La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

MIFEGYNE 600 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - MIFEGYNE 600 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MIFEGYNE 600 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé contient 600 mg de mifépristone.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Comprimé jaune pâle, biconvexe, en forme d’amande, ayant une longueur de19 mm et une largeur de 11 mm, et portant la marque « γ » sur une face et« 600 » sur l’autre.

4. DONNEES CLINIQUES

Dans l’interruption de grossesse, la prescription et l’administrati­ond’un anti-progestérone comme la mifépristone ou d’un analogue deprostaglandine doivent respecter la législation en vigueur.

4.1. Indications thérapeutiques

1– Interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive.

En association séquentielle à un analogue de prostaglandine, au plus tardau 63ème jour d'aménorrhée (voir rubrique 4.2).

2– Préparation à l'action des analogues de prostaglandines lors desinterruptions de grossesse pour raisons médicales (au-delà du premiertrimestre).

3– Induction du travail lors de mort fœtale in utero.

Lorsque les prostaglandines ou l'ocytocine ne peuvent être utilisées.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

1– Interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive

Le mode d'administration est le suivant :

· Jusqu'à 49 jours d'aménorrhée :

La mifépristone est prise sous forme de dose orale unique de 600 mg (soit1 comprimé à 600 mg), suivie 36 à 48 heures plus tard del’administration de l’analogue de prostaglandine : 400 µg de misoprostolpar voie orale ou 1 mg de géméprost par voie vaginale.

· De 50 à 63 jours d'aménorrhée :

La mifépristone est prise sous forme de dose orale unique de 600 mg (soit1 comprimé à 600 mg), suivie 36 à 48 heures plus tard del’administration d’un analogue de prostaglandine : 1 mg de géméprost parvoie vaginale.

Pour plus d’informations concernant la posologie du misoprostol ou dugéméprost, il convient de se référer aux Résumés des Caractéristiques desProduits correspondants.

2– Préparation à l'action des analogues de prostaglandines lors desinterruptions de grossesse pour raisons médicales

La mifépristone est prise sous forme de dose orale unique de 600 mg (soit1 comprimé à 600 mg), suivie 36 à 48 heures plus tard del’administration prévue d’une prostaglandine qui pourra être répétéeaussi souvent qu’elle sera indiquée.

3– Induction du travail lors de mort fœtale in utero

La mifépristone est prise sous forme de dose orale unique de 600 mg (soit1 comprimé à 600 mg) par jour, pendant deux jours consécutifs.

En l’absence de début de travail, dans les 72 heures après la premièreprise de mifépristone, l’induction du travail sera réalisée selon lestechniques habituellement utilisées.

Des vomissements moins de 45 minutes après l’administration peuvententraîner une diminution de l’efficacité de la mifépristone : la priseorale d’un nouveau comprimé de 600 mg de mifépristone est recommandée dansce cas.

Population pédiatrique

Les données sur l'utilisation de la mifépristone chez les adolescentes sontlimitées.

Mode d’administration

Les comprimés de mifépristone sont prévus pour une administration par voieorale uniquement ; ils ne doivent pas être pris selon un autre moded’adminis­tration.

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS être prescrit dans les cas suivants :

Dans toutes les indications :

· Insuffisance surrénale chronique,

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1,

· Asthme sévère, non contrôlé par le traitement,

· Porphyrie héréditaire.

Dans l’indication : interruption médicamenteuse de grossesseévolu­tive :

· Grossesse non confirmée par échographie ou biologiquement,

· Grossesse de plus de 63 jours d’aménorrhée,

· Suspicion de grossesse extra-utérine,

· Contre-indication à l’analogue de prostaglandine utilisé.

Dans l’indication : préparation à l'action des analogues desprostaglandines dans l’interruption de grossesse pour raisons médicales(au-delà du premier trimestre) :

· Contre-indications à l’analogue de prostaglandine utilisé.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

En raison de ses propriétés abortives, la mifépristone ne doit jamaisêtre utilisée chez une femme enceinte qui souhaite mener sa grossesseà terme.

L’âge gestationnel doit être déterminé en interrogeant la patiente eten effectuant un examen clinique. Il est recommandé de pratiquer uneéchographie de l’utérus.

