Résumé des caractéristiques - MAXIDROL, collyre
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
MAXIDROL, collyre
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dexaméthasone...................................................................................................................100 mg
Sulfate denéomycine.......................................................................................................350 000 UI
Sulfate de polymyxine B.................................................................................................600 000 UI
Pour 100 ml de collyre.
Excipient à effet notoire : chlorure de benzalkonium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement local anti-inflammatoire et antibactérien de l’œil :
· dans les suites de la chirurgie ophtalmologique,
· des infections dues à des germes sensibles à la néomycine et à lapolymyxine B avec composante inflammatoire.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl’utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie1 goutte dans le cul-de-sac conjonctival inférieur :
· Toutes les heures en début de traitement dans les affections aiguëssévères, 3 à 6 fois par jour dans les autres cas, pendant 7 jours enmoyenne.
· Un traitement plus long peut être prescrit sous surveillance ophtalmiquestricte.
Population pédiatrique
Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administrationVoie ophtalmique.
En instillation oculaire.
a. Bien agiter le flacon avant l'emploi.
b. Se laver soigneusement les mains.
c. Eviter de toucher l'œil ou les paupières avec l'emboutcompte-gouttes.
d. Instiller MAXIDROL dans le cul-de-sac conjonctival inférieur de l'œil enregardant vers le haut et en tirant légèrement la paupière inférieure versle bas.
e. Relâcher la paupière inférieure et cligner des yeux à plusieursreprises pour être sûr que le liquide recouvre la totalité de l'œil.
f. L'œil fermé, essuyer proprement l'excédent.
g. Fermer le flacon après utilisation.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Kératites dues à Herpes simplex.
· Vaccine, varicelle, et autres infections virales de la cornée ou de laconjonctive.
· Maladies fongiques des structures oculaires ou infections oculairesparasitaires non traitées.
· Infections oculaires mycobactériennes.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde
Utilisation par voie ophtalmique uniquement.
Le collyre ne doit pas être employé en injection péri ouintra-oculaire.
Après ouverture du bouchon, si le dispositif de sécurité du col du flaconest lâche, il doit être retiré avant d’utiliser le produit.
Une sensibilité aux aminosides comme la néomycine, administrés par voietopique, peut survenir chez certains patients. La sévérité des réactionsd’hypersensibilité peut varier, allant d’effets locaux jusqu’à desréactions généralisées, telles que érythème, démangeaisons, urticaire,rash cutané, anaphylaxie, réactions anaphylactiques, ou réactions bulleuses.Si une hypersensibilité se développe pendant l’utilisation de cemédicament, le traitement doit être interrompu.
De plus, l’utilisation topique de néomycine peut provoquer unesensibilisation cutanée.
Une hypersensibilité croisée à d'autres aminosides peut se produire, et lapossibilité que les patients devenus sensibles à la néomycine topiquepuissent également être sensibles à d'autres aminosides topiques et / ousystémiques doit être envisagée.
Des effets indésirables graves, y compris de neurotoxicité, d'ototoxicitéet de néphrotoxicité sont survenus chez des patients recevant de la néomycinepar voie systémique ou appliquée par voie topique sur des plaies ouvertes ousur une peau endommagée. Des réactions néphrotoxiques et neurotoxiques sontégalement survenues avec de la polymyxine B par voie systémique. Bien que ceseffets n'ont pas été rapportés après une utilisation topique oculaire de ceproduit, la prudence est recommandée lors de l'administration concomitanted'aminosides systémiques ou d'un traitement par polymyxine B.
Un usage prolongé de corticoïdes ophtalmiques peut entraîner unehypertension oculaire et/ou un glaucome avec lésion du nerf optique, unediminution de l'acuité visuelle et une altération du champ visuel, et laformation d’une cataracte sous-capsulaire postérieure. Chez les patientsrecevant un traitement prolongé par corticoïdes ophtalmiques, la pressionintraoculaire devra être vérifiée régulièrement et fréquemment. Ceci estparticulièrement important chez les enfants, puisque le risque d’hypertensionoculaire induite par les corticoïdes peut être supérieur chez l’enfant etpeut se produire plus tôt que chez les adultes.
Le risque d’augmentation cortico-induite de la pression intra-oculaireet/ou de la formation d’une cataracte est majoré chez les patientsprédisposés (par exemple, chez les diabétiques).
