Résumé des caractéristiques - IBUPROFENE MYLAN 20 mg/ml ENFANTS ET NOURRISSONS sans sucre, suspension buvable édulcorée au maltitol et à la saccharine sodique
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IBUPROFENE VIATRIS 20 mg/ml ENFANTS ET NOURRISSONS sans sucre, suspensionbuvable édulcorée au maltitol et à la saccharine sodique
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ibuprofène..........................................................................................................................20,0 mg
Pour 1 ml de suspension buvable.
1 graduation de 1 kg correspond à 0,5 ml de suspension buvable etcontient 10 mg d'ibuprofène.
Excipients à effet notoire : benzoate de sodium, sodium, maltitol, azorubine(E122).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Suspension buvable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Ce médicament est indiqué chez les nourrissons de plus de 5 kg (et de plusde 3 mois) et chez les enfants de moins de 12 ans (environ 30 kg), dans letraitement symptomatique :
· des affections douloureuses et/ou fébriles,
· de l'arthrite chronique juvénile.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie,Pour atténuer les symptômes, la dose efficace la plus faible devra êtreutilisée pendant la durée la plus courte possible (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Réservé au nourrisson de plus de 5 kg (et plus de 3 mois) et à l'enfantde moins de 12 ans (environ 30 kg).
La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).
Nourrissons de moins de 5 kg (ou de moins de 3 mois)
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 5 kg(ou de moins de 3 mois) en raison de l’insuffisance des donnéesd’efficacité et de sécurité.
Nourrissons de plus de 5 kg (et de plus de 3 mois) et enfants de moins de12 ans (environ 30 kg)
Affections douloureuses et/ou fébriles
La posologie usuelle est de 20 à 30 mg/kg/jour en 3 prises par jour (sansdépasser 30 mg/kg/jour).
Les prises systématiques, espacées de 8 heures, permettent d'éviter lesoscillations de douleur ou de fièvre.
Un médecin doit être consulté si les symptômes s’aggravent, ou s’ilspersistent :
· plus de 24 heures chez le nourrisson de moins de 2 ans,
· plus de 3 jours chez les enfants de plus de 2 ans.
Arthrite chronique juvénile
La posologie usuelle est de 30 à 40 mg/kg/jour en 4 prises par jour.
Sujets âgés
Ce médicament est destiné au nourrisson et à l'enfant, toutefois en casd'utilisation chez le sujet âgé, il est à noter que l'âge ne modifiant pasla cinétique de l'ibuprofène, la posologie ne devrait pas avoir à êtremodifiée en fonction de ce paramètre. Cependant des précautions sont àprendre (voir rubrique 4.4).
Mode d'administrationVoie orale.
Le médicament s'administre au moyen de la seringue pour administration orale(graduée en kg) qui délivre une dose de 10 mg/kg par prise.
L’usage de la seringue pour administration orale est strictement réservéà l’administration d’IBUPROFENE VIATRIS 20 mg/ml ENFANTS ET NOURRISSONSsans sucre, suspension buvable édulcorée au maltitol et à la saccharinesodique.
La dose à administrer pour 1 prise est obtenue en aspirant la suspension entirant le piston de la seringue pour administration orale jusqu'à la graduationcorrespondant au poids de l'enfant.
Pour chaque prise :
· de 5 à 10 kg : remplir la seringue jusqu'à la graduation indiquant lepoids de l'enfant,
· au-delà de 10 kg : remplir une première fois la seringue jusqu'à lagraduation 10 kg, puis une deuxième fois jusqu'à atteindre un total égal aupoids de l'enfant (exemple pour un enfant de 15 kg: remplir une première foisla seringue jusqu'à graduation 10 kg puis une deuxième fois jusqu'à5 kg),
· au-delà de 30 kg (soit environ 12 ans) : il existe des formespharmaceutiques plus adaptées.
Instruction pour l'utilisation et la manipulation de la seringue pouradministration orale :
· bien agiter le flacon avant l'emploi,
· le médicament s'administre au moyen de la seringue pour administrationorale (graduée en kg) qui délivre une dose de 10 mg/kg par prise,
· la dose à administrer pour 1 prise est obtenue en aspirant lasuspension, en tirant le piston de la seringue pour administration oralejusqu'à la graduation correspondant au poids de l'enfant.
