Résumé des caractéristiques - NAPROSYNE 500 mg, suppositoire
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
NAPROSYNE® 500 mg, suppositoire
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Naproxène (DCI)..................................................................................................................500 mg
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Suppositoire.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du naproxène, del'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donnelieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoiresactuellement disponibles.
Elles sont limitées, chez l'adulte (à partir de 15 ans), au :
· traitement symptomatique au long cours :
o des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthriterhumatoïde, spondylarthrite ankylosante ou syndromes apparentés tels quesyndrome de Fiessinger Leroy-Reiter et rhumatisme psoriasique ;
o de certaines arthroses invalidantes et douloureuses;
· Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des :
o rhumatismes abarticulaires tels que peri-arthrite scapulo-humérales,tendinites, bursites,
o arthroses,
o lombalgies,
o radiculalgies
o affections aiguës post-traumatiques bénignes de l’appareillocomoteur ;
· Thérapeutique d’appoint d’affections non rhumatologiques. Dans lesindications suivantes, les risques encourus, en particulier l’extension d’unprocessus septique concomitant, sont ceux des AINS. Ils doivent être évaluéspar rapport au bénéfice antalgique attendu :
o traitement symptomatique de courte durée de la douleur au cours desmanifestations inflammatoires dans les domaines ORL et stomatologie,
o dysménorrhées après recherche étiologique.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa survenue d’effets indésirables peut être minimisée parl’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée detraitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voirrubrique 4.4).
Sujets âgés
· une surveillance clinique et biologique est recommandée, en cas deposologie élevée. Une étude a montré que, chez les personnes âgées, laconcentration plasmatique en ion naproxène libre est doublée bien que laconcentration plasmatique totale soit inchangée.
· une réduction de la posologie doit être envisagée en cas de diminutionde l’élimination rénale.
Adulte
· Traitement d’attaque : 1000 mg par jour, soit 1 suppositoire le soiren complément des formes orales.
· Traitement d’entretien : 1 suppositoire par jour, soit 500 mgpar jour.
Mode d’administrationVoie rectale.
Durée d’administrationL’utilisation de la voie rectale doit être la plus courte possible enraison du risque de toxicité locale surajoutée aux risques de lavoie orale.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par la prise denaproxène ou de substances d'activité proche telles que autres AINS, acideacétylsalicylique.
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· Antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’unprécédent traitement par AINS.
· Ulcère peptique évolutif, antécédents d’ulcère peptique oud’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d’hémorragie oud’ulcération objectivés).
· Insuffisance hépato-cellulaire sévère.
· Insuffisance rénale sévère.
· Insuffisance cardiaque sévère.
· Enfants de moins de 15 ans.
Liée à la voie d’administration :
· Antécédents récents de rectites ou de rectorragies.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en gardeL’utilisation concomitante de NAPROSYNE 500 mg, suppositoire avecd’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2(cox-2), doit être évitée.
La survenue d’effets indésirables peut être minimisée parl’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée detraitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voirrubrique 4.2 et les paragraphes « Effets gastro-intestinaux » et « Effetscardiovasculaires et cérébro-vasculaires » ci-dessous).
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à unesinusite et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergiquelors de la prise d’acide acétylsalicylique et/ou d’anti-inflammatoires nonstéroïdiens plus élevé que le reste de la population.
L’administration de cette spécialité peut entraîner une crised’asthme, notamment chez les sujets allergiques à l’acideacétylsalicylique ou à un AINS (voir rubrique 4.3).
Sujet âgé
Les sujets âgés présentent un risque accru d’effets indésirables auxAINS, en particulier d’hémorragie gastro-intestinale et de perforationspouvant être fatales (voir rubrique 4.2 et ci-dessous).
Effets gastro-intestinaux
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n’importe quel moment dutraitement, sans qu’il y ait eu nécessairement de signes d’alerte oud’antécédents d’effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Le risque d’hémorragie, d’ulcération ou de perforationgastro-intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patients présentantdes antécédents d’ulcère, en particulier en cas de complication à typed’hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujetâgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie laplus faible possible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemplemisoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour cespatients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faible dosed’aspirine ou traités par d’autres médicaments susceptibles d’augmenterle risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s’ils’agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominalinhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment endébut de traitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d’augmenter le risque d’ulcération oud’hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires commel’acide acétylsalicylique (voir rubrique 4.5).
En cas d’apparition d’hémorragie ou d’ulcération survenant chez unpatient recevant NAPROSYNE 500 mg, suppositoire, le traitement doit êtrearrêté.
