Résumé des caractéristiques - MONTELUKAST ZYDUS 5 mg, comprimé à croquer
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
MONTELUKAST ZYDUS 5 mg, comprimé à croquer
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Montélukastsodique...............................................................................................................5 mg
Pour un comprimé à croquer.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 3,0 mg d’aspartam(E951).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé à croquer.
Comprimé à croquer, de couleur rose, non pelliculé, de forme ronde, unisde chaque côté
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
MONTELUKAST ZYDUS est indiqué en traitement additif chez les patientsprésentant un asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlépar corticothérapie inhalée et chez qui les bêta-2-mimétiques à actionimmédiate et de courte durée administrés « à la demande » n'apportent pasun contrôle clinique suffisant de l'asthme.
MONTELUKAST ZYDUS peut également être une alternative aux corticoïdesinhalés à faibles doses chez les patients présentant un asthme persistantléger sans antécédent récent de crises d’asthme sévères ayant justifiéune corticothérapie orale, et dont l’incapacité à adhérer à un traitementpar corticoïdes inhalés est démontrée (voir rubrique 4.2).
MONTELUKAST ZYDUS est également indiqué en traitement préventif del'asthme induit par l'effort.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieChez l'enfant de 6 à 14 ans, la posologie préconisée est de 1 compriméà croquer à 5 mg par jour le soir. Il conviendra de respecter un délai àdistance des repas d'au moins 1 heure avant ou 2 heures après la prisealimentaire. Il n'y a pas lieu de prévoir une adaptation posologique dans cettetranche d'âge.
Recommandations générales
L'effet thérapeutique de MONTELUKAST ZYDUS sur les symptômes de l'asthmeapparaît dès le premier jour. Les patients devront être informés qu'ilsdoivent poursuivre leur traitement même si l'asthme est stabilisé, ainsi quedurant les périodes d'exacerbation des symptômes.
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les sujets présentantune insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique légère à modérée.Il n'existe pas de données chez les patients présentant une insuffisancehépatique sévère. La posologie est la même quel que soit le sexe dupatient.
MONTELUKAST ZYDUS utilisé comme une alternative à la corticothérapie parvoie inhalée à faibles doses dans l’asthme persistant léger :
Le montélukast n’est pas recommandé en monothérapie chez les patientsprésentant un asthme persistant modéré. L’utilisation du montélukast commealternative thérapeutique aux corticoïdes inhalés à faibles doses ne doitêtre envisagée que chez les enfants présentant un asthme persistant léger etn’ayant pas présenté d’épisodes récents de crises d’asthme sévèresayant nécessité une corticothérapie par voie orale et dont l’incapacité àadhérer à une corticothérapie par voie inhalée est démontrée (voirrubrique 4.1).
Un asthme persistant léger est caractérisé par des symptômes diurnes semanifestant plus d’une fois par semaine mais moins d’une fois par jour, dessymptômes nocturnes plus de deux fois par mois mais moins d’une fois parsemaine, une fonction pulmonaire normale entre les crises. Si au cours du suivile contrôle de l’asthme est jugé insuffisant (en général, dans le mois quisuit), l’utilisation d’un traitement anti-inflammatoire additionnel oudifférent doit être envisagée selon un schéma de prise en charge par étape.Le contrôle de l’asthme doit être régulièrement évalué chez cespatients.
Administration de MONTELUKAST ZYDUS avec les autres traitements del’asthme :
Lorsque MONTELUKAST ZYDUS est utilisé en traitement additif aux corticoïdesinhalés, il n’y a pas lieu d’envisager la substitution brutale auxcorticoïdes inhalés (voir rubrique 4.4).
Des comprimés dosés à 10 mg sont disponibles pour les adultes et lesadolescents à partir de 15 ans.
Population pédiatrique
MONTELUKAST ZYDUS 5 mg, comprimé à croquer ne doit pas être utilisé chezles enfants de moins de 6 ans. La sécurité et l’efficacité de MONTELUKASTZYDUS 5 mg, comprimé à croquer chez les enfants de moins de 6 ans n’ontpas été établies.
