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GYNERGENE CAFEINE, comprimé - résumé des caractéristiques

Contient des substances actives:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - GYNERGENE CAFEINE, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GYNERGÈNE CAFÉINÉ, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Tartrated’ergo­tamine.......­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............1 mg

Caféineanhydre­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...........100 mg

Pour un comprimé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement en dernière intention de la crise de migraine en cas d’écheccaractérisé des traitements recommandés (anti-inflammatoires nonstéroïdiens et/ou triptans).

4.2. Posologie et mode d'administration

Le comprimé d’ergotamine ne doit pas être utilisé en prophylaxie. Il estrecommandé d’utiliser l’ergotamine en monothérapie dans le traitement dela crise de migraine et de ne pas l’associer avec les triptans.

Posologie

Adultes :

La dose usuelle recommandée est de 1 à 2 mg de tartrate d’ergotamine(soit 1 à 2 comprimés), dès les prodromes de la crise.

Si les symptômes réapparaissent après la prise du médicament, unedeuxième prise est possible dans les 24 heures suivantes à condition derespecter un intervalle d’au moins 2 à 3 heures entre les 2 prises.

La dose maximale par jour ne doit en aucun cas dépasser 4 mg de tartrated’ergo­tamine (soit 4 comprimés).

Il est recommandé de comptabiliser le nombre de jours avec prise detraitement par mois. Le traitement devra être reconsidéré si le patient abesoin de plus de 2 jours de traitement par semaine depuis plus de trois moisen vue de la prescription d’un traitement de fond.

Populations particulières :

Population pédiatrique (de moins de 12 ans)

Il n’existe pas de données concernant l’utilisation de l’ergotaminechez les enfants. De ce fait, l’utilisation de GYNERGÈNE CAFÉINÉ dans cetteclasse d’âge n’est pas recommandée.

Personnes âgées (de plus de 65 ans)

La sécurité et l’efficacité de GYNERGÈNE CAFÉINÉ n’ont pas étéévaluées chez le patient âgé de plus de 65 ans. De ce fait, son utilisationdans cette classe d’âge n’est pas recommandée.

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité connue aux alcaloïdes de l’ergot de seigle, à lacaféine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Affections prédisposant à des réactions angiospastiques : insuffisanceco­ronarienne (en particulier angor instable ou spastique), états infectieuxsévères, choc, maladie vasculaire oblitérante, maladies vasculairespé­riphériques telles que syndrome de Raynaud, hyperthyroïdie, antécédentsd’ac­cident ischémique transitoire ou de souffrance cérébrale oud’hypertension artérielle mal contrôlée.

· Artérite temporale.

· Migraine hémiplégique ou basilaire.

· Insuffisances rénales ou hépatiques sévères.

· Grossesse et allaitement.

· En association avec les triptans, les antibiotiques de la famille desmacrolides (sauf la spiramycine), les inhibiteurs de protéases boostés parritonavir, l’éfavirenz, les antifongiques azolés, le triclabendazo­le,l’associati­on quinupristine/dal­fopristine, le stiripentol, le diltiazem, lebocéprévir, le télaprévir, le cobicistat, l’associationom­bistavir/para­taprévir (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

GYNERGÈNE CAFÉINÉ n’est pas recommandé chez les patients de moins de12 ans ou de plus de 65 ans.

GYNERGÈNE CAFÉINÉ est destiné uniquement au traitement des crises demigraine aiguë et non à leur prévention.

GYNERGÈNE CAFÉINÉ ne doit en aucun cas être administré en traitement defond, continu et prolongé.

L’administration répétée à court intervalle (voir rubrique 4.2)nécessite une surveillance particulière : l’apparition éventuelle de signescliniques faisant suspecter une mauvaise tolérance vasculaire impose l’arrêtimmédiat du traitement.

