Résumé des caractéristiques - OXYNORM 10 mg/ml, solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
OXYNORM 10 mg/ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrated'oxycodone...................................................................................................................10 mg
Quantité correspondant à oxycodonebase.......................................................................................... 9 mg
Pour 1 ml de solution injectable.
Une ampoule de 1 ml contient 10 mg de chlorhydrate d’oxycodone,équivalent à 9 mg d’oxycodone base.
Une ampoule de 2 ml contient 20 mg de chlorhydrate d’oxycodone,équivalent à 18 mg d’oxycodone base.
Une ampoule de 20 ml contient 200 mg de chlorhydrate d’oxycodone,équivalent à 180 mg d’oxycodone base.
Excipients à effet notoire : Ce médicament contient 0,121mmol de sodium(2,783 mg) par ml, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sanssodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
OXYNORM est indiqué dans le traitement des douleurs sévères qui ne peuventêtre correctement traitées que par des analgésiques opioïdes forts ; enparticulier dans les douleurs d’origine cancéreuse.
4.2. Posologie et mode d'administration
Réservé à l’adulte.
La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d‘un patient àl’autre. Il est donc important d’évaluer fréquemment l’efficacité et latolérance, et d’adapter la posologie progressivement en fonction des besoinsdu patient (cf. adaptation de posologie).
Les traitements antalgiques antérieurs et concomitants du patient, son poidscorporel et son sexe (des concentrations plasmatiques plus élevées sontproduites chez les femmes) doivent également être pris en considération lorsde la détermination de la posologie.
Il n’y a pas de dose maximale tant que les effets secondaires peuvent êtrecontrôlés.
La dose efficace la plus faible pour l'analgésie doit généralement êtreutilisée pour la durée la plus courte possible.
Ordre d’équivalence des doses selon la voie d’administration, à titreindicatif :
Voie orale | SC | IV |
1 mg | 0,5 mg | 0,5 mg |
L’administration simultanée d’oxycodone par deux voiesd’administration différentes est à éviter car elle expose à un risque desurdosage en raison des différences de cinétiques entre les différentes voiesd’administration orale et injectable.
Voies d’administration
Injection intraveineuse ou perfusion intraveineuse.
Injection sous-cutanée ou perfusion sous-cutanée.
Posologie initialeLa posologie dépend de l’intensité de la douleur, de l’état généraldu patient et des traitements antérieurs ou concomitants.
Mode d’administration | Posologie | Modalités d’administration |
Injection intraveineuse (bolus) | Administrer un bolus de 1 à 10 mg lentement sur 1 à 2 minutes. Les doses ne doivent pas être administrées plus fréquemment que toutes les4 heures. | Diluer à 1 mg/ml dans une solution saline à 0,9%, du dextrose à 5% ou del'eau pour injection |
Perfusion intraveineuse | Une dose initiale de 2 mg/heure est recommandée. | Diluer comme ci-dessus. |
Injection intraveineuse (PCA*) | Des bolus de 0.03 mg/kg doivent être administrés avec une périoderéfractaire d’au moins 5 minutes. | Diluer comme ci-dessus. |
Perfusion sous-cutanée | Une dose initiale de 7.5 mg/jour est recommandée chez les patients naïfsd’opioïdes, à titrer progressivement selon le contrôle des symptômes. Les patients cancéreux précédemment traités par de l’oxycodone par voieorale peuvent nécessiter de plus fortes doses. | Diluer comme ci-dessus. |
Injection sous-cutanée (bolus) | Une dose initiale de 5mg est recommandée, répétée à 4 heuresd'intervalle si besoin. | Utiliser comme concentration le 10 mg/ml. |
PCA=Analgésie Contrôlée par le Patient*
Traitement des douleurs chroniques d’origine cancéreuse
Voies IV et Sous-cutanée.
Chez les patients recevant des opioïdes forts pour la première fois
La dose initiale est de 0,125 mg/kg/jour (environ 7,5 mg/jour), depréférence en perfusion continue plutôt qu’en injections itératives toutesles quatre à six heures.
Chez les patients recevant déjà de l’oxycodone par voie orale,
La dose initiale est calculée à partir du ratio suivant : 2 mgd’oxycodone orale est équivalent à 1 mg d’oxycodone injectable. Lavariabilité inter-patient nécessite que chaque patient soit soigneusementtitré à la dose appropriée. Initialement, une dose inférieure àl’équivalence peut être recommandée.
