Résumé des caractéristiques - OLIMEL N9E, émulsion pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
OLIMEL N9E, émulsion pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
OLIMEL N9E, émulsion pour perfusion, se présente sous la forme d'une pocheà 3 compartiments. Chaque poche contient une solution glucidique avec ducalcium, une émulsion lipidique et une solution d'acides aminés avec d'autresélectrolytes :
Contenu par poche | |||
1 000 mL | 1 500 mL | 2 000 mL | |
Solution de glucose à 27,5 % (correspondant à 27,5 g/100 mL) | 400 mL | 600 mL | 800 mL |
Solution d'acides aminés à 14,2 % (correspondant à 14, 2 g/100 mL) | 400 mL | 600 mL | 800 mL |
Emulsion lipidique à 20 % (correspondant à 20 g/100 mL) | 200 mL | 300 mL | 400 mL |
Composition de l'émulsion reconstituée, après mélange des contenus des3 compartiments :
Substances actives | 1 000 mL | 1 500 mL | 2 000 mL |
Huile d'olive raffinée + huile de soja raffinée a | 40,00 g | 60,00 g | 80,00 g |
Alanine | 8,24 g | 12,36 g | 16,48 g |
Arginine | 5,58 g | 8,37 g | 11,16 g |
Acide aspartique | 1,65 g | 2,47 g | 3,30 g |
Acide glutamique | 2,84 g | 4,27 g | 5,69 g |
Glycine | 3,95 g | 5,92 g | 7,90 g |
Histidine | 3,40 g | 5,09 g | 6,79 g |
Isoleucine | 2,84 g | 4,27 g | 5,69 g |
Leucine | 3,95 g | 5,92 g | 7,90 g |
Lysine | 4,48 g | 6,72 g | 8,96 g |
(sous forme d'acétate de lysine) | (6,32 g) | (9,48 g) | (12,64 g) |
Méthionine | 2,84 g | 4,27 g | 5,69 g |
Phénylalanine | 3,95 g | 5,92 g | 7,90 g |
Proline | 3,40 g | 5,09 g | 6,79 g |
Sérine | 2,25 g | 3,37 g | 4,50 g |
Thréonine | 2,84 g | 4,27 g | 5,69 g |
Tryptophane | 0,95 g | 1,42 g | 1,90 g |
Tyrosine | 0,15 g | 0,22 g | 0,30 g |
Valine | 3,64 g | 5,47 g | 7,29 g |
Acétate de sodium, trihydrate | 1,50 g | 2,24 g | 2,99 g |
Glycérophosphate de sodium hydraté | 3,67 g | 5,51 g | 7,34 g |
Chlorure de potassium | 2,24 g | 3,35 g | 4,47 g |
Chlorure de magnésium, hexahydrate | 0,81 g | 1,22 g | 1,62 g |
Chlorure de calcium, dihydrate | 0,52 g | 0,77 g | 1,03 g |
Glucose | 110,00 g | 165,00 g | 220,00 g |
(sous forme de glucose monohydraté) | (121,00 g) | (181,50 g) | (242,00 g) |
a :Mélange d'huile d'olive raffinée (environ 80 %) et d'huile de sojaraffinée (environ 20 %) correspondant à un ratio acides gras essentiels /acides gras totaux de 20 %.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Apports nutritionnels de l'émulsion reconstituée pour chaque volume depoche :
1 000 mL | 1 500 mL | 2 000 mL | ||
Lipides | 40 g | 60 g | 80 g | |
Acides aminés | 56,9 g | 85,4 g | 113,9 g | |
Azote | 9,0 g | 13,5 g | 18,0 g | |
Glucose | 110,0 g | 165,0 g | 220,0 g | |
Energie: | ||||
Calories totales env. | 1070 kcal | 1600 kcal | 2140 kcal | |
Calories non protéiques | 840 kcal | 1260 kcal | 1680 kcal | |
Calories glucidiques | 440 kcal | 660 kcal | 880 kcal | |
Calories lipidiques a | 400 kcal | 600 kcal | 800 kcal | |
Ratio calories non protéiques / azote | 93 kcal/g | 93 kcal/g | 93 kcal/g | |
Ratio calories glucidiques / lipidiques | 52/48 | 52/48 | 52/48 | |
Ratio calories lipidiques / calories totales | 37 % | 37 % | 37 % | |
Electrolytes: | ||||
Sodium | 35,0 mmol | 52,5 mmol | 70,0 mmol | |
Potassium | 30,0 mmol | 45,0 mmol | 60,0 mmol | |
Magnésium | 4,0 mmol | 6,0 mmol | 8,0 mmol | |
Calcium | 3,5 mmol | 5,3 mmol | 7,0 mmol | |
Phosphate b | 15,0 mmol | 22,5 mmol | 30,0 mmol | |
Acétate | 54 mmol | 80 mmol | 107 mmol | |
Chlorure | 45 mmol | 68 mmol | 90 mmol | |
pH | 6,4 | 6,4 | 6,4 | |
Osmolarité | 1310 mosm/L | 1310 mosm/L | 1310 mosm/L |
a : Inclut les calories des phospholipides d'œuf purifié
b : Inclut les phosphates apportés par l'émulsion lipidique
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Après reconstitution:
Emulsion pour perfusion.
Aspect avant reconstitution:
· les solutions d'acides aminés et de glucose sont claires, incolores oulégèrement jaunes;
· l'émulsion lipidique est homogène et d'aspect laiteux.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
OLIMEL N9E, émulsion pour perfusion, est indiqué pour la nutritionparentérale chez l’adulte et l’enfant de plus de 2 ans lorsquel'alimentation orale ou entérale est impossible, insuffisante oucontre-indiquée.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieL'utilisation d'OLIMEL N9E n'est pas recommandée chez les enfants âgés demoins de 2 ans, la composition et le volume n'étant pas appropriés (voirrubriques 4.4, 5.1 et 5.2).