Des comprimés à croquer dosés à 4 mg sont disponibles pour les enfantsde 2 à 5 ans.
Des granulés dosés à 4 mg sont disponibles pour les enfants de 6 mois à5 ans.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés doivent être croqués avant d’être avalés.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Il conviendra d'avertir les patients que le montélukast par voie orale n'estpas destiné à traiter une crise d'asthme, et qu'ils doivent toujours avoir àdisposition dès la survenue d'une dyspnée, le médicament destiné à lessoulager dans l'immédiat. En cas de dyspnée ou de crise d'asthme, unbêta-2-mimétique à action immédiate et de courte durée par voie inhaléedoit être utilisé. Les patients devront être informés de la nécessitéd'une consultation médicale rapide si les besoins en bêta-2-mimétiques àaction immédiate et de courte durée par voie inhalée venaient àaugmenter.
Il n’y a pas lieu d’envisager la substitution brutale aux corticoïdesadministrés par voie inhalée ou par voie orale.
Il n'existe pas de données démontrant qu'il est possible de diminuer ladose de corticoïdes administrés par voie orale lorsqu'un traitement par lemontélukast est instauré.
Rarement, il a été décrit chez des patients recevant des médicamentsantiasthmatiques, dont fait partie le montélukast, la survenue d'unehyperéosinophilie parfois associée à des symptômes de vascularites'inscrivant dans le syndrome de Churg-Strauss qui lui-même est souvent traitépar la corticothérapie par voie systémique. Ces cas ont parfois étéassociés à la réduction ou l'arrêt d'une corticothérapie orale. Bienqu’il n’ait pas été établi de lien de causalité avec les antagonistesdes récepteurs aux leucotriènes, les médecins doivent rester vigilants lorsde l'apparition d'une hyperéosinophilie, de signes de vascularite, d'uneaggravation des symptômes respiratoires, d'une complication cardiaque et/ou deneuropathie chez leurs patients. Le cas des patients développant de telssymptômes doit être réévalué ainsi que les traitements administrés.
Le traitement par montélukast ne dispense pas les patients asthmatiquessensibles à l’aspirine d’éviter la prise d’aspirine et d’autresanti-inflammatoires non-stéroïdiens.
MONTELUKAST 5 mg, comprimé à croquer contient de l'aspartam, source dephénylalanine. En cas de phénylcétonurie, il convient de prendre en comptel'apport de 1,684 mg de phénylalanine par comprimé de 5 mg. Il n’existeaucune donnée clinique ou non clinique concernant l’utilisation del’aspartam chez les enfants âgés de moins de 12 semaines.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Le montélukast peut être administré avec les autres traitementshabituellement utilisés en prévention et en traitement de fond de l’asthme.Les études d’interactions réalisées aux doses préconisées de montélukastn’ont pas mis en évidence de conséquences cliniques importantes liées à uneffet sur la pharmacocinétique des médicaments suivants : théophylline,prednisone, prednisolone, contraceptifs oraux(éthinylestradiol/noréthindrone 35/1), terfénadine, digoxine etwarfarine.
L’administration de phénobarbital chez les sujets traités parmontélukast a entraîné une diminution d'environ 40 % de l'aire sous lacourbe (ASC) des concentrations plasmatiques du montélukast. Le montélukastest métabolisé par les CYP 3A4, 2C8 et 2C9. Par conséquent, la prudence estrequise, en particulier chez les enfants, lors de l'administration concomitantede montélukast et de médicaments inducteurs des CYP 3A4, 2C8 et 2C9 comme laphénytoïne, le phénobarbital et la rifampicine.
