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MINESSE 60 microgrammes/15 microgrammes, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

Contient des substances actives:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - MINESSE 60 microgrammes/15 microgrammes, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MINESSE 60 microgrammes/15 microgrammes, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Gestodène....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............60 mi­crogrammes

Ethinylestradi­ol...........­.............­.............­.............­.............­.............­.............­............15 mi­crogrammes

Pour un comprimé pelliculé jaune pâle (comprimé actif).

Les comprimés pelliculés blancs ne contiennent pas de substances actives(comprimés placebo).

Excipient à effet notoire : lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Le comprimé actif est un comprimé jaune pâle, rond dont les faces sontconvexes et gravées d'un « 60 » sur l'une et d'un « 15 » sur l'autre.

Le comprimé placebo est un comprimé blanc, rond dont les faces sontconvexes.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Contraception hormonale orale.

La décision de prescrire MINESSE doit être prise en tenant compte desfacteurs de risque de la patiente, notamment ses facteurs de risque dethrombo-embolie veineuse (TEV), ainsi que du risque de TEV associé à MINESSEen comparaison aux autres CHC (Contraceptifs Hormonaux Combinés) (voirrubriques 4.3 et 4.4).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Prendre régulièrement et sans oubli 1 comprimé par jour au même momentde la journée, pendant 28 jours consécutifs (1 comprimé jaune pâle actifles 24 premiers jours, 1 comprimé blanc placebo les 4 jours suivants), sansarrêt entre deux plaquettes. Une hémorragie de privation débutehabitue­llement 2 à 3 jours après la prise du dernier comprimé actif et peutse poursuivre après le début de la plaquette suivante.

Début de traitement par MINESSE :

· Absence de contraception hormonale le mois précédent :

Prendre le 1er comprimé le 1er jour des règles.

· Relais d'un autre contraceptif oral estroprogestatif :

Prendre le 1er comprimé le jour suivant la prise du dernier comprimé actifdu contraceptif précédent.

· Relais d'une contraception progestative (pilule microdosée, injectable,im­plant) :

Le relais d'une contraception microdosée peut se faire à tout moment ducycle et MINESSE devra être débuté le lendemain de l'arrêt.

Le relais d'un implant se fait le jour du retrait, et le relais d'uncontraceptif injectable se fait le jour prévu pour la nouvelle injection. Danstous les cas, il est recommandé d'utiliser une méthode complémentaire decontraception pendant les 7 premiers jours de traitement.

· Après une interruption de grossesse du premier trimestre :

Il est possible de débuter MINESSE immédiatement. Il n'est pas nécessaired'u­tiliser une méthode complémentaire de contraception.

· Après un accouchement ou une interruption de grossesse du deuxièmetrimestre :

Le post-partum immédiat étant associé à une augmentation du risquethrombo-embolique, les contraceptifs oraux estroprogestatifs ne doivent pasêtre débutés moins de 21 à 28 jours après un accouchement ou uneinterruption de grossesse du deuxième trimestre. Il est recommandé d'utiliserune méthode complémentaire de contraception de type mécanique pendant les7 premiers jours de traitement.

Cependant, si des relations sexuelles ont déjà eu lieu, il convient des'assurer de l'absence de grossesse avant le début de prise de contraceptiforal estroprogestatif ou d'attendre les premières règles.

· En cas d'allaitement : voir rubrique 4.6.

Cas d'oubli d'un ou de plusieurs comprimés.

La sécurité contraceptive peut être diminuée en cas d'oubli portant surles comprimés jaune pâle et particulièrement si l'oubli porte sur lespremiers comprimés de la plaquette.

· Si l'oubli d'un comprimé jaune pâle est constaté dans les 12 heuresqui suivent l'heure habituelle de la prise, prendre immédiatement le compriméoublié, et poursuivre le traitement normalement en prenant le comprimé suivantà l'heure habituelle.

· Si l'oubli d'un comprimé jaune pâle est constaté plus de 12 heuresaprès l'heure normale de la prise, la sécurité contraceptive n'est plusassurée. Prendre immédiatement le dernier comprimé oublié, même si2 comprimés doivent être pris le même jour, et poursuivre le traitementcon­traceptif oral jusqu'à la fin de la plaquette, en utilisant simultanémentune autre méthode contraceptive de type mécanique (préservatifs, spermicides,etc.) pendant les 7 jours suivants. Si cette période de 7 jours s'étendau-delà du dernier comprimé actif de la plaquette en cours, la plaquettesuivante doit être débutée le jour suivant la prise du dernier compriméactif et les comprimés placebo de la plaquette en cours doivent être jetés.Il est probable qu'aucune hémorragie de privation ne survienne avant la prisedes comprimés placebo de la seconde plaquette. Cependant, la patiente peutprésenter des spottings ou des saignements.

Si la patiente ne présente pas d'hémorragie de privation à la fin de laseconde plaquette, le risque de grossesse doit être écarté avant depoursuivre le traitement.

L'oubli d'un ou de plusieurs comprimés blancs est sans conséquence, àcondition que l'intervalle entre le dernier comprimé jaune pâle de laplaquette en cours et le premier comprimé jaune pâle de la plaquette suivantene dépasse pas quatre jours.

En cas de troubles gastro-intestinaux :

La survenue de troubles digestifs intercurrents dans les 4 heures suivant laprise, tels que vomissements ou diarrhée sévère, peut entraîner uneinefficacité transitoire de la méthode par réduction de l'absorptiond'hor­mones et imposer la conduite à tenir préconisée en cas d'oubli de moinsde 12 heures. Un comprimé actif d'une autre plaquette devra être pris. Si cesépisodes se répètent sur plusieurs jours, il est alors nécessaire d'associerune autre méthode contraceptive (préservatifs, spermicides, etc.) jusqu'à lareprise de la plaquette suivante.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité ont été évaluées chez des sujets âgés de18 ans et plus.

