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LIDOCAïNE/PRILOCAïNE BIOGARAN 5 %, crème - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LIDOCAïNE/PRILOCAïNE BIOGARAN 5 %, crème

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN 5 %, crème

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lidocaïne....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........2,5 g

Prilocaïne...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........2,5 g

Pour 100 g de crème

Excipient à effet notoire : Hydroxystéarate de macrogolglycérol (huile dericin).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Crème.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN crème est indiquée pour :

· l’anesthésie topique de la peau lors de :

o l’insertion d’aiguilles, par exemple insertion de cathétersintra­veineux ou prélèvements sanguins ;

o procédures chirurgicales superficielles ;

chez les adultes et dans la population pédiatrique

· l’anesthésie topique des muqueuses génitales, par exemple avant desprocédures chirurgicales superficielles ou une anesthésie par infiltration ;chez les adultes et les adolescents ≥ 12 ans ;

· l’anesthésie topique des ulcères de jambe afin de faciliter lenettoyage mécanique/débri­dement chez les adultes uniquement.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Adultes et adolescents

Les détails des indications ou des procédures d’utilisation, ainsi que ladose et la durée d’application sont fournis dans les Tableaux 1 et 2.

Pour plus de renseignements sur l’utilisation appropriée du produit selonde telles procédures, veuillez vous référer au Mode d’administration.

Tableau 1 Adultes et adolescents de 12 ans et plus

Indication/Pro­cédure

Dose et durée d’application

Peau

Petites interventions, par exemple insertion d’aiguilles et traitementchi­rurgical de lésions localisées.

2 g (approximativement un demi tube de 5 g) ou approximativement 1,5 g/10cm2 pendant 1 à 5 heures1).

Interventions dermatologiques sur peau récemment rasée sur de largesparties du corps, par exemple l’épilation au laser (auto-application par lepatient).

Dose maximale recommandée : 60 g. Surface traitée maximale recommandée :600 cm2 pendant au moins 1 heure, maximum 5 heures1).

Interventions chirurgicales dermatologiques sur de plus grandes surfaces, parexemple greffe de peau mince en milieu hospitalier.

Approximativement 1,5–2 g/10 cm2 pendant 2 à 5 heures1).

Peau des organes génitaux chez l’homme, avant

injection d'anesthésiques locaux

Peau des organes génitaux chez la femme, avant injection d'anesthésiqu­eslocaux2).

1 g/10 cm2 pendant 15 minutes.

1–2 g/10 cm2 pendant 60 minutes.

Muqueuses génitales

Traitement chirurgical de lésions localisées, par exemple ablation deverrues génitales (condylomes acuminés) et avant injection d’anesthésiqu­eslocaux.

Approximativement 5–10 g de crème pendant 5–10 minutes1) 3) 4).

Avant curetage cervical.

10 g de crème doivent être administrés au niveau du cul-de-sac vaginallatéral pendant 10 minutes.

Ulcère(s) de jambe

Adultes uniquement

Nettoyage mécanique/débri­dement.

Approximativement 1–2 g/10 cm2 jusqu’à un total de 10 g sur le ou lesulcère(s) de jambe3) 5).

Temps d’application : 30–60 minutes.

1) Après une période d’application plus longue, l’anesthésiedi­minue.

2) Sur la peau des organes génitaux chez la femme, l'application seule deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN pendant 60 ou 90 minutes ne permet pas uneanesthésie suffisante pour le traitement de verrues génitales parthermocauté­risation ou diathermie.

3) Les concentrations plasmatiques n’ont pas été déterminées chez lespatients traités avec des doses > à 10 g (voir aussi rubrique 5.2).

4) Chez les adolescents pesant moins de 20 kg, la dose maximale deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN à appliquer sur les muqueuses génitales doitêtre proportionnellement réduite.

5) LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN a été utilisé pour le traitement desulcères de jambe jusqu’à 15 reprises sur une période de 1 à 2 mois sansperte d’efficacité ni augmentation du nombre ou de la sévérité desévénements indésirables.