Des études in vitro ont montré que le montélukast est un puissantinhibiteur du cytochrome CYP 2C8. Néanmoins, les résultats d'une étudeclinique ayant pour objectif l'étude des interactions entre montélukast etrosiglitazone (substrat de référence du CYP 2C8) n'ont pas mis en évidenced'effet inhibiteur du montélukast sur le CYP 2C8 in vivo. Par conséquent, iln'est pas attendu d'interactions pharmacocinétiques significatives lorsque lemontélukast est utilisé en association à des médicaments métabolisés parcette enzyme (par exemple, paclitaxel, rosiglitazone et répaglinide).
Des études in vitro ont montré que le montélukast est un substrat du CYP2C8 et, dans une moindre mesure, du 2C9 et du 3A4. Dans une étude cliniqued’interaction médicamenteuse réalisée avec le montélukast et legemfibrozil (un inhibiteur des CYP 2C8 et 2C9), le gemfibrozil a augmentél’exposition systémique au montélukast d’un facteur 4,4. Aucun ajustementde la posologie habituelle du montélukast n’est nécessaire lors del’administration concomitante du montélukast avec le gemfibrozil oud’autres inhibiteurs puissants du CYP 2C8 ; cependant, il convient de tenircompte du risque potentiel d’augmentation des effets indésirables.
D’après ces données in vitro, il n’est pas attendu d’interactionsmédicamenteuses cliniquement significatives avec les inhibiteurs moinspuissants du CYP 2C8 (par exemple, le triméthoprime). L’administrationconcomitante de montélukast et d’itraconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une augmentation non significative de l’expositionsystémique du montélukast.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effetsdélétères sur le déroulement de la grossesse ou le développementembryonnaire/fœtal.
Des données limitées issues des bases de données disponibles sur lagrossesse ne suggèrent pas de relation causale entre MONTELUKAST ZYDUS et desmalformations (telles que anomalies des membres) rarement rapportées au planmondial depuis la mise sur le marché.
MONTELUKAST ZYDUS ne sera utilisé au cours de la grossesse que sinécessaire.
AllaitementDes études chez le rat ont montré que le montélukast est excrété dans lelait (voir rubrique 5.3). On ne sait pas si le montélukast/les métabolitessont excrétés dans le lait maternel.
MONTELUKAST ZYDUS ne sera utilisé au cours de l'allaitement que sinécessaire.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
MONTELUKAST ZYDUS n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable surl’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant,des patients ont rapporté une somnolence ou des étourdissements.
4.8. Effets indésirables
Le montélukast a été étudié au cours d’essais cliniques :
· En comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 4 000 patients adulteset adolescents âgés de 15 ans et plus,
· En comprimés à croquer à 5 mg chez environ 1 750 enfants âgés de6 à 14 ans.
Au cours des essais cliniques, les effets indésirables suivants, liés aumédicament, ont été rapportés fréquemment (≥1 /100 à < 1/10) chez despatients traités par montélukast et avec une incidence supérieure à celledes patients traités par placebo :
Classes organiques | Adultes et adolescents âgés de 15 ans et plus (deux études de12 semaines ; n = 795) | Enfants âgés de 6 à 14 ans (une étude de 8 semaines ; n = 201) (deux études de 56 semaines ; n = 615) |
Troubles du système nerveux | Céphalées | Céphalées |
Troubles gastro-intestinaux | Douleurs abdominales |
Dans les essais cliniques, le profil de sécurité ne s’est pas modifiéchez les quelques patients ayant reçu un traitement prolongé allant jusqu’à2 ans pour des adultes et jusqu’à 12 mois pour des enfants de 6 à14 ans.
Tableau récapitulatif des effets indésirablesLes effets indésirables, rapportés depuis la mise sur le marché, sontprésentés dans le tableau ci-dessous par classe de système d'organe et pareffets indésirables. Les catégories de fréquence sont estimées sur la basedes essais cliniques correspondants.
