La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

LATANOPROST TEVA SANTE 50 microgrammes/mL, collyre en solution - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - LATANOPROST TEVA SANTE 50 microgrammes/mL, collyre en solution

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LATANOPROST TEVA SANTE 50 microgrammes/mL, collyre en solution

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Latanoprost..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............50 mi­crogrammes

Pour 1 mL

Une goutte contient environ 1,5 microgramme de latanoprost.

Excipient à effet notoire : 0,2 mg/mL de chlorure de benzalkonium.

6,43 mg/ml de phosphate (4,60 mg/ml de dihydrogénophos­phate de sodiummonohydraté, 4,74 mg/ml de phosphate disodique) (voir rubrique 4.8)

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Collyre en solution.

La solution est un liquide incolore et pratiquement limpide.

pH compris entre 6,4 et 7,0.

Osmolalité comprise entre 240 et 290 mOsm/kg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Réduction de la pression intraoculaire élevée (PIO) chez les patientsatteints de glaucome à angle ouvert et d’hypertonie oculaire chez l’adulte(y compris le sujet âgé).

Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patientspédia­triques ayant une pression intraoculaire élevée et souffrant de glaucomepédia­trique.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Adultes (y compris le sujet âgé)

La posologie recommandée est d’une goutte dans l’œil (les yeux)atteint(s) une fois par jour. L’effet optimal est obtenu quand LATANOPROSTTEVA SANTE est administré le soir.

La posologie de LATANOPROST TEVA SANTE ne doit pas dépasser 1 instillationpar jour. En effet, il a été montré qu’une fréquence d’administrati­onsupérieure diminue l’effet hypotenseur sur la pression intraoculaire.

En cas d’oubli, le traitement doit être poursuivi normalement, parl’instillation suivante.

Population pédiatrique
LATANOPROST TEVA SANTE collyre en solution peut être utilisé chez lesenfants à la même posologie que chez les adultes. Aucune donnée n’estdisponible chez les enfants nés avant terme (âge gestationnel inférieur à36 semaines). Les données dans la tranche d’âge < 1 an (4 patients)sont limitées (voir rubrique 5.1).Mode d’administration

Voie ophtalmique.

Comme pour tout collyre, afin de réduire une possible absorptionsys­témique, une pression du sac lacrymal (occlusion ponctuelle) au niveau ducanthus interne, pendant une minute, est recommandée immédiatement aprèschaque instillation.

Les lentilles de contact doivent être retirées avant l’instillation ducollyre et peuvent être remises 15 minutes après.

En cas d’utilisation concomitante de plusieurs collyres, les instillationsde chacun des collyres doivent être espacées d’au moins cinq minutes.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le latanoprost est susceptible de modifier progressivement la couleur desyeux, en augmentant la quantité de pigments bruns dans l’iris. Avantl’instauration du traitement, les patients doivent être informés du risquede modification permanente de la couleur de l’œil. Le traitement d’un seulœil peut avoir pour conséquence une hétérochromie définitive.

Ce changement de couleur des yeux a surtout été observé chez des patientsayant l’iris de plusieurs couleurs, c’est-à-dire bleu-marron, gris-marron,jaune-marron ou vert-marron. Dans les essais cliniques avec le latanoprost, ledébut de ce changement de couleur des yeux survient en général dans les8 premiers mois du traitement, rarement lors de la deuxième ou troisièmeannée, et n’a pas été observé après la quatrième année de traitement.Le taux de progression de la pigmentation irienne diminue avec le temps et eststable au bout de cinq ans. L’effet de l’augmentation pigmentaire au-delàde 5 ans n’a pas été évalué. Dans un essai clinique en ouvert étudiantla tolérance du latanoprost sur cinq ans, 33 % des patients ont développéune pigmentation de l’iris (voir rubrique 4.8). La modification de la couleurde l’iris est discrète dans la majorité des cas et souvent, n’est pasobservée cliniquement. Chez les patients ayant l’iris de plusieurs couleurs,l’in­cidence a été de 7 à 85 %, l’incidence la plus élevée ayant étéobservée chez les patients ayant l’iris de couleur jaune-marron. Chez lespatients ayant des yeux bleus de couleur uniforme, aucun changement de couleurn’a été observé et chez les patients ayant des yeux de couleur uniformegris, verts ou marron, ces changements de couleur ont été rarementobservés.