Après chaque utilisation, démonter la seringue pour administration orale,la rincer et la sécher.
L'usage de la seringue pour administration orale est strictement réservé àl'administration de cette suspension pédiatrique d'ibuprofène.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients duproduit mentionnés à la rubrique 6.1,
· patients ayant déjà manifesté des réactions d’hypersensibilité (parexemple antécédents d’asthme, de rhinite, d’œdème de Quincke oud’urticaire) déclenchés par la prise d'ibuprofène, acide acétylsalicylique(aspirine) ou d’autres médicaments contenant des anti-inflammatoires nonstéroïdiens (AINS),
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique oud'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie oud'ulcération objectivés),
· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'unprécédent traitement par AINS,
· hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébro-vasculaire ou autrehémorragie en évolution,
· insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique sévères (voirrubrique 4.4),
· lupus érythémateux disséminé.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesLa survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.2 et Effetsgastro-intestinaux et cardiovasculaires ci-dessous).
Autres AINS
L'utilisation concomitante d’ibuprofène y compris les inhibiteurssélectifs de la cyclo-oxygénase 2 (cox-2), doit être évitée.
Effets respiratoires
Les patients présentant, ou ayant des antécédents, d’asthme bronchique,rhinite chronique, sinusite chronique, polypose nasale et/ou de maladieallergique ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d’acideacétylsalicylique et/ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens plus élevéque le reste de la population.
L’administration de cette spécialité peut entrainer une crise d’asthmenotamment chez certains sujets allergiques à l’acide acétylsalicylique ouaux AINS (voir rubrique 4.3).
Sujet âgé
Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables auxAINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvantêtre fatales (voir rubrique 4.2 et ci-dessous).
Lupus érythémateux disséminé et maladie mixte du tissu conjonctif : enraison du risque accru de méningite aseptique (voir rubrique 4.8).
Effets gastro-intestinaux
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment dutraitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte oud'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinaleaugmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédentsd'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou deperforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez cespatients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faiblepossible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ouinhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, commepour les patients nécessitant un traitement par de faible dose d'acideacétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptiblesd'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'ils'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel(en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début detraitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires commel'acide acétylsalicylique (aspirine) (voir rubrique 4.5).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patientrecevant de l’ibuprofène, le traitement doit être arrêté.
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisancecardiaque légère à modérée, des cas d’hypertension et de rétentionhydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitementpar AINS.
Les études cliniques suggèrent que l'utilisation de l'ibuprofène, enparticulier à dose élevée (2400 mg/jour) est susceptible d'être associéeà un risque légèrement accru d'événements thrombotiques artériels(infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, par exemple). Dansl'ensemble, les études épidémiologiques ne suggèrent pas que les faiblesdoses d'ibuprofène (par ex., ≤ 1200 mg/jour) sont associées à un risqueaccru d'événements thrombotiques artériels.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive (NYHA II-III), une ischémie cardiaque établie, uneartériopathie périphérique et/ou un accident vasculaire cérébral ne doiventêtre traités avec de l'ibuprofène qu'après un examen approfondi et les dosesélevées (2400 mg/jour) doivent être évitées.
Un examen approfondi doit également être mis en œuvre avant l'instaurationd'un traitement à long terme des patients présentant des facteurs de risqued'événements cardiovasculaires (par ex., hypertension, hyperlipidémie,diabète, tabagisme), en particulier si des doses élevées (2400 mg/jour) sontnécessaires.
Dissimulation des symptômes d’une infection sous-jacente
L’ibuprofène peut masquer les symptômes d’une infection, ce qui peutretarder la mise en place d’un traitement adéquat et ainsi aggraverl’évolution de l’infection. C’est ce qui a été observé dans le cas dela pneumonie communautaire d’origine bactérienne et des complicationsbactériennes de la varicelle. Lorsque l’ibuprofène est administré poursoulager la fièvre ou la douleur liée à l’infection, il est conseillé desurveiller l’infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulterun médecin si les symptômes persistent ou s’ils s’aggravent.
