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MULTIHANCE 0,5 mmol/mL, solution injectable (IV) - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - MULTIHANCE 0,5 mmol/mL, solution injectable (IV)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MULTIHANCE 0,5 mmol/mL, solution injectable (IV)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 mL de solution contient : acide gadobénique 334 mg (0,5 M) sous formede sel de diméglumine. [529 mg de gadobénate de diméglumine = 334 mgd’acide gadobénique + 195 mg de diméglumine].

5 mL de solution contient : acide gadobénique 1670 mg (2,5 mmol) sousforme de sel de diméglumine. [2645 mg de gadobénate de diméglumine = 1670 mgd’acide gadobénique + 975 mg de diméglumine].

10 mL de solution contient : acide gadobénique 3340 mg (5 mmol) sousforme de sel de diméglumine. [5290 mg de gadobénate de diméglumine = 3340 mgd’acide gadobénique + 1950 mg de diméglumine].

15 mL de solution contient : acide gadobénique 5010 mg (7,5 mmol) sousforme de sel de diméglumine. [7935 mg de gadobénate de diméglumine = 5010 mgd’acide gadobénique + 2925 mg de diméglumine].

20 mL de solution contient : acide gadobénique 6680 mg (10 mmol) sousforme de sel de diméglumine. [10580 mg de gadobénate de diméglumine =6680 mg d’acide gadobénique + 3900 mg de diméglumine].

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

Solution aqueuse limpide, incolore, remplie dans des flacons de verreincolore.

Osmolalité à 37° C : 1,970 Osmol/kg

Viscosité à 37° C : 5,3 mPa.s.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

MULTIHANCE est un produit de contraste paramagnétique utilisé dansl’imagerie par résonance magnétique (IRM) du foie chez les adultes et lesenfants (âgés de plus de 2 ans).

MULTIHANCE ne doit être utilisé que lorsque le diagnostic est nécessaireet que ce diagnostic ne peut pas être obtenu par imagerie par résonancemagnétique (IRM) sans rehaussement de contraste, et quand une imagerie en phasetardive est requise.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La dose recommandée pour le gadobénate de diméglumine chez les patientsadultes et les enfants est de 0,05 mmol/kg de la masse corporelle, soit0,1 mL/kg de la solution 0,5 mol/L. La dose la plus faible permettant unrehaussement de contraste suffisant à des fins diagnostiques doit êtreutilisée. La dose doit être calculée en fonction de la masse corporelle dupatient et ne doit pas dépasser la dose recommandée par kilogramme de massecorporelle, détaillée dans cette rubrique.

Si nécessaire, l’injection peut être répétée chez les sujets ayant unefonction rénale normale.

Mode d’administration

MULTIHANCE doit être introduit dans la seringue immédiatement avantl’injection et ne doit pas être dilué. Tout reliquat éventuel doit êtrejeté et ne doit pas être utilisé pour d'autres examens IRM.

Pour diminuer le risque d’extravasation de MULTIHANCE dans les tissus mousenvironnants, il est conseillé de s’assurer de la bonne disposition del’aiguille ou de la canule dans la veine.

Le produit doit être administré par voie intraveineuse soit en embol soiten injection lente (10 mL/min), voir le tableau d’acquisition des imagespost-contraste.

L’injection doit être suivie d’un embol de chlorure de sodium à9 mg/ml (0,9%).

Acquisition d’imagerie post-contraste :

Foie

Imagerie dynamique :

Immédiatement après injection en embol

Imagerie tardive :

Entre 40 et 120 minutes après l’injection en fonction des besoinsindividuels d'imagerie.

Populations particulières

Insuffisants rénaux

L’administration de MULTIHANCE doit être évitée chez les patientsprésentant une insuffisance rénale sévère (DFG < 30 mL/min/1,73 m²) eten période périopératoire de transplantation hépatique, sauf si lesinformations diagnostiques sont indispensables et ne peuvent être obtenues aumoyen d'une IRM sans rehaussement du contraste (voir le paragraphe‘‘In­suffisance rénale’’ en rubrique 4.4).