Classe de système d'organe | Effets indésirables | Catégorie de fréquence* |
Infections et infestations | Infection des voies aériennes supérieures† | Très fréquent |
Troubles hématologiques et du système lymphatique | Augmentation du risque de saignement | Rare |
Thrombocytopénie | Très rare | |
Troubles du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité incluant anaphylaxie | Peu fréquent |
Infiltration éosinophile hépatique | Très rare | |
Troubles psychiatriques | Rêves anormaux, cauchemars, insomnie, somnambulisme, anxiété, agitationincluant agressivité ou comportement hostile, dépression, hyperactivitépsychomotrice (incluant irritabilité, fébrilité, tremblements§) | Peu fréquent |
Troubles de l’attention, troubles de la mémoire, tic | Rare | |
Hallucinations, désorientation, idées suicidaires avec tentatives desuicide, symptômes obsessionnels compulsifs | Très rare | |
Troubles du système nerveux | Etourdissements, somnolence, paresthésie/hypoesthésie, convulsions | Peu fréquent |
Troubles cardiaques | Palpitations | Rare |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux | Epistaxis | Peu fréquent |
Syndrome de Churg-Strauss (SCS) (voir rubrique 4.4) | Très rare | |
Eosinophilie pulmonaire | Très rare | |
Troubles gastro-intestinaux | Diarrhée‡, nausée‡, vomissements‡ | Fréquent |
Sécheresse de la bouche, dyspepsie | Peu fréquent | |
Troubles hépatobiliaires | Augmentation des transaminases sériques (ALAT, ASAT) | Fréquent |
Hépatite (incluant atteinte hépatique cholestatique, cytolytiqueou mixte) | Très rare | |
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané | Rash cutané‡ | Fréquent |
Ecchymoses, urticaire, prurit | Peu fréquent | |
Angio-œdème | Rare | |
Erythème noueux, érythème polymorphe | Très rare | |
Troubles musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgie, myalgie, crampes musculaires | Peu fréquent |
Affections du rein et des voies urinaires | Énurésie chez l’enfant | Peu fréquent |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Pyrexie‡ | Fréquent |
Asthénie/sensation de fatigue, malaise, œdème | Peu fréquent | |
* Catégorie de fréquence : définie pour chaque effet indésirable parl'incidence rapportée dans la base des essais cliniques : Très fréquent (≥1/10), Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000 à <1/100), Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), Très rare (< 1/10 000) † Cet effet indésirable, rapporté comme Très fréquent chez les patientsayant reçu du montélukast, était déjà rapporté comme Très fréquent chezles patients recevant le placebo dans les essais cliniques ‡ Cet effet indésirable, rapporté comme Fréquent chez les patients ayantreçu du montélukast, était déjà rapporté comme Fréquent chez les patientsrecevant le placebo dans les essais cliniques § Catégorie de fréquence : Rare |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Au cours des études menées dans l’asthme persistant, le montélukast aété administré aux patients adultes à des doses allant jusqu'à 200 mg parjour pendant 22 semaines et, dans des études à court terme, à des dosesallant jusqu'à 900 mg/jour pendant 1 semaine environ, sans événementsindésirables importants au plan clinique.
Des cas de surdosage aigu ont été rapportés depuis la mise sur le marchéet au cours des études cliniques réalisées avec le montélukast. Ces casconcernaient des enfants et des adultes ayant absorbé des doses allantjusqu’à 1 000 mg (environ 61 mg/kg chez un enfant de 42 mois). Lesdonnées cliniques et les résultats biologiques correspondaient au profil desécurité décrit chez les adultes et les enfants. Il n’a pas été rapportéd'effet indésirable dans la majorité des cas décrits.
Symptômes d’un surdosage
Les événements les plus fréquemment rapportés correspondaient au profilde sécurité connu du montélukast, incluant : douleurs abdominales,somnolence, soif, maux de tête, vomissements et hyperactivitépsychomotrice.
