Résumé des caractéristiques - NOZINAN 25 mg/ml, solution injectable en ampoule (I.M.)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
NOZINAN 25 mg/ml, solution injectable en ampoule (I.M.)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de lévomépromazine.....................................................................................27,78 mg
Quantité correspondant à lévomépromazine base...............................................................25,00 mg
Pour 1 ml de solution.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en ampoule (I.M.).
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au coursdes états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délireschroniques non schizophréniques: délires paranoïaques, psychoseshallucinatoires chroniques).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieRéservé à l'adulte.
Voie injectable intramusculaire.
La posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Le traitement serainstauré à dose faible, puis augmenté progressivement.
La posologie quotidienne est de 25 à 200 mg maximum.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la lévomépromazine ou à l'un des autresconstituants.
· En association avec :
o le citalopram, l’escitalopram,
o l’hydroxyzine
o la pipéraquine
o la dompéridone.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesUne numération formule sanguine complète est conseillée en cas de fièvrepersistante, de mal de gorge ou d'infection sous lévomépromazine. En cas deleucocytose ou de leucopénie, le traitement doit être arrêté.NOZINAN25 mg/ml, solution injectable en ampoule (I.M.) a été associé au syndromemalin des neuroleptiques : une réponse idiosyncratique rare caractérisée parune hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, une instabilité dusystème nerveux autonome (pouls ou pression artérielle irréguliers,tachycardie, diaphorèse et dysrythmie cardiaque), altération de la conscienceet augmentation des taux sériques de créatine phosphokinase. L'hyperthermieest souvent un signe d’appel précoce de ce syndrome. Des signessupplémentaires peuvent inclure une élévation de la créatine phosphokinase,une myoglobinurie (rhabdomyolyse) et une insuffisance rénale aiguë. Letraitement antipsychotique doit être arrêté immédiatement, une prise encharge appropriée doit être mise en place, ainsi qu’une surveillanceétroite de l'état du patient.
Allongement de l'intervalle QT : la lévomépromazine prolonge l'intervalleQT avec un effet dose-dépendant. Cet effet connu pour potentialiser le risquede survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type detorsades de pointe, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'unehypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicamentaugmentant l'intervalle QT) (voir rubrique 4.8). Il convient donc lorsque lasituation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration, del'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble durythme :
· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
· hypokaliémie,
· allongement congénital de l'intervalle QT,
· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner unebradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, unralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalleQT (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dansle bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomiséesversus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence ettraités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risqueplus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanismed'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risqueavec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peutêtre exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patientsprésentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
Patients âgés déments : le risque de mortalité est augmenté chez lespatients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités parantipsychotiques.
Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement desantipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicamentscomparativement au placebo.
A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque demortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à2,6 % dans le groupe placebo.
Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec lesantipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décèssemblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisancecardiaque, mort subite) soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie).
Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec lesantipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiquespeut augmenter la mortalité.
La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patientsdans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'estpas claire.
Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ontété rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par desantipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, toutfacteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant letraitement par NOZINAN 25 mg/ml, solution injectable en ampoule (I.M.) et desmesures préventives doivent être mises en œuvre (voir rubrique 4.8).
En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas êtreutilisé en cas de maladie de Parkinson.
La lévomépromazine peut provoquer des douleurs abdominales et unedistension mimant un iléus paralytique qui doit être traité d’urgence.
La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l'alcool,la lévodopa, les dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donnerdes torsades de pointe, la méthadone, d'autres neuroleptiques et médicamentssusceptibles de donner des torsades de pointe (voir rubrique 4.5).
La lévomépromazine doit être utilisée avec prudence en casd'hypothyroïdie, d'insuffisance cardiaque, de phéochromocytome, de myasthénie(myasthenia gravis), ou d'hypertrophie de la prostate.
Le risque d'apparition d'une dyskinésie tardive, même à faibles doses, enparticulier chez les enfants et les personnes âgées, doit être pris encompte.
