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MOGADON 5 mg, comprimé sécable - résumé des caractéristiques

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Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - MOGADON 5 mg, comprimé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MOGADON 5 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Nitrazépam...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­............5,0 mg

Pour un comprimé sécable.

Excipient à effet notoire : ce médicament contient du lactose(100,0 mg/­comprimé sécable).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Les indications sont limitées aux troubles sévères du sommeil dans les cassuivants :

· insomnie occasionnelle,

· insomnie transitoire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie orale.

RESERVE A L'ADULTE.

Dose

Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plusfaible et la dose maximale de 1 comprimé par jour ne sera pas dépassée.

La posologie habituelle chez l'adulte est de 5 mg par jour (soit1 comprimé par jour), à prendre immédiatement avant le coucher.

Sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique :

Il est recommandé de diminuer la posologie, de moitié par exemple.

Durée

Le traitement doit être aussi bref que possible, de quelques jours à4 semaines, y compris la période de réduction de la posologie (voirrubrique 4.4).

La durée du traitement doit être présentée au patient :

· 2 à 5 jours en cas d'insomnie occasionnelle (comme par exemple lorsd'un voyage),

· 2 à 3 semaines en cas d'insomnie transitoire (comme lors de la survenued'un événement grave).

Dans certains cas, il pourra être nécessaire de prolonger le traitementau-delà des périodes préconisées. Ceci impose des évaluations précises etrépétées de l'état du patient.

4.3. Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les situationssui­vantes :

· hypersensibilité au principe actif ou à l'un des autresconstituants,

· insuffisance respiratoire sévère,

· syndrome d'apnée du sommeil,

· insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenued'une encéphalopathie),

· myasthénie,

· patients de moins de 15 ans.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.

Une cause sous-jacente de l'insomnie doit être recherchée avant de déciderd'utiliser une benzodiazépine.

Les benzodiazépines ne sont pas recommandées dans le traitement enpremière intention des états phobiques ou obsessionnels, d’une psychosechronique ou d'une maladie psychotique.

Si le patient est réveillé pendant la période d'activité maximale de ladrogue, la mémoire peut être altérée.

TOLERANCE PHARMACOLOGIQUE

L'effet sédatif ou hypnotique des benzodiazépines et apparentés peutdiminuer progressivement malgré l'utilisation de la même dose en casd'administration durant plusieurs semaines.

DEPENDANCE

Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plusparticulière­ment en cas d'utilisation prolongée, peut entraîner un état depharmacodépen­dance physique et psychique.

Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :

· durée du traitement,

· dose,

· antécédents d'autres dépendances médicamenteuses ou non, y comprisalcoolique.

Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez despatients sans facteur de risque individualisé.

Cet état peut entraîner à l'arrêt du traitement un phénomène desevrage.

Certains symptômes sont fréquents et d’apparence banale : insomnie,céphalées, anxiété importante, myalgies, tension musculaire,irri­tabilité.

D’autres symptômes sont plus rares : agitation voire épisodeconfusi­onnel, paresthésies des extrémités, hyperréactivité à la lumière,au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation,phé­nomènes hallucinatoires, convulsions.

Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suiventl’arrêt du traitement. Pour les benzodiazépines à durée d’action brève,et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuventmême se manifester dans l’intervalle qui sépare deux prises.

L’association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu’en soitl’indication anxiolytique ou hypnotique, d’accroître le risque depharmacodépen­dance.

Des cas d’abus ont également été rapportés.

PHENOMENE DE rebond

Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d’une exacerbationde l’insomnie qui avait motivé le traitement par les benzodiazépines etapparentés.

AMNESIE ET ALTERATIONS DES FONCTIONS PSYCHOMOTRICES

Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctionspsycho­motrices sont susceptibles d'apparaître dans les heures qui suivent laprise et peuvent durer jusqu’à plusieurs heures.