La modification de la couleur de l’iris est due à une augmentation de lateneur en mélanine des mélanocytes du stroma de l’iris et non à uneaugmentation du nombre de mélanocytes. Généralement, la pigmentation bruneentourant la pupille s’étend de façon concentrique vers la périphérie dansles yeux concernés, et l’iris peut devenir, totalement ou partiellement, brunplus foncé. Aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune del’iris n’a été observée après l’arrêt du traitement. Cet effet n’aété associé à aucun symptôme ni modification pathologique dans les essaiscliniques jusqu’à ce jour.

Ni les naevi, ni les éphélides de l’iris n’ont été affectés par letraitement. Aucune accumulation de pigment dans le trabeculum ou en d’autrespoints de la chambre antérieure n’a été observée lors des essaiscliniques. Sur la base de 5 années d’expérience clinique, l’augmentationde la pigmentation irienne n’a entraîné aucune séquelle clinique néfasteet le latanoprost peut être poursuivi en cas de pigmentation irienne.Cependant, les patients devront être suivis régulièrement et si le contexteclinique l’impose, le traitement par latanoprost pourra être arrêté.

L’expérience du latanoprost est limitée dans le glaucome chronique àangle fermé, dans le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques etdans le glaucome pigmentaire. L’utilisation de latanoprost n’a pas étéétudiée chez les patients présentant un glaucome inflammatoire,né­ovasculaire, une affection inflammatoire oculaire. Le latanoprost a peu oupas d’effet sur la pupille mais il n’a pas été expérimenté dans lescrises de glaucome aigu par fermeture de l’angle. Il est donc recommandéd’u­tiliser le latanoprost avec précaution, dans ces conditions, tant que lesconnaissances ne sont pas plus approfondies.

Il y a peu de données cliniques sur l’utilisation de latanoprost pendantla période péri-opératoire d’une chirurgie de la cataracte. Le latanoprostdoit être utilisé avec précaution chez ces patients.

Le latanoprost doit être utilisé avec précaution chez les patients ayantdes antécédents de kératite herpétique, et doit être évité en cas dekératite à Herpès simplex active et chez les patients ayant des antécédentsde kératite herpétique récurrente associée aux analogues desprostaglandines.

Des cas d’œdèmes maculaires ont été rapportés (voir rubrique 4.8)principalement chez des patients aphaques, chez des patients pseudophaques­présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d’un implant enchambre antérieure ou chez des patients ayant des facteurs de risque connusd’œdème maculaire cystoïde (tels que les rétinopathies diabétiques et lesocclusions veineuses rétiniennes). Le latanoprost doit être utilisé avecprécaution chez les patients aphaques, chez les patients pseudophaques­présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d’implant enchambre antérieure ainsi que chez les patients ayant des facteurs de risqueconnus d’œdème maculaire cystoïde.

Chez les patients présentant des facteurs de risques connusd’iritis/u­véites, le latanoprost devra être utilisé avec précaution.

L’expérience du latanoprost chez les patients asthmatiques est limitée,toutefois des cas d’aggravation d’asthme et/ou de dyspnée ont étérapportés après commercialisation. Le latanoprost doit être utilisé avecprécaution chez les patients asthmatiques jusqu’à ce que l’expériencesoit suffisante (voir également rubrique 4.8).

Une modification de la coloration de la peau périorbitaire a étéobservée, la majorité des cas reportés concernant des patients japonais.A ce jour, l’expérience montre que cette modification de la coloration de lapeau périorbitaire n’est pas définitive et même que, dans certains cas,elle est réversible alors que le traitement par latanoprost est poursuivi.