Un syndrome de Cushing et/ou une inhibition de la fonction surrénalienneassociés à l’absorption systémique de dexaméthasone ophtalmique peuventsurvenir après un traitement continu intensif ou à long terme chez despatients prédisposés, y compris chez les enfants et les patients traités pardes inhibiteurs du CYP3A4 (incluant le ritonavir et le cobicistat). Dans ce cas,le traitement doit être arrêté progressivement.
Les corticoïdes peuvent diminuer la résistance aux infectionsbactériennes, fongiques, parasitaires ou virales, contribuer à leurapparition, et masquer les signes cliniques d’une infection.
L'éventualité d’une infection fongique doit être envisagée chez lespatients présentant une ulcération cornéenne persistante. En cas d'infectionfongique, le traitement aux corticoïdes doit être interrompu.
Comme avec d'autres agents anti-infectieux, l'utilisation prolongéed'antibiotiques tels que la néomycine et la polymyxine peut entraîner laprolifération de micro-organismes résistants, dont les champignons. En cas desurinfection, cesser l'utilisation et mettre en place un traitement deremplacement.
Troubles visuels
Des troubles visuels peuvent apparaitre lors d'une corticothérapie par voiesystémique ou locale. En cas de vision floue ou d'apparition de tout autresymptôme visuel apparaissant au cours d'une corticothérapie, un examenophtalmologique est requis à la recherche notamment d'une cataracte, d'unglaucome, ou d'une lésion plus rare telle qu'une choriorétinopathie séreusecentrale, décrits avec l'administration de corticostéroïdes par voiesystémique ou locale.
Précautions d'emploi
Une occlusion nasolacrymale ou une fermeture douce des paupières aprèsadministration est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémiquedes médicaments administrés par voie oculaire et conduire à une diminutiondes effets indésirables systémiques.
En l'absence d'amélioration rapide ou en cas de traitement prolongé, unesurveillance médicale régulière comportant des contrôles bactériologiquesavec étude de la sensibilité du germe permet de dépister une résistance auproduit et d'adapter éventuellement le traitement.
Les corticoïdes topiques ophtalmiques peuvent ralentir la cicatrisation desplaies cornéennes. Les AINS topiques sont également connus pour ralentir ouretarder la guérison. L'utilisation concomitante d'AINS topiques et decorticoïdes topiques peut augmenter le risque de problèmes de cicatrisation.(Voir la section 4.5).
Dans les pathologies provoquant un amincissement de la cornée ou de lasclère, des perforations ont été rapportées lors de l’utilisation decorticoïdes topiques.
Le port de lentilles de contact est déconseillé pendant le traitementd’une inflammation ou d’une infection oculaire.
Chlorure de Benzalkonium
Ce médicament contient 0,2 mg de chlorure de benzalkonium pour 5 ml decollyre soit 0,04 mg/ml.
Le chlorure de benzalkonium peut être absorbé par les lentilles de contactsouples et changer leur couleur. Les lentilles de contact sont à retirer avantapplication et attendre au moins 15 minutes avant de les remettre.
Le chlorure de benzalkonium peut également provoquer une irritation desyeux, surtout si le patient souffre du syndrome de l’œil sec ou de troublesde la cornée. Informez le patient qu’en cas de sensation anormale, depicotements ou de douleur dans les yeux après avoir utilisé ce médicament, unmédecin doit être consulté.
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif (dexaméthasone) pouvant induire une réactionpositive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.
Population pédiatrique
L’usage de ce médicament doit être évité chez le nourrisson.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune interaction cliniquement significative n’a été décrite avecMAXIDROL collyre.
Si un autre collyre ou une pommade ophtalmique est utilisé, il estrecommandé d’attendre au moins 5 minutes entre chaque médicament. Lespommades ophtalmiques doivent être administrées en dernier.
L'utilisation concomitante de corticoïdes topiques et d'AINS topiques peutaugmenter le risque de problèmes de cicatrisation cornéenne.
Chez les patients traités par du ritonavir, les concentrations plasmatiquesde dexaméthasone peuvent être augmentées (voir rubrique 4.4).
