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NICARDIPINE AGUETTANT 10 mg/10 ml, solution injectable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - NICARDIPINE AGUETTANT 10 mg/10 ml, solution injectable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

NICARDIPINE AGUETTANT 10 mg/10 ml, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate denicardipine­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..........10 mg

Pour 10 ml de solution injectable

Excipient à effet notoire: sodium et sorbitol.

Chaque 1 ml de solution injectable contient 0,039 mg de sodium, équivalentà 0,0017 mmol. Chaque ampoule de 10 ml contient 0,39 mg de sodium,équivalent à 0,017 mmol.

Chaque 1 ml de solution injectable contient 50 mg de sorbitol. Chaqueampoule de 10 ml contient 500 mg de sorbitol.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

La nicardipine par voie intraveineuse est indiquée dans l’urgencehyper­tensive menaçant le pronostic vital, en particulier en cas de :

· Hypertension artérielle maligne/Encép­halopathie hypertensive,

· Dissection aortique, quand le traitement par des bêta-bloquants à courtedurée d’action n’est pas approprié, ou en association avec unbêta-bloquant quand le blocage des récepteurs bêta seul n’est pasefficace,

· Pré-éclampsie sévère, quand d’autres agents antihypertense­ursadministrés par voie intraveineuse ne sont pas recommandés ou sontcontre-indiqués.

La nicardipine est également indiquée dans le traitement del’hypertension post-opératoire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

L’effet antihypertenseur dépend de la dose administrée. La posologie pouratteindre la pression artérielle recherchée peut varier en fonction de lapression artérielle cible, la réponse du patient, et l’âge ou l’étatgénéral du patient.

A moins que l’administration ne soit faite par un cathéter veineuxcentral, diluer le produit à une concentration de 0,1 à 0,2 mg/mL avantutilisation (voir rubrique 6.2 pour les informations concernant les solutionsincom­patibles).

Adultes

Dose initiale : Le traitement doit commencer par une administration continuede nicardipine à la vitesse de 3–5 mg/h pendant 15 minutes. La vitesse peutêtre augmentée par palier de 0,5 ou 1 mg toutes les 15 minutes. La vitessede perfusion ne doit pas dépasser 15 mg/h.

Dose d’entretien : Quand la pression cible est atteinte, la dose doit êtreréduite progressivement, jusqu’à généralement entre 2 et 4 mg/h, afin demaintenir l’efficacité thérapeutique.

Transition vers un agent antihypertenseur oral : stopper l’administrationde nicardipine ou baisser la dose en même temps qu’un traitement oralapproprié est instauré.

Au cours de l’initiation du traitement antihypertenseur oral, prendre encompte le temps de latence avant l’apparition de l’effet du traitement oral.Poursuivre la surveillance de la pression artérielle jusqu’à l’obtentionde l’effet recherché.

Le relais peut également être pris par un traitement par administration parvoie orale de comprimés de nicardipine 20 mg, à la posologie de 60 mg/jouren 3 doses quotidiennes, ou de gélules à libération prolongée denicardipine 50 mg, à la posologie de 100 mg/jour en 2 prisesquoti­diennes.

Patients âgés

Les études cliniques sur la nicardipine n’ont pas inclus suffisamment depatients âgés de 65 ans et plus pour déterminer s’ils répondentdiffé­remment par rapport aux sujets plus jeunes.

Les sujets âgés peuvent être plus sensibles aux effets de la nicardipineen raison d’une altération de la fonction rénale et/ou hépatique. Il estrecommandé d’utiliser une perfusion continue de nicardipine en commençant àla dose de 1 à 5 mg/h, en fonction de la pression artérielle et de l’étatclinique. Après 30 minutes, en fonction de l’effet observé, la vitesse peutêtre augmentée ou diminuée par paliers de 0,5 mg/h. La vitesse ne doit pasdépasser 15 mg/h.