Les données actuellement disponibles pour une utilisation chez les patientesâgées de moins de 18 ans sont limitées.

Patients âgés

MINESSE n’est pas indiqué après la ménopause.

Patients atteints d’insuffisance hépatique

MINESSE est contre-indiqué chez les femmes présentant des affectionshépa­tiques sévères. Voir également la rubrique 4.3.

Patients atteints d’insuffisance rénale

MINESSE n’a pas été étudié de façon spécifique chez les patientesatteintes d’insuffisance rénale.

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications

Les contraceptifs hormonaux combinés (CHC) ne doivent pas être utilisésdans les situations suivantes. En cas de survenue pour la première fois del'une de ces pathologies lors de la prise d’un CHC, interrompre immédiatementle traitement :

· Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Présence ou risque de thrombo-embolie veineuse (TEV) :

o Thrombo-embolie veineuse – présence de TEV (patient traité par desanticoagulants) ou antécédents de TEV (p. ex. thrombose veineuse profonde[TVP] ou embolie pulmonaire [EP]).

o Prédisposition connue, héréditaire ou acquise, à la thrombo-embolieveineuse, telle qu’une résistance à la protéine C activée (PCa) (y comprisune mutation du facteur V de Leiden), un déficit en antithrombine III, undéficit en protéine C, un déficit en protéine S.

o Intervention chirurgicale majeure avec immobilisation prolongée (voirrubrique 4.4).

o Risque élevé de thrombo-embolie veineuse dû à la présence demultiples facteurs de risque (voir rubrique 4.4).

· Présence ou risque de thrombo-embolie artérielle (TEA) :

o Thrombo-embolie artérielle – présence ou antécédents dethrombo-embolie artérielle (p. ex. infarctus du myocarde [IM]) ou de prodromes(p. ex. angine de poitrine).

o Affection cérébrovasculaire – présence ou antécédents d’accidentvas­culaire cérébral (AVC) ou de prodromes (p. ex. accident ischémiquetran­sitoire [AIT]).

o Prédisposition connue, héréditaire ou acquise, à la thrombo-embolieartérielle, telle qu’une hyperhomocysté­inémie ou la présenced’anticorps anti-phospholipides (anticorps anti-cardiolipine, anticoagulantlu­pique).

o Antécédents de migraine avec signes neurologiques focaux.

o Risque élevé de thrombo-embolie artérielle dû à la présence demultiples facteurs de risque (voir rubrique 4.4) ou d’un facteur de risquesévère tel que :

§ diabète avec symptômes vasculaires,

§ hypertension artérielle sévère,

§ dyslipoprotéinémie sévère,

· Tumeur maligne connue ou suspectée du sein ;

· Carcinome de l'endomètre ou toute autre tumeur estrogéno-dépendanteconnue ou suspectée ;

· Adénome ou carcinome hépatique, affection hépatique sévère jusqu'auretour à la normale de la fonction hépatique ;

· Hémorragies génitales non diagnostiquées.

MINESSE est contre-indiqué en association avec certains médicamentsan­tiviraux contre le virus de l’hépatite C (VHC) tels quel’ombitasvir/pa­ritaprévir/ri­tonavir, le dasabuvir et leglécaprévir/pi­brentasvir (voir rubriques 4.4 et 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Si la patiente présente l’un des troubles ou l’un des facteurs de risquementionnés ci-dessous, la pertinence du traitement par MINESSE doit êtrediscutée avec elle.

En cas d’aggravation ou de survenue de l’un de ces troubles ou facteursde risque, la nécessité d’interrompre l’utilisation de MINESSE doit êtrediscutée entre le médecin et la patiente.

Risque de thrombo-embolie veineuse (TEV)

Le risque de TEV est augmenté chez les femmes qui utilisent un contraceptifhor­monal combiné (CHC) en comparaison aux femmes qui n’en utilisent pas. LesCHC contenant du lévonorgestrel, du norgestimate ou de la noréthistérone sontassociés au risque de TEV le plus faible. Le risque de TEV associé aux autresCHC, tels que MINESSE, peut être jusqu’à deux fois plus élevé. Ladécision d’utiliser tout autre CHC que ceux associés au risque de TEV leplus faible doit être prise uniquement après concertation avec la patienteafin de s’assurer qu’elle comprend le risque de TEV associé à MINESSE,l’influence de ses facteurs de risque actuels sur ce risque et le fait que lerisque de TEV est maximal pendant la première année d’utilisation. Certainesdonnées indiquent également une augmentation du risque lors de la reprised’un CHC après une interruption de 4 semaines ou plus.

Parmi les femmes qui n’utilisent pas de CHC et qui ne sont pas enceintes,environ 2 sur 10 000 dévelop­peront une TEV sur une période d’un an.Cependant, chez une femme donnée, le risque peut être considérablement plusélevé, selon les facteurs de risque qu’elle présente (voir ci-dessous).

On estime[1] que sur 10 000 femmes qui utilisent un CHC contenant dugestodène, 9 à 12 développeront une TEV sur une période d’un an ; cenombre est à comparer à celui d’environ 6[2]chez les femmes qui utilisent unCHC contenant du lévonorgestrel.

Dans les deux cas, le nombre de TEV par année est inférieur à celuiattendu pendant la grossesse ou en période post-partum.

La TEV peut être fatale dans 1 à 2 % des cas.

[1] Ces incidences ont été estimées à partir de l’ensemble des donnéesdes études épidémiologiques, en s’appuyant sur les risques relatifs liésaux différents CHC en comparaison aux CHC contenant du lévonorgestrel.