Des effets indésirables cutanés sévères, y compris des cas de nécrolyseépider­mique toxique et de pustulose exanthématique aiguë généralisée, ontété rapportés en association avec la mifépristone (voir rubrique 4.8). Chezles patients confrontés à des effets indésirables cutanés sévères, letraitement par la mifépristone doit être immédiatement arrêté. Une reprisedu traitement par la mifépristone est déconseillée.

En l’absence d’études spécifiques, l’utilisation de mifépristone estdéconseillée chez les patientes souffrant de :

· Malnutrition

· Insuffisance hépatique

· Insuffisance rénale

1– Interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive

Cette méthode requiert une participation active de la femme qui doit êtreinformée des contraintes de la méthode :

· Nécessité de la prise associée d’un analogue de prostaglandine lorsd'une 2ème consultation dans un délai de 36 à 48 heures aprèsl’adminis­tration de ce médicament,

· Nécessité d’une consultation de suivi (3ème consultation) dans undélai de 14 à 21 jours après la prise de mifépristone afin de vérifierque l’expulsion a été complète,

· Possibilité d’un échec de la méthode qui impliquerait uneinterruption de grossesse par une autre méthode.

Si la grossesse est survenue en présence d’un dispositif intra-utérin insitu, ce dispositif doit être retiré avant l’administration de lamifépristone.

· Risques inhérents à la méthode

o Échecs

Le risque non négligeable d’échec, de l’ordre de 1,3 à 7,5 % descas, rend obligatoire la visite de contrôle destinée à vérifier sil’expulsion a été complète.

Dans de rares cas d'expulsion incomplète, une intervention chirurgicale peutêtre nécessaire.

L'efficacité de la méthode diminue avec la parité et par conséquent avecl'âge de la femme.

o Métrorragies

La patiente doit être informée de la survenue de métrorragies prolongées,parfois abondantes, jusqu’à 12 jours après la prise de mifépristone. Lesmétrorragies surviennent dans la quasi-totalité des cas et ne sont nullementune preuve d’expulsion complète.

Les métrorragies peuvent avoir lieu très rapidement après la prise demisoprostol, et quelques fois plus tard :

o Dans 60 % des cas, l’expulsion se produit dans les 4 heures suivant laprise de misoprostol,

o Dans les 40 % de cas restants, l’expulsion a lieu dans les 24 à72 heures suivant la prise de misoprostol.

Dans de très rares cas, l’expulsion peut survenir avant l’administrationde l’analogue de prostaglandine (environ 3 %). Cette situation n’exclut pasla visite de contrôle destinée à vérifier si l’expulsion a été complèteet si la cavité utérine est vide.

On recommandera à la patiente de ne pas s’éloigner du centre médicalprescripteur tant que l’expulsion complète n’aura pas été constatée.Elle recevra des informations précises concernant qui elle devra contacter etoù se rendre en cas de problème, notamment en cas de métrorragies trèsabondantes. C’est le cas de saignements qui durent plus de 12 jours et/ou quisont plus abondants que les règles normales.

Une visite de suivi doit avoir lieu impérativement dans un délai de 14 à21 jours suivant la prise de mifépristone pour vérifier par des moyensappropriés (examen clinique, ainsi que dosages des bêta-hCG ou échographie)que l’expulsion a été complète et que les métrorragies ont disparu. En casde saignement (même minime) persistant au-delà de cette visite, on envérifiera la disparition au bout de quelques jours. En cas de doute sur lapersistance de la grossesse, une échographie peut s’avérer nécessaire.

La persistance d’un saignement à ce stade peut évoquer un avortementincom­plet, ou une grossesse extra-utérine passée non diagnostiquée, et doitconduire à un traitement approprié.

En raison de métrorragies sévères nécessitant un curetage hémostatiquedans 0 à 1,4 % des cas lors de l'interruption médicamenteuse de grossesse,la prudence s'impose chez les patientes souffrant de troubles hémostatiquesas­sociés à une hypocoagulabilité ou une anémie. La décision de recourir àune interruption de grossesse médicamenteuse ou chirurgicale sera prise enaccord avec des spécialistes en fonction du type de trouble de l’hémostaseet du degré de l’anémie.