Si l’administration de MULTIHANCE ne peut pas être évitée, la dose nedevra pas dépasser 0,05 mmol/kg de poids corporel. En raison de l’absenced’in­formation sur les administrations répétées, les injections deMULTIHANCE ne doivent pas être réitérées, sauf si l’intervalle entre lesinjections est d’au moins 7 jours.

Insuffisants hépatiques

Aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique, car celle-ci a peu d’effet sur lapharmacocinétique de MULTIHANCE.

Sujets âgés (à partir de 65 ans)

Aucune adaptation posologique n’est nécessaire. Utiliser avec prudencechez les sujets âgés (voir rubrique 4.4).

Enfants

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.

L’utilisation de MULTIHANCE n’est pas recommandée chez l’enfant demoins de 2 ans.

4.3. Contre-indications

MULTIHANCE est contre-indiqué chez :

· les patients présentant une hypersensibilité à la substance active ouà l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· les patients ayant des antécédents d’allergie ou d’effetindésirable liés à d’autres chélates de gadolinium.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

L’utilisation de produits de contraste diagnostiques doit être réservéeaux établissements dont le personnel est formé à la prise en charge desurgences et dans lesquels le matériel de réanimation cardio-respiratoire estrapidement disponible.

Les patients doivent être maintenus sous surveillance étroite durant les15 minutes suivant l’injection, puisque la majorité des réactions gravessurviennent dans cette période. Le patient devra rester dans un environnementmé­dical pendant l’heure suivant l’injection.

Les procédures habituelles de sécurité en imagerie par résonancemagnétique doivent être appliquées lors de l’emploi de MULTIHANCE, enparticulier l’exclusion de tout patient porteur de matériel ferromagnétiqu­e(pace-makers ou clips vasculaires par exemple).

La prudence est recommandée chez les patients présentant une pathologiecar­diovasculaire.

La probabilité de convulsions lors de l'examen peut être plus élevée chezdes patients souffrant d'épilepsie ou de lésions au cerveau. La prudence estnécessaire lors de l'examen de ces patients (par exemple : surveillance dupatient) et l'équipement et les médicaments nécessaires au traitement rapidede possibles convulsions doivent être disponibles.

Après administration de gadobénate de diméglumine, le gadolinium peutêtre retenu dans le cerveau et dans d'autres tissus du corps (os, foie, reins,tissu cutané) et peut provoquer une augmentation dose-dépendante del'intensité du signal pondéré en T1 dans le cerveau, en particulier dans lenoyau denté, le globus pallidus et le thalamus. Les conséquences cliniquessont inconnues. Les avantages diagnostiques possibles de l'utilisation degadobénate de diméglumine chez les patients qui nécessiteront des examensrépétés doivent être évalués au regard du risque potentiel de dépôt degadolinium dans le cerveau et dans d'autres tissus.

Réaction d’hypersensibilité

Comme avec d'autres chélates de gadolinium, la possibilité d'une réaction,y compris les réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes graves, mortelles,ou fatales impliquant un ou plusieurs systèmes de l'organisme, essentiellementles systèmes respiratoires, cardio-vasculaires et / ou cutanéo-muqueux, doittoujours être envisagée, en particulier chez les patients ayant desantécédents d'asthme ou d'autres maladies allergiques.

Avant l'administration de MULTIHANCE, veuillez-vous assurer de ladisponibilité en personnel formé et médicaments pour traiter des réactionsd'hy­persensibilité.

Des quantités négligeables d’alcool benzylique (<0,2%) peuvent êtrerelarguées par le gadobénate de diméglumine durant son stockage. Néanmoins,MUL­TIHANCE ne doit pas être administré aux patients présentant desantécédents d’allergie à l’alcool benzylique.

Comme avec les autres chélates de gadolinium, un délai de 7 heures devraêtre respecté avant toute nouvelle IRM avec produit de contraste afin depermettre l’élimination de MULTIHANCE par l’organisme.