La dose quotidienne maximale mentionnée ci-dessous ne doit pas êtredépassée. En raison de la composition fixe de la poche multi-compartiments, ilse peut qu’il ne soit pas possible de répondre à tous les besoinsnutritionnels du patient en même temps. Il existe des situations cliniques oùles patients ont besoin de quantité de nutriments différant de la compositionde la poche. Dans ce cas, tout ajustement de volume (dose) doit tenir compte del’effet que ce changement aura sur le dosage de tous les autres composantsnutritionnels contenus dans OLIMEL N9E.
Chez les adultes
La posologie dépend de la dépense énergétique, de l'état clinique, dupoids corporel du patient et de sa capacité à métaboliser les constituantsd'OLIMEL N9E, ainsi que du supplément d'énergie ou de protéines administrépar voie orale/entérale ; le volume de la poche doit donc être choisi enconséquence.
Les besoins journaliers moyens sont :
· de 0,16 à 0,35 g d'azote par kg de poids corporel (1 à 2 g d'acidesaminés/kg), selon l'état nutritionnel et le degré de stress catabolique dupatient,
· de 20 à 40 kcal/kg,
· de 20 à 40 mL de liquide/kg ou de 1 à 1,5 mL par kcalconsommée.
Pour OLIMEL N9E, la dose quotidienne maximale est déterminée par l'apportd’acides aminés, 35 mL/kg, correspondant à 2,0 g/kg d'acides aminés,3,9 g/kg de glucose, 1,4 g/kg de lipides, 1,2 mmol/kg de sodium et1,1 mmol/kg de potassium. Pour un patient de 70 kg, cela équivaut à2 450 mL d'OLIMEL N9E par jour, soit un apport de 140 g d'acides aminés,270 g de glucose et 98 g de lipides (c'est-à-dire 2058 kcal non protéiqueset 2622 kcal totales).
Le débit d'administration doit normalement être augmenté progressivementau cours de la première heure et ajusté ensuite en fonction de la dose àadministrer, de l'apport volumique journalier et de la durée de laperfusion.
Pour OLIMEL N9E, le débit maximal de perfusion est de 1,8 mL/kg/heure, cequi correspond à 0,10 g/kg/heure d'acides aminés, 0,19 g/kg/heure de glucoseet 0,07 g/kg/heure de lipides.
Chez les enfants âgés de plus de deux ans et les adolescents
Aucune étude n’a été réalisée dans la population pédiatrique.
La posologie dépend de la dépense énergétique, de l'état clinique, dupoids corporel du patient et de sa capacité à métaboliser les constituantsd'OLIMEL N9E, ainsi que du supplément d'énergie ou de protéines administrépar voie orale/entérale ; le volume de la poche doit donc être choisi enconséquence.
Par ailleurs, les besoins quotidiens en liquide, en azote et en énergiediminuent continuellement avec l'âge. Deux groupes, âgés de 2 à 11 ans etde 12 à 18 ans, sont pris en considération :
Pour OLIMEL N9E, dans le groupe âgé de 2 à 11 ans, la concentration enmagnésium est le facteur limitant pour la dose journalière. Dans ce grouped’âge, la concentration en glucose est le facteur limitant pour le débit parheure. Dans le groupe âgé de 12 à 18 ans, les concentrations en acidesaminés et en magnésium sont le facteur limitant pour la dose journalière.Dans ce groupe d’âge, a concentration en acides aminés est le facteurlimitant pour le débit par heure. Les apports obtenus sont affichésci-dessous :
Composant | de 2 à 11 ans | de 12 à 18 ans | ||
Recommandée a | Volume maximal d'OLIMEL N9E | Recommandée a | Volume maximal d'OLIMEL N9E | |
Dose journalière maximale | ||||
Liquides (mL/kg/jour) | 60–120 | 25 | 50–80 | 35 |
Acides aminés (g/kg/jour) | 1 – 2 (jusqu'à 2,5) | 1,4 | 1 – 2 | 2,0 |
Glucose (g/kg/jour) | 1,4 – 8,6 | 2,8 | 0,7 – 5,8 | 3,9 |
Lipides (g/kg/jour) | 0,5 – 3 | 1,0 | 0,5 – 2 (jusqu'à 3) | 1,4 |
Energie totale (kcal/kg/jour) | 30 – 75 | 26,8 | 20 – 55 | 37,5 |
Débit maximal par heure | ||||
OLIMEL N9E (mL/kg/h) | 3,3 | 2,1 | ||
Acides aminés (g/kg/h) | 0,20 | 0,19 | 0,12 | 0,12 |
Glucose (g/kg/h) | 0,36 | 0,36 | 0,24 | 0,23 |
Lipides (g/kg/h) | 0,13 | 0,13 | 0,13 | 0,08 |
a : valeurs recommandées par les recommandationsESPEN-ESPGHAN-ESPR 2018
Le débit d'administration doit normalement être augmenté progressivementau cours de la première heure et ajusté ensuite en fonction de la dose àadministrer, de l'apport volumique journalier et de la durée de laperfusion.
De manière générale, il est recommandé de débuter la perfusion chez lesjeunes enfants par une dose journalière faible et de l'augmenterprogressivement jusqu'à la dose maximale (voir ci-dessus).
Mode et durée d'administrationA usage unique.
Après ouverture de la poche, il est recommandé d’utiliser le contenuimmédiatement et de ne pas le conserver pour une perfusion ultérieure.
Après reconstitution, le mélange est une émulsion homogène et d’aspectlaiteux.
