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LEVOFLOXACINE ARROW LAB 500 mg, comprimé pelliculé sécable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LEVOFLOXACINE ARROW LAB 500 mg, comprimé pelliculé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LEVOFLOXACINE ARROW LAB 500 mg, comprimé pelliculé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lévofloxacine­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..500 mg

Sous forme de lévofloxacine hémihydratée.

Pour un comprimé pelliculé sécable.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé sécable.

Comprimé rose, biconvexe, ovale marqué avec « 1 » et « 4 » de part etd’autre de la barre de sécabilité sur une face et d’un « T » surl’autre face.

Le comprimé peut être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

LEVOFLOXACINE ARROW LAB est indiqué chez les adultes pour le traitement desinfections suivantes (voir rubriques 4.4 et 5.1) :

· sinusites aiguës bactériennes ;

· exacerbations aiguë de broncho-pneumopathie chronique obstructive, ycompris bronchite chronique ;

· pneumonies communautaires ;

· infections compliquées de la peau et des tissus mous ;

· cystites non compliquées (voir rubrique 4.4).

Pour les infections mentionnées ci-dessus, LEVOFLOXACINE ARROW LAB ne doitêtre utilisé que lorsque les autres antibiotiques recommandés dans lestraitements initiaux de ces infections, sont jugés inappropriés.

· pyélonéphrites aiguë et infections compliquées des voies urinaires(voir rubrique 4.4) ;

· prostatites chroniques bactériennes ;

· maladie du charbon : prophylaxie post-exposition et traitement curatif(voir rubrique 4.4).

LEVOFLOXACINE ARROW LAB peut également être utilisé en relais d’untraitement intraveineux initial de lévofloxacine chez les patients ayantmontré une amélioration de leur état.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl'u­tilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Les comprimés de LEVOFLOXACINE ARROW LAB sont administrés une ou deux foispar jour. La posologie dépend du type et de la gravité de l’infection, et dela sensibilité du germe en cause.

Les comprimés de LEVOFLOXACINE ARROW LAB peuvent également être utilisésen relais d’un traitement intraveineux initial de lévofloxacine chez lespatients ayant montré une amélioration de leur état ; compte tenu de labioéquivalence des formes parentérale et orale, une même posologie peut êtreutilisée.

Posologie

Les recommandations sur la posologie de LEVOFLOXACINE ARROW LAB sont lessuivantes :

Posologie chez les patients avec une fonction rénale normale (clairance dela créatinine > 50 ml/min)

Indication

Posologie quotidienne (selon la gravité)

Durée du traitement (selon la gravité)

Sinusites aiguës bactériennes

500 mg une fois par jour

10–14 jours

Exacerbations aiguës de bronchite chronique

500 mg une fois par jour

7–10 jours

Pneumonies communautaires

500 mg une ou deux fois par jour

7–14 jours

Pyélonéphrites aiguës

500 mg une fois par jour

7–10 jours

Infections urinaires compliquées

500 mg une fois par jour

7–14 jours

Cystites non compliquées

250 mg une fois par jour

3 jours

Prostatites chroniques bactériennes

500 mg une fois par jour

28 jours

Infections compliquées de la peau et des tissus mous

500 mg une ou deux fois par jour

7–14 jours

Maladie du charbon

500 mg une fois par jour

8 semaines

Populations particulières

Insuffisance rénale (clairance de la créatinine ≤ 50 ml/min)

Clairance de la créatinine

Posologie

250 mg/24 h

500 mg/24 h

500 mg/12 h

Dose initiale : 250 mg

Dose initiale : 500 mg

Dose initiale : 500 mg

50 – 20 ml/min

Puis : 125 mg/24 h

Puis : 250 mg/24 h

Puis : 250 mg/12 h

19 – 10 ml/min

Puis : 125 mg/48 h

Puis : 125 mg/24 h

Puis : 125 mg/12 h

<10 ml/min (y compris hémodialyse et DPCA)1

Puis : 125 mg/48 h

Puis : 125 mg/24 h

Puis : 125 mg/24 h

1 Aucune dose supplémentaire n'est nécessaire après hémodialyse oudialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation posologique n’est nécessaire étant donné que lalévofloxacine n’est pas métabolisée significativement par le foie et estprincipalement excrétée par les reins.

Population âgée

Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez la personne âgée,autre que celle dépendant de la fonction rénale (voir rubrique 4.4 «Tendinites et ruptures de tendons » et « Allongement de l’intervalleQT »).

Population pédiatrique

LEVOFLOXACINE ARROW LAB est contre-indiqué chez les enfants et lesadolescents en période de croissance (voir rubrique 4.3).

Mode d'administration

Les comprimés de LEVOFLOXACINE ARROW LAB doivent être avalés sans lescroquer et avec une quantité suffisante de liquide. Ils peuvent être divisésau niveau de la barre de cassure pour adapter la dose. Les comprimés peuventêtre pris pendant ou entre les repas.

Les comprimés de LEVOFLOXACINE ARROW LAB doivent être pris au moins deuxheures avant ou après les sels de fer, les sels de zinc, les antiacidescon­tenants du magnésium ou de l’aluminium, ou la didanosine (seulement lesformulations de didanosine avec des substances tampons contenant del’aluminium ou du magnésium), et l’administration de sucralfate, étantdonné la survenue possible d’une diminution de l’absorption (voirrubrique 4.5).