Soyez prudent afin d’éviter une extravasation locale lors del’administration intraveineuse de MULTIHANCE. Si une extravasation a lieu,évaluer et traiter si nécessaire en cas de réactions locales (voir rubrique4.8 Effets indésirables).

Insuffisance rénale :

Avant l’administration de MULTIHANCE, des examens de laboratoire afin derechercher une altération de la fonction rénale sont recommandés chez tousles patients.

Des cas de fibrose néphrogénique systémique (FNS) ont été rapportésaprès injection de certains produits de contraste contenant du gadolinium chezdes patients ayant une insuffisance rénale sévère aiguë ou chronique(clairance de la créatinine < 30 mL/min/1,73m²). Les patients devantbénéficier d’une transplantation hépatique sont particulièrement àrisque, car l’incidence de l’insuffisance rénale aiguë est élevée dansce groupe. Etant donné qu’il est possible que des cas de FNS surviennent avecMULTIHANCE, l’administration de ce produit doit être évitée chez lespatients présentant une insuffisance rénale sévère et chez les patientsdurant la période pré ou post-opératoire d’une transplantation hépatique,sauf si le diagnostic ne peut être obtenu par d’autres moyens que l’IRMavec injection de gadolinium.

La réalisation d’une hémodialyse peu de temps après l'administration deMULTIHANCE pourrait faciliter l’élimination de ce produit de l’organisme.Il n’est pas établi que l’instauration d’une hémodialyse puisseprévenir ou traiter la FNS chez les patients qui ne sont pashémodialysés.

Sujets âgés :

L’élimination rénale de gadobénate de diméglumine pouvant êtrealtérée chez les sujets âgés, il est particulièrement important derechercher un dysfonctionnement rénal chez les sujets âgés de 65 anset plus.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Au cours du développement clinique de MULTIHANCE, aucune étude spécifiqued’in­teraction n’a été menée. Cependant, il n’a pas été rapportéd’inte­raction entre MULTIHANCE et d’autres médicaments durant les essaiscliniques.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données sur l’utilisation de gadobénate dediméglumine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ontmis en évidence une toxicité sur la reproduction à des doses répétéesélevées (voir rubrique 5.3.). MULTIHANCE ne doit pas être utilisé pendant lagrossesse à moins que la situation clinique de la patiente ne nécessitel’ad­ministration de gadobénate de diméglumine.

Allaitement

Les produits de contraste contenant du gadolinium sont excrétés dans lelait maternel en très petites quantités (voir rubrique 5.3). Aux dosescliniques, aucun effet n’est prévu chez le nourrisson allaité en raison dela petite quantité excrétée dans le lait et de la faible absorptionintes­tinale. Le médecin et la mère allaitante doivent décider s’il fautpoursuivre l’allaitement ou le suspendre pendant les 24 heures suivantl’admi­nistration de MULTIHANCE.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

MULTIHANCE n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitudeà conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés au cours dudéveloppement clinique de MULTIHANCE.

Système classe-organe

Essais cliniques

Surveillance après commercialisation

Fréquent

(≥ 1/100 – < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000 – < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000 – < 1/1 000)