Grossesse

Il est recommandé d’utiliser une perfusion continue de nicardipinedébutant à la dose de 1 à 5 mg/h en fonction de la pression artérielle etde l’état clinique. Après 30 minutes, en fonction de l’effet observé, lavitesse peut être diminuée ou augmentée par palier de 0,5 mg/h.

Dans le traitement de la pré-éclampsie, les doses supérieures à 4 mg/hne sont généralement pas dépassées. La vitesse maximale ne doit pasdépasser 15 mg/h (voir rubriques 4.4, 4.6 et 4.8).

Insuffisance hépatique

La nicardipine doit être utilisée avec précaution chez ces patients. Lanicardipine étant métabolisée par le foie, il est recommandé d’utiliser leschéma posologique préconisé pour les patients âgés chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique ou une diminution du flux sanguinhépatique.

Insuffisance rénale

La nicardipine doit être utilisée avec précaution chez ces patients. Chezdes patients présentant une insuffisance rénale modérée, il a été observéune clairance systémique significativement plus basse et une aire sous lacourbe plus élevée (AUC). Il est donc recommandé d’utiliser le schémaposologique préconisé pour les patients âgés chez les patients atteintsd’insuf­fisance rénale.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de la nicardipine chez les nouveau-nés defaible poids de naissance, les nouveau-nés, les nourrissons allaités, lesnourrissons et les enfants n’ont pas été établies.

La nicardipine doit être utilisée uniquement en cas d’hypertension­menaçant le pronostic vital en soins intensifs pédiatriques ou dans descontextes post-opératoires.

Dose initiale : En cas d’urgence, une dose initiale de 0,5 à5 mcg/kg/min est recommandée.

Dose d’entretien : La dose d’entretien recommandée est de 1 à4 mcg/kg/min.

La nicardipine doit être utilisée avec précautions chez les enfantsatteints d’insuffisance rénale. Dans ce cas, la plus faible posologieefficace doit être administrée.

Mode d’administration

La nicardipine doit être administrée uniquement en perfusion intraveineuse­continue.

La nicardipine doit être administrée uniquement par des spécialistes dansun environnement médical bien contrôlé, tel que les hôpitaux et unités desoins intensifs, avec une surveillance continue de la pression artérielle. Lavitesse d’administration doit être précisément contrôlée à l’aided’un pousse-seringue électronique ou d’une pompe volumétrique. La pressionartérielle et la fréquence cardiaque doivent être surveillées au minimumtoutes les 5 minutes pendant la perfusion, puis jusqu’à stabilisation dessignes vitaux et au moins pendant 12 heures après la fin de l’administrationde nicardipine.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1,

· Sténose aortique sévère,

· Hypertension compensatoire, en cas de shunt artérioveineux ou decoarctation de l’aorte,

· Angor instable,

· Dans les 8 jours après un infarctus du myocarde.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Il est recommandé d’administrer la nicardipine avec précaution pouréviter une chute excessive de la pression artérielle. En effet, desréductions pharmacologiques rapides de la pression artérielle peuvententraîner une hypotension systémique et une tachycardie réflexe. Si l’un deces deux effets apparaît sous nicardipine, il peut être nécessaire dediminuer la dose de moitié ou d’arrêter la perfusion.

Une administration par bolus ou une administration intraveineuse noncontrôlée par l’utilisation d’un pousse-seringue électronique ou d’unepompe volumétrique n’est pas recommandée et peut augmenter le risqued’hypotension sévère, en particulier chez les sujets âgés, les enfants,les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique et pendant lagrossesse.

Insuffisance cardiaque

La nicardipine doit être utilisée avec précautions chez les patientsatteints d’insuffisance cardiaque congestive ou d’œdème pulmonaire, enparticulier chez les patients avec traitement bêta-bloquant concomitant, enraison du risque d’aggravation de l’insuffisance cardiaque.

Maladie cardiovasculaire ischémique

La nicardipine est contre-indiquée dans l’angor instable et dans lessuites immédiates d’un infarctus du myocarde (voir rubrique 4.3).