4.3. Contre-indications

LEVOFLOXACINE ARROW LAB ne doit pas être utilisé :

· chez les patients hypersensibles à la lévofloxacine ou à toute autrequinolone, ou à l'un des excipients, mentionnés dans la rubrique 6.1 ;

· chez les patients épileptiques ;

· chez les patients ayant des antécédents de tendinopathies liées àl'administration de fluoroquinolones ;

· chez les enfants ou les adolescents en période de croissance ;

· pendant la grossesse ;

· chez les femmes qui allaitent.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

L’utilisation de la lévofloxacine doit être évitée chez les patientsayant présenté des effets indésirables graves lors de l’utilisationan­térieure de médicaments contenant une quinolone ou une fluoroquinolone (voirrubrique 4.8). Le traitement de ces patients par la lévofloxacine devra êtreinstauré uniquement en l’absence d’alternative thérapeutique et aprèsévaluation approfondie du rapport bénéfice/risque (voir égalementrubrique 4.3).

Effets indésirables graves, durables, invalidants et potentiellemen­tirréversibles

De très rares cas d’effets indésirables graves, persistants (durantplusieurs mois ou années), invalidants et potentiellement irréversibles,por­tant sur différents ’organes, parfois avec atteintes multiples(musculo-squelettiques, nerveux, psychiatriques et sensoriels), ont étérapportés chez des patients recevant des quinolones et des fluoroquinolo­nes,indépendam­ment de leur âge et de facteurs de risque préexistants. Letraitement par lévofloxacine doit être immédiatement interrompu dès lespremiers signes ou symptômes d’un effet indésirable grave et les patientsdoivent être invités à contacter leur médecin pour un avis médical.

Les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) possèdentsouvent une co-résistance aux fluoroquinolones, dont la lévofloxacine. Enconséquence, la lévofloxacine est déconseillée dans le traitement desinfections à SARM connues ou suspectées à moins que les résultatsbacté­riologiques n’aient confirmé la sensibilité de la bactérie à lalévofloxacine (et que les antibiotiques habituellement recommandés dans letraitement des infections à SARM soient jugés inappropriés).

La lévofloxacine peut être utilisée dans le traitement des sinusitesaiguës bactériennes et dans les exacerbations aiguës de bronchite chroniquelorsque ces infections ont été correctement diagnostiquées.

La résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones – pathogène leplus fréquemment responsable des infections urinaires – varie au sein del’Union Européenne. Les prescripteurs doivent prendre en considération laprévalence locale de la résistance de E. coli aux fluoroquinolones.

Maladie du charbon : l’utilisation chez l’Homme se base sur des donnéesde sensibilité in vitro de Bacillus anthracis, sur les données expérimentale­sanimales ainsi que sur des données limitées chez l’Homme. Le médecin encharge du traitement doit se référer aux recommandations nationales et/ouinternati­onales concernant le traitement de la maladie du charbon.

Tendinite et rupture des tendons

Des tendinites et des ruptures de tendon (affectant particulièrement maispas uniquement le tendon d’Achille), parfois bilatérales, peuvent survenirdès les premières 48 heures du traitement par les quinolones etfluoroquinolones, et leur survenue a été rapportée jusqu’à plusieurs moisaprès l’arrêt du traitement. Le risque de tendinite et de rupture de tendonest augmenté chez les patients âgés, les patients présentant uneinsuffisance rénale, les patients recevant des doses quotidiennes de 1000 mg,les patients ayant reçu des greffes d’organes solides et ceux traitéssimulta­nément par des corticoïdes. Par conséquent, l’utilisation­concomitante de corticoïdes doit être évitée.

Dès les premiers signes de tendinite (par exemple gonflement douloureux,in­flammation), le traitement par lévofloxacine doit être interrompu et lerecours à un autre traitement doit être envisagé.

Le ou les membres atteints doivent être traités de façon appropriée (parexemple immobilisation). Les corticoïdes ne doivent pas être utilisés si dessignes de tendinopathie apparaissent.

Diarrhée associée à Clostridium difficile

Une diarrhée, en particulier si elle est sévère, persistante et/ousanglante, pendant ou après le traitement par lévofloxacine (même plusieurssemaines après le traitement) peut être le signe d’une diarrhée associéeà Clostridium difficile (DACD). La sévérité de la DACD peut varier d’uneforme légère jusqu’à la mise en jeu du pronostic vital, la forme la plussévère étant la colite pseudo membraneuse (voir rubrique 4.8). Parconséquent, il est important d’envisager ce diagnostic chez les patientsdéveloppant une diarrhée grave pendant ou après le traitement parlévofloxacine. Si une DACD est suspectée ou confirmée, la lévofloxacine doitêtre arrêtée immédiatement et un traitement approprié doit être instaurésans retard. Les médicaments inhibant le péristaltisme sont contre indiquésdans cette situation clinique.

Patients prédisposés aux crises convulsives

Les quinolones peuvent abaisser le seuil épileptogène et peuventdéclencher des crises convulsives. La lévofloxacine est contre-indiquée chezles patients ayant des antécédents d’épilepsie (voir rubrique 4.3) et,comme les autres quinolones, doit être utilisée avec la plus grande prudencechez les patients prédisposés aux crises convulsives ou sous traitementcon­comitant par des substances actives abaissant le seuil épileptogène, tellesque la théophylline (voir rubrique 4.5). En cas de crises convulsives (voirrubrique 4.8), le traitement par lévofloxacine doit être interrompu.

Patients présentant un déficit en G-6-phosphate déshydrogénase

Les patients ayant un déficit latent ou avéré en glucose-6-phosphatedéshy­drogénase peuvent être sujets à des réactions hémolytiqueslor­squ’ils sont traités par des quinolones. Par conséquent, si lalévofloxacine doit être utilisée chez ces patients, la survenue potentielled’une hémolyse est à surveiller.

