Résumé des caractéristiques - LANSOPRAZOLE EVOLUGEN 15 mg, gélule gastro-résistante
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LANSOPRAZOLE EVOLUGEN 15 mg, gélule gastro-résistante
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Lansoprazole....................................................................................................................................15 mg
Pour une gélule gastro-résistante.
Excipient: chaque gélule contient 100,474 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule gastro-résistante.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement de l'ulcère duodénal et de l'ulcère gastrique.
· Traitement de l'œsophagite par reflux.
· Prévention de l'œsophagite par reflux.
· Eradication de Helicobacter pylori (H. pylori) par administrationconcomitante d'une antibiothérapie appropriée pour le traitement des ulcèresassociés à H. pylori.
· Traitement de l'ulcère duodénal et de l'ulcère gastrique bénin,induits par les AINS chez des patients nécessitant un traitement continupar AINS.
· Prévention de l'ulcère duodénal et de l'ulcère gastrique induits parles AINS chez des patients à risque (voir rubrique 4.2) nécessitant untraitement continu par AINS.
· Reflux gastro-œsophagien symptomatique.
· Syndrome de Zollinger-Ellison.
4.2. Posologie et mode d'administration
Pour un effet optimal, LANSOPRAZOLE EVOLUGEN doit être pris une fois parjour le matin, sauf dans le cas d'une éradication de H. pylori pour lequel letraitement doit être pris deux fois par jour, une fois le matin et une fois lesoir. LANSOPRAZOLE EVOLUGEN doit être pris au moins 30 minutes avant les repas(voir rubrique 5.2). Les gélules doivent être avalées entières avec unliquide.
Pour les patients ayant des difficultés de déglutition, les études et lapratique clinique suggèrent que les gélules peuvent être ouvertes et lesmicrogranules mélangés à une petite quantité d'eau, de jus de pomme ou detomate, ou saupoudrés dans une petite quantité de nourriture non solide(exemple: yaourt, compote de pomme) pour faciliter l'administration. Lesgélules peuvent également être ouvertes et les microgranules mélangés à40 ml de jus de pomme pour l'administration par sonde nasogastrique (voirrubrique 5.2). Après préparation de la suspension ou du mélange, lemédicament doit être immédiatement administré.
Traitement de l'ulcère duodénal:
La posologie recommandée est de 30 mg une fois par jour pendant2 semaines. Chez les patients dont la cicatrisation n'est pas complète aprèscette période, le traitement sera poursuivi, à la même posologie, pendant2 semaines supplémentaires.
Traitement de l'ulcère gastrique:
La posologie recommandée est de 30 mg une fois par jour pendant4 semaines. L'ulcère cicatrise habituellement en 4 semaines, mais chez lespatients dont la cicatrisation n'est pas complète après cette période, letraitement peut être poursuivi, à la même posologie, pendant 4 semainessupplémentaires.
Œsophagite par reflux:
La posologie recommandée est de 30 mg une fois par jour pendant4 semaines. Chez des patients dont la guérison n'est pas complète aprèscette période, le traitement peut être poursuivi, à la même posologie,pendant 4 semaines supplémentaires.
Prévention de l'œsophagite par reflux:
15 mg une fois par jour. La posologie peut être augmentée jusqu'à 30 mgpar jour si nécessaire.
Eradication de Helicobacter pylori:
Le choix du traitement associé approprié doit se faire selon lesrecommandations locales officielles concernant la résistance bactérienne, ladurée de traitement (habituellement de 7 jours, mais parfois jusqu'à14 jours), et l'utilisation appropriée d'agents antibactériens.
La posologie recommandée est de 30 mg de LANSOPRAZOLE EVOLUGEN deux foispar jour pendant 7 jours en association avec l'une des combinaisonssuivantes:
· 250–500 mg de clarithromycine deux fois par jour + 1 g d'amoxicillinedeux fois par jour,
· 250 mg de clarithromycine deux fois par jour + 400–500 mg demétronidazole deux fois par jour.
Les taux d'éradication de H. pylori jusqu'à 90 % sont obtenus lorsque laclarithromycine est associée à LANSOPRAZOLE EVOLUGEN et à l'amoxicilline ouau métronidazole.
Six mois après la réussite du traitement d'éradication, le risque deréinfection est faible et la rechute est par conséquent improbable.
