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LEPTOPROL 5 mg, implant en seringue pré-remplie - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LEPTOPROL 5 mg, implant en seringue pré-remplie

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LEPTOPROL 5 mg, implant en seringue pré-remplie

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque implant contient 5 mg de leuproréline (sous forme d’acétate deleuproréline).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Implant en seringue pré-remplie.

Bâtonnet biodégradable blanc-jaunâtre de forme cylindrique (longueur10 mm) dans une seringue pré-remplie.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Traitement à visée palliative chez les patients atteints de cancer de laprostate avancé hormonosensible.

· Traitement du cancer de la prostate localement avancé hormonosensible, enassociation pendant ou après la radiothérapie externe.

· Traitement du cancer de la prostate localisé hormonosensible chez lespatients à risque intermédiaire ou à haut risque, en association à laradiothérapie externe.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

L’indication du traitement doit être établie et le suivi du traitement àlong terme doit être réalisé par des médecins expérimentés dans letraitement des cancers.

La dose recommandée est une dose unique de 5 mg de Leptoprol une fois tousles 3 mois. Si, dans des cas exceptionnels, l’administration de l’implantdevait être reportée dans la limite de 4 semaines, l’effet thérapeutiquesera maintenu chez la majorité des patients (voir rubrique 5.2.).

Populations particulières

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire pour les patients atteintsd’insuf­fisance rénale ou hépatique ou chez les personnes âgées.

Population pédiatrique

Leptoprol est contre-indiqué chez les enfants et les adolescents (voirrubrique 4.3).

LEPTOPROL peut être utilisé comme traitement néoadjuvant et adjuvant à laradiothérapie externe dans le cancer de la prostate localement avancéhormono­sensible ainsi que dans le cancer de la prostate localiséhormo­nosensible chez les patients à risque intermédiaire ou à hautrisque.

Mode d’administration

LEPTOPROL doit être préparé et administré uniquement par un professionnelde santé ayant pris connaissance des instructions relatives aux étapes etd’administration du produit.

Un implant est injecté par voie sous-cutanée dans la paroi abdominaleanté­rieure. Avant l’injection, un anesthésique local peut êtreadministré.

Il est recommandé d’initier une thérapie anti-androgénique adjuvanteenviron 5 jours avant de débuter LEPTOPROL (voir rubrique 4.4.).

Instructions d’utilisation

Veuillez lire attentivement ces instructions, l’applicateur fourni avec cemédicament pouvant être différent de ceux que vous avez déjà utilisés.

1. Désinfecter le point d’injection sur la paroi abdominale antérieureau-dessous du nombril.

2. Retirer l’applicateur de son sachet stérile et vérifier quel’implant est visible dans le réservoir (voir encadré). Pour vérifier,visualiser l’applicateur contre une lumière ou le secouer légèrement.

3. Tirer le piston de l’applicateur complètement vers l’arrièrejusqu’à ce que vous puissiez voir une ligne complète dans la 2èmefenêtre.

Remarque : Le piston ne peut être poussé vers l’avant pour injecterl’implant que s’il a déjà été préalablement complètement tiré versl’arrière !

4. Retirer le capuchon protecteur de l’aiguille.

5. Tenir le corps principal de l’applicateur dans une main. Avec l’autremain, pincer la peau de la paroi abdominale antérieure du patient, au-dessousdu nombril (voir l’illustration). Avec l’ouverture de l’aiguille dirigéevers le haut, insérer l’ensemble de l’aiguille, en formant un angle léger,presque parallèle à la peau dans le tissu sous-cutané.

6. Tirer doucement l’applicateur sur environ 1 cm vers l’arrière (Celaforme le canal de ponction de l’implant).

7. Injecter l’implant dans le canal de ponction en poussant complètementle piston vers l’avant jusqu’à ce qu’il se mette en place et que vousentendiez un cliquetis.

8. Retirer l’aiguille. Pour s’assurer que l’implant a été injectécorrec­tement, vérifier que la pointe bleu clair du piston est visible à lapointe de l’aiguille.