Fréquence indéterminée

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique/ anaphylactoïde

Réaction d’hypersensibilité

Choc anaphylactique

Manifestations neurologiques

Céphalées

Paresthésies

Sensations vertigineuses

Dysgueusie

Convulsions

Syncope Hypoesthésie

Tremblements

Parosmie

Perte de conscience

Troubles oculaires

Déficience visuelle

Conjonctivite

Troubles cardiaques

Bloc auriculo-ventriculaire du 1e degré

Tachycardie

Ischémie myocardique

Bradycardie

Arrêt cardiaque

Syndrome de Kounis<em></em>

Cyanose

Manifestations vasculaires

Hypertension artérielle

Hypotension

Bouffées congestives

Manifestations respiratoires, thoraciques et médiastinales

Œdème pulmonaire Dyspnée

Laryngospasme

Sifflements respiratoires

Rhinite

Toux

Insuffisance respiratoire

Œdème laryngé

Hypoxie

Bronchospasme

Troubles gastro-intestinaux

Nausée

Diarrhée

Vomissement

Sécheresse buccale

Hypersialorrhée

Douleur abdominale

Œdème de la bouche

Manifestations cutanées et sous-cutanées

Urticaire

Eruption cutanée y compris éruption érythémateuse, maculaire, etmaculo-papuleuse

Prurit

Œdème de la face

Hypersudation

Angioedème

Manifestations musculaires, ostéo-articulaires et du tissu conjonctif

Myalgies

Troubles rénaux et manifestations urinaires

Protéinurie

Manifestations générales et au point d’injection

Fièvre

Sensation de chaleur

Réaction au point d’injection incluant :

Douleur au site d'injection

Inflammation

Brûlure

Chaleur

Froid

Gêne

Erythème

Paresthésie et prurit

Douleur thoracique

Asthénie

Malaise

Frissons

Gonflement au point d’injection

Vésicules au point d’injection

Anomalies des examens paracliniques

Anomalies de l’électrocardi­ogramme*

Augmentation de la bilirubine sanguine

Augmentation des taux sériques des transaminases, de la gamma glutamyltransfé­rase, et de la créatinine

Diminution de l’albumine sanguine, Augmentation des phosphatases alcalinesAugmen­tation du fer sanguin

Augmentation de la lactico-déshydrogénase

*Les anomalies de l’électrocardi­ogramme comprennent l’allongement del’intervalle QT, le raccourcissement de l’intervalle QT, l’inversion del’onde T, la prolongation de l’intervalle PR, le complexe QRS prolongé.

Étant donné que les réactions n’ont pas été observées durant lesessais cliniques réalisés sur 4956 patients, la meilleure estimation est queleur fréquence relative est rare (≥ 1 / 10.000 à <1/1000).

Le terme MedDRA (version 16.1) le plus approprié est utilisé pour décrireune réaction et ses symptômes et affections apparentées.

Syndrome coronarien aigu survenant dans un contexte d'allergie.

Les anomalies biologiques ont été essentiellement observées chez despatients présentant une insuffisance hépatique connue ou une maladiemétabolique sous-jacente.

Dans la plupart des cas, il s’agissait d’événements non-graves,transitoires et qui ont régressé spontanément sans séquelle. Aucunecorrélation n’a pu être établie avec l’âge, le sexe ou la doseadministrée.

Comme avec les autres chélates de gadolinium, des cas de réactionsanap­hylactiques / anaphylactoïdes / d'hypersensibilité ont été rapportés.Ces réactions se manifestent avec différents degrés de sévérité, pouvantaller jusqu'au choc anaphylactique et aux décès, et mettent en jeux un ouplusieurs systèmes du corps, principalement les systèmes respiratoires,car­diovasculaires, et/ou cutanéo-muqueux.

Chez les patients ayant des antécédents de convulsions, de tumeurscérébrales ou de métastases, ou d'autres troubles cérébraux, desconvulsions ont été rapportées après administration de MULTIHANCE (voirrubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Des réactions au point d’injection, consécutives à une extravasation duproduit de contraste, entraînant localement une douleur ou une sensation debrûlure, voire une tuméfaction, un décollement cutané, ou dans de rares casde tuméfaction locale sévère, une nécrose ont également étérapportées.

Une thrombophlébite locale a également été reportée dans de rares cas(voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Des cas isolés de fibrose néphrogénique systémique (FNS) ont étérapportés avec MULTIHANCE, chez des patients ayant également reçu d’autresproduits de contraste à base de gadolinium (voir rubrique 4.4 Mises en gardespéciales et précautions d’emploi).