Insuffisants rénaux

Etant donné que la lévofloxacine est excrétée principalement par lesreins, la dose de lévofloxacine doit être adaptée chez les patientsinsuf­fisants rénaux (voir rubrique 4.2).

Réactions d'hypersensibilité

La lévofloxacine peut provoquer des réactions d’hypersensibilité gravespotenti­ellement fatales (allant par exemple de l’angio-œdème jusqu’au chocanaphylac­tique), occasionnellement dès la première prise (voir rubrique 4.8).Les patients doivent interrompre immédiatement le traitement et contacter leurmédecin ou un médecin urgentiste, qui prendra les mesures d’urgenceappro­priées.

Effets indésirables cutanés sévères

Des effets indésirables cutanés sévères, incluant la nécrolyseépider­mique toxique (NET, également appelée syndrome de Lyell), le syndromede Stevens-Johnson (SSJ) et la réaction médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (DRESS), qui pourraient mettre en jeu le pronostic vitalou entraîner le décès, ont été rapportés avec la lévofloxacine (voirrubrique 4.8). Au moment de la prescription, les patients doivent êtreinformés des signes et symptômes de réactions cutanées sévères, puis êtreétroitement surveillés. En cas d’apparition de signes et symptômesévocateurs de telles réactions, la lévofloxacine doit être interrompueim­médiatement et un traitement alternatif doit être envisagé. Si le patient adéveloppé une réaction grave, telle qu’un SSJ, une NET ou un syndrome DRESSavec l’utilisation de la lévofloxacine, le traitement par lévofloxacine nedoit en aucun cas être réinstauré chez ce patient.

Dysglycémie

Comme avec toutes les quinolones, des troubles de la glycémie incluant à lafois des hypoglycémies et des hyperglycémies, ont été rapportés (voirrubrique 4.8), généralement chez les patients diabétiques recevant untraitement concomitant par un hypoglycémiant oral (par exemple glibenclamide)ou par insuline. Des cas de coma hypoglycémique ont été rapportés. Chez cespatients diabétiques, il est recommandé de surveiller régulièrement laglycémie.

Le traitement par lévofloxacine doit être interrompu immédiatement si unpatient signale des troubles de la glycémie et un autre traitementanti­bactérien sans fluoroquinolone doit être envisagé.

Prévention de la photosensibili­sation

Des réactions de photosensibilité ont été rapportées avec lalévofloxacine (voir rubrique 4.8). Il est recommandé aux patients de ne pass’exposer inutilement à une lumière solaire forte ou à des rayons UVartificiels (par exemple lampe à bronzer, solarium) pendant le traitement etdans les 48 heures suivant l’arrêt du traitement afin d’éviter unephotosensi­bilisation.

Patients traités par antivitamines K

Du fait d’une possible augmentation des résultats des tests de coagulation(TP/INR) et/ou de saignements chez les patients traités par lévofloxacine enassociation avec un antivitamine K (par exemple la warfarine), les tests decoagulation doivent être surveillés lorsque ces médicaments sont administrésen même temps (voir rubrique 4.5).

Réactions psychotiques

Des réactions psychotiques ont été rapportées chez des patients recevantdes quinolones dont la lévofloxacine. Dans de très rares cas, elles ontconduit à des pensées suicidaires et des actes d’auto-agression, parfois,après seulement une seule prise de lévofloxacine (voir rubrique 4.8). Dans lecas où le patient développe ces réactions, la lévofloxacine doit êtrearrêtée et des mesures appropriées doivent être mises en place. La prudenceest recommandée si la lévofloxacine doit être utilisée chez des patientspsycho­tiques ou chez des patients ayant des antécédents de maladiespsychi­atriques.

Allongement de l’intervalle QT

La prudence est recommandée lors d’un traitement par fluoroquinolo­nes,dont la lévofloxacine chez des patients présentant des facteurs de risqueconnus pour allonger l’intervalle QT tels que, par exemple :

· un syndrome du QT long congénital ;

· un traitement concomitant avec des médicaments connus pour allongerl’inter­valle QT (par exemple les anti-arythmiques de classe IA et III, lesantidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques) ;

· un déséquilibre électrolytique non corrigé (par exemplel’hypo­kaliémie, l’hypomagnésémie) ;

· des pathologies cardiaques (par exemple, une insuffisance cardiaque, uninfarctus du myocarde, une bradycardie).

Les patients âgés et les femmes peuvent être plus sensibles auxtraitements allongeant l’intervalle QTc. Par conséquent, la prudence estrecommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, dont lalévofloxacine, dans ces populations (voir rubriques 4.2 Personnes âgées,4.5, 4.8 et 4.9).

Risque d’anévrisme aortique et dissection aortique, etrégurgitati­on/incompéten­ce des valves cardiaques

Les études épidémiologiques font état d’une augmentation du risqued’anévrisme aortique et de dissection aortique, en particulier chez lespersonnes âgées, ainsi que de régurgitation de la valve aortique et la valvemitrale après la prise de fluoroquinolones. Des cas d’anévrisme et dedissection aortiques, parfois compliquées par une rupture (y compris fatale),et de régurgitation/in­compétence de l’une des valves cardiaques ont étésignalés chez des patients recevant des fluoroquinolones (voirrubrique 4.8).