La nicardipine doit être utilisée avec précautions chez les patients pourlesquels une ischémie coronarienne est suspectée. Occasionnellement, despatients ont développé une augmentation de la fréquence, de la durée ou dela sévérité de l’angor à l’initiation ou lors d’augmentation des dosesde nicardipine, ou au cours du traitement.

Grossesse

En raison du risque d’hypotension maternelle sévère et d’hypoxiefœtale potentiellement fatale, la diminution de la pression artérielle doitêtre progressive et toujours étroitement surveillée. En raison du risquepotentiel d’œdème pulmonaire ou d’une diminution excessive de la pressionartérielle, des précautions doivent être prises en cas d’administrati­onconcomitante de sulfate de magnésium.

Des cas d’œdèmes pulmonaires aigus ayant été rapportés durant lagrossesse, la nicardipine doit être administrée avec précaution chez lesfemmes enceintes, et celles-ci doivent faire l’objet d’une surveillanceétroite afin de déceler l’apparition éventuelle d’un œdème pulmonaireaigu. En cas de survenue d’un œdème pulmonaire aigu, il convientd’arrêter immédiatement le traitement par la nicardipine et d’instaurer untraitement approprié.

Patients avec des antécédents de dysfonctionnement hépatique oud’insuffisance hépatique

Il a été rapporté de rares cas d’anomalies de la fonction hépatiquepossi­blement associées à l’administration de nicardipine. Les groupespotenti­ellement à risque correspondent aux patients ayant des antécédents dedysfonction hépatique ou ceux présentant une insuffisance hépatique àl’initiation du traitement par la nicardipine. La nicardipine doit êtreutilisée avec prudence chez les patients présentant une insuffisancehé­patique.

Insuffisance rénale

La nicardipine doit être utilisée avec prudence chez les patientsprésentant une insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).

Patients atteints d’hypertension portale

Il a été rapporté que des doses élevées de nicardipine administrée parvoie intraveineuse peuvent aggraver l’hypertension portale et l’index decirculation collatérale porto-systémique chez les patients cirrhotiques.

Patients avec hypertension intracrânienne préexistante

La nicardipine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayantun risque d’augmentation de la pression intracrânienne. La pressionintra­crânienne doit être surveillée pour permettre le calcul de la pressionde perfusion cérébrale.

Patients présentant un accident vasculaire cérébral

La nicardipine doit être utilisée avec précaution chez les patientsprésentant un infarctus cérébral aigu. L’épisode d’hypertension quiaccompagne souvent un accident vasculaire cérébral n’est pas une indicationpour un traitement antihypertenseur d’urgence. L’utilisation de médicamentsan­tihypertenseurs n’est pas recommandée en cas d’accident vasculairecérébral ischémique, sauf si l’accès hypertensif empêchel’admi­nistration d’un traitement adéquat (par ex. thrombolytique) ou en casd’autres atteintes organiques potentiellement fatales à court terme.

Précautions d’emploi

Association avec des bêta-bloquants

Des précautions sont nécessaires lors de l’administration de lanicardipine en association avec un bêta-bloquant chez des patients présentantune diminution de la fonction cardiaque. Dans de tels cas, la posologie dubêta-bloquant doit être ajustée en fonction de la situation cliniqueindivi­duelle (voir rubrique 4.5).

Réactions au site d’injection

Des réactions au site de perfusion peuvent survenir, en particulier lorsd’adminis­trations prolongées et dans les veines périphériques. Il estconseillé de changer de site de perfusion en cas de suspicion d’uneirritation au niveau du site d’injection. L’utilisation d’une voieveineuse centrale ou d’une solution plus diluée peut réduire le risque desurvenue de réaction au niveau du site d’injection.

Excipient

Ce médicament contient du sorbitol. Son utilisation est déconseillée chezles patients présentant une intolérance au fructose (maladiehérédi­taire rare).