Pour les instructions concernant la préparation et la manipulation del'émulsion pour perfusion, voir la rubrique 6.6.
En raison de son osmolarité élevée, OLIMEL N9E ne peut être administréque par une veine centrale.
La durée de perfusion recommandée pour une poche de nutrition parentéraleest comprise entre 12 et 24 heures.
La nutrition parentérale peut être poursuivie aussi longtemps que l'étatclinique du patient l'exige.
4.3. Contre-indications
L'administration d'OLIMEL N9E est contre-indiquée dans les cassuivants :
· Chez les nouveau-nés prématurés, les nourrissons et chez les enfantsâgés de moins de 2 ans,
· Hypersensibilité aux protéines d'œufs, de soja, d'arachide ou au maïset aux produits à base de maïs (voir rubrique 4.4) ou à l'une des substancesactives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· Anomalies congénitales du métabolisme des acides aminés,
· Hyperlipidémie sévère, ou troubles graves du métabolisme lipidiquecaractérisés par une hypertriglycéridémie,
· Hyperglycémie sévère,
· Concentrations plasmatiques pathologiquement élevées de sodium,potassium, magnésium, calcium et/ou phosphore.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Une administration excessivement rapide d’une solution de nutritionparentérale totale (NPT) peut entraîner des conséquences graves oufatales.
La perfusion doit être immédiatement arrêtée en cas d’apparition designes ou de symptômes d'une réaction allergique (tels que sueurs, fièvre,frissons, céphalées, rashs cutanés ou dyspnée). Ce médicament contient del'huile de soja et des phospholipides d’œuf. Les protéines de soja etd’œuf peuvent provoquer des réactions d'hypersensibilité. Des réactionsd'allergie croisée ont été observées entre les protéines de soja etd'arachide.
OLIMEL N9E contient du glucose dérivé du maïs, qui peut provoquer desréactions d’hypersensibilité chez les patients allergiques au maïs ou auxproduits à base de maïs (voir rubrique 4.3).
La ceftriaxone ne doit pas être mélangée ni administrée simultanémentavec une autre solution intraveineuse contenant du calcium, même en utilisantdes lignes ou des sites de perfusion différents. La ceftriaxone et dessolutions contenant du calcium peuvent être administrées séquentiellement,l’une après l’autre, si des lignes de perfusion sur des sites de perfusiondifférents sont utilisées ou si les lignes de perfusion sont remplacées, ouont été minutieusement rincées entre les perfusions avec une solution desérum physiologique afin d’éviter toute précipitation. Chez les patientsnécessitant une perfusion continue de solutions de nutrition parentéraletotale contenant du calcium, les professionnels de santé peuventéventuellement envisager l’utilisation d’un autre traitement antibactérienne comportant pas un risque similaire de précipitation. Si l’utilisation dela ceftriaxone s’avère nécessaire chez des patients ayant besoin d’unenutrition continue, des solutions de nutrition parentérale totale et de laceftriaxone peuvent être administrées simultanément, mais par des lignes deperfusion différentes, sur des sites différents. Autrement, la perfusion desolution de nutrition parentérale totale pourrait également être interrompuependant la période de perfusion de la ceftriaxone, sans oublier de rincerabondamment les lignes de perfusion entre les perfusions de ces solutions (voirrubriques 4.5 et 6.2).
Des précipités vasculaires pulmonaires, entraînant une embolie pulmonaired’origine vasculaire et une détresse respiratoire, d’issue fatale danscertains cas, ont été rapportés chez des patients recevant une nutritionparentérale. L'ajout excessif de calcium et de phosphate augmente le risque deformation de précipités de phosphate de calcium (voir rubrique 6.2).
Une formation de précipités dans la circulation sanguine a également étésuspectée.
En plus de l'inspection de la solution, le dispositif de perfusion et lecathéter doivent aussi être régulièrement contrôlés afin de détectertoute formation de précipités.
En cas d’apparition de signes de détresse respiratoire, la perfusion doitêtre arrêtée et une évaluation médicale initiée.
Ne pas ajouter d'autres médicaments ou substances à tout composant de lapoche ni à l'émulsion reconstituée sans avoir préalablement vérifié leurcompatibilité et la stabilité de la préparation résultante (en particulier,la stabilité de l'émulsion lipidique).
La formation de précipités ou la déstabilisation de l’émulsionlipidique pourrait entraîner une occlusion vasculaire (voir rubriques6.2 et 6.6).
Les troubles sévères de l'équilibre hydroélectrolytique, les états desurcharge liquidienne sévères, et les troubles sévères du métabolismedoivent être corrigés avant le début de la perfusion.
Une surveillance clinique particulière est requise au début d'une perfusionintraveineuse.
L’infection de l'accès vasculaire et la septicémie sont des complicationsqui peuvent survenir chez les patients recevant une nutrition parentérale, enparticulier en cas de mauvais entretien des cathéters ou de pathologies ou demédicaments à effets immunosuppresseurs. Une surveillance attentive dessignes, symptômes et résultats d'examens de laboratoire afin de détecter unefièvre/des frissons, une leucocytose, des complications techniques dudispositif d'accès et une hyperglycémie peut permettre de dépister rapidementune infection. Les patients qui nécessitent une nutrition parentérale sontsouvent prédisposés aux complications infectieuses en raison de lamalnutrition et/ou d'un état pathologique sous-jacent. Le risque decomplications septiques peut être réduit en veillant à utiliser destechniques aseptiques lors de la mise en place et de l'entretien du cathéter,ainsi que lors de la préparation de la formulation nutritionnelle.
