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MILRINONE STRAGEN 1 mg/ml, solution injectable - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - MILRINONE STRAGEN 1 mg/ml, solution injectable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MILRINONE STRAGEN 1mg/ml, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Milrinone....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........1 mg

Pour 1 ml de solution.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

Solution transparente, incolore à jaune pâle.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement à court terme de l'insuffisance cardiaque aiguë congestive.

Dans la population pédiatrique, MILRINONE STRAGEN est indiqué pour letraitement à court terme (jusqu’à 35 heures) de l’insuffisance cardiaquecongestive sévère ne répondant pas aux traitements au long coursconventionnels (glucosides, diurétiques, vasodilatateurs et/ou inhibiteurs del’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC)), et pour le traitement àcourt terme (jusqu’à 35 heures) des enfants souffrant d’une insuffisancecar­diaque, incluant les états de bas débit cardiaque, après une chirurgiecardiaque.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie et mode d’administration :

Voie intraveineuse.

L'utilisation de la milrinone injectable ne pourra être envisagée que chezdes patients hospitalisés dans une unité de soins intensifs et soumis à uncontrôle continu hémodynamique.

La milrinone intraveineuse peut être administrée pure ou diluée. Pour lesinstructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir larubrique 6.6.

La perfusion de milrinone sera établie à l'aide d'une pompe à débitconstant reliée à une aiguille ou à un cathéter placé dans une veine aussigrosse que possible.

Le traitement par la milrinone intraveineuse débutera d'abord par une dosede charge de 50 microgrammes/kg en 10 mn environ, suivie d'une perfusioncontinue de 0,375 à 0,750 microgram­mes/kg/mn.

La posologie sera ajustée de façon à obtenir un effet hémodynamique­maximum sans toutefois dépasser une dose totale de 1,13 mg/kg/jour.

La durée du traitement réalisée au cours des essais a été de48 heures.

Population pédiatrique :

Dans les études publiées, les doses choisies pour les nourrissons et lesenfants étaient :

· dose de charge intraveineuse : 50 à 75 μg/kg administrée sur 30 à60 minutes ;

· perfusion continue intraveineuse : à initier sur la base de la réponsehémody­namique et la survenue possible d’effets indésirables entre 0,25 à0,75 μg­/kg/min sur une période de temps allant jusqu’à 35 heures.

Dans les études cliniques du syndrome de bas débit cardiaque chez lesnourrissons et les enfants de moins de 6 ans après une chirurgie correctriced’une maladie cardiaque congénitale, une dose de charge de 75 µg/kg sur60 minutes suivie par une perfusion de 0,75 µg/kg/min pendant 35 heuresréduisent significativement le risque de développement de syndrome de basdébit cardiaque.

Les résultats des études de pharmacocinétiques (voir rubrique 5.2) ontété pris en considération.

Insuffisance rénale :

Du fait du manque de données, l’utilisation de MILRINONE STRAGEN n’estpas recommandée dans la population pédiatrique souffrant d’insuffisance­rénale (voir rubrique 4.4 pour plus d’informations).

Persistance du canal artériel :

Chez les prématurés et les enfants à terme à risque de/ou souffrant depersistance du canal artériel, il est nécessaire d’évaluer le besointhérapeutique en fonction des risques potentiels si l’utilisation deMILRINONE STRAGEN est envisagée (voir rubriques 4.4, 4.8, 5.2 et 5.3).

Ajustement posologique chez les insuffisants rénaux :

Un ajustement posologique est nécessaire. L’ajustement posologique chezles insuffisants rénaux est basé sur des données obtenues avec des patientsprésentant une insuffisance rénale, sans insuffisance cardiaque congestive,qui montrent une augmentation significative de la demi-vie d’élimination­terminale de la milrinone. La dose de charge n’est pas affectée, mais unediminution de la dose d’entretien peut être nécessaire en fonction de lasévérité de l’insuffisance rénale (fonction de la clairance de lacréatinine) (voir tableau ci-dessous).

Clairance de la créatinine (ml/min/1,73 m2)

Débit de perfusion (µg/kg/min)

5

0,20

10

0,23

20

0,28

30

0,33

40

0,38

50

0,43

4.3. Contre-indications

La milrinone est contre-indiquée :

· chez les sujets présentant une hypersensibilité à la milrinone ou àl'un des excipients ;

· en cas d’hypovolémie sévère.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Une surveillance attentive doit être maintenue pendant le traitement par lamilrinone incluant le contrôle de la pression artérielle, du rythme cardiaque,de l’état clinique, de l’électrocardi­ogramme, de l’équilibrehy­droélectrolyti­que et de la fonction rénale (c’est-à-dire créatininesérique).

