Résumé des caractéristiques - OESTRODOSE 0,06 POUR CENT, gel pour application cutanée en flacon avec pompe doseuse
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
OESTRODOSE 0,06 POUR CENT, gel pour application cutanée en flacon avecpompe doseuse
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
17 β Estradiol (exprimé en estradiolanhydre)...........................................................................0,06 g
Pour 100 g
Une pression correspond à 1,25 g de gel, soit 0,75 mg d'estradiol: flaconde 64 doses de gel.
Excipient à effet notoire : contient 1 g d'alcool (éthanol) par dose de2,5 g de gel, ce qui équivaut à 400 mg/g (40 % p/p)
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gel pour application locale.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement hormonal substitutif (THS) de déficit en estrogènes chez lesfemmes ménopausées.
Prévention de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant unrisque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou unecontre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention del'ostéoporose.
L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans estlimitée.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieOESTRODOSE 0,06 % est présenté en flacon avec pompe doseuse.
Chaque pression délivre 1,25 g de gel, soit 0,75 mg d'estradiol.
La posologie moyenne est de 2,5 g de gel par jour, soit 2 pressions,pendant 24 à 28 jours par mois.
Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif (par exemple uneprogestérone) doit être ajouté au moins 12 jours par mois, en fonction desrecommandations du fabricant.
Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l'indication des symptômespost-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant laplus courte durée possible (voir rubrique 4.4).
La posologie sera éventuellement réadaptée après 2 ou 3 cycles detraitement, en fonction de la symptomatologie clinique, à savoir:
· diminution de la dose en cas de manifestations d'hyperestrogénie, tellesque tension mammaire, gonflement abdominopelvien, anxiété, nervosité,agressivité;
· augmentation de la dose en cas de manifestations d'hypoestrogénie.
S'il s'agit d'une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d'unrelais d'un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n'importequel jour.
Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle detraitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement parOESTRODOSE 0,06 POUR CENT.
Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajoutéchaque mois, durant au moins les 12 derniers jours du traitement estrogénique,pour s'opposer au développement d'une hyperplasie endométriale induite parl'estrogène.
Chez les femmes hystérectomisées, il n'est pas recommandé d'associer unprogestatif sauf en cas d'antécédent d'endométriose.
Une hémorragie de privation peut apparaître après chaque périoded'interruption de traitement.
L'application du gel sera faite par la patiente elle -même sur une peaupropre, de préférence après la toilette, le matin ou le soir, sur l'abdomen,les cuisses, les bras, la région lombaire,… à l'exception des seins. Le gelne doit pas être appliqué sur les muqueuses. Le massage est inutile mais ilest conseillé de laisser sécher environ 2 minutes avant de mettre unvêtement. Le gel ne tache pas.
Il est conseillé de se laver les mains après l'application du gel.
En cas d'oubli d'une application, le traitement doit être repris à laposologie prescrite (ne pas doubler la dose pour compenser la doseoubliée).
L'oubli d'une dose peut favoriser la survenue de spottings etsaignements.
Mode d’administrationVoie transdermique.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ;
· Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein ;
· Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple:cancer de l'endomètre) ;
· Hémorragie génitale non diagnostiquée ;
· Hyperplasie endométriale non traitée ;
· Antécédent d'accident thrombo-embolique veineux idiopathique ou accidentthrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, emboliepulmonaire) ;
· Troubles thrombophiliques connus (exemple : déficit en protéine C, enprotéine S ou en antithrombine) (voir rubrique 4.4) ;
· Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple:angor, infarctus du myocarde) ;
· Affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique,jusqu'à normalisation des tests hépatiques ;
· Porphyrie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Dans l'indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS nedoit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente commealtérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapportbénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peutêtre poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
Les preuves de l’existence de risques associés à un THS dans letraitement des femmes ménopausées prématurément sont limitées. En raison dufaible niveau du risque absolu chez les femmes plus jeunes, le rapportbénéfice / risque pourrait cependant être plus favorable que chez les femmesplus âgées.
Examen clinique et surveillanceAvant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS),il est indispensable d'effectuer un examen clinique et gynécologique complet (ycompris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), entenant compte des contre-indications et précautions d'emploi. Pendant toute ladurée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature etleur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvantsurvenir sous traitement; ces anomalies doivent être signalées au médecintraitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, ycompris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations envigueur, et adaptés à chaque patiente.