L'équilibre hydroélectrolytique, l'osmolarité sérique, lestriglycérides sériques, l'équilibre acido-basique, la glycémie, les examensde la fonction hépatique et rénale, les tests de coagulation et la numérationsanguine incluant les plaquettes, doivent être contrôlés pendant toute ladurée du traitement.
Des taux d'enzymes hépatiques élevés et une cholestase ont étérapportés avec des produits similaires. La surveillance de l'ammonium sériquedoit être envisagée si une insuffisance hépatique est suspectée.
Des complications métaboliques peuvent survenir si l'apport en nutrimentsn'est pas adapté aux besoins du patient, ou si la capacité métabolique descomposants alimentaires fournis n'a pas été évaluée de manière précise.Des effets indésirables métaboliques peuvent apparaître en casd'administration inappropriée ou excessive de nutriments ou de compositioninadaptée d'un mélange par rapport aux besoins spécifiques du patient.
L'administration des solutions d'acides aminés peut précipiter un déficitaigu en folates ; il est donc recommandé de donner de l'acide foliquequotidiennement.
Extravasation
Le site d’insertion du cathéter doit être régulièrement contrôlé pourdétecter les signes d'extravasation.
En cas d'extravasation, l'administration doit être interrompueimmédiatement, tout en maintenant en place la canule ou le cathéter insérépour une prise en charge immédiate du patient. Si possible, une aspiration doitêtre pratiquée à travers la canule/le cathéter inséré afin de réduire laquantité de liquide présent dans les tissus avant de retirer la canule/lecathéter.
Selon le produit extravasé (y compris le ou les produit(s) mélangés avecOLIMEL N9E, le cas échéant) et le stade/l'étendue des lésions éventuelles,des mesures spécifiques appropriées doivent être mises en place. Les optionsde prise en charge peuvent inclure des interventions non pharmacologiques,pharmacologiques et/ou chirurgicales. En cas d'extravasation importante, unchirurgien plasticien doit être consulté dans les premières 72 heures.
Le site d'extravasation doit être contrôlé au moins toutes les 4 heurespendant les premières 24 heures, puis au moins une fois par jour.
La perfusion ne doit pas être à nouveau réalisée dans la même veinecentrale.
Insuffisance hépatique
A utiliser avec prudence chez les patients atteints d'insuffisancehépatique en raison du risque d’apparition ou d'aggravation de troublesneurologiques associés à une hyperammoniémie. Des examens cliniques et delaboratoire réguliers sont nécessaires, en particulier les paramètres de lafonction hépatique, le contrôle de la glycémie, des électrolytes et destriglycérides.
Insuffisance rénale
A utiliser avec prudence chez les patients atteints d'insuffisance rénale,en particulier en présence d'hyperkaliémie, en raison du risque d’apparitionou d'aggravation d'une acidose métabolique et d'une hyperazotémie en l'absenced’épuration extra-rénale des déchets. Le bilan hydrique, les triglycérideset les électrolytes doivent être attentivement contrôlés chez cespatients.
Affections hématologiques
A utiliser avec prudence chez les patients présentant des troubles de lacoagulation et une anémie. L'hémogramme et les paramètres de la coagulationdoivent être attentivement contrôlés.
Affections endocriniennes et troubles du métabolisme
A utiliser avec prudence chez les patients atteints de :
· Acidose métabolique. L'administration de glucides est déconseillée enprésence d'acidose lactique. Des examens cliniques et de laboratoire régulierssont nécessaires.
· Diabète sucré. Contrôler les concentrations en glucose, la glycosurie,la cétonurie et, le cas échéant, ajuster les doses d'insuline.
· Hyperlipidémie en raison de la présence de lipides dans l'émulsion pourperfusion. Des examens cliniques et de laboratoire réguliers sontnécessaires.
· Troubles du métabolisme des acides aminés.
Troubles hépatobiliaires
Des affections hépatobiliaires du type cholestase, stéatose hépatique,fibrose et cirrhose pouvant entraîner une insuffisance hépatique, ainsiqu’une cholécystite et une lithiase biliaire sont connues pour se développerchez certains patients sous nutrition parentérale. L’étiologie de cestroubles est considérée comme multifactorielle et peut varier en fonction despatients. Les patients présentant des anomalies de paramètres de laboratoireou d’autres signes de troubles hépatobiliaires doivent être évaluésrapidement par un médecin spécialiste des troubles hépatiques afind’identifier les possibles causes et facteurs favorisants ainsi que lesinterventions thérapeutiques et prophylactiques envisageables.
Les concentrations sériques des triglycérides et la capacité del'organisme à éliminer les lipides doivent être contrôléesrégulièrement.
Les concentrations sériques des triglycérides ne doivent pas dépasser3 mmol/L pendant la perfusion.
En cas de suspicion de troubles du métabolisme lipidique, il est recommandéde mesurer tous les jours les taux sériques des triglycérides après unepériode de 5 à 6 heures sans administration de lipides. Chez les adultes, lesérum doit être limpide au plus tard 6 heures après l'arrêt de la perfusioncontenant l'émulsion lipidique. La perfusion suivante ne doit êtreadministrée que lorsque les concentrations sériques des triglycérides sontrevenues aux valeurs initiales.
Un syndrome de surcharge graisseuse a été rapporté avec des produitssimilaires. Une capacité réduite ou limitée à métaboliser les lipidescontenus dans OLIMEL N9E peut conduire à un „syndrome de surchargegraisseuse“ qui peut avoir pour origine un surdosage, mais dont les signes etsymptômes peuvent également survenir lorsque le produit est administréconformément aux instructions (voir également rubrique 4.8).
En cas d'hyperglycémie, le débit de perfusion d’OLIMEL N9E doit êtreajusté et/ou de l'insuline doit être administrée.
NE PAS ADMINISTRER PAR UNE VEINE PERIPHERIQUE.