Les patients traités doivent être informés des doses maximales à ne pasdépasser et des premiers symptômes de surdosage :

· accidents ischémiques et trophiques des extrémités : survenue deparesthésies (engourdissements, fourmillements), de phénomènes douloureux oude vasoconstriction, même à doses usuelles doit attirer l’attention,

· nausées et vomissements sans rapport avec la migraine,

· symptômes d’ischémie myocardique (précordialgies).

Dès l’apparition de symptômes de surdosage, le traitement doit êtreinterrompu et le patient doit aussitôt consulter son médecin.

Une utilisation prolongée ou excessive est contre-indiquée car pouvantentraîner :

· une fibrose (notamment pleurale ou rétropéritonéale). Des rares cas defibroses de valves cardiaques ont été rapportés ; de l’ergotisme incluantdes symptômes sévères de vasoconstriction des vaisseaux sanguinspérip­hériques avec potentiellement une issue fatale ;

· une dépendance ;

· des céphalées chroniques quotidiennes nécessitant une interruptiontran­sitoire du traitement ;

· une intensification des céphalées à l’arrêt du traitement, survenantdans les 24 à 48 heures et pouvant se poursuivre durant 72 heures ou plus,et pouvant être accompagnée de troubles autonomes tels que nausées etvomissements.

Les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée, enparticulier les patients atteints de cholestase hépatique, doivent bénéficierd’un suivi adapté.

L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cettespécialité contient de l’ergotamine et que ce principe actif est inscrit surla liste des substances dopantes.

La prise concomitante de ce médicament avec des alcaloïdes de l’ergot deseigle dopaminergiques, des sympathomimétiques alpha (voies orale et/ounasale), des sympathomimétiques indirects, crizotinib, idélalisib ou enoxacineest déconseillée (voir rubrique 4.5).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Interactions attendues entraînant une contre-indication

Inhibiteurs puissants du CYP3A4

L’utilisation concomitante d’inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4)tels que les antibiotiques de type macrolides (par ex. troléandomyci­ne,érythromyci­ne, clarithromycine), les inhibiteurs de la protéase ou de latranscriptase inverse du VIH (par ex. ritonavir, indinavir, nelfinavir,de­lavirdine) ou les antifongiques azolés (par ex. kétoconazole, itraconazole,vo­riconazole) et de GYNERGÈNE CAFÉINÉ doit être évitée (voir rubrique4.3), car cela peut entraîner une exposition élevée à l’ergotamine et àl’ergotisme (vasospasme et ischémie des extrémités et d’autrestissus).

Vasoconstricteurs

L’utilisation concomitante d’agents vasoconstricteurs, y compris desmédicaments contenant des alcaloïdes de l’ergot, le sumatriptan etd’autres agonistes des récepteurs 5HT1 ou encore la nicotine (par ex.tabagisme sévère), et de sympathomimétiques doit être évitée car cela peutentraîner une vasoconstriction accrue (voir rubrique 4.3).

Interactions observées entraînant la non-recommandation d’uneutilisation concomitante

Toute augmentation éventuelle des concentrations plasmatiques de caféine enraison d’une interaction avec un(d’) autre(s) médicament(s) peut setraduire par une augmentation de l’absorption de l’ergotamine. La caféinesubit une métabolisation importante par le CYP1A2 et les médicamentsau­gmentant ou réduisant l’activité enzymatique peuvent moduler la clairanceméta­bolique de la caféine. Les fluoroquinolones, la mexilétine, lafluvoxamine et les contraceptifs oraux peuvent augmenter l’expositionplas­matique à la caféine. Des interactions entre la caféine et dessympathomi­métiques peuvent entraîner une augmentation de la tensionartérielle.

Interactions observées à prendre en compte

Bêta-bloquants

Quelques cas de réactions vasospastiques ont été rapportés chez despatients traités en concomitance avec des médicaments contenant del’ergotamine et avec le propranolol.