Population pédiatrique

Système classe-organe

Effets indésirables

Essais cliniques

Fréquent

(> 1/100 – < 1/10)

Peu fréquent

(>1/1 000 – < 1/100)

Manifestations neurologiques

Sensations vertigineuses

Troubles oculaires

Douleurs oculaires

Œdème des paupières

Manifestations vasculaires

Bouffées congestives

Troubles gastro-intestinaux

Vomissements

Douleurs abdominales

Manifestations cutanées et sous-cutanées

Éruption cutanée

Hypersudation

Manifestations générales et au point d’injection

Douleur thoracique

Douleur au site d’injection

Fièvre

Les effets indésirables rapportés chez les patients pédiatriques traitéspar MULTIHANCE au cours des essais cliniques et présentés sous forme detableaux ci-dessus n’étaient pas graves. Les effets indésirables identifiéslors de la surveillance post-commercialisation indiquent que le profil desécurité de MULTIHANCE est similaire chez les enfants et les adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet :<ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Aucun cas de surdosage n’a été constaté. Par conséquent, les signes etles symptômes du surdosage n’ont pas été identifiés. Des doses allantjusqu’à 0,4 mmol/kg ont été administrées chez le volontaire sain sansqu’aucun événement indésirable grave ne soit constaté. Cependant,l’emploi de doses supérieures aux doses recommandées est déconseillé. Encas de surdosage, une surveillance médicale étroite et un traitementsym­ptomatique doivent être mis en place.

MULTIHANCE peut être éliminé de l’organisme par hémodialyse. Toutefois,il n’est pas démontré que l’hémodialyse soit appropriée dans laprévention de la fibrose néphrogénique systémique (FNS).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Produit de contraste paramagnétique code ATC V08CA08

Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques

Le chélate du gadolinium, gadobénate de diméglumine, raccourcit le tempsde relaxation longitudinale (T1) et celui de la relaxation transversale (T2) desprotons de l’eau des tissus.

Les relaxivités du gadobénate de diméglumine en solution aqueuse sontr1=4,39 et r2=5,56 mM-1.s-1 à 20 MHz.

Lors du passage d’une solution aqueuse à une solution contenant desprotéines sériques, la relaxivité du gadobénate de diméglumine s’accentuede façon importante : dans le plasma humain, r1 et r2 atteignent des valeursrespec­tivement égales à 9,7 et à 12,5 mM-1.s-1.

Efficacité et sécurité clinique

Dans l’imagerie hépatique, MULTIHANCE permet de détecter des lésions nonvisualisées lors de l’examen IRM sans contraste, chez des patients atteintsou suspectés d’être porteurs de carcinome hépatique primitif ou secondaire.La nature des lésions visualisées après rehaussement du contraste parMULTIHANCE n’a pas été contrôlée par examen anatomo-pathologique. De plus,lors de l’évaluation de la prise en charge du patient, la mise en évidencedes lésions après administration du produit n’a pas toujours conduit à unemodification de la prise en charge.

MULTIHANCE entraîne une augmentation importante et durable de l’intensitédu signal sur les images T1 pondérées dans le parenchyme hépatique normal.L’augmen­tation de l’intensité du signal persiste à des niveaux élevéspendant au moins deux heures après l’administration de doses de 0,05 ou de0,10 mmol/kg.

Le contraste entre les lésions hépatiques focalisées et le parenchymenormal s’observe presque immédiatement après l’injection en embol (dansles 2 – 3 minutes) sur les images dynamiques T1 pondérées. Ensuite, lecontraste tend à diminuer aux temps tardifs, à cause de l'augmentation del'intensité non spécifique de la lésion.

On estime toutefois que la disparition progressive de MULTIHANCE deslésions, associée à la persistance d’une intensité élevée du signal dansle parenchyme hépatique normal, permet d’obtenir une meilleure visualisationdes lésions et un seuil de détection plus bas de la localisation des lésions,durant la période comprise entre 40 et 120 minutes après l’administrationde MULTIHANCE.