Bien que le produit présente une teneur naturelle en vitamines etoligo-éléments, ces quantités sont insuffisantes pour couvrir les besoins del'organisme. Des oligoéléments et des vitamines doivent faire l'objetd’ajouts en quantité suffisante pour répondre aux besoins individuels despatients et éviter toute carence. Consulter les instructions pour réaliser lessupplémentations de ce produit.
Administrer avec prudence OLIMEL N9E chez les patients présentant uneosmolarité sérique augmentée, une insuffisance surrénale, une insuffisancecardiaque ou des troubles fonctionnels pulmonaires.
Chez les patients souffrant de malnutrition, l'instauration de la nutritionparentérale peut précipiter un déséquilibre liquidien, provoquant un œdèmepulmonaire et une insuffisance cardiaque congestive ainsi qu'une baisse de laconcentration sérique du potassium, du phosphore, du magnésium ou desvitamines hydrosolubles. Ces changements peuvent survenir dans les 24 à48 heures ; aussi la nutrition parentérale doit être initiée lentement etavec précaution, tout en surveillant étroitement et en ajustant correctementles taux de liquides, d'électrolytes, d'oligo-éléments et de vitamines.
Ne pas connecter les poches en série afin d'éviter tout risque d’emboliegazeuse due à l'air résiduel contenu dans la première poche.
Pour prévenir les risques liés à des débits de perfusion excessivementrapides, il est conseillé de respecter une perfusion continue etcontrôlée.
OLIMEL N9E doit être administré avec précaution chez les patientsprédisposés à la rétention électrolytique.
Une perfusion intraveineuse d'acides aminés s'accompagne d'une excrétionurinaire accrue d'oligo-éléments, notamment de cuivre et de zinc. Il faut entenir compte dans le dosage des oligo-éléments, notamment en cas de nutritionpar voie intraveineuse de longue durée.
Interférence avec les tests de laboratoire
Les lipides contenus dans cette émulsion peuvent interférer avec lesrésultats de certains examens de laboratoire (voir rubrique 4.5).
Précautions particulières en pédiatrie
Dans le cas d'une administration chez les enfants âgés de plus de 2 ans,il est indispensable d'utiliser une poche dont le volume correspond à laposologie journalière.
OLIMEL N9E n'est pas adapté pour une utilisation chez les enfants âgés demoins de 2 ans car :
· L'apport en glucose est trop bas, menant à un ratioglucose/lipides bas,
· L'absence de cystéine rend le profil d'acides aminés inapproprié,
· La concentration en calcium est trop basse,
· Les volumes des poches ne sont pas appropriés.
Le débit de perfusion maximal est de 3,3 mL/kg/heure chez les enfantsâgés de 2 à 11 ans et de 2,1 mL/kg/heure chez les enfants de 12 à18 ans.
Une supplémentation en oligo-éléments et en vitamines est toujoursnécessaire. Des formules pédiatriques doivent être utilisées.
Population gériatrique
En général, la sélection de la dose chez un patient âgé doit êtreprudente, reflétant la fréquence accrue de diminution de la fonctionhépatique, rénale ou cardiaque et de maladie concomitante ou d'un autretraitement médicamenteux.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
OLIMEL N9E ne doit pas être administré simultanément avec une transfusionsanguine par la même tubulure de perfusion en raison du risque depseudo-agglutination.
Les lipides contenus dans cette émulsion peuvent interférer avec lesrésultats de certains examens de laboratoire (par exemple, bilirubine, lactatedéshydrogénase, saturation du sang en oxygène, hémoglobine sanguine) si leprélèvement sanguin a été réalisé avant l'élimination des lipides(ceux-ci sont normalement éliminés après 5 à 6 heures sans apport delipides).
Des précipités de ceftriaxone-calcium peuvent se former si la ceftriaxoneest mélangée avec des solutions contenant du calcium dans la même ligned’administration intraveineuse. La ceftriaxone ne doit pas être mélangée niadministrée simultanément par voie intraveineuse avec des solutions contenantdu calcium, comme OLIMEL N9E, par la même ligne de perfusion (ex., raccord enY). Néanmoins, la ceftriaxone et des solutions contenant du calcium peuventêtre administrées séquentiellement, l’une après l’autre, si les lignesde perfusion sont minutieusement rincées entre les perfusions avec un liquidecompatible (voir rubriques 4.4 et 6.2).
OLIMEL N9E contient de la vitamine K, naturellement présente dans lesémulsions lipidiques. La teneur en vitamine K dans les posologiesrecommandées d’OLIMEL N9E ne devrait pas influencer les effets des dérivésde la coumarine.
En raison de la teneur en potassium d’OLIMEL N9E, une attentionparticulière doit être observée chez les patients traités par desdiurétiques d’épargne potassique (par exemple, amiloride, spironolactone,triamtérène), des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine(IEC), des antagonistes du récepteur de l'angiotensine II ou lesimmunosuppresseurs tacrolimus ou ciclosporine en raison du risqued'hyperkaliémie.
Certains médicaments, tels que l'insuline, peuvent interférer avec lesystème de lipase de l'organisme. Ce type d'interaction semble toutefois avoirune importance clinique limitée.
L'héparine administrée à des doses cliniques provoque une libérationtransitoire de lipoprotéine lipase dans la circulation. Cela peut entraînerinitialement une augmentation de la lipolyse plasmatique, suivie d'unediminution transitoire de la clairance des triglycérides.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de donnée clinique sur l'utilisation d'OLIMEL N9E chez lesfemmes enceintes. Aucune étude de reproduction chez l'animal n'a étéréalisée avec OLIMEL N9E (voir rubrique 5.3.). Le produit peut êtreenvisagé, si cela est nécessaire, pendant la grossesse en prenant en comptel'utilisation et les indications d'OLIMEL N9E. OLIMEL N9E ne devra êtreadministré aux femmes enceintes uniquement après un examen attentif.
