Résumé des caractéristiques - IBUPROFENE B. BRAUN 400 mg/100 mL, solution pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IBUPROFENE B. BRAUN 400 mg/100 mL, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ibuprofène...........................................................................................................................400 mg
Pour une poche de 100 mL
Chaque ml de solution contient 4 mg d’ibuprofène.
Chaque poche de 100 ml contient 400 mg d’ibuprofène.
Excipient à effet notoire :
Chaque ml de solution contient 9,10 mg de chlorure de sodium (3,58 mg desodium).
Chaque poche de 100 ml contient 910 mg de chlorure de sodium (358 mg desodium).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion.
Solution pour perfusion limpide, incolore à jaune pâle, exempte departicules visibles.
pH : 6,8–7,8
Osmolarité : 310–360 mOsm/l
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
IBUPROFENE B. BRAUN est indiqué chez l’adulte pour le traitementsymptomatique à court terme de la douleur modérée aiguë et pour letraitement symptomatique à court terme de la fièvre si l’administration parvoie intraveineuse est cliniquement justifiée, lorsque les autres voiesd’administration ne sont pas possibles.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLes effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la doseminimale efficace pendant la durée la plus courte possible pour soulager lessymptômes (voir rubrique 4.4).
Son utilisation doit se limiter aux situations dans lesquellesl’administration par voie orale est inappropriée. Les patients doivent dèsque possible passer à un traitement par voie orale.
Ce médicament est indiqué pour le traitement aigu à court terme uniquementet ne doit pas être utilisé pendant plus de 3 jours.
Une bonne hydratation du patient doit être maintenue afin de minimiser lerisque d’effets indésirables au niveau rénal.
Adultes
La dose recommandée est de 400 mg d’ibuprofène, à renouveler si besoinau bout de 6 à 8 heures. La dose quotidienne maximale recommandée à ne pasdépasser est de 1 200 mg.
Patients âgés
Comme avec tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), il convientd’être prudent lors du traitement des patients âgés, dans la mesure où ilssont généralement plus sujets aux effets indésirables (voir rubriques 4.4 et4.8) et plus susceptibles de présenter une altération de la fonction rénale,hépatique et cardiovasculaire et d’utiliser des traitements concomitants.Dans cette population, il est particulièrement recommandé d’administrer ladose minimale efficace pendant la durée la plus courte possible pour soulagerles symptômes. Le traitement doit être évalué à intervalles réguliers etarrêté en cas d’absence d’amélioration des symptômes ou en casd’intolérance.
Insuffisance rénale
Il convient d’être prudent avec l’utilisation des AINS chez des patientsinsuffisants rénaux. Chez les patients atteints d’insuffisance rénalelégère ou modérée, la dose initiale doit être réduite. Elle doit ensuiterester la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible poursoulager les symptômes, et la fonction rénale doit être surveillée. Cemédicament est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisancerénale sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance hépatique
Bien qu’aucune différence n’ait été observée en termes de profilpharmacocinétique, il convient d’être prudent avec l’utilisation des AINSdans cette population. Les patients atteints d’insuffisance hépatiquelégère ou modérée doivent débuter le traitement à des doses réduites. Ladose doit ensuite rester la plus faible possible pendant la durée la pluscourte possible, et les patients doivent être étroitement surveillés. Cemédicament est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisancehépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Population pédiatrique
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les enfants et lesadolescents. L’utilisation d’IBUPROFENE B. BRAUN n’a pas été étudiéechez les enfants et les adolescents. Par conséquent, la sécurité etl’efficacité n’ont pas été établies.
Mode d’administrationVoie intraveineuse. IBUPROFENE B. BRAUN doit être uniquement administré parun professionnel de santé qualifié dans un environnement où le matérielapproprié est disponible (pendant le traitement).
La solution doit être administrée en perfusion intraveineuse de30 minutes.
4.3. Contre-indications
· Au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois de grossesse révolus)(voir rubrique 4.6) ;
· Hypersensibilité à la substance active, à d’autres AINS ou à l'undes excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· Antécédents de bronchospasme, d’asthme, de rhinite, d’angio-œdèmeou d’urticaire associés à la prise d’acide acétylsalicylique (aspirine)ou d’autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ;
· Affections impliquant une hémorragie active ou une tendance accrue àprésenter des hémorragies, notamment thrombopénie ;
· Présence ou antécédents d’ulcère gastroduodénal ou d’hémorragierécurrents (au moins deux épisodes distincts d’ulcération oud’hémorragie objectivés) ;
· Antécédents d’hémorragie ou de perforation gastro-intestinaleassociés à un traitement antérieur par AINS ;
· Hémorragie cérébrovasculaire ou autre hémorragie active ;
· Insuffisance rénale sévère ;
· Insuffisance hépatique sévère ;
· Insuffisance cardiaque sévère (de classe NYHA IV) ;
· Déshydratation sévère (secondaire à des vomissements, une diarrhée ouune prise insuffisante de liquide) ;
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la doseminimale efficace pendant la durée la plus courte possible pour soulager lessymptômes (voir rubrique 4.8).