Population pédiatrique

Tableau 2 Patients pédiatriques âgés de 0 à 11 ans

Groupe d’âge

Procédure

Dosage et temps d’application

Petites interventions, par exemple insertion d’aiguilles et traitementchi­rurgical de lésions localisées

Approximativement 1 g / 10 cm2 pendant une heure (voir détailsci-dessous)

Nouveau-nés et nourrissons 0 – 2 mois 1) 2) 3)

Jusqu’à 1 g et 10 cm2 pendant une heure4)

Nourrissons 3 – 11 mois 1) 2)

Jusqu’à 2 g et 20 cm2 pendant une heure5)

Jeunes enfants et enfants 1–5 ans

Jusqu’à 10 g et 100 cm2 pendant 1 – 5 heures6)

Enfants 6 – 11 ans

Jusqu’à 20 g et 200 cm2 pendant 1 – 5 heures6)

Patients pédiatriques avec dermatite atopique

Avant curetage de molluscum

Temps d’application : 30 minutes

1) Chez les nouveau-nés nés à terme et les nourrissons de moins de3 mois, une unique dose devra seulement être appliquée sur une période de24 heures. Pour les enfants âgés de 3 mois et plus, un maximum de 2 doses,séparées d’au moins 12 heures, peut être donnée sur une période de24 heures, voir rubriques 4.4 et 4.8.

2) LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé chez lesenfants de moins de 12 mois qui sont traités par des médicaments inducteursde méthémoglobine, pour des raisons de sécurité, voir rubriques4.4 et 4­.8.

3) LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé chez lesprématurés de moins de 37 semaines d’âge gestationnel, pour des raisons desécurité voir rubrique 4.4.

4) Un temps d’application > 1 heure n’a pas été étudié.

5) Aucune augmentation cliniquement significative des taux deméthémoglobine après application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN pendantmaximum 4 heures sur 16 cm2 n’a été observée.

6) Après une période d’application plus longue, l’anesthésiedi­minue.

L’efficacité et la sécurité de l’utilisation deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sur la peau des organes génitaux et lesmuqueuses génitales n’ont pas été établies chez les enfants de moins de12 ans.

Les données pédiatriques disponibles ne démontrent pas d’efficacitéa­déquate pour la circoncision.

Patients âgés

Aucune réduction de dose n’est nécessaire chez les patients âgés (voirrubriques 5.1 et 5.2)

Atteinte de la fonction hépatique

Une réduction de dose unique n’est pas nécessaire chez les patientsprésentant une atteinte de la fonction hépatique (voir rubrique 5.2)

Atteinte de la fonction rénale

Une réduction de dose n’est pas nécessaire chez les patients présentantune fonction rénale diminuée.

Mode d’administration

Voie cutanée.

La membrane de protection du tube est perforée à l’aide du bouchon.

Un gramme de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN correspond approximativementà 3,5 cm de longueur de crème prélevée dans un tube de 30 g. Si le dosagerequiert un niveau de précision élevé pour éviter un surdosage (par exempleà des doses proches de la limite maximale chez le nouveau-né ou si deuxapplications peuvent être requises sur une durée de 24 heures), il estpossible d’utiliser une seringue, sachant que 1 ml = 1 g.

Une couche épaisse de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN doit êtreappliquée sur la peau, incluant la peau des organes génitaux, sous unpansement occlusif. Pour l’application sur des zones plus étendues, telle quepour la greffe de peau mince, un bandage élastique doit être appliquéau-dessus du pansement occlusif pour assurer une distribution uniforme de lacrème et protéger la zone. En présence d’une dermatite atopique, la duréed’application doit être réduite.

Pour les interventions concernant les muqueuses génitales, il n’est pasnécessaire d’utiliser un pansement occlusif. L’intervention doit commencerimmé­diatement après le retrait de la crème.

Pour les interventions concernant les ulcères de jambe,LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN doit être appliqué en couche épaisse sousun pansement occlusif. Le nettoyage doit débuter sans délai après le retraitde la crème.

Le tube de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN est destiné à un usage uniquelorsqu’il est utilisé pour traiter les ulcères de jambe : le tube ainsi quele contenu restant doivent être jetés à chaque fois qu’un patient a ététraité.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la lidocaïne et/ou à la prilocaïne ou auxanesthésiques locaux de type amide ou à l’un des excipients mentionnés àla rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les patients souffrant d’un déficit congénital englucose-6-phosphate-déshydrogénase ou de méthémoglobinémie idiopathiquesont plus susceptibles de présenter des signes de méthémoglobinémie induitepar la substance active. Chez les patients présentant un déficit englucose-6-phosphate déshydrogénase, l’antidote bleu de méthylène estinefficace pour diminuer le taux de méthémoglobine et peut oxyderl’hémoglobine elle-même. Par conséquent, une thérapie par le bleu deméthylène ne peut pas être effectuée.

En raison de données insuffisantes sur son absorption,LI­DOCAÏNE/PRILO­CAÏNE BIOGARAN ne doit pas être appliqué sur les blessuresouvertes (excepté les ulcères de jambe).

En raison de l’absorption potentiellement plus importante sur la peaurécemment rasée, il est important de respecter la posologie, la zone et letemps d’application recommandés (voir rubrique 4.2).