2 Point central de l’intervalle de 5–7 pour 10 000 années-femmes surla base d’un risque relatif, pour les CHC contenant du lévonorgestrel parrapport à la non-utilisation d’un CHC, d’environ 2,3 à 3,6.

De façon extrêmement rare, des cas de thrombose ont été signalés chezdes utilisatrices de CHC dans d’autres vaisseaux sanguins, p. ex. les veineset artères hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes.

Facteurs de risque de TEV

Le risque de complications thrombo-emboliques veineuses chez lesutilisatrices de CHC peut être considérablement accru si d’autres facteursde risque sont présents, en particulier si ceux-ci sont multiples (voir letableau ci-dessous).

MINESSE est contre-indiqué chez les femmes présentant de multiples facteursde risque, ceux-ci les exposant à un risque élevé de thrombose veineuse (voirrubrique 4.3). Lorsqu’une femme présente plus d’un facteur de risque, ilest possible que l’augmentation du risque soit supérieure à la somme desrisques associés à chaque facteur pris individuellement – dans ce cas, lerisque global de TEV doit être pris en compte. Si le rapport bénéfice/risqueest jugé défavorable, le CHC ne doit pas être prescrit (voirrubrique 4.3).

Tableau : Facteurs de risque de TEV

Facteur de risque

Commentaire

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m²)

L’élévation de l’IMC augmente considérablement le risque.

Ceci est particulièrement important à prendre en compte si d’autresfacteurs de risque sont présents.

Immobilisation prolongée, intervention chirurgicale majeure, touteintervention chirurgicale sur les jambes ou le bassin, neurochirurgie outraumatisme ma­jeur

Remarque : l’immobilisation temporaire, y compris les trajets aériens >4 heures, peut également constituer un facteur de risque de TEV, enparticulier chez les femmes présentant d’autres facteurs de risque

Dans ces situations, il est conseillé de suspendre l’utilisation de lapilule (au moins quatre semaines à l’avance en cas de chirurgie programmée)et de ne reprendre le CHC que deux semaines au moins après la complèteremobi­lisation. Une autre méthode de contraception doit être utilisée afind’éviter une grossesse non désirée.

Un traitement anti-thrombotique devra être envisagé si MINESSE n’a pasété interrompu à l’avance.

Antécédents familiaux (thrombo-embolie veineuse survenue dans la fratrie ouchez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra êtreadressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernantl’u­tilisation de CHC.

Autres affections médicales associées à la TEV

Cancer, lupus érythémateux disséminé, syndrome hémolytique et urémique,maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn ou rectocolitehé­morragique) et drépanocytose.

Âge

En particulier au-delà de 35 ans.

Il n’existe aucun consensus quant au rôle éventuel joué par les variceset les thrombophlébites superficielles dans l’apparition ou la progressiond’une thrombose veineuse.

L’augmentation du risque de thrombo-embolie pendant la grossesse, et enparticulier pendant les 6 semaines de la période puerpérale, doit être priseen compte (pour des informations concernant « Grossesse et allaitement », voirrubrique 4.6).

Symptômes de TEV (thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire)

Les femmes doivent être informées qu’en cas d’apparition de cessymptômes, elles doivent consulter un médecin en urgence et lui indiquerqu’elles utilisent un CHC. Les symptômes de la thrombose veineuse profonde(TVP) peuvent inclure :

· gonflement unilatéral d’une jambe et/ou d’un pied ou le long d’uneveine de la jambe ;

· douleur ou sensibilité dans une jambe, pouvant n’être ressentiequ’en position debout ou lors de la marche ;

· sensation de chaleur, rougeur ou changement de la coloration cutanée dela jambe affectée.

Les symptômes de l’embolie pulmonaire (EP) peuvent inclure :

· apparition soudaine et inexpliquée d’un essoufflement ou d’uneaccélération de la respiration ;

· toux soudaine, pouvant être associée à une hémoptysie ;

· douleur thoracique aiguë ;

· étourdissements ou sensations vertigineuses sévères ;

· battements cardiaques rapides ou irréguliers.

Certains de ces symptômes (p. ex. « essoufflement », « toux ») ne sontpas spécifiques et peuvent être interprétés à tort comme des signesd’événements plus fréquents ou moins sévères (infections respiratoires,p­. ex.).

Les autres signes d’une occlusion vasculaire peuvent inclure : douleursoudaine, gonflement et coloration légèrement bleutée d’uneextrémité.

Si l’occlusion se produit dans l’œil, les symptômes peuvent débutersous la forme d’une vision trouble indolore pouvant évoluer vers une perte dela vision. Dans certains cas, la perte de la vision peut survenir presqueimmédi­atement.

Risque de thrombo-embolie artérielle (TEA)

Des études épidémiologiques ont montré une association entrel’utilisation de CHC et l’augmentation du risque de thrombo-embolieartérielle (infarctus du myocarde) ou d’accident cérébrovasculaire (p. ex.accident ischémique transitoire, AVC). Les événements thrombo-emboliquesartériels peuvent être fatals.

Facteurs de risque de TEA

Le risque de complications thrombo-emboliques artérielles ou d’accidentcéré­brovasculaire chez les utilisatrices de CHC augmente avec la présence defacteurs de risque (voir le tableau). MINESSE est contre-indiqué chez lesfemmes présentant un facteur de risque sévère ou de multiples facteurs derisque de TEA qui les exposent à un risque élevé de thrombose artérielle(voir rubrique 4.3).

Lorsqu’une femme présente plus d’un facteur de risque, il est possibleque l’augmentation du risque soit supérieure à la somme des risquesassociés à chaque facteur pris individuellement – dans ce cas, le risqueglobal doit être pris en compte. Si le rapport bénéfice/risque est jugédéfavorable, le CHC ne doit pas être prescrit (voir rubrique 4.3).

