Résumé des caractéristiques - MIDODRINE BIOGARAN 2,5 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
MIDODRINE BIOGARAN 2,5 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de midodrine............................................................................................................2,5 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimé blanc, plat, rond et gravé de « 2.5 » sur une face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypotension orthostatique sévère survenant notamment dansle cadre des maladies neurologiques dégénératives (maladie de Parkinson,maladie de Shy-Drager, atrophie olivo-ponto-cérébelleuse…) avec dysautonomieavérée.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieIl est essentiel d'adapter la posologie en fonction de la sensibilité despatients et du rapport bénéfice/risque.
Pour obtenir la posologie individuelle optimale, le traitement doit débuterà la posologie de 2,5 mg par prise en 2 à 3 prises par jour.
Si nécessaire, la posologie peut être ajustée chaque semaine en augmentantchaque prise de 2,5 mg jusqu'à obtention d'une réponse clinique optimale.
La majorité des patients répondent à une posologie inférieure à30 mg/jour en 3 à 4 prises/jour.
Pour obtenir la meilleure tolérance et acceptabilité des patients, il estnécessaire d'utiliser la dose efficace la plus faible.
La posologie de 40 mg/jour ne doit pas être dépassée.
Mode d’administrationVoie orale.
La prise du médicament doit se faire de préférence avant le lever et elleest à éviter au moment du coucher : la dernière prise doit se faire au plustard 4 h avant le coucher.
Le traitement doit être associé à des moyens non médicamenteuxmécaniques classiques (bas à varice, régime salé…).
4.3. Contre-indications
La midodrine ne doit jamais être utilisée dans les situationssuivantes :
· Hypertension ;
· Bradycardie ;
· Risque de rétention urinaire due à des troublesurétroprostatiques ;
· Cardiopathie sévère ;
· Glaucome à angle fermé ;
· Vasculopathie oblitérante sévère ;
· Vasospasme ;
· Thyrotoxicose ;
· Phéochromocytome ;
· Insuffisance rénale sévère ;
· Maladie de Raynaud ;
· Antécédents de douleurs angineuses ;
· Rétinopathie diabétique proliférante ;
· En association avec les IMAO irréversibles (iproniazide) ou lessympathomimétiques alpha directs ou indirects (voir rubrique 4.5) ;
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le rapport bénéfice/risque n'a pas été évalué en dehors de l'indicationthérapeutique c'est à dire dans les formes autres que les hypotensionsorthostatiques sévères notamment dans le cadre des maladies neurologiquesdégénératives.
Ce médicament est déconseillé en association avec les digitaliques, lefingolimod, les alpha-bloquants et les alcaloïdes de l’ergot de seigle.
Hypotension orthostatique sévèreLa surveillance de la pression artérielle en position debout et couchéepermet de rechercher la posologie efficace sur l'hypotension orthostatique sansrisque majeur d'hypertension en position couchée. L'horaire de prise dumédicament est important (éviter toute prise le soir), la dernière prise doitse faire au plus tard 4h avant le coucher.
Il est possible de réduire le risque d'hypotension en surélevant la têtela nuit.
Le traitement par la midodrine doit être interrompu lorsqu’apparaît unehypertension en position couchée qui ne peut être réduite par un ajustementposologique.
Fonction rénaleIl est conseillé de surveiller la fonction rénale pendant les traitementsau long cours.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments bradycardisantsDe nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le casnotamment des antiarythmiques de classe Ia, des bêta-bloquants, de certainsantiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, desdigitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques…etc. Parconséquent, il faut prendre en compte le risque de bradycardie excessive en casd’association de ces substances entre elles.
Médicaments métabolisés par le cytochrome P450 2D6La midodrine est un inhibiteur du CYP 450 2D6 et peut donc modifier lemétabolisme des médicaments métabolisés par cette isoenzyme (tel que laperphérazine, l’amiodarone ou le metoclopramide). Cela peut entrainer uneaugmentation de l'exposition systémique à ces médicaments et donc augmenterleurs effets.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)+ IMAO irréversibles (lproniazide)
Crises hypertensives (inhibition du métabolisme des amines pressives). Dufait de la durée d'action des IMAO, cette interaction est encore possible15 jours après l'arrêt de l'IMAO.
+ Autres sympathomimétiques alphas directs administrés par voie orale et/ounasale (méthylphénidate, synéphrine, phényléphrine, pseudoéphédrine,oxymétazoline, naphazoline, tuaminoheptane, tymazoline, tétryzoline,etiléfrine…)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Sympathomimétiques indirects (bupropion, cafédrine, éphédrine,méthylphénidate, phényléphrine, pseudoéphédrine, théoadrénaline)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)+ Digitaliques
Troubles de l'automatisme (majoration de l'effet bradycardisant de lamidodrine) et troubles de la conduction auriculo-ventriculaire. Si cetteassociation ne peut être évitée, renforcer la surveillance cliniqueet l'ECG.
+ Fingolimod
Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquencesfatales. Les bêta-bloquants sont d’autant plus à risque qu’ils empêchentles mécanismes de compensation adrénergique.
Surveillance clinique et ECG continu pendant les 24 heures suivant lapremière dose.
+ Alpha bloquants adrénergiques (prazosine et phentolamine),
Ces médicaments peuvent avoir des effets antagonistes à la midodrine.L’utilisation concomitante de la midodrine et des alpha et bêta-bloquantspeut réduire le rythme cardiaque et nécessite une surveillanceparticulière.