L'utilisation d'une posologie comprenant 30 mg de lansoprazole deux fois parjour, 1 g d'amoxicilline deux fois par jour et 400–500 mg de métronidazoledeux fois par jour a également été étudiée. En utilisant cette association,on a observé des taux d'éradication plus faibles que pour des posologiesimpliquant la clarithromycine. Elles peuvent être adaptées pour les patientsne pouvant pas prendre de clarithromycine dans le cadre du traitementd'éradication, lorsque les taux locaux de résistance au métronidazole sontfaibles.
Traitement de l'ulcère duodénal et de l'ulcère gastrique bénin, induitspar les AINS chez des patients nécessitant un traitement continu par AINS:
30 mg une fois par jour pendant quatre semaines. Chez des patients dont lacicatrisation n'est pas complète, le traitement peut être poursuivi pendantquatre semaines supplémentaires. Chez les patients à risque ou atteintsd'ulcères difficiles à cicatriser, une durée de traitement plus longue et/ouune plus forte dose peut être utilisée.
Prévention de l'ulcère duodénal et de l'ulcère gastrique induits par lesAINS chez des patients à risque (âgés de plus de 65 ans ou avec unantécédent d'ulcère gastrique ou duodénal) nécessitant un traitementprolongé par AINS:
15 mg une fois par jour. En cas d'échec du traitement, la posologie de30 mg une fois par jour doit être utilisée.
Reflux gastro-œsophagien symptomatique:
La posologie recommandée est de 15 mg ou de 30 mg par jour. Le soulagementdes symptômes est obtenu rapidement. Un ajustement individuel de la posologiedoit être envisagé. Si les symptômes ne sont pas soulagés dans les4 semaines avec une posologie quotidienne de 30 mg, des examenscomplémentaires sont recommandés.
Syndrome de Zollinger-Ellison:
La posologie initiale recommandée est de 60 mg une fois par jour. Laposologie doit être ajustée individuellement et le traitement doit êtrepoursuivi aussi longtemps que nécessaire. Des posologies journalières jusqu'à180 mg ont été utilisées. Si la posologie journalière requise dépasse120 mg, elle devra être divisée et administrée en deux prises.
Insuffisance rénale ou hépatique:
Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients atteintsd'insuffisance rénale.
Les patients atteints de maladies hépatiques sévères ou modérées doiventêtre maintenus sous surveillance régulière et une réduction de 50 % de ladose journalière est recommandée (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Sujets âgés:
En raison de la clairance réduite du lansoprazole chez les sujets âgés, unajustement individuel de la dose peut être nécessaire. Une dose journalièrede 30 mg ne doit pas être dépassée chez les sujets âgés, sauf s'il existedes indications cliniques pertinentes.
Enfants:
En l'absence de données cliniques suffisantes, l'utilisation de LANSOPRAZOLEEVOLUGEN n'est pas recommandée chez l'enfant (voir égalementrubrique 5.2).
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients.
· Le lansoprazole ne doit pas être administré avec de l'atazanavir (voirrubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Comme avec tous les autres traitements anti-ulcéreux, la possibilité detumeur gastrique maligne doit être écartée lors du traitement de l'ulcèregastrique avec le lansoprazole car ce dernier peut masquer les symptômes etretarder le diagnostic.
Des cas d’hypomagnésémies sévères ont été rapportés chez despatients traités par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que lelansoprazole pendant au moins trois mois et, dans la plupart des cas pendant unan. L’hypomagnésémie peut se manifester par des signes cliniques graves telsque fatigue, tétanie, bouffées délirantes, convulsions, sensationsvertigineuses, arythmie ventriculaire, mais elle peut débuter de façoninsidieuse et passer inaperçue. Chez la plupart des patients,l’hypomagnésémie s’est améliorée après supplémentation en magnésiumet arrêt de l’IPP.
Chez les patients nécessitant un traitement prolongé ou en casd’association des IPP avec de la digoxine ou avec des médicaments pouvantinduire une hypomagnésémie (par exemple des diurétiques), un dosage du tauxde magnésium sanguin doit être envisagé par les professionnels de santéavant de commencer le traitement par l’IPP puis régulièrement pendant letraitement.