Effets cutanés graves
Des réactions cutanées graves, certaines mortelles, y compris la dermatiteexfoliatrice, le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermiquetoxique, ont été rarement rapportées en association avec l’utilisationd’AINS (voir rubrique 4.8). L’incidence de ces effets indésirables sembleplus importante en début de traitement, le délai d’apparition se situantdans la majorité des cas dans le premier mois de traitement. Des cas depustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés enlien avec des médicaments contenant de l’ibuprofène. L’ibuprofène devraitêtre arrêté dès la première apparition de signes et symptômes deréactions cutanées graves telles que des éruptions cutanées, lésions desmuqueuses, ou de tout autre signe d’hypersensibilité.
La varicelle peut exceptionnellement être à l'origine de gravescomplications infectieuses cutanées et des tissus mous. A ce jour, le rôlefavorisant des AINS dans l'aggravation de ces infections ne peut être écarté.Il est donc prudent d'éviter l'utilisation d'IBUPROFENE VIATRIS 20 mg/mlENFANTS ET NOURRISSONS sans sucre, suspension buvable édulcorée au maltitol età la saccharine sodique en cas de varicelle (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale fonctionnelle
Les AINS, en inhibant l'action vasodilatatrice des prostaglandines rénales,sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle pardiminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dosedépendant.
Il existe un risque d’insuffisance rénale chez les enfants déshydratés(voir rubrique 4.8).
En début de traitement ou après augmentation de la posologie, unesurveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez lespatients présentant les facteurs de risque suivants :
· sujets âgés,
· médicaments associés tels que: IEC, sartans, diurétiques (voirrubrique 4.5),
· hypovolémie quelle qu'en soit la cause,
· insuffisance cardiaque,
· insuffisance rénale chronique,
· syndrome néphrotique,
· néphropathie lupique,
· cirrhose hépatique décompensée.
Rétention hydro-sodée
Rétention hydro-sodée avec possibilité d'œdèmes, d'HTA ou de majorationd'HTA, d'aggravation d'insuffisance cardiaque. Une surveillance clinique estnécessaire, dès le début de traitement en cas d'HTA ou d'insuffisancecardiaque. Une diminution de l'effet des antihypertenseurs est possible (voirrubrique 4.5).
Hyperkaliémie
Hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique 4.5).
Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans cescirconstances.
La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec unautre anti-inflammatoire non stéroïdien, avec un anticoagulant oral, avec dulithium, avec de l'acide acétylsalicylique à doses antalgiques,antipyrétiques ou anti-inflammatoires, avec du méthotrexate à des dosessupérieures à 20 mg par semaine, avec les héparines de bas poidsmoléculaire et apparentés et les héparines non fractionnées (aux dosescuratives et/ou chez le sujet âgé), avec le pemetrexed, chez les patientsayant une fonction rénale faible à modérée (voir rubrique 4.5).
Effets hépatiques
Dysfonctionnements hépatiques (voir rubriques 4.3 et 4.8).
Précautions d'emploiL'ibuprofène, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse descyclo-oxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Cet effetest réversible à l’arrêt du traitement. Son utilisation n'est pasrecommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir un enfant.
Au niveau visuel : en cas de troubles de la vue apparaissant en cours detraitement, un examen ophtalmologique complet doit être effectué.
Au niveau rénal et hépatique : en cas de traitement prolongé, il estrecommandé de contrôler la formule sanguine, les fonctions hépatiques etrénales.
Excipients
Ce médicament contient 3,79 mg de sodium (composant principal du sel decuisine) par ml de suspension buvable. A prendre en compte chez les patientssuivant un régime hyposodé strict.Ce médicament contient 0,5 mg de benzoatede sodium par graduation de 1 kg. Le benzoate de sodium peut accroître lerisque d’ictère (jaunissement de la peau et des yeux) chez les nouveau-nés(jusqu’à 4 semaines).
Ce médicament contient du sirop de glucose hydrogéné (ou maltitolliquide). Les patients présentant des problèmes héréditaires raresd’intolérance au fructose ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient un agent colorant azoïque (azorubine E122) et peutprovoquer des réactions allergiques.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risque lié à l'hyperkaliémieCertains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est àmoindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agircomme facteurs favorisants lorsqu'ils sont associés à d'autres médicamentscomme ceux sus mentionnés.
L'administration simultanée d'ibuprofène avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade :
Associations contre-indiquées· Association au mifamurtide
Aux doses élevées d’AINS, risque de moindre efficacité dumifamurtide.
