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ISOFLURANE BELAMONT, liquide pour inhalation par vapeur - résumé des caractéristiques

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Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - ISOFLURANE BELAMONT, liquide pour inhalation par vapeur

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ISOFLURANE BELAMONT, liquide pour inhalation par vapeur

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Isoflurane...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....100 ml

Pour un flacon de 100 ml.

Isoflurane...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....250 ml

Pour un flacon de 250 ml.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Liquide pour inhalation par vapeur.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Anesthésie générale par inhalation, utilisable en induction etentretien.

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie inhalée.

· Des évaporateurs spécialement calibrés pour l’isoflurane doiventêtre utilisés afin de contrôler avec précision la concentration del’anesthésique délivré.

· La concentration alvéolaire minimale chez l’adulte d’âge moyen esten moyenne 1,15 pour cent en oxygène pur. Elle est plus faible chez lessujets âgés.

· Lorsque le gaz vecteur est un mélange d’oxygène – protoxyded’azote à 50 pour cent, la concentration alvéolaire minimale del’isoflurane se situe aux environs de 0,65 pour cent.

Induction de l’anesthésie :

Quand on utilise l’isoflurane comme seul agent d’induction anesthésique,il est recommandé de commencer l’induction avec une concentration de 0,5 %.Les concentrations de 1,3–3,0 % produisent habituellement une anesthésiechi­rurgicale en 7–10 minutes.

Comme l’isoflurane a une odeur légèrement piquante, pour empêcher latoux, il est préférable de faire précéder son utilisation par l’injectiond’un agent d’anesthésie par voie intraveineuse : un barbiturique d’actionrapide ou un autre produit comme le propofol, l’étomidate ou le midazolam.D’autre part, l’isoflurane peut être utilisé avec de l’oxygène ou avecun mélange oxygène/protoxyde d’azote.

Entretien de l’anesthésie :

Une anesthésie adéquate pour la chirurgie peut être maintenue avec uneconcentration d’isoflurane de 0,5 à 1,5 % dans un mélangeoxygène/pro­toxyde d’azote. Une concentration d’isoflurane plus élevée(0,75 à 2,0 %) sera nécessaire si l’isoflurane est donné avec del’oxygène seul.

La concentration affichée sur l’évaporateur doit être augmentée en casd’utilisation d’un circuit avec réinhalation des gaz expirés à bas débitde gaz frais.

Concentrations alvéolaires minimales de l’isoflurane chez l’homme(MAC) :

CHEZ L’ADULTE

Age

Valeur moyenne des CAM de l’isoflurane dans 100 % d’O2

Valeur moyenne des CAM de l’isoflurane dans 70 % de N2O

26 ± 4 ans

1,28 %

0,56 %

44 ± 7 ans

1,15 %

0,50 %

64 ± 5 ans

1,05 %

0,37 %

POPULATION PEDIATRIQUE

Age

Valeur moyenne des CAM de l’isoflurane dans 100 % d’O2

Prématurés, âge gestationnel <32 semaines

1,28 %

Prématurés, âge gestationnel 32 – 37 semaines

1,41 %

0–1 mois

1,60 %

1–6 mois

1,87 %

6–12 mois

1,80 %

1–5 ans

1,60 %

Prémédication – préparation à l’anesthésie :

Les médicaments utilisés en prémédication de l’anesthésie doiventêtre adaptés au patient en tenant compte de l’effet dépresseur del’isoflurane sur la fonction respiratoire. L’utilisation de médicamentsan­ticholinergiqu­es est une question de choix, mais peut être conseillée pourl’induction de l’anesthésie par inhalation en pédiatrie.

Induction de l’anesthésie chez l’enfant :

L’isoflurane n’est pas recommandé en tant qu’agent d’induction del’anesthésie par inhalation chez le nourrisson et l’enfant en raison durisque de toux, d’apnée, de désaturation, d’augmentation des sécrétionset de laryngospasme (voir rubrique 4.4).

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :

· Hypersensibilité à l’isoflurane ou à d’autres agents anesthésiquesha­logénés.

· Patients ayant une prédisposition génétique connue ou suspectée àl’hyperthermie maligne.