Le lansoprazole doit être utilisé avec précaution chez les patientsatteints d'insuffisance hépatique sévère ou modérée (voir rubriques4.2 et 5.2).
Une diminution de l'acidité gastrique due au lansoprazole peut augmenter lestaux de bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal. Letraitement par lansoprazole peut conduire à une légère augmentation du risqued'infections gastro-intestinales notamment dues à Salmonella etCampylobacter.
Chez les patients souffrant d'ulcères gastro-duodénaux, la possibilitéd'infection par H. pylori comme facteur étiologique doit être envisagée.
Si le lansoprazole est utilisé en association avec des antibiotiques pour letraitement d'éradication de H. pylori, alors les conditions d'utilisation deces antibiotiques doivent également être suivies.
En raison de données de sécurité d'emploi limitées chez les patients soustraitement d'entretien pendant plus d'un an, un suivi régulier du traitement etune évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque doivent êtrerégulièrement réalisés chez ces patients.
De très rares cas de colite ont été rapportés chez des patients souslansoprazole. Par conséquent, dans le cas de diarrhée sévère et/oupersistante, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
Le traitement de la prévention d'ulcération peptique des patientsnécessitant un traitement continu par AINS doit être limité aux patients àhaut risque (exemple: antécédents d'hémorragie gastro-intestinale,perforation ou ulcère, âge avancé, association médicamenteuse connue pouraugmenter la probabilité d'apparition d'évènements indésirables des voiesdigestives hautes [exemple: corticoïdes ou anticoagulants], présence d'unfacteur grave de co-morbidité ou utilisation prolongée d'AINS aux dosesmaximales recommandées).
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier s’ils sont utilisésà fortes doses et sur une durée prolongée (> 1 an), peuvent modérémentaugmenter le risque de fracture de la hanche, du poignet et des vertèbres,principalement chez les patients âgés ou en présence d’autres facteurs derisque identifiés. Des études observationnelles suggèrent que les inhibiteursde la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10 à40%. Cette augmentation peut être en partie due à d’autres facteurs derisque. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent être prisen charge conformément aux recommandations en vigueur, et recevoir un apportapproprié en vitamine D et en calcium.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseilléechez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome demalabsorption du glucose et du galactose ou un déficit ensucrase/isomaltase.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Effets du lansoprazole sur d'autres médicaments
Médicaments avec absorption pH-dépendante
Le lansoprazole peut interférer avec l'absorption de médicaments pourlesquels la biodisponibilité dépend du pH gastrique.
+ Atazanavir
Une étude a montré que l'administration concomitante de lansoprazole(60 mg une fois par jour) et d'atazanavir 400 mg à des volontaires sainsréduit considérablement l'exposition à l'atazanavir (baisse d'environ 90 %des ASC (aire sous la courbe) et Cmax (concentration maximale)). Le lansoprazolene doit pas être associé à l'atazanavir (voir rubrique 4.3).
+ Kétoconazole et itraconazole
L'absorption de kétoconazole et d'itraconazole au niveau du tractusgastro-intestinal est augmentée en présence d'acide gastrique.L'administration de lansoprazole peut induire des concentrations inférieures auseuil thérapeutique de kétoconazole et d'itraconazole et l'association doitêtre évitée.
+ Digoxine
L'association de lansoprazole et de digoxine peut entraîner une augmentationde concentration plasmatique de digoxine. Les concentrations plasmatiques dedigoxine doivent par conséquent être surveillées et la dose de digoxineajustée si nécessaire au début et à la fin du traitement parlansoprazole.
Médicaments métabolisés par les enzymes du cytochrome P450
Le lansoprazole peut augmenter les concentrations plasmatiques desmédicaments métabolisés par le CYP3A4. La prudence est recommandée lors del'association du lansoprazole avec des médicaments métabolisés par cetteenzyme et présentant une faible marge thérapeutique.
+ Théophylline
Le lansoprazole réduit la concentration plasmatique de la théophylline, cequi peut diminuer l'effet clinique attendu. La prudence est recommandée lors del'association de ces deux médicaments.
+ Tacrolimus
L'administration concomitante de lansoprazole augmente les concentrationsplasmatiques de tacrolimus (un substrat du CYP3A et de la P-gp). La prise delansoprazole augmente le taux moyen de tacrolimus jusqu'à 81 %. Lasurveillance des concentrations plasmatiques de tacrolimus est recommandée audébut ou à la fin du traitement par lanzoprazole.