Pour diminuer ces risques, il est conseillé de prendre le médicamentimmé­diatement avant le coucher (voir rubrique 4.2) et de se mettre dans lesconditions les plus favorables pour une durée de sommeil ininterrompue deplusieurs heures.

TROUBLES DU COMPORTEMENT

Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvententraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération del’état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire :

Peuvent être observés :

· aggravation de l’insomnie, cauchemars, agitation, nervosité,

· idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes detype psychotique,

· désinhibition avec impulsivité,

· euphorie, irritabilité,

· amnésie antérograde,

· suggestibilité.

Ce syndrome peut s’accompagner de troubles potentiellement dangereux pourle patient ou pour autrui, à type de :

· comportement inhabituel pour le patient,

· comportement auto- ou hétéro-agressif, notamment si l’entourage tented’entraver l’activité du patient,

· conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.

Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement.

RISQUE D'ACCUMULATION

Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistentdans l'organisme pour une période de l'ordre de 5 demi-vies (voirrubrique 5.2).

Chez des personnes âgées ou souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique,la demi-vie peut s'allonger considérablement. Lors de prises répétées, lemédicament ou ses métabolites atteignent le plateau d'équilibre beaucoup plustard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n'est qu'après l'obtention d'unplateau d'équilibre qu'il est possible d'évaluer à la fois l'efficacité etla sécurité du médicament.

Une adaptation posologique peut être nécessaire (voir rubrique 4.2).

SUJET AGE

Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avecprudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d'effetmyorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souventgraves dans cette population.

Précautions particulières d’emploi

La plus grande prudence est recommandée en cas d'antécédents d'alcoolismeou d'autres dépendances, médicamenteuses ou non (voir rubrique 4.5).

Une insomnie peut révéler un trouble physique ou psychiatrique sous-jacent.La persistance ou l'aggravation de l'insomnie après une période courte detraitement rend nécessaire une réévaluation du diagnostic clinique.

DUREE DE TRAITEMENT

Elle doit être clairement énoncée au patient, en fonction du type del'insomnie (voir rubrique 4.2).

CHEZ LE SUJET PRESENTANT UN EPISODE DEPRESSIF MAJEUR

Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls carils laissent la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance oumajoration du risque suicidaire.

MODALITES D'ARRET PROGRESSIF DU TRAITEMENT

Elles doivent être énoncées au patient de façon précise.

Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patientsdevront être avertis de la possibilité d'un phénomène de rebond, afin deminimiser l'insomnie qui pourrait découler des symptômes liés à cetteinterruption, même progressive.

Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable decette phase.

SUJET AGE, INSUFFISANT RENAL ET INSUFFISANT HEPATIQUE

Le risque d'accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié parexemple (cf. Mises en garde).

INSUFFISANT RESPIRATOIRE

Chez l'insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l'effetdépresseur des benzodiazépines et apparentés en réduisant la posologied’autant que l'anxiété et l'agitation peuvent constituer des signes d'appeld'une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage enunité de soins intensifs.

RISQUES LIES A L’UTILISATION CONCOMITANTE D’OPIOIDES :

L’utilisation concomitante de Mogadon et d’opioïdes peut conduire à unesédation, une dépression respiratoire, un coma voire le décès. En raison deces risques, la prescription concomitante de médicaments sédatifs tels que lesbenzodiazépines ou médicaments apparentés tels que Mogadon avec des opioïdesdoit être réservée aux patients pour lesquels d’autres alternativesthé­rapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire Mogadon enassociation avec des opioïdes est prise, la dose efficace la plus faible doitêtre utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible(Voir rubrique 4.2 Posologie et mode d’administration).

Les patients doivent être étroitement suivis afin d’identifier tout signeet symptôme de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il estfortement recommandé d’informer les patients et le personnel soignant (le caséchéant) d’être attentifs à ces symptômes (voir rubrique 4.5).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

+ Médicament sédatif

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(a­nalgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des autres anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,tri­mipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertense­urscentraux, du baclofène et du thalidomide.