Des inhibiteurs du CYP3A4 (incluant le ritonavir et le cobicistat) peuventdiminuer la clairance de la dexaméthasone ce qui entraîne une augmentation deseffets et une inhibition de la fonction surrénalienne/un syndrome de Cushing.L’association doit être évitée, sauf si le bénéfice est supérieur aurisque accru d’effets secondaires systémiques des corticoïdes, auquel casles patients doivent être surveillés pour les effets sytémiques descorticoïdes.
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythmecardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité decertains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments quipeuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombred'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et del'amphotéricine B (voie IV).
1– LIEES A LA DEXAMETHASONE
Bien que les quantités de dexaméthasone passant dans la circulationsystémique soient faibles après instillation oculaire, il convient de tenircompte des interactions observées avec la dexaméthasone par voiegénérale.
Associations déconseillées+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (³ 1g par priseet/ou ³ 3g par jour)
Majoration du risque hémorragique.
+ Mifamurtide
Risque de moindre efficacité du mifamurtide.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Autres hypokaliémiants
Risque majoré d'hypokaliémie.
Surveillance de la kaliémie avec si besoin correction.
+ Cobimétinib
Augmentation du risque hémorragique.
Surveillance clinique.
+ Digoxine
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliserune surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Isoniazide
Décrit pour la prednisolone. Diminution des concentrations plasmatiques del'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique del'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
Surveillance clinique et biologique.
+ Praziquantel
Diminution des concentrations plasmatiques du praziquantel, avec risqued'échec du traitement, par augmentation du métabolisme hépatique dupraziquantel par la dexaméthasone.
Décaler l'administration des deux médicaments d'au moins une semaine.
+ Substances susceptibles de donner des torsades de pointes
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliserune surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique à des doses antalgiques ou antipyrétiques (³500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)
Majoration du risque hémorragique.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragiegastro-intestinale.
+ Fluoroquinolones
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse(exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant unecorticothérapie prolongée.
+ Héparines
Augmentation du risque hémorragique.
2– LIEES A LA POLYMYXINE B
Associations déconseillées+ Aminosides
Addition des effets néphrotoxiques.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance stricte avec unejustification bactériologique indiscutable.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n'y a peu ou pas de données suffisantes sur l'utilisation de ladexaméthasone, du sulfate de néomycine ou du sulfate de polymyxine B chez lafemme enceinte. .
Les antibiotiques aminosides, tels que la néomycine, traversent le placentaaprès administration intraveineuse chez la femme enceinte. L’expositionsystémique non-clinique et clinique aux aminosides a montré qu’ilsinduisaient une ototoxicité et une néphrotoxicité. A dose faibleadministrée par cette voie topique, il n’est pas attendu d’otoxicité ou denephrotoxicité par la néomycine dues à l’exposition in utero. Dans unmodèle de rat avec administration orale de néomycine jusqu’à 25 mg/kgjusqu’à deux fois par jour, aucune toxicité maternelle, foetotoxicité outératogénicité n’a été observée. L’utilisation prolongée ourépétée de corticoïdes durant la grossesse a été associée avec un risqueaugmenté de retard de croissance intra-utérine. Les nouveau-nés nés demères ayant reçu des doses substantielles de corticoïdes durant la grossessedoivent être attentivement surveillés pour des signes d’hypoadrénalisme(voir rubrique 4.4). Des études chez l’animal ont montré une toxicité surla reproduction après une administration systémique et oculaire dedexaméthasone (voir rubrique 5.3). Il n’y a pas de données disponiblesconcernant la sécurité de la polymyxine B chez les femelles gestantes.
MAXIDROL collyre n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez lesfemmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.
AllaitementOn ignore si la dexaméthasone, le sulfate de néomycine ou le sulfate depolymyxine B sont excrétés dans le lait maternel à la suite d’uneadministration topique oculaire.
Les aminosides sont excrétés dans le lait maternel humain après uneadministration systémique. Il n’y a pas de données disponibles sur lepassage de la dexaméthasone et de la polymyxine B dans le lait maternel.Cependant, il est probable que les concentrations de dexaméthasone, denéomycine et de polymyxine B ne soient pas détectables dans le lait maternelet ne soient pas capables de produire des effets cliniques chez le nouveau-néaprès un usage approprié de ce produit topique chez la mère.