Médicament transportés par la glycoprotéine P
Une inhibition de la glycoprotéine- P (P-gp) par le lansoprazole a étéobservée in vitro. La pertinence clinique en est inconnue.
Effets d'autres médicaments sur le lansoprazole
Médicaments inhibant le CYP2C19
+ Fluvoxamine
Une diminution de la dose peut être envisagée lors de l'association dulansoprazole avec la fluvoxamine, inhibiteur du CYP2C19. Les concentrationsplasmatiques du lansoprazole sont augmentées jusqu'à 4 fois la normale.
Médicaments induisant le CYP2C19 et le CYP3A4
Des inducteurs enzymatiques affectant le CYP2C19 et le CYP3A4 comme larifampicine et le millepertuis (Hypericum perforatum) peuvent sensiblementréduire les concentrations plasmatiques du lansoprazole.
Autres
+ Sucralfate/Anti-acides
Le sucralfate et les anti-acides peuvent diminuer la biodisponibilité dulansoprazole. Par conséquent, le lansoprazole doit être pris au moins 1 heureaprès la prise de ces médicaments.
Aucune interaction significative sur le plan clinique entre le lansoprazoleet les anti-inflammatoires non stéroïdiens n'a été démontrée, bienqu'aucune étude d'interaction formelle n'ait été réalisée.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Aucune donnée clinique lors de grossesses exposées au lansoprazole n'estdisponible. Les études chez l'animal n'indiquent pas d'effet nocif direct ouindirect concernant la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal,l'accouchement ou le développement post-natal.
Par conséquent, par mesure de sécurité, l'utilisation du lansoprazolen'est pas recommandée pendant la grossesse.
Allaitement
L'excrétion dans le lait maternel du lansoprazole n'est pas connue. Lesétudes chez l'animal ont montré une excrétion de lansoprazole dansle lait.
La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou decontinuer/interrompre le traitement par lansoprazole doit prendre en compte lebénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement parlansoprazole pour la mère.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Des effets indésirables, tels qu'étourdissements, vertiges, troublesvisuels et somnolence peuvent survenir (voir rubrique 4.8). Dans ces conditions,la capacité à réagir peut être diminuée.
4.8. Effets indésirables
Les fréquences sont définies comme fréquente (> 1/100 ; < 1/10); peufréquente (> 1/1.000 ; < 1/100); rare (>1/10.000 ; <1/1.000); trèsrare (<1/10.000).
Fréquente | Peu fréquente | Rare | Très rare | Indéterminée | |
Troubles du système lymphatique et sanguin | Thrombopénie, éosinophilie, leucopénie | Anémie | Agranulocytose, pancytopénie | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4) | ||||
Troubles psychiatriques | Dépression | Insomnie, hallucination, confusion | |||
Troubles du système nerveux | Céphalée, étourdissement | Instabilité psychomotrice, vertige, paresthésie, somnolence,tremblements | |||
Troubles visuels | Troubles visuels | ||||
Troubles gastro-intestinaux | Nausée, diarrhée, douleurs abdominales, constipation, vomissement,flatulence, sècheresse de la bouche ou de la gorge | Glossite, candidose œsophagienne, pancréatite, altérations du goût | Colite, stomatite | ||
Troubles hépatobiliaires | Augmentation du taux des enzymes hépatiques | Hépatite, ictère | |||
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés | Urticaire, prurit, rash | Pétéchies, purpura, chute de cheveux, érythème polymorphe,photosensibilité | Syndrome de Steven-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndromede Lyell) | ||
Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif | Arthralgie, myalgie, fracture de la hanche, du poignet ou des vertèbres(voir rubrique 4.4) | ||||
Troubles rénaux et urinaires | Néphrite interstitielle | ||||
Troubles de l’appareil reproducteur et des tissus mammaires | Gynécomastie | ||||
Troubles généraux | Fatigue | Œdème | Fièvre, hyperhydrose, Œdème de Quincke, anorexie, impuissance | Choc anaphylactique | |
Explorations | Augmentation des taux de cholestérol et de triglycérides, hyponatrémie |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet: <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Les effets d'un surdosage par lansoprazole chez l'homme ne sont pas connus(bien que la toxicité aiguë soit vraisemblablement faible), et, parconséquent, aucune conduite à tenir concernant le traitement ne peut êtreprécisée. Cependant, des doses quotidiennes allant jusqu'à 180 mg delansoprazole per os et jusqu'à 90 mg de lansoprazole par voie intraveineuseont été administrées au cours des essais cliniques sans entraîner d'effetsindésirables significatifs.