+ Hypnotiques

Les hypnotiques actuellement prescrits sont soit des benzodiazépines etapparentés (zolpidem, zopiclone), soit des antihistaminiques H1. Outre unemajoration de la sédation lorsqu’ils sont prescrits avec d’autresmédicaments dépresseurs du SNC, ou en cas de consommation alcoolique, il fautprendre en compte également, pour les benzodiazépines, la possibilité demajoration de l’effet dépresseur respiratoire lorsqu’elles sont associéesavec des morphinomimétiques, d’autres benzodiazépines, ou du phénobarbital,et cela notamment chez le sujet âgé.

Associations déconseillées

+ Alcool (boisson ou excipient)

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances.

L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del'alcool.

+ Sodium (oxydate de)

Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

Associations à prendre en compte

+ Autres hypnotiques

Majoration de la dépression centrale.

+ Autres médicaments sédatifs

Majoration de la dépression centrale.

L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.

+ Barbituriques

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Buprénorphine

Avec la buprénorphine utilisée en traitement de substitution : risquemajoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale.

Evaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association.In­former le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.

+ Clozapine

Risque accru de collapsus avec arrêt respiratoire et/ou cardiaque.

+ Morphiniques

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Opioïdes

L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que lesbenzodiazépines ou médicaments apparentés tels que Mogadon avec des opioïdesaugmente le risque de sédation, dépression respiratoire, coma voire décès enraison d’un effet dépresseur additionnel sur le système nerveux central(SNC). La dose et la durée du traitement concomitant doivent être limitées(Voir rubrique 4.4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

De nombreuses données issues d’études de cohorte n’ont pas mis enévidence la survenue d’effets malformatifs lors d’une exposition auxbenzodiazépines au cours du 1° trimestre de la grossesse. Cependant, danscertaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de lasurvenue de fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines­.Selon ces données, l’incidence des fentes labio-palatines chez lesnouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépinesau cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population généraleest de 1/1000.

En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2° et/ou 3°trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs fœtaux et unevariabilité du rythme cardiaque fœtal ont été décrits. Un traitement en finde grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsablechez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troublesde la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sontréversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie dela benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoireou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Parailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence designes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par unehyperexcita­bilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenantà distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vied'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci estlongue.

Compte tenu de ces données, par mesure de prudence, l'utilisation denitrazépam est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soitle terme.

En cas de prescription de nitrazépam à une femme en âge de procréer,celle-ci devrait être avertie de la nécessité de contacter son médecin siune grossesse est envisagée ou débutée afin qu’il réévalue l’intérêtdu traitement.

En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer untraitement par nitrazépam, éviter de prescrire des doses élevées et tenircompte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemmentdé­crits.

Allaitement

L’utilisation de ce médicament pendant l'allaitement estdéconseillée.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Prévenir les conducteurs de véhicules et utilisateurs de machines du risquepossible de somnolence.

L'association avec d'autres médicaments sédatifs ou avec de l’alcool doitêtre déconseillée en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines(voir rubrique 4.5).

Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d'altération de lavigilance est encore accru.

Les patients doivent en outre être informés que l'alcool peut intensifierles troubles, et donc doit être évité pendant le traitement.

4.8. Effets indésirables

Ils sont en rapport avec la dose ingérée et la sensibilité individuelle dupatient.

Effets indésirables neuro-psychiatriques (voir rubrique 4.4)

· amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, lerisque augmentant proportionnellement à la dose,

· troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité,a­gressivité, agitation, réaction paradoxale,

· dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avecsyndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement,

· sensations ébrieuses, céphalées, ataxie,

· confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez lesujet âgé), insomnie, cauchemars, tension,

· modifications de la libido,

· abus de médicament,

· dysarthrie.

Affections oculaires

· diplopie.