Il faut faire attention lors de l’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN chez les patients atteints de dermatite atopique. Un tempsd'application réduit à 15–30 minutes peut être suffisant (voir rubrique5.1). Des temps d’application supérieurs à 30 minutes chez des patientsatteints de dermatite atopique peuvent conduire à une augmentation del’incidence des réactions vasculaires locales, en particulier rougeur au sited’application et dans certains cas pétéchies et purpura (voir rubrique 4.8).Avant le curetage de molluscum chez les enfants atteints de dermatite atopique,un temps d’application de 30 minutes est recommandé.

Lors de son application à proximité des yeux, LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN doit être utilisé avec précaution car cela peut provoquer desirritations au niveau des yeux. La perte des réflexes de protection des yeuxpeut également conduire à une irritation de la cornée et à une potentielleabra­sion. En cas de contact oculaire, les yeux doivent être immédiatementrincés avec de l’eau ou une solution saline et protégés jusqu’au retourde la sensibilité.

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé sur une membranetympanique endommagée. Des tests effectués sur des animaux de laboratoire ontrévélé une ototoxicité de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN lors de soninstillation dans l'oreille moyenne. Cependant, chez les animaux avec unemembrane tympanique intacte, aucune anomalie n’a été montrée lors del’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN au niveau du canal auditifexterne.

Les patients traités avec des médicaments anti-arythmiques de classe III(par exemple, l’amiodarone) doivent être étroitement surveillés et unesurveillance ECG doit être envisagée car les effets cardiaques peuvent êtreadditifs.

La lidocaïne et la prilocaïne ont des propriétés bactéricides etantivirales à des concentrations supérieures à 0,5 – 2 %. C’estpourquoi, bien que les résultats d’une étude clinique suggèrent quel’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN avant une vaccinationcontre la tuberculose (BCG) n’influence pas la réponse immunitaire, évaluéepar la formation d’une papule locale, il est nécessaire de suivre lerésultat d’injections intradermiques de vaccins vivants.

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN contient de l’hydroxystéarate demacrogol glycérol (huile de ricin), qui peut causer des réactionscutanées.

Population pédiatrique

Lors d’études, l’efficacité de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN lorsdes prélèvements capillaires au talon chez les nouveau-nés n’a pas étédémontrée.

Chez les nouveau-nés et les nourrissons de moins de 3 mois, uneaugmentation transitoire dépourvue de signification clinique des taux deméthémoglobine est couramment observée, jusqu’à 12 heures aprèsapplication de la dose recommandée de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN.

Si la dose recommandée est dépassée, le patient doit être surveillé encas de survenue d’effets indésirables systémiques secondaires à uneméthémoglo­binémie (voir rubriques 4.2, 4.8 et 4.9).

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé

· chez les nouveau-nés/nourrissons de 0 à 12 mois traités par desmédicaments inducteurs de méthémoglobine ;

· chez les nouveau-nés prématurés de moins de 37 semaines d’âgegestationnel car ils risquent de développer des taux élevés deméthémoglobine.

La sécurité et l’efficacité de l’application deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sur la peau des organes génitaux et sur lesmuqueuses génitales n’ont pas été établies chez les enfants de moins de12 ans.

Les données pédiatriques disponibles ne démontrent pas d’efficacitéa­déquate pour la circoncision.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

De fortes doses de prilocaïne peuvent augmenter les taux deméthémoglobine, en particulier chez des patients traités par des médicamentsin­ducteurs de méthémoglobine (ex. sulfamides, nitrofurantoïne, phénytoïne,phé­nobarbital). Cette liste n’est pas exhaustive.

Avec des doses élevées de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN, le risque detoxicité systémique supplémentaire doit être envisagé chez les patientsrecevant d'autres anesthésiques locaux ou des médicaments de structureapparentée aux anesthésiques locaux, puisque les effets toxiques sontadditifs.

Des études d’interaction spécifique avec la lidocaïne/pri­locaïne etdes anti-arythmiques de classe III (par exemple l’amiodarone) n’ont pasété réalisées mais une précaution particulière est conseillée (voir aussirubrique 4.4).

Les médicaments qui réduisent la clairance de la lidocaïne (par exemple lacimétidine ou les béta-bloquants) peuvent causer des concentration­splasmatiques potentiellement toxiques lorsque la lidocaïne est donnée àfortes doses répétées sur une longue période.