Excipients à effet notoire
Ce médicament contient du « sulfite » et peut provoquer des réactionsallergiques sévères et un bronchospasme.
Précautions d'emploiLa surveillance du traitement par la lévomépromazine doit êtrerenforcée :
· chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuilépileptogène ; la survenue de crises convulsives impose l'arrêt dutraitement ;
· chez le sujet âgé présentant :
o une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à lasédation et aux effets extrapyramidaux,
o une constipation chronique (risque d'iléus paralytique),
o une éventuelle hypertrophie prostatique ;
· chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, enraison de effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classede produits ;
· en cas d'insuffisances hépatique et/ou rénale sévères, en raison durisque d'accumulation ;
· chez les patients atteints d'agranulocytose, une numération formulesanguine régulière est recommandée (voir rubrique 4.8) ;
· en particulier en cas de traitements prolongés, surveiller la survenued’une dyskinésie tardive qui suit parfois à l'arrêt du traitement etdisparaît lors de la réintroduction ou de l'augmentation de la posologie duneuroleptique.
Les patients traités par phénothiazine qui présentent une hypotensionorthostatique doivent être avertis de ne pas se lever rapidement et d’avoirde l'aide si nécessaire..
Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue oul'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités pardes phénothiazines (voir rubrique 4.8).
Les patients traités par antipsychotiques, incluant NOZINAN 25 mg/ml,solution injectable en ampoule (I.M.), doivent faire l'objet d'une surveillanceclinique et biologique conforme aux recommandations en vigueur. Il estrecommandé de porter une attention particulière aux patients diabétiques ouayant des facteurs de risque de diabète.
Il est fortement déconseillé aux patients de consommer des boissonsalcoolisées ou de prendre des médicaments contenant de l'alcool pendant letraitement.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments abaissant le seuil épileptogène
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant leseuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de lasévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment parla plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines etbutyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Médicaments atropiniques
Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuventadditionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement unerétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, unesécheresse de la bouche, etc…
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par lesantidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiquesatropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi quela clozapine.
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, du baclofène et de la thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voirmédicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que labradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistantde l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment desantiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
D’autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont égalementen cause.
Pour le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine,seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées parcette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicamenttorsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois, certains d’entre eux, en raison de leur caractèreincontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillésavec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, del’hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine,luméfantrine, pentamidine) et des neuroleptiques.
Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l’hydroxyzineet la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiquésavec tous les torsadogènes.
Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique
Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner unehypotension orthostatique. C’est le cas notamment des dérivés nitrés, desinhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à viséeurologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiquesphénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leurutilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité decet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe,avec les niveaux de contrainte correspondants.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)+ Citalopram, escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4):+ Dopaminergiques.
Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. Encas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient atteint dela maladie de Parkinson traité par agonistes dopaminergiques, ces derniersdoivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutalexpose le patient à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe(amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupenthixol,fluphénazine, halopéridol, pimozide, pipotiazine, pipamperone, sulpiride,sultopride, tiapride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes(chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Sil’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (saufantiparasitaires, neuroleptiques et méthadone, voir associationsdéconseillées):
· antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine,disopyramide),
· antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol),
· autres médicaments tels que : arsénieux, diphémanil, dolasétron IV,dronédarone, érythromycine IV, méquitazine, mizolastine, moxifloxacine,prucalopride, spiramycine IV, torémifène, vandetanib, vincamine IV.
Risque majoré d’arythmie, lorsque les antipsychotiques sont utilisés enassociation avec des médicaments allongeant l'intervalle QT (y compris certainsantiarythmiques, antidépresseurs et autres antipsychotiques) et avec desmédicaments provoquant un déséquilibre électrolytique.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient atteint de la maladie de Parkinson, utiliser les dosesminimales efficaces de chacun des deux médicaments.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Hydroxycloroquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Sodium (oxybate de)
Majoration de la dépression du système nerveux central. L'altération de lavigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation demachines
Associations faisant l’objet de précautions d'emploi :+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,métoprolol, nébivolol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effetadditif)
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B parvoie IV)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser unesurveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl'association.
Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Anagrélide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène
Risque accru de convulsions.
Associations à prendre en compte+ Autres médicaments atropiniques
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétentionurinaire, constipation, sécheresse de la bouche…
+ Autres médicaments sédatifs et barbituriques
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertigesou de syncopes.
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration d'une hypotension, notamment orthostatique.
+ Guanéthidine
Inhibition de l'effet antihypertenseur de la guanéthidine (inhibition del'absorption de la guanéthidine dans la fibre sympathique, son sited'action).
+ Orlistat
Risque d’échec thérapeutique en cas de traitement concomitant parorlistat.
+ Lithium
Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndromemalin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium.
Surveillance clinique et biologique (lithémie) régulière, notamment endébut d’association.
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. Unedépression respiratoire peut survenir.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.
Il est fortement déconseillé aux patients de consommer des boissonsalcoolisées ou de prendre des médicaments contenant de l'alcool pendant letraitement.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLe maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout aulong de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en chargemédicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit êtreinstituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont NOZINAN 25 mg/ml,solution injectable en ampoule (I.M.)) pendant le troisième trimestre de lagrossesse, présentent un risque d’événements indésirables incluant dessymptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage, pouvant varier entermes de sévérité et de durée après la naissance. Les réactions suivantesont été rapportées : agitation, hypertonie, hypotonie, tremblements,somnolence, détresse respiratoire, troubles de l’alimentation.
Les données cliniques avec la lévomépromazine sont rassurantes mais encorelimitées et les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes pourpermettre de conclure sur la toxicité pour la reproduction.
Compte-tenu de ces données, il est préférable, par mesure de prudence,d’éviter d’utiliser le NOZINAN 25 mg/ml, solution injectable en ampoule(I.M.) au cours de la grossesse et il est nécessaire de surveiller étroitementles nouveau-nés en cas de traitement en fin de grossesse.
Les neuroleptiques injectables utilisés dans les situations d’urgencepeuvent provoquer une hypertension maternelle.
AllaitementLa lévomépromazine passe dans le lait maternel humain. Un risque pour lenourrisson allaité ne peut être exclu.
L'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
FertilitéIl n’y a pas de données sur la fertilité chez les animaux.
Chez l’Homme, la levopromazine interagissant avec les récepteursdopaminergiques, elle peut provoquer une hyperprolactinémie pouvant êtreassociée à une baisse de la fertilité féminine et/ou masculine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence, de désorientation etde confusion liés à ce médicament, surtout en début de traitement.
4.8. Effets indésirables
Dès les faibles doses :Troubles neuro-végétatifs :
· effets anticholinergiques à type de sécheresse de la bouche,constipation voire iléus paralytique, troubles de l'accommodation, risque derétention urinaire (voir rubrique 4.4).
Troubles neuropsychiques :· sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement;
· réactions anxieuses, variation de l'état thymique.
A doses plus élevées : Troubles neuropsychiques :· Parkinsonisme (en cas de traitement prolongé à dose élevées),
· dyskinésies précoces (torticolis spasmodiques, crises oculogyres,trismus…),
· syndrome extrapyramidal :
o akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement auxantiparkinsoniens anticholinergiques
o mouvements hyperkinéto-hypertoniques, excito-moteurs,
o akathisie.
· dyskinésies tardives.
Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuventprovoquer une aggravation.
Troubles neuro-végétatifs :· effets anticholinergiques: de très rares cas d'entérocolite nécrosantepotentiellement fatale ont été rapportés (voir rubrique 4.4).
Troubles du métabolisme et de la nutrition :· hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie,impuissance.
· dysrégulation thermique,
· hyperglycémie, diabète, altération de la tolérance au glucose (voirrubrique 4.4).