Conditions nécessitant une surveillanceSi l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment,et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitementhormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affectionssuivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement parOESTRODOSE 0,06 POUR CENT, gel pour application cutanée en flacon avec pompedoseuse, en particulier :
· léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;
· antécédent ou présence de facteurs de risque thrombo-emboliques (voirci-dessous) ;
· facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple: 1erdegré d'hérédité pour le cancer du sein ;
· hypertension artérielle ;
· troubles hépatiques (par exemple: adénome hépatique) ;
· diabète avec ou sans atteinte vasculaire :
· lithiase biliaire ;
· migraines ou céphalées sévères ;
· lupus érythémateux disséminé ;
· antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-dessous) ;
· épilepsie ;
· asthme ;
· otospongiose.
Arrêt immédiat du traitementLe traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'unecontre-indication ou dans les cas suivants :
· ictère ou altération de la fonction hépatique ;
· augmentation significative de la pression artérielle ;
· céphalée de type migraine inhabituelle ;
· grossesse.
Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètreChez les femmes ayant un utérus intact, le risque d'hyperplasieendométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administrationprolongée d'estrogènes seuls. Le risque de cancer de l’endomètre est de2 à 12 fois supérieures comparées aux femmes ne prenant pasd’estrogènes, selon la durée du traitement et la dose d’estrogènesutilisée (voir rubrique 4.8).
Après arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins10 ans.
Chez les femmes non hystérectomisées, l'association d'un progestatif defaçon cyclique pendant au moins 12 jours par mois / cycle de 28 jours ou laprise d'un traitement estro-progestatif combiné continu empêche l'augmentationdu risque associée aux estrogènes seuls comme THS.
La sécurité endométriale de doses quotidiennes supérieures à50 microgrammes d'estradiol par voie transcutanée, associées à unprogestatif, n'a pas été étudiée.
Des métrorragies et des «spottings» peuvent survenir au cours des premiersmois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs moisaprès le début du traitement ou la persistance de saignements après l'arrêtdu traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cettedémarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer unepathologie maligne.
La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformationmaligne ou prémaligne des foyers résiduels d'endométriose. L'association d'unprogestatif à l'estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduelsd'endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à uneendométriose.
Cancer du seinL'ensemble des données disponibles montre un risque accru de cancer du seinchez les femmes prenant un traitement œstroprogestatif ou chez celles prenantun THS à base d’œstrogènes seuls, ce risque étant dépendant de la duréedu traitement.
Traitement par une association estro-progestative
L’essai randomisé contrôlé versus placebo Women’s Health Initiativestudy (WHI) et une méta-analyse des études épidémiologiques prospectivesmontrent tous deux une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chezles femmes traitées par un THS oestroprogestatif combiné, apparaissant au boutd’environ 3 (1–4) ans de traitement (voir rubrique 4.8).
Traitement par des estrogènes seuls
L’étude WHI n’a pas montré d’augmentation du risque de survenue ducancer du sein chez les femmes hystérectomisées utilisant des estrogènesseuls comme THS. Les études observationnelles ont généralement rapporté unelégère augmentation du risque de cancer du sein diagnostiqué, ce risqueétant plus faible que chez les utilisatrices d’associationestrogènes-progestatifs (voir rubrique 4.8).
Les résultats d’une importante méta-analyse ont montré qu’après avoirarrêté le traitement, le risque additionnel diminue dans le temps et la duréenécessaire pour qu’il revienne à la normale dépend de la durée de la prisedu THS. Lorsqu’un THS a été suivi pendant plus de 5 ans, le risque peutperdurer 10 ans ou plus.
Les THS, particulièrement les traitements combinésestrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, cequi pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
Cancer des ovairesLe cancer des ovaires est plus rare que le cancer du sein. Les donnéesépidémiologiques provenant d'une importante méta-analyse suggèrent unelégère augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par estrogènesseuls ou par une combinaison d'estrogènes et de progestatifs, qui apparaîtdans les cinq ans suivant le début de l'utilisation du produit et diminueprogressivement après l'arrêt du traitement.