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de la nicardipine en IV n’ont pas ététestées au cours d’essais cliniques contrôlés chez les nourrissons ou lesenfants, il est donc nécessaire de prendre des précautions particulières danscette population (voir rubrique 4.2).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Associations déconseillées

Dantrolène

Avec le dantrolène administré par perfusion :

Dans des études chez l’animal, des cas de fibrillations ventriculaires­mortelles sont constamment observées lors de l’administration de vérapamilet de dantrolène par voie intraveineuse. L’association d’un antagoniste ducalcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.

Cependant, quelques patients ont reçu l’association nifédipine etdantrolène sans inconvénient.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

Idélalisib

Majoration des effets indésirables de la nicardipine, à typed’hypotension orthostatique, notamment chez le sujet âgé.

Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la nicardipine pendantle traitement par l’idélalisib et après son arrêt.

Immunosuppresseurs (ciclosporine, everolimus, sirolimus, tacrolimus,tem­sirolimus)

Augmentation des concentrations sanguines de l’immunosuppres­seur, parinhibition de son métabolisme. Dosage des concentrations sanguines del’immunosup­presseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de saposologie pendant le traitement et après l’arrêt.

Inducteurs et inhibiteurs du cytochrome CYP3A4

La nicardipine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4.L’adminis­tration concomitante d’agents inducteurs du CYP 3A4 (tels quecarbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, fosphénytoïne, primidone etrifampicine) peut entraîner une diminution des concentrations plasmatiques denicardipine par augmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de lanicardipine pendant le traitement par l’anticonvulsivant et aprèsson arrêt.

L’administration simultanée d’agents inhibiteurs puissants de l’enzymeCYP3A4 (tels que cimétidine, clarithromycine, cobicistat, érythromycine,i­traconazole, jus de pamplemousse, kétoconazole, nelfinavir, posaconazole,ri­tonavir, télaprévir, télithromycine, voriconazole) peut augmenter laconcentration plasmatique de nicardipine.

Majoration des effets indésirables de la nicardipine, le plus souvent àtype d'hypotension notamment chez le sujet âgé. L’administration simultanéed’in­hibiteurs des canaux calciques et d’itraconazole a montré un risqueaccru d’effets indésirables, particulièrement d’œdèmes dus à une baissedu métabolisme hépatique de l’inhibiteur des canaux calciques.

Surveillance clinique et adaptation posologique de la nicardipine pendant letraitement par l’inhibiteur enzymatique puissant du CYP3A4 et aprèsson arrêt.

Associations à prendre en compte

Effet antihypertenseur additif potentiel

Les médicaments susceptibles de potentialiser l’effet antihypertenseur dela nicardipine lors de l’administration concomitante, avec un risqued’hypotension orthostatique majoré, incluent le baclofène, lesalpha-bloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine,silo­dosine, tamsulosine, térazosine), les antihypertenseurs alpha-bloquants(doxa­zosine, prazosine, urapidil), les antidépresseurs tricycliques, lesantidépresseurs imipraminiques, les neuroleptiques, les opioïdes etl’amifostine.

Dérivés nitrés et apparentés

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique

Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.

Anesthésiques par inhalation

L’administration simultanée de nicardipine et d’anesthésiques parinhalation pourrait induire un effet hypotenseur additif ou synergique, ainsiqu’une inhibition par les anesthésiques de l’augmentation baroréflexe dela fréquence cardiaque associée aux vasodilatateurs périphériques. Desdonnées cliniques limitées suggèrent que l’effet des anesthésiquesin­halés (par ex. isoflurane, sévoflurane et enflurane) sur la nicardipineparaît modéré.

Augmentation de l’effet inotrope négatif

La nicardipine peut augmenter l’effet inotrope négatif des bêta-bloquantsdans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol,né­bivolol) et entraîner une hypotension, une défaillance cardiaque chez lespatients présentant une insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (voirrubrique 4.4). La présence d’un traitement bêta-bloquant peut par ailleursminimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussionhé­modynamique excessive.