Un risque pour l’enfant allaité ne peut être exclu. Une décision doitêtre prise d’arrêter l’allaitement ou d’arrêter le traitement enprenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et lebénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Il n’existe pas de données concernant les effets de la néomycine et de lapolymyxine B sur la fertilité masculine ou féminine. Il existe des donnéescliniques limitées sur l’évaluation de l’effet de la dexaméthasone sur lafertilité masculine ou féminine. La dexaméthasone n’a pas induit d’effetindésirable sur la fertilité chez un modèle de rat gonadotrophinechorionique.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
MAXIDROL, collyre a une influence mineure sur l'aptitude à conduire desvéhicules ou à utiliser des machines.
Une vision floue provisoire ou d'autres troubles visuels peuvent diminuerl'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. En cas devision floue survenant lors de l'instillation, le patient doit attendre que savision redevienne normale avant de conduire un véhicule ou d'utiliser unemachine.
4.8. Effets indésirables
Liste tabulée des effets indésirables rapportés au cours des essaiscliniques
Les effets indésirables suivants ont été rapportés durant les essaiscliniques avec MAXIDROL, collyre et sont classés selon la convention suivante :très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent(≥ 1/1 000 à <1/100), rare (≥ 1/10 000 à <1/1 000) ou trèsrare (<1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
|
Liste tabulée des effets indésirables rapportés aprèscommercialisation
Des effets indésirables additionnels ont été identifiés à partir de lasurveillance post-commercialisation et sont listés dans le tableau suivant. Lesfréquences ne peuvent être estimées à partir des données disponibles. Danschaque classe système organe, les effets indésirables sont présentés parordre décroissant de gravité.
Classes de systèmes d’organes | Termes préférés MedDRA (v.18.0) |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité |
Affections du système nerveux | Maux de tête |
Affections oculaires | Kératite ulcérative, vision floue (voir rubrique 4.4), photophobie,mydriase, ptosis de la paupière, douleur oculaire, gonflement des yeux,sensation de corps étranger dans les yeux, hyperémie oculaire, larmoiement |
Affections cutanées et sous-cutanées | Syndrome de Stevens-Johnson |
Affections endocriniennes | Syndrome de Cushing, inhibition de la fonction surrénalienne (voirrubrique 4.4) |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté. Un surdosage oculaire de MAXIDROLcollyre peut être rincé avec de l'eau tiède.
En raison des caractéristiques de cette préparation, aucun effet toxiqueadditionnel n’est attendu lors d’un surdosage oculaire aigu avec ce produit,ni en cas d'ingestion accidentelle du contenu du flacon.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : association corticoide/anti-infectieux parvoie locale, code ATC : S01CA01.
La dexaméthasone base est un anti-inflammatoire stéroïdien.
La polymyxine est un antibiotique de la famille des polypeptides.
La néomycine est un antibiotique de la famille des aminosides.
Mécanisme d’action
Dexaméthasone
Le mécanisme exact de l’action anti-inflammatoire de la dexaméthasonen’est pas connu. Elle inhibe les cytokines inflammatoires et produit deseffets glucocorticoïdes et minéralocorticoïdes.
Polymyxine B
Lipopeptide cyclique qui pénètre la barrière cellulaire des bacilles àGram négatif pour déstabiliser la membrane cytoplasmique. La polymyxine B estgénéralement moins active contre les bactéries à Gram positif.
Néomycine
Antibiotique aminoside qui exerce son principalement son effet sur lescellules bactériennes en inhibant l’assemblage et la synthèse despolypeptides au niveau du ribosome.
Mécanisme de résistance
La résistance des bactéries à la polymyxine B est d’originechromosomique et est peu fréquente. Une modification des phospholipides de lamembrane cytoplasmique semble jouer un rôle dans cette résistance. Larésistance à la néomycine s’effectue pas plusieurs mécanismes différentsincluant (1) des altérations de la sous-unité ribosomale dans la bactériecellulaire ; (2) une interférence avec le transport de la néomycine dans lacellule, et (3) une inactivation par un ensemble d’enzymes d'adénylation, dephosphorylation et d'acétylation. L'information génétique pour la productiond'enzymes inactivantes peut être portée sur le chromosome bactérien ou surdes plasmides.
