Résumé des caractéristiques - IOFLUPANE (123I) ROTOP 74 MBq/ml solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IOFLUPANE (123I) ROTOP 74 MBq/ml solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque mL de solution contient 74 MBq d’ioflupane (123I) à l’heure deréférence (de 0,07 à 0,13 μg/mL d’ioflupane).
Chaque flacon unidose de 2,5 mL contient 185 MBq d’ioflupane (123I)(plage d’activité molaire : de 2,5 à 4,5 × 1014 Bq/mmol) à l’heure deréférence.
Chaque flacon unidose de 5 mL contient 370 MBq d’ioflupane (123I) (plaged’activité molaire : de 2,5 à 4,5 × 1014 Bq/mmol) à l’heure deréférence.
Excipient à effet notoire :
Ce médicament contient 31,6 g/L d’éthanol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
Solution limpide incolore.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Ioflupane (123I) ROTOP est indiqué pour détecter une perte de terminaisonsneuronales dopaminergiques fonctionnelles dans le striatum :
· Chez les patients adultes atteints de syndromes parkinsoniens mal définiscliniquement, par exemple les patients présentant des symptômes précoces,pour faciliter la distinction entre le tremblement essentiel et les syndromesparkinsoniens liés à une maladie de Parkinson idiopathique, une atrophiemultisystématisée ou une paralysie supranucléaire progressive. Ioflupane(123I) ROTOP ne permet pas de différencier la maladie de Parkinson,l’atrophie multisystématisée et la paralysie supranucléaireprogressive.
· Chez les patients adultes, pour faciliter la distinction entre uneprobable démence à corps de Lewy et la maladie d’Alzheimer.
· Ioflupane (123I) ROTOP ne permet pas de différencier la démence à corpsde Lewy et la démence associée à la maladie de Parkinson.
4.2. Posologie et mode d'administration
Ioflupane (123I) ROTOP ne doit être utilisé que chez les patients adultesadressés par des médecins expérimentés dans la prise en charge des troublesde la motricité et/ou des démences. Ioflupane (123I) ROTOP ne doit êtreutilisé que par du personnel qualifié détenteur de l’autorisationgouvernementale appropriée pour utiliser et manipuler des radionucléides dansune structure clinique prévue à cet effet.
PosologieL’efficacité clinique a été démontrée pour des activités comprisesentre 111 à 185 MBq. Ne pas dépasser 185 MBq et ne pas utiliser lorsquel’activité est inférieure à 110 MBq.
Avant l’injection, le blocage de la fixation de l’iode par la thyroïdedoit être réalisé pour réduire au minimum la captation de l’ioderadioactif par la thyroïde, par exemple par administration orale d’environ120 mg d’iodure de potassium 1 à 4 heures avant l’injectiond’Ioflupane (123I) ROTOP.
Populations particulières
Insuffisance rénale et hépatique
Aucune étude formelle n’a été menée chez des patients atteintsd’insuffisance rénale ou hépatique importante. Aucune donnée n’estdisponible (voir rubrique 4.4).
Un examen attentif du rapport bénéfice/risque est nécessaire chez cespatients en raison du risque d’augmentation de l’exposition auxrayonnements.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’Ioflupane (123I) ROTOP chez les enfantsâgés de 0 à 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’estdisponible.
Mode d’administrationVoie intraveineuse.
Pour la préparation du patient, voir rubrique 4.4.
Ioflupane (123I) ROTOP doit être utilisé sans dilution préalable. Pourréduire le risque de douleur au point d’injection pendant l’administration,il est recommandé de pratiquer une injection intraveineuse lente (durant aumoins 15 à 20 secondes) dans une veine du bras.