Affections gastro-intestinales

· inconfort abdominal, nausées.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

· Eruptions cutanées, prurigineuses ou non.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

· Hypotonie musculaire.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

· Effet de rebond,

· Fatigue,

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Le pronostic vital peut être menacé, notamment dans les cas depolyintoxication impliquant d’autres dépresseurs du système nerveux central(y compris l’alcool).

Symptômes du surdosage

En cas de prise massive, les signes de surdosage se manifestentprin­cipalement par une dépression du SNC pouvant aller de la somnolencejusqu’au coma, selon la quantité ingérée.

Les cas bénins se manifestent par des signes de confusion mentale, unesomnolence, une léthargie, une dysarthrie.

Les cas les plus sérieux se manifestent par une ataxie, une hypotonie, unehypotension, une dépression respiratoire, rarement un coma, exceptionnelle­mentun décès.

Traitement du surdosage

En cas d’intoxication aiguë aux benzodiazépines, une surveillance desfonctions cardio-respiratoires et de l’état de conscience doit être mise enplace. L’utilisation de charbon activé permet de réduire l’absorption.

L’administration de flumazénil peut être utile pour le diagnostic et/oule traitement d’un surdosage intentionnel ou accidentel enbenzodiazépines.

L’antagonisme par le flumazénil de l’effet des benzodiazépines peutfavoriser l’apparition de troubles neurologiques (convulsions), notamment chezle patient épileptique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : HYPNOTIQUES ET SEDATIFS, code ATC :N05CD02.

(N : système nerveux central)

Le nitrazépam appartient à la classe des 1–4 benzodiazépines et a uneactivité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autrescomposés de cette classe :

· myorelaxante,

· anxiolytique,

· sédative,

· hypnotique,

· anticonvulsivante,

· amnésiante.

Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteurcentral faisant partie du complexe „récepteurs macromolécula­iresGABA-OMEGA“, également appelés BZ1 et BZ2 et modulant l'ouverture du canalchlore.

Le nitrazépam se lie aux récepteurs spécifiques des benzodiazépines­situés sur les neurones

GABA-ergiques et potentialise les actions inhibitrices des neuronesGABA-ergiques du système nerveux. Après un traitement prolongé parnitrazépam, le développement d’une tolérance a été observé. La prisechronique d'une benzodiazépine conduit à des changements compensateurs dans lesystème nerveux central. Soit les récepteurs GABAA deviennent moins sensiblesaux effets aigus continus des benzodiazépines, soit il y a une adaptation durécepteur GABAA lui-même, des mécanismes intracellulaires, ou bien desmodifications dans le fonctionnement de neurotransmetteurs. Probablement desmécanismes d'adaptation multiples coexistent simultanément.

Une augmentation de l'intensité et de l'incidence de la toxicité sur lesystème nerveux central a été observée avec l'âge, en particulier à desdoses élevées. Par conséquent, la dose de Mogadon ne doit pas dépasser 5 mgchez les patients âgés (voir rubrique 4.2).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Le médicament est bien absorbé dans le tractus gastro-intestinal et le picplasmatique est atteint dans les 2 heures suivant l'administration. Labiodisponibilité après une prise orale est d'environ 80 % avec unevariabilité intra-individuelle importante (de 53% à 97%). Les résultatsconcernant l'influence de la nourriture sur l'absorption du nitrazépam sontcontradic­toires. Les aliments peuvent provoquer une diminution et un retard del'absorption (jusqu'à 30%).

Distribution

La liaison aux protéines est de 85% à 88 % chez les adultes et lesenfants. Chez les patients jeunes, le volume de distribution est de2–2,5 l/kg, chez les patients âgés le volume de distribution est supérieur(4,8 l / kg).

La demi-vie de distribution est d'environ 15 minutes. Des concentration­ssériques maximales de

35–40 ng/ml sont atteintes après la prise orale de 5 mg denitrazépam.

La demi-vie d'élimination plasmatique du nitrazépam varie selon lesindividus de 16 à 48 heures environ.