L’association d'IBUPROFENE B. BRAUN et d'AINS, y compris des inhibiteurssélectifs de la cyclo-oxygénase 2 (coxib), doit être évitée.
La fréquence des réactions indésirables aux AINS est plus élevée chezles patients âgés, en particulier les hémorragies et perforationsgastro-intestinales qui peuvent être fatales (voir rubrique 4.8).
Risques gastro-intestinaux :
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales ont été rapportées avec tous les AINS, avec ou sans signesd’alertes ou antécédents d'événements gastro-intestinaux graves.
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinalesaugmente avec la dose d'AINS utilisée chez les patients présentant desantécédents d'ulcère, en particulier en cas de complications telles qu'unehémorragie ou une perforation (voir rubrique 4.3), ainsi que chez les patientsâgés. Ces patients doivent débuter le traitement avec la dose la plus faiblepossible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par ex. misoprostol ouinhibiteurs de la pompe à protons) doit être envisagé chez ces patients, etégalement chez les patients nécessitant la prise d'une faible dose d'acideacétylsalicylique (aspirine) ou d'autres médicaments susceptibles d'augmenterle risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents de toxicité gastro-intestinale,particulièrement les patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominalinhabituel (surtout des saignements gastro-intestinaux), en particulier audébut du traitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes oraux, les anticoagulants tels que lawarfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou lesantiagrégants plaquettaires tels que l'acide acétylsalicylique (aspirine)(voir rubrique 4.5).
En cas de survenue d'une hémorragie ou ulcération gastro-intestinales chezdes patients traités par IBUPROFENE B. BRAUN, le traitement doit être arrêté(voir rubrique 4.3).
Les AINS doivent être administrés avec prudence et étroite surveillancechez les patients présentant des antécédents de maladie gastro-intestinale(rectocolite hémorragique, maladie de Crohn) en raison du risque d'aggravationde la pathologie (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires :
Les études cliniques suggèrent que l'utilisation d'ibuprofène, enparticulier à une dose élevée (2 400 mg/jour) peut être associée à unrisque légèrement accru d'événements thrombotiques artériels (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). De façon générale,les études épidémiologiques ne suggèrent pas que les faibles dosesd'ibuprofène (par ex. ≤1 200 mg/jour) sont associées à un risque accrud'événements thrombotiques artériels.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive (NYHA II-III), une cardiopathie ischémique établie, uneartériopathie périphérique et/ou une maladie cérébrovasculaire ne doiventêtre traités par ibuprofène qu'après un examen approfondi et les dosesélevées (2 400 mg/jour) doivent être évitées.
Un examen approfondi est également requis avant l'instauration d'untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risqued'événements cardiovasculaires (par ex. hypertension, hyperlipidémie,diabètes, tabagisme), en particulier si des doses élevées d'ibuprofène(2 400 mg/jour) sont nécessaires.
Réactions cutanées graves :
Des réactions cutanées graves, dont certaines d’évolution fatale,notamment les dermatites exfoliatives, le syndrome de Stevens-Johnson et lanécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell), ont été rapportés dansde très rares cas en association avec l'utilisation d'AINS (voir rubrique 4.8).L’incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement : dans la plupart des cas, ces réactions apparaissent pendant lepremier mois de traitement. Des cas de pustulose exanthématique aiguëgénéralisée (PEAG) ont été rapportés en lien avec des médicamentscontenant de l’ibuprofène. Le traitement par Ibuprofène doit être arrêtédès la première apparition de signes et symptômes de réactions cutanéesgraves telles que des éruptions cutanées, lésions des muqueuses ou de toutautre signe d'hypersensibilité.
Insuffisance rénale ou hépatique :
L’ibuprofène doit être utilisé avec précaution chez les patientsprésentant des antécédents de maladie rénale ou hépatique,particulièrement en cas de traitement simultané par des diurétiques,l’inhibition des prostaglandines pouvant entraîner une rétention hydrique etune altération de la fonction rénale. Chez ces patients, l'ibuprofène doitêtre administré à la plus faible dose possible et la fonction rénale doitêtre régulièrement contrôlée.
En cas de déshydratation, une prise de liquide suffisante doit êtreassurée. Il convient d'être particulièrement prudent chez les patientsdéshydratés, par exemple en raison d'une diarrhée, car la déshydratationpourrait déclencher la survenue d'une insuffisance rénale.
L'utilisation régulière d'analgésiques, surtout en cas d'association dediverses substances analgésiques, peut entraîner une atteinte rénales'accompagnant d'un risque d'insuffisance rénale (néphropathie desanalgésiques). Ce risque est plus élevé chez les patients âgés et lespatients présentant une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque ou unealtération de la fonction hépatique, ainsi que chez les patients sousdiurétiques ou inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Suite à l'arrêt dutraitement par AINS, le patient retrouve généralement son état de santéantérieur.