Associations déconseillées· Acide acétylsalicylique (aspirine)
A doses anti-inflammatoires (≥ 1 g par dose et/ou ≥ 3 g par jour) ouà doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par dose et/ou < 3 gpar jour) : Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
· Autres AINS y compris les inhibiteurs sélectifs de lacyclo-oxygénase 2
Eviter l’utilisation concomitante de deux ou de plusieurs AINS car celapeut augmenter le risque d’effets indésirables et augmente le risqueulcérogène et le risque d’hémorragie gastro-intestinal (voirrubrique 4.4).
· Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaire etapparentés (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastroduodénale par les AINS). Si l'association ne peut être évitée,surveillance clinique étroite.
· Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de lamuqueuse gastroduodénale par les AINS). Les AINS sont susceptibles de majorerles effets des anticoagulants, comme la warfarine et les héparines de bas poidsmoléculaires et apparentés et les héparines non fractionnées (à dosescuratives et/ou sujets âgés (voir rubrique 4.4)). Si l'association ne peutêtre évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
· Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt del'AINS.
· Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité notamment hématologique du méthotrexate(diminution de la clairance rénale du méthotrexate par lesanti-inflammatoires).
· Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée,clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
· Nicorandil
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi· Ciclosporine, tacrolimus
Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
· Antihypertenseur : Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC),antagonistes de l'angiotensine II (ARA II)
Risque d’insuffisance rénale aigüe chez le patient à risque (sujetâgé, déshydratation, traitement associé avec diurétiques, altération de lafonction rénale), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Ces effets sont généralementréversibles. Par ailleurs, réduction de l’effet anti-hypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.
· Diurétiques
Risque d’insuffisance rénale aigüe chez le patient à risque (sujet âgéet/ou déshydraté), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibitiondes prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Par ailleurs, réduction del’effet anti-hypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
· Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité notamment hématologique du méthotrexate(diminution de la clairance rénale du méthotrexate par lesanti-inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.
· Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
· Glycosides cardiotoniques
Les AINS peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque, réduire le taux defiltration glomérulaire et augmenter le niveau des glycosides plasmatiques.
· Corticoïdes
Augmentation du risque d’ulcération gastro-intestinale ou de saignement(voir rubrique 4.4).
· Mifépristone
Les AINS ne doivent pas être utilisés durant 8 à 12 jours suivantl’administration du mifépristone, car les AINS peuvent réduire l’effet dela mifépristone.
· Zidovudine
Augmentation du risque de toxicité hématologique lorsque les AINS sontadministrés avec la zidovudine. Il existe des preuves d’un risque accrud’hémarthroses et des hématomes chez les hémophiles VIH (positif) recevantun traitement concomitant par la zidovudine et l’ibuprofène.
· Antibiotiques de la famille des quinolones
Les données chez l’animal indiquent que les AINS peuvent augmenter lerisque de convulsions lorsqu’ils sont associés aux antibiotiques de lafamille des quinolones. Les patients prenant des AINS et des quinolones peuventavoir un risque accru de développer des convulsions.
· Cobimétinib
Augmentation du risque hémorragique. Surveillance clinique.
· Ténofovir disoproxil
Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir, notamment avec desdoses élevées de l’anti-inflammatoire ou en présence de facteurs de risqued’insuffisance rénale. En cas d’association, surveiller la fonctionrénale.
Associations à prendre en compte· Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
De plus, des données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène peutinhiber l'effet antiagrégant plaquettaire d'une faible dose d'acideacétylsalicylique lorsqu'ils sont pris de façon concomitante. Toutefois, leslimites de ces données ex vivo et les incertitudes quant à leur extrapolationen clinique, ne permettent pas d'émettre de conclusion formelle pour ce qui estde l'usage régulier de l'ibuprofène ; par ailleurs, en ce qui concernel'ibuprofène utilisé de façon occasionnelle, la survenue d'un effetcliniquement pertinent apparaît peu probable.
· Antiagrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture dela sérotonine (ISRS)
Majoration du risque d'hémorragie gastro-intestinale (voirrubrique 4.4).
· Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
· Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique gastro-intestinal.
· Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale(voir rubrique 4.4).
