Résumé des caractéristiques - LIORESAL 10 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LIORÉSAL10 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Baclofène..............................................................................................................................10 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipient à effet notoire : amidon de blé (61 mg par comprimé).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Adulte
Le baclofène est indiqué comme traitement des :
· Contractures spastiques de la sclérose en plaques.
· Contractures spastiques des affections médullaires (d'étiologieinfectieuse, dégénérative, traumatique, néoplasique).
· Contractures spastiques d'origine cérébrale.
Population pédiatrique (6 à 18 ans)
Le baclofène est indiqué comme traitement symptomatique des :
· Contractures spastiques d’origine cérébrale (infirmité motricecérébrale infantile, accident cérébro-vasculaire, maladie cérébralenéoplastique ou dégénérative).
· Spasticité musculaire survenant dans les maladies de la moelle épinièred’origine infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplastique ousecondaire à une sclérose en plaques, une paralysie spinale spastique, unesclérose latérale amyotrophique, une syringomyélie, une myélitetransverse.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdaptée individuellement, la posologie est lentement progressive.
La dose la plus faible possible compatible avec une réponse optimale estrecommandée.
La posologie optimale doit être ajustée individuellement de sorte àréduire les clonies, les spasmes des muscles fléchisseurs/extenseurs et laspasticité, tout en évitant le plus possible la survenue d’effetsindésirables.
Pour prévenir une faiblesse excessive et les chutes, LIORESAL doit êtreutilisé avec prudence lorsque la spasticité est nécessaire pour permettre lemaintien de la station debout, l'équilibre de l'appareil locomoteur ou d'autresfonctions. Un certain degré de clonie musculaire et des spasmes occasionnelspeuvent être importants pour soutenir les fonctions circulatoires et préveniréventuellement une thrombose veineuse profonde.
Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteint après 6 à 8 semainesde traitement aux doses maximales, le traitement sera réévalué.
A l’exception des situations d’urgence liées au surdosage ou à lasurvenue d'effets indésirables graves, l’arrêt du traitement devra toujoursêtre progressif (en 1 à 2 semaines, par paliers de 10 ou 15 mg) (voirrubrique 4.4). Si les symptômes réapparaissent, le traitement doit êtrerepris à la dose antérieure.
AdultesDébuter le traitement par 15 mg par jour, de préférence en 2 à3 prises, et augmenter les doses progressivement avec prudence (par exemple15 mg tous les 3–4 jours) jusqu’à obtention de la dose quotidienneoptimale qui se situe habituellement entre 30 et 80 mg par jour. Une prise aucoucher peut être recommandée dans les cas d’une spasticité douloureusenocturne.
Chez certains patients particulièrement sensibles aux médicaments, il estpréférable de débuter avec une dose quotidienne moins élevée (5 ou 10 mg)et d’augmenter cette dose de manière très progressive (voirrubrique 4.4).
En milieu hospitalier, des posologies journalières pouvant aller jusqu’à100 à 120 mg peuvent être administrées sous surveillance cliniqueétroite.
Au cours de rééducation des spasticités neurologiques, une posologiejournalière de 30 à 40 mg est souvent suffisante.
Populations particulièresPopulation pédiatrique (6 à 18 ans) :
Le traitement est débuté avec de très faibles doses de l’ordre de0,3 mg/kg/jour réparties en 2 à 4 prises (4 prises de préférence).Compte tenu des doses recommandées et des présentations disponibles, LIORESALne convient pas aux enfants pesant moins de 33 kg. Le dosage quotidien doitêtre augmenté avec précaution par période d’une à deux semainesjusqu’à la posologie optimale pour l’enfant. A titre indicatif, le dosagequotidien usuel d’entretien, varie entre 0,75 et 2 mg/kg de poids corporelen trois prises. La dose totale quotidienne ne doit pas dépasser 40 mg/jourchez les enfants de moins de 8 ans. Chez les enfants de plus de 8 ans, unedose maximale de 60 mg/jour peut être administrée.
Sujets âgés et patients avec une spasticité d’origine cérébrale oumédullaire :
Afin de diminuer la fréquence d’apparition des effets indésirables,l’administration d’une dose initiale plus faible et son augmentationprogressive sous surveillance sont recommandées.