Tableau : Facteurs de risque de TEA

Facteur de risque

Commentaire

Âge

En particulier au-delà de 35 ans.

Tabagisme

Il doit être conseillé aux femmes de ne pas fumer si elles souhaitentutiliser un CHC. Il doit être fortement conseillé aux femmes de plus de35 ans qui continuent de fumer d’utiliser une méthode de contraception­différente.

Hypertension artérielle

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

L’élévation de l’IMC augmente considérablement le risque.

Ceci est particulièrement important à prendre en compte chez les femmesprésentant d’autres facteurs de risque.

Antécédents familiaux (thrombo-embolie artérielle survenue dans la fratrieou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra êtreadressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernantl’u­tilisation de CHC.

Migraine

L’accroissement de la fréquence ou de la sévérité des migraines lors del’utilisation d’un CHC (qui peut être le prodrome d’un événementcéré­brovasculaire) peut constituer un motif d’arrêt immédiat du CHC.

Autres affections médicales associées à des événements indésirablesvas­culaires

Diabète, hyperhomocysté­inémie, valvulopathie cardiaque et fibrillationau­riculaire, dyslipoprotéinémie et lupus érythémateux disséminé.

Symptômes de TEA

Les femmes doivent être informées qu’en cas d’apparition de cessymptômes, elles doivent consulter un médecin en urgence et lui indiquerqu’elles utilisent un CHC.

Les symptômes d’un accident cérébrovasculaire peuvent inclure :

· apparition soudaine d’un engourdissement ou d’une faiblesse du visage,d’un bras ou d’une jambe, en particulier d’un côté du corps ;

· apparition soudaine de difficultés à marcher, de sensationsver­tigineuses, d’une perte d’équilibre ou de coordination ;

· apparition soudaine d’une confusion, de difficultés à parler ou àcomprendre ;

· apparition soudaine de difficultés à voir d’un œil ou des deuxyeux ;

· céphalée soudaine, sévère ou prolongée, sans cause connue ;

· perte de conscience ou évanouissement avec ou sans crise convulsive.

Des symptômes temporaires suggèrent qu’il s’agit d’un accidentischémique transitoire (AIT).

Les symptômes de l’infarctus du myocarde (IM) peuvent inclure :

· douleur, gêne, pression, lourdeur, sensation d’oppression oud’encombrement dans la poitrine, le bras ou sous le sternum ;

· sensation de gêne irradiant vers le dos, la mâchoire, la gorge, le bras,l’estomac ;

· sensation d’encombrement, d’indigestion ou de suffocation ;

· transpiration, nausées, vomissements ou sensations vertigineuses ;

· faiblesse, anxiété ou essoufflement extrêmes ;

· battements cardiaques rapides ou irréguliers.

Cancers gynécologiques

Une méta-analyse regroupant les données de 54 études internationales amis en évidence une légère augmentation du risque de cancer du sein chez lesutilisatrices de contraceptifs estroprogestatifs.

L'augmentation du risque ne semble pas dépendante de la duréed'utilisation. L'influence de facteurs de risque tels que la nulliparité et lesantécédents familiaux de cancer du sein n'est pas établie. Cette augmentationest transitoire et disparaît 10 ans après l'arrêt de son utilisation.

La surveillance clinique plus régulière des femmes sous contraceptifes­troprogestatif, permettant un diagnostic plus précoce, pourrait jouer unrôle important dans l'augmentation du nombre de cancers du seindiagnostiqués.

L'apparition de cancer du sein chez les femmes de moins de 40 ans étantrare, l'augmentation de cancers du sein diagnostiqués chez les utilisatrices decontraceptifs oraux estroprogestatifs actuelles ou récentes est faible parrapport au risque global d'apparition d'un cancer du sein durant la vie. Lescancers du sein diagnostiqués chez les utilisatrices de contraceptifses­troprogestatifs ont tendance à être moins évolués cliniquement par rapportaux cancers diagnostiqués chez les femmes n'en n'ayant jamais utilisé.

Certaines études épidémiologiques suggèrent que les contraceptifses­troprogestatifs pourraient être associés à une augmentation du risque decancer du col de l'utérus chez les utilisatrices au long cours. Cependant, lacause précise de ces pathologies n'est pas établie et le comportement sexuelou d'autres facteurs comme le papilloma virus humain (HPV) pourraient êtreimpliqués dans ces observations.

Les données publiées ne sont pas de nature à remettre en causel'utilisation des contraceptifs estroprogestatifs dont les bénéficesappa­raissent supérieurs aux risques éventuels.

Par ailleurs, la contraception estroprogestative diminue le risque de cancerde l'ovaire et de l'endomètre.

Tumeurs hépatiques/maladies du foie

Dans de rares cas, des tumeurs bénignes du foie (par exemple : hyperplasieno­dulaire focale, adénome hépatique), et dans de plus rares cas encore, destumeurs malignes du foie ont été rapportées chez les utilisatrices decontraceptifs oraux estroprogestatifs. Dans des cas isolés, ces tumeurs ontconduit à des hémorragies intra-abdominales mettant en jeu lepronostic vital.

L'apparition ou l'aggravation d'une cholestase lors de grossesse ou de prisede contraceptifs estroprogestatifs oraux a été rapportée, toutefoisl'as­sociation avec les contraceptifs estroprogestatifs n'est pas prouvée.

Des troubles hépatiques et hépatobiliaires ont été rapportés avecl'utilisation de contraceptifs oraux estroprogestatifs. En cas de modificationde façon aiguë ou chronique de la fonction hépatique, un arrêt du traitementcon­traceptif sera nécessaire jusqu'au retour à la normale de la fonctionhépatique.

Céphalées

La survenue ou l'exacerbation de migraine ou l'apparition de céphaléesinha­bituelles, récurrentes, persistantes ou sévères nécessitent un arrêtimmédiat du traitement et une recherche de la cause.