Des études y compris l’étude WHI ont montré que l’utilisation à longterme de THS combiné peut conduire à un risque similaire, voire légèrementplus faible (voir rubrique 4.8).
Accidents thrombo-emboliques veineux· Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d'accidentsthrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire).Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement(voir rubrique 4.8).
· Les patientes présentant une thrombophilie connue ont un risque accrud'accident thrombo-embolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Chezces patientes, l'utilisation d'un THS est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).
· Les facteurs de risque reconnus d'accidents thrombo-emboliques veineuxsont: utilisation d’estrogènes, âge, chirurgie importante, immobilisationprolongée, obésité (IMC > 30 kg/m2), grossesse / postpartum, lupusérythémateux disséminé (LED), cancer. En revanche, il n'existe aucunconsensus sur le rôle possible des varices dans les accidentsthrombo-emboliques veineux.
Afin de prévenir tout risque thrombo-embolique veineux post-opératoire, lesmesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées. Encas d'immobilisation prolongée suite à une intervention chirurgicaleprogrammée, une interruption provisoire du traitement 4 à 6 semaines avantl'intervention est recommandée. Le traitement ne sera réinstauré que lorsquela patiente aura repris une mobilité normale.
· Chez les femmes sans antécédents de thrombose veineuse mais avec unmembre de la famille proche ayant des antécédents de thrombose à un jeuneâge, des examens peuvent être proposés, tout en informant de leurs limites(seuls certains types de troubles thrombophiliques sont identifiés lors de cesexamens).
Si un trouble thrombophilique lié à des thromboses chez des membres de lafamille est identifié ou si le trouble est sévère (par exemple déficit enantithrombine, en protéine S ou protéine C, ou combinaison de troubles), leTHS est contre-indiqué.
· Chez les femmes suivant déjà un traitement à long terme paranticoagulants, le rapport bénéfice/risque d'un THS doit être évalué avecprécaution.
· La survenue d'un accident thrombo-embolique impose l'arrêt du THS. Lespatientes devront être informées de la nécessité de contacter immédiatementleur médecin en cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels quegonflement douloureux d'une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine oudyspnée.
Maladie coronarienneLes études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence deprotection contre l’infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladiecoronarienne préexistante traitées par une association d’estro-progestatifsou par des estrogènes seuls.
Traitement par des estrogènes seuls
Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidenced’augmentation du risque de maladie coronarienne chez les femmeshystérectomisées utilisant les estrogènes seuls.
Traitement par une association estro-progestative
Le risque relatif de maladie coronarienne est légèrement augmenté lorsd’un traitement par une association estro-progestative. Puisque le risqueabsolu de base de maladie coronarienne dépend fortement de l’âge, le nombrede cas supplémentaire de maladie coronarienne due à l’associationestroprogestative est très faible chez les femmes en bonne santé proches de laménopause, mais augmente avec l’âge.
Accidents vasculaires cérébraux ischémiqueUne augmentation jusqu’à 1,5 fois du risque d'accident vasculairecérébral ischémique a été montré chez les femmes traitées par uneassociation d’estro-progestatifs ou des estrogènes seuls. Le risque relatifne change pas avec l’âge ou le temps après la ménopause. Cependant, commele risque absolu de base d’accident vasculaire cérébral est fortementdépendant de l’âge, le risque global de survenue d’un accident vasculairecérébral chez la femme utilisant un THS augmentera avec l’âge (voirrubrique 4.8).
Autres précautions d'emploi· Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientesprésentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitementsurveillées.
· Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent êtresurveillées pendant le traitement hormonal substitutif.
De rares cas d'augmentation importante du taux des triglycérides conduisantà une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
· Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des tauxplasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit àune élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totalesmesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne oupar RIA (radioimmunoassay) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation dela T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Lesconcentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.
Les taux sériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG(corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuventêtre augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des tauxcirculants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations desfractions libres ou actives des hormones restent inchangées.
D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées(angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha –1-antitrypsine,céruloplasmine).
L’utilisation de THS n’améliore pas les fonctions cognitives. Il existeune augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant untraitement combiné continu ou par estrogènes seuls après 65 ans.