Population pédiatrique

Des études d’interaction spécifiques chez les enfants n’ont pas étéréalisées. Les interactions sont probablement similaires à celles de lapopulation adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Bien qu’une application topique soit uniquement associée à un faible tauxd’absorption systémique, l’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANchez les femmes enceintes doit être considérée avec précaution car lesdonnées disponibles concernant l’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN chez les femmes enceintes sont insuffisantes. Cependant, des étudeschez l’animal n’ont pas montré d’effets nocifs directs ou indirects surla grossesse, le développement embryonnaire/fo­etal, l’accouchement ou ledéveloppement postnatal. Une toxicité de reproduction a été montrée lorsd’une administration sous-cutanée/intra­musculaire de fortes doses delidocaïne ou de prilocaïne excédant considérablement l’exposition lorsd’une application topique (voir rubrique 5.3).

La lidocaïne et la prilocaïne traversent la barrière placentaire, etpeuvent être absorbées par les tissus foetaux. Il est raisonnable de penserque la lidocaïne et la prilocaïne ont été utilisées chez de nombreusesfemmes enceintes ou en âge de procréer. Jusqu’à présent, aucun troublespécifique de la fonction reproductrice n’a été rapporté par exemple uneincidence accrue de malformations ou autres effets directement ou indirectementnocifs pour le foetus.

Allaitement

La lidocaïne et, en toute probabilité, la prilocaïne sont excrétées dansle lait maternel mais en quantités si faibles qu’il n’y a généralementpas de risque que l’enfant soit affecté à des doses thérapeutiques­.LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN peut être utilisé pendant l’allaitement encas de nécessité clinique.

Fertilité

Des études chez l’animal n’ont montré aucune altération de lafertilité des rats mâles ou femelles (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN n’a pas d’effet ou un effetnégligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines quand il est utilisé aux doses recommandées.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont liés au sited’adminis­tration (réactions locales transitoires au site d’application) etsont rapportés comme fréquents.

Liste des réactions indésirables sous forme de tableau

Les incidences des effets indésirables (EIs) associés à un traitement parLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sont présentées dans le tableau ci-dessous.Le tableau est basé sur les évènements indésirables rapportés pendant lesessais cliniques et/ou l’utilisation post-commercialisation. Les effetsindésirables sont listés par ordre de fréquence, selon la terminologie MedDRApar Classe de Système d’Organe (SOC), au niveau des termes préférés.

Dans chaque Classe de Système d’Organe, les fréquences des effetsindésirables sont répertoriées comme suit : très fréquent (≥ 1/10),fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100),rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Danschaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés dans unordre de sévérité décroissante.

Tableau 3 Effets indésirables

Classe de Système d’Organe

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Affections hématologiques et du système lymphatique

Méthémoglobinémie1

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité1, 2, 3

Affections oculaires

Irritation de la cornée1

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Purpura1, pétéchies1 (en particulier après des durées d’applicationplus longues chez les enfants souffrant de dermatite atopique ou de molluscumconta­giosum)

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Sensation de brûlure2, 3

Prurit au site d’application 2, 3

Erythème au site d’application 1, 2 ,3

Oedème au site d’application 1, 2, 3

Chaleur au site d’application 2, 3

Pâleur au site d’application 1, 2, 3

Sensation de brûlure1

Irritation au site d’application3

Prurit au site d’application 1

Paresthésie au site d’application2 telle que fourmillements

Chaleur au site d’application1

1Peau

2Muqueuses génitales

3Ulcère de jambe

Population pédiatrique

La fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables sontsimilaires dans les groupes d’âges pédiatriques et adultes, excepté en cequi concerne la méthémoglobinémie qui est observée plus fréquemment,souvent en relation avec un surdosage (voir la rubrique 4.9), chez lesnouveau-nés et les nourrissons âgés de 0 à 12 mois.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

De rares cas de méthémoglobinémie cliniquement significative ont étérapportés. La prilocaïne à fortes doses peut causer une augmentation des tauxde méthémoglobine, en particulier chez les individus sensibles (voir rubrique4.4), avec une administration trop fréquente chez les nouveau-nés et lesnourrissons de moins de 12 mois (voir rubrique 4.2) et traités par desmédicaments inducteurs de méthémoglobine (ex. sulfamides, nitrofurantoïne,phé­nytoïne et phénobarbital). Il convient de tenir compte du fait que lesvaleurs de saturation à l’oxymètre de pouls peuvent surestimer la saturationréelle en oxygène dans le cas d’une augmentation de la fraction deméthémoglobine ; par conséquent, si une méthémoglobinémie est suspectée,il peut être plus utile de surveiller la saturation d’oxygène parco-oxymétrie.

Une méthémoglobinémie cliniquement significative devra être traitée parune injection intraveineuse lente de bleu de méthylène (voir égalementrubrique 4.4).