La nicardipine peut augmenter l’effet inotrope négatif des bêta-bloquants(sauf esmolol) et entraîner une hypotension, une défaillance cardiaque chezles patients présentant une insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée(voir rubrique 4.4) (addition des effets inotropes négatifs). Le bêta-bloquantpeut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en casde répercussion hémodynamique excessive.

Magnésium

En raison du risque potentiel d’œdème pulmonaire ou d’une diminutionexcessive de la pression artérielle, des précautions doivent être prises encas d’utilisation concomitante de sulfate de magnésium (voirrubrique 4.4).

Digoxine

Des études pharmacocinétiques ont montré que la nicardipine augmente lestaux plasmatiques de digoxine. Les taux de digoxine doivent être surveilléslors de l’initiation d’un traitement concomitant par nicardipine.

Diminution de l’effet antihypertenseur

La nicardipine en association avec les corticostéroïdes intraveineux(glu­cocorticoïdes et minéralocorti­coïdes) et le tétracosactide (exceptél’hydro­cortisone utilisée comme traitement de substitution dans la maladied’Addison) peut entraîner une réduction de l’effet antihypertenseur.

Inhibiteurs neuromusculaires compétitifs

Des données limitées suggèrent que la nicardipine, comme d’autresinhibiteurs des canaux calciques, augmente le bloc neuromusculaire probablementen agissant sur la région post-synaptique. L’utilisation concomitante denicardipine pourrait réduire la dose de vécuronium à perfuser.L’an­tagonisation du bloc neuromusculaire par la néostigmine ne semble pasaffectée par la perfusion de nicardipine. Aucune surveillance supplémentairen’est nécessaire.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effettératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effetmalformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour,les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sontrévélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduitessur deux espèces. La nicardipine ne devrait être utilisée que si lebénéfice est supérieur au risque car une réduction du poids de naissanceschez les nouveau-nés a été rapportée en association avec des inhibiteurs descanaux calciques.

Des données pharmacocinétiques limitées ont montré que la nicardipine IVne s’accumule pas ; le passage de la barrière placentaire est faible.

En pratique clinique, l’utilisation de nicardipine pendant les deuxpremiers trimestres dans un nombre limité de grossesses n’a révélé à cejour aucun effet tératogène ni fœtotoxique particulier.

L’utilisation de nicardipine pour traiter une pré-éclampsie sévèrependant le troisième trimestre de grossesse pourrait potentiellement produireun effet tocolytique qui pourrait potentiellement interférer avec l’inductionspon­tanée du travail.

Des œdèmes pulmonaires aigus ont été observés lors de l’utilisation denicardipine comme tocolytique pendant la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.8),particulière­ment en cas de grossesse multiple (jumeaux ou plus), par voieintraveineuse et/ou avec utilisation concomitante de bêta-2-agonistes. Lanicardipine ne doit pas être utilisée en cas de grossesse multiple ni chez desfemmes enceintes dont l’état cardiovasculaire est compromis, à moins qu’iln’y ait aucune autre alternative acceptable.

Allaitement

La nicardipine ne doit pas être utilisée pendant l’allaitement (voirrubrique 5.3).

Fertilité

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Des réactions au médicament, variables d'un individu à l'autre, peuventaltérer la capacité de conduire des véhicules ou l'utilisation des machines.Plus particulièrement au début ou en cas de modification du traitement ainsiqu'en association à l'alcool. Des précautions devront être prises car leseffets hypotenseurs de ce médicament peuvent provoquer des sensationsver­tigineuses.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

La majorité des effets indésirables de la nicardipine sont la conséquencede ses effets vasodilatateurs. Les effets les plus fréquents sont descéphalées, des vertiges, des œdèmes périphériques, des palpitations et desbouffées congestives.