· Héparines de bas poids moléculaire et apparentés et héparines nonfractionnées (aux doses préventives)
Augmentation du risque hémorragique.
· Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques
Augmentation du risque hémorragique.
· Pentoxifylline
Majoration du risque hémorragique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moinsde 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez lespersonnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la doseet de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré quel’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandinesprovoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de lalétalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certainesmalformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animauxayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de laphase d’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance,tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse des prostaglandines, peuventexposer le fœtus à une atteinte fonctionnelle rénale :
· in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée.
· à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
· un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;
· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée):toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule.
AllaitementLes A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.
FertilitéComme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairementaltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges et de troubles dela vue.
4.8. Effets indésirables
La liste des effets indésirables suivants se rapporte à ceux provoqués parl’ibuprofène à la dose maximale de 1200 mg maximum par jour, pour uneutilisation de courte durée. Dans le cas de traitement chronique, il estrappelé que l’ibuprofène peut entrainer la survenue d’effets indésirablessupplémentaires lors d’une utilisation prolongée. Des études cliniques etdes données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de l'ibuprofène,surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée (supérieure ou égale à2400 mg par jour) et sur une longue durée de traitement, peut être associéeà une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (parexemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).
Bien qu’IBUPROFENE VIATRIS 20 mg/ml ENFANTS ET NOURRISSONS sans sucre,suspension buvable édulcorée au maltitol et à la saccharine sodique ne soitpas indiqué en traitement de longue durée, il est rappelé que l’ibuprofènepeut entraîner la survenue d’effets indésirables supplémentaires lorsd’une utilisation prolongée.
Les effets indésirables qui ont été associés à l’ibuprofène sontdonnés ci-dessous, répertoriés par classe de système organique et parfréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 et <1/100), rare (≥ 1/10000 et <
1/1000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peutêtre estimé sur la base de données disponibles).
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar ordre décroissant de gravité.
Les évènements indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale. Les événements indésirables sont le plus souventdose-dépendants, en particulier le risque de survenue d’hémorragiegastro-intestinale, qui dépend de la posologie et de la durée dutraitement.
Les effets indésirables sont moins fréquents lorsque la dose maximalequotidienne est de 1200 mg.
Classe système organique | Fréquence | Effet(s) indésirable(s) |
Affections du système sanguin et lymphatique | Très rare | Troubles hématopoïétiques2 |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Des réactions d'hypersensibilité comprenant : urticaire et prurit3 |
Très rare | Réactions d'hypersensibilité sévères incluant gonflement du visage, de lalangue et du larynx, dyspnée, tachycardie, hypotension (anaphylaxie, œdème deQuincke ou choc sévère)3 | |
Affections du système nerveux | Peu fréquent | Céphalées |
Très rare | Méningite aseptique4 | |
Inconnu | Vertiges | |
Affections oculaires | Inconnu | Troubles visuels |
Affections cardiaques | Inconnu | Insuffisance cardiaque et œdème5 |
Affections vasculaires | Inconnu | Hypertension5 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Inconnu | Réactivité du tractus respiratoire comprenant asthme, bronchospasme oudyspnée3 |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Douleurs abdominales, des nausées et dyspepsie6 |
Rare | Diarrhée, flatulence, constipation et vomissements | |
Très rare | Ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales,méléna et hématémèse7. Stomatite ulcérative, gastrite | |
Inconnu | Exacerbation de la maladie de Crohn et colite8 | |
Affections hépatobiliaires | Très rare | Dysfonctionnement hépatique |
Inconnu | Hépatite, élévation des transaminases | |
Affections de la peau et du tissu cutané | Peu fréquent | Eruptions cutanées3 |
Très rare | Réactions bulleuses incluant syndrome de Stevens Johnson, érythèmepolymorphe, nécrolyse épidermique toxique et syndrome de Lyell, infectioncutanée1. | |
Indéterminé | Réaction d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (DRESS ou syndrome d’hypersensibilité) Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), réaction dephotosensibilité. | |
Troubles rénaux et urinaires | Très rare | Insuffisance rénale aiguë9 |
Inconnu | Insuffisance rénale, oligurie | |
Investigations | Très rare | Diminution du taux d’hémoglobine |
Descriptions des effets indésirables spécifiques :
1 Dans des cas exceptionnels, apparition d'infections graves de la peau etinfections des tissus mous dans les cas de varicelle et du zona (voirrubrique 4.4).
