La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

IODURE (131 I) DE SODIUM POUR THERAPIE CURIUMPHARMA, gélule - résumé des caractéristiques

Contient la substance active:

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - IODURE (131 I) DE SODIUM POUR THERAPIE CURIUMPHARMA, gélule

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

IODURE (131I) DE SODIUM POUR THERAPIE CURIUMPHARMA37–7 400 MBq, gélule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Une gélule contient 37 à 7 400 MBq d’iodure (131I) de sodium à ladate et heure de calibration.

L’iode (131I) est produit à partir de la fission de l’uranium (235U).L’iode (131I) a une période de 8,02 jours. Il décroît en xénon (131Xe)stable par émission de rayonnements gamma de 365 keV (81,7 %), 637 keV(7,2 %) et 284 keV (6,1 %) et de rayonnements béta moins d’énergiemaximale de 606 keV.

Excipients à effet notoire :

Une gélule contient 63,5 mg de sodium et 23 mg de saccharose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gélule.

Gélule en gélatine, transparente contenant une poudre de couleur blanche àbrun clair.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

L’iode radioactif pour thérapie est indiqué chez l’adulte et l’enfantpour le traitement des affections thyroïdiennes suivantes :

· Hyperthyroïdie : maladie de Basedow, goitre multinodulaire toxique ounodules autonomes.

· Carcinome thyroïdien vésiculaire et/ou papillaire, y compris en cas demétastases.

Le traitement par l'iodure (131I) de sodium est fréquemment associé à uneintervention chirurgicale ou aux anti-thyroïdiens de synthèse.

4.2. Posologie et mode d'administration

Ce médicament doit être administré uniquement par des professionnels desanté autorisés, dans des services cliniques agréés (voirrubrique 6.6).

Posologie

L'activité à administrer est appréciée par le clinicien. L'effetthérape­utique n'apparaît qu'au bout de plusieurs semaines. L’activité de lagélule doit être déterminée avant utilisation.

Adultes

Traitement de l'hyperthyroïdie

En cas d’échec ou d’impossibilité de poursuivre le traitement médical,l'iode radioactif pourra être utilisé pour traiter l'hyperthyroïdie. Dans lamesure du possible, il faut s’efforcer d’obtenir au préalable uneeuthyroïdie par des moyens pharmacologiques.

L’activité administrée dépend de l’origine de l’hyperthyroïdie, dela taille de la thyroïde, de la fixation thyroïdienne et de la clairance del’iode. Celle-ci se situe généralement entre 200 et 800 MBq pour unpatient de masse corporelle moyenne (70 kg), mais il peut être nécessaire derépéter le traitement jusqu'à une activité cumulée maximale de 5 000 MBq.En cas d’hyperthyroïdie persistante, le traitement peut être répétéaprès 6 à 12 mois.

L’activité à administrer peut être définie par des protocoles de dosefixe ou peut être calculée selon l’équation suivante :

Avec les conditions suivantes :

La dose cible

est la dose absorbée au niveau de la glande thyroïde entière ou del’adénome.

Le volume cible

est le volume de la glande thyroïde entière (maladie de Basedow, goitremultino­dulaire toxique).

La fixation 131I max

est la fixation maximale d’iode (131I) au niveau de la glande thyroïde oudes nodules en pourcentage de l’activité administrée, établie à partird’une dose traceuse.

T ½ efficace

est la demi-vie efficace de l’iode (131I) dans la thyroïde expriméeen jours.

K

est égal à 24,67.

Les doses absorbées au niveau de l’organe cible suivantes peuvent êtreutilisées :

nodule autonome

300–400 Gy

goitre multinodulaire toxique

150–200 Gy

maladie de Basedow

200 Gy

Dans la maladie de Basedow et dans le goitre multinodulaire toxique, lesdoses aux organes cibles, mentionnées ci-dessus, sont fonction du volume globalde la glande thyroïde ; cependant en cas de nodule autonome, la dose àl’organe cible n’est liée qu’au volume de l’adénome. Pour les dosesrecommandées aux organes cibles, voir rubrique 11.

D’autres méthodes dosimétriques peuvent également être utiliséestelles que les tests de fixation thyroïdienne au pertechnétate (99mTc) desodium afin de déterminer la dose absorbée la plus appropriée à délivrer àl’organe cible (Gy) la plus appropriée.

Thyroïdectomie et traitement des métastases

Après une thyroïdectomie totale ou partielle, l’activité à administrerpour éliminer le reliquat de tissu thyroïdien est comprise entre 1 850 et3 700 MBq. Cette activité est fonction de l’importance du reliquat et de lafixation de l’iode radioactif. Pour le traitement de métastases,l’ac­tivité administrée varie entre 3 700 et 11 100 MBq.

Populations spécifiques
Insuffisance rénale

L'activité à administrer doit être déterminée avec soin, car uneexposition accrue aux radiations est possible chez les patients dont la fonctionrénale est altérée. L’utilisation thérapeutique de l’iodure (131I) desodium chez les patients présentant une insuffisance rénale significative­nécessite une attention particulière (voir rubrique 4.4).

Population pédiatrique

L'utilisation de ce médicament chez l'enfant et l'adolescent doit êtredécidée à l'issue d'une évaluation soigneuse des besoins cliniques et durapport bénéfice/risque dans cette population.

Dans certains cas, l’activité à administrer chez les enfants et lesadolescents doit être déterminée après avoir effectué une dosimétrieindi­viduelle (voir rubrique 4.4).

Chez les enfants et les adolescents, le traitement par l’iode radioactifd’af­fections thyroïdiennes bénignes est possible dans des cas justifiés, enparticulier en cas de récidive après l’utilisation de médicamentsan­tithyroïdiens ou en cas de réactions indésirables graves aux médicamentsan­tithyroïdiens (voir rubrique 4.4).

Mode d’administration

L’IODURE (131I) DE SODIUM POUR THERAPIE CURIUMPHARMA 37–7 400 MBq estadministré par voie orale. La gélule doit être ingérée l’estomac vide.Elle doit être avalée entière, en buvant abondamment pour faciliter lepassage dans l’estomac et l’intestin grêle.

En cas d’administration à un enfant, en particulier à un jeune enfant, ilconvient de s’assurer que la gélule peut être avalée entière sans êtremâchée. Il est recommandé de donner la gélule avec des alimentsécrasés.

Pour la préparation du patient, voir la rubrique 4.4.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6).