Les données des études pivots de phase II et III chez des patients atteintsd’un cancer du foie montrent que, comparativement à d’autres modalitésd’imagerie (par ex. ultrasonographie peropératoire, angio-portographies­cannérisée (CTAP) ou tomographie numérisée après administrationintra-artérielle de produit iodé), les images obtenues avec MULTIHANCE en IRMavaient une sensibilité moyenne de 95% et une spécificité moyenne de 80% ence qui concerne la détection d’un cancer hépatique ou de métastases chezles patients suspects d'en être porteurs.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

La pharmacocinétique humaine a été décrite en utilisant un modèle dedécroissance biexponentielle.

Les demi-vies apparentes de distribution et d’élimination sontrespectivement comprises entre 0,085 et 0,117 heure, et entre 1,17 et1,68 heures. Le volume total apparent de distribution, compris entre 0,170 et0,248 L/kg de masse corporelle, indique que le composé se distribue dans leplasma et dans l’espace extracellulaire.

L’ion gadobénate est rapidement éliminé du plasma et excrétéessenti­ellement dans les urines et, dans une moindre mesure, dans la bile.

La clairance plasmatique totale, comprise entre 0,098 et 0,133 L/h.kg depoids corporel, et la clairance rénale, comprise entre 0,082 et 0,104 L/h.kgde masse corporelle, indiquent que le composé est principalement éliminé parfiltration glomérulaire. La concentration plasmatique et les valeurs del’aire sous la courbe (ASC) montrent une relation linéaire statistiquemen­tsignificative avec la dose administrée. 78–94% de la dose injectée d’iongadobénate sont excrétés sous forme inchangée dans les urines dans les24 heures qui suivent l’administration intraveineuse. 2 à 4% de la dosesont éliminés dans les fèces.

La rupture de la barrière hémato-encéphalique ou une vascularisati­onanormale permettent la pénétration de l'ion gadobénate dans la lésion.

L’analyse pharmacocinétique a porté sur les données de concentration­systémique du produit en fonction du temps chez 80 sujets (40 adultesvo­lontaires sains et 40 enfants) âgés de 2 à 47 ans, après administratio­nintraveineuse de gadobénate de diméglumine. La cinétique du gadolinium,jusqu’à l’âge de 2 ans peut être décrite par un modèlebicompar­timental avec des coefficients allométriques standards et un effet decovariance de la clairance à la créatinine (reflétant le taux de filtrationglo­mérulaire) sur la clairance du gadolinium. Les valeurs des paramètresphar­macocinétiques (rapportées au poids corporel d‘un adulte) sontcohérentes avec les valeurs précédemment rapportées pour MULTIHANCE et avecla physiologie sous-jacente de distribution et d’élimination de MULTIHANCEcon­sidérée : distribution dans le liquide extracellulaire (environ 15 L chezl’adulte ou 0,21 L/kg) et élimination par filtration glomérulaire (environ130 mL de plasma par minute chez l’adulte ou 7,8 L/h et 0,11 L/h/kg). Laclairance et le volume de distribution diminuent progressivement chez le sujetjeune du fait de la moindre taille corporelle. Cet effet peut être largementpris en compte en normalisant les paramètres pharmacocinétiques en fonction dupoids corporel.

Sur cette base, la posologie de MULTIHANCE chez l’enfant, en fonction dupoids corporel, entraîne une exposition systémique (ASC) et une concentration­maximale (Cmax) similaires à celles rapportées pour l’adulte et confirmequ’il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie chez l’enfant dans latranche d’âge proposée (2 ans et plus).