Insuffisance rénale ou dialyse :
Choisir une posologie quotidienne initiale d'environ 5 mg/jour. Des signeset symptômes de surdosage ont été rapportés avec des doses supérieures à5 mg par jour.
La posologie du baclofène doit être ajustée en fonction de saconcentration plasmatique chez les insuffisants rénaux. Une courte hémodialyseest un moyen efficace d’éliminer le baclofène en excès dans la circulationsanguine.
Insuffisance hépatique :
Aucune étude n’a été menée chez les patients ayant une insuffisancehépatique et traités par LIORESAL. Le foie ne joue pas un rôle primordialdans le métabolisme du baclofène administré par voie orale (voir rubrique5.2). Cependant, LIORESAL peut provoquer une augmentation des enzymeshépatiques. LIORESAL doit être administré avec prudence chez les patientsayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4).
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont à absorber au cours des repas avec un verre d'eau.
En raison de sa forme pharmaceutique, LIORESAL n’est pas adapté chezl’enfant de moins de 6 ans (environ 33 kg).
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladiecœliaque).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesLIORESAL sera administré uniquement si le bénéfice est supérieur aurisque. L’apparition d’effets indésirables (notamment somnolence etléthargie) doit être surveillée chez les patients à risque(multi-déficients, AVC graves, insuffisance rénale terminale).
Population pédiatriqueL’expérience clinique de l’utilisation du baclofène chez l’enfant demoins de 1 an est très limitée.
Femmes en âge de procréer
Au regard du risque potentiel en cas d’exposition au cours de la grossesse,les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficacependant le traitement (voir rubrique 4.6).
Interruption du traitementNe pas interrompre brutalement le traitement en raison du risque de syndromede sevrage. En effet un arrêt brutal du traitement (par analogie avec ce qui aété observé en cas d’administration par voie intrathécale) peut entraînerun syndrome de sevrage parfois létal avec les symptômes suivants en relationavec une probable élévation du tonus sérotoninergique : troublesneuromusculaires (spasticité, dyskinésie, rhabdomyolyse, paresthésie,convulsions voire état de mal épileptique), prurit, dysautonomie(hyperthermie, hypotension), troubles de la conscience et du comportement (étatconfusionnel, hallucinations, état psychotique maniaque ou paranoïde) etcoagulopathie.
Des symptômes de sevrage, y compris des convulsions postnatales chez lenouveau-né, ont été rapportés suite à une exposition intra-utérine auLIORESAL administré par voie orale. L’administration de LIORESAL auxnouveau-nés présentant un syndrome de sevrage, avec réduction progressive dela dose peut aider à contrôler les réactions de sevrage (voirrubrique 4.6).
Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue d’effets indésirablesgraves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement en réduisantpeu à peu la dose sur une période de 1 à 2 semainesenviron. Les effetsindésirables suivants ont été rapportés lors d’une interruption brutale deLiorésal, notamment après un traitement médicamenteux prolongé : anxiétéet état confusionnel, délire, hallucinations, troubles psychotiques, maniaquesou paranoïdes, convulsions (état de mal épileptique), dyskinésie,tachycardie, hyperthermie, rhabdomyolyse et aggravation temporaire de laspasticité comme effet de rebond.
Troubles respiratoiresLe risque de dépression respiratoire lors de la co-prescription demédicaments dépresseurs du SNC est augmenté. Une surveillance particulièredes fonctions respiratoires et cardio-vasculaires est essentielle chez lespatients souffrant de maladies cardio-pulmonaires ou de parésie des musclesrespiratoires.
PorphyrieL’utilisation de ce médicament est déconseillée chez les patientsatteints de porphyrie, par extrapolation à partir de données animales.
Ce médicament contient une très faible teneur en gluten (provenant del’amidon de blé) et est donc très peu susceptible d’entraîner desproblèmes en cas de maladie cœliaque.
Un comprimé de LIORESAL 10 mg contient moins de 6,1 microgrammes degluten.