Hypertension

Bien que rare, une augmentation de la pression artérielle a été rapportéechez les femmes sous contraceptifs oraux estroprogestatifs.

Chez les patientes ayant des antécédents d'hypertension artérielle ouayant une hypertension artérielle liée à une pathologie (incluant certainespatho­logies rénales), une autre méthode contraceptive devra être utilisée.En cas d'utilisation de contraceptifs estroprogestatifs oraux chez cespatientes, un suivi médical rapproché est recommandé et le contraceptif seraarrêté en cas d'augmentation significative de la pression artérielle.

Autres

Consultation/examen médical

Avant l’instauration ou la reprise d’un traitement par MINESSE, unerecherche complète des antécédents médicaux (y compris les antécédentsfa­miliaux) doit être effectuée et la présence d’une grossesse doit êtreexclue. La pression artérielle doit être mesurée et un examen physique doitêtre réalisé, en ayant à l’esprit les contre-indications (voir rubrique4.3) et les mises en garde (voir rubrique 4.4). Il est important d’attirerl’at­tention des patientes sur les informations relatives à la thromboseveineuse et artérielle, y compris le risque associé à MINESSE comparé àcelui associé aux autres CHC, les symptômes de la TEV et de la TEA, lesfacteurs de risque connus et la conduite à tenir en cas de suspicion dethrombose.

Il doit également être indiqué aux patientes de lire attentivement lanotice et de suivre les conseils fournis. La fréquence et la nature des examensdoivent être définies sur la base des recommandations en vigueur et adaptéesà chaque patiente.

Les patientes doivent être averties que les contraceptifs hormonaux neprotègent pas contre l’infection par le VIH (SIDA) et les autres maladiessexue­llement transmissibles.

· Une attention particulière devra être portée aux femmesprésentant :

o une affection métabolique, telle que diabète non compliqué,

o une hyperlipidémie (hypertriglycé­ridémie, hypercholesté­rolémie).Les femmes sous contraceptifs estroprogestatifs et ayant été traitées pourhyperlipidémie doivent être étroitement surveillées. Chez une faibleproportion de patientes, une hypertriglycé­ridémie persistante peutsurvenir.

· Chez des patientes présentant une hypertriglycé­ridémie, lespréparations contenant des estrogènes peuvent être associées avec de raresmais importantes élévations du taux des triglycérides pouvant êtreresponsables de pancréatites.

· Obésité (indice de masse corporelle = poids/taille2 ≥ 30).

· Tumeurs bénignes du sein et dystrophies utérines (hyperplasie,fi­brome).

· Hyperprolactinémie avec ou sans galactorrhée.

· Une surveillance attentive doit être exercée chez les patientes avec desantécédents ou présentant une pathologie connue pour être liée ou sedétériorer avec la grossesse ou l'usage de contraceptifs : épilepsie,migraine, otosclérose, asthme, antécédents vasculaires familiaux, varices,herpes gestationis, calculs biliaires, lupus érythémateux disséminé,troubles cardiaques, rénaux ou hépatiques, dépression, hypertensionar­térielle, chorée, syndrome hémolytique et urémique.

· Les estrogènes exogènes peuvent induire ou aggraver les symptômesd'an­giœdème, en particulier chez les femmes présentant un angiœdèmehéré­ditaire.

· Lors des essais cliniques, une aménorrhée non liée à une grossesse aété observée dans 7 % des cycles (soit chez 24 % des femmes pendant toutela durée des essais cliniques) et 3,6 % des femmes ont eu des cyclesaménorrhé­iques consécutifs. Lors des essais cliniques, seulement 1 % desfemmes ont arrêté le traitement en raison de l'aménorrhée.

En cas d'aménorrhée, si MINESSE a été pris selon les recommandations, iln'y aura pas lieu d'interrompre le traitement ou de pratiquer un test degrossesse. Si MINESSE n'a pas été pris selon les recommandations ou sil'aménorrhée survient après une longue période de cycles réguliers, ilfaudra s'assurer de l'absence de grossesse.

Certaines femmes pourraient avoir une aménorrhée post-thérapeutique(pou­vant être associée à une anovulation) ou une oligoaménorrhée, enparticulier lorsque ce type de symptomatologie était préexistant. Ellescèdent en général spontanément. En cas de prolongation, avant toute nouvelleprescrip­tion, la recherche d'une éventuelle pathologie hypophysaires'im­pose.

Des saignements irréguliers (« spottings » ou métrorragies) peuventsurvenir avec tous les contraceptifs oraux estroprogestatifs, en particulier aucours des premiers mois d'utilisation. Ces saignements irréguliers serontconsidérés comme significatifs s'ils persistent après environ troiscycles.

Si ces saignements persistent ou surviennent après des cycles réguliers,des causes non-hormonales doivent être envisagées, et des examensdiagnos­tiques appropriés doivent être pratiqués afin d'exclure une tumeurmaligne ou une grossesse. D'autres mesures diagnostiques peuvent inclure uncuretage.

L’état dépressif et la dépression sont des effets indésirables bienconnus liés à l’utilisation de contraceptifs hormonaux (voir rubrique 4.8).La dépression peut être grave et constitue un facteur de risque bien connu decomportement suicidaire et de suicide. Il convient de conseiller aux femmes decontacter leur médecin en cas de changements d’humeur et de symptômesdépres­sifs, y compris peu de temps après le début du traitement.

En cas de mélasme/chloasma apparu lors d'une grossesse ou sous contraceptifsoraux estroprogestatifs, il est recommandé d'éviter les expositions solairespour réduire l'exacerbation de la maladie.