Les taux sériques de PSA et de testostérone totale doivent êtredéterminés au début et après 3 mois d’utilisation de LEPTOPROL. Le cancerde la prostate est sensible aux androgènes lorsque les concentrations detestostérone sont au niveau des valeurs obtenues par castration (≤0,5 ng/mL) après 3 mois et que le taux de PSA a diminué. Une baisse marquéeprécoce du taux de PSA (environ 80 % du taux de référence) peut êtreconsidérée comme un bon indicateur pronostique de la réponse à long terme àla privation androgénique. Un traitement hormono-ablatif (par exempleLEPTOPROL) est alors indiqué.

Lorsque les taux de PSA restent inchangés ou ont augmenté chez les patientsdépourvus de testostérone, le cancer de la prostate est insensible auxandrogènes. Dans de tels cas, la poursuite du traitement hormono-ablatifn’est pas adaptée.

Cependant, si le patient a montré une réponse clinique (par exemple uneamélioration de la douleur et des symptômes de la dysurie, une réduction dela taille de la prostate), le résultat doit être considéré comme un fauxnégatif. Dans ces rares cas, l’administration de LEPTOPROL doit êtrepoursuivie pendant encore 3 mois et le taux de PSA doit être revérifié. Deplus, les symptômes cliniques du patient devront être surveillés detrès près.

Le traitement du cancer avancé de la prostate hormono-dépendant parLEPTOPROL est généralement un traitement à long terme.

Au cours d’essais cliniques, il a été montré que, pour le traitement ducancer de la prostate localement avancé hormonosensible, une durée detraitement par privation androgénique de 3 ans chez les patients recevant uneradiothérapie devait être privilégiée par rapport à une durée de 6 mois(voir rubrique 5.1). Les recommandations cliniques préconisent une durée de2 à 3 ans de traitement par privation androgénique chez les patients (T3-T4)recevant une radiothérapie.

Dans le cancer de la prostate localisé hormonosensible chez les patients àrisque intermédiaire, un traitement par privation androgénique avec desagonistes de la LHRH est recommandé pendant 4 à 6 mois en association à laradiothérapie, tandis que chez les patients à haut risque, la durée detraitement recommandée en association à la radiothérapie est de 2 à3 ans.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1, ou à d’autres analogues de la LHRH.

Indépendance hormonale confirmée du cancer.

LEPTOPROL est contre-indiqué chez les femmes et chez les enfants.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les patients hypertendus doivent être surveillés de près.

Il existe un risque accru de cas de dépression (qui peut être sévère)chez les patients traités par des agonistes de la LHRH comme LEPTOPROL. Lespatients doivent être informés de ce risque et traités comme il convient sides symptômes apparaissent.

Des réactions allergiques et anaphylactiques ont été observées. Ellescomprennent des réactions locales au point d’injection et des symptômessysté­miques.

Des cas post-commercialisation de convulsions ont été observés chez lespatients traités par l’acétate de leuproréline avec ou sans antécédentsd’é­pilepsie, de convulsions ou de facteurs de prédisposition.

Après une castration chirurgicale, LEPTOPROL n’entraîne pas de réductionsupplé­mentaire de la concentration de testostérone.

En raison de l’augmentation à court terme de la concentration sérique detestostérone au début du traitement, qui peut temporairement intensifiercertains symptômes de la maladie, les patients présentant un risque decomplications neurologiques, de métastase spinale et d’obstruction del’appareil urinaire doivent être surveillés en permanence au cours despremières semaines de traitement, en hospitalisation dans la mesure dupossible.

L’administration supplémentaire d’un anti-androgène approprié doitêtre envisagée pour la phase initiale du traitement, afin d’atténuer lesséquelles possibles du pic initial de testostérone et l’aggravation dessymptômes cliniques.

L’efficacité du traitement doit être contrôlée régulièrement (mais enparticulier s’il existe des signes de progression malgré un traitementappro­prié) au moyen d’examens cliniques (toucher rectal de la prostate,écho­graphie, scintigraphie osseuse, tomodensitométrie) et en contrôlant lestaux des phosphatases et/ou de l’antigène prostatique spécifique (PSA) et laconcentration sérique de testostérone.