Le latanoprost peut progressivement modifier les cils et le duvet palpébralde l’œil traité et de ses contours. Ces changements incluent des cils ou unduvet plus longs, plus épais, plus foncés, en nombre plus important et unepousse mal orientée des cils. Les changements au niveau des cils sontréversibles à l’arrêt du traitement.

Chlorure de benzalkonium

LATANOPROST TEVA SANTE contient du chlorure de benzalkonium, courammentutilisé comme conservateur dans les produits ophtalmiques.

Le chlorure de benzalkonium peut être absorbé par les lentilles de contactsouples et changer leur couleur. Retirer les lentilles de contact avantapplication et attendre au moins 15 minutes avant de les remettre (voirrubrique 4.2).

Il a été rapporté que le chlorure de benzalkonium provoque une irritationdes yeux, des symptômes de sécheresse oculaire et peut affecter le filmlacrymal et la surface cornéenne. LATANOPROST TEVA SANTE doit être utiliséavec prudence chez les patients présentant une sècheresse oculaire et chez lespatients dont la cornée peut être compromise. Les patients doivent êtresurveillés en cas d'utilisation prolongée.

Population pédiatrique

Les données d’efficacité et de sécurité dans la tranche d’âge <1 an (4 patients) sont très limitées (voir rubrique 5.1). Aucune donnéen’est disponible chez les enfants nés avant terme (âge gestationnelin­férieur à 36 semaines).

Chez les enfants âgés de 0 à < 3 ans souffrant de GCP (glaucomecongénital primaire), la chirurgie (c’est-à-dire latrabéculoto­mie/goniotomi­e) reste le traitement de 1ère intention.

La sécurité d’emploi à long terme n’a pas encore été établie chezles enfants.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucun résultat conclusif d’interaction n’est disponible.

Des élévations paradoxales de la pression intraoculaire ont étérapportées suite à l’administration ophtalmique concomitante de deuxanalogues de prostaglandines. Par conséquent, l’utilisation de deux ou plusde deux prostaglandines, analogues de prostaglandine ou dérivés deprostaglandine n’est pas recommandée.

Population pédiatrique

Les études d’interaction n’ont été réalisées que chezl’adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’y a pas de données de sécurité concernant l’utilisation de cettespécialité pendant la grossesse. Elle possède des effets pharmacologiqu­espotentielle­ment dangereux sur le déroulement de la grossesse, le fœtus ou lenouveau-né. Par conséquent, le latanoprost ne doit pas être utilisé au coursde la grossesse.

Allaitement

Le latanoprost et ses métabolites peuvent passer dans le lait maternel etpar conséquent, le latanoprost ne doit pas être utilisé chez les femmes quiallaitent, ou bien l’allaitement doit être interrompu.

Fertilité

Aucun effet du latanoprost sur la fertilité mâle ou femelle n’a étéobservé lors des études chez l’animal (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

LATANOPROST TEVA SANTE a une influence mineure sur l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines. Comme avec toute préparationop­htalmique, l’instillation de collyre peut être suivie de troublestransi­toires de la vue. Dans ce cas, les patients ne doivent pas conduire niutiliser de machines jusqu’à ce que la vision redevienne normale.

4.8. Effets indésirables

a. Résumé du profil de tolérance

La majorité des effets indésirables se rapporte au système oculaire. Dansun essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur 5 ans,33 % des patients ont développé une augmentation de la pigmentation irienne(voir rubrique 4.4). D’autres effets indésirables oculaires sontgénéralement passagers et surviennent à l’administration de la dose.

b. Liste des effets indésirables

Les effets indésirables sont classés selon leur fréquence d’apparition,comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peufréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ettrès rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estiméesur la base des données disponibles).