· Patients ayant présenté une atteinte hépatique, un ictère, une fièvreinexpliquée, ou une éosinophilie après administration d’un anesthésiqueha­logéné.

· Association aux IMAO non sélectifs (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Remplacement des absorbeurs de dioxyde de carbone (CO2) déshydratés.

De rares cas isolés de chaleur excessive, de dégagements de fumée et/oud’excepti­onnelle combustion spontanée dans des appareils d’anesthésie ontété rapportés durant l’utilisation de produits de cette classe en présenced’absor­beurs de CO2 déshydratés, en particulier ceux qui contiennent del’hydroxyde de potassium. En cas de doute sur la dessiccation de l’absorbeurde CO2, celui-ci doit être remplacé avant l’administrati­ond’isoflurane.

L’absence de changement de couleur de l’indicateur coloré ne constituepas une assurance d’hydratation correcte. Il convient de remplacer lesabsorbeurs de CO2 régulièrement, sans tenir compte de l’indicateur decouleur.

Lors de l’utilisation d’anesthésiques halogénés, des cas d’anomaliesdes fonctions hépatiques, allant d’une légère augmentation transitoire desenzymes hépatiques à un ictère et une cytolyse hépatique massive, parfoismortelle, ont été signalés. Ces réactions orientent vers des réactionsd’hy­persensibilité communes à la plupart des anesthésiques halogénés.

Une exposition antérieure aux anesthésiques halogénés en particulier sielle date de moins de trois mois peut majorer le risque d’atteinte hépatique.La présence d’une cirrhose, d’une atteinte hépatique virale ou d’uneautre hépatopathie préexistante peut être une raison de choisir un agentautre qu’un anesthésique halogéné.

Afin de pouvoir contrôler avec précision la concentration d’anesthésiqu­edélivré, seuls les évaporateurs spécialement calibrés pour ce produitdoivent être utilisés. Le degré d’hypotension et de dépressionven­tilatoire peut fournir une indication quant au niveau d’anesthésie. Larespiration spontanée doit être attentivement surveillée et assistée sinécessaire.

Hyperthermie maligne

Chez les patients prédisposés, l’anesthésie à l’isoflurane peutdéclencher un état d’hypermétabolisme du muscle squelettique conduisant àune forte demande en oxygène et induisant un syndrome clinique connu sous lenom d’hyperthermie maligne. Ce syndrome comprend des symptômes nonspécifiques tels que rigidité musculaire, tachycardie, tachypnée, cyanose,arythmie et tension artérielle instable. (Il faut également noter que laplupart de ces signes non spécifiques peuvent apparaître lors d’uneanesthésie légère, d’une hypoxie aiguë, etc.). La PaO2 et le pH peuventdiminuer et une hyperkaliémie et un déficit en bases peuvent survenir. Lasuccinylcholine et les agents anesthésiques inhalés ont été associés à derares arrêts cardiaques et décès liés à une hyperthermie maligne chez dejeunes patients au cours de la période post-opératoire.

Le traitement consiste en l’arrêt des agents déclenchants (par exempleisoflurane), en l’administration intraveineuse de dantrolène sodique et enl’instauration d’un traitement de soutien. La conduite à tenir inclut desmesures intensives pour rétablir la température corporelle normale, le soutiendes fonctions respiratoire et circulatoire si nécessaire et la correction desdéséquilibres hydro‑électro­lytiques et acido‑basiques. Une insuffisancerénale peut apparaître ultérieurement.

Il est déconseillé d’utiliser l’isoflurane chez les sujets susceptiblesde présenter une hyperthermie maligne (antécédent d’hyperthermie maligned’effort, myopathies telles que les dystrophies musculaires, syndrome de King,myotonie, myopathie à noyau central).