Veuillez vous référer à la rubrique 4.8 concernant les symptômeséventuels d'un surdosage de lansoprazole.
Dans le cas d'un surdosage suspecté, le patient doit être surveillé. Lelansoprazole n'est pas significativement éliminé par hémodialyse. Sinécessaire, un lavage gastrique, l'utilisation de charbon ainsi qu'untraitement symptomatique sont recommandés.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Inhibiteurs de la pompe à protons, Code ATCA02BC03
Le lansoprazole est un inhibiteur de la pompe à protons gastrique. Il permetd'inhiber le dernier stade de formation de l'acide gastrique en inhibantl'activité de la pompe à protons H+/K+ ATPase au niveau des cellulespariétales de l'estomac. L'inhibition est réversible et dose-dépendante. Seseffets s'exercent à la fois sur les sécrétions d'acide gastrique basale etstimulée. Le lansoprazole se concentre dans les cellules pariétales et devientactif dans leur environnement acide et réagit avec le groupe sulfohydrique dela pompe à protons H+/K+ ATPase entraînant une inhibition de l'activité del'enzyme.
Effet sur la sécrétion d'acide gastrique:
Le lansoprazole est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons descellules pariétales. Une dose orale unique de lansoprazole inhibe d'environ80 % la sécrétion d'acide gastrique stimulée par la pentagastrine. Aprèsadministration quotidienne répétée pendant une période de sept jours,environ 90 % de la sécrétion gastrique est inhibée. Il a un effet semblablesur la sécrétion d'acide gastrique basale. Une administration orale unique de30 mg réduit la sécrétion basale d'environ 70 %; les symptômes despatients sont donc améliorés dès la première dose. Après 8 joursd'administration répétée, la réduction est d'environ 85 %. Un soulagementrapide des symptômes est obtenu avec une gélule (30 mg) par jour, et laplupart des patients présentant un ulcère duodénal guérissent en2 semaines, les patients présentant un ulcère gastrique ou une œsophagitepar reflux en 4 semaines. En réduisant l'acidité gastrique, le lansoprazolecrée un environnement dans lequel les antibiotiques appropriés peuvent êtreefficaces contre H. pylori.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le lansoprazole est un racémique de deux énantiomères actifs qui sontbiotransformés en la forme active dans l'environnement acide des cellulespariétales. Etant donné que le lansoprazole est rapidement inactivé parl'acidité gastrique, il est administré per os sous forme gastrorésistantepour une absorption systémique.
Absorption et distribution
La biodisponibilité du lansoprazole en dose unique est élevée (80–90 %).Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 1,5 à 2,0 heures.La prise alimentaire ralentit le taux d'absorption du lansoprazole et réduit sabiodisponibilité d'environ 50 %. La liaison aux protéines plasmatiques est de97 %.
Des études ont montré que les microgranules provenant de l'ouverture d'unegélule donnent une aire sous la courbe (ASC) équivalente à la gélule intactesi les microgranules sont mélangés dans une petite quantité de jus d'orange,de jus de pomme, ou de jus de tomate ou mélangés à une cuillère à soupe decompote de pomme ou de poire, ou saupoudrés sur une cuillère à soupe deyaourt, de crème dessert ou de fromage frais. Une ASC équivalente a égalementété retrouvée pour les microgranules mélangés à du jus de pommeadministrés par sonde nasogastrique.
Métabolisme et élimination
Le lansoprazole est principalement métabolisé par le foie et lesmétabolites sont excrétés par les voies rénale et biliaire. Le métabolismedu lansoprazole est principalement catalysé par l'enzyme CYP2C19. L'enzymeCYP3A4 contribue également à son métabolisme. La demi-vie d'éliminationplasmatique du lansoprazole est comprise entre 1,0 et 2,0 heures selon lesdoses unique ou multiples administrées à des sujets sains. Il n'existe pas depreuve d'accumulation après des doses multiples chez des sujets sains. Lesdérivés sulfone, sulfite et 5-hydroxyle du lansoprazole ont été identifiésdans le plasma. Ces métabolites ont une activité antisécrétoire faible ouinexistante.