Un hypogonadisme se produisant suite à un traitement à long terme par desanalogues de la LHRH et/ou une orchidectomie peuvent entraîner une ostéoporoseavec un risque accru de fracture, le développement de l’ostéoporose étantplus marqué suite à une orchidectomie, avec une augmentation des taux decortisol, que suite à l’administration des analogues de la LHRH. Chez lespatients présentant un risque élevé, l’administration supplémentaired’un bisphosphonate peut prévenir la déminéralisation osseuse.

Une modification de la tolérance au glucose a été rapportée chez certainspatients traités par des analogues de la LHRH. Les diabétiques traités parLEPTOPROL doivent être surveillés de très près.

Une thérapie de privation androgénique peut prolongerl’in­tervalle QT.

Avant l’initiation de traitement par LEPTOPROL chez les patientsprésentant des antécédents ou des facteurs de risque de prolongation del’intervalle QT et chez les patients recevant concomitamment des médicamentspouvant prolonger l’intervalle QT (voir rubrique 4.5), le médecin devraévaluer le rapport bénéfice/ risque incluant la possibilité de torsade depointes.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude d’interaction médicamenteuse n’a été conduite.

Une thérapie de privation androgénique pouvant prolonger l’intervalle QT,l’utilisation concomitante de LEPTOPROL et de médicaments connus pourprolonger l’intervalle QT ou de médicaments susceptibles d’entrainer destorsades de pointes, tels que les antiarythmiques de classe IA (ex. quinidine,diso­pyramide) ou de classe III (ex amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide),la méthadone, la moxifloxacine, les antipsychotiques etc, doit être évaluéeavec attention (voir rubrique 4.4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

LEPTOPROL est destiné uniquement à une utilisation chez les patients desexe masculin.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

LEPTOPROL peut altérer la réactivité, même lorsqu’il est utiliséconformément à l’usage auquel il est destiné, ce qui peut avoir uneinfluence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliserdes machines. Cela est dû à la fatigue survenant chez quelques patients, enparticulier en début de traitement, qui peut également être causée par latumeur sous-jacente.

Ce phénomène est accentué lorsque que LEPTOPROL est associé à uneconsommation d’alcool.

4.8. Effets indésirables

Au début du traitement, il est habituellement observé une augmentation decourte durée de la concentration sérique de testostérone, qui peuttemporairement aggraver certains symptômes de la maladie (douleur osseuse ouaugmentation de la douleur osseuse, obstruction des voies urinaires et sesconséquences, compression de la moelle épinière, faiblesse musculaire dansles jambes, œdème lymphatique). Cette augmentation des symptômes régressenormalement spontanément sans avoir à interrompre LEPTOPROL.

Des effets indésirables peuvent survenir en raison de la privation deshormones sexuelles.

Tableau récapitulatif des effets indésirables :

Les effets secondaires sont énumérés et classés par système organique etd’après la convention de fréquence MedDRA :

Très fréquents : ³ 1/10.

Fréquents : ³ 1/100, < 1/10.

Peu fréquents : ³ 1/1 000, < 1/100.

Rares : ³ 1/10 000, < 1/1 000.

Très rares : < 1/10 000.

Fréquence indéterminée : la fréquence ne peut pas être estimée àpartir des données disponibles.

Très fréquents

Fréquents

Peu fréquents

Rares

Très rares

Indéterminée

Affections du système immunitaire

Réactions allergiques générales (fièvre, démangeaisons, éosinophilie,é­ruption cutanée)

Réactions anaphy-lactiques

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Diminution de l’appétit, augmentation de l’appétit

Changements du statut métabolique des diabétiques (augmentation oudiminution de la glycémie)

Affections psychiatriques

Sautes d’humeur, dépression, troubles du sommeil

Affections du système nerveux

Maux de tête, paresthésies

Vertige, dysgueusie transitoire

Comme pour les autres médicaments de cette classe thérapeutique, de trèsrares cas d’apoplexie hypophysaire ont été rapportés suite àl’administration initiale de leuproréline chez les patients présentant unadénome hypophysaire.