Rarement et dose-dépendants : Affections cardiaques :· Les modifications de l'ECG comprennent l’allongement de l'intervalle QT(comme avec d'autres neuroleptiques), la dépression du segment ST, desmodifications des ondes U et T. Des arythmies cardiaques ont été rapportéesau cours d'un traitement neuroleptique à base de phénothiazine, possiblementliées à la posologie, incluant :
o des arythmies ventriculaires et des arythmies auriculaires,
o un bloc auriculo-ventriculaire,
o une tachycardie ventriculaire, pouvant entraîner une fibrillationventriculaire
o ou un arrêt cardiaque,
· de très rares cas de torsades de pointes ont été rapportés.
Plus rarement, et non dose-dépendants : Affections de la peau et du tissu sous-cutané :· réactions cutanées allergiques,
· photosensibilisation.
Affections hématologiques et du système lymphatique :· fréquence inconnue : agranulocytose,
· leucopénie.
Affections oculaires:· dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l'œil, dus àl'accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision.
Affections hépatobiliaires :· augmentation des transaminases, ictère cholestatique, hépatite de typecholestatique, cytolytique et mixte.
Investigations :· prise de poids
Affections des organes de reproduction et du sein :· très rares cas de priapisme.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :Par ailleurs, des cas isolés de mort subite d'origine cardiaque ainsi quedes cas de mort subite inexpliquée ont été rapportés chez des patientstraités par les neuroleptiques antipsychotiques à structurephénothiaziniques, butyrophénone ou benzamide (voir rubrique 4.4).
Affections vasculaires :Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'emboliespulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportésavec les antipsychotiques – fréquence inconnue (voir rubrique 4.4).
Hypotension orthostatique.
Grossesse, puerpérium et conditions périnatales : syndrome de sevragenéonatal (voir rubrique 4.6) –fréquence indéterminée.
Affections du système nerveux : Etats confusionnels, Convulsions fréquenceindéterminée, –. Syndrome malin des neuroleptiques (voirrubrique 4.4).
Troubles du métabolisme et de la nutrition : Hyponatrémie, syndrome desécrétion inappropriée de l'hormone anti-diurétique (SIADH) – fréquenceindéterminée.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Convulsions, syndrome parkinsonien gravissime, coma.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue(risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'àrétablissement du patient (voir rubrique 4.4).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIPSYCHOTIQUE, code ATC : N05AA02.
Les antipsychotiques neuroleptiques possèdent des propriétésantidopaminergiques qui sont responsables :· de l'effet antipsychotique recherché en thérapeutique,
· d'effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies,hyperprolactinémie).
Dans le cas de la lévomépromazine, cette activité antidopaminergique estd'importance moyenne : l'activité antipsychotique est faible ; les effetsextrapyramidaux sont très modérés.
La molécule possède également des propriétés antihistaminiques (àl'origine d'une sédation, en général recherchée en clinique),adrénolytiques et anticholinergiques marquées.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les concentrations sériques maximales sont atteintes en moyenne au bout de1 à 3 heures après une prise orale.
La biodisponibilité est de 50 %.
La demi-vie de la lévomépromazine est très variable selon les sujets(15 à 80 heures).
Les métabolites de la lévomépromazine sont des dérivés sulfoxydés et undérivé déméthylé actif.
L'élimination est urinaire et fécale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données d’études chez l’animal disponibles sont insuffisantes pourdéterminer la toxicité reproductive, cependant, ces données ne mettent pas enévidence d’effet tératogène.
Il n’y a pas de données sur la fertilité chez les animaux.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Acide ascorbique, sulfite de sodium, chlorure de sodium, eau pourpréparations injectables.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver à l'abri de la lumière.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 ml en ampoule (verre). Boîte de 5, 10 ou 50 ampoules.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
FRANCE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 307 426 9 3 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.
· 34009 327 257 8 6 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.
· 34009 550 489 2 3: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 50.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
Date de première autorisation : {JJ mois AAAA}
Date de dernier renouvellement : {JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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