Chez les patients avec une maladie aortique obstructive grave ou une maladiedes valves pulmonaires, ou une sténose hypertrophique subaortique, la milrinonene doit pas être utilisée à la place d’une chirurgie de secours d’uneobstruction. Comme avec d’autres médicaments inotropes, vasodilatateurs, lamilrinone peut aggraver l’obstruction de sortie dans ces conditions.

L’utilisation d’inotrope positif tel que la milrinone en phase aiguësuivant un infarctus du myocarde peut mener à une augmentation non voulue de laconsommation d’oxygène myocardiale (MVO2). Une prudence accrue estnécessaire chez les patients en phase aiguë de l’infarctus du myocarde bienque la milrinone n’augmente pas la MVO2 chez des patients avec uneinsuffisance cardiaque chronique.

Précautions d'emploi

L’activité vasodilatatrice de la milrinone peut provoquer une hypotension,il faut donc être prudent lorsque la milrinone est administrée à des patientssouffrant d’hypotension avant le traitement. Chez les patients présentant unediminution importante de la pression artérielle pendant le traitement par lamilrinone, la perfusion devra être arrêtée jusqu’au retour à la normale,puis reprise à un débit plus faible si nécessaire.

Patients à risque élevé de troubles du rythme : des arythmiessupra­ventriculaires et ventriculaires ont été observées chez ce type depatients. Chez quelques patients, une augmentation de l’ectopie ventriculaire­incluant une tachycardie ventriculaire temporaire a été rapportée. Comme lepotentiel d’arythmies, déjà répandu en cas d’insuffisance cardiaque, peutêtre augmenté par de nombreux médicaments ou des associations demédicaments, les patients recevant de la milrinone doivent être surveillés deprès pendant la perfusion.

Patients en insuffisance cardiaque : le risque d’arythmie peut êtreaccentué par de nombreux médicaments ou associations de médicaments.

Patients avec un flutter ou une fibrillation : il y a une possibilitéd’au­gmentation du taux de réponse ventriculaire chez les patients avec unflutter ou une fibrillation. Chez ces patients, une digitalisation antérieureou un traitement avec d’autres agents prolongeant la conductionauriculo-ventriculaire doit être considérée puisque la milrinone produit unelégère augmentation de la conduction du nœud A-V.

Patients ayant reçu un traitement diurétique intensif antérieur suspectéd’avoir diminué significativement la pression de remplissage cardiaque oud’avoir modifié l’équilibre hydroélectrique en particulier la kaliémie :la milrinone doit être administrée avec prudence et sous contrôle continu dela pression artérielle, de la fréquence cardiaque et des symptômes cliniques.L'é­quilibre hydroélectrolytique et la créatininémie devront êtresoigneusement surveillés durant le traitement. En cas d’insuffisance rénale,une majoration de la demi-vie de la milrinone a été mise en évidence.

Par suite de l'augmentation de la diurèse due à une amélioration du débitcardiaque, il pourra être nécessaire de diminuer la dose de diurétique. Laperte de potassium due à une diurèse excessive peut favoriser la survenued'arythmie chez les patients digitalisés ; il faudra donc, avant ou pendant letraitement par la milrinone injectable, corriger l'hypokaliémie par unsupplément en potassium.

Une diminution du taux d’hémoglobine, incluant une anémie, se produitsouvent en cas d’insuffisance cardiaque. Du fait du risque dethrombocytopénie ou d’anémie sous MILRINONE STRAGEN, une surveillanceat­tentive des paramètres de laboratoire correspondants est nécessaire chez lespatients présentant une diminution du taux de plaquettes ou del’hémoglobine.

Il n’y a pas d’expérience d’essais contrôlés avec des perfusions demilrinone de plus de 48 heures.

Des cas de réactions au point d’injection ont été rapportés au coursdes traitements par la milrinone IV (voir rubrique 4.8). Par conséquent, unesurveillance attentive du point d’injection devra être assurée pour évitertout risque d’extravasation.

Sujets âgés : des études de pharmacocinétique contrôlées n’ont pasmontré de changement dans la pharmacocinétique de la personne âgée.