Acquisition d’images
La tomographie par émission monophotonique (TEMP) doit être réaliséetrois à six heures après l’injection. Les images doivent être acquises aumoyen d’une gamma-caméra équipée d’un collimateur haute résolution,calibrée au pic photoélectrique de 159 keV, avec une fenêtre d’énergie de± 10 %. Dans l’idéal, l’échantillonnage angulaire devra être d’aumoins 120 vues sur 360 degrés. Pour les collimateurs haute résolution, unrayon de rotation stable aussi faible que possible (généralement 11‑15 cm)doit être utilisé. Des études expérimentales réalisées au moyen d’unfantôme striatal suggèrent que des images optimales sont obtenues avec unetaille de matrice et un zoom sélectionnés pour un rendu avec une taille depixel de 3,5‑4,5 mm sur les systèmes actuellement utilisés. Au moins500 000 coups doivent être collectés pour obtenir des images optimales. Desimages normales se caractérisent par deux zones symétriques en forme decroissant d’intensité égale. Les images anormales sont soit asymétriques,soit symétriques avec une intensité inégale et/ou perte de la forme decroissant.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la (aux) substance(s) active(s) ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Grossesse (voir rubrique 4.6)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Risque de réactions d’hypersensibilité ou de réactionsanaphylactiques
En cas d’apparition de réactions d’hypersensibilité ou de réactionsanaphylactiques, l’administration du médicament doit être interrompueimmédiatement et un traitement par voie intraveineuse instauré, sinécessaire. Pour permettre une intervention immédiate en cas d’urgence, lesmédicaments et l’équipement nécessaires doivent être disponibles,notamment un tube endotrachéal et un respirateur.
Justification du rapport bénéfice/risque individuel
Pour chaque patient, l’exposition aux rayonnements doit être justifiéepar le bénéfice attendu.
Dans tous les cas, l’activité administrée doit être aussi faible queraisonnablement possible pour obtenir les informations diagnostiquesrequises.
Insuffisance rénale/insuffisance hépatique
Aucune étude formelle n’a été menée chez des patients atteintsd’insuffisance rénale ou hépatique importante. En l’absence de données,l’ioflupane (123I) n’est pas recommandé en cas d’insuffisance rénale ouhépatique modérée à sévère.
Un examen attentif du rapport bénéfice/risque est nécessaire chez cespatients en raison du risque d’augmentation de l’exposition auxrayonnements.
Préparation du patient
Le patient doit avoir bu suffisamment avant le début de l’examen et ildoit être invité à uriner aussi souvent que possible dans les premièresheures qui suivent l’examen pour réduire le niveau de rayonnement.
Mises en garde particulières
Ce médicament contient 31,6 g/L (4 % de volume) d’éthanol (alcool),jusqu’à 158 mg par dose, ce qui équivaut à 4 mL de bière ou 1,6 mL devin. La faible quantité d’alcool contenue dans ce médicament n’est passusceptible d’entraîner d’effet notable.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon,c.-à-d. qu’il est pratiquement « sans sodium ».
Pour les précautions relatives au risque environnemental, voirrubrique 6.6.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée chez l’homme.
L’ioflupane se lie au transporteur de la dopamine. Les médicaments qui ontune forte affinité pour le transporteur de la dopamine peuvent donc affecter lediagnostic après injection d’ioflupane (123I). Ces médicaments incluent lesamphétamines, la benzatropine, le bupropion, la cocaïne, le mazindol, leméthylphénidate, la phentermine et la sertraline.
Les médicaments pour lesquels aucune perturbation de l’imagerie àl’ioflupane (123I) n’a été observée au cours des essais cliniquesincluent l’amantadine, le trihexyphénidyle, la budipine, la lévodopa, lemétoprolol, la primidone, le propranolol et la sélégiline. Les agonistes etantagonistes dopaminergiques qui agissent sur les récepteurs dopaminergiquespostsynaptiques ne devraient pas affecter l’imagerie à l’ioflupane (123I)et peuvent donc être poursuivis, s’il y a lieu. Les médicaments pourlesquels aucune perturbation de l’imagerie à l’ioflupane (123I) n’a étéobservée au cours des études effectuées chez l’animal incluent lepergolide.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Lorsqu’il est nécessaire d’administrer des médicamentsradiopharmaceutiques à des femmes en âge de procréer, elles doiventtoujours être interrogées sur une éventuelle grossesse. Toute femme n’ayantpas eu ses menstruations doit être présumée enceinte jusqu’à preuve ducontraire. En cas de doute, l’exposition aux rayonnements doit être aussilimitée que possible tout en permettant l’obtention d’imagessatisfaisantes. D’autres techniques ne nécessitant pas de rayonnementionisant doivent être envisagées.