Liste tabulée des effets indésirables

Les réactions indésirables énumérées ci-dessous ont été observéespendant des études cliniques et/ou après commercialisation et sont basées surdes données issues d’essais cliniques et classifiées par classe de systèmed’organe MedDRA. Les catégories de fréquence sont définies selon laconvention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à <1/1 000), très rare (< 1/10 000) et indéterminée (ne peut être estiméesur la base des données disponibles).

Classe de systèmes d’organes

Fréquence

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquence indéterminée – thrombopénie

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée – réaction anaphylactique

Affections du système nerveux

Très fréquent – céphalées

Fréquent – vertiges

Affections cardiaques

Fréquent – œdèmes des membres inférieurs, palpitations

Fréquent – hypotension, tachycardie

Fréquence indéterminée – bloc auriculoventri­culaire, angine depoitrine

Affections vasculaires

Fréquent – hypotension orthostatique

Fréquence indéterminée – bouffées congestives et rougeur de la face(flushing)

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée – œdème pulmonaire*

Affections gastro-intestinales

Fréquent – nausées, vomissements

Fréquence indéterminée – iléus paralytique

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée – érythème, rash cutané

Fréquence indéterminée – érythème

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquence indéterminée – phlébite

Investigations

Fréquence indéterminée – augmentation des enzymes hépatiques

*des cas ont également été signalés lors de l’utilisation commetocolytique pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

Un surdosage avec le chlorhydrate de nicardipine peut potentiellemen­tentraîner les symptômes suivants: hypotension marquée, bradycardie,pal­pitations, bouffées congestives, somnolence, collapsus, œdèmespériphé­riques, confusion, troubles de l’élocution et hyperglycémie. Chezl’animal, le surdosage a également entraîné des anomalies réversibles dela fonction hépatique, des nécroses hépatiques focales sporadiques et un blocprogressif de la conduction auriculoventri­culaire.

Prise en charge

En cas de surdosage, il est recommandé de prendre les mesures de routine,notamment une surveillance des fonctions cardiaque et respiratoire. En plus desmesures générales, les solutions intraveineuses de calcium et lesvasopresseurs sont cliniquement indiqués pour les patients exprimant les effetsdu bloc de l’entrée calcique. L’hypotension grave peut être traitée parune perfusion intraveineuse d’une solution de remplissage et la positionallongée avec élévation des jambes.

La nicardipine n’est pas dialysable.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : INHIBITEURS CALCIQUES SELECTIFS A EFFETSVASCULAIRES

Code ATC: C08CA04 (système cardiovasculaire).

Mécanisme d’action

La nicardipine est un inhibiteur des canaux calciques lents de deuxièmegénération, appartenant au groupe des phényl-dihydropyridines. La nicardipinea une sélectivité plus élevée pour les canaux calciques de type L du musclelisse vasculaire que pour les cardiomyocytes. Elle inhibe à très faiblesconcen­trations la pénétration intracellulaire du calcium. Son actions’exerce de façon prépondérante au niveau de la musculature lisseartérielle. Ceci se reflète par des changements relativement importants etrapides de la pression artérielle, avec des changements inotropes minimes de lafonction cardiaque (effet baroréflexe).

Effets pharmacodynamiques

Administrée par voie générale, la nicardipine est un vasodilatateur­puissant qui diminue les résistances périphériques totales et abaisse lapression artérielle. La fréquence cardiaque est transitoirement augmentée ;le débit cardiaque, du fait de la diminution de la post-charge, s'accroît demanière importante et durable.

Chez l’Homme, l’action vasodilatatrice porte aussi bien en administrationaiguë qu'en chronique sur les petits et gros troncs artériels, augmentant ledébit et améliorant la compliance artérielle. La résistance vasculairerénale est diminuée.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Distribution

La nicardipine est fortement liée aux protéines plasmatiques, sur une largegamme de concentrations.