Ce médicament contient 1 g d'alcool (éthanol) par dose de 2,5 g de gel,ce qui équivaut à 400 mg/g (40 % p/p). Cela peut provoquer une sensation debrûlure sur une peau endommagée.
Ce médicament peut être inflammable jusqu’au séchage du produit.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisationconcomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier desiso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital,phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine) et les anti-infectieux(rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).
Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteursenzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sontutilisés avec des hormones stéroïdiennes.
Les préparations à base de plante contenant du millepertuis (Hypericumperforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes.
L'administration transcutanée évite l'effet de premier passage hépatique,par conséquent le métabolisme des estrogènes administrés par cette voie peutêtre moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.
L'augmentation du métabolisme des estrogènes peut conduire à unediminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil dessaignements utérins.
Une surveillance et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sontrecommandées pendant le traitement par inducteur enzymatique et aprèsson arrêt.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseOESTRODOSE 0,06 POUR CENT, gel pour application cutanée en flacon avecpompe doseuse n'a pas d'indication au cours de la grossesse.
La découverte d'une grossesse au cours du traitement par OESTRODOSE0,06 POUR CENT, gel pour application cutanée en flacon avec pompe doseuse,impose l'arrêt immédiat du traitement.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis enévidence d'effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintesexposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes.
AllaitementOESTRODOSE 0,06 POUR CENT, gel pour application cutanée en flacon avecpompe doseuse n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables observés pendant un traitement hormonalsubstitutif de la ménopause sont rapportés ci-dessous: Classes de systèmes d’organes | Fréquents ≥ 1/100 ; < 1/10 | Peu fréquents ≥ 1/1 000 ; < 1/100 | Rares ≥ 1/10 000 ; < 1/1 000 |
Affections du système nerveux | Céphalée | Sensation vertigineuse Migraine | Aggravation d'une épilepsie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Intolérance au glucose | ||
Affections vasculaires | Maladie thromboembolique veineuse | Hypertension artérielle | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Tension/douleur mammaire Hypertrophie mammaire Dysménorrhée MénorragieMétrorragie Leucorrhée Hyperplasie endométriale (voir rubrique 4.4) | Tumeur bénigne du sein Augmentation de taille d'un léiomyome utérinVaginite/candidose vaginale | Galactorrhée |
Affections hépatobiliaires | Anomalie des tests de la fonction hépatique | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Prurit | Décoloration de la peau Acné | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Modification du poids (augmentation ou diminution) Rétention hydrique avecœdème périphérique | Asthénie | Réaction anaphylactique (chez des femmes ayant des antécédents deréaction allergique) |
Affections psychiatriques | Dépression Troubles de l'humeur | Modification de la libido | |
Affections gastro-intestinales | Nausée Douleur abdominale | Flatulence Vomissement |
· Une augmentation jusqu’à 2 fois du risque de cancer du sein a étérapportée chez des femmes ayant pris une association estro-progestative pendantplus de 5 ans.
· L’augmentation du risque est plus faible chez les utilisatricesd’estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d’associationsestro-progestatives.
· Le niveau de risque dépend de la durée du traitement (voirrubrique 4.4).
· Les estimations du risque absolu basées sur les résultats du plus grandessai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus largeméta-analyse des études épidémiologiques prospectives sont présentéesci-après.