· Patients présentant une dysphagie, une sténose œsophagienne, unrétrécissement de l’œsophage, un diverticule de l’œsophage, une gastriteévolutive, des lésions gastriques érosives ou un ulcère gastroduodénal.

· Patients présentant une suspicion de ralentissement de motilitégastro­intestinale.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Possibilité de réactions d'hypersensibilité ou anaphylactique

En cas de réactions d’hypersensibilité ou anaphylactiqu­e,l’administra­tion du produit doit être immédiatement interrompue et untraitement par voie intraveineuse doit être débuté, si nécessaire. Afin depermettre une prise en charge rapide en cas d’urgence, il convient d’avoirà disposition immédiate les médicaments et le matériel nécessaires,no­tamment des sondes d’intubation trachéale et du matériel deventilation.

Justification individuelle de la balance bénéfice/risque

Pour chaque patient, l'exposition aux radiations ionisantes doit êtrejustifiée par le bénéfice attendu. L'activité à administrer doitcorrespondre à la plus faible dose de radiation possible compatible avecl'obtention de l’effet thérapeutique escompté.

Chez les patients traités par l’iode radioactif pour une affectionthyroïdi­enne bénigne, il n'existe pas d'arguments pour une fréquence plusélevée de cancers, de leucémies ou de mutations, malgré une largeutilisation de l'iode radioactif.

Une étude menée chez des patients traités pour des affectionsthy­roïdiennes malignes avec des activités d'iodure (131I) de sodiumsupérieures à 3 700 MBq a révélé une incidence plus élevée de cancer dela vessie. Une autre étude a mis en évidence une légère augmentation des casde leucémie chez les patients recevant de très fortes doses. Par conséquent,des activités cumulées supérieures à 26 000 MBq ne sont pasrecommandées.

Hyponatrémie

Des manifestations graves d'hyponatrémie ont été rapportées après untraitement par l'iodure (131I) de sodium chez des patients âgés ayant subi unethyroïdectomie totale. Les facteurs de risque comprennent l'âge avancé, lesexe féminin, l'utilisation de diurétiques thiazidiques et une hyponatrémieau début du traitement par l'iodure (131I) de sodium. Des dosages réguliersdes électrolytes sériques doivent être envisagés chez ces patients.

Fonction gonadique chez l’homme

Une cryoconservation du sperme peut être envisagée pour prévenir le risquede dommage potentiellement réversible de la fonction gonadique provoqué pardes activités thérapeutiques élevées d’iode radioactif, dans le cas depatients présentant une maladie disséminée.

Chez les patients dont la fonction rénale est réduite

Chez les patients dont la fonction rénale est réduite, une attentionparti­culière doit être portée au rapport bénéfice/risque de l'examen carl'irradiation peut être plus forte chez ces patients du fait de la plus faibleexcrétion rénale. Chez ces patients, un ajustement de la posologie peut êtrenécessaire.

Population pédiatrique

Chez l'enfant, une attention particulière doit être portée à l'indicationcar la dose efficace par MBq est plus élevée que chez l'adulte (voirrubrique 11).

Chez l’enfant et l’adulte jeune, il convient de prendre en compte lasensibilité plus importante des structures tissulaires et l’espérance de vieplus longue de ces patients. Les risques doivent également être comparés àceux des autres traitements possibles (voir rubriques 4.2 et 11).

Chez les enfants et les adolescents, le traitement par l’iode radioactifd'af­fections thyroïdiennes bénignes est possible uniquement dans des casjustifiés, en particulier en cas de récidive après utilisation demédicaments antithyroïdiens ou en cas de réactions indésirables graves auxmédicaments antithyroïdiens.

Chez les patients traités par l’iode radioactif pour une affectionthyroïdi­enne bénigne, il n’existe pas d’arguments en faveur d’unefréquence plus élevée de cancers, de leucémies ou de mutations, malgré unelarge utilisation de l’iode radioactif.

Les personnes ayant reçu une radiothérapie de la thyroïde pendant leurenfance et leur adolescence doivent être réexaminées une fois par an.

Préparation du patient

Afin de limiter l'irradiation vésicale, il doit être recommandé auxpatients de boire abondamment et d'uriner le plus souvent possible, enparticulier après administration d’une activité élevée dans le cas parexemple du traitement d'un carcinome thyroïdien. Une sonde urinaire devra êtremise en place avant l'administration d'activités élevées d'iode radioactifchez les patients présentant des troubles mictionnels. Pour réduirel'irra­diation du côlon, l'utilisation de laxatifs (autres que les ramollisseursde selles qui n’accélèrent pas le transit intestinal) peut s'avérernécessaire chez les patients ayant moins d’une selle par jour.

Pour éviter une sialoadénite qui peut survenir après administration­d'activités élevées d’iode radioactif, il faut recommander au patient deconsommer des bonbons ou des boissons contenant de l’acide citrique (jus decitron, vitamine C) afin de stimuler la sécrétion salivaire avant letraitement. D’autres mesures de protection pharmacologiques peuvent êtreutilisées en complément.

Une surcharge en iode d’origine alimentaire ou médicamenteuse doit êtrerecherchée avant l’administration d’iode radioactif (voir rubrique 4.5). Unrégime pauvre en iode avant le traitement est recommandé pour améliorerl’ab­sorption par le tissu thyroïdien fonctionnel.

En cas de carcinome thyroïdien, le traitement substitutif de l'insuffisancet­hyroïdienne doit être arrêté avant l’administration d’iode radioactifafin d'assurer une fixation suffisante. Il doit être interrompu 14 jours avantpour la triiodothyronine et 4 semaines avant pour la thyroxine. Le traitementsub­stitutif sera repris 2 jours après l’administration d’iode radioactif.De même, il convient d’arrêter les traitements par carbimazole oupropylthiouracile une semaine avant l’administration d’iode radioactif pourtraiter l'hyperthyroïdie, et de ne les reprendre que plusieursjours a­près.

Le traitement par l’iode radioactif de la maladie de Basedow doit êtreaccompagné d’une corticothérapie, notamment en présence d’uneophtalmopathie endocrine.

Chez les patients présentant une pathologie digestive, la gélule d’iodure(131I) de sodium doit être administrée avec prudence. Il est recommandéd’as­socier un traitement par des antihistaminiques H2 ou des inhibiteurs de lapompe à protons.

Après l’administration du traitement

Il convient d’éviter les contacts rapprochés avec les femmes enceintes etles jeunes enfants pendant le temps nécessaire.