Comme avec les autres AINS, l’ibuprofène peut entraîner des augmentationslégères et transitoires de certains paramètres de la fonction hépatique,ainsi que des augmentations significatives des transaminases. En casd'augmentation significative de ces paramètres, le traitement doit êtrearrêté (voir rubrique 4.3).
Réactions anaphylactoïdes
Selon les bonnes pratiques de perfusion intraveineuse, une surveillanceétroite du patient est recommandée, en particulier au début de la perfusionafin de détecter toute réaction anaphylactique causée par la substance activeou les excipients.
Des réactions d'hypersensibilité aiguë sévère (par ex. chocanaphylactique) sont observées dans de très rares cas. Le traitement parIBUPROFENE B. BRAUN doit être arrêté dès les premiers signes d'une réactiond'hypersensibilité suivant son administration, et un traitement symptomatiquedoit être instauré. En fonction des symptômes, les mesures médicalesrequises doivent être instaurées par des spécialistes.
Affections respiratoires :
Il convient d'être prudent en cas d'administration de ce médicament à despatients présentant ou ayant déjà présenté un asthme bronchique, unerhinite chronique ou des maladies allergiques, dans la mesure où les AINS sesont avérés responsables de bronchospasme, d’urticaire ou d’angio-œdèmechez ces patients.
Effets hématologiques :
L'ibuprofène peut temporairement inhiber la fonction plaquettaire(agrégation des plaquettes sanguines), augmentant ainsi le temps de saignementet le risque d'hémorragie.
L'ibuprofène doit uniquement être utilisé avec des précautionsparticulières chez les patients recevant de l’aspirine pour inhiberl'agrégation plaquettaire (voir rubriques 4.5 et 5.1).
Les patients présentant des troubles de la coagulation ou subissant uneintervention chirurgicale doivent donc être surveillés. Une surveillancemédicale particulière est requise chez les patients en cas d'utilisationimmédiatement après une intervention chirurgicale majeure.
Pendant l'administration prolongée d'ibuprofène, un contrôle régulier desvaleurs hépatiques, de la fonction rénale et de la numération de la formulesanguine est requis.
L’ibuprofène ne doit être utilisé qu'après une évaluation stricte durapport bénéfice/risque chez les patients présentant un trouble congénitaldu métabolisme de la porphyrine (par ex. porphyrie aiguë intermittente).
En cas d'utilisation d'AINS et de consommation concomitante d'alcool, leseffets indésirables liés à la substance active, en particulier ceux quiconcernent le tube digestif ou le système nerveux central, peuventaugmenter.
Une attention particulière doit être portée aux patients présentantcertaines affections susceptibles de s'aggraver :
· chez les patients présentant des réactions allergiques à d'autressubstances, étant donné qu’ils présentent également un risque accru desurvenue de réactions d'hypersensibilité lors de l'utilisation de cemédicament ;
· chez les patients présentant un rhume des foins, des polypes nasaux oudes affections respiratoires obstructives chroniques, étant donné qu'ilsprésentent un risque accru de survenue de réactions allergiques. Cesréactions peuvent se présenter sous la forme de crises d'asthme (asthmeassocié aux analgésiques), d'œdème de Quincke ou d'urticaire.
Méningite aseptique
Quelques cas de méningite aseptique ont été rapportés avec l'utilisationd'ibuprofène chez des patients atteints de lupus érythémateux disséminé(LED). Bien que sa survenue soit plus probable chez les patients atteints de LEDet de connectivites associées, elle a également été rapportée chez quelquespatients ne présentant pas de maladie chronique sous-jacente. Ceci doit doncêtre pris en compte lors de l'administration de ce traitement (voirrubrique 4.8).
Effets ophtalmologiques :
Une vision floue ou réduite, un scotome et des modifications de la visiondes couleurs ont été rapportés avec l'ibuprofène par voie orale. Si lepatient présente de tels symptômes, arrêter le traitement par ibuprofène etadresser le patient pour un examen ophtalmologique comprenant le champ visuelcentral et un test de vision des couleurs.
Autres :
L'utilisation prolongée d'antalgiques peut entraîner des maux de tête quine doivent pas être traités par une augmentation des doses du médicament.
Exceptionnellement, une varicelle peut entraîner des complicationsinfectieuses graves au niveau de la peau et des tissus mous. Il est à ce jourimpossible d'exclure le rôle des AINS dans l'aggravation de ces infections. Ilest par conséquent conseillé d'éviter l'utilisation d'IBUPROFENE B. BRAUN encas de varicelle.
Dissimulation des symptômes d’une infection sous-jacente :
Ibuprofène peut masquer les symptômes d'une infection, ce qui peut retarderla mise en place d’un traitement adéquat et ainsi aggraver l’évolution del’infection. C’est ce qui a été observé dans le cas de la pneumoniecommunautaire d’origine bactérienne et des complications bactériennes de lavaricelle. Lorsque ibuprofène est administré pour soulager la fièvre ou ladouleur liée à l’infection, il est conseillé de surveiller l’infection.En milieu non hospitalier, le patient doit consulter un médecin si lessymptômes persistent ou s’ils s’aggravent.