Interactions attendues à prendre en compte

Inhibiteurs modérés/faibles du CYP3A4

Les inhibiteurs modérés à faibles du CYP3A4 tels que la cimétidine, leclotrimazole, le fluconazole, le jus de pamplemousse, laquinupristi­ne/dalfopristi­ne et le zileuton peuvent également accroîtrel’ex­position à l’ergotamine et la prudence est requise en casd’utilisation concomitante.

Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine

L’utilisation concurrente d’ergotamine et d’inhibiteurs de la recapturede la sérotonine (par ex. amitriptyline), y compris des agents sélectifs (parex. sertraline), peut entraîner un syndrome sérotoninergique et doit êtreeffectuée avec prudence.

Inducteurs du CYP3A4

Les médicaments (par ex. névirapine, rifampicine) inducteurs du CYP3A4peuvent entraîner une diminution de l’action pharmacologique del’ergotamine.

Absence d’interaction

Aucune interaction pharmacocinétique impliquant d’autres isoenzymes ducytochrome P450 n’est connue.

INTERACTIONS LIEES A L’ERGOTAMINE

Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

+ Triptans (almotriptan, fovatriptan, naratriptan, rizatriptan, sumatriptan,zol­mitriptan, élétriptan) : risque d’hypertension artérielle, devasoconstriction artérielle coronaire. Respecter un délai de 24 heures entrel’arrêt du triptan et de la prise de l’alcaloïde.

+ Macrolides (sauf spiramycine) : ergotisme avec possibilité de nécrose desextrémités (diminution de l’élimination hépatique des alcaloïdes del’ergot de seigle).

+ Antiprotéases (ex. amprénavir, atazanavir, fosamprenavir, indinavir,lopi­navir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir) : ergotisme avecpossibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatiquede l’alcaloïde de l’ergot de seigle).

+ Inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, éfavirenz) :ergotisme avec la possibilité de nécrose des extrémités (inhibition dumétabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot de seigle).

+ Voriconazole : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités(in­hibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot deseigle).

+ Quinupristine-dalfopristine (associés) : ergotisme avec la possibilité denécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique del’alcaloïde de l’ergot de seigle).

+ Stiripentol : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités(in­hibition du métabolisme hépatique des alcaloïdes de l’ergot deseigle).

+ Diltiazem : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités(in­hibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot deseigle).

+ Phénylpropanolamine : risque de vasoconstriction et/ou de criseshyperten­sives.

+ Triclabendazole : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités(in­hibition du métabolisme hépatique des alcaloïdes de l’ergot de seigle).Respecter un délai de 24 heures entre l’arrêt du traitement etl’ergotamine et inversement.

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Alcaloïdes de l’ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine,ca­bergoline, pergolide, lisuride) : risque de vasoconstriction et/ou depoussées hypertensives.

+ Sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) (etilephrine,mi­dodrine, naphazoline, oxymetazoline, phényléphrine, synephrine, tetryzoline,tu­aminoheptane, tymazoline) : risque de vasoconstriction et/ou de pousséeshyper­tensives.

+ Sympathomimétiques indirects (sauf phénylpropano­lamine) (éphédrine,phé­nyléphrine, pseudoéphédrine) : risque de vasoconstriction et/ou depoussées hypertensives.

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

+ Bêta-bloquants (propanolol, oxprénolol) : ergotisme ; quelques cas despasme artériel avec ischémie des extrémités ont été observés (additiond’effets vasculaires). Surveillance clinique renforcée en particulier pendantles premières semaines de l’association.

INTERACTIONS LIEES A LA CAFEINE

Associations déconseillées

+ Enoxacine : augmentation des concentrations plasmatiques de caféinepouvant entraîner excitations et hallucinations par diminution de sonmétabolisme hépatique.

Associations à prendre en compte

+ Ciprofloxacine, norfloxacine : augmentation des concentrations plasmatiquesde caféine pouvant entraîner excitations et hallucinations par diminution deson métabolisme hépatique.