SPECTRE D’ACTIVITE ANTI-BACTERIENNE
POLYMYXINE B
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches desensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes :
S ≤ 2 mg/l et R > 2 mg/l.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’uneorientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienneà cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France estconnue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableauci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10 %) (valeursextrêmes) |
ESPECES SENSIBLES Aérobies à Gram négatif Acinetobacter Aeromonas Alcaligenes Citrobacter freundii Citrobacter koseri Enterobacter Escherichia coli Klebsiella Moraxella Pseudomonas aeruginosa Salmonella Shigella Stenotrophomonas maltophilia | 0 – 30 % |
Catégories | |
ESPECES RESISTANTES Aérobies à Gram positif Cocci et bacilles Aérobies à Gram négatif Branhamella catarrhalis Brucella Burkholderia cepacia Burkholderia pseudomallei Campylobacter Chryseobacterium meningosepticum Legionella Morganella Neisseria Proteus Providencia Serratia Vibrio cholerae El Tor Anaérobies Cocci et bacilles Autres Mycobactéries |
NEOMYCINE
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’uneorientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienneà cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France estconnue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableauci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10 %) (valeursextrêmes) |
ESPECES SENSIBLES Aérobies à Gram positif Corynebacterium Listeria monocytogenes Staphylococcus méti-S Aérobies à Gram négatif Acinetobacter (essentiellement Acinetobacter baumanii) Branhamella catarrhalis Campylobacter Citrobacter freundii Citrobacter koseri Enterobacter aerogenes Enterobacter cloacae Escherichia coli Haemophilus influenzae Klebsiella Morganella morganii Proteus mirabilis Proteus vulgaris Providencia rettgeri Salmonella Serratia Shigella Yersinia | 50 – 75 % 20 – 25 % ? 10 – 20 % 15 – 25 % 25 – 35 % 10 – 15 % 10 – 20 % 20 – 50 % ? ? ? ? ? ? |
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10 %) (valeursextrêmes) |
ESPECES MODEREMENT SENSIBLES (in vitro de sensibilité intermédiaire) Aérobies à Gram négatif Pasteurella | |
ESPECES RESISTANTES Aérobies à Gram positif Entérocoques Nocardia asteroides Staphylococcus méti-R* Streptococcus Aérobies à Gram négatif Alcaligenes denitrificans Burkholderia Flavobacterium sp. Providencia stuartii Pseudomonas aeruginosa Stenotrophomonas maltophilia Anaérobies Bactéries anaérobies strictes Autres Chlamydia Mycoplasmes Rickettsies |
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 %de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieuhospitalier.
Remarque : ces spectres correspondent à ceux des formes systémiques de cesantibiotiques. Avec les présentations pharmaceutiques locales, lesconcentrations obtenues in situ sont très supérieures aux concentrationsplasmatiques. Quelques incertitudes demeurent sur la cinétique desconcentrations in situ, sur les conditions physico-chimiques locales qui peuventmodifier l’activité de l’antibiotique et sur la stabilité du produitin situ.
Données pharmacodynamiques
La dexaméthasone est l’un des plus puissants corticostéroïdes ayant unepuissance anti-inflammatoire relative meilleure que la prednisolone oul’hydrocortisone.
Rapport PK/PD
Un rapport pharmacodynamie/pharmacocinétique après une administrationoculaire topique n’a pas été établi.
Etudes cliniques
Il n’y a pas eu d’études cliniques récemment conduites avec MAXIDROL,collyre.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de MAXIDROL, collyre n'ont pas étéétudiées chez les enfants. Pour les informations concernant la posologie, lesprécautions et les avertissements pour les sujets pédiatriques, voir lessections 4.2 et 4.4, respectivement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionDexaméthasone : Après l'instillation topique dans le sac conjonctival, lescorticostéroïdes tels que la dexaméthasone sont absorbés dans l'humeuraqueuse et une absorption systémique peut se produire. Cependant, étant donnéque le dosage de corticostéroïdes ophtalmiques topiques est inférieur àcelui des médicaments administrés par voie systémique, il n'y a aucune preuveclinique d'absorption systémique. La biodisponibilité orale de ladexaméthasone variait de 70 à 80% chez les patients et sujets normaux.
Néomycine : Des études chez le lapin suggèrent que la néomycine estlentement absorbée dans l'humeur aqueuse après administration topique.L'absorption augmente si la cornée est abrasée. L'absorption orale de lanéomycine était faible avec une moyenne de 2,5%.