Population pédiatrique :

Les informations suivantes doivent être considérées en plus des mises engarde spéciales et des précautions d’emploi décrites pour lesadultes :

Chez les nouveau-nés, après une chirurgie à cœur ouvert pendant untraitement par MILRINONE STRAGEN, les paramètres suivants doivent êtresurveillés :

· fréquence et rythme cardiaques ;

· pression artérielle systémique par l’intermédiaire d’un cathéterartériel ombilical ou d’un cathéter périphérique ;

· pression veineuse centrale ;

· index cardiaque ;

· débit cardiaque ;

· résistance vasculaire systémique ;

· pression artérielle pulmonaire ;

· pression atriale.

Les valeurs de laboratoires qui doivent être contrôlées sont le taux deplaquettes, le taux de potassium sérique, la fonction hépatique, et lafonction rénale. La fréquence de la surveillance est déterminée en fonctiondes valeurs de base. De plus, il est nécessaire d’évaluer la réponse dunouveau-né aux changements de traitement.

Les données de la littérature ont montré que dans la populationpédi­atrique souffrant d’insuffisance rénale, il existe des troubles marquésde la clairance de la milrinone, et des effets indésirables cliniquementsig­nificatifs. Cependant, le niveau de clairance de la créatinine dans lapopulation pédiatrique à partir duquel les doses doivent être ajustéesn’est pas établi. Par conséquent l’utilisation de la milrinone n’est pasrecommandée dans cette population (voir rubrique 4.2).

Dans la population pédiatrique, la milrinone doit être initiée seulementsi le patient est hémodynamiquement stable.

Une attention particulière doit être portée chez les nouveau-nésprésentant des facteurs de risque d’hémorragie intraventricu­laire(c’est-à-dire chez les prématurés et les faibles poids de naissance)puisque la milrinone peut induire une thrombocytopénie. Dans les étudescliniques réalisées dans la population pédiatrique, le risque dethrombocytopénie augmente significativement avec la durée de perfusion. Lesdonnées cliniques suggèrent que les thrombocytopénies induites par lamilrinone sont plus fréquentes chez les enfants que chez les adultes (voirrubrique 4.8).

Dans les études cliniques, la milrinone semble ralentir la fermeture ducanal artériel dans la population pédiatrique. Par conséquent, chez lesprématurés et les enfants à terme à risque de/ou souffrant de persistance ducanal artériel, il est nécessaire d’évaluer le besoin thérapeutique enfonction des risques potentiels si l’utilisation de MILRINONE STRAGEN estenvisagée (voir rubriques 4.4, 4.8, 5.2 et 5.3).

Insuffisance rénale sévère : Chez les patients souffrant d’insuffisance­rénale sévère, une adaptation posologique est requise (voirrubrique 4.2).

Compte-tenu du mode d’administration par voie IV, l’utilisation de cemédicament n’est pas déconseillée en cas d’intolérance au glucose.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune interaction n'a été observée avec les thérapeutiques suivantes:gly­cosides digitaliques, anti-arythmiques, alpha-bloquants, dérivés nitrés,diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, anti-coagulants,ben­zodiazépines, insuline, sels de potassium.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Bien que les données obtenues après administration orale n'aient pasrévélé d'effets tératogènes ou embryotoxiques chez l'animal la milrinone nesera utilisée au cours de la grossesse ou en période d'allaitement que si lebénéfice attendu justifie le risque potentiel encouru.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucune étude sur les effets de la milrinone sur l’aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines n’a été réalisée.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables ont été classés par système – organe et parfréquence selon les conventions suivantes: Très fréquemment (≥1/10);fréquemment (≥1/100, <1/10); peu fréquemment (≥1/1000, <1/100);rarement (≥1/10.000, <1/1000); très rarement (<1/10.000).

Troubles cardiovasculaires :

Fréquemment :

· arythmies supraventriculaires ;

· arythmies ventriculaires: extrasystoles ventriculaires, tachycardiesven­triculaires (soutenues ou non) ;

· hypotension.

Peu fréquemment :

· fibrillation ventriculaire, angine de poitrine, douleur dans lapoitrine ;

Très rarement :

· torsades de pointes.