Hyperkaliémie peropératoire

Chez des enfants en période post-opératoire, l’utilisation d’agentsanesthé­siques inhalés a été associée à de rares augmentations de lakaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès. Les patientsatteints d’une affection neuromusculaire latente ou manifeste, notamment unedystrophie musculaire de Duchenne semblent plus vulnérables. Dans la plupartdes cas, il y avait une administration concomitante de succinylcholine. Cespatients ont aussi présenté des augmentations significatives de créatinephospho­kinase et, dans certains cas, des modifications urinaires compatiblesavec une myoglobinurie. En dépit des similitudes avec une hyperthermie maligne,aucun des patients n’a présenté des signes de rigidité musculaire oud’hyperméta­bolisme. Il est recommandé de traiter précocement etagressivement l’hyperkaliémie et les arythmies réfractaires ainsi que derechercher par la suite une affection neuromusculaire latente.

Précautions d’emploi

· L’isoflurane doit être administré uniquement par ou en présenced’un anesthésiste disposant les moyens nécessaires pour l’anesthésie etla réanimation.

· A éviter sur les sujets susceptibles de présenter unebronchocon­striction : des observations de bronchospasmes ont été rapportées(voir rubrique 4.8).

· L’isoflurane augmente notablement le débit sanguin aux niveaux profondsd’anes­thésie. Une augmentation transitoire de la pression intracrânienne,to­talement réversible par l’hyperventilation, peut survenir.

· L’isoflurane doit être utilisé avec prudence chez les patientsprésentant une hypertension intracrânienne. Une hyperventilation peut êtrenécessaire chez ces patients.

· L’isoflurane est un puissant vasodilatateur coronarien qui estsusceptible d’entraîner un phénomène de vol, en cas de sténosecoronarienne et d’être à l’origine d’une ischémie sousendocardique.

· Quels que soient les anesthésiques utilisés, il est important demaintenir une hémodynamique normale pour éviter une ischémie myocardique chezles patients présentant une maladie coronarienne.

· Des cas d’allongement de l’intervalle QT, associés à des torsades depointes (fatals, dans des cas exceptionnels) ont été rapportés.

· La prudence s’impose en cas d’administration de l’isoflurane chezles patients à risque d’allongement de l’intervalle QT.

· L’utilisation de l’isoflurane chez les patients hypovolémiques,hy­potendus et affaiblis n’a pas fait l’objet d’études à grande échelle.Une concentration plus faible d’isoflurane est recommandée chez cespatients.

· L’isoflurane potentialise fortement l’action des myorelaxants nondépolarisants.

· L’isoflurane peut entraîner une légère diminution des fonctionscognitives pendant les 2 à 4 jours suivant l’anesthésie. De légerschangements de l’humeur et des symptômes peuvent persister pendant 6 joursaprès l’administration. Cela doit être pris en compte lorsque les patientsreprennent leurs activités quotidiennes habituelles, y compris la conduite devéhicules et l’utilisation de machines lourdes (voir rubrique 4.7).

· Une augmentation de la fatigue neuromusculaire peut être observée chezles patients présentant une neuromyopathie, par exemple une myasthénie grave.L’isoflurane doit être utilisé avec prudence chez ces patients.

· L’isoflurane peut provoquer une dépression respiratoire qui peut êtremajorée par la prémédication narcotique ou par les autres agents entraînantune dépression respiratoire. La respiration doit être surveillée et assistéesi nécessaire (voir rubrique 4.8).

· Pendant l’induction de l’anesthésie, la salivation et lessécrétions trachéo‑bronchiques peuvent augmenter, ce qui peut entraînerune toux et un laryngospasme, en particulier chez les enfants (voirrubrique 4.8).

· Comme les autres agents inhalés, l’isoflurane a un effet relaxant surl’utérus avec un risque potentiel de saignement utérin.

Une évaluation clinique doit être réalisée lors de l’utilisation del’isoflurane en anesthésie obstétrique.

· L’isoflurane relâche le muscle utérin et la concentration la plusfaible possible d’isoflurane doit être utilisée dans les interventionsob­stétricales (voir rubrique 4.6).

· Chez l’enfant, le caractère irritant de l’isoflurane rend sonutilisation difficile comme agent d’induction de l’anesthésie enventilation spontanée au masque.

· La prudence s’impose en cas d’utilisation de l’isoflurane chez lesjeunes enfants (en dessous de 2 ans) du fait de l’expérience limitée danscette population.