Par conséquent, les fluoroquinolones ne doivent être utilisées qu’aprèsune évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque et après avoir envisagéd’autres options thérapeutiques chez les patients ayant des antécédentsfa­miliaux de maladie anévrismale ou de valvulopathie cardiaque congénitale, ouchez les patients ayant reçu un diagnostic d’anévrisme aortique et/ou dedissection aortique ou encore de valvulopathie cardiaque préexistant, ouprésentant d’autres facteurs de risque ou affections prédisposant

· à la fois à l’anévrisme aortique et à la dissection aortique et àla régurgitation/l’in­compétence des valves cardiaques (par exempletroubles du tissu conjonctif tels que le syndrome de Marfan ou le syndromed’Ehlers-Danlos, le syndrome de Turner, la maladie de Behçet,l’hyper­tension, la polyarthrite rhumatoïde) ou encore

· à l’anévrisme et la dissection aortique (par exemple les troublesvasculaires tels que l’artérite de Takayasu ou l’artérite à cellulesgéantes, l’athérosclérose connue, ou le syndrome de Sjörgen)ou encore

· à la régurgitation/l’in­compétence des valves cardiaques (parexemple endocardite infectieuse).

Le risque d’anévrisme et de dissection aortiques, ainsi que de rupture desvalves aortiques peut également être augmenté chez les patients traitéssimulta­nément par des corticostéroïdes systémiques.

En cas de douleurs abdominales, thoraciques ou dorsales soudaines, il doitêtre recommandé aux patients de contacter immédiatement un serviced’urgences médicales.

Il convient de conseiller aux patients de consulter immédiatement unmédecin en cas de dyspnée aiguë, d’apparition de nouvelles palpitationscar­diaques ou du développement d’un œdème de l’abdomen ou des membresinférieurs.

Neuropathie périphérique

Des cas de polyneuropathies sensorielles ou sensitivo-motrices, se traduisantpar des paresthésies, des hypoesthésies, des dysesthésies ou une faiblessemuscu­laire, ont été rapportés chez des patients traités par des quinoloneset des fluoroquinolones. Afin de prévenir une évolution vers un étatpotentiellement irréversible, les patients traités par lévofloxacine doiventêtre invités à contacter leur médecin avant de poursuivre le traitement sides symptômes de neuropathie tels que des douleurs, une sensation de brûlure,des picotements, un engourdissement ou une faiblesse musculaire apparaissent(voir rubrique 4.8).

Troubles hépatobiliaires

Des cas de nécrose hépatique pouvant conduire à une insuffisancehé­patique mortelle ont été rapportés avec la lévofloxacine, principalementchez les patients ayant des maladies sévères sous-jacentes, par exemple unesepticémie (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être informésd’arrêter le traitement et de contacter leur médecin si des signes et dessymptômes d’atteintes hépatiques apparaissent, tels qu’une anorexie, unictère, des urines foncées, un prurit ou des douleurs abdominales.

Exacerbation d’une myasthénie

Les fluoroquinolones, dont la lévofloxacine ont une activité de blocageneuromus­culaire et peuvent exacerber la faiblesse musculaire chez les patientsatteints de myasthénie. Des effets indésirables graves, notamment des décèset le recours à une assistance respiratoire, rapportés depuis la mise sur lemarché des fluoroquinolones ont été associés à leur utilisation chez despatients atteints de myasthénie. La lévofloxacine est déconseillée chez lespatients ayant des antécédents connus de myasthénie.

Troubles de la vision

En cas de survenue de troubles de la vision ou de toute autre manifestationo­culaire, un ophtalmologiste doit être consulté immédiatement (voir rubriques4.7 et 4­.8).

Infections secondaires

L’utilisation de la lévofloxacine, en particulier si elle est prolongée,peut favoriser la croissance de souches non sensibles. Si une infectionsecondaire survient pendant le traitement, des mesures appropriées doiventêtre prises.

Interférence avec les examens biologiques

Chez les patients traités par lévofloxacine, la recherche d’opiacés dansles urines peut donner des résultats faussement positifs. Il peut êtrenécessaire de confirmer la présence d’opiacés par une méthode dedétection plus spécifique.

La lévofloxacine peut inhiber la croissance de Mycobacterium tuberculosis etpeut donc donner des résultats faussement négatifs dans le diagnosticbac­tériologique de la tuberculose.

Sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimépelliculé sécable, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sanssodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Effets d’autres médicaments sur LEVOFLOXACINE ARROW LAB

Sels de fer, antiacides contenant du magnésium ou de l’aluminium,di­danosine

L’absorption de la lévofloxacine est significativement réduite lorsquedes sels de fer, ou des antiacides contenants du magnésium ou de l’aluminium,ou la didanosine (seulement les formulations de didanosine avec des substancestampons contenant de l’aluminium ou du magnésium) sont administrés en mêmetemps que les comprimés de LEVOFLOXACINE ARROW LAB. L’administrati­onconcomitante de fluoroquinolones avec des multivitamines contenant du zincsemble réduire leur absorption orale. Il est recommandé que les préparationscon­tenant des cations divalents ou trivalents, tels que les sels de fer, lessels de zinc, ou les antiacides contenant du magnésium ou de l’aluminium, oula didanosine (seulement les formulations de didanosine avec des substancestampons contenant de l’aluminium ou du magnésium) ne soient pas administrésdans les 2 heures avant ou après l’administration des comprimés deLEVOFLOXACINE ARROW LAB (voir rubrique 4.2). Les sels de calcium ont un effetminime sur l’absorption orale de la lévofloxacine.

Sucralfate

La biodisponibilité des comprimés de lévofloxacine est significative­mentréduite lorsque ceux-ci sont administrés en même temps que le sucralfate. Sile patient doit recevoir en même temps du sucralfate et de la lévofloxacine,il est préférable d’administrer le sucralfate 2 heures aprèsl’adminis­tration du comprimé de lévofloxacine.