Si d’autres symptômes de toxicité systémique survenaient, les signesdevraient être similaires à ceux qui se produiraient suite àl’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voiesd’adminis­tration. La toxicité d’un anesthésique local se manifeste par dessymptômes d’excitation du système nerveux central et, dans les cassévères, dépression du système nerveux central et dépressioncar­diovasculaire. Des symptômes neurologiques graves (convulsions, dépressiondu système nerveux central) doivent être traités symptomatiquement parassistance respiratoire et par administration de médicaments anticonvulsivants; les signes circulatoires sont traités suivant les recommandations deréanimation.

Le taux d’absorption du produit sur peau intacte étant lent, un patientmontrant des signes de toxicité doit être maintenu sous observation pendantplusieurs heures après le traitement d’urgence.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : anesthésiques, local ; amides, code ATC :N01B B20.

Mécanisme d’action

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN produit une anesthésie de la peau parlibération de lidocaïne et de prilocaïne à partir de la crème dans lescouches épidermique et dermique de la peau et à proximité des récepteursdermiques de la douleur et des terminaisons nerveuses.

La lidocaïne et la prilocaïne sont des anesthésiques locaux de type amide.Ces deux composants stabilisent les membranes neuronales en inhibant les fluxioniques nécessaires à l’initiation et à la conduction des influx,produisant ainsi une anesthésie locale. La qualité de l’anesthésie dépenddu temps d’application et de la dose utilisée.

Peau

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN est appliqué sur la peau intacte sous unpansement occlusif. Le temps nécessaire pour réaliser une anesthésie fiablede la peau intacte est de 1 à 2 heures, en fonction du type d’intervention­.L’effet anesthésique local est renforcé avec des durées d’applicationplus longues de 1 à 2 heures sur la plupart des parties du corps, àl’exception de la peau du visage et des parties génitales masculines. Comptetenu de la finesse de la peau du visage et d’une irrigation sanguine élevéedes tissus, un effet anesthésique local maximal est obtenu après 30 à60 minutes sur le front et les joues. De même, une anesthésie locale desparties génitales masculines est obtenue en 15 minutes. La durée del’anesthésie après l’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANpendant 1 à 2 heures est d’au moins 2 heures après le retrait dupansement, excepté sur le visage où ce délai est plus court.LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN est tout aussi efficace et a le même temps dedéclenchement de l’effet anesthésiant quelque soit le niveau de pigmentationde la peau de claire à foncée (types de peau de I à VI).

Au cours des études cliniques avec application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN sur la peau intacte, aucune différence de sécurité oud’efficacité (y compris le délai avant le début de l’anesthésie) n’aété observée entre les patients gériatriques (de 65 à 96 ans) et lespatients plus jeunes.

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN produit une réponse vasculaire biphasiqueimpli­quant une vasoconstriction initiale suivie d’une vasodilatation au sited’application (voir rubrique 4.8). Indépendamment de la réponse vasculaire,LI­DOCAÏNE/PRILO­CAÏNE BIOGARAN facilite l’insertion de l’aiguille parrapport à une crème placebo. Chez les patients atteints de dermatite atopique,une réaction vasculaire similaire mais plus courte a été observée, avecapparition d’un érythème après 30–60 minutes, indiquant une absorptionplus rapide à travers la peau (voir rubrique 4.4).LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN peut causer une augmentation transitoire de l’épaisseur cutanée,provoquée en partie par l’hydratation de la peau sous le pansement occlusif.L’épa­isseur de la peau se réduit au cours des 15 minutes suivantl’exposition à l’air.

La profondeur de l'anesthésie cutanée augmente avec le temps d'application.Chez 90 % des patients, l'anesthésie est suffisante pour l'insertion d'unpoinçon de biopsie (de 4 mm de diamètre) à une profondeur de 2 mm après60 minutes et 3 mm après 120 minutes de traitement parLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN.

L’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN , avant une vaccinationrougeole-oreillons-rubéole ou avant l’administration intramusculaire d’unvaccin inactivé diphtérie-coqueluche-tétanos-poliovirus -Haemophilusin­fluenzae b ou un vaccin contre l’hépatite B, n’a pas affecté la moyennedes titres en anticorps, le taux de séroconversion ou la proportion de patientsobtenant des titres d’anticorps protecteurs ou positifs après immunisation,par rapport aux patients traités par un placebo.

Muqueuses génitales

L’absorption sur les muqueuses génitales est plus rapide, et le délai desurvenue de l’anesthésie est plus court qu’après application surla peau.