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond’un risque d’aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisancecardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée etd’œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel’utilisation des coxibs et de certains AINS (surtout lorsqu’il est utiliséà dose élevée et sur une longue durée) peut être associée à une légèreaugmentation du risque d’évènement thrombotique artériel (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Bien que ces donnéessuggèrent que l’utilisation du naproxène (1000 mg par jour) est associéeà un risque moindre, le risque ne peut être totalement exclu.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artériellepériphérique, et/ou ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral(y compris l’accident ischémique transitoire) ne devront être traités parnaproxène qu’après un examen attentif.
Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d’untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risquespour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, unehyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).
Effets cutanés
Des réactions cutanées graves, dont certaines d’évolution fatale,incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et dessyndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements parAINS (voir rubrique 4.8).
L’incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d’apparition se situant, dans la majorité des cas,pendant le premier mois de traitement. NAPROSYNE 500 mg, suppositoire devraêtre arrêté dès l’apparition d’un rash cutané, de lésions desmuqueuses ou de tout autre signe d’hypersensibilité.
Insuffisance rénale fonctionnelle
Les AINS, en inhibant l’action vasodilatatrice des prostaglandinesrénales, sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnellepar diminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dosedépendant.
En début de traitement ou après une augmentation de la posologie, unesurveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez lespatients présentant les facteurs de risque suivants :
· sujets âgés,
· médicaments associés tels que : IEC, sartans, diurétiques (voirrubrique 4.5),
· hypovolémie quelle qu’en soit la cause,
· insuffisance cardiaque,
· insuffisance rénale chronique,
· syndrome néphrotique,
· néphropathie lupique,
· cirrhose hépatique décompensée.
Comme le naproxène et ses métabolites sont éliminés en grande partie(95 pour cent) dans les urines par filtration glomérulaire, le naproxène doitêtre utilisé avec prudence chez les patients dont la fonction rénale estperturbée ; il est recommandé de contrôler la créatininémie et desurveiller le niveau d’hydratation du patient tout au long du traitement. Desdoses les plus faibles possible doivent être utilisées chez ces patients.
Rétention hydro-sodée
Rétention hydro-sodée avec possibilité d’œdème, d’HTA ou demajoration d’HTA, d’aggravation d’insuffisance cardiaque. Une surveillanceclinique est nécessaire, dès le début de traitement en cas d’HTA oud’insuffisance cardiaque. Une diminution de l’effet des antihypertenseursest possible (voir rubrique 4.5).
Hyperkaliémie
· Hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémants (voir rubrique 4.5).
· Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dansces circonstances.
La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec unautre anti-inflammatoire non stéroïdien, avec un anticoagulant oral, avec dulithium, avec de l’aspirine à doses antalgiques, antipyrétiques ouanti-inflammatoires, avec du méthotrexate à des doses supérieures à 20 mgpar semaine, avec les héparines de bas poids moléculaire et apparentés et leshéparines non fractionnées (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)(voir rubrique 4.5).
Précautions d’emploiCe produit doit être utilisé avec précaution dans les affections de natureinfectieuse ou comportant un risque infectieux même bien contrôlé; eneffet :
· le naproxène pourrait être susceptible de réduire les défensesnaturelles de l’organisme contre l’infection,
· le naproxène pourrait être susceptible de masquer les signes et lessymptômes habituels de l’infection.
Le naproxène entraîne une diminution de l’agrégation plaquettaire et unallongement du temps de saignement :
· ceci doit être pris en compte lors de la détermination du temps desaignement ;
· les patients présentant des troubles de la coagulation, ou traités pardes médicaments interférant avec l’hémostase, doivent être surveillésavec attention en cas d’administration de naproxène.
De rares cas d’effets indésirables ophtalmologiques ayant étérapportés, il est recommandé de pratiquer, si le médecin le juge nécessaire,un examen ophtalmologique chez les patients qui développent sous naproxène destroubles de la vision.
Au cours d’un traitement prolongé, il est recommandé de contrôler lanumération et la formule sanguine, les fonctions hépatique et rénale.
Le naproxène, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse descyclooxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Sonutilisation n’est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir unenfant.
Le naproxène existe sous forme d’autres dosages qui peuvent être plusadaptés.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risque lié à l’hyperkaliémie :Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, lesantagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.
L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple,est à moindre risque dès l’instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pasl’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ilspeuvent agir comme facteurs favorisant lorsqu’ils sont associés à d’autresmédicaments comme ceux sus mentionnés.