Affections psychiatriques et du système nerveuxDes cas de suicide et d’événements liés au suicide ont été signaléschez des patients traités par le baclofène. Dans la plupart des cas, lespatients présentaient des facteurs de risque associés à un risque accru desuicide, comme des troubles liés à la consommation d’alcool, une dépressionet/ou des antécédents de tentatives de suicide. Une surveillance étroite despatients présentant des facteurs de risque de suicide doit être effectuéelors du traitement par baclofène. Les patients (et leurs soignants) doiventêtre avertis de la nécessité de surveiller toute aggravation clinique, toutcomportement ou pensée suicidaire ou tout changement inhabituel de comportementet de consulter immédiatement un médecin si ces symptômes apparaissent.
Des cas de mésusage, d’abus et de dépendance ont été observés avec lebaclofène. Une attention particulière devra être portée lors du traitementdes patients ayant des antécédents d’abus de substance. Il convient desurveiller l’apparition chez les patients de symptômes de mésusage, d’abusou de dépendance au baclofène, ex : une augmentation de la dose, uncomportement de recherche de substance, le développement d’unetolérance.
Précautions d'emploiInsuffisance rénale
LIORESAL doit être utilisé avec précaution chez les patients atteintsd’insuffisance rénale et ne doit être administré aux patients atteintsd’insuffisance rénale terminale que si le bénéfice attendu est supérieurau risque encouru (voir rubrique 4.2). Des signes et symptômes neurologiques desurdosage incluant des manifestations cliniques d’encéphalopathie toxique(par ex. : confusion, désorientation, somnolence et altération du niveau deconscience) ont été observés chez des patients atteints d’insuffisancerénale prenant du baclofène par voie orale à des doses supérieures à 5 mgpar jour et à des doses de 5 mg par jour chez des patients atteintsd’insuffisance rénale au stade terminal traités par hémodialyse chronique.Les patients présentant une insuffisance rénale doivent être étroitementsurveillés afin de déceler rapidement les premiers symptômes de toxicité(voir rubrique 4.9 Surdosage)..
Des précautions particulières sont nécessaires lorsque LIORESAL estassocié à des médicaments ou produits pharmaceutiques qui peuvent avoir unimpact significatif sur la fonction rénale. La fonction rénale doit êtreétroitement surveillée et la dose quotidienne de LIORESAL doit être ajustéepour prévenir la toxicité du baclofène.
Epilepsie
Chez les patients épileptiques souffrant de spasticité, des crisescomitiales peuvent survenir à des doses thérapeutiques ou en cas de surdosageou lors d’un sevrage. Chez ces patients poursuivre le traitementantiépileptique et renforcer la surveillance (voir rubrique 4.8).
Troubles urinaires
Lors d’une hypertonie sphinctérienne préexistante, la survenue possibled’une rétention aiguë d’urine nécessite une utilisation prudente dubaclofène.
Analyses biologiques
En cas d’affections hépatiques ou de diabète, des contrôles réguliersdes transaminases, des phosphatases alcalines sériques ou de la glycémie sontnécessaires.
Troubles psychiatriques
Utilisation prudente chez des patients ayant des antécédents de troublespsychotiques, d’états confusionnels et de dépression.
Autres situations nécessitant une utilisation prudente chez les patientsayant actuellement, ou ayant des antécédents :
· d’affection vasculaire cérébrale,
· d’insuffisance respiratoire,
· d’ulcère gastrique ou duodénal,
· maladie de parkinson.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations déconseillées+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l’alcool de l’effet sédatif du baclofène.L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l’utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del’alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Antihypertenseurs
Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner unehypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, desinhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à viséeurologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiquesphénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leurutilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité decet effet indésirable
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
Associations à prendre en compte+ Antidépresseurs imipraminiques
Risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.
+ Autres médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres quebenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, du thalidomide et du baclofène.
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertigesou de syncopes.
+ Lévodopa
Risque d’aggravation du syndrome parkinsonien ou d’effets indésirablescentraux (hallucinations visuelles, état confusionnel, céphalées).
+ Medicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration d'une hypotension, notamment orthostatique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréerLes femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficacependant le traitement.
GrossesseDes études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effettératogène du baclofène par voie orale. Administré par voie orale chezl’animal, le baclofène traverse le placenta.
Les données cliniques disponibles sont limitées mais des cas demalformations ont été rapportés chez les enfants exposés in utero aubaclofène, avec des types de malformations concordantes avec celles observéeschez l’animal (système nerveux central, anomalies squelettiques etomphalocèle).