Théophylline, fenbufène, ou médicaments anti-inflammatoires nonstéroïdiens comparables

Aucune interaction pharmacocinétique de la lévofloxacine avec lathéophylline n’a été trouvée dans une étude clinique. Cependant, unabaissement notable du seuil épileptogène peut survenir lorsque les quinolonessont administrées en même temps que la théophylline, des médicamentsanti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’autres médicaments abaissant leseuil épileptogène.

Les concentrations de lévofloxacine étaient d’environ 13% supérieures enprésence de fenbufène que lorsqu’elle est administrée seule.

Probénécide et cimétidine

Le probénécide et la cimétidine ont un effet statistiquement significatifsur l’élimination de la lévofloxacine. La clairance rénale de lalévofloxacine était diminuée en présence de cimétidine (24%) ou deprobénécide (34%). Ceci s’explique par le fait que ces deux médicamentssont capables de bloquer la sécrétion tubulaire rénale de la lévofloxacine­.Toutefois, aux doses testées dans l’étude, les différences statistiquemen­tsignificatives des paramètres cinétiques n’ont probablement pas depertinence clinique.

Il faut être prudent lorsque la lévofloxacine est co-administrée avec desmédicaments qui affectent la sécrétion tubulaire rénale, tels que leprobénécide et la cimétidine, en particulier chez les patients insuffisantsrénaux.

Autres informations pertinentes

Les études de pharmacologie clinique ont montré que la pharmacocinétiquede la lévofloxacine n’était pas significativement affectée d’un point devue clinique lorsqu’elle était administrée en même temps que lesmédicaments suivants : carbonate de calcium, digoxine, glibenclamide,ra­nitidine.

Effets de LEVOFLOXACINE ARROW LAB sur d’autres médicaments

Ciclosporine

La demi-vie de la ciclosporine était augmentée de 33% lorsqu’elle étaitco-admnistrée avec la lévofloxacine.

Antivitamines K

Une augmentation des résultats des tests de coagulation (TP/INR) et/ou dessaignements qui peuvent être sévères, ont été rapportés chez les patientstraités avec la lévofloxacine en association avec un antivitamine K (parexemple, la warfarine). En conséquence, les tests de coagulation doivent êtresurveillés chez les patients traités par les antivitamines K (voirrubrique 4.4).

Médicaments connus pour allonger l’intervalle QT

La lévofloxacine, comme d’autres fluoroquinolones, doit être utiliséeavec prudence chez les patients recevant des médicaments connus pour allongerl’inter­valle QT (par exemple, les antiarythmiques de classe IA et III, lesantidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques) (voirrubrique 4.4 Allongement de l’intervalle QT).

Autres informations pertinentes

Dans une étude d’interactions pharmacocinétiques, la lévofloxacinen’af­fectait pas la pharmacocinétique de la théophylline (qui est un substrattest pour le CYP1A2), indiquant que la lévofloxacine n’est pas un inhibiteurdu CYP1A2.

Autres formes d’interactions

Alimentation

Il n’existe pas d’interaction cliniquement significative avec lesaliments. Les comprimés de LEVOFLOXACINE ARROW LAB peuvent donc êtreadministrés sans tenir compte de l’alimentation.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il existe des données limitées sur l'utilisation de la lévofloxacine chezla femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis enévidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voirrubrique 5.3).

Cependant, en l’absence de donnée chez l’Homme et en raison d’unrisque de lésion du cartilage des articulations portantes de l’organisme encroissance par les fluoroquinolones suggéré par les données expérimentales,la lévofloxacine ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte (voirrubriques 4.3 et 5.3).

Allaitement

LÉVOFLOXACINE ARROW LAB est contre-indiqué chez les femmes qui allaitent.Il n’existe pas de données suffisantes sur l’excrétion de lalévofloxacine dans le lait maternel ; cependant d’autres fluoroquinolo­nessont excrétées dans le lait maternel. En l’absence de donnée chez l’Hommeet en raison d’un risque de lésion du cartilage des articulations portantesde l’organisme en croissance par les fluoroquinolones suggéré par lesdonnées expérimentales, la lévofloxacine ne doit pas être utilisée chez lesfemmes qui allaitent (voir rubriques 4.3 et 5.3).

Fertilité

La lévofloxacine n’a pas perturbé la fertilité ou les performances dereproduction chez les rats.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Certains effets indésirables (par exemple, les étourdissemen­ts/vertiges,la somnolence, les troubles visuels) peuvent altérer la capacité du patient àse concentrer et à réagir, et ainsi peuvent constituer un risque dans lessituations où ces capacités sont d’une importance particulière (parexemple, la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines).

4.8. Effets indésirables

Les informations présentées ci-dessous sont basées sur les donnéesd’études cliniques menées sur plus de 8 300 patients et sur uneexpérience étendue acquise depuis la mise sur le marché.

Les fréquences sont définies en utilisant la convention suivante : trèsfréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés par ordre de gravité décroissante.