Convulsions

Affections cardiaques

Prolongation de l’intervalle QT (voir rubriques 4.4 et 4.5)

Affections vasculaires

Bouffées de chaleur

Variation de la pression artérielle (hypertension ou hypotension),throm­bose

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Embolie pulmonaire

Pneumopathie interstitielle

Affections gastro-intestinales

Nausées/ vomissements

Diarrhée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peau ou muqueuses sèches, transpiration nocturne

Alopécie

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Douleurs osseuses

Douleurs articulaires et/ou au dos, myasthénie

Déminéralisation osseuse (voir section 4.4)

Affections du rein et des voies urinaires

Nycturie, dysurie, pollakiurie

Rétention urinaire

Affections des organes de reproduction et du sein

Réduction ou perte de la libido et de la puissance sexuelle, réduction dela taille des testicules

Gynécomastie

Douleurs testiculaires

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Augmentation de la transpiration ; réactions au point d’injection, parexemple érythème, douleur, œdème, prurit qui disparaissent généralementmême lorsque le traitement est poursuivi

Fatigue, œdème périphérique

Investigations

Prise de poids

Perte de poids, augmentations de la LDH, des transaminases (ALAT, ASAT), desgamma-GT et de la phosphatase alcaline, qui peuvent également être unemanifestation de la maladie sous-jacente

Après la commercialisation, des cas de pneumonie interstitielle ont étérapportés, principalement au Japon.

Remarques particulières

La réponse au traitement par LEPTOPROL peut être suivie en mesurant lesconcentrations sériques de testostérone, de phosphatase acide et de PSA(antigène prostatique spécifique). Les taux de testostérone augmententini­tialement lorsque le traitement est débuté mais ils diminuent en2 semaines. Après 2 à 4 semaines, les concentrations de testostéroneat­teintes sont comparables à celles observées après une orchidectomie­bilatérale, puis ils restent constants tout au long du traitement.

Une augmentation transitoire des taux de phosphatase acide peut se produiredans la phase initiale du traitement. Des taux normaux ou des taux proches desvaleurs normales sont habituellement atteints après quelques semaines.

De rares cas d’abcès survenu au site d’injection ont été rapportés.Dans un seul cas d’abcès, une absorption insuffisante de la leuproréline àpartir de la forme implant été observée. Les taux de testostérone doiventalors être contrôlés dans de telles situations.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

A ce jour, aucun symptôme d’intoxication n’a été observé.

Même lorsque des doses allant jusqu’à 20 mg d’acétate deleuproréline par jour ont été administrées pendant 2 ans, comme c’étaitle cas dans les premières études cliniques, aucun autre ou nouvel effetindésirable n’a été observé en dehors de ceux survenant aprèsl’adminis­tration quotidienne de 1 mg ou de l’administration de 11,25 mgd’acétate de leuproréline tous les 3 mois.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Hormones et agents apparentés, analoguesde l’hormone de libération de la gonadotropine, code ATC : L02AE02.

L’acétate de leuproréline, la substance active du LEPTOPROL, est unanalogue synthétique de la LHRH, une hormone hypothalamique qui est produitenature­llement et qui contrôle la libération des hormones gonadotropes, la LH(hormone lutéinisante) et la FSH (hormone folliculo-stimulante) par le lobeantérieur de l’hypophyse. Ces hormones stimulent à leur tour la synthèsedes stéroïdes gonadiques.

Contrairement à la LHRH physiologique qui est libérée de manièrepulsatile à partir de l’hypothalamus, l’acétate de leuproréline –aussi appelé l’agoniste de la LHRH – bloque les récepteurs de la LHRH auniveau de l’hypophyse de façon continue au cours du traitement à long terme,et après la stimulation initiale à court terme, il les régule négativement.Par conséquent, il y a une suppression hypophysaire réversible de lalibération des gonadotropines associée à une diminution des concentrations detestostérone.