Chez les patients présentant des douleurs d’intensité variable dans lajournée
Il est possible d’utiliser un système d’analgése contrôlée par lepatient ; la perfusion continue à la posologie habituelle sera alors associéeà des bolus auto-administrables, dont la dose sera environ équivalente à uneheure de perfusion, suivi d’une période sans injection possible (périoderéfractaire) de 5 minutes minimum.
A titre indicatif, le rapport d’équianalgésie oxycodoneinjectable/morphine injectable est en moyenne de 1 : 1.
Patients âgés, patients amaigris
L’administration d’oxycodone doit être prudente. Débuter le traitementà la dose la plus faible afin de minimiser l’incidence des effetsindésirables. La dose sera ensuite ajustée individuellement en fonction del’état clinique du patient.
Patients présentant une insuffisance hépatique, uneinsuffisance rénale
L’initiation du traitement doit suivre une approche conservatrice chez cespatients. La posologie initiale recommandée chez l'adulte doit être réduitede 50 %, et chaque patient doit faire l'objet d’une titration permettant uncontrôle analgésique adéquat conformément à sa situation clinique.
Adaptation de la posologie
Elle se justifie lorsque les doses antérieurement prescrites se révèlentinsuffisantes.
Arrêt du traitement
Il convient de réduire les doses d'oxycodone progressivement afin d'éviterl'apparition d'un syndrome de sevrage.
4.3. Contre-indications
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
· enfant de moins de 18 ans,
· hypersensibilité connue à l’oxycodone, ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1,
· bronchopneumopathie chronique obstructive sévère,
· asthme bronchique sévère,
· dépression respiratoire sévère avec hypoxie,
· taux élevé de dioxyde de carbone dans le sang,
· iléus paralytique,
· cœur pulmonaire chronique,
· allaitement,
· association à la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine, lanaltrexone, le nalméfène et l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesL’oxycodone n’est pas indiqué dans le traitement despharmacodépendances majeures aux opiacés.
Dépression respiratoire
Le principal risque en cas d’abus d'opioïdes est la dépressionrespiratoire.
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil,notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée ausommeil, pouvant conduire à des éveils nocturnes et une somnolence diurne.L'utilisation d'opioïdes peut augmenter le risque d’ACS d'une manièredose-dépendante chez certains patients. Les opioïdes peuvent égalementprovoquer l’aggravation d’une apnée du sommeil préexistante (voir rubrique4.8). Chez les patients qui présentent une ACS, une réduction de la dosetotale d'opioïdes doit être envisagée.
Abus et usage détourné
L’oxycodone est un opioïde stupéfiant qui peut donner lieu à un usageabusif et à un usage détourné chez des personnes à risque. L’usagedétourné de formes orales par injection parentérale peut entraîner deseffets indésirables graves pouvant être fatals. L’oxycodone doit êtreutilisée avec précaution chez les patients présentant ou ayant présenté destroubles d’usage de substance, y compris d’alcool.
Tolérance, dépendance et syndrome de sevrage
En cas d’utilisation prolongée et répétée, le patient peut développerune tolérance au médicament et avoir besoin d’augmenter progressivement lesdoses pour maintenir l’analgésie. Une demande pressante et réitéréenécessite de réévaluer fréquemment l’état du patient et letraitement.
L’utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une dépendancephysique et un syndrome de sevrage peut apparaître lors d’un arrêt brutal dutraitement. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants: bâillements, anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées dechaleur, tremblements, sudation, larmoiement, rhinorrhée, agitation,convulsions, insomnie, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhéeset arthralgies.
L’apparition d’un syndrome de sevrage sera évitée par une diminutionprogressive des doses.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE pendant la grossesse (voirrubrique 4.6).
Précautions d’emploi
L’oxycodone doit être utilisé avec précaution dans les cassuivants :
Hypovolémie
En cas d’hypovolémie, l’oxycodone peut induire un collapsus.L’hypovolémie sera donc corrigée avant l’administration d’oxycodone.
Insuffisance rénale
L’élimination rénale de l’oxycodone, sous la forme d’un métaboliteactif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant parla suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d’administrationà l’état clinique. Chez les patients atteints d’insuffisance rénalesévère en initiation de traitement par l’oxycodone, il est recommandé dedébuter le traitement par une posologie réduite de 50%.
Lorsque l’étiologie de la douleur est traitée simultanément
Il convient alors d’adapter les doses d’oxycodone aux résultats dutraitement appliqué.
Chez l’insuffisant respiratoire et en cas de syndrome d’apnée dusommeil
La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolenceconstitue un signe d’appel d’une décompensation.
Il importe de diminuer les doses d’oxycodone lorsque d’autres traitementsantalgiques d’action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorisel’apparition brutale d’une insuffisance respiratoire.