Plus importante méta-analyse d’études épidémiologiques prospectives
– Estimation du risque additionnel de cancer du sein après 5 ans detraitement chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m2)
Age au début du THS (ans) | Incidence pour 1 000 patientes n’ayant jamais pris de THS sur unepériode de 5 ans (50–54 ans)<em></em> | Risque relatif | Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS après5 ans |
THS par estrogènes seuls | |||
50 | 13,3 | 1,2 | 2,7 |
Association oestroprogestative | |||
50 | 13,3 | 1,6 | 8,0 |
Issu des taux d’incidence de base en Angleterre en 2015 chez des femmesayant un IMC de 27 (kg/m²) Remarque : étant donné que l’incidence de base du cancer du sein diffèreselon les pays de l’Union européenne (UE), le nombre de cas supplémentairesde cancer du sein variera proportionnellement. |
– Estimation du risque additionnel de cancer du sein après 10 ans detraitement chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m2)
Age au début du THS (ans) | Incidence pour 1 000 patientes n’ayant jamais pris de THS sur unepériode de 5 ans (50–59 ans)<em></em> | Risque relatif | Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS après10 ans |
THS par estrogènes seuls | |||
50 | 26,6 | 1,3 | 7,1 |
Association oestroprogestative | |||
50 | 26,6 | 1,8 | 20,8 |
Issu des taux d’incidence de base en Angleterre en 2015 chez des femmesayant un IMC de 27 (kg/m²) Remarque : étant donné que l’incidence de base du cancer du sein diffèreselon les pays de l’Union européenne (UE), le nombre de cas supplémentairesde cancer du sein variera proportionnellement. |
Etude WHI aux Etats-Unis : risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans detraitement
Age ( ans) | Incidence pour 1 000 femmes non utilisatrices de THS Sur 5 ans <em>2</em> | Risque relatif # | Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans(IC 95%) |
Estrogènes seuls (Estrogènes conjugués équins) | |||
50–79 | 21 | 0,8 (0,7–1,0) | –4 (-6 – 0) *3 |
Association estro-progestative CEE+ MPA § | |||
50–79 | 17 | 1,2 (1,0–1,5) | +4 (0–9) |
*3 L’étude WHI chez des femmes hystérectomisées, n’ayant pas montréd’augmentation du risque de cancer du sein § Lorsque l’analyse était limité aux femmes n’ayant pas utilisé deTHS avant l’étude, il n’était pas observé d’augmentation de risque aucours des 5 premières années de traitement : après 5 ans, le risque étaitplus élevé que chez les non-utilisatrices |
Femmes ménopausées non hystérectomisées
Le risque de cancer de l’endomètre est d’environ 5 pour 1000 femmesayant un utérus intact et n’utilisant pas de THS.
Chez les femmes ayant un utérus intact, l’utilisation d’un THS à based’estrogènes seuls n’est pas recommandée car cela augmente le risque decancer de l’endomètre (voir rubrique 4.4)
Dans les études épidémiologiques, l’augmentation du risque de cancer del’endomètre dépendait de la durée de traitement à base de d’estrogènesseuls et de la dose d’estrogènes et variait de 5 à 55 cas supplémentairesdiagnostiqués pour 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans.
L’ajout d’un progestatif au traitement par estrogènes seuls pendant aumoins 12 jours par cycle permet de prévenir cette augmentation de risque. Dansl’étude « Million Women Study », l’utilisation pendant 5 ans d’un TSHcombiné (séquentiel ou continu) n’a pas augmenté le risque de cancer del’endomètre (RR de 1,0 (0,8 – 1,2).
Risque de cancer ovarienL’utilisation d’un THS par estrogènes seuls ou par une combinaisond’estrogènes et de progestatifs a été associée à une légèreaugmentation du risque de cancer ovarien diagnostiqué (voir rubrique 4.4).
Une méta-analyse portant sur 52 études épidémiologiques a signalé unrisque accru de cancer ovarien chez les femmes prenant actuellement un THS parrapport aux femmes n'en ayant jamais pris (RR 1,43, IC 95 % 1,31–1,56). Chezles femmes âgées de 50 à 54 ans, prendre un THS pendant cinq ans entraînel'apparition d'un cas supplémentaire pour 2 000 utilisatrices. Chez lesfemmes âgées entre 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic decancer ovarien sera posé chez environ 2 femmes sur 2 000 sur une période decinq ans.
Risque d’accident thromboembolique veineuxLe THS est associé à une augmentation de 1,3 à 3 fois du risque relatifde survenue d’un accident thromboembolique veineux, c’est-à-dire thromboseveineuse profonde ou embolie pulmonaire.
La probabilité de survenue d’un tel événement est plus élevée au coursde la première année d’utilisation du THS (voir rubrique 4.4). Lesrésultats des études WHI sont présentés ci-après :
Etudes WHI : risque additionnel d’accident thromboembolique veineux sur5 ans de traitement
Age (ans) | Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans | Risque relatif (IC 95%) | Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS |
Estrogènes seuls par voie orale *4 | |||
50–59 | 7 | 1.2 (0.6–2.4) | 1 (-3 – 10) |
Association estro-progestative orale | |||
50–59 | 4 | 2.3 (1.2 – 4.3) | 5 (1 – 13) |
4 Etude chez des femmes hystérectomisées |
Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez lesutilisatrices de THS estro-progestatif au-delà de 60 ans (voirrubrique 4.4).