· En présence de chaux sodée ou barytée, des cas isolés d’augmentationde la carboxyhémoglobine ont été observés avec les agents fluorés. Laformation de CO2 n’est pas cliniquement significative quand l’absorbeur estnormalement hydraté. Se conformer strictement aux instructions d’utilisationdes absorbeurs du CO2 données par le fabricant.

· La prudence s’impose en cas d’administration d’une anesthésiegénérale, incluant l’isoflurane, chez les patients ayant des troublesmitochon­driaux.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

L'administration simultanée d'isoflurane avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade.

Associations contre-indiquées

+ IMAO non sélectif

Risque de collapsus peropératoire.

Il est généralement conseillé d’arrêter l'IMAO 15 jours avantl'interven­tion.

Associations déconseillées

+ Sympathomimétiques bêta (isoprénaline) et sympathomimétiques alpha etbêta (épinéphrine ou adrénaline, norépinéphrine ou noradrénaline)

Risque de troubles du rythme ventriculaire graves, par augmentation del'excitabilité cardiaque.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Bêta-bloquants

Risque de réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, parinhibition bêta-adrénergique, qui peut être levée durant l'intervention pardes bêta-stimulants.

En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, detoute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de cetraitement.

+ Isoniazide

Risque de potentialisation de l'effet hépatotoxique, avec formation accruede métabolites toxiques de l'isoniazide.

En cas d'intervention programmée, arrêter par prudence le traitement parl'isoniazide, une semaine avant l'intervention et ne le reprendre que15 jours après.

+ Adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous cutanée)

Risque de troubles du rythme ventriculaires graves par augmentation del'excitabilité cardiaque.

Limiter l'apport : par exemple, moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutesou 0,3 mg en 1 heure chez l'adulte.

Sous isoflurane, la sensibilité myocardiaque à l'adrénaline est plusfaible qu'avec les autres anesthésiques halogénés.

Les travaux réalisés montrent que l'injection sous-cutanée de 0,25 mgd'adrénaline [épinéphrine] n'induit pas de trouble du rythme ventriculairechez les sujets anesthésiés avec isoflurane.

+ Sympathomimétiques indirects (amphétamines et dérivés : anorexigènes,psyc­hostimulants, éphédrine et dérivés)

Risque de poussée hypertensive per opératoire.

En cas d'intervention programmée, il est préférable d'interrompre letraitement quelques jours avant l'intervention.

+ Benzodiazépines, opioïdes et autres médicaments sédatifs

Les benzodiazépines et les opioïdes sont susceptibles de diminuer la CAM[concentration alvéolaire minimale] de la même façon que les autresanesthésiques inhalés. L’administration d’isoflurane est compatible avecles benzodiazépines et les opioïdes fréquemment utilisés en chirurgie.

En association avec l’isoflurane, les opioïdes tels que l’alfentanil etle sufentanil peuvent provoquer en synergie une chute de la fréquencecardiaque, de la pression artérielle et de la fréquence respiratoire.

+ Inducteurs du CYP2E1

Les médicaments et substances potentialisant l'activité de l'isoenzymeCYP2E1 du cytochrome P450, tels que l’isoniazide et l'alcool, peuventaugmenter le métabolisme de l'isoflurane et entraîner une hausse significativedes concentrations plasmatiques de fluor (voir rubrique 5.2 –métabolisme).

Associations à prendre en compte

Dans la plupart des cas où un traitement médicamenteux est indispensable,il n'y a pas lieu de l'arrêter avant l'anesthésie générale. Il suffit d'eninformer l'anesthésiste.

L’isoflurane potentialise l’action des agents bloquants neuromusculai­res(curares) et plus particulièrement celle des agents bloquants nondépolarisants.

+ Analgésiques morphiniques

Ces produits potentialisent l'action dépressive de l'isoflurane sur larespiration.

+ Les myorelaxants

Les myorelaxants habituellement utilisés sont compatibles avec l'isoflurane.Tou­tefois, ils sont fortement potentialisés, cet effet étant plus accentuéavec les agents non-dépolarisants. La néostigmine inverse les effetsmyorelaxants des agents non dépolarisants mais n'a pas d'effet sur lespropriétés myorelaxantes d'isoflurane lui-même.