En cas d’utilisation du baclofène par voie orale jusqu’àl’accouchement, des cas de syndrome de sevrage (dont des convulsionspost-natales) ont été rapportés chez le nouveau-né (voir rubrique 4.4). Cesyndrome peut être retardé de plusieurs jours après la naissance.
Par conséquent, le baclofène ne doit pas être utilisé au cours de lagrossesse à moins d’une nécessité absolue. Les femmes en âge de procréerdoivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
En cas d’exposition au cours de la grossesse, une surveillance prénatalespécialisée, orientée sur les malformations décrites précédemment doitêtre mise en place. En cas d’exposition en fin de grossesse, une surveillanceet une prise en charge adaptée du nouveau-né devront être misesen œuvre.
AllaitementTrès peu de données concernant l’utilisation de baclofène au cours del’allaitement sont disponibles.
En conséquence, l’allaitement est à éviter.
FertilitéAucune donnée n’est disponible concernant l’effet du baclofène sur lafertilité humaine. Chez le Rat, le baclofène administré à des doses nontoxiques pour la mère n’a pas eu d’incidence sur la fertilité des mâlesou des femelles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
LIORESAL a une influence modérée sur l’aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines. Des effets indésirables tels quesédation, vertiges et troubles visuels sont associés à la prise de baclofène(voir rubrique 4.8).
Les patients doivent être avertis sur l’importance d’éviter de conduiredes véhicules ou d’utiliser des machines s’ils ressentent ces effetsindésirables.
4.8. Effets indésirables
Survenant le plus souvent en début de traitement (ex: sédation) lorsd’une augmentation trop rapide de la posologie ou d’utilisation de dosestrop élevées, ils sont le plus souvent transitoires et peuvent êtreatténués ou supprimés par une réduction de la posologie. Ils imposentrarement l’arrêt du traitement.
Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant desantécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.
Le seuil épileptogène pouvant être abaissé, des crises peuvent surveniren particulier chez les épileptiques.
Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par ordre décroissantde fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (³1/10), fréquent (³ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (³ 1/1 000 et <1/100), rare (³ 1/10 000 et < 1/1 000), très rare (<1/10 000),fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Affections du système nerveux | |
Très fréquent : | sédation, somnolence surtout en début de traitement |
Fréquent : | confusion, vertiges, céphalées, insomnie, ataxie, tremblements |
Rare : | paresthésie, dysarthrie, dysgueusie, acouphène |
Fréquence indéterminée : | abaissement du seuil épileptogène chez les épileptiques, augmentationparadoxale de la spasticité chez certains patients, syndrome d’apnée dusommeil. |
Affections psychiatriques | |
Fréquent : état euphorique, dépression, hallucinations | |
Affections oculaires | |
Fréquent : | troubles de l’accommodation |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |
Rare : | hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la doseadministrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dosevespérale. |
Affections cardiaques | |
Rare : | Bradycardie |
Affections respiratoires | |
Fréquent : | dépression respiratoire |
Affections vasculaires | |
Fréquent : | Hypotension |
Affections gastro-intestinales | |
Très fréquent : | Nausées |
Fréquent : | vomissements, constipation, diarrhées, sécheresse buccale |
Rare : | douleurs abdominales, anorexie |
Affections hépatobiliaires | |
Rare : | fonction hépatique anormale (augmentation des phosphatases alcalines et destransaminases) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent : | hyperhydrose, éruption cutanée |
Fréquence indéterminée : | Urticaire |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Fréquent : | aggravation d’une dysurie préexistante |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Très fréquent : Très rare : Fréquence indéterminée: | Asthénie hypothermie dose dépendante syndrome de sevrage* (voir rubrique 4.4) |
Investigations | |
Fréquent Fréquence indéterminée : | diminution du débit cardiaque augmentation de la glycémie (voir rubrique 4.4) |
*Un syndrome de sevrage, y compris des convulsions postnatales, a égalementété rapporté suite à une exposition intra-utérine au LIORESAL administrépar voie orale.
Des cas de syndrome d’apnée du sommeil ont été observés lors del’administration de doses élevées de baclofène (≥100mg) chez des patientsprésentant une dépendance à l’alcool.