Allaitement
Les informations sur l’excrétion des composants et des métabolitesd’OLIMEL N9E dans le lait maternel sont insuffisantes. La nutritionparentérale peut devenir nécessaire pendant l'allaitement. OLIMEL N9E ne doitêtre administré aux femmes qui allaitent qu'après un examen attentif.
Fertilité
Aucune donnée adéquate n'est disponible.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Des effets indésirables potentiels peuvent résulter d'une utilisation nonappropriée (par exemple : surdosage, vitesse de perfusion trop élevée) (voirrubriques 4.4 et 4.9).
Au début de la perfusion, tout signe anormal (par exemple : sueurs, fièvre,frissons, céphalées, rashs cutanés, dyspnée) doit entraînerl’interruption immédiate de la perfusion.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec OLIMEL N9–840au cours d’une étude d’efficacité et de tolérance randomisée, en doubleaveugle et contrôlée par un traitement actif sont listés dans le tableauci-dessous. Vingt-huit patients présentant divers états médicaux (jeûnepostopératoire, malnutrition sévère, apport entéral insuffisant ouimpossible) ont été inclus et traités ; les patients du groupe OLIMEL ontreçu le produit à raison d'une dose maximale de 40 mL/kg/j sur 5 jours.
Les données regroupées des essais cliniques et de l’expérience acquiseaprès la commercialisation indiquent les effets indésirables suivants liés aumédicament OLIMEL N9E :
Classe de systèmes organes | Terme préférentiel MedDRA | Fréquence a |
Affections du système immunitaire | Réaction d’hypersensibilité, comprenant hyperhidrose, fièvre, frissons,maux de tête, rash cutané (érythémateux, papuleux, pustuleux, maculeux, rashgénéralisé), prurit, bouffée de chaleur, dyspnée | Indéterminé b |
Affections cardiaques | Tachycardie | Fréquenta |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Appétit diminué | Fréquenta |
Hypertriglycéridémie | Fréquenta | |
Affections gastro-intestinales | Douleur abdominale | Fréquenta |
Diarrhée | Fréquenta | |
Nausée | Fréquenta | |
Vomissements | Indéterminé b | |
Affections vasculaires | Hypertension | Fréquenta |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Extravasation pouvant entraîner les phénomènes suivants au niveau du sitede perfusion : douleur, irritation, gonflement/œdème, érythème/chaleur,nécrose cutanée, ampoules/vésicules, inflammation, induration, tiraillementsde la peau | Indéterminé b |
a : La fréquence est définie comme très fréquente (≥1/10) ; fréquente(≥1/100, <1/10) ; peu fréquente (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; ou fréquenceindéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
b : effets indésirables rapportés après la commercialisationd’OLIMEL
Les effets indésirables de classe suivants, en rapport avec des produits denutrition parentérale similaires, ont été décrits dans d'autres sources dedonnées; la fréquence de ces réactions est indéterminée.
· Affections hématologiques et du système lymphatique :thrombocytopénie
· Affections hépatobiliaires : cholestase, hépatomégalie, jaunisse
· Affections du système immunitaire : hypersensibilité
· Blessures, empoisonnements et complications procédurales : Maladie dufoie liée à la nutrition parentérale (voir rubrique 4.4)
· Investigations : augmentation des phosphatases alcalines sanguines,augmentation des transaminases, augmentation de la bilirubine sanguine,élévation des enzymes hépatiques
· Affections du rein et des voies urinaires : azotémie
· Affections vasculaires : précipités vasculaires pulmonaires (emboliepulmonaire d’origine vasculaire et détresse respiratoire) (voirrubrique 4.4)
Syndrome de surcharge graisseuse (très rare) :
Un syndrome de surcharge graisseuse a été rapporté avec des produitssimilaires. Il peut être provoqué par une administration incorrecte (parexemple surdosage et/ou vitesse de perfusion supérieure à celle recommandée,voir rubrique 4.9) ; toutefois, les signes et symptômes de ce syndrome peuventégalement survenir au début d'une perfusion lorsque le produit est administréconformément aux instructions. Une capacité réduite ou limitée àmétaboliser les lipides contenus dans OLIMEL N9E, accompagnée d’uneprolongation de la clairance plasmatique peut conduire à un « syndrome desurcharge graisseuse ». Ce syndrome est associé à une brusque altération del'état clinique du patient et se caractérise par des symptômes tels qu’unefièvre, une anémie, une leucopénie, une thrombocytopénie, des troubles de lacoagulation, une hyperlipidémie, des infiltrations lipidiques du foie(hépatomégalie), une détérioration de la fonction hépatique et desmanifestations au niveau du système nerveux central (par exemple, coma). Lesyndrome est généralement réversible après l’arrêt de la perfusion del'émulsion lipidique.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarertout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration :Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas d'administration non appropriée (surdosage et/ou débit de perfusionplus rapide que recommandé), des signes d'hypervolémie et d'acidose peuvent semanifester.
Une perfusion trop rapide ou l'administration d'un volume excessivementimportant peut induire des nausées, des vomissements, des frissons, descéphalées, des bouffées de chaleur, une hyperhidrose et des perturbationsélectrolytiques. Dans ce cas, la perfusion doit être immédiatementarrêtée.
Une hyperglycémie, une glycosurie et un syndrome hyperosmolaire peuvent semanifester si la vitesse de perfusion du glucose dépasse la clairance.
Une capacité réduite ou limitée de métabolisation des lipides peutentraîner un « syndrome de surcharge graisseuse », dont les effets sontgénéralement réversibles après l'arrêt de la perfusion de l’émulsionlipidique (voir également rubrique 4.8).