Dans l'éventualité d'une grossesse en cours diagnostiquée après la visitede suivi, une interruption de la grossesse par une autre technique seraproposée à la patiente.

o Infection

Des cas graves (voire fatals) de choc toxique ou septique après uneinfection par des pathogènes atypiques (comme Clostridium sordellii ouEscherichia coli) ont été rapportés après l’interruption médicamenteusede grossesse réalisée avec 200 mg de mifépristone suivie parl'administration vaginale ou buccale non autorisée de comprimés demisoprostol.

Les cliniciens doivent être avertis de cette complication fatalepotentielle.

Précautions d’emploi

1– Dans tous les cas

En cas de suspicion d'insuffisance surrénale aiguë, l'administration dedexaméthasone est recommandée. 1 mg de dexaméthasone peut neutraliserl’action d’une dose de 400 mg de mifépristone.

En raison de l'activité anti-glucocorticoïde de la mifépristone,l'ef­ficacité d'un traitement à long terme par les corticostéroïdes, ycompris les corticostéroïdes inhalés dans le traitement de l’asthme, peutêtre diminuée pendant 3 à 4 jours après la prise de MIFEGYNE. Unajustement thérapeutique est recommandé.

Allo-immunisation Rhésus

L’interruption médicamenteuse de grossesse exige la détermination dufacteur Rhésus et donc la prévention de l'allo-immunisation Rhésus, etd’une façon générale, les mesures habituellement prises lors d’uneinterruption de grossesse.

Initiation de la contraception après l’interruption médicamenteuse degrossesse

Durant les essais cliniques, de nouvelles grossesses ont débuté entrel’expulsion de l’embryon et la reprise des règles. C’est pourquoilorsqu’une interruption médicamenteuse de grossesse est médicalementcon­firmée, il est recommandé d’initier immédiatement une méthode decontraception.

Autres

Les précautions d’emploi relatives aux analogues des prostaglandines­doivent également être respectées.

2– Interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive

Des accidents cardiovasculaires rares mais sérieux (infarctus du myocardeet/ou spasme des artères coronaires et hypotension sévère) ont étérapportés après l’administration intravaginale ou intramusculaire d'une doseélevée d’analogue de prostaglandine. Pour cette raison, les femmesprésentant des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires (ex : âgesupérieur à 35 ans associé à un tabagisme chronique, une hyperlipidémie ouun diabète) ou des affections cardiovasculaires établies doivent êtretraitées avec précaution.

3– Utilisation séquentielle de MIFEGYNE – prostaglandine, quelle quesoit l'indication

Les précautions d’emploi relatives aux prostaglandines utilisées doiventêtre respectées.

Conditions d'administration des prostaglandines

Pendant la prise du médicament et pendant les trois heures qui suiventl’admi­nistration, la patiente doit, en principe, être sous surveillance aucentre prescripteur afin de déceler les effets éventuellement aigus del'administration de prostaglandines. Le centre de traitement doit être équipéd'insta­llations médicales appropriées.

Lorsqu’elles quittent le centre de traitement, toutes les femmes doiventdisposer de médicaments, si nécessaire, et être complètement informées dessignes et symptômes éventuels qu'elles sont susceptibles de présenter etelles doivent avoir un accès direct au centre de traitement par téléphone ouaccès local.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée. Sur la base du métabolismede ce médicament par le CYP3A4, il est possible que le kétoconazole,l'i­traconazole, l'érythromycine et le jus de pamplemousse inhibent sonmétabolisme (augmentant les taux sériques de mifépristone). En outre, larifampicine, la dexaméthasone, le millepertuis et certains anti-convulsivants(phé­nytoïne, phénobarbital, carbamazépine) peuvent induire le métabolismede la mifépristone (diminuant les taux sériques de la mifépristone).

Sur la base des données d'inhibition in vitro, l'administration concomitantede mifépristone peut entraîner une augmentation des taux sériques desmédicaments substrats de CYP3A4. Compte tenu de la lente élimination de lamifépristone de l'organisme, cette interaction peut être observée pendant unedurée prolongée après son administration. Par conséquent, la prudence est derigueur lorsque la mifépristone est administrée avec des médicaments qui sontdes substrats de CYP3A4 et ont une marge thérapeutique étroite, y compriscertains agents utilisés au cours d'une anesthésie générale.