Interférence avec les tests de laboratoire :
· temps de saignement (peut être prolongé un jour après l'arrêt dutraitement) ;
· glycémie (peut diminuer) ;
· clairance de la créatinine (peut diminuer) ;
· hématocrite ou hémoglobine (peut diminuer) ;
· taux sanguins d'azote uréique et taux sérique de créatinine et depotassium (peuvent augmenter);
· tests de la fonction hépatique : augmentation des taux detransaminases.
Mises en garde concernant les excipients :
Ce médicament contient 358 mg de sodium par poche, équivalent à 17,9% del’apport quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium pour unadulte.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Autres AINS, y compris inhibiteurs de la COX-2 et salicylates :
En raison des effets synergiques, l'administration de deux AINS ou plus peutaugmenter le risque d'ulcère et d'hémorragie au niveau gastro-intestinal. Laco-administration d'ibuprofène avec d'autres AINS doit donc être évitée(voir rubrique 4.4).
L'administration concomitante d'ibuprofène et d'acide acétylsalicylique estgénéralement déconseillée en raison du risque accru d'effetsindésirables.
Les données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène inhibe de façoncompétitive l'effet de l’acide acétylsalicylique à faible dose surl'agrégation plaquettaire en cas d'administration concomitante. Bien qu'ilexiste des incertitudes quant à l'extrapolation de ces données en pratiqueclinique, la possibilité qu'une utilisation d'ibuprofène régulière, à longterme, puisse réduire l’effet cardioprotecteur de l'acide acétylsalicyliqueà faible dose ne peut pas être exclue. Aucun effet cliniquement pertinentn'est considéré comme probable dans le cadre d'une utilisation occasionnelled’ibuprofène (voir rubrique 5.1).
Lithium :
La co-administration d'ibuprofène avec des médicaments contenant du lithiumpeut augmenter le taux sérique du lithium.
Il est nécessaire de contrôler la lithémie.
Glucosides cardiotoniques (digoxine) :
Les AINS peuvent aggraver l'insuffisance cardiaque, réduire le débit defiltration glomérulaire et augmenter les taux plasmatiques de glucosidescardiotoniques. Il est recommandé de surveiller le taux sérique dedigoxine.
Phénytoïne :
Les taux plasmatiques de phénytoïne peuvent augmenter lors du traitementpar ibuprofène ; le risque de toxicité peut donc augmenter.
Antihypertenseurs (diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion,bêtabloquants et antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II) :
Les diurétiques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuventaugmenter la néphrotoxicité des AINS. Les AINS peuvent réduire l'effet desdiurétiques et d'autres antihypertenseurs, y compris les inhibiteurs del’enzyme de conversion et les bêtabloquants. Chez les patients présentantune altération de la fonction rénale (par ex. patients déshydratés oupatients âgés présentant une altération de la fonction rénale),l'utilisation concomitante d'un inhibiteur de l’enzyme de conversion etd'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II avec un inhibiteur de lacyclo-oxygénase peut entraîner une détérioration supplémentaire de lafonction rénale, jusqu'à l'insuffisance rénale aiguë. Ce phénomène esthabituellement réversible. De telles associations ne doivent donc êtreutilisées qu’avec prudence, en particulier chez les patients âgés. Lespatients doivent être informés de la nécessité de boire suffisamment deliquide. La fonction rénale doit être mesurée après le début du traitementconcomitant, puis périodiquement.
L'administration concomitante d'ibuprofène et d’inhibiteurs de l’enzymede conversion peut entraîner une hyperkaliémie.
Diurétiques épargneurs de potassium :
L'utilisation concomitante peut entraîner une hyperkaliémie (il estrecommandé de surveiller les taux sériques de potassium).
Captopril :
Les études expérimentales indiquent que l'ibuprofène contrecarre l'effetdu captopril, à savoir l'augmentation de l'excrétion du sodium.
Corticoïdes :
Risque accru d'ulcération ou d'hémorragie gastro-intestinale (voirrubrique 4.4).
Antiplaquettaires (par ex. clopidogrel et ticlopidine) et inhibiteurssélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) :
Risque accru d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4). Les AINSne doivent pas être associés à la ticlopidine en raison du risque d’effetadditif sur l'inhibition de la fonction plaquettaire.
Méthotrexate :
Les AINS inhibent la sécrétion tubulaire du méthotrexate et certainesinteractions métaboliques peuvent survenir et entraîner la diminution de laclairance du méthotrexate. L'administration d'ibuprofène dans les 24 heuresprécédant ou suivant l'administration de méthotrexate peut entraîner uneélévation des concentrations de méthotrexate et une augmentation de son effettoxique. L'utilisation concomitante d'AINS et de fortes doses de méthotrexatedoit donc être évitée. De même, le risque potentiel d'interactions dans lecadre d’un traitement à faible dose par méthotrexate doit être envisagé,en particulier chez les patients présentant une altération de la fonctionrénale. En cas de traitement combiné, la fonction rénale doit êtresurveillée.