La concentration de testostérone est réduite, ce qui influence lacroissance du tissu prostatique cancéreux, qui est normalement stimulée par ladihydrotestos­térone, produite suite à la réduction de la testostérone dansles cellules de la prostate.

L’administration continue d’acétate de leuproréline entraîne unediminution du nombre et/ou de la sensibilité (appelée “régulationné­gative”) des récepteurs au niveau de l’hypophyse et par conséquent, unediminution des concentrations de LH, de FSH et de DHT. Au cours du processus, letaux de testostérone est réduit au niveau des valeurs obtenues parcastration.

Un effet anti-androgénique et une inhibition de la croissance des carcinomesde la prostate ont également été démontrés dans des modèles animaux.

Selon les études précliniques et cliniques, le traitement mensuel parl’acétate de leuproréline inhibe la libération de la gonadotropine aprèsla stimulation initiale.

Chez l’homme, l’administration sous-cutanée d’acétate deleuproréline provoque une augmentation initiale des taux de LH (hormonelutéi­nisante) et de FSH (hormone folliculo-stimulante), caractérisée par uneaugmentation transitoire des concentrations de testostérone et dedihydrotestos­térone.

Etant donné qu’une aggravation symptomatique de la maladie de courtedurée a été observée au cours des 3 premières semaines dans des casisolés, l’administration adjuvante d’anti-androgènes doit être envisagéechez les patients atteints de cancer de la prostate.

En revanche, le traitement à long terme par l’acétate de leuprorélineen­traîne une diminution des concentrations de LH et de FSH chez tous lespatients ; les concentrations d’androgènes chez les hommes atteignent desvaleurs similaires à celles obtenues suite à une orchidectomie bilatérale.Ces variations apparaissent généralement 2 à 3 semaines après le début dutraitement et sont maintenues pendant toute la durée du traitement. C’estpourquoi la sensibilité hormonale des carcinomes de la prostate et lebénéfice thérapeutique possible de l’orchidectomie peuvent également êtreétudiés avec l’acétate de leuproréline. Si nécessaire, l’orchidectomiepeut être remplacée par l’administration mensuelle d’acétate deleuproréline. Jusqu’à présent, il a été possible de maintenir des taux detestostérone similaires à ceux obtenus suite à une castration après uneadministration continue d’acétate de leuproréline sur 5 ans.

Efficacité clinique

Dans une étude de phase III multicentrique et randomisée portant surl'acétate de leuproréline, 263 patients atteints d'un cancer de la prostatelocalement avancé aux stades T3-T4 ou pT3, N0, M0 ont été évalués.

133 patients ont reçu un traitement par privation androgénique enassociation à la radiothérapie et 130 patients ont reçu un traitement parprivation androgénique avec de l'acétate de leuproréline seul, pendant3 ans.

Selon les critères ASTRO (et Phoenix), la survie sans progression à 5 ansétait de 60,9 % (64,7 %) dans le groupe traité par l’association, versus8,5 % (15,4 %) dans le groupe recevant l'hormonothérapie seule (p = 0, 0001 ;[p = 0,0005]).

Selon les critères ASTRO, le risque de progression était 3,8 fois plusélevé dans le groupe recevant un traitement hormonal seul (IC à 95% [2,17 ;6,49]).

La survie médiane sans progression clinique ou biochimique selon lescritères ASTRO était de 641 jours (IC à 95% [626 ; 812]) dans le grouperecevant un traitement hormonal seul par rapport à 2 ,804 jours (IC à 95%[2,090 ; – ] ; p < 0, 0001) dans le groupe traité parl’association.

Aucune différence statistiquement significative n’a été observéeconcernant la progression locorégionale (HR 3,6 [IC à 95% {1,9 ; 6,8} ; p <0,0001]), la progression métastatique (p < 0,018) et la survie sansmétastases (p = 0,018) dans le groupe de traité par l’association versus legroupe recevant un traitement par privation androgénique seul.