Traitement d’un surdosage
Il n’y a pas de données spécifiques disponibles sur le traitement d'unsurdosage par le montélukast. Aucune donnée permettant d'établir si lemontélukast est dialysable par voie péritonéale ou par hémodialyse n'estdisponible.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antagoniste des récepteurs auxleucotriènes, code ATC : R03DC03
Mécanisme d’actionLes leucotriènes sulfidopeptidiques ou cystéinyl-leucotriènes (LTC4, LTD4,LTE4) sont des eicosanoïdes exerçant un puissant effet inflammatoire ; ilssont produits par différentes cellules de l'organisme notamment les mastocyteset les éosinophiles. Ces importants médiateurs pro-asthmatiques se lient auxrécepteurs des cystéinyl-leucotriènes (CysLT) présents dans les voiesaériennes respiratoires de l'Homme où ils induisent un effetbronchoconstricteur, une augmentation de la sécrétion de mucus, de laperméabilité vasculaire et du recrutement des éosinophiles.
Effets pharmacodynamiquesLe montélukast est actif par voie orale et se lie sélectivement aurécepteur CysLT1 avec une grande affinité.
Dans les études cliniques réalisées, le montélukast a inhibé labronchoconstriction induite par l'inhalation de LTD4 dès la dose de 5 mg. Unebronchodilatation a été observée dans les 2 heures suivant l'administrationorale de montélukast. L'ajout d'un bêta-2-agoniste a provoqué un effetadditif sur la bronchodilatation induite par le montélukast. Le traitement parmontélukast a inhibé la bronchoconstriction précoce et tardive induite par untest de provocation allergénique. Comparativement au placebo, l'administrationde montélukast a entraîné une diminution du taux d'éosinophiles dans le sangpériphérique chez les adultes et les enfants. Dans une autre étude, letraitement par montélukast a entraîné une diminution significative du tauxd'éosinophiles mesuré dans l'expectoration et dans le sang périphérique touten améliorant le contrôle clinique de l'asthme.
Efficacité et sécurité cliniqueDans les études cliniques menées chez les adultes, l'administration demontélukast 10 mg en une prise par jour, a montré des améliorationssignificatives par rapport au placebo, du volume expiratoire maximal seconde(VEMS) matinal (10,4 % contre 2,7 % par rapport aux valeurs initiales), dudébit expiratoire de pointe (DEP) du matin (24,5 L/min contre 3,3 L/min parrapport aux valeurs initiales) et une diminution significative par rapport auplacebo de la consommation totale de bêta-2– mimétiques « à la demande »(-26,1 % contre –4,6 % par rapport aux valeurs initiales). L'améliorationdes scores symptomatiques diurnes et nocturnes de l'asthme a étésignificativement plus importante que sous placebo.
Les études menées chez les adultes ont montré que l'effet clinique dumontélukast s'ajoute à celui des corticoïdes administrés par voie inhalée(% de changement par rapport au début de l'étude pour l'associationbéclométasone inhalée et montélukast contre béclométasone, concernantrespectivement : le VEMS : 5,43 % contre 1,04 % ; la consommation debêta-mimétiques à la demande : –8,70 % contre 2,64 %). Comparée àl'administration de béclométasone par voie inhalée (200 µg 2 fois par jouradministrés par l'intermédiaire d'une chambre d'inhalation), l'administrationde montélukast a entraîné une réponse initiale plus rapide, bien qu'après12 semaines un effet thérapeutique supérieur en moyenne ait été mis enévidence avec la béclométasone (% de changement par rapport au début del'étude pour le montélukast contre la béclométasone, concernantrespectivement le VEMS : 7,49 % contre 13,3 % ; la consommation debêta-2-mimétiques « à la demande » : –28,28 % contre –43,89 %).Cependant, comparé à la béclométasone, chez un fort pourcentage de patientstraités par montélukast, il a été observé une réponse clinique similaire(par exemple chez 50 % des patients traités par la béclométasone il a étéobservé une amélioration du VEMS de l'ordre de 11 % ou plus par rapport auxvaleurs initiales, alors qu'environ 42 % des patients traités par montélukastont obtenu la même réponse).