Classe de systèmes d’organes

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Infections et infestations

Kératite herpétique*§

Affections du système nerveux

Céphalées*, étourdissement*

Affections oculaires

Hyperpigmentation de l’iris ; hyperhémie conjonctivale légère àmodérée ; irritation oculaire (sensation de brûlure, sensation de grain desable, démangeaison, picotement et sensation de corps étranger) ;modifications des cils et du duvet palpébral de la paupière (augmentation dela longueur, de l’épaisseur, de la pigmentation et du nombre de cils)

Kératites ponctuées, le plus souvent asymptomatiques ; blépharite ;douleur oculaire ; photophobie ; conjonctivite*

Œdème palpébral ; sécheresse oculaire ; kératite* ; vision trouble ;œdème maculaire incluant un œdème maculaire cystoïde* ; uvéite

Iritis ; œdème cornéen* ; érosions cornéennes ; œdème péri-orbitaire; trichiasis* ; distichiasis ; kyste irien*§ ; réactions cutanées localiséessur les paupières ; coloration plus foncée des paupières ; pseudo pemphigusde la conjonctive oculaire*§

Modifications périorbitaires et palpébrales se traduisant par un creusementdu sillon palpébral

Affections cardiaques

Angine de poitrine ; palpitations*

Angine de poitrine instable

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Asthme* ; dyspnée*

Aggravation de l'asthme

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash

Prurit

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Myalgie* ; arthralgie*

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Douleurs thoraciques

Effets indésirables identifiés après la commercialisation

§ Fréquence de l’effet indésirable estimée en utilisant « La règle de3 »

Phosphates

Des cas de calcification de la cornée ont été très rarement rapportéslors de l’utilisation de collyres contenant du phosphate chez des patientsprésentant des lésions importantes de la cornée.

c. Description d'effets indésirables sélectionnés

Sans objet.

d. Population pédiatrique

Dans 2 essais cliniques à court terme (≤ 12 semaines) incluant 93(25 et 68) patients pédiatriques, le profil de sécurité était comparable àcelui des adultes et aucun nouvel effet indésirable n’a été identifié. Lesprofils de sécurité à court terme dans les différents sous-groupespédiatriques restaient comparables (voir rubrique 5.1). Les effetsindésirables observés plus fréquemment chez l’enfant que chez l’adultesont : rhino-pharyngite et fièvre.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

En dehors d’une irritation oculaire et d’une hyperhémie conjonctivale,aucun effet indésirable oculaire n’est connu pour être dû à un surdosageen latanoprost.

Traitement

En cas d’ingestion accidentelle de latanoprost, les informations suivantespeuvent être utiles : un flacon contient 125 microgrammes de latanoprost. Plusde 90 % de la substance active est métabolisé lors du premier passagehépatique. L’injection intraveineuse de latanoprost chez les volontairessains à la dose de 3 microgrammes/kg n’a entraîné l’apparition d’aucunsymptôme, mais une dose comprise entre 5,5 et 10 microgrammes/kg a provoquédes nausées, des douleurs abdominales, des vertiges, une fatigue, des boufféesde chaleur et des sueurs. Chez le singe, le latanoprost a été injecté parvoie intraveineuse à des doses allant jusqu’à 500 microgram­mes/kg, sanseffet notable sur le système cardio-vasculaire.

L’administration intraveineuse de latanoprost chez le singe a étéassociée à une bronchoconstriction transitoire. Aucune bronchoconstric­tionn’a toutefois été observée chez des patients présentant un asthme modéréaprès l’instillation du latanoprost, à une dose égale à sept fois la dosethérapeutique recommandée pour le latanoprost.

En cas de surdosage de latanoprost, le traitement devra êtresymptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Ophtalmologiques, Antiglaucomateux etmyotiques, Analogues des prostaglandines, code ATC : S01EE01.

La substance active, le latanoprost, analogue de la prostaglandine F2a, estun agoniste sélectif des récepteurs FP aux prostanoïdes qui abaisse lapression intraoculaire en augmentant l’écoulement de l’humeur aqueuse. Chezl’Homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ trois àquatre heures après l’administration et l’effet maximum est observé aubout de huit à douze heures. La réduction de la pression est maintenue pendantau moins 24 heures.