Classe de systèmes d’organes

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000

à < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Infections et infestations

Infections fongiques dont infections à Candida

Résistance du pathogène

Affections hématologiques et du système lymphatique

Leucopénie

Éosinophilie

Thrombopénie

Neutropénie

Pancytopénie

Agranulocytose

Anémie hémolytique

Affections du système immunitaire

Angio-œdème

Hypersensibilité (voir rubrique 4.4)

Choc anaphylactiquea

Choc anaphylactoïdea (voir rubrique 4.4)

Affections endocriniennes

Syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH)

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Anorexie

Hypoglycémie en particulier chez les patients diabétiques (voirrubrique 4.4)

Hyperglycémie

Coma hypoglycémique (voir rubrique 4.4)

Affections psychiatriques*

Insomnie

Anxiété

État confusionnel

Nervosité

Réactions psychotiques (par exemple hallucinations, paranoïa)

Dépression

Agitation

Rêves anormaux

Cauchemars

Délire

Troubles de la mémoire

Troubles psychotiques avec comportements d’auto-agression, notamment idéessuicidaires ou tentatives de suicide (voir rubrique 4.4)

Affections du système nerveux*

Céphalées

Sensations vertigineuses

Somnolence

Tremblements

Dysgeusie

Convulsions (voir rubriques 4.3 et 4.4)

Paresthésies

Neuropathie sensitive périphérique (voir rubrique 4.4)

Neuropathie sensitivomotrice périphérique (voir rubrique 4.4)

Parosmie dont anosmie

Dyskinésie

Trouble extrapyramidal

Agueusie

Syncope

Hypertension intra-crânienne bénigne

Affections oculaires*

Troubles de la vision tels que vision floue (voir rubrique 4.4)

Perte de vision transitoire (voir rubrique 4.4)

Affections de l’oreille et du labyrinthe*

Vertiges

Acouphènes

Perte de l’audition

Altération de l’audition

Affections cardiaques

Tachycardie

Palpitations

Tachycardie ventriculaire qui peut entraîner un arrêt cardiaque

Arythmie ventriculaire et torsade de pointes (rapportées principalement chezles patients ayant des facteurs de risques d’allongement del’intervalle QT)

Allongement de l’intervalle QT confirmé à l’électrocardi­ogramme(voir rubriques 4.4 et 4.9)

Affections vasculaires

Hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Bronchospasme

Pneumopathie allergique

Affections gastro-intestinales

Diarrhée

Vomissements

Nausées

Douleurs abdominales

Dyspepsie

Flatulences

Constipation

Diarrhée – hémorragique qui dans de très rares cas peut êtreévocatrice d’une entérocolite, notamment d’une colite pseudomembrane­use(voir rubrique 4.4)

Pancréatite

Affections hépatobiliaires

Élévation des enzymes hépatiques (ALAT/ASAT, phosphatases alcalines,Gamma GT)

Élévation de la bilirubine sanguine

Ictère et atteinte hépatique sévère, dont des cas fatals d’insuffisance­hépatique aiguë, principalement chez les patients atteints de maladiessous-jacentes graves (voir rubrique 4.4)

Hépatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané b

Eruption cutanée

Prurit

Urticaire

Hyperhidrose

Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques(DRESS) (voir rubrique 4.4.)

Eruption fixe d’origine médicamenteuse

Nécrolyse épidermique toxique

Syndrome de Stevens-Johnson

Érythème polymorphe

Réactions de photosensibilité (voir rubrique 4.4)

Vascularite leucocytoclasique

Stomatite

Affections musculo-squelettiques et systémiques*

Arthralgies

Myalgies

Affections des tendons (voir rubriques 4.3 et 4.4) notamment tendinites (parexemple du tendon d’Achille)

Faiblesse musculaire pouvant être d’une importance particulière chez lespatients atteints de myasthénie (voir rubrique 4.4)

Rhabdomyolyse

Ruptures de tendon (par exemple du tendon d’Achille) (voir rubriques4.3 et 4­.4)

Rupture ligamentaire

Rupture musculaire

Arthrites.

Affections du rein et des voies urinaires

Augmentation de la créatininémie

Insuffisance rénale aiguë (par exemple, pour cause de néphriteinter­stitielle)

Troubles généraux et anomalies au site d’administration*

Asthénie

Fièvre

Douleurs (notamment douleurs dans le dos, la poitrine et lesextrémités)

a Les réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes peuvent parfois survenirdès la première dose

b Les réactions cutanéo-muqueuses peuvent parfois survenir dès lapremière dose

* De très rares cas d’effets indésirables graves, persistants (durantplusieurs mois ou années), invalidants et potentiellement irréversibles,af­fectant des systèmes d’organes sensoriels divers, parfois multiples(notamment des effets de type tendinite, rupture de tendon, arthralgie, douleurdes extrémités, troubles de la marche, neuropathies associées à desparesthésies, dépression, fatigue, troubles de la mémoire, troubles dusommeil et troubles de l’audition, de la vue, du goût et de l’odorat), ontété rapportés en association avec l’utilisation de quinolones et defluoroquinolones, parfois indépendamment des facteurs de risque préexistants(voir rubrique 4.4).

** Des cas d’anévrisme et de dissection aortiques, parfois compliqués parune rupture (y compris fatale), et de régurgitation/in­compétence de l’unedes valves cardiaques ont été signalés chez des patients recevant desfluoroquinolones (voir rubrique 4.4).

Les autres effets indésirables qui ont été associés à l’administrationde fluoroquinolones sont notamment :

· des crises de porphyrie chez les patients atteints de porphyrie.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage

D’après les études de toxicité chez les animaux ou les études depharmacologie clinique réalisées à doses supra-thérapeutiques, les signesles plus importants attendus suite à un surdosage aigu de LEVOFLOXACINE ARROWLAB comprimés sont des troubles du système nerveux central (SNC) tels qu’uneconfusion, des sensations vertigineuses, des troubles de la conscience et descrises convulsives, un allongement de l’intervalle QT, ainsi que desréactions gastro intestinales tels que des nausées et des érosions desmuqueuses.

Des effets sur le SNC, dont un état confusionnel, des convulsions, deshallucinations et des tremblements ont été rapportés depuis lacommercialisation du médicament.

En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être mis en œuvre.Une surveillance de l’ECG doit être effectuée en raison d’un possibleallongement de l’intervalle QT.