L'incidence des arythmies supraventriculaires et ventriculaires n'a pas étéreliée à la posologie ou à la concentration plasmatique de milrinone. Lesarythmies menaçant le pronostic vital sont souvent associées à des facteursde risque tels qu'une arythmie pré-existante, des anomalies métaboliques (ex:hypokaliémie), des concentrations plasmatiques anormales de digoxine ou la miseen place d'un cathéter.

Les données cliniques suggèrent que les arythmies induites par la milrinonesont moins fréquentes chez les enfants que chez les adultes.

Troubles hématologiques :

Peu fréquemment : thrombocytopénie*.

Fréquence inconnue : diminution des globules rouges et/ou des concentrationsen hémoglobine.

* Chez les nourrissons et les enfants, le risque de thrombocytopénie estsignificati­vement augmenté en fonction de la durée de perfusion. Les donnéescliniques suggèrent que les thrombocytopénies induites par la milrinone sontplus fréquentes chez les enfants que chez les adultes (voir rubrique 4.4).

Troubles du système nerveux :

Fréquemment : céphalées, de sévérité habituellement légère àmodérée.

Peu fréquemment : tremblements.

Troubles cutanés :

Très rarement : éruptions cutanées.

Troubles généraux :

Très rarement : réactions au point d'injection.

Troubles du système immunitaire :

Très rarement : choc anaphylactique.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Peu fréquemment : hypokaliémie.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :

Très rarement : bronchospasme.

Troubles hépatobiliaires :

Peu fréquemment : anomalies des tests de la fonction hépatique.

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquence inconnue : insuffisance rénale suite à une hypotension.

Population pédiatrique :
Troubles du système nerveux :

Fréquence inconnue : hémorragie intraventriculaire (voirrubrique 4.4).

Troubles congénitaux, familiaux et génétiques :

Fréquence inconnue : persistance du canal artériel*** (voir rubriques 4.2,4.4, 5.2 et 5.3).

*** Les conséquences critiques de la persistance du canal artériel sontassociées à la surcharge pulmonaire, qui entraîne un œdème pulmonaire etune hémorragie, et la diminution de la perfusion des organes, qui entraîne unehémorragie intraventriculaire et une entérocolite nécrosante potentiellemen­tfatale, selon les données de la littérature.

Les données de sécurité à long terme dans la population pédiatrique nesont pas encore disponibles.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

De fortes doses de milrinone peuvent provoquer une hypotension et unearythmie cardiaque. Dans de telles circonstances, l'administration de lamilrinone devra être interrompue jusqu'à stabilisation de l'état dupatient.

Il n'existe pas d'antidote connu de la milrinone. Des mesures généralesd'as­sistance circulatoire devront être mises en place.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Stimulants cardiaques (C : systèmecardio­vasculaire), code ATC : C01CE02.

La milrinone est une molécule originale associant des propriétés inotropespositives et une action vasodilatatrice directe. Sa structure et son moded'action diffèrent de ceux des glucosides digitaliques et descatécholamines.

Son mécanisme d'action n'est pas totalement élucidé ; les résultatsexpé­rimentaux montrent que la milrinone n'est pas un agonistebêta-adrénergique et qu'elle n'inhibe pas l'activité de l'adénosinetrip­hosphatase sodium-potassium ; elle inhibe l'AMPc phosphodiestérase etaugmente le flux de calcium intracellulaire sans modifier les échangestransmem­branaires Na+/Ca++.

Chez les sujets atteints d'insuffisance cardiaque congestive, la milrinoneaméliore de façon rapide et significative le débit cardiaque, la pressioncapillaire pulmonaire, ainsi que les résistances vasculaires systémiques etpulmonaires sans augmentation significative de la fréquence cardiaque ou de laconsommation d'oxygène par le myocarde.

L'effet vasodilatateur de la milrinone, dû à son action myorelaxantedirecte sur le muscle lisse vasculaire, entraîne une diminution de laprécharge et de la post charge.

Dans ses conditions habituelles de prescription, la milrinone augmente ledébit cardiaque de l'ordre de 25 à 40 % sans augmentation notable de lafréquence cardiaque ; la pression capillaire pulmonaire diminue dans les mêmesproportions et les résistances périphériques s'abaissent de 15 % à30 %.

Après administration intraveineuse de milrinone, l'effet thérapeutique­apparaît en 5 à 15 min et l'amélioration des paramètres hémodynamiques semaintient tout au long de la perfusion intraveineuse continue.