Ciclosporine :
Le risque d'atteinte rénale induite par la ciclosporine augmente en casd'administration concomitante de certains AINS. On ne peut pas exclure cet effetpour l'association ciclosporine et ibuprofène.
Anticoagulants :
Les AINS peuvent augmenter l’effet des anticoagulants tels que la warfarine(voir rubrique 4.4). En cas de traitement simultané, la surveillance de lacoagulation est recommandée.
Sulfamides hypoglycémiants :
Les AINS peuvent augmenter l'effet hypoglycémique des sulfamideshypoglycémiants. En cas de traitement simultané, la surveillance de laglycémie est recommandée.
Tacrolimus :
Risque accru de néphrotoxicité.
Zidovudine :
Certains éléments indiquent un risque accru d’hémarthroses etd'hématomes chez les hémophiles VIH-positifs recevant un traitementconcomitant par zidovudine et ibuprofène. Il peut y avoir un risque accrud’hématotoxicité pendant l'utilisation de zidovudine et d'AINS..
Probénécide et sulfinpyrazone :
Les médicaments contenant du probénécide ou de la sulfinpyrazone peuventretarder l'excrétion de l'ibuprofène.
Quinolones :
Les données chez l'animal indiquent que les AINS peuvent augmenter le risquede convulsions associé aux quinolones. Les patients sous AINS et quinolonespeuvent présenter un risque accru de développer des convulsions.
Inhibiteurs du CYP2C9 :
L'administration concomitante d'ibuprofène et d'inhibiteurs du CYP2C9 peutaugmenter l'exposition à l'ibuprofène (substrat du CYP2C9). Une étude sur levoriconazole et le fluconazole (inhibiteurs du CYP2C9) a montré uneaugmentation d'environ 80 à 100 % de l'exposition à l'ibuprofène S(+). Unediminution de la dose d'ibuprofène doit être envisagée en casd'administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP2C9, enparticulier en cas d'administration d'ibuprofène à haute dose avec duvoriconazole ou du fluconazole.
Mifépristone :
Les AINS, utilisés dans les 8 à 12 jours suivant l’administration demifépristone, peuvent réduire l’effet de la mifépristone.
Alcool :
L’utilisation d’ibuprofène chez les patients dont la consommationd’alcool est chronique (14 à 20 verres/semaine ou plus) doit être évitéeen raison du risque accru d’effets indésirables gastro-intestinauxsignificatifs, notamment des saignements.
Aminosides :
Les AINS peuvent diminuer l’excrétion des aminosides et augmenter leurtoxicité.
Produits à base de plantes :
Le Ginkgo biloba peut potentialiser le risque de saignement associéaux AINS.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines pourrait affecternégativement la grossesse et/ou le développement embryonnaire/fœtal. Lesdonnées des études épidémiologiques suggèrent un risque accru defausse-couche, ainsi que de malformation cardiaque et de laparoschisis aprèsl’utilisation d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en débutde grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire était augmentéde moins de 1 % pour atteindre environ 1,5 %. On pense que le risque augmenteavec la dose et la durée du traitement.
Chez l’animal, il a été démontré que l’administration d’uninhibiteur de la synthèse des prostaglandines engendre une augmentation de laperte fœtale pré- et post-implantation et de la mortalité embryo-foetale. Enoutre, une incidence accrue de diverses malformations, notammentcardiovasculaires, a été décrite chez des animaux traités pas un inhibiteurde la synthèse des prostaglandines au cours de la période d’organogenèse(voir rubrique 5.3).
Durant le premier et le deuxième trimestre de la grossesse, l’ibuprofènene doit être administré qu’en cas d’absolue nécessité. Lorsd’utilisation d’ibuprofène chez une femme qui tente de concevoir un enfantou au cours du premier et du deuxième trimestre de la grossesse, la dose doitêtre la plus faible possible et la durée de traitement aussi courte quepossible.
Au cours du troisième trimestre de la grossesse, il s’agit d’unetoxicité de classe de tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandinesqui peut exposer le fœtus à :
· une toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématuré du canalartériel et hypertension pulmonaire) ;
· un dysfonctionnement rénal pouvant évoluer vers une insuffisance rénaleavec oligoamnios ;
A la fin de la grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent être exposésà :
· un risque d'allongement du temps de saignement, un effet antiagrégantplaquettaire susceptible de se manifester même aux doses très faibles ;
· une inhibition des contractions utérines se traduisant par un retard ouune prolongation du travail.
Par conséquent, l’ibuprofène est contre-indiqué au cours du 3èmetrimestre de la grossesse (voir rubrique 4.3).