Des études conduites chez les animaux et chez l’Homme indiquent que lelatanoprost agit principalement en augmentant l’écoulement par la voieuvéosclérale, même s’il a été rapporté chez l’Homme une augmentationde la facilité d’écoulement par les voies usuelles (diminution de larésistance).

Des études pivots ont montré l’efficacité de latanoprost enmonothérapie. De plus, des études cliniques évaluant l'utilisation delatanoprost en association ont été conduites. Elles comprennent des étudesmontrant que le latanoprost est efficace en association avec les bêta-bloquants(timolol). Des études à court terme (1 ou 2 semaines) suggèrent un effetadditif du latanoprost administré en association avec des collyressympat­homimétiques (dipivéphrine), des inhibiteurs de l’anhydrase carboniquepar voie orale (acétazolamide), et un effet au moins partiellement additif avecdes collyres parasympathomi­métiques (pilocarpine).

Des essais cliniques ont montré que le latanoprost n’a pas d’effetsignificatif sur la production d’humeur aqueuse. En outre, aucune action surla barrière hémato-aqueuse n’a été observée.

Chez le singe, l’effet du latanoprost sur la circulation sanguineintra­oculaire est nul ou négligeable après administration à la dosethérapeutique. Néanmoins, une hyperhémie conjonctivale ou épiscléralelégère à modérée peut être observée lors d’un traitement local.

Après un traitement chronique par le latanoprost chez le singe ayantauparavant subi une extraction du cristallin extracapsulaire, aucune lésion desvaisseaux sanguins rétiniens n’a été mise en évidence par l’angiographieà la fluorescéine.

Un traitement à court terme par le latanoprost n’a pas induit de fuite dela fluorescéine dans le segment postérieur des yeux humains pseudophaques.

Administré aux doses thérapeutiques, le latanoprost n’a été associé àaucun effet pharmacologique significatif sur l’appareil cardio-vasculaire ourespiratoire.

Population pédiatrique

L’efficacité du latanoprost chez des patients de ≤ 18 ans a étédémontrée dans une étude clinique en double aveugle d’une durée de12 semaines comparant le latanoprost au timolol chez 107 patientsdi­agnostiqués avec une hypertension oculaire et un glaucome pédiatrique. Lesnouveau-nés devaient avoir un âge gestationnel d’au moins 36 semaines. Lespatients étaient randomisés soit avec du latanoprost 50 microgrammes/mL unefois par jour soit avec du timolol 0,5 % (ou optionnellement du timolol 0,25 %pour les patients âgés de moins de 3 ans) deux fois par jour. Le critèreprimaire d’efficacité était la réduction moyenne de la pressionintra­oculaire (PIO) initiale après 12 semaines de traitement. La réductionmoyenne de la PIO était similaire dans les 2 groupes traités (latanoprost ettimolol). Dans toutes les tranches d’âge étudiées (0 à < 3 ans, 3 à< 12 ans puis entre 12 et 18 ans), la réduction moyenne de la PIO après12 semaines de traitement dans le groupe latanoprost restait comparable àcelle du groupe timolol. Toutefois, les données d’efficacité dans le groupelatanoprost pour la tranche d’âge 0 à < 3 ans n’ont été recueilliesque pour 13 patients et aucune efficacité pertinente n’a été observéechez les 4 patients dont l’âge était < 1 an dans l’étude cliniquepédia­trique. Aucune donnée n’est disponible chez les enfants nés avantterme (âge gestationnel inférieur à 36 semaines).

De même, la réduction de la PIO parmi les sujets du sous-groupe souffrantde glaucome congénital/ infantile primitif (GCP) était similaire dans les2 groupes traités (latanoprost et timolol). Des résultats comparables ontété observés dans l’autre sous-groupe non-GCP (ex : glaucome juvénile àangle ouvert, glaucome aphaque).

L’effet du traitement sur la pression intraoculaire a été observé aprèsla première semaine de traitement (voir le tableau) et s’est poursuivi durantles 12 semaines de l’étude, comme chez l’adulte.