+ Antagonistes calciques

L'isoflurane peut entraîner une hypotension marquée chez les patientstraités par des antagonistes calciques, surtout ceux appartenant à la familledes dihydropyridines. L'emploi de l'isoflurane chez les patients traités parces produits est possible mais doit être prudent.

La prudence est recommandée en cas de co-administration avec desantagonistes calciques en raison du risque additionnel d’un effet inotropiquenégatif.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’y a pas de données ou il existe des données limitées surl'utilisation de l’isoflurane chez la femme enceinte. Des études chezl’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique5.3). L’isoflurane ne doit donc être utilisé pendant la grossesse que si lebénéfice est supérieur au risque potentiel.

L’isoflurane, comme les autres agents inhalés, a un effet relaxant surl’utérus avec un risque potentiel de saignement utérin.

Une évaluation clinique doit être réalisée lors de l’utilisation del’isoflurane en anesthésie obstétrique.

L’isoflurane relâche le muscle utérin et la concentration la plus faiblepossible d’isoflurane doit être utilisée dans les interventionsob­stétricales.

Accouchements par césarienne

A des concentrations allant jusqu’à 0,75 %, l’isoflurane peut êtreutilisé sans induire d’effets indésirables pour le maintien del’anesthésie lors d’un accouchement par césarienne (voirrubrique 4.4).

Allaitement

Il n’y a pas de données sur l’excrétion de l’isoflurane ou de sesmétabolites dans le lait maternel. De nombreux médicaments étant excrétésdans le lait maternel, la prudence s’impose en cas d’administrati­ond’isoflurane chez une femme qui allaite.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Le médicament peut affecter l’aptitude à conduire et à utiliser desmachines. Le patient ne doit pas conduire ni utiliser des machines pendant aumoins 2 à 4 jours après une anesthésie à l’isoflurane. Les modificationsdu comportement et des fonctions cognitives peuvent persister pendant une duréeallant jusqu’à 6 jours après l’anesthésie. Cela doit être pris encompte lorsque les patients reprennent leurs activités quotidiennesha­bituelles, y compris la conduite de véhicules et l’utilisation demachines.

4.8. Effets indésirables

Synthèse du profil de sécurité

Les effets indésirables observés lors de l’administration d’isofluranesont généralement des exacerbations dose‑dépendantes des effetspharmaco­logiques et incluent dépression respiratoire, hypotension et arythmies.Les effets indésirables graves potentiels sont une hyperthermie maligne, unehyperkaliémie, une élévation de la créatine kinase sérique, unemyoglobinurie, des réactions anaphylactiques et une toxicité hépatique (voirrubriques 4.4 et 4.8). Des frissons, des nausées, des vomissements, un iléus,une agitation et des délires ont été observés pendant la périodepost-opératoire.

Synthèse des effets indésirables

Les effets indésirables ci-dessous ont été rapportés dans les essaiscliniques et dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation. Lafréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles, elle estdonc « indéterminée ».

Affections hématologiques et du système lymphatique :

· intoxication par le monoxyde de carbone (carboxyhémoglo­binémie) (voirrubrique 4.4)

Affections du système immunitaire :

· réaction anaphylactique*

· hypersensibilité*

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

· hyperkaliémie (voir rubrique 4.4)

· élévation de la glycémie

Affections psychiatriques :

· agitation

· délires

· modifications de l’humeur : de légers changements de l’humeur et dessymptômes peuvent persister sur une durée pouvant aller jusqu’à six jours(voir rubrique 4.4)

Affections du système nerveux :

· convulsions

· confusion mentale : peut entraîner une légère diminution des fonctionscognitives pendant les deux à quatre jours suivant l’anesthésie (voirrubrique 4.4)

Affections cardiaques :

· arythmies

· augmentation de la fréquence cardiaque : sous ventilation assistée, ennormocapnie, le débit cardiaque tend à se maintenir malgrél’appro­fondissement de l’anesthésie, grâce surtout à une augmentation dela fréquence cardiaque.