Dans une étude de 8 semaines menée chez des enfants âgés de 6 à14 ans, le montélukast 5 mg administré en une prise par jour, a amélioréla fonction respiratoire (VEMS 8,71 % contre 4,16 % par rapport aux valeursinitiales ; débit expiratoire de pointe matinal 27,9 L/min contre 17,8 L/minpar rapport aux valeurs initiales) et diminué la consommation debêta-2-mimétiques « à la demande » (-11,7 % contre +8,2 % par rapport auxvaleurs initiales) de façon significative par rapport au placebo.
Une étude réalisée sur 12 mois a comparé l’efficacité du montélukast(5 mg/jour) à celle de la fluticasone inhalée (200 µg/jour) sur lecontrôle de l’asthme, chez des enfants de 6 à 14 ans présentant un asthmepersistant léger. Sur le critère principal de l’étude, pourcentage de jourssans recours à un traitement symptomatique de secours, l’analyse desrésultats retrouve une non-infériorité du montélukast par rapport à lafluticasone.
En moyenne, sur la période de traitement de 12 mois, le pourcentage dejours sans utilisation d’un traitement symptomatique de secours a augmenté de61,6 % à 84,0 % dans le groupe montélukast et de 60,9 % à 86,7 % dans legroupe fluticasone. La différence retrouvée entre les deux groupes de 2,8 %(IC 95 % = [-4,7 % ; ‑ 0,9 %]) était statistiquement significative(méthode des moindres carrés), mais dans les limites de non-inférioritéclinique prédéfinies.
Le montélukast et la fluticasone ont tous deux également amélioré lescritères secondaires choisis dans l’étude pour évaluer le contrôle del’asthme au cours des 12 mois de traitement :
La moyenne des VEMS a augmenté de 1,83 L à 2,09 L dans le groupemontélukast et de 1,85 L à 2,14 L dans le groupe fluticasone. La différenceentre l’augmentation moyenne du VEMS dans les groupes montélukast etfluticasone, établie par la méthode des moindres carrés, était de –0,02 L (IC 95 % = [0,06 L ; 0,02 L]).
Ces augmentations moyennes du VEMS par rapport à la valeur initiale,exprimées en pourcentage des valeurs individuelles théoriques, ont été de0,6 % dans le groupe montélukast et de 2,7 % dans le groupe fluticasone. Ladifférence retrouvée sur ce critère entre les deux groupes : –2,2 % parrapport aux valeurs initiales (IC 95 % = [3,6 % ; 0,7 %]) étaitsignificative (méthode des moindres carrés).
Le pourcentage de jours avec utilisation de bêta-2-mimétiques a diminué de38,0 % à 15,4 % dans le groupe montélukast et de 38,5 % à 12,8 % dans legroupe fluticasone. La différence retrouvée entre les 2 groupes sur cecritère : 2,7 % (IC 95 % = [0,9 ; 4,5]) était significative (méthode desmoindres carrés).
Le pourcentage de patients ayant présenté une crise d’asthme (définiedans l’étude par la nécessité soit d’une corticothérapie orale, soitd’une consultation non prévue chez le médecin ou dans un serviced’urgence, soit d’une hospitalisation) était de 32,2 % dans le groupemontélukast et de 25,6 % dans le groupe fluticasone, le odd-ratio marquant unedifférence significative entre les 2 groupes : valeur = 1,38 ; (IC 95 % =[1,04 ; 1,84]).
Le pourcentage de patients ayant eu recours aux corticoïdes systémiquesdurant l’étude (pour la majorité par voie orale) était de 17,8 % dans legroupe montélukast et de 10,5 % dans le groupe fluticasone. La différenceentre les deux groupes était significative : 7,3 % (IC 95 % = [2,9 ; 11,7])(méthode des moindres carrés).