Polymyxine B : Il est suggéré que la polymyxine B n'est pas absorbée dusac conjonctival. La polymyxine B administrée par voie systémique ne sedistribue pas dans l'humeur aqueuse de l'œil, même en présence d'uneinflammation. L'absorption systémique était indétectable aprèsadministration oculaire. La polymyxine B n'est pas absorbée par voie orale etest généralement administrée par voie topique ou intraveineuse.
DistributionDexaméthasone : Le volume de distribution à l'état d'équilibre aprèsadministration intraveineuse de dexaméthasone était de 0,58 L/kg. In vitro,aucun changement dans la liaison aux protéines plasmatiques humaines n’aété observé avec des concentrations de dexaméthasone de 0,04 à 4 μg/mL,avec une liaison moyenne aux protéines plasmatiques de 77,4%.
Néomycine : Le volume de distribution de la néomycine est de 0,25 L/kgavec une faible liaison aux protéines plasmatiques de 20%.
Polymyxine B : La polymyxine B a un faible volume de distribution (0,07 –0,2 L/kg) chez les patients sévèrement atteints. La polymyxine B estmodérément liée aux protéines plasmatiques chez les sujets normaux (56%) ;toutefois, ce pourcentage augmente jusqu'à 90% chez les patients sévèrementatteints ; où la protéine plasmatique à laquelle se lie la polymyxine B,α1-glycoprotéine, peut augmenter jusqu'à cinq fois dans le sérum sanguin enraison du stress.
BiotransformationDexaméthasone : Après administration orale, 60% de la dose est récupéréesous forme de 6ß-hydroxydexaméthasone et 5–10% est récupérée en tantque métabolite supplémentaire, la 6β-hydroxy-20-dihydrodexaméthasone.
Néomycine : un métabolisme négligeable se produit avec la néomycine.
Polymyxine B : non connue.
EliminationDexaméthasone : Après administration intraveineuse, la clairancesystémique était de 0,125 L/h/kg. La demi-vie a été signalée de 3–4heures mais s'est avérée être légèrement plus longue chez les mâles. Cettedifférence observée n'a pas été attribuée à des changements dans laclairance systémique mais à des différences dans le volume de distribution etle poids corporel. Après administration systémique, 2,6% du médicament dedépart a été récupéré inchangé dans l'urine.
Néomycine : La néomycine absorbée par voie systémique est principalementexcrétée de manière inchangée dans les selles (97%) et l'urine (1%).
Polymyxine B : La clairance totale de la polymyxine B est de0,27–0,81 mL/min/kg chez les patients sévèrement atteints (par exemple lorsde septicémie), avec moins de 1% d'une dose intraveineuse récupérée dansl'urine comme médicament inchangé, suggérant une voie d'élimination nonrénale, et produit une longue demi-vie dans le plasma. La polymyxine B nesemble pas être un substrat ou un inhibiteur des principauxcytochromes P450.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques ne révèlent aucun risque particulier pourl'homme par exposition topique à la dexaméthasone, la néomycine ou lapolymyxine B sur la base d'études conventionnelles de toxicité à dosesrépétées, de génotoxicité ou de carcinogénicité. Dans les études noncliniques de reproduction et de développement avec la dexaméthasone, deseffets n'ont été observés qu’avec des expositions considérées commesuffisamment supérieures à la dose oculaire humaine maximale, indiquant peu depertinence par rapport à l'utilisation clinique de courte durée et à faibledose de ce traitement.
Il existe peu ou pas de données disponibles concernant la sécurité de lanéomycine et de la polymyxine B dans les études non cliniques de reproductionet de développement.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Méthylhydroxypropylcellulose, chlorure de benzalkonium, chlorure desodium, polysorbate 20 (Tween 20), acide chlorhydrique dilué (ajustement du pH)et/ou hydroxyde de sodium (ajustement du pH), eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
Avant ouverture du flacon : 2 ans
Après ouverture : Tout flacon entamé doit être utilisé dans les15 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Ne pasréfrigérer.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Collyre ; flacon (PE) de 3 ml ou 5 ml.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Sans objet.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
NOVARTIS PHARMA S.A.S.
8–10 RUE HENRI SAINTE-CLAIRE DEVILLE
92500 RUEIL-MALMAISON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 306 525 3 4 : 3 ml en flacon (PE)
· 34009 331 482 2 5 : 5 ml en flacon (PE)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}
Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{JJ mois AAAA}
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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