Une diminution de l’efficacité du médicament peut théoriquement surveniren raison des propriétés anti-prostaglandines des anti-inflammatoires nonstéroïdiens (AINS), y compris l’aspirine (acide acétylsalicylique). Desdonnées suggèrent que la prise concomitante d’AINS le jour del’administration de la prostaglandine n'a pas d'influence négative sur leseffets de la mifépristone ou de la prostaglandine sur la maturation cervicaleou sur la contractilité utérine, et que cela ne diminue pas l’efficacitécli­nique de l'interruption médicamenteuse de grossesse.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Chez l'animal (voir rubrique 5.3. Données de sécurité préclinique), lepouvoir abortif de la mifépristone ne permet pas d’évaluer convenablement unéventuel effet tératogène de la molécule.

Aux doses subabortives, des malformations ont été observées chez le lapinmais non chez le rat, la souris ou le singe.

En clinique, de rares cas de malformations des extrémités des membresinférieurs (notamment, pied-bot) ont été rapportés suite àl’administration de mifépristone seule ou associée à des prostaglandines­.L'un des mécanismes possibles pourrait-être le syndrome des bridesamniotiques. Cependant, les données sont insuffisantes pour apprécier unéventuel effet tératogène de cette substance active.

En conséquence :

· La patiente devra être informée du fait que, compte tenu du risqued'échec de la méthode médicamenteuse d’interruption de grossesse et desrisques pour le fœtus, la visite de suivi est obligatoire (voir rubrique4.4 – Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).

· Si lors d'une visite de suivi, on constate l'échec de la méthode(grossesse évolutive viable), une autre méthode d'interruption de la grossessedoit être proposée à la patiente si elle souhaite toujours l'interrompre.

· Si la patiente envisage de poursuivre sa grossesse, une surveillanceécho­graphique prénatale soigneuse, avec une attention particulière portéeaux extrémités, sera mise en œuvre dans un centre spécialisé.

Allaitement

La mifépristone est éliminée dans le lait maternel en petites quantités.En conséquence, il est recommandé d’éviter la prise de mifépristonependant l'allaitement.

Fertilité

La mifépristone n'a pas d’effet sur la fécondité. Il est possible que lafemme débute une nouvelle grossesse immédiatement après l’interruption dela grossesse. Il est donc important d’informer la patiente de la nécessitéd’initier une méthode de contraception dès que l’interruption de grossessea été confirmée.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucune donnée sur les effets du médicament sur l'aptitude à conduire desvéhicules n'est connue. Un effet indésirable inhérent à la méthode, de typevertige, peut survenir. En cas de conduite de véhicules ou d’utilisation demachines, il est nécessaire de tenir compte de ce possible effetindésirable.

4.8. Effets indésirables

La fréquence de survenue des effets indésirables est évaluée commesuit :

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Infections et infestations

Fréquents :

· Infection consécutive à l'interruption de grossesse. Des infectionssus­pectées ou confirmées (endométrite, maladie inflammatoire pelvienne) ontété rapportées chez moins de 5 % des femmes.

Très rares :

· De très rares cas graves ou fatals de choc toxique ou septique (dû àClostridium sordellii ou Escherichia coli), avec ou sans fièvre ou d’autressymptômes évidents d’infection, ont été rapportés après l’interruption­médicamenteuse de grossesse suite à l'administration vaginale ou buccale nonautorisée de comprimés de misoprostol destinés à l'utilisation orale. Lescliniciens doivent connaître cette complication potentiellement fatale (voirrubrique 4.4 – Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).

Affections du système nerveux

Rares :

· Céphalées.

Affections vasculaires

Peu fréquents :

· Hypotension (0,25 %).

Affections gastro-intestinales

Très fréquents :

· Nausées, vomissements, diarrhées (ces troubles gastro-intestinaux liésà la prise de prostaglandines sont fréquemment rapportés).

Fréquents :

· Crampes abdominales d’intensité légère à modérée.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquents :

· Hypersensibilité : éruptions cutanées peu fréquentes (0,2 %).

Rares :

Des cas isolés d'urticaire, d'érythrodermie, d'érythème noueux, denécrolyse épidermique toxique ont également été rapportés.