AllaitementDe faibles concentrations d’ibuprofène et de ses métabolites peuventpasser dans le lait maternel. Aucun effet nocif n’ayant à ce jour étéobservé chez le nourrisson, le traitement à court terme avec des doses plusfaibles ne nécessite généralement pas d’interrompre l’allaitement. Il esttoutefois recommandé d’interrompre l’allaitement en cas d’utilisation dedoses supérieures à 1 200 mg par jour ou en cas d’utilisation sur despériodes plus longues, en raison du potentiel d’inhibition de la synthèsedes prostaglandines chez le nouveau-né.
FertilitéCertaines données suggèrent que les médicaments inhibant la synthèse descyclo-oxygénases/prostaglandines peuvent entraîner une altération de lafertilité féminine en raison d’un effet sur l'ovulation. Cet effet estréversible à l’arrêt du traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Une administration unique ou l’utilisation à court terme d’ibuprofènen’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines. Cependant, la survenue de certainseffets indésirables, tels que la fatigue et les vertiges peut altérer laréactivité et ainsi réduire l’aptitude à conduire des véhicules et/ou àutiliser des machines. Cette remarque vaut plus particulièrement en casd’association avec de l’alcool (voir rubrique 4.4).
4.8. Effets indésirables
Les fréquences suivantes sont utilisées pour l'évaluation des effetsindésirables :
Très fréquent : ≥1/10
Fréquent : ≥1/100, <1/10
Peu fréquent : ≥1/1 000, <1/100
Rare : ≥1/10 000, <1/1 000
Très rare : <1/10 000
Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale. Des ulcères gastroduodénaux et des perforations ou deshémorragies gastro-intestinales parfois fatales peuvent survenir, enparticulier chez les patients âgés (voir rubrique 4.4). Des cas de nausées,de vomissements, de diarrhée, de flatulences, de constipation, de dyspepsie, dedouleurs abdominales, de méléna, d’hématémèse, de stomatite ulcéreuse,d’aggravation d'une colite et d'une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ontété rapportés suite à l'administration. Moins fréquemment, des gastritesont été observées. Le risque de saignement gastro-intestinal estparticulièrement dépendant de la dose et de la durée d'utilisation.
Dans de très rares cas, des réactions d'hypersensibilité sévères ontété rapportées (y compris réactions au site de perfusion, chocanaphylactique), ainsi que des effets indésirables cutanés graves tels que desréactions bulleuses, notamment un syndrome de Stevens-Johnson et une nécrolyseépidermique toxique (syndrome de Lyell), un érythème polymorphe et unealopécie.
Une aggravation d’inflammations liées à une infection (par ex.développement d'une fasciite nécrosante) coïncidant avec l'utilisationd’AINS a été décrite. Il est possible que cet effet soit associé aumécanisme d'action des AINS.
Une photosensibilité, une vascularite allergique et, dans des casexceptionnels, des infections cutanées sévères et des complications destissus mous peuvent survenir au cours d'une infection par le virus de lavaricelle (voir rubrique 4.4).
Des cas d’œdème, d’hypertension et d’insuffisance cardiaque ont étérapportés en association avec le traitement par AINS.
Les études cliniques suggèrent que l'utilisation d'ibuprofène, enparticulier à une dose élevée (2 400 mg/jour) peut être associée à unrisque légèrement accru d'événements thrombotiques artériels (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).
Infections et infestations | Très rare | Une aggravation d’inflammations liées à une infection (par ex.développement d'une fasciite nécrosante) coïncidant avec l'utilisationd’AINS a été décrite. Il est possible que cet effet soit associé aumécanisme d'action des AINS. |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très rare | Troubles hématopoïétiques (anémie, agranulocytose, leucopénie,thrombopénie et pancytopénie). Les premiers symptômes sont les suivants :fièvre, mal de gorge, plaies buccales superficielles, symptômespseudo-grippaux, fatigue sévère, épistaxis et saignement cutané. |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Réactions d'hypersensibilité avec éruptions cutanées et démangeaisons,ainsi que crises d'asthme (éventuellement accompagnées d'une chute de latension artérielle) |
Très rare | Lupus érythémateux disséminé, réactions d'hypersensibilité sévères,œdème du visage, gonflement de la langue, gonflement de l'intérieur du larynxavec constriction des voies respiratoires, difficulté à respirer,palpitations, hypotension et choc menaçant le pronostic vital. | |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | Anxiété, agitation. |
Rare | Réactions psychotiques, nervosité, irritabilité, confusion oudésorientation et dépression. | |
Affections du système nerveux | Très fréquent | Fatigue ou insomnie, céphalées, étourdissements. |
Peu fréquent | Insomnie, agitation, irritabilité ou fatigue | |
Très rare | Méningite aseptique (raideur de la nuque, céphalées, nausées,vomissements, fièvre ou confusion). Les patients présentant des affections auto-immunes (LED, connectivitemixte) semblent prédisposés. | |
Affections oculaires | Peu fréquent | Troubles visuels. |
Rare | Amblyopie toxique réversible. | |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Fréquent | Vertiges. |
Peu fréquent | Acouphène. | |
Rare | Troubles de l'audition. | |
Affections cardiaques | Très rare | Palpitations, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde. |