Le gadobénate de diméglumine est un produit de contraste gadolinélinéaire. Des études ont montré qu'après exposition aux produits decontraste gadolinés, le gadolinium est retenu dans le corps. Ceci inclut unerétention dans le cerveau et dans d'autres tissus et organes. Avec les produitsde contraste gadolinés linéaires, ceci peut provoquer une augmentationdose-dépendante de l'intensité du signal pondéré en T1 dans le cerveau, enparticulier dans le noyau denté, le globus pallidus et le thalamus.L'in­tensité du signal augmente et les données non cliniques montrent que dugadolinium est libéré des produits de contraste gadolinés linéaires.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques ne révèlent aucun risque particulier pourl’homme, sur la base des études conventionnelles de sécuritépharma­cologique, de toxicité par administration réitérée, de génotoxicité,de potentiel carcinogène. En effet, les événements observés au cours desétudes précliniques sont survenus à des doses dépassant beaucoup cellesutilisées chez l’homme et ont donc une significativité clinique faible.

Les essais chez l’animal ont montré une faible tolérance locale duMULTIHANCE, surtout en cas d’extravasation accidentelle, avec des réactionslocales sévères, à type de nécroses et d’escarres.

La tolérance locale en cas d’administration intra-artérielle accidentellen’a pas été étudiée ; c’est pourquoi il est particulièrement importantde s’assurer que l’aiguille ou la canule est correctement positionnée dansla veine (voir rubrique posologie et mode d’administration.)

Grossesse et allaitement :

Au cours des études chez la rate, aucun effet délétère sur ledéveloppement embryonnaire ou fœtal n’a été observé après administratio­nintraveineuse quotidienne de gadobénate de diméglumine.

Par ailleurs, aucun effet indésirable sur le développement physique etcomportemental n’a été observé.

Cependant, après administration quotidienne répétée chez la lapine, descas isolés d’anomalies du squelette ainsi que deux cas de malformationsvis­cérales ont été rapportés.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans. D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédi­atement après avoir été aspiré dans la seringue.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ne pas congeler.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

· 5 mL, 10 mL, 15 mL et 20 mL de solution aqueuse limpide, en flacon deverre incolore type I à usage unique, avec bouchon en élastomère, capsuled’aluminium et capuchon de polypropylène.

· Présentation avec nécessaire d’administration : flacon de 15 et20 mL, seringues pour injecteur automatique IRM (seringue de 65 mL(polyéthylène téréphtalate/po­lycarbonate), seringue de 115 mL(polyéthylène téréphtalate/po­lycarbonate), raccord(PVC/po­lycarbonate/po­lypropylène/si­licone), 2 perforateurs (ABS)),cathéter sécurisé 20G.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

MULTIHANCE ne doit être introduit dans la seringue qu’immédiatement avantemploi et ne doit pas être dilué. Avant utilisation, contrôler le produit ets’assurer que le récipient et le système de fermeture n’ont pas étéendommagés, que la solution n’est pas colorée et qu’aucune particulen’est visible.

Lorsque MULTIHANCE est administré à l’aide d’un injecteur automatique,les tubulures de connexion vers le patient et les matériels à usage uniquedoivent être éliminés après l’examen de chaque patient. Les instructionsdes fabricants des matériels doivent être également respectées.

L’étiquette détachable de traçabilité placée sur les flacons doitêtre collée dans le dossier du patient afin de permettre un suivi précis duproduit de contraste à base de gadolinium administré. La dose administréedoit également être enregistrée. En cas de dossier patient électronique, lenom du produit, le numéro de lot et la dose doivent y être enregistrés.

Pour usage unique seulement. Tout reliquat doit être jeté. Tout médicamentnon utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementationen vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BRACCO IMAGING FRANCE

7 RUE LEONARD DE VINCI

91300 MASSY

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 347 411 2 8 : 5 mL en flacon (verre)

· 34009 347 412 9 6 : 10 mL en flacon (verre)

· 34009 347 413 5 7 : 15 mL en flacon (verre)

· 34009 347 414 1 8 : 20 mL en flacon (verre)

· 34009 300 312 7 8 : 15 mL en flacon (verre) avec nécessaired’ad­ministration (seringues, raccord, perforateur, cathéter)

· 34009 300 312 9 2 : 20 mL en flacon (verre) avec nécessaired’ad­ministration (seringues, raccord, perforateur, cathéter)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription médicale.

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