GrossesseAucune étude de toxicité sur la reproduction n’a été effectuée chezl’animal avec ce produit. Les examens isotopiques effectués chez la femmeenceinte exposent également le fœtus à des doses de rayonnement.L’administration de 185 MBq d’ioflupane (123I) entraîne une dose absorbéede 2,6 mGy au niveau de l’utérus. La prescription d’Ioflupane (123I) ROTOPest contre-indiquée pendant la grossesse (voir rubrique 4.3).
AllaitementOn ne sait pas si l’ioflupane (123I) est sécrété dans le lait maternel.Avant d’administrer un médicament radiopharmaceutique à une mèreallaitante, il convient de se demander s’il est raisonnable de repousserl’investigation jusqu’à ce que la mère ait cessé d’allaiter et si leradiopharmaceutique le plus adapté a été choisi, compte tenu du passage de laradioactivité dans le lait maternel. Si l’administration est jugéenécessaire, l’allaitement doit être interrompu pendant 3 jours et remplacépar un allaitement artificiel. Pendant cette période, le lait maternel doitêtre extrait à intervalles réguliers et le lait extrait doit êtreéliminé.
FertilitéAucune étude de fertilité n’a été réalisée. Aucune donnée n’estdisponible.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Ioflupane (123I) ROTOP n’a aucun effet connu sur l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été reconnus pour l’ioflupane(123I).
Très fréquent | (³1/10) |
Fréquent | (³1/100, <1/10) |
Peu fréquent | (³1/1 000, <1/100) |
Rare | (³1/10 000, <1/1 000) |
Très rare | (<1/10 000) |
Fréquence indéterminée | (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar gravité décroissante.
Classe de système d’organes | Effets indésirables Terme préférentiel | Fréquence |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | Fréquence indéterminée |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Appétit augmenté | Peu fréquent |
Affections du système nerveux | Céphalée | Fréquent |
Sensation vertigineuse, fourmillements (paresthésie), dysgueusie | Peu fréquent | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Vertige | Peu fréquent |
Affections vasculaires | Pression artérielle diminuée | Fréquence indéterminée |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | Fréquence indéterminée |
Affections gastro-intestinales | Nausée, bouche sèche | Peu fréquent |
Vomissement | Fréquence indéterminée | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Erythème, prurit, rash, urticaire, hyperhidrose | Fréquence indéterminée |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Douleur au site d’injection (douleur intense ou sensation de brûlureaprès l’administration dans de petites veines) | Peu fréquent |
Sensation de chaud | Fréquence indéterminée |
L’exposition aux rayonnements ionisants est associée à l’induction decancers et à un risque de d'anomalies congénitales. La dose efficace étant de4,63 mSv lorsque l’activité maximale recommandée de 185 MBq estadministrée, la probabilité de survenue de ces effets indésirables estfaible.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas d’administration d’une dose de rayonnement excessive, la dosedélivrée au patient doit être réduite, dans la mesure du possible, enaugmentant l’élimination du radionucléide du corps par des mictions etdéfécations fréquentes. Il faudra prendre soin d’éviter toutecontamination par la radioactivité éliminée de cette manière par lepatient.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Produits radiopharmaceutiques à usagediagnostique – Système nerveux central, code ATC : V09AB03.
Compte tenu des faibles quantités d’ioflupane injectées, aucun effetpharmacologique n’est attendu après l’administration intraveineused’Ioflupane (123I) ROTOP à la posologie recommandée.
Mécanisme d’actionL’ioflupane est un analogue de la cocaïne. Les études effectuées chezl’animal ont montré que l’ioflupane se lie avec une forte affinité autransporteur de la dopamine présynaptique et que, par conséquent,l’ioflupane radiomarqué (123I) peut être utilisé en tant que marqueur desubstitution pour examiner l’intégrité des neurones dopaminergiquesnigro-striés. L’ioflupane se lie également au transporteur de la sérotoninesur les neurones 5‑HT, mais avec une affinité moindre (environ 10 fois plusfaible).
Il n’existe aucune donnée concernant les types de tremblements autres quele tremblement essentiel.