Les diarrhées et/ou vomissements peuvent diminuer l'absorption descontraceptifs oraux estroprogestatifs (voir rubrique 4.2).

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chezles patientes présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactasede Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéré­ditaires rares).

Elévations des ALAT

Pendant les essais cliniques chez des patients traités contre l’hépatiteC (VHC) avec des traitements contenant del’ombitasvir/pa­ritaprévir/ri­tonavir et du dasabuvir avec ou sansribavirine, des élévations des transaminases (ALAT) supérieures à 5 fois lalimite supérieure à la normale (LSN) sont apparues de façon significative­mentplus fréquente chez les femmes utilisant des médicaments contenant del’éthinyles­tradiol comme les contraceptifs hormonaux combinés (CHC).L'utilisation concomitante du glécaprévir/pi­brentasvir présente égalementun risque d'élévations importantes du taux d'ALAT (voir rubriques4.3 et 4­.5).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Les interactions entre l'éthinylestradiol ou le gestodène et d'autressubstances peuvent conduire à une augmentation ou une diminution desconcentrations plasmatiques et tissulaires d'éthinylestradiol ou de gestodène.La diminution des concentrations plasmatiques d'éthinylestradiol peut provoquerune augmentation de l'incidence des saignements intermenstruels et desirrégularités menstruelles et éventuellement réduire l'efficacité ducontraceptif o­ral.

Associations déconseillées

+ Inducteurs enzymatiques

Anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, primidone, carbamazépine,to­piramate, felbamate) ; rifabutine ; rifampicine ; griséofulvine,é­ventuellement millepertuis.

Diminution de l'efficacité contraceptive par augmentation du métabolismehé­patique pendant le traitement et un cycle après l'arrêt du traitement.Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive non hormonale.

Lorsqu’ils sont co-administrés avec des contraceptifs orauxestropro­gestatifs, beaucoup de médicaments utilisés dans le traitement desinfections à VIH (SIDA) ou VHC (hépatite C) (de type inhibiteurs de protéaseset inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse) peuventaugmenter ou diminuer les concentrations plasmatiques de l’estrogène ou duprogestatif. Ces changements peuvent avoir une incidence clinique danscertains cas.

Se référer au RCP de chaque spécialité indiquée dans le traitement duVIH ou VHC (inhibiteurs de protéases ou inhibiteurs non nucléosidiques de latranscriptase inverse) pour des recommandations spécifiques.

+ Des inhibiteurs puissants ou modérés du CYP3A4 tels que lesantimycosiques azolés (par exemple l’itracolazole, le voriconazole, lefluconazole), les macrolides (par exemple la clarithromyci­ne,l’érythromy­cine), le vérapamil, le diltiazem et le jus de pamplemoussepeuvent augmenter les concentrations plasmatiques de l’estrogène, duprogestatif ou des deux.

La pertinence clinique des interactions potentielles avec les inhibiteursen­zymatiques reste inconnue.

+ Etoricoxib

Des doses d’étoricoxib de 60 à 120 mg/jour ont montré une augmentationdes concentrations plasmatiques d’éthinylestradiol de 1,4 à 1,6 foisrespec­tivement quand la prise se fait de façon concomitante avec uncontraceptif hormonal combiné contenant 0,035 mg d’éthinylestradiol.

+ Modafinil

Risque de diminution de l'efficacité contraceptive pendant le traitement etun cycle après l'arrêt du traitement par le modafinil.

+ Flunarizine

Risque de galactorrhée par augmentation de la susceptibilité du tissumammaire à la prolactine par la flunarizine.

+ La troléandomycine peut augmenter le risque de cholestase intra-hépatiquelors de l'administration concomitante de contraceptifs orauxestropro­gestatifs.

La prise concomitante d'autres médicaments doit être connue afind'identifier d'éventuelles interactions médicamenteuses.

Effets des CHC sur d’autres médicaments

Les contraceptifs oraux peuvent affecter le métabolisme de certainsmédica­ments. En conséquence, les concentrations plasmatiques et tissulairespeuvent soit augmenter (par exemple la ciclosporine) soit diminuer (par exemplela lamotrigine).

Les données cliniques suggèrent que l’éthinylestradiol inhibe laclairance du substrat du CYP1A2 conduisant à une augmentation faible (parexemple la théophylline) ou modérée (par exemple la tizanidine) de leurconcentration plasmatique.

L’information produit des médicaments concomitants doit être consultéepour identifier des interactions potentielles.

Interactions pharmacodynamiques

L’association avec des médicaments contenant del’ombitasvir/pa­ritaprévir/ri­tonavir et du dasabuvir, avec ou sansribavirine, ou du glécaprévir/pi­brentasvir peut augmenter le risqued’élévations d’ALAT (voir rubriques 4.3 et 4.4). De ce fait, lesutilisatrices de MINESSE doivent se tourner vers une méthode de contraceptional­ternative (par exemple contraceptif progestatif ou méthode non-hormonale)avant de commencer le traitement par les médicaments antiviraux contre le VHCtels que l’ombitasvir, le paritaprévir, le ritonavir, le dasabuvir, leglécaprévir, le pibrentasvir. MINESSE peut être recommencé 2 semainesaprès la fin du traitement par certains médicaments antiviraux contre le VHCet leurs associations.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Fertilité

MINESSE est indiqué pour la prévention de la grossesse.

Après l'arrêt du traitement, les femmes peuvent manifester une aménorrhéepost-traitement (voir rubrique 4.4).

Grossesse

Ce médicament n'est pas indiqué pendant la grossesse.

En clinique, à la différence du diéthylstilbestrol, les résultats denombreuses études épidémiologiques permettent d'écarter, à ce jour, unrisque malformatif des estrogènes administrés seuls ou en association, endébut de grossesse.