En cas de vomissements, le risque de contamination doit être pris encompte.

Les patients ayant reçu un traitement par iode radioactif pour leur glandethyroïde doivent être réexaminés à intervalles appropriés.

Mises en garde spécifiques

Ce médicament contient 63,5 mg de sodium par gélule, ce qui équivaut à3% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 gde sodium pour un adulte. Il convient d’en tenir compte chez les patientsayant une alimentation à apport réduit en sodium.

Ce médicament contient 23 mg de saccharose par gélule. Les patients ayantdes problèmes héréditaires rares d’intolérance au fructose, demalabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase nedoivent pas prendre ce médicament.

Pour les précautions liées au risque environnemental, voir larubrique 6.6.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

De nombreuses substances pharmacologiques interagissent avec l’ioderadioactif. Les mécanismes de ces interactions sont variés et peuvent reposersur une modification de la liaison aux protéines, ou sur une modification despropriétés pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques de l’iode radioactif.En conséquence, une éventuelle diminution de la fixation thyroïdienne doitêtre considérée. Il est donc indispensable d’interroger soigneusement lepatient afin d’identifier tous les médicaments dont la prise doit êtresuspendue avant l’administration de la gélule d’iodure (131I) desodium.

A titre d’exemple, les médicaments suivants doivent êtrearrêtés :

Principes actifs

Période de sevrage avant administration d’iodure (131I) de sodium

Médicaments antithyroïdiens (tel que le carbimazole, méthimazole,pro­pylthiouracile), perchlorate

1 semaine avant le traitement jusqu’à plusieurs jours après

Salicylés, corticostéroïdes, nitroprussiate de sodium,bromosul­fophtaléine sodique, anticoagulants, antihistamini­ques,antipara­sitaires, pénicillines, sulfamides, tolbutamide,thi­opental

1 semaine

Phénylbutazone

1 à 2 semaines

Préparations vitaminées et fluidifiants bronchiques contenantde l’iode

Environ 2 semaines

Produits de substitution hormonale thyroïdienne

Triiodothyronine : 2 semaines

Thyroxine : 4 semaines

Benzodiazépines et lithium

Environ 4 semaines

Amiodarone*

3 à 6 mois

Produits iodés pour application locale

1 à 9 mois

Produits de contraste iodés hydrosolubles

6 à 8 semaines

Produits de contraste iodés liposolubles

Jusque 6 mois

*Une diminution de la fixation de l’iode par les tissus thyroïdiens peutperdurer sur plusieurs mois, en raison de la longue demi-vie del’amiodarone.

Non approprié dans le cas de la maladie de Basedow

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge d’avoir des enfants

Lorsqu’il est nécessaire d’administrer des produits radioactifs à unefemme en âge d’avoir des enfants, il est important de déterminer si elle estenceinte ou non. Toute femme n’ayant pas eu ses règles doit êtreconsidérée comme enceinte jusqu’à preuve du contraire. En cas de doutequant à une éventuelle grossesse (en cas d’aménorrhée, de cyclesirréguliers, etc.), d’autres techniques n’utilisant pas les rayonnements(si elles existent) doivent être proposées à la patiente. Les patientestraitées par l’iodure (131I) de sodium doivent être informées del’impossibilité d’entreprendre une grossesse pendant 6 à 12 mois aprèsl’adminis­tration d’iode radioactif.

Contraception chez les hommes et les femmes

Après traitement thérapeutique à l’iodure (131I) de sodium, unecontraception efficace sera mise en place et maintenue chez l’homme et lafemme jusqu’à 6 mois après traitement d’une affection bégnine etjusqu’à 12 mois après traitement d’un cancer thyroïdien. Il doit êtrerecommandé aux hommes traités par l’iode radioactif d’attendre 6 à12 mois avant de procréer, le temps que les spermatozoïdes irradiés soientremplacés par des non irradiés. Une cryoconservation du sperme doit êtreenvisagée chez les adultes présentant une maladie disséminée nécessitantl’ad­ministration d’activités thérapeutiques élevées d’’iodure (131I)de sodium.

Grossesse

L'iodure (131I) de sodium est contre-indiqué en cas de grossesse avérée,de suspicion de grossesse, ou lorsque cette éventualité n'a pas été exclue,du fait du passage transplacentaire de l’iodure (131I) de sodium qui peutinduire chez le nouveau-né une hypothyroïdie sévère et potentiellemen­tirréversible (la dose de radiations absorbée au niveau de l'utérus pour ceproduit se situe vraisemblablement entre 11 et 511 mGy, de plus, la thyroïdefœtale présente une avidité particulière pour l'iode au cours des 2ème et3ème trimestres) (voir rubrique 4.3).

Si le diagnostic d’un carcinome thyroïdien différencié est posé aucours de la grossesse, il convient de reporter le traitement par l’iodure(131I) de sodium après l’accouchement.

Allaitement

Avant d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme souhaitantpou­rsuivre l'allaitement maternel, il faut envisager la possibilité de retarderle traitement après la fin de l’allaitement et de choisir le produitradiop­harmaceutique le plus approprié, compte tenu du passage de laradioactivité dans le lait maternel. Si l’administration est considéréecomme indispensable, l’allaitement maternel doit être interrompu au moins8 semaines avant l’administration d’iodure (131I) de sodium et ne doit pasêtre repris (voir rubrique 4.3).

Pour des raisons de radioprotection, après l’administration de dosesthérapeu­tiques, il convient d’éviter les contacts rapprochés entre mère etjeune enfant pendant au moins 1 semaine.

Fertilité

Après traitement à l’iode radioactif d’un carcinome thyroïdien, unealtération dose-dépendante de la fertilité dose-dépendante peut survenirchez l’homme et la femme. Une altération réversible de la spermatogénèsepeut survenir à des doses supérieures à 1 850 MBq. Des effets cliniquesnotoires tels qu’une oligospermie, une azoospermie et l’augmentation destaux sériques de FSH ont été décrits après administration d’une dosesupérieure à 3 700 MBq.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

L’iodure (131I) de sodium n’a aucun effet ou qu’un effet négligeablesur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les fréquences des réactions indésirables signalées sont issues de lalittérature médicale. Le profil de sécurité de l’iodure (131I) de sodiumvarie considérablement selon les activités administrées, tandis que lesactivités à administrer dépendent du type de traitement (traitement d’uneaffection bénigne ou d’un carcinome).Par ailleurs, le profil de sécuritédépend des doses cumulées délivrées et du schéma posologique utilisé. Parconséquent, les réactions indésirables signalées ont été groupées selonqu’elles surviennent lors du traitement d’une affection bénigne ou d’uneaffection maligne.