2 Celles-ci incluent l’anémie, la leucopénie, la thrombocytopénie, lapancytopénie et l’agranulocytose.
Les premiers signes sont la fièvre, les maux de gorge, les ulcèressuperficiels de la bouche, des symptômes pseudo-grippaux, l'épuisementsévère, des saignements inexpliqués et des ecchymoses.
3 Réactions d’hypersensibilité : Celles-ci peuvent consister en : (a)réactions anaphylactiques et allergiques non spécifiques, (b) hyperactivitébronchique comprenant l’asthme, l’asthme aggravé, un bronchospasme ou unedyspnée (l’apparition de crises d’asthme chez certains patients peut êtreliée à une allergie à l’acide acétylsalicylique ou à un AINS, voirrubrique 4.3), ou © atteintes cutanées diverses incluant, prurit, urticaire,purpura, œdème de Quincke, et plus rarement, des dermatoses exfoliatives etbulleuses (y compris nécrolyse épidermique toxique, syndrome de StevensJohnson et érythème polymorphe).
4 Le mécanisme pathogénique de la méningite aseptique induite par lesmédicaments n’est pas complètement élucidé. Les données disponibles surla méningite aseptique induite par les AINS suggèrent l’existence d’unepossible corrélation entre la prise de médicament, l’apparition d’uneméningite aseptique et la disparition de celle-ci à l’arrêt du traitement.Des cas isolés de symptômes de méningites aseptiques (tels que raideur de lanuque, maux de tête, nausées, vomissements, fièvre ou désorientations) ontété observés pendant le traitement avec l’ibuprofène chez les patientsprésentant des troubles auto-immuns (tels que le lupus érythémateuxdisséminé ou la connectivite).
La découverte d’une méningite aseptique doit conduire à la recherched’un lupus érythémateux disséminé ou d’une connectivite.
5 Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel'utilisation de l'ibuprofène, surtout lorsqu’il est utilisé à doseélevée (2400 mg par jour) et sur une longue durée de traitement, peut êtreassociée à une légère augmentation du risque d'événement thrombotiqueartériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral)(voir rubrique 4.4).
6 Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale.
7 D’apparition souvent fatale, particulièrement chez le sujet âgé.
8 Voir section 4.4.
9 En particulier en cas de traitement de longue durée, associé à uneaugmentation de l’urémie et œdème. Comprend également une nécrosepapillaire.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Chez les enfants, l’ingestion de plus de 400 mg/kg peut provoquer dessymptômes. Chez l’adulte, l’effet dose-réponse est moins tranché. Lademi-vie, en cas de surdosage, est de 1,5–3 heures.
Symptômes : La plupart des patients, ayant ingéré des quantitéscliniquement importantes d’AINS, ne développeront pas plus que des nausées,vomissements, douleurs épigastriques, ou plus rarement diarrhée. Acouphène,maux de tête et saignements gastro-intestinaux sont également possibles. Encas d’intoxication plus grave, la toxicité se manifeste au niveau du systèmenerveux central par des vertiges, de la somnolence, parfois de l’excitation etune désorientation ou encore un coma. Parfois les patients développent desconvulsions. En cas d’intoxication grave, une acidose métabolique peutsurvenir. Le temps de prothrombine/INR peut être prolongé, sans doute à caused’interférences avec les actions en circulation de facteur de coagulation.Une insuffisance rénale, une atteinte hépatique, une hypotension, unedépression respiratoire et une cyanose peuvent se produire. L’exacerbation del’asthme est possible chez les asthmatiques.
Prise en charge du surdosage : transfert immédiat à l’hôpital. Iln’existe pas d’antidote. Le traitement doit être symptomatique etcomprendre le dégagement des voies respiratoires et la surveillance des signescardiaques et des signes vitaux jusqu’à leur stabilisation. Envisagerl’administration orale de charbon actif ou la vidange gastrique si le patientprésente une quantité potentiellement toxique dans l’heure suivantl’ingestion. Si les convulsions sont fréquentes ou prolongées, elles doiventêtre traitées par le diazépam ou le lorazépam par voie intraveineuse.Traiter l’asthme avec des bronchodilatateurs.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoires et anti-rhumatismalesnon stéroïdien, dérivé de l’acide propionique, code ATC : M01AE01.