Très rares :

· Angioedèmes.

Fréquence indéterminée

· Pustulose exanthématique aiguë généralisée

Affections des organes de reproduction et du sein

Très fréquents :

· Contractions utérines ou crampes (10 à 45 % des cas) dans les heuresqui suivent la prise de prostaglandines.

Fréquents :

· Des métrorragies importantes surviennent dans environ 5 % des cas etpeuvent nécessiter un curetage hémostatique jusqu’à 1,4 % des cas.

Rares :

· Dans l'interruption de grossesse du 2e trimestre ou l'induction du travailen cas de mort fœtale au 3e trimestre, de rares cas de rupture utérine ontété rapportés après la prise de prostaglandines. Ils sont survenus enparticulier chez des femmes multipares ou ayant subi une césarienne.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Rares :

· Malaises, manifestations vagales (bouffées de chaleur, vertiges,frissons), fièvre.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Aucun cas de surdosage n’a été rapporté.

En cas d'absorption massive accidentelle, des signes d'insuffisance­surrénale pourraient apparaître. Toute notion d'intoxication aiguë imposedonc un traitement approprié avec notamment l'administration dedexaméthasone.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : autres hormones sexuelles et modulateurs dela fonction reproductrice/anti-progestatifs, code ATC : G03XB01.

La mifépristone est un stéroïde synthétique à action anti-progestativepar compétition avec la progestérone au niveau de ses récepteurs.

À des doses de 3 à 10 mg/kg par voie orale, elle inhibe l'action de laprogestérone endogène ou exogène chez différentes espèces animales (rat,souris, lapin et singe). Cette action se manifeste par une interruption de lagestation chez le rongeur.

Chez la femme, à des doses supérieures ou égales à 1 mg/kg, lamifépristone antagonise les effets endométriaux et myométriaux de laprogestérone. Pendant la grossesse, elle sensibilise le myomètre auxcontractions induites par les prostaglandines. Au cours du premier trimestre,elle permet la dilatation et l'ouverture du col utérin. Des données cliniquesont démontré que la mifépristone facilite la dilatation cervicale mais on nedispose pas de résultats à long terme indiquant que cet effet permet deréduire le taux de complications observées précocement ou tardivement dans lecadre du processus de dilatation.

Dans l’interruption de grossesse du premier trimestre, l’utilisation­séquentielle de la mifépristone et d’un analogue de prostaglandine permetd’obtenir un taux de succès dans 95 % des cas et d'accélérer l'expulsionovu­laire.

Dans les essais cliniques, les résultats varient légèrement en fonction dela prostaglandine utilisée et de la date de l’administration.

Le taux de succès atteint 95 % lorsque l'on administre en combinaison,600 mg de mifépristone et 400 µg de misoprostol par voie orale, pour lesgrossesses jusqu’à 49 jours d'aménorrhée, et dans le cas de géméprostadministré par voie vaginale, ce taux atteint 98 % pour des grossessesjusqu’à 49 jours d'aménorrhée et 95 % pour des grossesses jusqu’à63 jours d'aménorrhée.

Les taux d'échec varient selon les études cliniques et le type deprostaglandines utilisé. La survenue d’échec est de l’ordre de 1,3 à7,5 % avec l’utilisation séquentielle de mifégyne – analogue deprostaglandine :

· 0 à 1,5 % de grossesses évolutives,

· 1,3 à 4,6 % de grossesses arrêtées, mais incomplètemen­texpulsées,

· 0 à 1,4 % de curetage hémostatique.

L’association de mifépristone à d’autres analogues de prostaglandinesn’a pas fait l'objet d'études.

Au cours des interruptions de grossesse pour raisons médicales au-delà dupremier trimestre, la mifépristone administrée à une dose de 600 mg, 36 à48 heures avant la première administration de prostaglandines, permet deréduire le délai entre l’induction par la prostaglandine et l'expulsion, etde diminuer la dose de prostaglandine nécessaire.

Lorsqu'elle est utilisée pour induire le travail dans le cas d'un fœtusmort in utero, la mifépristone induit à elle seule l'expulsion dans environ60 % des cas dans les 72 heures suivant la première prise du médicament.Dans ce cas, l'administration de prostaglandines ou ocytociques n'est pasnécessaire.