Les réactions indésirables fréquentes sont les suivantes : hypothyroïdie,hy­perthyroïdie transitoire, affections des glandes salivaires et lacrymales, etréactions locales post-radiques. Lors du traitement d’un carcinome, desréactions indésirables gastro-intestinales et une myélo-suppressionsur­viennent aussi fréquemment.

Liste tabulée des réactions indésirables

Les tableaux suivants présentent les réactions indésirables signalées,triées par classe de systèmes d’organes. Les symptômes qui sont plutôtsecondaires à un syndrome (par exemple, syndrome de Sjögren) sont mentionnésentre parenthèses au niveau du syndrome correspondant.

La signification des fréquences indiquées dans cette rubrique estprésentée ci-dessous :

Très fréquent (³ 1/10)

Fréquent (³ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (³ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Pour chaque groupe de fréquences, les effets indésirables sont présentéspar ordre décroissant de gravité.

Réactions indésirables après le traitement d’une affectionbénigne :

Classe de système d’organes

Réaction indésirable

Fréquence

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactoïde

Fréquence indéterminée

Affections endocriniennes

Hypothyroïdie permanente

Hypothyroïdie

Très fréquent

Hyperthyroïdie transitoire

Fréquent

Crise thyrotoxique

Thyroïdite

Hypoparathyroïdie (calcium sanguin diminué, tétanie)

Fréquence indéterminée

Affections du système nerveux

Paralysie des cordes vocales

Très rare

Affections oculaires

Ophtalmopathie endocrine (dans la maladie de Basedow)

Très fréquent

Syndrome de Sjögren

Fréquence indéterminée

Affections gastro-intestinales

Sialoadénite

Fréquent

Affections hépato-biliaires

Fonction hépatique anormale

Fréquence indéterminée

Affections de la peau et du tissu sous -cutané

Acné due à l’iode (iodo-acné)

Fréquence indéterminée

Affections congénitales, familiales et génétiques

Hypothyroïdie congénitale

Fréquence indéterminée

Réactions indésirables après le traitement d’une affectionmaligne :

Classe de système d’organes

Réaction indésirable

Fréquence

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (inclus kystes et polypes)

Leucémie

Peu fréquent

Tumeur maligne (ex. cancer de la vessie, cancer du côlon, cancer gastrique,cancer du sein)

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Erythropénie, insuffisance de la moelle osseuse

Très fréquent

Leucopénie

Thrombocytopénie

Fréquent

Anémie aplasique

Insuffisance permanente ou sévère de la moelle osseuse

Fréquence indéterminée

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactoïde

Fréquence indéterminée

Affections endocriniennes

Crise thyrotoxique

Hyperthyroïdie transitoire

Rare

Thyroïdite (leucocytose transitoire)

Hypoparathyroïdie (baisse de la calcémie, tétanie)

Hypothyroïdie

Hyperparathyroïdie

Fréquence indéterminée

Affections du système nerveux

Parosmie

Anosmie

Très fréquent

Œdème cérébral

Fréquence indéterminée

Affections oculaires

Syndrome de Sjögren (conjonctivite, sécheresse oculaire et nasale)

Très fréquent

Dacryosténose acquise (par augmentation de la sécrétion lacrymale)

Fréquent

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Fréquent

Sensation de gorge serrée*

Fibrose pulmonaire

Détresse respiratoire

Troubles obstructifs des voies aériennes

Pneumonie

Trachéite

Dysfonctionnement des cordes vocales (paralysie des cordes vocales,dysphonie, enrouement)

Douleurs oropharyngées

Stridor

Fréquence indéterminée

Affections gastro-intestinales

Sialoadénite (sécheresse buccale, douleur des glandes salivaires,au­gmentation de la taille des glandes salivaires, caries dentaires, chutede dents)

Syndrome de la maladie radique

Nausée

Agueusie

Dysgueusie

Appétit diminué

Très fréquent

Vomissements

Fréquent

Gastrite

Dysphagie

Fréquence indéterminée

Affections hépato-biliaires

Fonction hépatique anormale

Fréquence indéterminée

Affections du rein et des voies urinaires

Cystite radique

Fréquence indéterminée

Affections des organes de la reproduction et du sein

Insuffisance ovarienne

Trouble menstruel

Très fréquent

Azoospermie

Oligospermie

Fécondité masculine diminuée

Fréquence indéterminée

Affections congénitales, familiales et génétiques

Hypothyroïdie congénitale

Fréquence indéterminée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Syndrome pseudogrippal

Céphalées

Fatigue

Cervicalgie

Très fréquent

Tuméfaction locale

Fréquent

* : en particulier en cas de sténose trachéale existante

Description détaillée des effets indésirables :
Mise en garde d’ordre général

L’exposition aux radiations ionisantes peut induire des cancers etpotentiellement développer des anomalies congénitales. La dose de radiationrésultant de l’irradiation thérapeutique peut augmenter l’incidence decancers et de mutations. Dans tous les cas, il convient de s’assurer que lesrisques liés à l’irradiation sont inférieurs à ceux qu’entraine lamaladie. La dose efficace après administration d’iodure (131I) de sodium àdes doses thérapeutiques est de 3 108 mSv lorsque l’activité maximalerecommandée de 11 100 MBq est administrée (avec une fixation thyroïdiennede 0%).

Affections de la glande thyroïde et des parathyroïdes

Le traitement de l’hyperthyroïdie par l’iode radioactif peut entraînerune hypothyroïdie tardive dont la sévérité est dose-dépendante.

Dans le traitement d’affections malignes, l’hypothyroïdie est souventsignalée en tant que réaction indésirable ; toutefois, le traitement desaffections malignes par l’iode radioactif fait généralement suite à unethyroïdectomie.

La destruction des follicules thyroïdiens causée par l’exposition auxrayonnements ionisants de l’iodure (131I) de sodium peut entraînerl’exa­cerbation d’une hyperthyroïdie déjà existante après 2 à10 jours, ou même une crise thyrotoxique. Parfois, une hyperthyroïdieauto-immune peut se développer après une normalisation initiale (la périodede latence est de 2 à 10 mois).

Un à 3 jours après l’administration d’activités élevées d’ioderadioactif, le patient peut présenter de façon transitoire une thyroïdite etune trachéite inflammatoires, avec possibilité de constriction trachéalesévère, notamment en cas de sténose trachéale existante.