Effets pharmacodynamiquesL'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien, appartenant augroupe des propioniques, dérivé de l'acide aryl carboxylique. Il possède lespropriétés suivantes :
· propriété antalgique,
· propriété antipyrétique,
· propriété anti-inflammatoire,
· propriété d'inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse desprostaglandines.
Efficacité et sécurité cliniqueLes données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène inhibe de façoncompétitive l'effet des faibles doses d'acide acétylsalicylique surl'agrégation plaquettaire en cas d'administration concomitante. Des étudespharmacodynamiques montrent que quand des doses uniques d'ibuprofène 400 mgont été prises dans les 8 h qui précèdent ou dans les 30 min suivantl'administration d'acide acétylsalicylique à libération immédiate (81 mg),une diminution de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur la formation duthromboxane ou sur l'agrégation plaquettaire se produit.
Bien qu'il existe des incertitudes en ce qui concerne l'extrapolation de cesdonnées aux situations cliniques, la possibilité qu'une utilisationd'ibuprofène régulière, à long terme, soit susceptible de réduire l'effetcardioprotecteur des faibles doses d'acide acétylsalicylique ne peut pas êtreexclue. Aucun effet cliniquement pertinent n'est considéré comme probable encas d'utilisation occasionnelle d'ibuprofène (voir rubrique 4.5).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique de l'ibuprofène est linéaire aux dosesthérapeutiques.
AbsorptionLa concentration sérique maximale est atteinte 1 heure environ aprèsadministration par voie orale.
Après prise unique, les concentrations sériques maximales sontproportionnelles à la dose (Cmax entre 25 et 50 µg/ml pour la dose de10 mg/kg).
L'alimentation retarde l'absorption de l'ibuprofène.
DistributionLa demi-vie d'élimination est de 1 à 2 heures environ.
L'administration de l'ibuprofène ne donne pas lieu à des phénomènesd'accumulation. Il est lié aux protéines plasmatiques dans la proportion de99 pour cent.
Dans le liquide synovial, on retrouve l'ibuprofène avec des concentrationsstables entre la deuxième et la huitième heure après la prise, la Cmaxsynoviale étant environ égale au tiers de la Cmax plasmatique.
BiotransformationSuivant le métabolisme hépatique (hydroxylation, carboxylation,conjugaison), l'ibuprofène n'a pas d'effet inducteur enzymatique. Il estmétabolisé pour 90 % sous forme de métabolites pharmacologiquementinactifs.
ÉliminationL'élimination est essentiellement urinaire. Elle est totale en 24 heures,à raison de 10 % sous forme inchangée et de 90 % sous forme de métabolitesinactifs, essentiellement glucoroconjugués.
La demi-vie d'élimination est de 2 heures environ (allant de 1,8 à3,5 heures).
Les paramètres cinétiques de l'ibuprofène sont peu modifiés chez le sujetâgé, chez l'insuffisant rénal et chez l'insuffisant hépatique. Lesperturbations observées ne justifient pas une modification de la posologie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Benzoate de sodium, acide citrique anhydre, citrate de sodium, saccharinesodique, chlorure de sodium, hypromellose, gomme xanthane, maltitol liquide,arôme fraise, azorubine (E122), glycérol, eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
150 ml ou 200 ml en flacon ambré (PET), bouchon sécurité enfant(PEHD/PEBD) et fond de bouchon (PEBD) avec seringue doseuse (PE/polystyrène) ouCuillère doseuse graduée à 2,5 ml et 5 ml en polypropylène blanc ou enpolystyrène blanc.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
VIATRIS SANTE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 386 617 7 4 : 150 ml en flacon (PET) avec seringue pouradministration orale (polypropylène)
· 34009 386 618 3 5 : 200 ml en flacon (PET) avec seringue pouradministration orale (polypropylène)
· 34009 386 620 8 5 : 150 ml en flacon (PET) avec cuillère doseusegraduée (polypropylène)
· 34009 386 621 4 6 : 200 ml en flacon (PET) avec cuillère doseusegraduée (polypropylène)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament non soumis à prescription médicale.
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