L'activité se maintient lorsqu'on répète les injections intraveineuses demilrinone et il n'a pas été mis en évidence de tachyphylaxie durant despériodes courtes (inférieures à 48 heures).

La milrinone est efficace chez les sujets digitalisés et elle n'entraînepas de signes de toxicité digitalique. En cas de flutter ou de fibrillationau­riculaire, la milrinone pourrait parfois augmenter la fréquence ventriculaireen raison de la facilitation modérée de la conduction auriculo-ventriculaire­qu'elle produit ; dans ce cas, un traitement préliminaire par la digitalinepeut être envisagé.

Population pédiatrique

Une revue de la littérature a identifié des études cliniques incluant despatients traités pour un syndrome de bas débit cardiaque après une chirurgiecardiaque, un choc septique ou une hypertension pulmonaire. Les doses usuellesétaient une dose de charge de 50 à 75 μg/kg administrée sur 30 à60 minutes suivie d’une perfusion intraveineuse continue de 0,25 à0,75 μg­/kg/min sur une période de temps allant jusqu’à 35 heures. Dansces études, la milrinone a provoqué une augmentation du débit cardiaque, unediminution dans la pression de remplissage cardiaque, et une diminution dans larésistance pulmonaire systémique et pulmonaire, avec des modifications minimesau niveau de la fréquence cardiaque et la consommation d’oxygènemyocar­dique.

Les études concernant l’utilisation à long terme de milrinone ne sont passuffisantes pour recommander une administration de la milrinone sur une périodede temps de plus de 35 heures.

Quelques études ont exploré l’utilisation pédiatrique de la milrinonechez des patients avec choc septique non hyperdynamique (Barton et al., 1996 ;Lindsay et al., 1998) ; l’effet de la milrinone sur l’hypertension­pulmonaire post-pontage après réparation d’une tétralogie de Fallot (Chu etal., 2000) ; l’effet combiné de l’oxyde nitrique et de la milrinone sur lacirculation pulmonaire après une procédure de type Fontan (Cai et al., 2008).Les résultats de ces études ne sont pas concluants. Par conséquent,l’u­tilisation de la milrinone dans ces indications n’est pasrecommandée.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après administration d'un bolus intraveineux de 12,5 à 125 µg/kg chez lepatient en insuffisance cardiaque congestive, le volume de distribution de lamilrinone est 0,38 l/kg, la demi-vie 2,3 h et la clairance 0,13 l/kg/h.

Après administration d'une perfusion de 0,20 à 0,70 µg/kg/min, le volumede distribution de la milrinone est d'environ 0,45 l/kg, la demi-vied'élimination 2,4 h et la clairance 0,14 l/kg/h.

70 % de la milrinone sont liés aux protéines plasmatiques.

La voie principale d'élimination chez l'homme est la voie urinaire sousforme de milrinone inchangée (83 % des produits d'excrétion urinaire) et deson métabolite O-glucuronide (12 %). De très faibles quantités sontexcrétées dans les fèces.

L'excrétion urinaire chez le sujet normal est rapide, 60 % de la dose sontretrouvés dans les urines de 0 à 2 heures suivant l'administration et 90 %dans les urines de 0 à 8 heures. La clairance rénale de la milrinone estd'environ 0,3 l/min indiquant une sécrétion active.

Insuffisance rénale : En cas d’insuffisance rénale, il y a uneaugmentation de la demi-vie d’élimination de la milrinone : il pourra doncêtre nécessaire de diminuer les doses de milrinone chez de tels sujets (voirrubrique 4.2).

Population pédiatrique

La milrinone est éliminée plus rapidement chez l’enfant que chezl’adulte, mais les nourrissons ont une clairance significativement plus basseque les enfants, et les prématurés encore plus. Du fait de cette clairanceplus rapide par rapport à l’adulte, les concentrations plasmatiques àl’équilibre de la milrinone sont plus basses chez l’enfant que chezl’adulte. Dans la population pédiatrique ayant une fonction rénale normale,les concentrations plasmatiques de la milrinone à l’équilibre après 6 à12 heures de perfusion continue de 0,5 à 0,75 μg/kg/min sont autour de100 à 300 ng/ml.