Une étude avec du lansoprazole marqué au 14C indique qu'environ un tiers dela quantité administrée a été excrétée dans l'urine et deux tiers dansles fèces.
Pharmacocinétique chez les patients âgés
La clairance du lansoprazole est réduite chez les sujets âgés avec unedemi-vie d'élimination augmentée approximativement de 50 % à 100 %. Lesconcentrations plasmatiques maximales ne sont pas augmentées chez lespersonnes âgées.
Pharmacocinétique chez l'enfant
L'évaluation de la pharmacocinétique chez les enfants âgés de 1 à17 ans a montré une exposition similaire à celle des adultes avec des dosesde 15 mg pour ceux pesant moins de 30 kg et 30 mg pour ceux au-dessus.L'étude d'une dose de 17 mg/m2 de surface corporelle ou de 1 mg/kg de poidscorporel a montré une exposition comparable du lansoprazole chez les enfantsâgés de 2–3 mois à un an comparé aux adultes.
Une plus forte exposition au lansoprazole comparé aux adultes a étésignalée chez des enfants de moins de 2–3 mois avec des doses de 1,0 mg/kget 0,5 mg/kg de poids corporel données en dose unique.
Pharmacocinétique chez les patients présentant une insuffisancehépatique
L'exposition au lansoprazole est doublée chez des patients souffrant d'uneinsuffisance hépatique légère et encore plus forte chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique modérée à sévère.
Métaboliseurs lents du CYP2C19
Le CYP2C19 est sujet à un polymorphisme génétique, et 2 à 6 % de lapopulation, appelée métaboliseurs lents (ML), sont homozygotes pour lamutation allélique du CYP2C19 et présente donc un déficit en enzyme CYP2C19fonctionnelle. L'exposition au lansoprazole est multipliée plusieurs fois chezles ML par rapport aux métaboliseurs rapides (MR).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, toxicitésur les fonctions de reproduction ou génotoxicité, n'ont pas révélé derisque particulier pour l'homme.
Dans deux études de carcinogénicité conduites chez le rat, le lansoprazolea engendré des hyperplasies cellulaires gastriques entérochromaffines (ECL)liées à la dose et des carcinoïdes cellulaires ECL associés à unehypergastrinémie en rapport avec l'inhibition de la sécrétion acide. Unemétaplasie intestinale a également été observée, ainsi qu'une hyperplasiedes cellules de Leydig et des tumeurs bénignes des cellules de Leydig. Après18 mois de traitement, une atrophie rétinienne a été observée. Ceci n'a pasété constaté chez le singe, le chien et la souris.
Chez la souris, au cours des études de carcinogénicité, sont apparus deshyperplasies cellulaires gastriques entérochromaffines (ECL) liées à la dose,des tumeurs hépatiques et des adénomes du rete testis.
La pertinence clinique de cette découverte n'est pas connue.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sphères de sucre (saccharose, amidon de maïs, eau purifiée), laurylsulfatede sodium, méglumine, mannitol, hypromellose, copolymère acideméthacrylique-acrylate d'éthyle, macrogol 6000, polysorbate 80, dioxyde detitane (E 171), talc.
Enveloppe de la gélule: gélatine, dioxyde de titane (E 171), eau purifiée,jaune de quinoléine (E104).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans l’emballage d'origine, à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14, 15, 28, 30, 56 ou 60 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVOLUPHARM
RUE IRENE CARON
Z.I. D’AUNEUIL
60390 AUNEUIL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 494 978–7 ou 34009 494 978 7 4 : 7 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 494 979–3 ou 34009 494 979 3 5 : 14 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 494 980–1 ou 34009 494 980 1 7 : 15 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 494 981–8 ou 34009 494 981 8 5 : 28 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 494 982–4 ou 34009 494 982 4 6 : 30 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 494 983–0 ou 34009 494 983 0 7 : 56 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 494 984–7 ou 34009 494 984 7 5 : 60 gélules sous plaquettesthermoformées (Aluminium/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
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