Après une application de 5–10 minutes de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANsur la muqueuse génitale de la femme, la durée moyenne de l’analgésieefficace à un stimulus au laser à argon qui produit une douleur vive avecsensation de piqûre était de 15 à 20 minutes (variations individuelles dansl’intervalle 5–45 minutes).

Ulcères de jambe

Une anesthésie fiable dans le cas du nettoyage des ulcères de jambe estobtenue après un temps d’application de 30 minutes chez la plupart despatients. Une application d’une durée de 60 minutes peut améliorerdavantage l’anesthésie. Le nettoyage doit commencer dans les 10 minutes quisuivent le retrait de la crème. Des données cliniques relatives à des tempsd’attente plus longs ne sont pas disponibles. LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN réduit la douleur postopératoire jusqu’à 4 heures aprèsdébridement. LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN réduit le nombre de séances denettoyage nécessaires pour obtenir un ulcère propre par comparaison audébridement obtenu avec une crème placebo. On n’a observé aucun effetnégatif sur la guérison de l’ulcère ou sur la flore bactérienne.

Population pédiatrique

Des études cliniques impliquant plus de 2300 patients pédiatriques de toutâge ont démontré une efficacité pour la douleur liée à l’aiguille(prélève­ment sanguin veineux, cathétérisme, vaccination sous-cutanée etintramusculaire, ponction lombaire), pour le traitement des lésions vasculairesau laser, et le curetage des molluscum contagiosum. LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN a diminué la douleur lors de l’insertion d’aiguilles et lors del’injection de vaccins. L’efficacité analgésique a augmenté d’uneapplication de 15 minutes à une application de 90 minutes sur une peaunormale ; mais sur des lésions vasculaires, une application de 90 minutesn’a pas fourni de bénéfice supérieur à une application de 60 minutes.LI­DOCAÏNE/PRILO­CAÏNE BIOGARAN ne montre pas de bénéfice versus placeboconcernant la cryothérapie à l’azote liquide des verrues communes. Aucuneefficacité suffisante pour la circoncision n’a pu être démontrée.

Onze études cliniques réalisées chez des nouveau-nés et des nourrissonsont montré que les pics de concentrations de méthémoglobine qui survenaientenviron 8 heures après l’administration épicutanée deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN, étaient cliniquement non significatifs audosage recommandé et revenaient à des valeurs normales après environ 12–13heures. La formation de méthémoglobine est associée à la quantité cumuléede prilocaïne absorbée par voie percutanée et peut donc augmenter en fonctionde l’allongement de la durée d’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN.

L’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN, avant une vaccinationrougeole-oreillons-rubéole ou avant l’administration intramusculaire d’unvaccin inactivé diphtérie-coqueluche-tétanos-poliovirus -Haemophilusin­fluenzae b ou un vaccin contre l’hépatite B, n’a pas affecté la moyennedes titres en anticorps, le taux de séroconversion ou la proportion de patientsobtenant des titres d’anticorps protecteurs ou positifs après immunisation,par rapport aux patients traités par un placebo.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption, distribution, biotransformation et élimination

L’absorption systémique de la lidocaïne et de la prilocaïne à partir deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN est fonction de la dose, de la surfaced’appli­cation et du temps d’application. Des facteurs additionnels incluentl’épaisseur de la peau (qui varie selon les parties du corps) ainsi qued’autres facteurs tels que les maladies de la peau, et le rasage. Aprèsapplication sur des ulcères de jambe, les caractéristiques des ulcèrespeuvent également affecter l’absorption. Les concentrations plasmatiquesaprès traitement par LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sont de 20 à 60 %inférieures pour la prilocaïne par rapport à la lidocaïne en raison d’unvolume de distribution supérieur et d’une clairance plus rapide. La voied’élimination principale de la lidocaïne et de la prilocaïne est lemétabolisme hépatique et les métabolites sont éliminés par voie rénale.Toutefois, les taux de métabolisation et d’élimination des anesthésiqueslocaux après une application topique de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANdépendent de la vitesse d’absorption. Par conséquent, une réduction de laclairance, notamment chez les patients présentant une atteinte grave de lafonction hépatique, a des effets limités sur les concentrations plasmatiquessys­témiques après administration d’une dose unique deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN et après administrations réitérées unefois par jour de doses uniques à court terme (jusqu’à 10 jours).

Les symptômes de toxicité anesthésique locale deviennent de plus en plusmarqués lorsque la concentration plasmatique augmente de 5 à 10 μg/ml del’une ou l’autre des substances actives. Il convient de considérer que latoxicité de la lidocaïne et celle de la prilocaïne sont additives.