Dans de rares cas, une hyperthyroïdie transitoire peut être observée mêmeaprès le traitement d’un carcinome thyroïdien fonctionnel.

Des cas d’hypoparathyroïdie transitoire ont été observés aprèsl’adminis­tration d’iode radioactif, qui doit faire l’objet d’unesurveillance appropriée et d’un traitement de substitution.

Conséquences tardives

Une hypothyroïdie tardive dose-dépendante peut survenir après untraitement de l'hyperthyroïdie par l’iode radioactif. Cette hypothyroïdiepeut se manifester des semaines ou des années après le traitement, etnécessite une surveillance de la fonction thyroïdienne ainsi qu’untraitement hormonal substitutif approprié. L'hypothyroïdie n'apparaîtgéné­ralement pas avant 6 à 12 semaines après le traitement par l'ioderadioactif.

Affections oculaires

L’ophtalmopathie endocrine peut progresser ou une nouvelle ophtalmopathiepeut apparaître après traitement par l’iode radioactif d’unehyperthyroïdie ou d’une maladie de Basedow. Le traitement de la maladie deBasedow par l’iode radioactif doit être associé aux corticostéroïdes.

Effets locaux de l’irradiation

Un dysfonctionnement et une paralysie des cordes vocales ont été décritsaprès l’administration d’iodure (131I) de sodium ; toutefois, dans certainscas, il n’est pas possible d’établir si le dysfonctionnement des cordesvocales a été causé par l’irradiation ou par le traitement chirurgical.

Une fixation tissulaire élevée de l’iode radioactif peut entrainer desdouleurs locales, une gêne et des œdèmes locaux ; par exemple, en cas detraitement par l’iode radioactif de reliquat thyroïdien, une douleur diffuseet sévère des tissus mous au niveau de la tête et du cou est possible.

Une pneumonie et une fibrose pulmonaire radiques ont été observées chezdes patients présentant des métastases pulmonaires diffuses d’un cancerdifférencié de la thyroïde, secondaires à la destruction du tissumétastatique. Cela survient essentiellement après traitement par l’ioderadioactif à dose élevée.

Pour le traitement des carcinomes thyroïdiens avec des métastases au niveaudu système nerveux central, il faut prendre en compte l’éventualité del’apparition d’un œdème cérébral et/ou l’aggravation d’un œdèmepré-existant.

Affections gastro-intestinales

Les activités élevées de radioactivité peuvent entrainer des troublesdigestifs, qui apparaissent généralement au cours des premières heures ou despremiers jours après l’administration. Pour la prévention des troublesdigestifs se reporter à la rubrique 4.4.

Affections des glandes salivaires et lacrymales

Une sialoadénite associée à un œdème et des douleurs au niveau desglandes salivaires, à une agueusie partielle et une sécheresse de la bouchepeut survenir. La sialoadénite est généralement résolutive, soitspontanément, soit après traitement anti-inflammatoire, mais des casoccasionnels d’agueusie et de sécheresse de la bouche persistantes et dosedépendantes ont été observés. Le manque de salive peut entraîner desinfections, en particulier des caries, pouvant aller jusqu'à la chute de dents.Pour la prévention des affections salivaires, se reporter à larubrique 4.4.

Un dysfonctionnement des glandes lacrymales et/ou salivaires conduisant à unsyndrome de Sjögren est également possible quelques mois (jusqu’à deux ans)après un traitement par l’iode radioactif. Bien que le syndrome de Sjögrensoit un effet transitoire dans la plupart des cas, il peut, chez certainspatients, persister pendant plusieurs années.

Dépression de la moelle osseuse

Une dépression de la moelle osseuse tardive et réversible peut sedévelopper, à type de thrombocytopénie isolée ou d’érythrocyto­péniepouvant être fatale. La dépression de la moelle osseuse est plus susceptiblede se produire après une administration unique de plus de 5 000 MBq ou aprèsl’adminis­tration répétée à un intervalle inférieur à 6 mois.

Cancers induits

Une augmentation de l’incidence des cas de leucémie a été observéeaprès l'administration d'activités élevées, telles que celles utiliséesdans le traitement des affections thyroïdiennes malignes.

Une augmentation de la fréquence des cas de tumeurs malignes induites parl’administration d’activités élevées (supérieure à 7,4 GBq) a étémise en évidence.

Population pédiatrique

Les réactions indésirables attendues chez l’enfant sont identiques àcelles de l’adulte. En raison de la sensibilité accrue des tissus auxrayonnements ionisants (voir rubrique 11) et de l’espérance de viesupérieure de cette population, la fréquence et la sévérité des réactionsindé­sirables peuvent être différentes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet :<ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Ce produit doit être utilisé par du personnel autorisé en milieuhospitalier. Le risque de surdosage est donc théorique.

En cas d’administration d’une activité trop élevée, la dose délivréeau patient doit être réduite autant que possible en augmentantl’é­limination du radionucléide de l’organisme par une diurèse forcée etdes mictions fréquentes. En complément, un blocage immédiat de la glandethyroïde (par exemple avec du perchlorate de potassium ou de l’iodure depotassium) doit être recommandé pour diminuer son exposition aux radiations.Des émétiques peuvent être administrés pour réduire la fixation de l'iodure(131I) de sodium.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Produit radiopharmaceutique à usagethérapeutique contenant de l’iode (131I), code ATC : V10XA01.

Mécanisme d'action

La substance pharmacologiquement active est l’iode (131I) sous la formed’iodure de sodium, qui est fixé par le tissu fonctionnel thyroïdien. Ladécroissance radioactive a lieu essentiellement au niveau de la glandethyroïde, où l’iodure (131I) de sodium présente un temps de résidenceélevé, ce qui induit l’irradiation sélective de cet organe.

Effets pharmacodynamiques

Aux concentrations utilisées, aucun effet pharmacologique de l’iodure(131I) de sodium n’est attendu.

Les effets de l’irradiation sont dus à plus de 90% aux rayonnements bêtamoins (b-) dont le parcours moyen dans les tissus est de 0,5 mm. Lesrayonnements bêta moins (b-) diminuent de manière dose-dépendante la fonctioncellulaire et la division cellulaire, conduisant à la destruction des cellules.Le faible parcours moyen et la quasi-absence de fixation de l’iodure (131I) desodium hors de la glande thyroïde conduisent à une irradiation négligeabledes tissus non thyroïdiens.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après administration orale, l’iodure (131I) de sodium est rapidementabsorbé au niveau de la partie haute du tube digestif (90% en 60 minutes).L’ab­sorption est influencée par la vidange gastrique. Elle est augmentée parl’hyperthyroïdie et diminuée par l’hypothyroïdie.