La mifépristone se lie au récepteur des glucocorticoïdes. Chez l'animal,à des doses de 10 à 25 mg/kg, elle inhibe l'action de la dexaméthasone.Chez l'être humain, l'action anti-glucocorticoïde se manifeste à une dosesupérieure ou égale à 4,5 mg/kg par une élévation compensatoire de l'ACTHet du cortisol. La bioactivité des glucocorticoïdes (GBA) peut être diminuéependant plusieurs jours après une administration unique de 200 mg demifépristone dans le cadre de l'interruption de grossesse. Les implicationscli­niques de cet effet ne sont pas élucidées, toutefois, vomissements etnausées peuvent être accrus chez les femmes sensibles à cet effet.

La mifépristone a une faible action anti-androgène qui n'apparaît chezl'animal que lors d'administration prolongée de doses très élevées.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après l'administration orale d'une dose unique de 600 mg, la mifépristoneest rapidement absorbée. La concentration maximale de 1,98 mg/l est atteinteaprès environ 1 heure 30 (moyenne de 10 sujets).

Après l’administration de faibles doses de mifépristone (20 mg) par voieorale, la biodisponibilité absolue est de 69 %.

Distribution

Dans le plasma, la mifépristone est liée à 98 % aux protéinesplas­matiques : albumine et essentiellement alpha-1-glycoprotéine acide (AAG),la fixation étant saturable. En raison de cette fixation particulière, levolume de distribution et la clairance plasmatique de la mifépristone sontinversement proportionnels à la concentration plasmatique d'AAG.

Biotransformation

La N-déméthylation et l'hydroxylation terminale de la chaîne 17-propynylesont les voies métaboliques principales du métabolisme hépatiqueoxydatif.

Élimination

La cinétique est non linéaire. Après une phase de distribution,l'é­limination est d'abord lente, la concentration diminuant de moitié entre12 et 72 heures environ, puis plus rapide, pour aboutir à une demi-vied'élimination de 18 heures. La technique de mesure par radiorécepteur apermis d'évaluer la demi-vie terminale à 90 heures, incluant tous lesmétabolites de mifépristone se liant aux récepteurs de la progestérone.

Les métabolites de la mifépristone sont principalement excrétés dans lesfèces. Après administration d'une dose radiomarquée de 600 mg, 10 % de laradioactivité totale sont éliminés dans l'urine et 90 % dansles fèces.

5.3. Données de sécurité préclinique

Au cours d'études toxicologiques réalisées chez le rat et le singe pendantune durée maximale de 6 mois, la mifépristone a entraîné les effets liésà son activité anti-hormonale (anti-progestérone, anti-glucocorticoïdes etanti-androgène).

Dans les études de toxicologie de la reproduction, la mifépristone agitcomme un abortif puissant. Aucun effet tératogène de la mifépristone n'aété observé chez les rats et souris ayant survécu à l’exposition duproduit pendant le développement fœtal. Chez les lapins survivants, desmalformations fœtales ont néanmoins été observées (cavité crânienne,cerveau et moelle épinière). L’effet était dépendant de la dose. Chez lesinge, l’effet abortif de la mifépristone ne permet pas d’obtenirsuffi­samment de nouveau-nés pour conclure. Chez le rat et le singe, aucun signede tératogénicité n'a été observé dans les embryons préimplantésexposés in vitro à la mifépristone.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Silice colloïdale anhydre (E551)

Amidon de maïs

Povidone (E1201)

Stéarate de magnésium (E572)

Cellulose microcristalline (E460).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver dans l’emballage d'origine à l’abri de la lumière.

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation concernant la température.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes en PVC/Aluminium, boîte de 1, 8, 16 ou 20 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EXELGYN

216 BOULEVARD SAINT-GERMAIN

75007 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 421 6 8 : comprimé sous plaquette (PVC/Aluminium). Boîtede 1.

· 34009 300 421 7 5 : comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium). Boîtede 8.

· 34009 300 421 8 2 : comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtede 16.

· 34009 300 421 9 9 : comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtede 20.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Hors établissements de santé : prescription réservée aux médecins,sages-femmes et centres habilités, conformément à l’article L. 2212–2 ducode de la santé publique.

Retour en haut de la page