L’hypercapnie qu’il est possible d’observer en ventilation spontanéepeut accroître la fréquence et le débit cardiaque au-dessus de leur valeurchez le sujet éveillé.

· arrêt cardiaque, bradycardie et tachycardie ont été observés avec desagents anesthésiques inhalés, incluant l’isoflurane.

· des cas d’allongement de l’intervalle QT, associés à des torsades depointes (fatals, dans des cas exceptionnels) ont été rapportés.

Affections vasculaires :

· hypotension artérielle (qui tend à redevenir normale avec le stimuluschirur­gical). Cette baisse de la pression artérielle est liée à unevasodilatation périphérique en relation directe avec la profondeur del’anesthésie (voir rubrique 4.4)

· hémorragie : chez des patientes ayant subi une interruption de grossesse(voir rubrique 4.4)

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

· bronchospasme dû à l’irritation des voies aériennes, rapporté avecdes agents anesthésiques inhalés (voir rubrique 4.4)

· dyspnée*

· sifflement*

· dépression respiratoire (voir rubrique 4.4)

· laryngospasme dû à l’irritation des voies aériennes, rapporté avecdes agents anesthésiques inhalés (voir rubrique 4.4)

Affections gastro-intestinales :

· iléus

· nausées et vomissements au réveil

Affections hépatobiliaires :

· élévation de la bilirubinémie

· atteinte hépatocellulaire, très rares observations d’hépatitecyto­lytique rapportées après anesthésie à l’isoflurane (voir rubriques4.3 et 4­.4)

· nécrose hépatique (voir rubrique 4.4)

Affection de la peau et du tissu sous-cutané :

· œdème facial*

· dermatite de contact*

· rash*

Affections du rein et des voies urinaires :

· augmentation de la créatininémie

· diminution du taux d’urée sanguine

Troubles généraux et anomalies au site d’administration :

· hyperthermie maligne : de même que les autres agents anesthésiques de cetype, l’isoflurane peut être à l’origine d’une hyperthermie maligne. Derares cas ont été observés chez l’homme après une anesthésie parl’isoflurane (voir rubrique 4.4)

· gêne thoracique*

· frissons au réveil

Investigations :

· augmentation du taux de leucocytes : des élévations transitoires du tauxde leucocytes ont été observées, même en l’absence de stresschirurgical

· élévation des enzymes hépatiques (voir rubrique 4.4)

· augmentation du taux de fluorures : des élévations minimales des tauxsériques de fluorure inorganique, dues au métabolisme de l’agent,surviennent pendant et après une anesthésie à l’isoflurane. Il est peuprobable que les taux faibles de fluorure inorganique sérique observés(moyenne : 4,4 µmol/l dans une étude) puissent entraîner une toxicitérénale car ils sont très inférieurs aux seuils proposés pour lanéphrotoxicité

· des anomalies de l’électroencép­halogramme et des convulsions ontété observées avec l’isoflurane

· diminution de la cholestérolémie

· diminution des phosphatases alcalines sanguines

* De rares cas d’hypersensibilité (tels que dermatite de contact, rash,dyspnée, sifflement, difficultés respiratoires, gêne thoracique, œdème duvisage facial ou réaction anaphylactique) ont été observés, en particulierlors d’une exposition professionnelle au long cours prolongée à des agentsanesthésiques inhalés, dont l’isoflurane. Ces réactions ont étéconfirmées par des tests cliniques (comme le test de provocation à laméthacholine). Cependant, en raison de l’exposition concomitante à demultiples produits susceptibles d’induire des réactionsd’hy­persensibilité, les réactions anaphylactiques observées lors d’uneexposition aux anesthésiques inhalés restent d’étiologie incertaine.

· Des cas isolés d’augmentation de carboxyhémoglobine ont étérapportés avec l’utilisation des agents inhalés fluorés (par exemple :desflurane, enflurane et isoflurane).

Affections musculosquelet­tiques et du tissu conjonctif :

• myoglobinurie

• rhabdomyolyse

Population pédiatrique

L’utilisation d’agents anesthésiques inhalés a été associée à derares cas d’hyperkaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et desdécès chez des enfants pendant la période post-opératoire (voirrubrique 4.4).