Dans cet essai clinique, l'association d'un traitement par privationandro­génique associé à une radiothérapie pendant 3 ans pourrait clairementdémontrer une supériorité par rapport au traitement par privationandro­génique seul.

Les essais cliniques suivants montrent une supériorité du traitement enassociation avec des analogues de la LHRH par rapport à la radiothérapie seulechez des patients atteints d'un cancer de la prostate localement avancé.

Dans l’essai clinique randomisé RTOG 85–31, 977 patients atteintsd’un cancer de la prostate localement avancé de stade T1-T3, avec métastasesdes ganglions lymphatiques, extension extra prostatiques ou infiltration descellules cancéreuses dans les vésicules séminales ont été inclus.

488 patients ont reçu une association d’une radiothérapie avec untraitement à long terme de privation androgénique avec de la goséréline,tandis que 489 patients ont reçu une radiothérapie se­ule.

Les résultats montrent clairement une supériorité du traitement enassociation par rapport à la radiothérapie se­ule.

La survie sans progression à 10 ans était de 37 % versus 23 % (p <0,001), la survie sans progression avec une valeur de PSA < 1,5 ng/mL étaitde 31 % versus 9 %, la récidive locale était de 23 % versus 38 % (p <0,0001) et la progression avec des métastases de 24 % versus 39 % (p <0,0001).

La survie globale était de 49 % versus 39 % (p = 0,002) et la mortalitéspécifique due à la maladie était de 16 % versus 22 % (p = 0,0052).

La supériorité de l’association de la radiothérapie et du traitement parprivation androgénique avec des analogues de la LHRH par rapport à laradiothérapie seule chez des patients atteints d'un cancer de la prostatelocalisé à risque profil de risque intermédiaire été démontrée lors del'essai clinique suivant.

L’essai clinique de phase III randomisé RTOG 94–08 a été conduit chezdes patients atteints d’un cancer localisé de la prostate au stade T1b, T1c,T2a ou T2b et dont le PSA était inférieur ou égal à 10 ng/mL.

Le sous-groupe de patients présentant un profil de risque intermédiairedéfini par un score de Gleason de 6 associé à un PSA compris entre >10 ng/mL et 20 ng/mL ou au stade clinique T2b incluait 524 patients dans legroupe traité par privation androgénique de courte durée sur 4 mois (2 moisavant et 2 mois en association avec la radiothérapie) et 544 patients dans legroupe traité par radiothérapie se­ule.

Dans ce sous-groupe de patients à profil de risque intermédiaire, le groupeayant reçu en association la radiothérapie et le traitement par privationandro­génique avec de l'acétate de goséréline ou de l'acétate deleuproréline présentait un bénéfice supérieur au groupe recevant uneradiothéra­pie seule.

La survie globale à 10 ans était de 61 % versus 54 % (hazard ratio :1,23, IC à 95 % [1,02 – 1,49 ; p = 0,03]). La mortalité spécifique due àla maladie était de 3 % versus 10 % (hazard ratio de 2,49, IC à 95 %[1,50 – 4,11 ; p = 0,004]) et la progression biochimique de 28 % versus45 % (hazard ratio de 1,79, IC à 95 % [1,45 – 2,21; p < 0,001]).

L'utilisation chez les patients atteints d'un cancer de la prostate localiséà haut risque repose sur des essais cliniques publiés portant sur laradiothérapie en association avec des agonistes de la LHRH, incluant l'acétatede leuproréline.

Les données cliniques publiées dans le cadre de cinq essais cliniquesmontrent clairement l’intérêt de l’association de la radiothérapie avecdes agonistes de la LHRH (EORTC 22863, RTOG 85–31, RTOG 92–02, RTOG 8610 etD’Amico et al., JAMA 2004). Une différenciation claire de la populationétudiée entre les indications cancer de la prostate localement avancé etcancer de la prostate localisé à haut risque n’était pas possible.

Des données cliniques ont montré que la radiothérapie suivie d'untraitement par privation androgénique de 3 ans devrait être privilégiée àla radiothérapie suivie d'un traitement par privation androgénique de6 mois.