Associations déconseillées+ Autres AINS
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Acide acétylsalicyclique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour), et à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant oral (agression dela muqueuse gastro-duodénale par les AINS). Les AINS sont susceptibles demajorer les effets des anticoagulants, comme la warfarine (voirrubrique 4.4).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologiqueétroite.
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaire etapparentés (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastro-duodénale par les AINS). Si l'association ne peut être évitée,surveillance clinique étroite.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium). Si l'association ne peut êtreévitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie dulithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée,clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Ciclosporine, tacrolimus
Risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l’AINS.
+ Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes desrécepteurs de l’angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices par les AINS). Par ailleurs, réduction del'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade. Surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragie gastro-intestinale(voir rubrique 4.4).
+ Anti-agrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture dela sérotonine (ISRS)
Augmentation du risque d’hémorragie gastro-intestinale (voirrubrique 4.4).
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaires etapparentés (doses préventives)
Augmentation du risque hémorragique.
+ Bétabloquants (sauf esmolol)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
+ Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moinsde 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez lespersonnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la doseet de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré quel’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandinesprovoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de lalétalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certainesmalformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animauxayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de laphase d’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
· A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à lanaissance, tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse desprostaglandines, peuvent exposer le fœtus à une atteinte fonctionnellerénale :
o in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée.
o à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance:
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
– un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;
– une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée):toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule
AllaitementLes A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.
FertilitéComme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairementaltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges, de somnolence etde troubles visuels.
4.8. Effets indésirables
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel’utilisation de certains AINS (surtout lorsqu’ils sont utilisés à dosesélevées et sur une longue durée) peut être associée à une légèreaugmentation du risque d’événement thrombotique artériel (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale. Une inflammation, une hémorragie (parfois fatale, enparticulier chez le sujet âgé, une ulcération, une perforation et uneobstruction du tractus gastro-intestinal haut et bas peuvent survenir (voirrubrique 4.4).
Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie,stomatite ulcérative, douleur abdominale, melaena, hématémèse, exacerbationd’une recto-colite ou d’une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont étérapportées à la suite de l’administration d’AINS. Moins fréquemment, desgastrites ont été observées.
Œdème, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés enassociation au traitement par AINS.
Affections gastro-intestinales· Ont été surtout rapportés des troubles gastro-intestinaux à typed’épigastralgies, souvent légères ou modérées, de nausées, devomissements, de météorisme abdominal, de dyspepsie, diarrhée, constipation,stomatites.
· Ont été exceptionnellement observés : ulcères, hémorragies et/ouperforations gastro-intestinales. Ces hémorragies digestives sont d’autantplus fréquentes que la posologie utilisée est élevée.
· Quelques cas isolés d’œsophagites, colites et pancréatites ontégalement été rapportés.
· Risque de toxicité locale, lié à la voie d’administration, d’autantplus fréquent et intense que la durée de traitement est prolongée, le rythmed’administration et la posologie élevés.
· Peuvent survenir des brûlures rectales, des douleurs, un prurit.
Infections et infestations· Méningites aseptiques
Affections hématologiques et du système lymphatique· Leucopénie (principalement granulocytopénie), thrombocytopénie,anémies aplasiques et hémolytiques.
Affections du système immunitaire· Réactions anaphylactoïdes aux composants
· Générales : œdème de Quincke
Troubles du métabolisme et de la nutrition· Hyperkaliémie (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Affections psychiatriques· Insomnies, troubles de l'idéation.
Affections du système nerveux
· Ont été surtout rapportés : céphalées, somnolence, vertiges
· Ont également été rapportés :, difficultés de concentration, névriteoptique rétrobulbaire.
Affections oculaires
· Troubles visuels, exceptionnellement papillite, et œdème papillaire.
Affections de l’œil et du labyrinthe· Troubles de l’audition en particulier acouphènes
Affections cardiaques· Une aggravation de l’insuffisance cardiaque congestive
Affections vasculaires· Hypertension, vascularite
· Des œdèmes périphériques modérés, chez les patients dont la fonctioncardiaque est compromise
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales· Pneumonies à éosinophiles.
· Asthme. La survenue de crise d'asthme chez certains sujets peut êtreliée à une allergie à l'acide acétylsalicylique ou à un AINS (voirrubrique 4.3).
Affections hépatobiliaires· Quelques cas de modifications transitoires et réversibles des paramètresbiologiques hépatiques, ictère, exceptionnellement hépatite sévère (dont uncas d’évolution fatale) ont été signalés.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané· Rash cutané, urticaire, aggravation d’urticaire chronique, prurit.