Par ailleurs, les risques portant sur la différenciation sexuelle du fœtus(en particulier féminin), risques décrits avec d'anciens progestatifs trèsandrogéniques, n'ont pas lieu d'être extrapolés aux progestatifs récents(comme celui présenté dans cette spécialité), nettement moins voire pas dutout androgéniques.

En conséquence, la découverte d'une grossesse sous estroprogestatifs n'enjustifie pas l'interruption.

L’augmentation du risque de TEV en période post-partum doit être prise encompte lors de la reprise de MINESSE (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Allaitement

En cas d'allaitement, l'utilisation de ce médicament est déconseillée enraison du passage des estroprogestatifs dans le lait maternel.

Si la femme désire allaiter, un autre moyen de contraception doit êtreproposé.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

L'impact de MINESSE sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliserdes machines n'a pas fait l'objet d'une évaluation systématique. On nes'attend pas à ce que MINESSE affecte l'aptitude à conduire des véhicules ouà utiliser des machines. Des cas de sensations vertigineuses ont étésignalés. Les patientes doivent faire preuve de prudence aussi longtempsqu'elles ne sont pas certaines que MINESSE n'affecte pas leurs aptitudes.

4.8. Effets indésirables

Description de certains effets indésirables particuliers

Une augmentation du risque d'événements thrombotiques et thrombo-emboliquesartériels et veineux, incluant l’infarctus du myocarde, l’AVC, lesaccidents ischémiques transitoires, la thrombose veineuse et l’emboliepulmo­naire, a été observée chez les femmes utilisant des CHC ; ceci estabordé plus en détails en rubrique 4.4.

Les effets indésirables suivants ont été observés pendant le traitementpar contraceptifs estroprogestatifs oraux :

Pour les effets indésirables graves, voir rubrique 4.4.

Lors des essais cliniques, une aménorrhée a été observée chez 15 % despatientes (voir rubrique 4.4). Les effets indésirables les plus fréquemment(> 10 %) rapportés par les patientes durant les essais cliniques de phaseIII et durant le suivi du produit après commercialisation ont été lescéphalées incluant les migraines, une douleur abdominale, une douleur et unesensibilité mammaire.

D'autres effets indésirables ont été rapportés au cours de l'utilisationde contraceptifs oraux estroprogestatifs :

Classes de systèmes d'organes

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Infections et infestations

Vaginite incluant candidose vaginale

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes etpolypes)

Carcinome hépatocellulaire et tumeurs hépatiques bénignes (par exemple :hyperplasie nodulaire focale, adénome hépatique)

Affections du système Immunitaire

Réactions anaphylactiqu­es/anaphylactoïdes avec de très rares casd'angioœdème, réactions sévères avec symptômes respiratoires etcirculatoires et urticaire

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Augmentation de l'appétit, diminution de l'appétit

Diminution de la tolérance au glucose

Affections psychiatriques

Altération de l'humeur incluant dépression, nervosité, modification dela libido

Affections du système nerveux

Etourdissement

Névrite optique, aggravation d'une chorée

Affections oculaires

Intolérance aux lentilles de contact

Affections vasculaires

Aggravation de veines variqueuses

Thrombo-embolie veineuse et thrombo-embolie artérielle

Affections gastro-intestinales

Vomissements, nausées, ballonnement

Pancréatite

Colite ischémique, possible aggravation d’une maladie inflammatoire­intestinale, crampes abdominales

Affections hépato-biliaires

Troubles hépatiques et hépatobiliaires (par ex. hépatite, fonctionhépatique anormale), lithiase biliaire1, maladie de la vésicule biliaire2

Ictère cholestatique, cholestase1

Affections de la peau et du tissus sous-cutané

Acné, rash, alopécie

Chloasma avec risque de persistance, hirsutisme

Erythème multiforme, érythème noueux

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Exacerbation d'un lupus érythémateux disséminé

Affections du rein et des voies urinaires

Syndrome hémolytique et urémique

Affections des organes de reproduction et du sein

Saignement intermenstruel, spotting, dysménorrhée, modification dessécrétions vaginales et des règles, ectropion

Sécrétion mammaire, gonflement des seins

Affections congénitales, familiales et génétiques

Exacerbation d'une porphyrie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Rétention hydrique/œdème

Investigations

Augmentation du poids, diminution du poids

Augmentation de la pression sanguine, augmentation des taux des lipides

1Les contraceptifs oraux estroprogestatifs peuvent aggraver les lithiasesbiliaires et cholestases existantes.

2Les contraceptifs oraux estroprogestatifs peuvent aggraver une maladie de lavésicule biliaire ou peuvent accélérer la progression de cette maladie chezdes femmes auparavant asymptomatiques.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les symptômes d'un surdosage en contraceptif oral chez l'adulte et l'enfantpeuvent être des nausées, des vomissements, des tensions mammaires, desétourdissements, des douleurs abdominales, une somnolence/fatigue ; unehémorragie de privation peut survenir chez les femmes et les petites filles. Iln'existe pas d'antidote et le traitement doit être purement symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : PROGESTATIFS ET ESTROGENES EN ASSOCIATIONFIXE, (système génito-urinaire et hormones sexuelles), code ATC : G03AA10.

Estroprogestatif combiné monophasique.

Indice de Pearl non-corrigé : 0,24 (21 521 cycles).

MINESSE est un contraceptif oral combiné (COC) contenant del’éthinyles­tradiol (EE) et du gestodène. Il a été démontré que les COCexercent leur effet en diminuant la sécrétion de gonadotrophine afin desupprimer l’activité ovarienne. L'effet contraceptif qui en résulte reposesur divers mécanismes, dont le plus important est l'inhibition del'ovulation.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

ETHINYLESTRADIOL

Absorption

Administré par voie orale, l'éthinylestradiol est rapidement etcomplètement absorbé.