Peau intacte

Après application sur la cuisse chez l’adulte (60 g de crème/400 cm²pendant 3 heures), le degré d’absorption de la lidocaïne et de laprilocaïne était d’environ 5 %. Les concentrations plasmatiques maximales(en moyenne 0,12 et 0,07 μg/ml) ont été atteintes en approximativement2–6 heures après l’application.

Le degré d’absorption systémique était d’environ 10 % aprèsapplication sur le visage (10 g/100 cm² pendant 2 heures). Les concentration­splasmatiques maximales (en moyenne 0,16 et 0,06 μg/ml) ont été atteintesaprès environ 1,5–3 heures.

Dans des études de greffe de peau mince chez les adultes une application de7 heures 40 minutes au niveau de la cuisse ou de l’avant-bras jusqu’à unesurface de 1 500 cm²a conduit des concentrations plasmatiques maximales nedépassant pas 1,1 μg/ml de lidocaïne et 0,2 μg/ml de prilocaïne.

Muqueuses génitales

Après application de 10 g de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN pendant10 minutes sur la muqueuse vaginale, les concentrations plasmatiques maximalesde lidocaïne et de prilocaïne (en moyenne respectivement 0,18 μg/ml et0,15 μg/ml) ont été atteintes après 20–45 minutes.

Ulcère de jambe

Suite à une application unique de 5 à 10 g de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN sur des ulcères de jambe d’une surface s’étendant jusqu’à64 cm² pendant 30 minutes, les concentrations plasmatiques maximales delidocaïne (intervalle de 0,05 à 0,25 μg/ml avec une valeur individuelle de0,84 μg/ml) et de prilocaïne (0,02–0,08 μg/ml) ont été atteintes en1 à 2,5 heures.

Après un temps d’application de 24 heures sur les ulcères de jambe surune zone s’étendant jusqu’à 50 à 100 cm², les concentration­splasmatiques maximales pour la lidocaïne (0,19–0,71 μg/ml) et pour laprilocaïne (0,06–0,28 μg/ml) ont été généralement atteintes en 2 à4 heures.

Des applications répétées de 2–10 g de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANsur des ulcères de jambe sur une surface s’étendant jusqu'à 62 cm²pendant 30–60 minutes 3–7 fois par semaine jusqu’à 15 doses sur unepériode d’un mois, n’ont pas montré d’accumulation plasmatique apparentede lidocaïne ni de ses métabolites monoglycinexylidide et 2,6-xylidine ou deprilocaïne ni de son métabolite l’ortho-toluidine. Les concentration­splasmatiques maximales observées de lidocaïne, de monoglycinexylidide et de2,6-xylidine étaient respectivement de 0,41 μg/ml, de 0,03 μg/ml et de0,01 μg/ml. Les concentrations plasmatiques maximales observées deprilocaïne et d’ortho-toluidine étaient respectivement de 0,08 μg/ml et de0,01 μg/ml.

Après une application répétée de 10 g de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN sur des ulcères de jambe chroniques sur une surface comprise entre62 et 160 cm² pendant 60 minutes une fois par jour pendant 10 joursconsé­cutifs, la concentration plasmatique maximale moyenne résultant de lasomme des concentrations de lidocaïne et de prilocaïne était de 0,6 μg/ml.La concentration maximale ne dépend pas de l’âge du patient mais estsignificati­vement (p < 0,01) associée à la taille de la surface del’ulcère. L’augmentation de la surface de l’ulcère de 1 cm² entraîneune augmentation de la valeur Cmax de la somme des concentrations de lidocaïneet de prilocaïne de 7,2 ng/ml. La somme des concentrations plasmatiquesma­ximales de lidocaïne et de prilocaïne est inférieure d’un tiers à celleassociée aux réactions toxiques et aucune accumulation n’est apparemmentobservée sur 10 jours.

Populations spéciales

Patients âgés

Après application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sur la peau intactede patients gériatriques ou sur d’autres patients non gériatriques, lesconcentrations plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïne sont très basses etnettement inférieures aux niveaux toxiques potentiels.

Population pédiatrique

Les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïneaprès application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN chez les patientspédia­triques de différents âges étaient également en dessous des niveauxpotenti­ellement toxiques. Voir tableau 4.