Pendant l’induction de l’anesthésie, la salivation et les sécrétionstrachéo-bronchiques peuvent augmenter et entraîner un laryngospasme (voirrubrique 4.4).

Autres populations particulières

Maladie neuromusculaire :

L’utilisation d’agents anesthésiques inhalés a été associée à derares cas d’hyperkaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et desdécès chez des enfants pendant la période post-opératoire (voir rubrique4.4). Les patients présentant une maladie neuromusculaire latente ou manifeste,en particulier une dystrophie musculaire de Duchenne, apparaissent être plusvulnérables. Il est recommandé de traiter précocement et de manièreagressive l’hyperkaliémie et les arythmies résistantes ainsi que derechercher par la suite une maladie neuromusculaire latente (voirrubrique 4.4).

Patients âgés :

Des concentrations plus faibles d’isoflurane sont généralementné­cessaires pour maintenir l’anesthésie chirurgicale chez les patientsâgés (voir rubrique 4.2).

L’isoflurane, comme les autres agents inhalés, a un effet relaxant surl’utérus avec un risque potentiel de saignement utérin.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

En présence d’un surdosage, il est nécessaire d’arrêterl’ad­ministration du produit. Une hypotension et une dépression respiratoiresont été observées. Il est recommandé de surveiller étroitement la pressionartérielle et la respiration. Des mesures de soutien peuvent être nécessairespour corriger l’hypotension et la dépression respiratoire dues à uneanesthésie excessivement profonde.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : anesthésiques généraux/anes­thésiquespar inhalation (N : système nerveux central), code ATC : N01AB06.

L’isoflurane est un agent d’anesthésie générale utilisé parinhalation. Il permet une induction et un réveil rapide.

Induction de l’anesthésie :

L’isoflurane a une odeur d’éther légèrement piquante qui risque delimiter la vitesse d’induction, mais malgré cela, l’induction se faitrapidement. La salivation et les sécrétions trachéo-bronchiques peuvent êtrestimulées chez les enfants et être à l’origine d’un laryngospasme.

Les réflexes pharyngés et laryngés sont rapidement diminués ce quifacilite l’intubation trachéale.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

En moyenne, 95 % d'isoflurane sont retrouvés dans l'air expiré.

L'augmentation post-opératoire de l'excrétion de fluorures représentemoins de 0,2 % de la quantité du fluor présent dans l'isoflurane. Lemétabolite principal détecté dans les urines est le fluorure organique,l'acide trifluoroacétique.

Chez les patients anesthésiés par l'isoflurane, le taux sérique moyen defluorures inorganiques est très nettement inférieur à celui qui seraitsusceptible d'altérer la fonction rénale d'un sujet normal.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des études publiées chez l’animal (y compris chez les primates) ont misen évidence que l’utilisation d’agents anesthésiques, à des dosesentraînant une anesthésie légère à modérée, pendant la période decroissance cérébrale rapide ou de synaptogenèse, entraîne une perte decellules dans le cerveau en développement pouvant être associée à desdéficiences cognitives prolongées. La pertinence de ces observations noncliniques pour une utilisation chez l’homme n’est pas connue.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Aucun.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

A conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

100 ou 250 ml en flacon (verre brun) muni d'un bouchon à vis enphénolurée/po­lypropylène noir avec insert de cône en polyéthylène bassedensité.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Piramal Critical Care B.V.

Rouboslaan 32 (GROUND FLOOR), 2252 TR

Voorschoten

Pays-Bas

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 3400955739012 : 100 ml en flacon (verre brun) ;

· 3400955855484 : 250 ml en flacon (verre brun).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}>

<Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}>

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<{JJ mois AAAA}>

11. DOSIMETRIE

<Sans objet.>

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

<Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminéconformément à la réglementation en vigueur.>

<Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur lesite Internet de l’ANSM>.

<Sans objet.>

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé enanesthésie-réanimation ou en médecine d’urgence en cas d’urgence ou dansle cadre d’une assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire(Article R-5121–96 du Code de la Santé Publique).

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