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LENOXE 100 % (V/V), gaz médicinal liquéfié pour inhalation - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LENOXE 100 % (V/V), gaz médicinal liquéfié pour inhalation

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LENOXE 100 % (V/V), gaz médicinal liquéfié pour inhalation

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Une bouteille en aluminium de 2 L contient 1,3 kg de gaz médicinalcomprimé, correspondant à un volume extractible de 233 litres (à1,013 bar, 15°C).

Une bouteille en aluminium de 5 L contient 3,1 kg de gaz médicinalcomprimé, correspondant à un volume extractible de 555 litres(1,013 b­ar, 15°C).

Une bouteille en aluminium de 10 L contient 5,5 kg de gaz médicinalcomprimé, correspondant à un volume extractible de 1000 litres (à1,013 bar, 15°C).

Dans les conditions normales (1,013 bar, 15°C), 1 litre de gaz correspondà 1 litre de xénon 100 % (v/v).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gaz médicinal liquéfié.

Incolore et inodore.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Entretien de l’anesthésie générale en association avec des morphiniques,au cours de l’anesthésie balancée. LENOXE est indiqué chez les adultes.

4.2. Posologie et mode d'administration

LENOXE ne doit être administré qu’en présence d’un médecinanesthésiste-réanimateur. Le matériel complet d’anesthésie, de ventilationet de réanimation doit être disponible durant l’administration. Unmonitorage de la concentration inspirée en oxygène au cours del’administration est obligatoire.

Posologie

Prémédication

Choisir une prémédication adaptée aux besoins spécifiques du patient. Desanticholiner­giques telle que l’atropine, peuvent être administrés.

Induction de l’anesthésie

Le xénon n’est pas indiqué pour l’induction de l’anesthésie. Pourl’induction, il est préférable d’utiliser un agent anesthésiquein­traveineux.

Entretien de l'anesthésie

La concentration de xénon dans l’air inspiré recommandée au coursd’une anesthésie générale dépend des besoins spécifiques du patient, dela nature de l’intervention à pratiquer et de l’administration concomitanted’autre médicament anesthésique ou morphinique*. Elle est comprise entre51 à 69 % (v/v). Si le relâchement musculaire s’avère insuffisant, desmyorelaxants peuvent être administrés (voir rubrique 4.5).

La CAM50 (Concentration Alvéolaire Minimale permettant de supprimer laréaction à un stimulus douloureux chez 50 % des patients) est d’environ60 ± 5 % (v/v).

*études réalisées avec du xénon à 1 CAM, en association avec dusufentanil administré en bolus de 10 µg.

Le fentanyl peut être administré en association à des doses comprisesentre 0,05 mg et 1,0 mg. Pour l’alfentanil en association, des doses de50 µg/kg à 100 µg/kg ont été utilisées ; pour le rémifentanil, desdoses de 0,2 µg/kg/min à 0,5 µg/kg/min ont été utilisées.

En raison d’une expérience clinique limitée et du manque de donnéescliniques disponibles, l’administration concomitante d’un anesthésiquevolatil n'est pas actuellement recommandée.

Fin d’anesthésie

En fin d’anesthésie, l’administration de xénon est interrompue. Bienque le risque d´hypoxie de dilution soit plus faible avec le xénon qu`avec leprotoxyde d´azote, la concentration inspirée en oxygène devra êtreaugmentée jusqu’à atteindre 100 %.

Populations spécifiques

· Sujet âgé

Chez le sujet âgé, la CAM50 du xénon varie selon le sexe : elle est de69,3 % (v/v) chez l’homme et de 51,5 % (v/v) chez la femme (avec 30 %d’oxygène).

· Sujet atteints d’insuffisance rénale et/ou hépatique

En raison d’une expérience clinique limitée et du manque de donnéescliniques disponibles, il n’est pas recommandé d’utiliser LENOXE 100% (v/v)(voir rubrique 4.4).

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de LENOXE chez les enfants âgés de 0 à18 ans n’ont pas encore été établies.

Aucune donnée n’est disponible, le xénon ne doit donc pas être utiliséchez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans (voir rubrique 4.4).

Mode d’administration

Le xénon doit être administré uniquement en mélange avec au minimum 30%d’oxygène.