Le rapport en pourcentage entre la concentration moyenne dans le liquidecéphalo­rachidien et dans le plasma augmente de 8,0 % à 2 heures à 15,6% à36 heures. La concentration dans le liquide céphalo-rachidien correspond doncà la fraction non liée aux protéines du principe actif dans le plasma.

Une relation concentration-effet n'a pu être établie pour cette classe deproduits, en raison de l'intensité de leur métabolisme et du développementd'une tolérance.

Les benzodiazépines passent la barrière hémato-encéphalique ainsi quedans le placenta et le lait maternel.

Le rapport foeto-maternel de la concentration plasmatique est d'environ0,6 en début de grossesse et environ 0,9 en fin de grossesse.

Le nitrazépam est retrouvé dans le lait maternel. Le rapport lait/plasmaest d'environ 0,3.

La pharmacocinétique du nitrazépam correspond à un modèle ouvert deuxcompartiments.

Métabolisme et élimination

Le foie joue un rôle majeur dans le processus de métabolisation desbenzodiazépines, ce qui explique le pourcentage négligeable (1%) denitrazépam inchangé retrouvé au niveau urinaire. Les métabolites dunitrazépam sont formés par nitroréduction, acétylation et hydroxylation etne présentent pas d'activité pharmacologique notable. Ils sont ensuiteglucuro­conjugués, ce qui aboutit à des substances hydrosolubles éliminéesdans les urines. Un cinquième de la dose est retrouvé dans les fécès.

La principale voie métabolique consiste en une réduction puis en uneacétylation du groupement 7-nitro. Les principaux métabolites sont le7 aminonitrazépam (ANZ) et le 7 – acetamidonitrazépam (AANZ) qui sont tousles 2 inactifs sur le plan clinique. Les isoenzymes CYP3A4 et CYP2D6 sontimpliqués dans le métabolisme du nitrazépam. Le nitrazépam n'est ni uninducteur ni un inhibiteur enzymatique.

Elimination

La demi-vie plasmatique du nitrazépam est de 30 heures en moyenne. Dans leliquide céphalo-rachidien, la demi-vie est d'environ 70 heures. Le nitrazépamest principalement excrété sous forme de métabolites urinaires, environ 60 %sont conjugués.

L'état d'équilibre est atteint en 5 jours. Aucune corrélation n'a étéclairement démontrée entre les taux sanguins de Mogadon et ses effetscliniques.

Population à risques

Sujet âgé : le métabolisme hépatique diminue ainsi que la clairancetotale avec augmentation des concentrations à l’équilibre, de la fractionlibre et des demi-vies. Chez les patients âgés, la demi-vie d'élimination­plasmatique s'élève à 40 heures. Il importe alors de diminuerles doses.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études de toxicité sur la reproduction et le développement ont étéeffectuées chez la souris, le rat et le lapin. Un potentiel effetembryo-foetolétal a été mis en évidence chez le rat et le lapin. Chez lerat, la fréquence des malformations externes et squelettiques était augmentéeà des doses supérieures ou égales à 75 mg/kg/jour (soit au moins 120 foisla dose journalière maximale recommandée).

Le nitrazépam altère la spermatogenèse chez les rats mâles.

Aucune étude de cancérogénicité n’a été menée avec lenitrazépam.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose, amidon de maïs, talc, stéarate de magnésium.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

7, 10, 14, 20 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MEDA PHARMA

40–44 RUE WASHINGTON

75008 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 355 396–9: 20 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 562 203–1: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 562 204–8: 10 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/Aluminium);50 boîtes.

· 275 970–0 ou 34009 275 970 0 8: 7 comprimés sous plaquettether­moformée (PVC-aluminium).

· 275 971–7 ou 34009 275 971 7 6: 14 comprimés sous plaquettesther­moformées (PVC-aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

La durée de prescription de ce médicament ne peut dépasser4 semaines.

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