Des effets indésirables supplémentaires ont été observés avec lasolution injectable pour perfusion par voie intrathécale de LIORESAL : troublesde la vigilance (très fréquent), anxiété, désorientation, hypersalivation,dyspnée, bradypnée, prurit, œdème facial et ou périphérique, pyrexie,douleurs, frissons, incontinence urinaire et rétention urinaire (fréquent),tentative de suicide, léthargie, hypertension, thrombose veineuse, flushcutané, pâleur, hypertonie musculaire, dysphagie nystagmus (peu fréquent),idées suicidaires, agitation, réactions paranoïdes, iléus, deshydratation,alopécie, troubles de l’érection (rare), troubles mnésiques, pneumonie,pneumopathie d’inhalation (fréquence indéterminée).
Syndrome de sevrage
L'arrêt du traitement, notamment s'il est brutal peut induire un syndrome desevrage parfois létal.Les réactions de sevrage les plus fréquemmentrapportées (par analogie avec ce qui a été observé en cas d'administrationpar voie intrathécale) sont les suivantes : troubles neuromusculaires(spasticité, dyskinésies, rhabdomyolyse, paresthésie, convulsions voire étatde mal épileptique), prurit, dysautonomie (hyperthermie, hypotension), troublesde la conscience et du comportement (état confusionnel, anxiété, étatpsychotique maniaque ou paranoïde) et coagulopathie.
Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue d'effets indésirablesgraves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement (voirrubriques 4.2 et 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Signes cliniques d’un surdosage :· troubles de conscience pouvant aller jusqu’au coma,
· hypotonie musculaire parfois généralisée qui peut durer pendant72 heures, pouvant atteindre les muscles respiratoires,
· Peuvent également survenir : acouphènes, sensations vertigineuses,confusion, hallucinations, agitation, convulsions, électroencéphalogrammeanormal (suppressions des salves et ondes triphasées), troubles del’accommodation, altération des réflexes pupillaires, myoclonies,hyporéfléxie ou aréfléxie, vasodilatation périphérique, hypotension ouhypertension, bradycardie ou tachycardie, ou arythmie cardiaque, hypothermie,nausées, vomissements, diarrhée, hypersécrétion salivaire, élévation desenzymes hépatiques (ASAT, phosphatases alcalines), et rhabdomyolyse.
Conduite à tenir :· il n’existe pas d’antidote spécifique,
· arrêt immédiat du traitement,
· transfert immédiat en milieu hospitalier,
· élimination rapide du produit ingéré.
Après l'ingestion d'une quantité potentiellement toxique,l’administration de charbon activé peut être envisagée, spécialement aucours des premières heures suivant l'ingestion. Le lavage gastrique peut êtreenvisagé au cas par cas, particulièrement dans les 60 minutes qui suiventl'ingestion d'une surdose potentiellement mortelle.
Les patients comateux ou présentant des crises convulsives devront êtreintubés avant la mise en route d’une évacuation gastrique. En complément del’interruption du traitement, une hémodialyse non programmée peut êtreenvisagée comme alternative chez les patients présentant une toxicitésévère due au baclofène. L’hémodialyse facilite l’élimination dubaclofène, soulage les symptômes cliniques de surdosage et raccourcit le tempsde guérison chez ces patients.
· traitement symptomatique des défaillances viscérales,
· en cas d’utilisation du diazépam IV pour des convulsions,l’administrer avec précaution.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES MEDICAMENTS A ACTION CENTRALE, codeATC : M03BX01.
Mécanisme d’actionLe baclofène est un analogue structural de l’acide gamma-aminobutyrique(GABA). Ce produit possède une action antispastique avec point d’impactmédullaire : il ralentit la transmission des réflexes mono et polysynaptiquespar stimulation des récepteurs GABA B de la moelle épinière.
Effets pharmacodynamiquesLa transmission neuromusculaire n’est pas affectée par le baclofène. Lebaclofène possède une action antinociceptive. Dans les atteintes neurologiquesqui s’accompagnent de spasmes des muscles squelettiques, Lioresal produit uneffet clinique favorable sur les contractions musculaires réflexes et atténueconsidérablement les spasmes douloureux, les automatismes et les clonies.