Biotransformation

La nicardipine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4. Des études chezl’homme en dose unique, ou en administrations répétées 3 fois par jourpendant 3 jours, ont montré que moins de 0,03% de nicardipine inchangée estretrouvée dans l’urine après administration orale ou intraveineuse. Lemétabolite prédominant dans l’urine humaine est le glucuronide de la formehydroxy, formé par clivage oxydatif du groupe N-méthylbenzyle et l’oxydationdu cycle pyridine.

Elimination

Dans les 96 heures après administration simultanée d’une doseintraveineuse de nicardipine marquée et d’une dose orale de 30 mg toutes les8 heures, 49% de la radioactivité a été retrouvée dans l’urine et 43%dans les fèces. Aucun des produits administrés n’a été retrouvé dansl’urine sous forme de nicardipine inchangée. Le profil d’élimination dumédicament après une dose intraveineuse comporte trois phases, avec desdemi-vies correspondantes : alpha 6,4 min, bêta 1,5 heures, gamma7,9 heures.

Insuffisance rénale

La pharmacocinétique de la nicardipine administrée par voie intraveineuse aété étudiée chez des sujets atteints d’insuffisance rénale sévèrenécessitant une hémodialyse (clairance de la créatinine < 10 mL/min),in­suffisance rénale légère/modérée (clairance de la créatinine 10 –50 mL/min) et fonction rénale normale (clairance de la créatinine >50mL/min). A l’état d’équilibre, la Cmax et l’AUC étaientsignifi­cativement supérieurs et la clairance significativement inférieure chezles sujets atteints d’insuffisance rénale légère/modérée par rapport auxsujets avec une fonction rénale normale.

Il n’y avait pas de différence significative des principaux paramètresphar­macocinétiques entre atteinte sévère de la fonction rénale et fonctionrénale normale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Chez l’animal, il a été montré que la nicardipine passe dans le laitdes femelles allaitantes. Des études chez l’animal ont rapportél’excrétion du produit dans le lait maternel. Lors d’études chezl’animal avec administration à forte dose en phase terminale de grossesse, ila été rapporté une augmentation des morts fœtales, des troubles de ladélivrance, une diminution du poids à la naissance et une suppression de lacroissance pondérale postnatale. Cependant, il n’a pas été rapporté detoxicité pour la reproduction.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sorbitol, acide citrique monohydraté, citrate de sodium, acidechlorhydrique, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

Il existe un risque de précipitation avec les produits présentant ensolution un pH supérieur à 6 (par exemple, solution bicarbonatée, soluté deRinger, diazépam, furosémide, méthohexital sodique, thiopental).

Il existe un risque d'absorption de la nicardipine sur les matériauxplastiques des dispositifs de perfusion en présence de solutions salines.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture : 2 ans.

Après ouverture :

La stabilité physicochimique de la solution non diluée ou diluée dans unesolution de glucose à 5 % dans une seringue polypropylène a été démontréependant 24 heures à une température de +25°C, à l’abri de lalumière.

Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit êtreutilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.

Conserver l’ampoule dans l’emballage extérieur, à l’abri de lalumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10 ml en ampoule (verre brun de type I) avec système de rupture OPC (OnePoint Cut). Boîte de 5, 10 ou 50 ampoules.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Mode d’emploi pour l’ouverture des ampoules

1. Tenir l’ampoule en orientant le point de couleur vers le haut. Si duliquide se trouve dans la partie haute de l’ampoule, tapoter pour le fairedescendre dans le corps de l’ampoule.

2. Puis saisir l’extrémité de l’ampoule (au-dessus de point) etexercer une pression pour casser l’ampoule.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRE AGUETTANT

1 RUE ALEXANDER FLEMING

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 377 114 6 3: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 5 ampoules.

· 34009 570 090 8 3: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de10 ampoules.

· 34009 570 091 4 4: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de50 ampoules.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament réservé à l’usage hospitalier et à l’usage en situationd’urgence selon l’article R 5121–96 du code de la santé publique.

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