Une réduction significative par rapport au placebo de la bronchoconstrictioninduite par l’effort a été mise en évidence dans une étude de 12 semainesmenée chez les adultes (baisse maximale du VEMS de 22,33 % dans le groupetraité par montélukast contre 32,40 % dans le groupe traité par le placebo ;temps de retour à une valeur de VEMS proche d’au moins 5 % du VEMS initial :44,22 minutes contre 60,64 minutes). Cet effet a persisté pendant les12 semaines de l’étude. Une réduction de la bronchoconstriction induite parl’effort a également été mise en évidence dans une étude à court termemenée chez les enfants (diminution maximale du VEMS de 18,27 % contre 26,11 %; temps de retour à une valeur du VEMS proche d'au moins 5 % du VEMS initial :17,76 minutes contre 27,98 minutes). Cet effet, retrouvé dans les deuxétudes, a été observé au terme de l’intervalle de 24 heures séparantchaque prise.
Chez les patients asthmatiques intolérants à l’aspirine recevant defaçon concomitante un traitement par corticoïdes inhalés et/ou per os, letraitement par montélukast a entraîné une amélioration significative parrapport au placebo du contrôle de l’asthme (VEMS +8,55 % contre –1,74 %par rapport aux valeurs initiales et diminution de la consommation totale debêta-mimétique, –27,78 % contre 2,09 % par rapport aux valeursinitiales).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe montélukast est rapidement absorbé après administration orale. Pour lecomprimé pelliculé à 10 mg, la concentration plasmatique maximale moyenne(Cmax) est atteinte 3 heures (Tmax) après administration chez des adultes àjeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 64 %. La biodisponibilitéorale et la Cmax ne sont pas influencées par un repas standard. La sécuritéd'emploi et l’efficacité ont été établies lors d'études cliniques durantlesquelles des comprimés pelliculés à 10 mg de montélukast ont étéadministrés sans tenir compte de l'heure des prises alimentaires.
Avec les comprimés à croquer à 5 mg, la Cmax a été observée deuxheures après administration chez des adultes à jeun. La biodisponibilitéorale moyenne est de 73 % et est diminuée à 63 % par un repas standard.
DistributionLa liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 99 %.A l’équilibre, le volume de distribution moyen est de 8 à 11 litres. Desétudes menées chez des rats ont montré un faible passage du montélukastradiomarqué à travers la barrière hémato-encéphalique. De plus, lesconcentrations des produits radiomarqués mesurées dans les autres tissus 24 haprès la prise étaient faibles.
BiotransformationLe montélukast est largement métabolisé. Dans les études menées auxdoses thérapeutiques, les concentrations plasmatiques des métabolites dumontélukast sont indétectables à l’état d’équilibre chez les adultes etchez les enfants.
Le cytochrome P450 2C8 est la principale enzyme intervenant dans lemétabolisme du montélukast. De plus, les CYP 3A4 et 2C9 peuvent exercer unrôle mineur bien que l’itraconazole, un inhibiteur du CYP 3A4, n’ait pasmis en évidence de modification des variables pharmacocinétiques chez lesvolontaires sains ayant reçu 10 mg de montélukast par jour. D'après desrésultats obtenus in vitro sur des microsomes hépatiques humains, lesconcentrations plasmatiques thérapeutiques du montélukast n'inhibent pas lescytochromes P450 3A4, 2C9, 1A2, 2A6, 2C19 ou 2D6. La contribution desmétabolites à l’effet thérapeutique du montélukast est minimale.
ÉliminationLa clairance plasmatique moyenne du montélukast est de 45 ml/min chezl’adulte sain. Après l'administration orale d’une dose de montélukastradiomarqué, 86 % de la radioactivité a été retrouvée dans les fècesrecueillis sur 5 jours et moins de 0,2 % dans les urines. Ajouté auxestimations de la biodisponibilité orale du montélukast, ceci indique que lemontélukast et ses métabolites sont excrétés quasi exclusivement par voiebiliaire.