Affections vasculaires | Très rare | Hypertension artérielle. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très rare | Asthme, bronchospasme, dyspnée et respiration sifflante. |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | Pyrosis, douleurs abdominales, nausées, vomissements, flatulences,diarrhée, constipation et légers saignements gastro-intestinaux pouvant causerune anémie dans des cas exceptionnels. |
Fréquent | Ulcères gastro-intestinaux, s'accompagnant potentiellement d'un saignementet d'une perforation. Stomatite ulcéreuse, aggravation d'une colite et d'unemaladie de Crohn. | |
Peu fréquent | Gastrite. | |
Rare | Sténose œsophagienne, aggravation d'une maladie diverticulaire, colitehémorragique non spécifique. Les saignements gastro-intestinaux peuvent entraîner une anémie et unehématémèse. | |
Très rare | Œsophagite, pancréatite, formation d’une sténose intestinale de typediaphragme. | |
Affections hépatobiliaires | Rare | Ictère, dysfonctionnement hépatique, lésion hépatique, en particulierdans le cadre d'un traitement à long terme, hépatite aiguë. |
Fréquence indéterminée | Insuffisance hépatique. | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | Éruption cutanée. |
Peu fréquent | Urticaire, prurit, purpura (y compris purpura allergique), éruptioncutanée. | |
Très rare | Réactions bulleuses, notamment syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyseépidermique toxique (syndrome de Lyell), érythème polymorphe, alopécie. Réactions de photosensibilité et vascularite allergique. Dans des casexceptionnels, infections cutanées sévères et complications des tissus mousau cours d'une infection par le virus de la varicelle (voir également «Infections et infestations »). | |
Fréquence indéterminée | Réaction d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes multi-systémique (DRESS syndrome) Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Rare | Raideur de la nuque. |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | Diminution de l'excrétion urinaire et formation d’œdèmes, en particulierchez les patients présentant une hypertension artérielle ou une insuffisancerénale, syndrome néphrotique, néphrite interstitielle éventuellementaccompagnée d'une insuffisance rénale aiguë. |
Rare | Lésions du tissu rénal (nécrose papillaire), en particulier dans le cadred'un traitement à long terme, augmentation des taux d'acide urique dansle sang. | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent | Douleur et sensation de brûlure au site d'administration. |
Fréquence indéterminée | Réactions au site d'injection, notamment gonflement, hématome ousaignement. |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SymptômesLes troubles du système nerveux central comprennent céphalées, confusion,nystagmus, acouphènes, vertiges, étourdissements, perte de connaissance,convulsions (principalement chez les enfants) et ataxie. Les symptômes d’unsurdosage peuvent également inclure des douleurs abdominales, des nausées etdes vomissements. Une hémorragie gastro-intestinale, ainsi que des troubles dufonctionnement du foie et des reins, sont également possibles. Il peutégalement y avoir une hypotension, une hyperkaliémie, une hypothermie, unedépression respiratoire et une cyanose.
Lors d’une grave intoxication, une acidose métabolique peut seproduire.
TraitementLe traitement est symptomatique et il n'existe aucun antidotespécifique.
Les possibilités thérapeutiques pour le traitement d'une intoxicationdépendent de l'étendue, du niveau et des symptômes cliniques, conformémentaux pratiques habituelles des soins intensifs.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : anti-inflammatoires et antirhumatismaux nonstéroïdiens. Dérivés de l’acide propionique. Ibuprofène, code ATC :M01AE01.
L’ibuprofène est un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien dontl'efficacité a été démontrée dans les modèles animaux conventionnelsexpérimentaux d’inflammation ; elle est probablement due à l'inhibition dela synthèse des prostaglandines. Chez l'homme, l’ibuprofène a un effetantipyrétique. Il réduit également la douleur associée à l’inflammationet l’œdème. De plus, l’ibuprofène inhibe de façon réversiblel'agrégation plaquettaire induite par l'ADP (adénosine diphosphate) et lecollagène.
Les données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène inhibe de façoncompétitive l'effet de l’acide acétylsalicylique à faible dose surl'agrégation plaquettaire en cas d'administration concomitante. Quelquesétudes pharmacodynamiques montrent qu'en cas de prise de doses uniquesd'ibuprofène 400 mg dans les 8 heures précédant ou dans les 30 minutessuivant l'administration d'acide acétylsalicylique à libération immédiate(81 mg), une diminution de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur laformation du thromboxane ou sur l'agrégation plaquettaire se produit. Bienqu'il existe des incertitudes quant à l'extrapolation de ces données enpratique clinique, la possibilité qu'une utilisation d'ibuprofène régulière,à long terme, puisse réduire l’effet cardioprotecteur de l'acideacétylsalicylique à faible dose ne peut pas être exclue. Aucun effetcliniquement pertinent n'est considéré comme probable dans le cadre d'uneutilisation occasionnelle d’ibuprofène (voir rubrique 4.5).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa solution étant administrée par voie intraveineuse, il n'y a pas deprocessus d'absorption et la biodisponibilité de l’ibuprofène estde 100%.