Il a été montré que le baclofène peut être à l’origine d’unedépression du système nerveux central, s’accompagnant d’une sédation,d’une somnolence et d’une dépression respiratoire et cardiovasculaire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe baclofène est rapidement et complètement absorbé dans le tractusdigestif.
Lors d'administration orale de doses uniques de 10, 20 et 30 mg debaclofène, on a enregistré, 30 min à 1 heure 30 plus tard, desconcentrations plasmatiques maximales qui s'élevaient en moyenne à environ180, 340 et 650 nanogrammes/mL respectivement. Les aires sous les courbes deconcentration plasmatique augmentent proportionnellement à la doseadministrée.
DistributionLe volume de distribution du baclofène est de 0,7 L/kg.
Le taux de liaison aux protéines sériques est approximativement de 30 % etreste constant dans l’intervalle de concentrations allant de10 nanogrammes/mL à 300 nanogrammes/mL.
Dans le liquide céphalo-rachidien, la substance active atteint desconcentrations environ 8,5 fois plus faibles que dans le plasma.
Traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
La demi-vie plasmatique du baclofène est en moyenne de 3 à 4 heures.
BiotransformationLe baclofène est métabolisé en faible proportion, son métaboliteprincipal l’acide b-(p-chlorophényl)-4-hydroxybutirique, estpharmacologiquement inactif (désamination).
ÉliminationLe temps de demi-vie d’élimination plasmatique se situe en moyenne entre3 et 4 h.
Le baclofène est éliminé principalement sous forme inchangée.
En 72 heures, 75% de la dose est excrétée par voie rénale dont 5% environsous forme de métabolites.
Le reste de la dose est éliminé dans les selles.
Populations particulièresPatients âgés (65 ans ou plus)
Chez les patients âgés, la pharmacocinétique du baclofène correspondpratiquement à celle des patients âgés de moins de 65 ans.
Population pédiatrique
Après administration d’un comprimé par voie orale de 2,5 mg deLIORESALchez des enfants âgés de 2 à 12 ans, une Cmax comprise entre 55 et100 nanogrammes/mL et un Tmax compris entre 0,95 et 2 heures ont étérapportés. Une clairance plasmatique moyenne (Cl) de 315,9 mL/h/kg et unedemi-vie plasmatique (T1/2) de 5,10 heures ont été rapportés. Tmax et T1/2sont comparables à ceux des profils pharmacocinétiques adultes.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée pharmacocinétique obtenue après administration deLIORESALn’est disponible chez les patients présentant une insuffisancehépatique. Il paraît peu probable que la pharmacocinétique du baclofène soitsignificativement changée chez les patients présentant une insuffisancehépatique (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique contrôlée évaluant la pharmacocinétique dubaclofène après administration de LIORESALn’est disponible chez les patientsprésentant une insuffisance rénale. Le baclofène est principalement éliminédans l’urine sous forme inchangée.
Quelques données chez des patientes sous hémodialyse au long cours ou avecune insuffisance rénale contrôlée indiquent que la clairance du baclofèneest diminuée et sa demi-vie augmentée de façon significative chez cespatientes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité par doses répétées
Dans une étude d’une durée de 2 ans réalisée chez le rat par voieorale, il a été observé une augmentation de la survenue de kystes ovariens etune légère augmentation doses dépendante du volume des glandes surrénales.La pertinence clinique de ces effets n’est pas connue.
Reprotoxicité
Des études chez l’animal ont montré que le baclofène administré parvoie orale est tératogène. Des omphalocèles (hernies ventrales) ont étéobservés chez le rat mais pas chez la souris ni le lapin.
Génotoxicité et cancérogénèse
Le baclofène n’a pas montré de potentiel génotoxique sur la base desrésultats d’une batterie d’études in vitro et in vivo.
Une étude d’une durée de 2 ans réalisée chez le rat par voie orale amontré que le baclofène n’était pas cancérogène.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline 50 µm, cellulosemicrocristalline 100 µg, stéarate de magnésium, povidone K30, amidonde blé.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 25°C et à l’abri del’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
50 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
NOVARTIS PHARMA S.A.S.
8–10 RUE HENRI SAINTE-CLAIRE DEVILLE
92500 RUEIL-MALMAISON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· CIP : 3400931716181 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Retour en haut de la page