Tableau : Réduction de la pression intraoculaire (mmHg) après 12 semainesen fonction du groupe de traitement actif et du diagnostic au début dutraitement

Latanoprost

N = 53

Timolol

N = 54

Moyenne à l’inclusion (SE)

27,3 (0,75)

27,8 (0,84)

Variation moyenne par rapport à la valeur initiale après 12 semaines detraitement† (SE)

–7,18 (0,81)

–5,72 (0,81)

Valeur de p vs. timolol

0,2056

GCP

N = 28

Non-GCP

N = 25

GCP

N = 26

Non-GCP

N = 28

Moyenne à l’inclusion (SE)

26,5 (0,72)

28,2 (1,37)

26,3 (0,95)

29,1 (1,33)

Variation moyenne par rapport à la valeur initiale après 12 semaines detraitement† (SE)

–5,90 (0,98)

–8,66 (1,25)

–5,34 (1,02)

–6,02 (1,18)

Valeur de p vs. timolol

0,6957

0,1317

SE : écart à la moyenne.

† Moyenne ajustée basée sur le modèle d’analyse de covariance(ANCOVA).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Le latanoprost (PM 432,58) est une prodrogue de type ester isopropylique,i­nactive en elle-même, qui devient biologiquement active après hydrolyse enacide de latanoprost.

La prodrogue est bien absorbée par la cornée et la totalité de lasubstance pénétrant dans l’humeur aqueuse est hydrolysée au cours dupassage à travers la cornée.

Distribution

Les études conduites chez l’Homme ont montré que le pic de concentrationdans l’humeur aqueuse est atteint environ deux heures après administration­locale. Après application locale chez le singe, le latanoprost estprincipalement distribué dans le segment antérieur, la conjonctive et lespaupières. Seule une quantité infime atteint le segment postérieur.

Biotransformation et élimination

L’acide de latanoprost n’est pratiquement pas métabolisé dans l’œil.Le métabolisme est principalement hépatique. Sa demi-vie plasmatique chezl’Homme est de 17 minutes. Les études animales ont montré une activitébiologique faible, voire nulle, des métabolites de l’acide de latanoprost, le1,2-dinor et le 1, 2, 3, 4-tétranor, qui sont principalement éliminés dansl’urine.

Population pédiatrique

Une étude de pharmacocinétique en ouvert sur les concentration­splasmatiques d’acide de latanoprost a été menée chez 22 adultes et25 patients pédiatriques (de la naissance à l’âge de < 18 ans)souffrant d’hypertension oculaire et de glaucome. Toutes les tranches d’âgeont été traitées avec du latanoprost 50 microgrammes/mL, une goutte par jourdans chaque œil pendant au minimum 2 semaines. L’exposition systémique àl’acide de latanoprost était environ 2 fois plus importante chez les enfantsâgés de 3 à < 12 ans et 6 fois plus importante chez les enfants âgésde moins de 3 ans que chez les adultes, mais une large marge de sécurité pourla survenue d’effets indésirables systémiques était maintenue (voirrubrique 4.9). La durée moyenne d’atteinte du pic de concentration­plasmatique était de 5 minutes après l’administration de la dose danstoutes les tranches d’âge. La demi-vie moyenne d’élimination plasmatiqueétait courte (< 20 minutes) et du même ordre chez les patients enfants etadultes, n’entraînant pas d’accumulation d’acide de latanoprost dans lacirculation systémique à l’état d’équilibre.

5.3. Données de sécurité préclinique

La toxicité oculaire et systémique du latanoprost a été étudiée chezplusieurs espèces animales. Le latanoprost est généralement bien toléré,avec un coefficient de sécurité d’au moins 1 000 entre la dosethérapeutique administrée et la toxicité systémique.

De fortes doses de latanoprost, équivalentes à environ 100 fois la dosethérapeuti­que/kg de poids corporel, administrées par voie intraveineuse à dessinges non anesthésiés, ont provoqué une augmentation de la fréquencerespi­ratoire des animaux. Celle-ci est probablement due à unebronchocon­striction de courte durée. Les études chez l’animal n’ont pasrévélé d’action sensibilisante du latanoprost.