· Prurit, perte de cheveux, réactions de photosensibilité incluant derares cas de pseudoporphyries ont été observées.
· Purpura, érythème polymorphe, érythème pigmenté fixe, érythèmenoueux et lichen plan ont été rarement signalés.
· Très rarement des réactions bulleuses (comprenant le syndrome deStevens-Johnson et le syndrome de Lyell) ont été observées.
Affections du rein et des voies urinaires· Rétention hydrosodée avec possibilité d’œdèmes (voir rubriques4.4 et 4.5),
· Insuffisance rénale aiguë (IRA) fonctionnelle chez les patientsprésentant des facteurs de risque (voir rubrique 4.4).
· Atteintes rénales organiques pouvant se traduire par une IRA : des casisolés de néphrite interstitielle, de nécrose tubulaire aiguë, de syndromenéphrotique, de nécrose papillaire ont été rapportés.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Signes cliniques : somnolence, vertiges, désorientation, brûlured’estomac, indigestion, nausées ou vomissements, apnée.
Signes biologiques : altération des fonctions hépatique et rénale,hypoprothrombinémie, acidose métabolique.
Conduite à tenir :
· transfert immédiat en milieu hospitalier ;
· traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoire, antirhumatismal nonstéroïdien (M : Muscle et Squelette) , code ATC : M01AE02.
Le naproxène est un anti-inflammatoire non stéroïdien, dérivé de l'acidearyl-carboxylique, appartenant au groupe des propioniques. Il possède lespropriétés suivantes :
· activité anti-inflammatoire,
· antalgique,
· antipyrétique,
· inhibition des fonctions plaquettaires
L’ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèsedes prostaglandines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa biodisponibilité est constante et élevée (95%).
La concentration plasmatique maximale est de 60,5 μg/ml aprèsadministration d’un suppositoire à 500 mg de naproxène. Elle est atteinteentre la 4e et la 6e heure après administration.
A des doses supérieures à 500 mg, l’élévation plasmatique dunaproxène n’est pas proportionnelle à la dose administrée.
L’état d’équilibre est obtenu après les 48 heures de traitement.
DistributionLa fixation sur les protéines plasmatiques est d’environ 99 %.
La demi-vie plasmatique est d’environ 13 à 14 heures.
La demi-vie dans le liquide synovial est d’environ 23 à 26 heures.
La molécule de naproxène traverse la barrière placentaire. Par ailleurs,bien qu’en faible proportion, on retrouve la molécule dans le laitmaternel.
L’acide acétylsalicylique, déplaçant le naproxène de ses liaisons auxprotéines plasmatiques, il provoque une augmentation de la clairance rénale decette molécule et la diminution de son taux sérique. In vitro, il existe desinteractions avec les antivitamines K ainsi qu’avec les moléculeshydantoïne, sulfonamide et sulfonylurée, le naproxène pouvant déplacer cesmédicaments de leurs sites de liaison aux protéines plasmatiques.
MétabolismeEnviron 25% du produit administré est métabolisé en dérivé déméthylé.Ce métabolite est extrêmement peu actif.
ÉliminationL’élimination se fait, sous forme inchangée ou conjuguée,essentiellement par les urines :
– 70 % sous forme de naproxène
– 28 % sous une forme déméthylée.
La demi-vie plasmatique est d’environ 13 à 14 heures.
Chez le sujet âgé : bien que la concentration plasmatique ne diffère pasde celle du sujet jeune, la proportion de naproxène non liée aux protéinesest plus importante et donc l’activité pharmacologique peut en êtreaugmentée : il est recommandé chez ces sujets d’exercer une surveillanceparticulière en cas de posologies élevées.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Glycérides semi-synthétiques solides S.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament est à conserver à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
6, 8, 10, 12 suppositoires sous plaquettes thermoformées(PVC/Polyéthylène). Toutes les présentations peuvent ne pas êtrecommercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Laboratoires GRUNENTHAL
IMMEUBLE EUREKA
RUE ERNEST RENAN
92000 NANTERRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 320 501–0: 6 suppositoires sous plaquette thermoformée(PVC/Polyéthylène).
· 320 502–7: 8 suppositoires sous plaquette thermoformée(PVC/Polyéthylène).
· 320 503–3: 10 suppositoires sous plaquette thermoformée(PVC/Polyéthylène).
· 320 505–6: 12 suppositoires sous plaquette thermoformée(PVC/Polyéthylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
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