Administration par inhalation

Le xénon doit être administré avec un appareil d’anesthésie de typeclassique, préalablement étalonné spécifiquement pour le xénon. La duréede l’anesthésie au xénon dépend de la nature de l’intervention­chirurgicale.

La technique d’administration employée doit permettre d’éviterl’admi­nistration de xénon seul (ou d’un mélange présentant une pressionpartielle de ce gaz inerte trop élevée et donc toxique), de façon àmaintenir une concentration inspirée en oxygène suffisante (voirrubrique 6.6).

En raison de l’accumulation d’azote qui se produit lorsque le xénon estutilisé avec un appareil d'anesthésie en circuit fermé et pour maintenir uneoxygénation correcte, il est recommandé, de réinjecter un mélange frais„oxygène-xénon“ dans le circuit quand la concentration en xénon descenden dessous de 60 %. Chez les patients nécessitant une concentration d'oxygènesupérieure à 30–35 % pour maintenir une saturation correcte del’hémoglobine en oxygène, l’accumulation d’azote et la concentration enoxygène requise auront pour effet de réduire la concentration en xénon,laquelle sera alors nettement inférieure à 1 CAM.

Il n’existe pas actuellement de données disponibles concernantl’ad­ministration de xénon à long terme.

4.3. Contre-indications

· Antécédents connus d’hypersensibilité à la substance active.

· Antécédents connus d’hyperthermie maligne.

· Pression intracrânienne élevée.

· Patientes éclamptiques ou pré-éclamptiques.

· Patients souffrant de maladies pulmonaires et/ou des voies aériennes.

· Patients nécessitant une concentration élevée en oxygène.

· Patients avec une fonction cardiaque sévèrement altérée.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le xénon ne doit pas être utilisé comme seul agent de l’anesthésie. LaCAM du xénon étant égale à 55–71 % (v/v) il ne permet donc pas, utiliséseul, de réaliser une anesthésie et une oxygénation correcte chez tous lespatients dans des conditions de normobarie. C’est la raison pour laquelle,géné­ralement, le xénon est utilisé en association à des morphiniques(a­nesthésie balancée). En cas de doute sur la profondeur de l’anesthésie etnotamment lorsque la concentration inspirée en oxygène nécessaire estsupérieure à 35 %, la procédure d’anesthésie devra être modifiée. Pourconnaître la dose de morphiniques à utiliser, consulter la rubrique 4.2.

Le xénon doit être administré uniquement avec un appareil d’anesthésieadapté au xénon (voir rubrique 6.6).

En raison du peu d’expérience disponible chez les patients présentant desatteintes de la fonction hépatique et/ou rénale, le xénon ne doit pas êtreutilisé chez ces patients, en l’attente de données complémentaires.

La sécurité et l’efficacité du xénon chez les enfants âgés de 0 à18 ans n’a pas encore été établie. Le xénon ne doit donc pas êtreutilisé chez ces patients.

Chez les patients à risque de nausées et vomissements postopératoires(NVPO), le risque de survenue de NVPO est élevé lors des anesthésies avec lexénon (jusqu’à 45%).

Du fait d’une augmentation du débit sanguin cérébral observée avec lexénon, et du manque de données cliniques disponibles, l’utilisation duxénon en chirurgie neurologique n'est pas actuellement recommandée.

Du fait de ses propriétés physiques le xénon augmente la résistance desvoies aériennes supérieures.

L’incidence de l’hyperthermie maligne est de 1/20000 lorsque l’onutilise des anesthésiques volatils. Il n’y a pas d’expérience concernantl’u­tilisation du xénon chez les patients susceptibles de présenter unehyperthermie maligne.

La prudence est de rigueur chez les patients hypertendus.

Le xénon doit être utilisé exclusivement dans un mélange gazeux contenantau moins 30 % d’oxygène, sous peine de risques d’asphyxie.

Le xénon est peu soluble dans le sang. Néanmoins, le risqued’augmen­tation excessive de la pression dans les cavités creuses del’organisme ne peut être complètement exclu.

En raison d’une expérience clinique limitée et du manque de donnéescliniques, l’administration concomitante d’un anesthétique volatil n’estpas recommandée.

Le xénon est un gaz plus lourd que l’air, par conséquent, il s’accumuledans les points bas par déplacement de l’oxygène de l’air.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Dans la grande majorité des cas, il n’est pas nécessaire d’interrompreles autres médicaments nécessaires au patient avant une anesthésie généraleau xénon. Il suffit que le patient informe l’anesthésiste des traitementsen cou­rs.