Risque d’accident vasculaire cérébral ischémiqueL’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls ou d’uneassociation estro-progestative est associée à une augmentation jusqu’à1,5 fois du risque relatif d’AVC ischémique. Le risque d’AVC hémorragiquen’est pas augmenté lors de l’utilisation d’un THS.
Ce risque ne dépend pas de l’âge ni de la durée de traitement, maiscomme le risque de base est fortement âge-dépendant, le risque global d’AVCchez les femmes utilisant un THS augmente avec l’âge (voirrubrique 4.4).
Etudes WHI combinées – risque additionnel d’AVC *5 sur 5 ans detraitement
Age (ans) | Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans | Risque relatif (IC 95%) | Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS sur 5 ans | |
50–59 | 8 | 1.3 (1.1–1.6) | 3 (1–5) | |
*5 il n’a pas été fait de distinction entre les AVC ischémiques ethémorragiques | ||||
D’autres effets indésirables ont été signalés avec le traitement parestrogènes/ progestatifs :
· Pathologie de la vésicule biliaire.
· Troubles cutanés et sous-cutanés: chloasma, érythème multiforme,érythème noueux, purpura vasculaire.
· Démence probable au-delà de l’âge de 65 ans (voirrubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les effets d'un surdosage sont généralement une sensation de tensionmammaire, un gonflement abdomino-pelvien, une irritabilité. Il n'existe pasd'antidote et le traitement doit être symptomatique. Ces signes disparaissentlorsque la dose est réduite.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : SYSTEME GENITO-URINAIRE ET HORMONESSEXUELLES – ESTROGÈNES NATURELS ET SEMISYNTHÉTIQUES, NON ASSOCIÉS, codeATC : G03CA03.
Mécanisme d’actionLe principe actif, 17 β-estradiol de synthèse, est chimiquement etbiologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêtde production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage lessymptômes climatériques de la ménopause.
Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou àune ovariectomie.
Information sur les études cliniques:
· Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès lespremières semaines de traitement. La fréquence des saignements / spottings oud’aménorrhée dépend de la posologie prescrite et peut varier selon lespatients.
· Prévention de l'ostéoporose
Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellementosseux accru et une diminution de la masse osseuse. L'effet des estrogènes surla densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficacetout au long du traitement. A l'arrêt du THS, la perte osseuse reprend aumême rythme que chez les femmes non traitées.
Les résultats de l'étude WHI et d’une méta -analyse de plusieurs étudesmontrent que l'utilisation d'un traitement estrogénique substitutif, seul ou enassociation à un progestatif – principalement chez des femmes en bonnesanté – diminue le risque de fractures de la hanche, des vertèbres etd'autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que lesTHS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant unefaible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Environ 10% de la dose appliquée est absorbé; une pression correspond àl'absorption de 75 µg d'estradiol.
L'estradiol est transitoirement stocké au niveau de la couche cornéeépidermique.
La diffusion systémique s'effectua nt à partir du réseau vasculairedermique est lente.
Le taux plasmatique de 17 β-estradiol obtenu chez les femmes ménopauséesavec 2 pressions par jour est en moyenne de 80 pg/ml, avec un rapportestrone/estradiol similaire à celui des femmes en période d'activitégénitale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Carbomère (Carbopol 980 NF), trolamine, éthanol à 96 pour cent v/v(exprimé en éthanol anhydre), eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Sans objet.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
80 g en flacon (PE/Polypropylène) avec pompe doseuse.
La pompe délivre des doses unitaires de 1,25 g de gel, correspondant à0,75 mg d'estradiol. Flacon de 64 doses.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Sans objet.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRES BESINS INTERNATIONAL
3, RUE DU BOURG L'ABBE
75003 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
338 292–4: 80 g (64 doses) en flacon (PE/Polypropylène) avec pompedoseuse.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.
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