Les études portant sur les niveaux de radioactivité sériques ont montréqu’après un premier temps d’augmentation rapide, entre 10 et 20 minutes,un équilibre est atteint au bout de 40 minutes environ. Après administrationorale d’une solution d’iodure (131I) de sodium, un équilibre est obtenuaprès un délai identique.

Distribution et fixation dans les organes

La pharmacocinétique est identique à celle de l’iodure non radioactif.Après passage dans la circulation sanguine, l’iodure circulant se distribuedans le compartiment extra-thyroïdien, à partir duquel il est essentiellementfixé par la thyroïde qui capte environ 20% de l’iodure en un seul passage,ou est éliminé par voie rénale.

La fixation de l’iodure par la thyroïde atteint un maximum après 24 à48 heures et 50% du pic maximal est atteint en 5 heures. La fixation estinfluencée par plusieurs facteurs : l’âge du patient, le volume de la glandethyroïde, la clairance rénale, la concentration plasmatique d’iodure et desautres médicaments (voir rubrique 4.5). La clairance de l’iodure par laglande thyroïde est généralement comprise entre 5 à 50 mL/min. Elle peutatteindre 100 mL/min en cas de carence en iode, et 1 000 mL/min en casd’hyperthy­roïdie. En cas de surcharge iodée, la clairance peut diminuer à2 à 5 mL/min. L’iodure s’accumule également dans les reins.

De petites quantités d’iodure (131I) de sodium sont fixées par lesglandes salivaires et la muqueuse gastrique et peuvent également êtreretrouvées dans le lait maternel, le placenta et les plexus choroïdes.

Biotransformation

L’iodure fixé par la glande thyroïde suit le métabolisme connu deshormones thyroïdiennes et est incorporé dans les substances organiques àpartir desquelles les hormones thyroïdiennes sont synthétisées.

Élimination

L'élimination est urinaire à 37–75% et fécale à 10% environ, avec uneexcrétion par voie sudorale quasiment négligeable. L’excrétion urinaire estcaractérisée par la clairance rénale, qui constitue environ 3% du flux rénalet est relativement constante d’une personne à une autre. La clairance estplus faible en cas d’hypothyroïdie et d’altération de la fonction rénale,et plus élevée en cas d’hyperthyroïdie. Chez des patients euthyroïdiensayant une fonction rénale normale, 50 à 75% de l’activité administrée estexcrétée dans les urines dans les 48 heures.

Demi-vie

La période efficace de l’iode radioactif est d’environ 12 heures dansle plasma et d’environ 6 jours dans la glande thyroïde. Ainsi, aprèsadministration d’iodure (131I) de sodium, la période efficace est de6 heures pour 40% environ de l'activité administrée, et de 8 jours pour les60% restants.

Insuffisance rénale

Les patients atteints d'insuffisance rénale peuvent présenter unediminution de la clairance de l'iode radioactif, qui peut entraînerl'au­gmentation de l'exposition aux rayonnements par l'iodure (131I) de sodium.Une étude a, par exemple, montré que les patients insuffisants rénaux sousdialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) avaient une clairance del'iode radioactif 5 fois inférieure à celle des patients ayant une fonctionrénale normale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les quantités d’iode administrées étant faibles en comparaison desapports iodés d’une alimentation normale (40–500 microgrammes/jour), unetoxicité aiguë est peu probable et n’a jamais été observée.

Il n’existe pas de données concernant la toxicité par l’administrati­onréitérée d’iodure (131I) de sodium. Aucune étude des effets sur lareproduction chez l’animal, de mutagénicité à long terme ou du pouvoircarcinogène n’a été effectuée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Contenu de la capsule :

Thiosulfate de sodium

Phosphate disodique dihydraté

Hydroxyde de sodium

Chlorure de sodium

Hydrogénocarbonate de sodium

Saccharose

Eau pour préparations injectables

Enveloppe de la gélule :

Gélatine

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

La durée de conservation de l’IODURE DE SODIUM (131I) POUR THERAPIECURIUM­PHARMA est de 2 à 6 semaines après la date et heure decalibration.

La date de péremption et l’heure de calibration sont indiquées surl’étiquette du conditionnement extérieur.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25ºC.

A conserver dans le conditionnement d’origine pour éviter une expositionaux radiations.

Le stockage des produits radiopharmace­utiques doit être effectuéconfor­mément aux réglementations nationales relatives aux produitsradio­actifs.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en polyéthylène avec fermeture à vis contenant une gélule.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Mises en garde d’ordre général

Les produits radiopharmace­utiques ne doivent être réceptionnés,u­tilisés et administrés que par des personnes autorisées dans les servicesagréés. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert etleur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisationsap­propriées des autorités compétentes.

Les produits radiopharmace­utiques doivent être préparés de manière àsatisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualitépharma­ceutique. Les précautions appropriées d'asepsie doivent êtreprises.

Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration dumédicament

L'administration d'iodure (131I) de sodium à des fins thérapeutique­simplique généralement une dose d’irradiation relativement élevée chez laplupart des patients. Elle peut donc entraîner un risque environnementa­limportant et des risques de radiations externes ou de contamination par lesurines, les vomissures, etc. Selon l’activité administrée, ces risquespeuvent se limiter à l’entourage immédiat du patient ou s'intéresser à unepopulation plus large. Des précautions appropriées doivent donc être prisesconformément à la réglementation nationale afin d’éviter toutecontamination par l’activité éliminée par le patient.

Les procédures d'administration doivent être effectuées de manière àminimiser les risques de contamination du médicament et d'irradiation desopérateurs. Un blindage adéquat est obligatoire

Le personnel doit être alerté de la détection éventuelle d’unecontamination radioactive lors de l’ouverture du conditionnement. Cetteradioactivité est due à la présence de xénon (131mXe) émis lors de ladécroissance radioactive de l’iode (131I) (1,17%). Bien que mis en évidencepar les appareils de mesure, cette contamination radioactive ne présente pas derisque significatif pour le personnel. La dose efficace résultant del’inhalation du xénon (131mXe) représente 0,1% du débit de dose mesuré à1 m du conditionnement plombé contenant la gélule.