Dans certains cas graves, une hémodialyse, une hémofiltration ou unehémodiafiltration peut être nécessaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : SOLUTIONS POUR NUTRITION PARENTERALE /ASSOCIATIONS,
Code ATC : B05BA10.
La teneur en azote (acides aminés de la série L) et la valeur énergétique(glucose et triglycérides) d'OLIMEL N9E permettent de maintenir un équilibreazote/énergie adéquat.
Cette formule contient aussi des électrolytes.
L'émulsion lipidique contenue dans OLIMEL N9E est un mélange d'huiled'olive raffinée et d'huile de soja raffinée (ratio 80/20), dont larépartition approximative d'acides gras est :
15 % d'acides gras saturés (AGS)
65 % d'acides gras monoinsaturés (AGMI)
20 % d'acides gras polyinsaturés (AGPI)
Le ratio phospholipides/triglycérides est de 0,06.
L'huile d'olive contient une quantité significative d'alpha-tocophérol qui,combiné avec un apport modéré d'AGPI, contribue à améliorer le statut envitamine E et à réduire la peroxydation lipidique.
La solution d'acides aminés contient 17 acides aminés de la série L (dont8 acides aminés essentiels) indispensables à la synthèse protéique.
Les acides aminés représentent également une source d'énergie. Leuroxydation entraîne l'excrétion d'azote sous forme d'urée.
Le profil d'acides aminés se définit comme suit :
· Acides aminés essentiels/acides aminés totaux : 44,8 %
· Acides aminés essentiels (g)/azote total (g) : 2,8 %
· Acides aminés à chaîne ramifiée/acides aminés totaux : 18,3 %.
Le glucose est la source d'hydrates de carbone.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les constituants d'OLIMEL N9E (acides aminés, électrolytes, glucose etlipides) sont distribués, métabolisés et éliminés comme s'ils avaient étéadministrés individuellement.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucun essai préclinique avec OLIMEL n'a été mené.
Des études de toxicité préclinique effectuées avec l'émulsion lipidiquecontenue dans OLIMEL ont mis en évidence des modifications habituellementobservées lors d'un apport élevé en émulsion lipidique : stéatosehépatique, thrombocytopénie et taux de cholestérol élevé.
En revanche, des études précliniques menées avec les solutions d'acidesaminés et de glucose contenues dans OLIMEL, de compositions qualitatives et deconcentrations différentes, n'ont pas révélé de toxicité particulière.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Compartiment de l'émulsion lipidique :
Phospholipides d'œuf purifié, glycérol, oléate de sodium, hydroxyde desodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
Compartiment de la solution d'acides aminés avec des électrolytes :
Acide acétique glacial (pour ajustement du pH), eau pour préparationsinjectables.
Compartiment de la solution de glucose avec du calcium :
Acide chlorhydrique (pour ajustement du pH), eau pour préparationsinjectables.
6.2. Incompatibilités
Ne pas ajouter d'autres médicaments ou substances à tout composant de lapoche ou à l'émulsion reconstituée sans vérifier préalablement leurcompatibilité et la stabilité de la préparation obtenue (notamment lastabilité de l'émulsion lipidique).
Des incompatibilités peuvent se produire par exemple avec une aciditéexcessive (pH faible) ou une teneur non appropriée en cations divalents (Ca2+et Mg2+), ce qui peut déstabiliser l'émulsion lipidique.
Comme avec tous les mélanges pour nutrition parentérale, il convient detenir compte des taux de calcium et de phosphate. Un ajout excessif de calciumet de phosphate, en particulier sous forme de sels minéraux, peut entraîner laformation de précipités de phosphate de calcium.
OLIMEL N9E contient des ions calcium qui constituent un risquesupplémentaire de coagulation en cas de précipitation dans du sang ou descomposants sanguins contenant un agent conservateur/anticoagulant du typecitrate.
La ceftriaxone ne doit pas être mélangée ni administrée simultanémentpar voie intraveineuse avec des solutions contenant du calcium, comme OLIMELN9E, à l'aide de la même ligne de perfusion (ex., raccord en Y) en raison durisque de précipitation entre le sel de calcium et la ceftriaxone (voirrubriques 4.4 et 4.5).
En raison du risque de précipitation, OLIMEL N9E ne doit pas êtreadministré par la même ligne de perfusion que l’ampicilline ou lafosphénytoïne ni mélangé à ces deux produits.
Vérifier la compatibilité avec les solutions administrées simultanémentpar le même set d'administration, cathéter ou canule.
Ne pas administrer avant, pendant ou après une transfusion sanguine enutilisant le même équipement en raison du risque de pseudo-agglutination.
6.3. Durée de conservation
2 ans si le suremballage est intact.
Après reconstitution :
Il est recommandé d'utiliser le produit immédiatement après ouverture dessoudures non permanentes situées entre les 3 compartiments. Toutefois, unefois reconstituée, la stabilité de l'émulsion a été démontrée pendant7 jours (entre 2°C et 8°C), suivis de 48 h à une température ne dépassantpas 25°C.
Après ajout de suppléments (électrolytes, oligo-éléments et vitamines,voir rubrique 6.6) :
Pour des mélanges spécifiques, la stabilité en cours d'utilisation a étédémontrée pendant 7 jours (entre 2°C et 8°C), suivis de 48 heures à unetempérature ne dépassant pas 25°C.
Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit après mélange doitêtre utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les duréeset conditions de conservation, après mélange et avant utilisation, relèventde la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf si l'additionde suppléments a été réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôléeset validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ne pas congeler.