L’administration concomitante de xénon et d’un médicament de la listeci-après devra faire l’objet d’une surveillance clinique rigoureuse dupatient :

+ Sympathomimétiques indirects (amphétamines et dérivés,psychos­timulants, anorexigènes, éphédrine et dérivés)

Risques d’hypertension péri-opératoire. En cas de chirurgie programmée,il est préférable d’interrompre le traitement quelques jours avantl’opération.

+ Inhibiteurs non sélectifs de la monoamine oxydase

A ce jour, les effets des inhibiteurs de la monoamine oxydase surl’anesthésie au xénon ne sont pas connus. Actuellement, on ne dispose pas dedonnées sur l’administration concomitante d'inhibiteurs de la monoamineoxydase et de xénon.

Pour des raisons de sécurité, comme avec les autres anesthésiques parinhalation, le traitement par un inhibiteur de la monoamine oxydase doit êtrearrêté 15 jours avant l’intervention chirurgicale.

+ Sympathomimétiques alpha et bêta (adrénaline par exemple [administréepar injection sous-cutanée ou gingivale pour obtenir un effet hémostatiquelocal] et noradrénaline) ou sympathomimétique bêta (orciprénaline)

Les études cliniques avec le xénon n’ont révélé aucune augmentation del’incidence des arythmies ventriculaires après administration sous-cutanéede 0,25 mg d’adrénaline (50 ml d'une dilution de 1/200000).

+ Myorelaxants

Le xénon n’a aucun effet sur le relâchement musculaire. Les effets desmyorelaxants ne sont pas modifiés par le xénon.

+ Opioïdes et autres médicaments à action centrale

L’administration concomitante d’analgésiques opioïdes ou d’autresmédicaments à action centrale, de même que l’hypothermie, augmente l'effetanesthésique du xénon. Par conséquent, une faible dose de xénon peut êtresuffisante.

+ Bêtabloquants et autres antihypertenseurs

Les réactions compensatrices cardiovasculaires peuvent être altérées parles bêtabloquants (elles peuvent cependant être diminuées parl’administration de sympathomimétiques bêta au cours de l’intervention­chirurgicale).

En règle générale, le traitement par bêtabloquants ou autresantihyper­tenseurs ne doit pas être interrompu et une diminution brutale de ladose doit être évitée.

Le xénon peut provoquer une hypotension importante chez les patientsrecevant également des inhibiteurs calciques de la classe desdihydropyri­dines.

4.6. Grossesse et allaitement

Il n’existe pas de données suffisamment pertinentes concernantl’u­tilisation du xénon chez la femme enceinte. Les études effectuées surl’animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur lareproduction (voir rubrique 5.3).

LENOXE n’est pas recommandé pendant la grossesse.

Une augmentation des saignements utérins au cours de l’interventio­nobstétricale ne peut être exclue ; il n’existe aucun essai disponible àl’heure actuelle.

Il n’y a pas d’expérience sur la sécurité d’utilisation de xénonpour les anesthésies obstétricales.

On ne sait pas si le xénon est excrété dans le lait maternel.L´ex­crétion du xénon dans le lait n’a pas été étudiée chezl’animal.

La décision d’utiliser ou non du xénon au cours de l’allaitement, doitêtre prise en prenant en considération d’une part les avantages pourl’enfant de l’allaitement et d’autre part le bénéfice maternel d’uneanesthésie avec du xénon.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Le xénon a, comme tout anesthésique, des effets majeurs sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.

Après une anesthésie au xénon le patient doit par conséquent s’abstenirde conduire un véhicule à moteur ou d'utiliser une machine pendant une duréefixée individuellement par le médecin.

Le patient ne devra pas rentrer seul chez lui mais il devra êtreaccompagné. Il ne devra pas consommer d’alcool.

4.8. Effets indésirables

Comme tout anesthésique inhalé, le xénon provoque une dépressionres­piratoire plus ou moins concentration-dépendante.

Dans le cas d’une anesthésie au xénon, les nausées et vomissementspos­topératoires sont très fréquents (jusqu’à 45 % des patients).