Après une perfusion intraveineuse de 0,5 à 0,75 μg/kg/min chez desnouveau-nés, des nourrissons et des enfants ayant subi une chirurgie à cœurouvert, le volume de distribution de la milrinone est de 0,35 à 0,9 litres/kgsans différence significative entre les différents groupes d’âge. Aprèsune perfusion intraveineuse de 0,5 μg/kg/min chez des prématurés pourprévenir un faible écoulement systémique après la naissance, le volume dedistribution de la milrinone est d’environ 0,5 litres/kg.

Plusieurs études pharmacocinétiques ont montré que, dans la populationpédi­atrique, l’augmentation de la clairance augmente avec l’âge. Lesnourrissons ont une clairance significativement plus basse que les enfants(3,4 à 3,8 ml/kg/min versus 5,9 à 6,7 ml/kg/min). La clairance de lamilrinone est d’environ 1,64 ml/kg/min chez les nouveau-nés, et est mêmeplus basse chez les prématurés (0,64 ml/kg/min).

La milrinone a une demi-vie terminale moyenne de 2 à 4 heures chez lesnourrissons et les enfants et une demi-vie d’élimination terminale moyenne de10 heures chez les prématurés.

On peut en conclure que la dose optimale de milrinone dans la populationpédi­atrique nécessaire pour obtenir des concentrations plasmatiques au-dessusdu seuil d’efficacité pharmacodynamique semble plus élevée que chez lesadultes, mais qu’elle semble plus basse chez les prématurés que chez lesenfants.

Persistance du canal artériel :

La milrinone a une élimination rénale et un volume de distributionres­treint à l’espace extracellulaire, ce qui signifie que la surcharge enfluides et les changements hémodynamiques associés à la persistance du canalartériel peuvent avoir un effet sur la distribution et l’élimination de lamilrinone (voir rubriques 4.2, 4.4, 4.8 et 5.3).

5.3. Données de sécurité préclinique

Animaux juvéniles :

Une étude préclinique a été réalisée pour comparer les effetsvasodila­tateurs des inhibiteurs de la phosphodiestérase 3 sur le canalartériel de bébés rats nés proches du terme, de fœtus de rats proches duterme et de prématurés. La dilatation post-natale du canal artériel par lamilrinone a été étudiée avec 3 doses (10, 1 et 0,1 mg/kg). Les effetsvasodila­tateurs de la milrinone sur le canal artériel fœtal envasoconstriction induite par l’indométacine ont été étudiés paradministration simultanée de milrinone (10, 1 et 0,1 mg/kg) etd’indométacine (10 mg/kg) à la rate au jour 21 (proche du terme) et au jour19 (pré terme). Cette étude in vivo a montré que la milrinone induit unedilatation dose-dépendante du canal artériel fœtal et post-natal envasoconstriction. Les effets vasodilatateurs ont été plus importants lorsquel’injection a été faite immédiatement après la naissance plutôt qu’uneheure après la naissance. De plus, l’étude a montré que le canal artérieldes prématurés est plus sensible à la milrinone que le canal artériel desbébés rats à terme (voir rubriques 4.2, 4.4, 4.8 et 5.2).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide lactique, glucose anhydre, hydroxyde de sodium, eau pour préparationsin­jectables.

6.2. Incompati­bilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas êtremélangé avec d'autres médicaments sauf ceux mentionnés en 6.6.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture : 3 ans.

Après dilution : après dilution dans une solution de NaCl 0,45%, de NaCl0,9%, de glucose à 5% ou de Ringer lactate, la stabilité physico-chimique dela solution diluée a été démontrée pendant 72 heures à une températurene dépassant pas 25°C ou au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédi­atement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditionsd’u­tilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et nedevraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°Cet 8°C.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ne pas congeler.

Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voirrubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Ampoule (verre) de 10 ml. Boîte de 10.

Ampoule (verre) de 20 ml. Boîte de 10.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

La solution pour perfusion diluée de la manière recommandée dans unesolution de NaCI 0,45%, de NaCI 0,9%, du glucose à 5% ou de Ringer lactate doitêtre fraîchement préparée juste avant utilisation.

Les médicaments pour administration parentérale doivent être examinésvisue­llement et ne doivent pas être utilisés si l’on constate la présencede particules en suspension ou d’anomalies de coloration.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

STRAGEN FRANCE

30 RUE EDOUARD NIEUPORT

69008 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 550 164 9 6 : Ampoule (verre) de 10 mL. Boîte de 10.

· 34009 550 165 4 0 : Ampoule (verre) de 20 mL. Boîte de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

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