Tableau 4. Concentrations plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïne dansles groupes pédiatriques âgés de 0 mois à 8 ans

Age

Quantité de crème appliquée

Temps d’application de la crème sur la peau

Concentration plasmatique [ng/ml]

Lidocaïne

Prilocaïne

0 – 3 mois

1 g/10 cm²

1 heure

135

107

3 – 12 mois

2 g/16 cm²

4 heures

155

131

2 – 3 ans

10 g/100 cm²

2 heures

315

215

6 – 8 ans

10 – 16 g/100–160 cm² (1 g/ 10 cm²)

2 heures

299

110

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans des études chez l’animal, la toxicité observée aprèsadministra­tions de doses élevées de lidocaïne ou de prilocaïne, enassociation ou non, s’est manifestée par des effets sur le système nerveuxcentral et sur le système cardio-vasculaire. Lorsque la lidocaïne et laprilocaïne étaient administrées en association, seuls des effets additifs ontété observés, sans indication de synergie ou de toxicité inattendue. Aprèsingestion involontaire de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN, les deux substancesactives présentaient une faible toxicité orale aiguë avec une bonne marge desécurité. Dans des études de toxicité sur la reproduction, des effetsembryoto­xiques ou foeto-toxiques ont été détectés à des doses de 25 mg/kgde lidocaïne par voie sous-cutanée chez le lapin ; et à partir des doses de100 mg/kg de prilocaïne par voie intramusculaire chez le rat. A des dosesinférieures à la dose maternelle toxique chez le rat, la lidocaïne n’a pasd’effet sur le développement postnatal des petits. La fertilité chez lesrats mâles ou femelles traités par la lidocaïne ou la prilocaïne n’a pasété altérée. La lidocaïne passe la barrière placentaire par diffusionsimple. Le rapport entre la dose embryo-foetale et les concentrations sériquesde la mère est de 0,4 à 1,3.

Aucun des deux anesthésiques locaux n’a présenté de potentielgéno­toxique lors des tests de génotoxicité in vitro ou in vivo. Etant donnél’indication et la durée d’utilisation thérapeutique de ces substancesactives, aucune étude de cancérogénicité n’a été réalisée avec lalidocaïne ou la prilocaïne, seules ou en association.

Un métabolite de la lidocaïne, le 2,6-diméthylaniline, et un métabolitede la prilocaïne, l’o-toluidine, ont fait preuve d’une activitégénoto­xique. Au cours d’études précliniques toxicologiques évaluantl’expo­sition chronique, ces métabolites ont montré un potentielcancé­rogène. Les évaluations du risque comparant l’exposition humainemaximale calculée lors de l’utilisation intermittente de lidocaïne et deprilocaïne à l’exposition au cours des études précliniques, indiquent unegrande marge de sécurité lors de l’utilisation clinique.

Des études de tolérance locale avec des mélanges de lidocaïne et deprilocaïne 1:1 (m/m) sous forme d’émulsion, de crème ou de gel ont montréque ces formulations sont bien tolérées par la peau intacte et lésée et parles muqueuses.

Lors d’une étude chez l’animal, une réaction irritative prononcée aété observée après application unique dans l’oeil d’une émulsioncontenant 50 mg/g de lidocaïne + prilocaïne 1:1 (m/m). La concentration enanesthésiques locaux était identique et la formulation similaire à celles deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN. Cette réaction oculaire peut avoir étéinfluencée par le pH élevé de la formulation de l’émulsion (environ 9)mais il est probable qu’elle soit due en partie au pouvoir irritant propre desanesthésiques locaux.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Carbomère (carbopol 980NF), hydroxystéarate de macrogolglycérol 25 (huilede ricin hydrogénée polyoxyéthylénée), hydroxyde de sodium, eaupurifiée.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture: 18 mois.

Après ouverture: le produit se conserve au maximum 6 mois

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas + 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

5 g en tube (Aluminium) verni (résine époxyphénolique) fermé par unbouchon (Polypropylène) + pansements adhésifs. Boîte de 1 tube et2 pansements ou boîte de 5 tubes et 10 pansements.

30 g en tube (Aluminium) verni (résine époxyphénolique) fermé par unbouchon (Polypropylène).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Précautions à prendre avant de manipuler ou d’administrer lemédicament

Les personnes qui appliquent ou enlèvent fréquemment la crème doiventveiller à ce que le contact soit évité afin de prévenir le développementd’hy­persensibilité.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TONIPHARM

IMMEUBLE LE WILSON

70, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE

92800 PUTEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 377 134 7 4 : 5 g en tube (Aluminium) verni (résineépoxyp­hénolique) + pansements adhésifs. Boîte de 1 tube et2 pansements.

· 34009 567 513 9 6 : 5 g en tube (Aluminium) verni (résineépoxyp­hénolique) + pansements adhésifs. Boîte de 5 tubes et10 pansements.

· 34009 567 514 5 7 : 30 g en tube (Aluminium) verni (résineépoxyp­hénolique).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II

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