Précautions et données d’activité

1,3 % de l’iode (131I) décroit en xénon (131mXe) (demi-vie 12 jours) etune faible quantité de xénon (131mXe) peut diffuser dans l’emballage. Il estrecommandé d’ouvrir le conteneur de transport sous hotte ventilée et delaisser l’emballage après utilisation de la capsule pendant une nuit danscette hotte avant d’être éliminé afin de laisser s’échapper le xénon(131mXe).

Il peut également exister une diffusion d’iode (131I) volatile à partirde la gélule.

L’activité de la gélule à 12h GMT après la date de calibration peutêtre calculée en utilisant le tableau 1 ci-dessous

Tableau 1

Jour

Coefficient

Jour

Coefficient

–6

1,677

5

0,650

–5

1,539

6

0,596

–4

1,412

7

0,547

–3

1,295

8

0,502

–2

1,188

9

0,460

–1

1,090

10

0,422

0

1,000

11

0,387

1

0,917

12

0,355

2

0,842

13

0,326

3

0,772

14

0,299

4

0,708

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

CURIUM NETHERLANDS B.V.

WESTERDUINWEG 3

1755 LE PETTEN

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 561 228 0 6 : une gélule conditionnée en flacon(polyét­hylène)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Les données présentées ci-dessous sont issues de la publication n°128 de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique).

Le modèle biocinétique est décrit comme un modèle compartimental­comprenant l'iodure inorganique ainsi que l'iode organique libéré par lathyroïde dans les tissus. Le modèle retenu de la CIPR repose sur uneadministration par voie orale.

Pour évaluer le rapport bénéfice risque, il est recommandé de calculer ladose efficace et les doses absorbées au niveau de chaque organe cible avantl’adminis­tration. L’activité pourra ainsi être ajustée en fonction duvolume de la thyroïde, de la période biologique et de facteurs prenant encompte l’état physiologique du malade (y compris une éventuelle carence eniode) et la pathologie sous-jacente.

Les doses absorbées au niveau de l'organe cible suivantes peuvent êtreutilisées :

Nodule autonome

Dose à l'organe cible 300 – 400 Gy

Goitre multinodulaire toxique

Dose à l'organe cible 150 – 200 Gy

Maladie de Basedow

Dose à l'organe cible 200 Gy

L'exposition aux rayonnements ionisants affecte principalement la thyroïdeet est environ mille fois moins importante pour les autres organes. Elle dépendde l'apport alimentaire en iode (l'absorption de l'iode radioactif peutaugmenter jusqu'à 90% dans les zones géographiques carencées en iode et êtreréduite à 5% dans les zones géographiques riches en iode). Elle dépend ausside la fonction thyroïdienne (eu-, hyper- ou hypothyroïdie) et de la présencede tissus capteurs d’iode dans le corps (par exemple, après thyroïdectomie,la présence de métastases fixant l’iode ou après blocage thyroïdien).L’ex­position aux radiations des autres organes est proportionnellement plusélevée ou plus faible en fonction du degré de fixation de l’iode par lathyroïde.

Après blocage de la thyroïde, fixation 0%, administration o­rale

Organes

Dose absorbée par unité d’activité administrée (mGy/MBq)

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

0,044

0,054

0,086

0,14

0,25

Surfaces osseuses

0,03

0,037

0,059

0,092

0,18

Cerveau

0,021

0,026

0,043

0,071

0,14

Seins

0,02

0,025

0,042

0,069

0,13

Paroi de la vésicule biliaire

0,037

0,048

0,085

0,13

0,21

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

0,87

1,1

1,6

2,8

5,9

Paroi de l’intestin grêle

0,035

0,044

0,07

0,11

0,19

Paroi du côlon

Paroi côlon supérieur

0,14

0,12

0,18

0,15

0,3

0,25

0,5

0,42

0,92

0,75

Paroi côlon inférieur

0,17

0,22

0,37

0,61

1,2

Paroi cardiaque

0,062

0,08

0,13

0,2

0,37

Reins

0,27

0,32

0,46

0,69

1,2

Foie

0,05

0,065

0,1

0,16

0,3

Poumons

0,053

0,068

0,11

0,18

0,36

Muscles

0,026

0,032

0,051

0,08

0,15

Œsophage

0,024

0,03

0,049

0,079

0,15

Ovaires

0,038

0,049

0,076

0,11

0,2

Pancréas

0,06

0,073

0,11

0,16

0,28

Moelle rouge

0,031

0,038

0,061

0,095

0,18

Rate

0,064

0,077

0,12

0,19

0,34

Glandes salivaires

0,27

0,33

0,44

0,59

0,86

Peau

0,019

0,023

0,038

0,062

0,12

Testicules

0,025

0,033

0,055

0,084

0,15

Thymus

0,024

0,03

0,049

0,079

0,15

Thyroïde

2,2

3,6

5,6

13

25

Paroi de la vessie

0,54

0,70

1,1

1,4

1,8

Utérus

0,045

0,056

0,090

0,13

0,21

Autres organes

0,029

0,037

0,06

0,1

0,18

Dose Efficace (mSv/MBq)

0,28

0,40

0,61

1,2

2,3

Fixation thyroïdienne faible, administration orale

Organes

Dose absorbée par unité d’activité administrée (mGy/MBq)

Adultes

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

0,051

0,067

0,12

0,2

0,44

Surfaces osseuses

0,089

0,1

0,14

0,22

0,4

Cerveau

0,093

0,1

0,13

0,18

0,3

Seins

0,038

0,05

0,1

0,17

0,32

Paroi de la vésicule biliaire

0,043

0,057

0,1

0,18

0,36

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

0,77

1,0

1,5

2,5

5,3

Paroi de l’intestin grêle

Paroi du côlon

0,033

0,14

0,043

0,18

0,073

0,32

0,11

0,58

0,22

1,3

Paroi côlon supérieur

0,12

0,15

0,27

0,49

1,0

Paroi côlon inférieur

0,17

0,22

0,39

0,71

1,6

Paroi cardiaque

0,089

0,12

0,21

0,36

0,77

Reins

0,27

0,34

0,5

0,84

1,8

Foie

0,093

0,14

0,24

0,46

1,2

Poumons

0,1

0,13

0,22

0,38

0,79

Muscles

0,084

0,11

0,17

0,27

0,48

Œsophage

0,1

0,15

0,3

0,58

1,1

Ovaires

0,037

0,049

0,08

0,13

0,28

Pancréas

0,064

0,08

0,13

0,21

0,41

Moelle rouge

0,072

0,086

0,12

0,19

0,37

Glandes salivaires

0,22

0,27

0,36

0,49

0,72

Peau

0,043

0,053

0,08

0,12

0,25

Rate

0,069

0,089

0,15

0,26

0,55

Testicules

0,024

0,032

0,056

0,095

0,2

Thymus

0,1

0,15

0,3

0,59

1,1

Thyroïde

280

450

670

1400

2300

Paroi de la vessie

0,45

0,58

0,89

1,2

1,6

Utérus

0,042

0,054

0,09

0,15

0,28

Autres organes

0,084

0,11

0,17

0,25

0,44

Dose Efficace (mSv/MBq)