Risque lié à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels queles benzodiazépines ou autres médicaments apparentés :
L'utilisation concomitante d’OXYNORM et de sédatifs tels que lesbenzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner unesédation, une dépression respiratoire, un coma et la mort. En raison de cesrisques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit êtreréservée aux patients pour lesquels d'autres options thérapeutiques ne sontpas possibles. Si la décision de prescrire OXYNORM en même temps que desmédicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit êtreutilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue designes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.
A cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients etleurs soignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voirrubrique 4.5).
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique
L’administration d’oxycodone doit être prudente et accompagnée d’unesurveillance clinique. Chez les patients atteints d’insuffisance hépatiquesévère en initiation de traitement par l’oxycodone, il est recommandé dedébuter le traitement par une posologie réduite de 50%.
Chez les personnes âgées ou fragilisées
Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques des opioïdes forts,mais aussi à leurs effets indésirables centraux (confusion) ou d’ordredigestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doitinciter à la prudence, en instaurant notamment le traitement à la dose la plusfaible, et en augmentant très progressivement la posologie.
Les co-prescriptions, lorsqu’elles comportent des antidépresseurstricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d’effetsindésirables comme la confusion ou la constipation.
Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population, exposeau risque de rétention urinaire.
L’usage de l’oxycodone ne doit pas pour autant être restreint chez lapersonne âgée dès lors qu’il s’accompagne de ces précautions.
Constipation
Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation ouun syndrome occlusif avant et pendant le traitement.
Traumatisme crânien
En raison du risque d’augmentation de la pression intracrânienne,l’utilisation d’oxycodone au cours des douleurs chroniques devra êtreprudente.
Troubles mictionnels
Il existe un risque de dysurie ou de rétention d’urine, principalement encas d’adénome prostatique ou de sténose urétrale.
Chez les patients présentant une atteinte du tractus biliaire, unepancréatite, des troubles inflammatoires intestinaux, un myxœdème, unehypothyroïdie, une insuffisance adrénocorticale, une maladie d’Addison, unehypotension, une psychose toxique, un delirium tremens, un alcoolisme, unehypertrophie de la prostate
L’administration d’oxycodone doit être prudente et accompagnée d’unesurveillance clinique.
Hyperalgésie
Une hyperalgésie ne répondant pas à une augmentation supplémentaire de ladose d’oxycodone peut exceptionnellement apparaitre, en particulier à hautesdoses. Il peut être nécessaire de réduire la dose d’oxycodone ou de changerd’opioïde.
Sportifs
L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cettespécialité contient du chlorhydrate d’oxycodone et que ce principe actif estinscrit sur la liste des substances dopantes.
Ce médicament devrait être utilisé avec précaution en situationspré-opératoires, dans les 12–24 heures en post-opératoires et jusqu’à laconfirmation médicale de la reprise du transit intestinal.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, des IMAO, du baclofène et du thalidomide.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine,pentazocine)
Diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs,avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
+ Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)
Risque de diminution de l’effet antalgique.
+ Oxybate de sodium
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Consommation d’alcool
Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiquesmorphiniques.
L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l’utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del’alcool.
+ Médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicamentsapparentés :
L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifstels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risquede sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raisond’un effet dépresseur additif sur le système nerveux central. La dose et ladurée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voirrubrique 4.4)
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que certains macrolides(clarithromycine, érythromycine, télithromycine), azolés antifongiques(fluconazole, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole) etinhibiteurs de protéases boostés par ritonavir ou cobicistat, bocéprévir
Majoration des effets indésirables, notamment respiratoires, del’oxycodone par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d’oxycodonependant le traitement par l’inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Le jus de pamplemousse, inhibiteur du CYP3A4, administré à raison de200 mL trois fois par jour pendant cinq jours, a augmenté l’ASC del’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était environ1,7 fois plus élevée (intervalle de 1,1 à 2,1).
+ Crizotinib
Risque de majoration de la toxicité de l’oxycodone par diminution de sonmétabolisme et/ou augmentation de sa biodisponibilité par le crizotinib.
+Idélalisib
Augmentation des concentrations plasmatiques du substrat par diminution deson métabolisme hépatique par l’idélalisib.
+ Inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, carbamazépine,enzalutamide, dabrafénib, phénytoïne, primidone, phénobarbital, éfavirenz,eslicarbamazépine, oxcarbazépine)
Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentationde sa clairance. Une adaptation de la posologie d’oxycodone peut êtreenvisagée.