La fréquence des effets indésirables est définie de la façonsuivante :

· Très fréquent : ≥ 1/10

· Fréquent : ≥ 1/100, < 1/10

· Peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100

· Rare : ≥ 1/10 000, < 1/1 000

· Très rare : ≤ 1/10 000

· Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles.

Affections du système immunitaire

Fréquent : augmentation de la température, sudation pendant ou aprèsl’interven­tion, frissons.

Affections cardiaques

Fréquent : bradycardie.

Affections vasculaires

Très fréquent : hypertension.

Fréquent : hypotension.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très rare : spasmes bronchiques.

Affections gastro-intestinales

Très fréquent : nausées et vomissements postopératoires.

Les évènements suivants ont été observés dans le cadre d’étudescliniques sans relation directe avec l’anesthésie au xénon :

· Arythmie,

· élévation des enzymes hépatiques,

· dysfonction rénale,

· hypersécrétion,

· hypocalcémie,

· hyperleucocytose,

· acidose métabolique,

· tachycardie.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet: <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

En cas de surdosage : couper l’alimentation en xénon, pratiquerprovi­soirement une ventilation assistée ou contrôlée avec de l'oxygène puret corriger l’hypertension à l'aide de mesures appropriées.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe thérapeutique: autres anesthésiques généraux, code ATC :N01A X15

Le xénon est un anesthésique par inhalation, de la famille des gaz rares.Il provoque, selon la dose administrée, la perte – réversible – de laconscience, de la sensibilité à la douleur, des réflexes végétatifs et dela fonction motrice. Il entraîne également une dépression respiratoire et unediminution des réponses circulatoires.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Site d’absorption et cinétique

Le xénon est absorbé par les alvéoles pulmonaires. Le taux de xénondiffusé dans le cerveau dépend de sa concentration dans l’air inspiré et dela ventilation du patient.

Le coefficient de partage sang/gaz du xénon est le plus faible de tous lesanesthésiques par inhalation. Par conséquent, l’induction anesthésique esttrès rapide (concentration de saturation cérébrale atteinte en quelquesminutes), de même que son élimination à l’arrêt de l’anesthésie(dé­terminée avec le xénon 133 en tant que marqueur, la demi-vie maximaledans différents organes est d’environ 100 minutes). La résorption du xénonest plus rapide dans les organes très vascularisés et plus importante dans lestissus riches en graisses du fait de ses propriétés lipophiles. La résorptiondu xénon est lente au niveau de l’intestin.

Concentration tissulaire

Les différents coefficients de solubilité des gaz indiquent comment ilsvont se répartir dans les différents compartiments, compte tenu de ses faiblescoefficients de solubilité, le xénon est peu stocké dans l’organisme.

Coefficients de distribution

Sang/gaz : 0,115

Huile/gaz : 1,9

(valeurs à 37°C)

Passage dans le liquide céphalorachidien

Le xénon passe dans le liquide céphalorachidien.

Métabolisme

Le xénon est éliminé sous forme inchangée, par voie pulmonaire.

Le xénon étant un gaz inerte, il n’est donc pas métabolisé.

Demi-vie d’élimination

En raison de son faible coefficient de solubilité, l'élimination du xénondébute dès son administration.

Elimination en cas d’altération de la fonction rénale

Le xénon est uniquement expiré et n’est pas métabolisé. Il n’existepas de données disponibles chez l’insuffisant ré­nal.

Elimination en cas d’altération de la fonction hépatique

Le xénon est éliminé sous forme inchangée dans l’air expiré, via lesalvéoles pulmonaires. Il n’existe pas de données disponibles chezl’insuffisant hépatique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, de toxicologie par administration unique etrépétée, et de génotoxicité ne révèlent aucun risque particulier pourl’homme

Des études de fertilité ont été réalisées chez des rats aprèsadministra­tion, par voie d’inhalation, d’un mélange de 80 % de xénon etde 20 % d’oxygène pendant deux heures, deux fois par semaine, avantaccouplement. Aucun effet sur la fertilité des parents n’a étéobservé.

Une autre étude réalisée chez des rats recevant le même traitementpendant toute la durée de la période de gestation n’a pas mis en évidenced’effet sur le développement prénatal ni affecté le poids de laprogéniture. Cependant, l’administration par inhalation de xénon chez lerat, huit heures par jour, à des concentrations de 50, 60 et 75 % pendant laphase d’organogenèse, provoque une augmentation des effets embryo/fœtauxlétaux et un retard dans le développement du squelette et du poids de laprogéniture.