14

23

34

71

110

Fixation thyroïdienne moyenne, administration orale

Organes

Dose absorbée par unité d’activité administrée (mGy/MBq)

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

0,055

0,074

0,13

0,24

0,55

Surfaces osseuses

0,12

0,14

0,19

0,3

0,52

Cerveau

0,13

0,14

0,18

0,24

0,39

Seins

0,048

0,063

0,13

0,23

0,43

Paroi de la vésicule biliaire

0,046

0,063

0,12

0,21

0,45

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

0,71

0,95

1,4

2,4

5

Paroi de l’intestin grêle

Paroi du côlon

0,032

0,14

0,043

0,18

0,075

0,34

0,11

0,63

0,24

1,4

Paroi côlon supérieur

0,12

0,15

0,28

0,53

1,2

Paroi côlon inférieur

0,17

0,22

0,4

0,76

1,8

Paroi cardiaque

0,1

0,14

0,25

0,45

1

Reins

0,27

0,34

0,53

0,93

2,1

Foie

0,12

0,18

0,31

0,62

1,7

Poumons

0,13

0,16

0,28

0,5

1

Muscles

0,12

0,15

0,24

0,38

0,66

Œsophage

0,14

0,22

0,45

0,87

1,7

Ovaires

0,036

0,049

0,082

0,15

0,33

Pancréas

0,066

0,084

0,14

0,24

0,49

Moelle rouge

0,095

0,11

0,15

0,24

0,48

Glandes salivaires

0,19

0,24

0,32

0,43

0,64

Peau

0,057

0,07

0,1

0,16

0,33

Rate

0,072

0,096

0,16

0,29

0,68

Testicules

0,023

0,032

0,056

0,1

0,23

Thymus

0,14

0,22

0,45

0,87

1,7

Thyroïde

430

690

1000

2200

3600

Paroi de la vessie

0,39

0,51

0,79

1,1

1,5

Utérus

0,04

0,053

0,089

0,15

0,32

Autres organes

0,11

0,15

0,23

0,33

0,58

Dose Efficace (mSv/MBq)

22

35

53

110

180

Fixation thyroïdienne importante, administration orale

Organe

Dose absorbée par unité d’activité administrée (mGy/MBq)

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Surrénales

0,059

0,082

0,15

0,28

0,66

Surfaces osseuses

0,16

0,18

0,24

0,37

0,65

Cerveau

0,17

0,18

0,23

0,3

0,49

Seins

0,058

0,077

0,17

0,28

0,54

Paroi de la vésicule biliaire

0,49

0,068

0,13

0,24

0,54

Tractus gastro-intestinal

Paroi gastrique

0,66

0,88

1,3

2,2

4,7

Paroi de l’intestin grêle

Paroi du côlon

0,032

0,14

0,043

0,19

0,077

0,35

0,12

0,68

0,26

1,6

Paroi côlon supérieur

0,12

0,16

0,3

0,58

1,4

Paroi côlon inférieur

0,16

0,22

0,42

0,81

2,0

Paroi cardiaque

0,12

0,16

0,3

0,55

1,2

Reins

0,27

0,35

0,55

1,0

2,4

Foie

0,14

0,22

0,39

0,79

2,2

Poumons

0,15

0,2

0,35

0,61

1,3

Muscles

0,15

0,19

0,31

0,49

0,86

Œsophage

0,19

0,28

0,59

1,2

2,3

Ovaires

0,035

0,049

0,084

0,16

0,37

Pancréas

0,068

0,088

0,15

0,27

0,57

Moelle rouge

0,12

0,14

0,19

0,29

0,59

Glandes salivaires

0,16

0,2

0,27

0,37

0,55

Peau

0,071

0,087

0,13

0,19

0,41

Rate

0,075

0,1

0,18

0,33

0,8

Testicules

0,022

0,031

0,057

0,11

0,27

Thymus

0,19

0,28

0,59

1,2

2,3

Thyroïde

580

940

1400

3000

4900

Paroi de la vessie

0,35

0,44

0,68

0,95

1,3

Utérus

0,038

0,051

0,089

0,16

0,36

Autres organes

0,15

0,19

0,29

0,42

0,74

Dose Efficace (mSv/MBq)

29

47

71

150

250

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

La gélule est prête à l’emploi. Mesurer l’activité avantutilisation.

Protocole d’administration

1. Retirer la boîte métallique de l’emballage et en sortir le potde plomb.

2. Tourner doucement la partie supérieure du pot plombé dans le sens desaiguilles d’une montre jusqu'à rencontrer une légère résistance puissoulever. Le flacon plastique contenant la gélule demeure solidaire de la basedu pot de plomb.

3. Placer le flacon contenant la gélule dans l’activimètre pourdéterminer la radioactivité.

4. Remettre le flacon dans le pot de plomb et replacer la partie supérieuredu pot plombé sans tourner.

5. Demander au patient de dévisser la partie supérieure du pot de plomb entournant 3 fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce quidévissera simultanément le bouchon du flacon contenant la gélule. Il convientde s’assurer que le flacon plastique est bien solidaire de la base du potplombé.

6. Le patient retire le bouchon du flacon plastique en soulevant la partiesupérieure du pot de plomb. Puis il prend dans sa main la partie inférieure dupot plombé contenant la gélule dans le flacon plastique désormais ouvert, ets’en sert comme d’un verre pour avaler la gélule.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le siteInternet de l’ANSM.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

Les produits radiopharmace­utiques ne doivent être utilisés que par despersonnes qualifiées. Ils ne peuvent être délivrés qu’à des praticiensayant obtenu l’autorisation spéciale prévue à l’article R.1333–24 duCode de la Santé Publique.

Retour en haut de la page