La rifampicine, un inducteur du CYP3A4, administré à raison de 600 mg unefois par jour pendant sept jours, a réduit l’ASC de l’oxycodone administrépar voie orale. En moyenne, l’ASC était réduite d’environ 86%.
+ Millepertuis
Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentationde sa clairance. Une adaptation de la posologie d’oxycodone peut êtreenvisagée.
Le millepertuis, un inducteur du CYP3A4, administré à raison de 300 mgtrois fois par jour pendant quinze jours, a réduit l’ASC de l’oxycodoneadministré par voie orale. En moyenne, l’ASC était réduite d’environ50 % (intervalle de 37 à 57 %).
Associations à prendre en compte
+ Médicaments sérotoninergiques
L’administration concomitante de l’oxycodone et d’agentssérotoninergiques, tels qu’un inhibiteur sélectif de la recapture de lasérotonine (ISRS) ou un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de lanoradrénaline (IRSN) peut entraîner une toxicité sérotoninergique. Lessymptômes de la toxicité sérotoninergique peuvent inclure des modificationsde l’état mental (par ex., agitation, hallucinations, coma), une instabilitédu système nerveux autonome (par ex., tachycardie, pression artérielle labile,hyperthermie), des anomalies neuromusculaires (par ex., hyperréflexie, manquede coordination, rigidité) et/ou des symptômes gastro-intestinaux (par ex.,nausées, vomissements, diarrhée). L’oxycodone doit être utilisée avecprudence et il peut être nécessaire de diminuer la posologie chez les patientsutilisant ces médicaments.
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine,dextromoramide, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, péthidine,phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol)
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Antitussifs morphine-like (dextrométorphane, noscapine, pholcodine)
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Barbituriques
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraînercoma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autantque possible les doses et la durée de l’association.
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Médicaments atropiniques
Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effettératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effetmalformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour,les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sontrévélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduitessur deux espèces.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisammentpertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique duchlorhydrate d’oxycodone lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sontsusceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez lenouveau-né.
Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique dechlorhydrate d’oxycodone par la mère, et cela quelle que soit la dose, peutêtre à l’origine d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né avecirritabilité, vomissements, convulsions et létalité accrue.
En conséquence, l’utilisation du chlorhydrate d’oxycodone estdéconseillée au cours de la grossesse.
En fin de grossesse, en cas de prises ponctuelles élevées, de traitementchronique, voire de toxicomanie, une surveillance néo-natale doit êtreenvisagée, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou desyndrome de sevrage chez l’enfant.
AllaitementL’oxycodone peut être excrété dans le lait maternel et engendrer unedépression respiratoire du nouveau-né. En conséquence, l’oxycodone estcontre-indiqué au cours de l’allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament,l’attention est attirée sur les risques liés à la conduite d’un véhiculeet à l’utilisation d’une machine, principalement à l’instauration dutraitement et en cas d’association avec d’autres dépresseurs du systèmenerveux central.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont laconstipation, la somnolence, des sensations vertigineuses, des maux de tête, unprurit, des nausées et vomissements.
En cas d’administration chronique, la constipation ne régresse passpontanément et doit donc être prise en charge. En revanche, somnolence,nausées et vomissement sont en règle générale transitoires et leurpersistance doit faire rechercher une cause associée.
Tous ces effets, et notamment la constipation, sont prévisibles et doiventdonc être anticipés afin d’optimiser le traitement. Ils peuvent nécessiterune thérapeutique correctrice.
L’incidence des effets indésirables classés par classe de systèmesorganes est présentée ci-dessous. La définition des catégories defréquences de survenue est la suivante :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥1/100, < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des donnéesdisponibles).
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : Hypersensibilité,
Fréquence indéterminée : Réaction anaphylactique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : Diminution de l’appétit,
Peu fréquent : Déshydratation.
Affections psychiatriques
Fréquent : Anxiété, état confusionnel, dépression, insomnie, nervosité,troubles de la pensée, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avecéventuellement hallucinations,
Peu fréquent : Agitation, labilité émotionnelle, troubles de l’humeur,hallucinations, diminution de la libido, pharmacodépendance (voirrubrique 4.4),
Fréquence indéterminée : Agressivité.
Affections du système nerveux
Très fréquent : Somnolence, sensations vertigineuses, céphalées,
Fréquent : Tremblements, augmentation de la pression intracrânienne,qu’il convient de traiter dans un premier temps,
Peu fréquent : Amnésie, convulsions, hypertonie, hypoesthésie,contractions musculaires involontaires, troubles du langage, syncope,paresthésies, dysgueusie,
Fréquence indéterminée : Hyperalgésie, léthargie, syndrome d’apnée dusommeil (voir rubrique 4.4).