Les études de reproduction péri/postnatale et de cancérogenèse à longterme n’ont pas été réalisées.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Aucune.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

Bouteille en aluminium de 2 L : 12 mois.

Bouteille en aluminium de 5 L : 12 mois.

Bouteille en aluminium de 10 L : 5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver le gaz dans sa bouteille d'origine. Ne pas le transvaser dans uneautre bouteille. Veiller à ce que les bouteilles de gaz soient toujours bienfermées.

Stocker les bouteilles à l'intérieur, dans un local suffisamment ventilé,ou à l'extérieur dans un abri ventilé et protégé de la pluie et durayonnement direct du soleil.

Prendre les mesures nécessaires pour protéger les bouteilles des risques dechocs, de chutes, des matières comburantes ou inflammables, de l'humidité, dessources de chaleur ou d'ignition.

Avant d'utiliser une bouteille de gaz, la mettre dans une pièce àtempérature ambiante et l'y laisser pendant 24 heures.

Stockage dans le service de pharmacie

Conserver les bouteilles de gaz dans un local aéré, propre, fermant à cléet servant uniquement pour le stockage des gaz à usage médical.A l'in­térieur de cet endroit, les bouteilles de xénon devront avoir unemplacement qui leur sera exclusivement réservé.

Stockage dans le service utilisateur

Installer les bouteilles de gaz dans un emplacement aménagé avec dumatériel approprié pour les maintenir bien arrimées en positionverticale.

Transport des bouteilles de gaz (voir rubrique 6.6).

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Bouteille de gaz en aluminium de 2 L, 5 L et 10 L (ogive de la bouteillede couleur vert clair et corps blanc, conformément à la norme NF EN 1089 –partie 3), contenant respectivement 1,3 kg, 3,1 kg et 5,5 kg de gazmédicinal comprimé [58,4 bar à 16,6°C; liquéfaction partielle en-dessousde cette température critique (16,6°C)] – ce qui correspond à un volumeextractible respectivement de 233, 555 et de 1000 litres (à 1,013 bar et15°C) – et équipée d'un robinet en laiton muni d'un raccord de sortiespécifique.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Instructions concernant la manipulation

Il est à noter qu'en dessous de 16,6°C, le xénon se sépare en 2 phases :un liquide et une gazeuse. Au-dessus de 16,6°C, il se présente sous formed'une seule phase (gazeuse).

La réalisation de circuit d'adduction de xénon à l'aide d'installation­centralisée avec centrale de bouteilles de gaz, de canalisation fixes et prisesmurales est interdite.

La réglementation en vigueur relative aux appareils à pression de gaz devraêtre respectée.

Afin d'éviter tout incident, respecter impérativement les consignessuivan­tes :

· Vérifier le bon état du matériel avant utilisation.

· Bien arrimer les bouteilles de gaz afin d'éviter toute chuteintempestive.

· Ne pas ouvrir de façon brusque le robinet de la bouteille.

· Ne pas utiliser les bouteilles de gaz dont le robinet n'est pas protégépar un chapeau.

· Utiliser un raccord spécifique conforme à la norme DIN 477–1 et unmanodétenteur admettant une pression au moins égale à 1,5 fois la pressionde service maximale (58,4 bars) de la bouteille de gaz.

· Ne pas réparer un robinet défectueux.

· Ne pas serrer à la pince le manodétenteur car cela aurait pour effetd'écraser le joint d'étanchéité.

Transport des bouteilles de gaz

Les bouteilles de gaz doivent être transportées à l'aide de matérielapproprié pour les protéger des risques de chocs ou de chutes.

Pendant le transfert intra ou inter-hospitalier de patients, les bouteillesde gaz devront être solidement arrimées afin qu'elles restent bien en positionverticale, ne risquent pas de tomber et qu'il n'y ait pas de modificationin­tempestive du débit. Afin d'éviter les risques de ruptures accidentelles,une attention toute particulière devra être portée à la fixation dumanodétenteur.