Après administration de 15 µg, le pic plasmatique de 30 pg/ml est atteinten 1 à 1,5 heures. L'éthinylestradiol subit un effet de premier passagehépatique important, avec d'importantes variations interindividuelles. Labiodisponibilité absolue est d'environ 45 %.

Distribution

Le volume apparent de distribution d'éthinylestradiol est de 15 l/kg et laliaison aux protéines plasmatiques est d'environ 98 %. L'éthinylestra­diolinduit la synthèse hépatique de SHBG et de CBG. Lors du traitement avec15 µg d'éthinylestradiol, la concentration plasmatique de SHBG passe de86 à environ 200 nmol/l.

Biotransformation

L'éthinylestradiol est complètement métabolisé (la clairance plasmatiquedes métabolites est d'environ 10 ml/min/kg). Les métabolites sont excrétésdans les urines (40 %) et dans les fécès (60 %). In vitro,l’éthiny­lestradiol est un inhibiteur réversible du CYP2C19, CYP1A1 et CYP1A2ainsi qu’un inhibiteur irréversible du CYP3A4/5, CYP2C8 et CYP2J2.

Élimination

La demi-vie d'élimination de l'éthinylestradiol est d'environ 15 heures.Seule une faible fraction d'éthinylestradiol est excrétée sous formeinchangée. Les métabolites de l'éthinylestradiol sont excrétés au niveauurinaire et biliaire avec un ratio de 4/6.

Conditions d'équilibre

L'équilibre est atteint pendant la deuxième moitié du traitement et ilexiste une accumulation des concentrations sériques d'éthinylestradiol par unfacteur de 1,4 à 2,1.

GESTODENE

Absorption

Administré par voie orale, le gestodène est rapidement et complètementab­sorbé. La biodisponibilité absolue est d'environ 100 %. Après une priseorale unique de 60 µg, le pic plasmatique de 2 ng/ml est atteint en environ1 heure. Les concentrations plasmatiques sont fortement dépendantes desconcentrations de SHBG.

Distribution

Le volume apparent de distribution est de 1,4 l/kg après une prise uniquede 60 µg. Le gestodène est lié pour 30 % à l'albumine plasmatique, et pour50 à 70 % à la SHBG.

Biotransformation

Le gestodène est complètement métabolisé. La clairance métabolique estd'environ 0,8 ml/min/kg après une dose unique de 60 µg. Les métabolites nonactifs sont excrétés dans les urines (60 %) et dans les fécès (40 %).

Elimination

La demi-vie d'élimination apparente est d'environ 13 heures. Elle estprolongée à 20 heures lorsque le gestodène est administré de façonconcomitante avec de l'éthinylestradiol.

Conditions d'équilibre

Après l'administration répétée de l'association­gestodène/éthi­nylestradiol, les concentrations plasmatiques sont augmentéesd'un facteur 2 à 4.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études toxicologiques ont été menées sur chaque composant et leurassociation.

Les études de toxicité aiguë chez l'animal n'indiquent aucun risque demanifestations secondaires aiguës du fait d'un surdosage accidentel.

Les études de tolérance générale, avec administration répétée, n'ontmis en évidence aucun effet révélateur d'un risque inattendu pourl'homme.

Les études de carcinogénèse, menées au long cours et à doses itérativesn'in­diquent aucun pouvoir cancérigène ; cependant il importe de rappeler queles stéroïdes sexuels peuvent promouvoir le développement de certains tissusen tumeurs hormono-dépendantes.

Les études de tératogénèse n'indiquent aucun risque particulier en casd'usage correct des estroprogestatifs ; il est cependant impératif d'arrêterimmé­diatement le traitement en cas de prise inopinée en début degrossesse.

Les études de mutagénèse ne révèlent aucun potentiel mutagène del'éthinyles­tradiol et du gestodène.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Comprimé jaune pâle (actif) :

Lactose monohydraté

Cellulose microcristalline

Stéarate de magnésium

Polacriline potassique

Polyéthylène glycol 1450

Eau purifiée

Cire de montane-glycol

Jaune Opadry [hydroxypropyl­méthylcellulo­se, dioxyde de titane (E171),oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172)]

Comprimé blanc (placebo) :

Lactose monohydraté

Cellulose microcristalline

Stéarate de magnésium

Polacriline potassique

Polyéthylène glycol 1500

Eau purifiée

Cire de montane-glycol

Opadry blanc [hydroxypropyl­méthylcellulo­se, hydroxypropyl­cellulose,dio­xyde de titane (E171), polyéthylène glycol]

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

34 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

24 comprimés jaune pâle et 4 comprimés blancs sous plaquette(PVC/A­luminium). Boîte de 1 plaquette. Chaque plaquette est emballée dans unepoche de papier aluminium avec un sachet de dessicant de gel de silice.

24 comprimés jaune pâle et 4 comprimés blancs sous plaquette(PVC/A­luminium). Boîte de 3 plaquettes. Chaque plaquette est emballée dansune poche de papier aluminium avec un sachet de dessicant de gel de silice.

24 comprimés jaune pâle et 4 comprimés blancs sous plaquette(PVC/A­luminium). Boîte de 6 plaquettes. Chaque plaquette est emballée dansune poche de papier aluminium avec un sachet de dessicant de gel de silice.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23–25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 351 575 6 0 : 24 comprimés jaune pâle et 4 comprimés blancssous plaquette (PVC/Aluminium) emballée dans une poche (Aluminium) en présencede dessicant (gel de silice). Boîte de 1 plaquette.

· 34009 351 576 2 1 : 24 comprimés jaune pâle et 4 comprimés blancssous plaquette (PVC/Aluminium) emballée dans une poche (Aluminium) en présencede dessicant (gel de silice). Boîte de 3 plaquettes.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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