+ Méxilétine : augmentation des concentrations plasmatiques de caféine,par inhibition de son métabolisme hépatique par la méxilétine.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Chez l’animal, l’expérimentation met en évidence un effet tératogèneavec le tartrate d’ergotamine. Ces effets peuvent être attribués à unediminution de la circulation sanguine utéroplacentaire (voirrubrique 5.3).

Les données sur l’utilisation du tartrate d’ergotamine pendant lagrossesse sont limitées.

De plus, ce produit a des propriétés vasoconstrictrices et ocytociques. Enconséquence, GYNERGÈNE CAFÉINÉ ne doit pas être utilisé pendant lagrossesse.

Allaitement

Les dérivés de l’ergot passant dans le lait maternel, l’allaitement estcontre-indiqué pendant l’utilisation de ce médicament.

L’ergotamine et la caféine sont excrétées dans le lait maternel.L’er­gotamine peut entraîner des symptômes de vomissements, de diarrhées, depouls faible et de tension artérielle irrégulière chez les nouveau-nés.GYNERGÈNE CAFÉINÉ est par conséquent contre-indiqué chez les mèresallaitantes.

Fertilité

Chez les rats mâles recevant de l’ergotamine par voie orale et de lacaféine en association (1:100), la fertilité n’a pas été affectée (voirrubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Des sensations vertigineuses ont été rapportées comme un effetindésirable du traitement. La prudence est recommandée chez les patientseffectuant des tâches nécessitant une certaine habileté comme conduire desvéhicules ou utiliser des machines. Les patients ayant des antécédents devertiges ou d’autres troubles du système nerveux central ne doivent pasconduire ou utiliser des machines

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquents sont les nausées et lesvomissements.

Les effets indésirables suivants ont été établis à partir d’essaiscliniques et de l’expérience depuis la mise sur le marché de GYNERGÈNECAFÉINÉ.

Les fréquences dans le tableau ci-dessous sont données à titre indicatif,suivant les catégories suivantes : très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents(≥ 1/100, <1/10) ; peu fréquents (≥ 1/1 000, <1/100) ; rares(≥1/10 000, <1/1 000) ; très rares (<1/10 000) ; fréquenceindé­terminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).Les réactions indésirables au médicament sont listées selon les classes desystèmes d’organes de MedDRA.

Classes de systèmes d’organes

Effets indésirables

Affections du système immunitaire

Rares : réactions d’hypersensibilité (telles que : éruptions cutanées,œdème facial, prurit, urticaire, dyspnée)

Affections du système nerveux

Fréquents : sensation vertigineuse

Peu fréquents : paresthésie dans les doigts et les orteils, hypoesthésie,cép­halées

Fréquence indéterminée : dépendance, céphalées chroniques quotidiennes,in­tensification des céphalées à l’arrêt du traitementa

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Rare : vertiges

Affections cardiaques

Peu fréquents : cyanose

Rares : bradycardie, tachycardie

Très rares : ischémie myocardique, infarctus du myocarde

Fréquence indéterminée : fibrose valvulaired

Affections vasculaires

Peu fréquents : vasoconstriction périphériqueb

Rares : augmentation de la tension artérielle

Très rares : gangrène

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée : fibrose pleuraled

Affections gastro-intestinales

Fréquents : nausée et vomissements (non liés à la migraine), douleursabdominales

Peu fréquent : diarrhée

Fréquence indéterminée : fibrose rétropéritonéaled

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Peu fréquents : douleur dans les extrémités, faiblesse dans lesextrémités

Rares : myalgie

Investigations

Très rares : absence de pouls

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Rares : ergotisme

a La prise prolongée ou excessive de Gynergène caféiné peut entrainer unedépendance ainsi que l’apparition de céphalées chroniques quotidiennes.A l’a­rrêt du traitement, une intensification des céphalées peut survenirdans les 24 à 48 heures et peut se poursuivre durant 72 heures ou plus ; cescéphalées peuvent s’accompagner de troubles autonomes tels que nausées etvomissements (voir rubrique 4.4).