Des antiacides peuvent être utilisés pour protéger la muqueusegastrique.

L’hémodialyse, notamment la dialyse péritonéale et la DPCA, ne sont pasefficaces pour éliminer la lévofloxacine de l’organisme. Il n’existe pasd’antidote spécifique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : antibiotiques de la famille des quinolones,flu­oroquinolones, code ATC : J01MA12

La lévofloxacine est un antibiotique de synthèse de la classe desfluoroquino­lones. Elle est l’énantiomère S (-) de la substance activeracémique ofloxacine.

Mécanisme d’action

En tant qu’agent antibactérien du groupe des fluoroquinolones, lalévofloxacine agit sur le complexe ADN-ADN-gyrase et sur latopoisomérase IV.

Relations PK/PD

L’activité bactéricide de la lévofloxacine dépend du rapport entre laconcentration sérique maximale (Cmax) et la concentration minimale inhibitrice(CMI) ou du rapport entre l’aire sous la courbe (ASC) et la CMI.

Mécanisme de résistance

La résistance à la lévofloxacine s’acquiert par étapes successives parmutations des sites cibles des deux types de topoisomérases de type II, l’ADNgyrase et la topoisomérase IV. D’autres mécanismes de résistance tels quedes mécanismes d’imperméabilité membranaire (fréquents chez Pseudomonasae­ruginosa) et des mécanismes d’efflux peuvent également affecter lasensibilité à la lévofloxacine.

Une résistance croisée entre la lévofloxacine et d’autresfluoro­quinolones est observée. Du fait du mécanisme d’action, il n’existegénéra­lement pas de résistance croisée entre la lévofloxacine et les autresclasses d’antibactériens.

Concentrations critiques

Les concentrations critiques recommandées par l’EUCAST pour lalévofloxacine, séparant les souches sensibles des souches de sensibilitéin­termédiaire, et les souches de sensibilité intermédiaire des souchesrésistantes sont présentées dans le tableau ci-dessous (mg/L).

Concentrations critiques de l’EUCAST pour la lévofloxacine (version 2.0,01–01–2012) :

Pathogène

Sensible

Résistant

Entérobactéries

≤ 1 mg/L

> 2 mg/L

Pseudomonas spp.

≤ 1 mg/L

> 2 mg/L

Acinetobacter spp.

≤ 1 mg/L

> 2 mg/L

Staphylococcus spp.

≤ 1 mg/L

> 2 mg/L

Streptococcus pneumoniae 1

≤ 2 mg/L

> 2 mg/L

Streptococcus A, B, C, G

≤ 1 mg/L

> 2 mg/L

Haemophilus influenzae 2, 3

≤ 1 mg/L

> 1 mg/L

Moraxella catarrhalis 3

≤ 1 mg/L

> 1 mg/L

Concentrations critiques non liées à l’espèce 4

≤ 1 mg/L

> 2 mg/L

1. Les concentrations critiques définies pour la lévofloxacine­correspondent aux fortes doses.

2. Une résistance de faible niveau aux fluoroquinolones (CMI pour laciprofloxacine de 0,12 à 0,5 mg/L) peut apparaître, mais il n’y a pas depreuve que cette résistance ait une importance clinique dans les infectionsres­piratoires dues à H. influenzae.

3. Les souches ayant des CMI supérieures aux concentrations critiquesS sont très rares ou non encore signalées. Les tests d’identification et desensibilité antimicrobienne de ces isolats doivent être répétés et si lerésultat est confirmé, l’isolat doit être envoyé à un laboratoire deréférence. Ils doivent être considérés comme résistants jusqu’à laconfirmation de la réponse clinique pour les isolats identifiés avec une CMIsupérieure à l’actuelle concentration critique R.

4. Les concentrations critiques correspondent à des doses orale ouintraveineuse de 500 mg x 1 à 500 mg x 2.

La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la géographie etdu temps pour certaines espèces. Il est utile de disposer d’informations surla prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitementd’in­fections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avisspécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certainesinfections peut être mis en cause du fait du niveau de la prévalence de larésistance locale.

ESPECES HABITUELLEMENT SENSIBLES

Bactéries aérobies à Gram positif

Bacillus anthracis

Staphylococcus aureus sensible à la méticilline

Staphylococcus saprophyticus

Streptocoques, groupes C et G

Streptococcus agalactiae

Streptococcus pneumoniae

Streptococcus pyogenes

Bactéries aérobies à Gram négatif

Eikenella corrodens

Haemophilus influenzae

Haemophilus para-influenzae

Klebsiella oxytoca

Moraxella catarrhalis

Pasteurella multocida

Proteus vulgaris

Providencia rettgeri

Bactéries anaérobies

Peptostreptococcus

Autres

Chlamydophila pneumoniae

Chlamydophila psittaci

Chlamydia trachomatis

Legionella pneumophila

Mycoplasma pneumoniae

Mycoplasma hominis

Ureaplasma urealyticum

ESPECES INCONSTAMMENT SENSIBLES (RESISTANCE ACQUISE ≥ 10%)

Bactéries aérobies à Gram positif

Enterococcus faecalis

Staphylococcus aureus résistant à la méticilline#

Staphylococcus spp à coagulase négative

Bactéries aérobies à Gram négatif

Acinetobacter baumannii

Citrobacter freundii

Enterobacter aerogenes

Enterobacter cloacae

Escherichia coli

Klebsiella pneumoniae

Morganella morganii

Proteus mirabilis

Providencia stuartii

Pseudomonas aeruginosa

Serratia marcescens

Bactéries anaérobies

Bacteroides fragilis

ESPECES NATURELLEMENT RESISTANTES

Bactéries aérobies à Gram positif

Enterococcus faecium

# Les S. aureus résistants à la méticilline (SARM) possèdent souvent uneco-résistance aux fluoroquinolones, dont la lévofloxacine.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

La lévofloxacine administrée par voie orale est rapidement et presqueentièrement absorbée avec des concentrations plasmatiques maximales obtenuesen 1 – 2 h. La biodisponibilité absolue est de 99 à 100 %.