Chez l'homme, après une administration d'ibuprofène par voie intraveineuse,la concentration sérique maximale (Cmax) de l’énantiomère S (actif) et del’énantiomère R est atteinte en 40 minutes environ, avec une perfusion de30 minutes.
DistributionLe volume de distribution estimé est compris entre 0,11 et 0,21 l/kg.
L'ibuprofène est fortement lié aux protéines plasmatiques, en particulierl'albumine.
BiotransformationL'ibuprofène est métabolisé dans le foie en deux métabolites inactifsqui, avec l'ibuprofène non métabolisé, sont excrétés par le rein, soit sousforme inchangée soit sous forme de conjugués.
Après une administration par voie orale, l’ibuprofène est partiellementabsorbé dans l’estomac puis en totalité dans l’intestin grêle. Après lamétabolisation hépatique (hydroxylation, carboxylation), les métabolitespharmacologiquement inactifs sont totalement éliminés, principalement par voierénale (90 %), mais également avec la bile.
ÉliminationL'excrétion par voie rénale est rapide et totale. La demi-vied’élimination est de 2 heures environ.
Linéarité/non-linéaritéL’ibuprofène présente une linéarité au niveau de l'aire sous la courbeconcentration plasmatique-temps après une administration unique d'ibuprofène(dose comprise entre 200 et 800 mg).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamiqueIl existe une corrélation entre les taux plasmatiques d'ibuprofène, sespropriétés pharmacodynamiques et son profil de sécurité global. Après uneadministration par voie intraveineuse et orale, la pharmacocinétique del'ibuprofène est stéréosélective.
Le mécanisme d'action et la pharmacologie de l'ibuprofène par voieintraveineuse sont similaires à ceux de l'ibuprofène par voie orale.
Insuffisance rénale
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère, une augmentationdu taux d’ibuprofène (S) non lié, des valeurs d’ASC plus élevées pourl’ibuprofène (S) et une augmentation des ratios d’ASC pour lesénantiomères (S/R) ont été rapportées par rapport aux témoins sains.
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale au stade terminal etdialysés, la fraction libre moyenne d'ibuprofène était d'environ 3 %, contreenviron 1 % chez les volontaires sains. Une altération sévère de la fonctionrénale peut entraîner une accumulation des métabolites de l'ibuprofène. Ledegré de significativité de cet effet est inconnu. Les métabolites peuventêtre éliminés par hémodialyse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Insuffisance hépatique
Chez les patients cirrhotiques atteints d'une insuffisance hépatiquemodérée (score de Child Pugh compris entre 6 et 10) et traités paribuprofène racémique, une demi-vie en moyenne deux fois plus longue a étéobservée et le ratio d’ASC pour les énantiomères (S/R) étaitsignificativement inférieur par rapport aux témoins sains, suggérant unealtération de l'inversion métabolique de l’ibuprofène ® en énantiomère(S) actif (voir rubriques 4.3 et 4.4).
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études chez l'animal, la toxicité aiguë et chronique del'ibuprofène s'est principalement manifestée sous la forme de lésions etd'ulcérations au niveau du tube digestif. Les études in vitro et in vivon’ont apporté aucune preuve cliniquement pertinente étayant le potentielmutagène de l'ibuprofène. Les études réalisées chez le rat et la sourisn'ont apporté aucune preuve d'effets carcinogènes de l'ibuprofène.
L'ibuprofène a entraîné une inhibition de l'ovulation chez le lapin et unealtération de l'implantation chez diverses espèces animales (lapins, rats,souris). Les études expérimentales réalisées chez le rat et le lapin ontmontré que l'ibuprofène traverse la barrière placentaire. Aprèsl'administration de doses toxiques pour la mère, une incidence accrue demalformations (communication interventriculaire) a été observée chez laprogéniture des rats.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
L-arginine, chlorure de sodium, acide chlorhydrique (pour l'ajustement dupH), hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH), eau pour préparationsinjectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
3 ans
D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédiatement après ouverture.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
Pour les conditions de conservation du médicament après premièreouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
100 ml en poche ECOFLAC (PolyEthylène Basse Densité) en boîtes de 10 etde 20 poches.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Ce médicament doit être administré sous la forme d'une dose unique. Toutesolution non utilisée doit être éliminée. Avant l'administration, lasolution doit être examinée visuellement afin de vérifier qu'elle est limpideet incolore à jaune pâle. En cas de présence de particules, la solution nedoit pas être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
B. BRAUN MELSUNGEN AG
CARL-BRAUN-STRASSE 1
34212 MELSUNGEN
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 560 5 8 : Poche ECOFLAC (PEBD) de 100 mL. Boîte de10 poches
· 34009 550 560 6 5 : Poche ECOFLAC (PEBD) de 100 mL. Boîte de20 poches
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Retour en haut de la page