Patients à risqueAucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les sujets âgés ouprésentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’y a pas eud’études réalisées chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Lemontélukast et ses métabolites étant éliminés par voie biliaire, il nesemble pas nécessaire d’ajuster la posologie chez les patients présentantune insuffisance rénale. Aucune donnée de pharmacocinétique n'est disponiblechez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score deChild-Pugh > 9).
L’administration de doses élevées de montélukast (20 et 60 fois ladose recommandée chez l’adulte) a entraîné une diminution des tauxplasmatiques de théophylline. Cet effet n’a pas été observé à laposologie recommandée de 10 mg en une prise quotidienne.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicité menées chez l'animal, il a été observé desmodifications mineures et transitoires des paramètres sanguins : transaminases(ALAT), glucose, phosphore et triglycérides. Il a été également observé uneaugmentation de la sécrétion salivaire, l'apparition de symptômesgastro-intestinaux, de selles molles et de perturbations ioniques. Ces effetsont été observés aux doses correspondant à une exposition systémique >17 fois celle observée à la dose thérapeutique. Chez les singes, les effetsindésirables sont apparus aux doses de 150 mg/kg/jour (correspondant à uneexposition systémique > 232 fois celle observée à la dosethérapeutique). Dans des études effectuées chez l’animal, le montélukastn’a pas affecté la fertilité ni les fonctions de reproduction lorsd'expositions systémiques allant jusqu'à 24 fois celles observées à la dosethérapeutique en clinique. Une légère baisse du poids des nouveau-nés aété mise en évidence dans des études sur la fertilité des rates à200 mg/kg/jour (soit une exposition systémique 69 fois supérieure à celleobservée à la dose thérapeutique en clinique). Dans les études menées chezles lapins, il a été mis en évidence une incidence plus importanted’ossification incomplète dans le groupe traité par rapport au groupecontrôle pour une exposition systémique 24 fois supérieure à celleobservée à la dose thérapeutique en clinique humaine. Aucune anomalie n’aété observée chez les rats. Chez l’animal, le montélukast passe labarrière placentaire et est excrété dans le lait.
Aucune mortalité n’est apparue chez les souris et les rats après uneadministration orale unique de doses de montélukast sodique allant jusqu’à5 000 mg/kg (correspondant respectivement à 15 000 mg/m2 et 30 000 mg/m2chez les souris et les rats), dose maximale testée. Cette dose est équivalenteà 25 000 fois la dose quotidienne recommandée en clinique (soit pour unhomme adulte d’un poids de 50 kg).
Le montélukast ne s’est pas révélé phototoxique chez les sourisexposées aux UVA, UVB ou à la lumière visible, pour des doses allantjusqu’à 500 mg/kg/jour (plus de 200 fois environ l’expositionsystémique).
Le montélukast ne s'est pas révélé être mutagène lors des testsréalisés in vitro et in vivo. Le montélukast ne s'est pas révélé êtrecarcinogène lors des études menées chez les rongeurs.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, crospovidone,hydroxypropylcellulose, arôme cerise, aspartam (E951), stéarate demagnésium, oxyde de fer rouge (E172).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
24 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage extérieur d'origine, à l'abri de lalumière et de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîtes de 10, 14, 20, 28, 30, 49, 50, 56, 84, 90, 98, 100, 140 ou200 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ZYDUS FRANCE
ZAC LES HAUTES PATURES
PARC D’ACTIVITES DES PEUPLIERS
25 RUE DES PEUPLIERS
92000 NANTERRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 415 069 9 4 : 10 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 070 7 6 : 14 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 071 3 7 : 20 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 073 6 6 : 28 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 074 2 7 : 30 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 075 9 5 : 49 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 076 5 6 : 50 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 082 5 7 : 56 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 083 1 8 : 84 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 084 8 6 : 90 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 085 4 7 : 98 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 086 0 8 : 100 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 415 087 7 6 : 140 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium)
· 34009 579 282 7 8 : 200 comprimés sous plaquettes(OPA/Aluminium/PVC/Aluminium
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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