Aucun effet toxique n’a été détecté dans l’œil à des doses allantjusqu’à 100 microgram­mes/œil/jour chez le lapin ou le singe (la dosethérapeutique est environ 1,5 microgram­me/œil/jour). Chez le singetoutefois, il a été montré que le latanoprost induisait une augmentation dela pigmentation de l’iris.

Le mécanisme conduisant à une augmentation de la pigmentation semble êtreune stimulation de la production de mélanine dans les mélanocytes de l’iris,sans prolifération des mélanocytes. La modification de la couleur de l’irispeut être permanente.

Lors des études de toxicité oculaire chronique, le latanoprost administréà la dose de 6 microgrammes/œil/jour a été associé à une augmentation dela fente palpébrale. Cette action est réversible et se produit pour des dosessupérieures aux doses thérapeutiques. Elle n’a pas été observée chezl’Homme.

Les tests de mutation réverse sur des bactéries, les tests de mutationgénique sur le lymphome de souris ainsi que le test du micronoyau chez lasouris se sont révélés négatifs avec le latanoprost. Des aberrationschro­mosomiques ont été observées in vitro sur des lymphocytes humains. Deseffets similaires ont été notés avec une prostaglandine naturelle, laprostaglandine F2a, ce qui indique un effet de classe.

D’autres études de mutagénèse, concernant la synthèse non programméed’ADN in vitro/in vivo chez le rat, ont été négatives et montrent que lelatanoprost n’a pas d’action mutagène. Les études de carcinogénèse chezla souris et le rat ont également été négatives.

Aucun effet du latanoprost sur la fertilité mâle ou femelle n’a étéobservé lors des études chez l’animal. Dans l’étude d’embryotoxici­téchez le rat, aucun effet embryotoxique n’a été montré après administratio­nintraveineuse de latanoprost (aux doses de 5, 50 et250 microgrammes/kg/jou­r). Toutefois, le latanoprost a induit un effetembryon-létal chez le lapin à des doses égales ou supérieures à5 microgrammes/kg/jou­r.

La dose de 5 microgrammes/kg/jour (environ 100 fois la dose thérapeutique)a entraîné une toxicité embryo-fœtale significative, caractérisée par uneincidence accrue des résorptions tardives, des avortements, ainsi que par unediminution du poids fœtal.

Aucun pouvoir tératogène n’a été détecté.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de benzalkonium, dihydrogénophos­phate de sodium monohydraté,phos­phate disodique, chlorure de sodium, eau purifiée.

6.2. Incompati­bilités

Des études réalisées in vitro ont montré une précipitation en cas demélange de latanoprost avec un collyre contenant du thiomersal. Lorsque lepatient doit utiliser un collyre de ce type, les deux instillations doiventêtre espacées d’au moins cinq minutes.

6.3. Durée de conservation

Avant la première ouverture du flacon : 2 ans.

Après la première ouverture du flacon : 4 semaines.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver le flacon dans l’emballage d’origine, à l’abri de lalumière.

Avant la première ouverture du flacon

A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

Après la première ouverture du flacon :

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Le flacon doit être jeté 4 semaines après la première ouverture, mêmes’il n’a pas été entièrement utilisé.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon (PEBD) muni d’un capuchon à vis (PEHD).

Chaque flacon contient 2,5 mL de collyre en solution correspondantap­proximativement à 80 gouttes.

Présentations : 1 × 2,5 mL, 3 × 2,5 mL et 6 × 2,5 mL.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TEVA B.V.

SWENSWEG 5

HAARLEM 2031GA

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 952 3 9 : 2,5 mL en flacon compte-gouttes (PEBD); boîtede 1.

· 34009 301 952 4 6 : 2,5 mL en flacon compte-gouttes (PEBD); boîtede 3.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Retour en haut de la page