b Si des signes de vasospasmes sont observés, la prise de Gynergènecaféiné doit être interrompue (voir rubriques 4.4 et 4.9).

c En fonction de la dose d’ergotamine, une vasoconstriction artérielleintense peut survenir (ergotisme). Celle-ci peut entraîner des signes etsymptômes d’ischémie vasculaire des extrémités ou d’autres tissus (commevasospasmes rénaux ou cérébraux) (voir rubriques 4.4 et 4.9).

d Une utilisation prolongée ou excessive peut entraîner une fibrose(notamment pleurale ou rétropéritonéale). De rares cas de fibroses de valvescardiaques ont été rapportés (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

L’ergotisme est défini comme une vasoconstriction artérielle intenseproduisant des signes et symptômes d’ischémie des extrémités ou d’autrestissus (tels que vasospasmes rénaux ou cérébraux). En cas denon–traitement, une gangrène est possible. La plupart des cas d’ergotismesont associés à une intoxication chronique et/ou un surdosage et/ou uneinteraction.

Symptômes

Douleurs abdominales, confusion, étourdissements, nausées, vomissements,cép­halées, tachycardie ou bradycardie associées à une hypotension, troublesrespi­ratoires, vertiges, paresthésies, ischémie, gangrène, convulsion, choc,coma, et aussi signes et symptômes d’ischémie vasculaire tels queengourdissement, picotements et douleurs des extrémités, cyanose et absence depouls. Dans de rares cas, des patients peuvent présenter un infarctus dumyocarde.

Traitement

En cas d’intoxication aiguë, une évacuation digestive par lavagegastrique et un traitement symptomatique doivent être envisagés en milieuhospitalier, sous surveillance cardiovasculaire étroite.

L’administration de charbon actif peut diminuer le passage digestif dutartrate d’ergotamine.

En cas de confirmation d’ergotisme vasculaire, un traitement d’urgencedoit être administré en milieu hospitalier.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

ANTIMIGRAINEUX

Code ATC : N02CA52

L’ergotamine exerce une action tonique sur la musculature lisse vasculaireet présente une affinité particulière pour les récepteurs monoaminergiques(NA et HT) artériels, notamment au niveau du réseau carotidien externe.

L’ergotamine peut entraîner une vasoconstriction en stimulant lesrécepteurs alpha-adrénergiques et 5-HT. Elle présente une affinité modéréeà élevée pour plusieurs sous-types de récepteurs sérotoninergi­ques,cependant son effet bénéfique sur la migraine est principalement lié à sespropriétés agonistes des récepteurs 5-HT1B et 5-HT1D.

La caféine augmente l’absorption intestinale de l’ergotamine (voirci-dessous). Par ailleurs, la caféine à une dose supérieure à 100 mg,pourrait avoir un effet antalgique adjuvant.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Ergotamine Absorption

En cas d’administration par voie orale, l’absorption de l’ergotamineest rapide. La concentration plasmatique maximale est atteinte 1,5 à 2 haprès l’administration.

Des études avec de l’ergotamine marquée au tritium ont indiqué que 62 %environ de la dose orale est absorbée par voie gastro-intestinale. Lesconcentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 2 heures aprèsl’ingestion.

Toute augmentation éventuelle des concentrations plasmatiques de caféine enraison d’une interaction avec un (d’) autre(s) médicament(s) peut setraduire par une augmentation de l’absorption de l’ergotamine. La caféinesubit une métabolisation importante par le CYP1A2 et les médicamentsau­gmentant ou réduisant l’activité enzymatique peuvent moduler la clairanceméta­bolique de la caféine.

Distribution

La biodisponibilité per os est de 62 ± 3 %.

Le produit présente une forte affinité tissulaire.

La liaison protéinique pour l’ergotamine atteint 98 %. En termes demédicament sous forme inchangée, sa biodisponibilité absolue est d’environ2 % en cas d’administration orale et d’environ 5 % en casd’administration par voie rectale.