Efficacité cliniqueEtudes cliniques chez les patients atteints de démence à corps de Lewy
Lors d’un essai clinique pivot portant sur 288 sujets atteints de démenceà corps de Lewy (DCL) (144 sujets), de maladie d’Alzheimer (124 sujets), dedémence vasculaire (9 sujets) ou autre (11 sujets), les résultats d’uneévaluation visuelle indépendante en insu des images obtenues avec ioflupane(123I) ont été comparés au diagnostic clinique posé par des médecinsexpérimentés dans la prise en charge et le diagnostic des démences. Leclassement clinique dans l’un de ces groupes de démence reposait sur uneévaluation clinique et neuropsychiatrique complète et normalisée. Lasensibilité de l’ioflupane (123I) pour la distinction entre une DCL probableet une démence d’un autre type était comprise entre 75,0 % et 80,2 % et laspécificité, entre 88,6 % et 91,4 %. La valeur prédictive positive étaitcomprise entre 78,9 % et 84,4 % et la valeur prédictive négative, entre86,1 % et 88,7 %. Les analyses comparant des patients atteints d’une DCLpossible ou probable avec des patients atteints d’une démence d’un autretype ont montré une sensibilité de l’ioflupane (123I) comprise entre 75,0 %et 80,2 % et une spécificité comprise entre 81,3 % et 83,9 % lorsque lespatients atteints de DCL possible étaient catégorisés en tant que patientsatteints d’une démence d’un autre type. La sensibilité était compriseentre 60,6 % et 63,4 % et la spécificité, entre 88,6 % et 91,4 % lorsqueles patients atteints de DCL possible étaient catégorisés en tant quepatients atteints de DCL.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
DistributionL’ioflupane (123I) est rapidement éliminé du sang après injectionintraveineuse ; seuls 5 % de l’activité administrée persistent dans le sangtotal 5 minutes après l’injection.
Fixation dans les organes
La fixation est rapide dans le cerveau. Elle atteint près de 7 % del’activité injectée 10 minutes après l’injection et diminue à 3 % aubout de 5 heures. Environ 30 % de l’activité totale au niveau cérébralest attribuée à une fixation par le striatum.
ÉliminationQuarante-huit heures après l’injection, près de 60 % de laradioactivité injectée sont excrétés dans les urines, l’excrétion fécalecalculée étant d’environ 14 %.
Insuffisance rénale/hépatique
La pharmacocinétique n’a pas été déterminée chez les patients atteintsd’insuffisance rénale ou hépatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques relatives à l’ioflupane issues des étudesconventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administrationunique et répétée et génotoxicité, n’ont pas révélé de risqueparticulier pour l’homme.
Aucune étude de toxicité sur la reproduction et cancérogénèse del’ioflupane n’a été effectuée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Acide acétique (pour l’ajustement du pH)
Acétate de sodium (pour l’ajustement du pH)
Ethanol anhydre
Eau pour préparations injectables
6.2. Incompatibilités
Les études ont montré que le produit est compatible avec l’eau pourpréparations injectables et le sérum physiologique.
6.3. Durée de conservation
Flacon de 2,5 mL : 7 heures à partir de l’heure de référence del’activité indiquée sur l’étiquette.
Flacon de 5 mL : 20 heures à partir de l’heure de référence del’activité indiquée sur l’étiquette.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
La conservation des radiopharmaceutiques doit respecter la réglementationnationale relative aux matières radioactives.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2.5 mL ou 5 mL de solution dans un flacon en verre incolore (type I, Ph.Eur.) d’un volume nominal de 10 mL fermé par un bouchon caoutchouc butyléet scellé par une capsule en métal. Boîte de 1.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Mise en garde d’ordre général
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés,utilisés et administrés que par des personnes autorisées dans des structurescliniques prévues à cet effet. Leurs réception, conservation, utilisation,transfert et élimination sont soumis aux réglementations et/ou autorisationsappropriées des organismes officiels compétents.
Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manièresatisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualitépharmaceutique. Des précautions appropriées doivent être prises pourmaintenir l’asepsie.
Si l’intégrité de ce produit est compromise lors de sa préparation, leproduit ne doit pas être utilisé.
Les procédures d’administration doivent être réalisées de manière àréduire au minimum le risque de contamination du médicament et le risqued’irradiation des opérateurs. Un blindage approprié est obligatoire.
L’administration de produits radiopharmaceutiques expose l’entourage dupatient à des risques de rayonnement externe ou de contamination par l’urine,les vomissures, etc. Des précautions doivent donc être prises pour seprotéger du rayonnement conformément aux réglementations nationales.
Elimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ROTOP RADIOPHARMACY GmbH
BAUTZNER LANDSTRAßE 400
01328 DRESDEN
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 792 4 8 : 2,5 mL en flacon (verre).
· 34009 550 850 1 0 : 5 mL en flacon (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
L’iode‑123 a une période physique de 13,2 heures. Elle se désintègreen émettant des rayonnements gamma avec une énergie prédominante de 159 keVet des rayons X de 27 keV.
Le modèle biocinétique de l’ioflupane (123I) adopté par la CIPR 128(Commission internationale de protection radiologique, 2015) suppose unecaptation initiale de l’activité administrée de 31 % pour le foie, 11 %pour les poumons et 4 % pour le cerveau. L’activité restante est supposéeêtre distribuée uniformément dans les autres organes et tissus. Pour tous lesorganes et tissus, 80 % seraient excrétés avec une période biologique de58 h et 20 %, avec une période de 1,6 h. On assume en outre que 60 % del’activité injectée sont excrétés dans les urines et 40 % dans le tractusgastro-intestinal pour tous les organes et tissus. Dans le foie, l’activitéest excrétée selon le modèle décrit dans la Publication 53 pour lavésicule biliaire (CIPR, 1987), où 30 % sont éliminés par la vésiculebiliaire et le reste passe directement dans l’intestin grêle.
Les doses de rayonnement absorbées estimées pour un patient adulte moyen(70 kg) après ianjection intraveineuse d’ioflupane (123I) sont indiquéesci‑dessous. Les valeurs sont calculées en supposant une vidange de la vessietoutes les 4,8 heures et un blocage approprié de la thyroïde (l’iode‑123est un émetteur d’électrons Auger connu).
Une vidange vésicale fréquente doit être encouragée aprèsl’administration pour réduire au minimum l’exposition au rayonnement.
Organe | Dose de rayonnement absorbée µGy/MBq |
Glandes surrénales | 17,0 |
Surfaces des os | 15,0 |
Cerveau | 16,0 |
Seins | 7,3 |
Paroi de la vésicule biliaire | 44,0 |
Tractus gastro-intestinal | |
Paroi de l’estomac | 12,0 |
Paroi de l’intestin grêle | 26,0 |
Paroi du côlon | 59,0 |
(Paroi de la partie supérieure du gros intestin) | 57,0 |
(Paroi de la partie inférieure du gros intestin) | 62,0 |
Paroi du cœur | 32,0 |
Reins | 13,0 |
Foie | 85,0 |
Poumons | 42,0 |
Muscles | 8,9 |
Œsophage | 9,4 |
Ovaires | 18,0 |
Pancréas | 17,0 |
Moelle osseuse | 9,3 |
Glandes salivaires | 41,0 |
Peau | 5,2 |
Rate | 26,0 |
Testicules | 6,3 |
Thymus | 9,4 |
Thyroïde | 6,7 |
Paroi de la vessie | 35,0 |
Utérus | 14,0 |
Autres organes | 10,0 |
Dose efficace | 25,0 µSv/MBq |
Réf. : Publication 128 des Annales de la CIPR (Radiation dose to Patientsfrom Radiopharmaceuticals:
A Compendium of Current Information Related to Frequently UsedSubstances, 2015)
La dose efficace (E) résultant de l’injection de 185 MBq d’Ioflupane(123I) ROTOP est de 4,63 mSv (pour une personne de 70 kg). Les donnéesci‑dessus sont valides pour un profil pharmacocinétique normal. Lorsque lafonction rénale ou hépatique est altérée, la dose efficace et la dose derayonnement délivrées aux organes pourraient être augmentées.
Pour une activité administrée de 185 MBq, la dose de rayonnementdélivrée à l’organe cible (le cerveau) est de 3 mGy et les doses derayonnement délivrées aux organes critiques, à savoir le foie et la paroi ducôlon, sont de 16 mGy et 11 mGy, respectivement.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Voir rubrique 6.6.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être utilisés que par despersonnes qualifiées. Ils ne peuvent être délivrés qu’à des praticiensayant obtenu l’autorisation spéciale prévue à l’article R 1333–24 duCode de la Santé Publique.
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