A conserver dans le suremballage.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
La poche à trois compartiments est une poche en plastique multicouches. Lematériau de la couche intérieure (de contact) de la poche est un mélange decopolymères polyoléfiniques et est compatible avec les solutions d'acidesaminés, de glucose et les émulsions lipidiques. Les autres couches sont enpolyéthylène-acétate de vinyle (EVA) et copolyester.
Le compartiment de glucose comporte un site d'injection à utiliser pour lasupplémentation.
Le compartiment d'acides aminés comporte un site d'administration pourl'insertion du perforateur du set de perfusion.
La poche est conditionnée dans un suremballage étanche à l'oxygène avecun sachet absorbeur d'oxygène.
Présentations
Poche de 1 000 mL : 1 carton de 6 poches
Poche de 1 500 mL : 1 carton de 4 poches
Poche de 2 000 mL : 1 carton de 4 poches
1 poche de 1 000 mL, 1 500 mL et 2 000 mL
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pour ouvrir
· Retirer la surpoche de protection.
· Jeter l'absorbeur d'oxygène.
· Vérifier l'intégrité de la poche et des soudures non permanentes.
· Utiliser uniquement si la poche n'est pas endommagée, si les soudures nonpermanentes sont intactes (c'est-à-dire sans mélange des contenus des troiscompartiments), si la solution d'acides aminés et la solution de glucose sontlimpides, incolores ou légèrement jaunes, et pratiquement exemptes departicules visibles et si l'émulsion lipidique est un liquide homogèned'aspect laiteux.
Mélange des solutions et de l'émulsion
· S'assurer que le produit est à température ambiante avant de rompre lessoudures non permanentes.
· Enrouler manuellement la poche sur elle-même en commençant par le hautde la poche (côté œillet de suspension). Les soudures non permanentesdisparaîtront du côté des embouts. Continuer d'enrouler la poche jusqu'à ceque les soudures soient ouvertes sur environ la moitié de leur longueur.
· Mélanger en retournant la poche au moins 3 fois.
· Après reconstitution, le mélange est une émulsion homogène etlaiteuse.
Supplémentations
La capacité de la poche est suffisante pour permettre des supplémentationstelles que des vitamines, des électrolytes et des oligo-éléments.
Toute supplémentation (y compris de vitamines) peut être faite dans lemélange reconstitué (après ouverture des soudures non permanentes et mélangedu contenu des trois compartiments).
Des vitamines peuvent également être ajoutées au compartiment de glucoseavant reconstitution du mélange (avant rupture des soudures non permanentes etmélange des trois compartiments).
Pour les supplémentations aux formules contenant des électrolytes, lesélectrolytes déjà présents dans la poche doivent être pris en compte.
Les supplémentations doivent se faire dans des conditions d'asepsie par unpersonnel qualifié.
Des électrolytes peuvent être ajoutés à OLIMEL N9E, dans les limites dutableau ci-dessous:
Pour 1 000 mL | |||
Quantité présente | Addition supplémentaire maximale | Quantité totale maximale | |
Sodium | 35 mmol | 115 mmol | 150 mmol |
Potassium | 30 mmol | 120 mmol | 150 mmol |
Magnésium | 4,0 mmol | 1,6 mmol | 5,6 mmol |
Calcium | 3,5 mmol | 1,5 (0,0 a) mmol | 5,0 (3,5 a) mmol |
Phosphate inorganique | 0 mmol | 3,0 mmol | 3,0 mmol |
Phosphate organique | 15 mmol b | 10 mmol | 25 mmol b |
a : Valeur correspondant à l'ajout de phosphate inorganique
b :Inclut les phosphates provenant de l'émulsion lipidique
Oligo-éléments et vitamines :
La stabilité a été démontrée avec les préparations de vitamines etd’oligoéléments disponibles dans le commerce (contenant 1 mg de fermaximum).
La compatibilité pour d'autres supplémentations est disponible surdemande.
En cas de supplémentation, l'osmolarité finale du mélange doit êtremesurée avant administration par une veine périphérique.
Pour effectuer une supplémentation :
· Respecter les conditions d'asepsie,
· Préparer le site d'injection de la poche,
· Ponctionner le site d'injection et injecter les additifs à l'aide d'uneaiguille pour injection ou d'un dispositif de reconstitution,
· Mélanger le contenu de la poche et les additifs.
Préparation de la perfusion
· Respecter les conditions d'asepsie.
· Suspendre la poche.
· Retirer le protecteur en plastique de l'embout d'administration.
· Insérer fermement le perforateur du set de perfusion dans l'emboutd'administration.
Administration
A usage unique.
· Administrer uniquement le médicament après avoir rompu les soudures nonpermanentes entre les 3 compartiments et mélangé le contenu des troiscompartiments. Vérifier qu'il n'y a pas de séparation des phases dansl'émulsion finale à perfuser.
· Une fois la poche ouverte, utiliser immédiatement son contenu. Ne jamaisconserver la poche ouverte pour une perfusion ultérieure. Ne pas reconnecterdes poches partiellement utilisées.
· Ne pas connecter de poches en série afin d'éviter tout risque d'emboliegazeuse due à l'air contenu dans la première poche.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BAXTER S.A.S
IMMEUBLE BERLIOZ
4 BIS RUE DE LA REDOUTE
78280 GUYANCOURT
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 386 613 1 6 : 1000 mL en poche à 3 compartiments(PP/PE/SEBS/EVA/PCCE). Boîte de 6.
· 34009 386 614 8 4 : 1500 mL en poche à 3 compartiments(PP/PE/SEBS/EVA/PCCE). Boîte de 4.
· 34009 386 615 4 5 : 2000 mL en poche à 3 compartiments(PP/PE/SEBS/EVA/PCCE). Boîte de 4.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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