Une durée de traitement par privation androgénique de 2 à 3 ans chez lespatients du stade T3 au stade T4 est préconisée par les recommandation­scliniques.

Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate métastatiqueré­sistant à la castration, le bénéfice de l’ajout aux agonistes de la LHRHcomme l'acétate de leuproréline, des médicaments tels que des inhibiteurs dela synthèse d'androgènes (par exemple, l’acétate d’abiratérone), desantiandrogènes (par exemple l'enzalutamide), des taxanes (par exemple ledocétaxel ou le paclitaxel) ou des agents de radiothérapie (par exemple leradium 223) a été démontré.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

La substance active, acétate de leuproréline, est libérée de façoncontinue à partir du polymère de l’acide polylactique sur une périodeallant jusqu’à 182 jours (26 semaines) suite à l’injection del’implant biodégradable de LEPTOPROL. Le polymère est absorbé de la mêmefaçon que le matériau de suture chirurgicale.

Dans les 2 heures suivant l’administration sous-cutanée d’une doseunique de LEPTOPROL, des pics sériques de leuproréline de 5216 pg/mL(5,­2 ng/mL) ont été mesurés.

Pendant un traitement par LEPTOPROL de 3 mois, l’ASC était de32,4 ng/mL*j.

Des taux détectables sont présents dans le sérum jusqu’à 182 jours(26 se­maines) après l’administration.

Le volume de distribution de la leuproréline est de 36 L chez les hommes ;la clairance totale est de 139,6 mL/min.

Chez les patients dont la fonction rénale ou hépatique est altérée, lestaux de leuproréline se situaient dans la fourchette des valeurs observéeschez les patients ayant une fonction rénale ou hépatique normale. Chezcertains patients atteints d’insuffisance rénale chronique, des tauxsériques de leuproréline plus élevés étaient mesurés. Cependant, cetteobservation ne semble pas être pertinente d’un point de vue clinique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études précliniques sur LEPTOPROL ont montré des effets sur lesorganes reproducteurs, ce qui était attendu compte tenu des propriétésphar­macologiques connues de la leuproréline.

Cancérogénicité

Chez le rat, une augmentation dose-dépendante dans les adénomeshypop­hysaires a été observée suite à l’injection sous-cutanée de dosescomprises entre 0,6 et 4 mg/kg/jour sur jusqu’à 12 et 24 mois. Un teleffet n’a pas été observé chez la souris traitée pendant 24 mois.

Mutagénicité

Les études réalisées in vitro et in vivo sur l’acétate de leuprorélinepour la détection de mutations génétiques et chromosomiques n’ont pasrévélé de potentiel mutagène.

Toxicité pour la reproduction

Dans les études de toxicité pour la reproduction réalisées chez le lapin,une augmentation de la mortalité fœtale et une réduction du poids du fœtusont été observées. Les effets sur la mortalité fœtale sont lesconséquences attendues des effets pharmacodynamiques de cette substance.

Tolérance locale

Des études non cliniques réalisées chez le chien et le lapin ont révéléune bonne tolérance locale de LEPTOPROL.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide polylactique.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Seringue pré-remplie en plastique de polycarbonate avec un piston encopolymère d’acrylonitrile-butadiène-styrène et une aiguille scellée dansun sachet en film composite de polyéthylène téréphtalate/a­luminium.

Format des boîtes :

1 × 1 implant avec 5 mg de leuproréline (sous forme d’acétate deleuproréline).

2 × 1 implant avec 5 mg de leuproréline (sous forme d’acétate deleuproréline).

3 × 1 implant avec 5 mg de leuproréline (sous forme d’acétate deleuproréline).

5 × 1 implant avec 5 mg de leuproréline (sous forme d’acétate deleuproréline).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANDOZ

49, AVENUE GEORGES POMPIDOU

92300 LEVALLOIS-PERRET

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 200 0 5 : 1 seringue(s) préremplie(s) polycarbonate de1 implant avec aiguille(s)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale.

Liste I.

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