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine,cabergoline, lisuride, pergolide) et alcaloïdes de l'ergot de seiglevasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine, méthylergométrine,méthysergide)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de donnée d’utilisation de la midodrine chez la femmeenceinte. Par mesure de précaution il est préférable d’éviterl’utilisation de la midodrine chez les femmes souhaitant être enceintes.
Compte-tenu de l'activité sympathomimétique directe sur les récepteursalpha-adrénergiques, il est déconseillé d'utiliser la midodrine pendant lagrossesse (risque d'induction du travail).
En cas de grossesse survenant en cours de traitement, il est préférabled’arrêter le traitement immédiatement après la confirmation de lagrossesse.
AllaitementEn l'absence de données, l'allaitement est également déconseillé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les conducteurs de machines et de véhicules doivent être avertis du risqueattaché aux effets alpha-adrénergiques pouvant être rencontrés avec lamidodrine (étourdissements, tremblements, hypertension artérielle).
4.8. Effets indésirables
· Affections cardiaques : bradycardie réflexe, angine de poitrine,cardiopathie ischémique ;
· Affections du système nerveux : paresthésies, céphalées,fatigabilité, excitabilité, irritabilité ;
· Affections gastro-intestinales : nausées ; fréquence indéterminée :douleur abdominale, vomissement, diarrhées ;
· Affections du rein et des voies urinaires : dysurie, rétention d'urines,miction impérieuse ;
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané : pilo-érection, prurit,frissons, bouffées de chaleur, éruption cutanée ;
· Affections vasculaires : hypertension artérielle dose-dépendante,survenant en particulier en position couchée (voir rubrique 4.4) ;
· Affections psychiatriques : insomnie, fréquence indéterminée :anxiété, état confusionnel.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : AgenceNationale de Sécurité du Médicament et des roduits de anté (ANSM) et réseaudes Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas de posologie excessive, l'hypertension et les symptômes associésdisparaissent généralement en diminuant la posologie.
En cas de surdosage intentionnel ou accidentel, tous les effets indésirablesprécédemment décrits peuvent être accentués, en particulier : hypertension,bradycardie réflexe et risque de rétention urinaire. Il est conseillé deréaliser une surveillance clinique et une prise en charge symptomatique.
En complément de mesures de réanimations immédiates, il est recommandéd’instaurer un traitement pharmacologique par l’administration d’agentsémétisants et alpha sympatholytiques (tels que le nitroprussiate, laphentolamine ou la trinitrine). De l’atropine peut être utilisé pour traiterla bradycardie et les troubles de la conduction.
Le métabolite Desglymidodrine est dialysable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : alpha-adrénergiquepériphérique/sympathomimétique, code ATC : C01CA (C : systèmecardiovasculaire).
Effet sympathomimétique direct portant sélectivement sur les récepteursalpha-adrénergiques périphériques. Cet effet alpha stimulant entraîne unevasoconstriction au niveau veineux (diminution du pool veineux) puis artériel,ce qui prévient les troubles orthostatiques, augmente les résistancespériphériques et provoque une élévation de la pression artérielle.
La midodrine exerce un effet additif avec les agents tels que lafludrocortisone qui augmente le volume intravasculaire.
La stimulation des récepteurs α adrénergiques de la vessie et de l'urètreaugmente le tonus sphinctérien.
La midodrine est dépourvu d'effets β adrénergiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionL'absorption de la midodrine est rapide et pratiquement complète(biodisponibilité ≃ 100 %).
BiotransformationLa midodrine est rapidement hydrolysée dans le plasma (par clivage de laglycine) en un métabolite actif, le desglymidodrine (ST 1059 ou α2,5 diméthoxyphényl β aminoéthanol), responsable de l'activité αadrénergique de la midodrine.
Ce métabolite actif est distribué dans les organes cibles (étude chezl'animal).
Le pic plasmatique de la midodrine est atteint en 30 minutes environ, celuidu métabolite actif (desglymidodrine) en 1 h environ.
ÉliminationLa ½ vie d'élimination plasmatique de la midodrine est de 30 minutesenviron, celle du desglymidodrine est de 3 heures environ.
La midodrine (5 %), son métabolite actif (40 %) et leurs produits dedégradations (55 %) sont éliminés dans l'urine en 24 heures (≥ 90 % dela dose administrée).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité et de toxicité de doses répétées n’ont pasrévélé de risque particulier chez l’homme aux doses recommandées.
Les tests réalisés n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène oumutagène de la midodrine. Dans les essais de carcinogénicité réalisés chezle rat, il a été observé une augmentation de l’incidence de tumeurs descellules interstitielles des testicules. Toutefois, la pertinence de cesrésultats chez l’homme n’est pas clairement démontrée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Cellulose microcristalline, amidon de maïs, stéarate de magnésium, silicecolloïdale anhydre.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
24 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 20, 30 et 90 comprimés sous plaquette(s) (PVC-PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15 boulevard Charles de Gaulle
92700 Colombes
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 505 2 8 : 10 comprimés sous plaquette(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 301 505 3 5 : 20 comprimés sous plaquette(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 301 505 5 9 : 30 comprimés sous plaquette(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 301 505 6 6 : 90 comprimés sous plaquette(PVC-PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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