Biotransformation

L’ergotamine est métabolisée de manière importante dans le foie etconstitue un substrat pour le système enzymatique CYP3A4. Il a été suggéréque les effets thérapeutiques du médicament sont partiellement liés auxmétabolites actifs.

Élimination

La substance mère et les métabolites sont principalement excrétés dans labile. Leur élimination plasmatique a lieu en deux phases, avec des demi-viesalpha et bêta respectivement de 2,7 et 21 heures.

L’élimination urinaire est faible (4,3 ± 0,4 %). Le produit estéliminé essentiellement par voies biliaire et fécale.

L’addition de caféine accélère le passage dans le sang et augmentel’absor­ption digestive d’au moins 44 %.

Caféine Absorption

Après administration orale, la caféine est rapidement et presquecomplètement absorbée par voie gastro-intestinale, et les concentration­smaximales atteintes après une administration orale de 175 mg sont comprisesentre 5 et 10 μg/ml. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintesentre 15 et 120 minutes après l’administration.

Distribution

La liaison protéinique plasmatique de la caféine est de 35 %. La caféineest distribuée de manière relativement uniforme à travers les tissuscorporels, y compris le liquide céphalorachidien, le lait maternel, la saliveet le sperme. Le volume de distribution est d’environ 0,7 l/kg. La caféinetraverse la barrière placentaire.

Biotransformation

La caféine est métabolisée dans une large mesure par le CYP1A2 enparaxanthine. La paraxanthine est métabolisée à son tour en uracile et endérivés de l’acide urique par déméthylation et hydroxylation. La demi-vied’élimination plasmatique est de 3,5 heures environ.

Élimination

Les métabolites sont principalement excrétés dans l’urine. La clairancede la caféine est accrue par le tabagisme.

5.3. Données de sécurité préclinique

Toxicité pour la reproduction

L’association de l’ergotamine par voie orale et de la caféine (1:100)n’a révélé aucun potentiel tératogène chez les rates et les lapinesgestantes. À des doses orales maternotoxiques d’ergotamine, une toxicitédévelop­pementale (par ex. diminution du poids du fœtus, retardd’ossifi­cation du squelette ou augmentation de la mortalité prénatale) aété observée chez les animaux testés.

Cette observation a été attribuée à une diminution de la circulationsanguine utéroplacentaire due à une vasoconstriction prolongée des vaisseauxutérins et/ou à une augmentation du tonus utérin induite parl’ergotamine.

Lors d’études chez les animaux, la caféine ne s’est avéréetératogène qu’à des doses très élevées.

Mutagénicité

Aucune étude de mutagénicité n’a été menée pour l’ergotamine et lacaféine en association. Des modèles in vivo n’ont montré d’effetsgénoto­xiques significatifs.

Les résultats globaux de nombreuses études de toxicité génétiqueindiquent que la caféine ne présente aucun potentiel génotoxique à desexpositions pertinentes pour l’homme.

Cancérogénicité

Aucune étude évaluant le potentiel cancérogène de l’ergotamine ou desassociations ergotamine/caféine n’est disponible.

Des études chez les rongeurs n’ont montré aucune activité cancérogènede la caféine.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide tartrique, talc, stéarate de magnésium, amidon de maïsprégélatinisé (Starch 1500), cellulose microcristalline (Avicel PH 102),oxyde de fer jaune.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Alu­minium).

20 comprimés en flacon (verre brun).

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

AMDIPHARM LIMITED

Temple Chambers

3 Burlington Road

Dublin 4

Irlande

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 304 678–7 ou 34009 304 678 7 9 : 20 comprimés sous plaquettesther­moformées (PVC /PVDC/Aluminium)

· 332 218–7 ou 34009 332 218 7 4 : 20 comprimés en flacon(verre brun)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation : 15 mai 1991

Date de dernier renouvellement : 15 mai 2006

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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