Instructions concernant l'élimination

Ne pas jeter les bouteilles vides. Elles seront récupérées par lefournisseur. Afin d'éviter toute contamination et de garantir un fonctionnemen­tcorrect des bouteilles après un nouveau remplissage, ne jamais les vidercomplètement et laisser une pression résiduelle d'au moins 3 bars. Prendreles mesures nécessaires pour éviter toute entrée d'eau, d'humidité ou decontaminants à l'intérieur des bouteilles. Quand les bouteilles de gaz ne sontplus utilisées, bien veiller à ce que leurs robinets soient fermés ets'assurer du maintien d'une pression résiduelle.

Propriétés physico-chimiques

Aspect:

incolore

Odeur:

inodore

Masse molaire:

131,3 g/mole

Etat à 20°:

gazeux

Point de fusion:

– 112°C

Point d'ébullition:

– 108°C

Température critique:

16,6°C

Pression critique:

58,4 bar

Température d'ignition:

Sans objet.

Limite explosive (dans l'air):

Sans objet.

Densité à l'état gazeux (15°C; 1 bar):

5,58 kg/m3

Densité relative à l'état gazeux (air = 1):

4,55

Pression de vapeur à 15°C:

58 bar

Solubilité dans l'eau (20°C; 1 bar):

660 mg/l

Pureté (mesurée par spectrométrie de masse):

≥ 99,9 %

Système anesthésique

L'administration du xénon devra être supervisée par un anesthésiste.

Le xénon devra être administré au patient en utilisant un systèmeanesthésique agréé, lequel devra assurer la ventilation du patient et lecontrôle du mélange gazeux inhalé. Le système d'apport en gaz devra, quelque soient les réglages de l'appareil de ventilation effectués, fournir ladose de xénon souhaitée. Afin de garantir le bon déroulement del'anesthésie, le système anesthésique devra présenter les caractéristiqu­essuivantes:

Caractéristiques non spécifiques au xénon:

· Etre muni d'un raccord d'admission du gaz conforme à la norme NFEN 739.

· Etre muni d'un système de protection et d'alarme en cas de défaillancede la source d'alimentation en oxygène.

· Etre raccordé à une source d'alimentation en oxygène de réserve.

· Etre équipé d'un système d'alimentation en oxygène haut débit(oxygène à 100 %)

· Système de protection contre les risques de sélection d'uneconcentration d'oxygène en deçà de celle de l'air ambiant.

· Monitorage de l'oxygène présent dans le gaz administré au patient.

· Monitorage du dioxyde de carbone dans le gaz administré au patient.

· Systèmes d'approvisionnement en vapeur anesthésique et systèmes demonitorage des agents anesthétiques correspondants.

· Limiteurs de pression (au niveau du point de branchement patient).

· Monitorage du volume exhalé.

· Alarme relative à l'intégrité du système respiratoire.

· Alarme servant à avertir d'une pression élevée durable.

· Le système d'alarme devra être conforme aux normes ISO 9703–1,2 et 3.

· Récupérateur de gaz anesthésique.

Caractéristiques additionnelles requises pour une anesthésie au xénonsûre :

· Un raccord spécifique pour le xénon, conforme la norme NF EN 739:1998 – raccord NIST B16.

· Un mélangeur étalonné pour le xénon afin de garantir un dosage correctde celui-ci.

· Mesurage, par un capteur dédié, de la concentration de xénon dans lecircuit respiratoire.

· Une alarme pour la concentration en xénon.

· Système de mesure – incorporé au circuit respiratoire et doté desalarmes associées requises – de la concentration d'oxygène dans le mélangeà base de xénon.

· Système de raccordement antihypoxique.

· Récupérateur de type classique pour le xénon.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

AIR LIQUIDE SANTE INTERNATIONAL

75, QUAI D'ORSAY

75007 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 578 660–8 ou 34009 578 660 8 2 : bouteille de 2 l en aluminium(corps peint en blanc, ogive peinte en vert clair) muni d'un robinet en laitonavec raccord de sortie spécifique.

· 580 420–0 ou 34009 580 420 0 3 : bouteille de 5 l en aluminium(corps peint en blanc, ogive peinte en vert clair) muni d'un robinet en laitonavec raccord de sortie spécifique.

· 571 467–8 ou 34009 571 467 8 8 : bouteille de 10 l en aluminium(corps peint en blanc, ogive peinte en vert clair) muni d'un robinet en laitonavec raccord de sortie spécifique.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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