L’alimentation a peu d’effets sur l’absorption de lalévofloxacine.

Les conditions de l’état d’équilibre sont atteintes en 48 heuresaprès administration de 500 mg une ou deux fois par jour.

Distribution

Environ 30 à 40 % de la lévofloxacine sont liés aux protéinesplas­matiques.

Le volume moyen de distribution de la lévofloxacine est d’environ 100 Laprès des doses uniques et répétées de 500 mg, indiquant une largedistribution dans les tissus de l’organisme.

Pénétration dans les tissus et les liquides de l'organisme

Il a été montré que la lévofloxacine pénètre dans la muqueusebronchique, dans le liquide épithélial, les macrophages alvéolaires, le tissupulmonaire, la peau (liquide des vésicules), le tissu prostatique et lesurines. En revanche, le passage de la lévofloxacine dans le liquidecéphalo-rachidien est faible.

Biotransformation

La lévofloxacine est très peu métabolisée, ses métabolites étant ladéméthyl-lévofloxacine et la lévofloxacine N-oxyde. Ces métabolitesre­présentent moins de 5 % de la dose et sont excrétés dans les urines. Lalévofloxacine est stéréochimiquement stable et ne subit pas d'inversionchirale.

Élimination

Après administration orale ou intraveineuse, la lévofloxacine estéliminée du plasma relativement lentement (t½ : 6 – 8 h). L’excrétionest essentiellement rénale (> 85 % de la dose administrée).

La clairance corporelle totale apparente moyenne de la lévofloxacine aprèsune prise unique de 500 mg était de 175 +/-29,2 ml/min.

Il n’y a pas de différence majeure entre la pharmacocinétique de lalévofloxacine après administration intraveineuse ou orale, suggérant que lesvoies orale et intraveineuse sont interchangeables.

Linéarité

La lévofloxacine suit une pharmacocinétique linéaire pour les doses allantde 50 à 1000 mg.

Populations particulières

Sujets insuffisants rénaux

La pharmacocinétique de la lévofloxacine est affectée par l’insuffisance­rénale. Lorsque la fonction rénale diminue, l’élimination et la clairancerénale sont réduites et les demi-vies d’élimination augmentent comme lemontre le tableau ci-dessous :

Pharmacocinétique chez l’insuffisant rénal après une prise orale uniquede 500 mg

Clcr [ml/min]

< 20

20 – 49

50 – 80

ClR [ml/min]

13

26

57

t1/2 [h]

35

27

9

Personnes âgées

Il n’existe pas de différences significatives entre la pharmacocinétiquede la lévofloxacine chez le sujet jeune et chez le sujet âgé, àl’exception des différences liées à la clairance de la créatinine.

Différences liées au sexe

Une analyse séparée pour des sujets masculins et féminins a montré desdifférences petites à marginales selon le sexe de la pharmacocinétique de lalévofloxacine. Il n’y a aucune preuve que ces différences liées au sexeaient une signification clinique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologieen dose unique, en administrations répétées, de cancérogénèse et detoxicité des fonctions de reproduction et de développement n’ont pasrévélé de risque particulier pour l’Homme.

La lévofloxacine n’a pas provoqué d’altération de la fécondité ou dela performance de reproduction chez les rats, et son seul effet sur les fœtusétait un retard de maturation résultant de la toxicité pour la mère.

La lévofloxacine n’a pas induit de mutations génétiques sur les cellulesbacté­riennes ou de mammifère mais a induit des aberrations chromosomiques dansdes cellules pulmonaires de hamster chinois in vitro. Ces effets peuvent êtreimputés à l’inhibition de la topoisomérase II.

Les essais in vivo (micronucleus, échange de chromatides sœurs, synthèsenon programmée d’ADN, test du dominant létal) n’ont pas mis en évidencede potentiel génotoxique.

Des études sur la souris ont montré une activité phototoxique de lalévofloxacine seulement avec des doses très élevées. La lévofloxacine n’amontré aucun potentiel génotoxique dans un essai de photomutagénicité, etelle réduisait le développement tumoral dans une étude dephotocarcino­génèse.

Comme les autres fluoroquinolones, la lévofloxacine présentait des effetssur le cartilage (formation de vésicules et de cavités) chez les rats et leschiens. Ces résultats étaient plus marqués chez les jeunes animaux.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Comprimé nu :

Croscarmellose sodique, cellulose microcristalline, hypromellose, stéaratede magnésium.

Pelliculage :

Hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol (PEG 400), talc, oxyde defer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1, 3, 5, 7, 8, 10, 14, 50, 100 ou 200 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium).

50 ou 1000 comprimés en flacon (PEHD).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à laréglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 274 466 7 2 : 1 comprimé sous plaquette(PVC/A­clar/Aluminium).

· 34009 217 760 7 2 : 3 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 217 761 3 3 : 5 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 217 763 6 2 : 7 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 217 764 2 3 : 8 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 217 765 9 1 : 10 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 274 467 3 3 : 14 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 581 012 3 6 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 581 014 6 5 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 581 015 2 6 : 200 comprimés sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium)

· 34009 581 016 9 : Flacon (PEHD) de 50 comprimés

· 34009 581 017 5 : Flacon (PEHD) de 1000 comprimés

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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