Affections oculaires
Peu fréquent : Troubles de la vision, myosis.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : Vertiges.
Affections cardiaques
Peu fréquent : Palpitations (dans un contexte de syndrome de sevrage),
Rare : Bradycardie.
Affections vasculaires
Peu fréquent : Vasodilatation,
Rare : Hypotension, hypotension orthostatique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : Dyspnée,
Peu fréquent : Dépression respiratoire.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent : Constipation, nausées, vomissements,
Fréquent : Douleur abdominale, diarrhée, sécheresse de la bouche,dyspepsie,
Peu fréquent : Dysphagie, flatulences, éructations, iléus,
Fréquence indéterminée : Caries dentaires.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : Augmentation des enzymes hépatiques,
Fréquence indéterminée : Cholestase, colique biliaire.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent : Prurit,
Fréquent : Eruption cutanée, hyperhidrose,
Peu fréquent : Sécheresse de la peau,
Rare : Urticaire.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent : Rétention urinaire.
Affections des organes de reproduction et du sein
Peu fréquent : Troubles de l’érection,
Fréquence indéterminée : Aménorrhée.
Affections endocriniennes
Fréquence indéterminée : Hypogonadisme.
Troubles généraux et anomalies au site d’injection
Fréquent : Asthénie,
Peu fréquent : Frissons, syndrome de sevrage, malaise, œdème, œdèmepériphérique, tolérance au médicament, soif,
Fréquence indéterminée : Syndrome de sevrage médicamenteux dunouveau-né, fatigue.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes
Les signes d’un surdosage en oxycodone sont : une dépression respiratoire,un myosis, une hypotonie musculaire, une hypotension, un œdème pulmonaire, unebradycardie, une somnolence pouvant évoluer vers un état de stupeur ou decoma, pouvant être fatal dans les cas les plus graves.
La somnolence constitue un signe d’appel précoce de la décompensationrespiratoire.
Conduite d’urgence
Ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en servicespécialisé. L’évacuation du contenu gastrique peut être utile pouréliminer le produit non absorbé.
En cas de surdosage massif, traitement par la naloxone par voieintraveineuse.
Chez les sujets physiquement dépendants à l’oxycodone, la naloxone doitêtre administrée avec précaution, car elle peut provoquer une réversionbrutale ou totale des effets opioïdes, et provoquer des douleurs ou un syndromede sevrage aigu.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : analgésique opioïde, code ATC :N02AA05.
(N : système nerveux central)
L’oxycodone est un agoniste opioïde pur.
Son action antalgique est similaire qualitativement à celle de lamorphine.
L’effet thérapeutique est principalement analgésique, anxiolytique,antitussif et sédatif.
Système endocrinien :
Les opioïdes ont une action pharmacologique sur l’axehypothalamo-hypophysaire ou gonadique. Certaines modifications ont étéobservées telles qu’une augmentation de la prolactinémie et une diminutiondu cortisol plasmatique et de la testostérone. Ces modifications hormonalespeuvent se manifester par des symptômes cliniques.
Autres effets pharmacologiques :
Les études animales et in vitro indiquent différents effets des opioïdesnaturels, tels que la morphine, sur les composantes du système immunitaire. Laconséquence clinique de ces observations n’est pas connue.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Des études pharmacocinétiques chez des sujets sains ont démontré unedisponibilité équivalente de l’oxycodone par injection d'OXYNORM lorsqu'ilest administré par voie intraveineuse et sous-cutanée, sous forme de bolusunique ou de perfusion continue sur 8 heures.
Distribution
Après absorption, l’oxycodone est distribué dans tout le corps. Environ45% est lié aux protéines plasmatiques.
Métabolisme
L'oxycodone est métabolisé dans le foie via le CYP3A4 et le CYP2D6 ennoroxycodone, oxymorphone et noroxymorphone, qui sont ensuite glucuronidés. Lanoroxycodone et la noroxymorphone sont les principaux métabolites circulants.La noroxycodone est un agoniste opioïde mu faible. La noroxymorphone est unpuissant agoniste opioïde mu ; cependant, il ne traverse pas la barrièrehématoencéphalique d’une façon significative. L'oxymorphone est un puissantagoniste opioïde mu mais est présent à de très faibles concentrations aprèsadministration d'oxycodone.
Aucun de ces métabolites ne contribue de manière significative à l'effetanalgésique de l'oxycodone.
Elimination
La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 4,5 heures. Le principeactif et ses métabolites sont excrétés dans l'urine et les selles. Lesconcentrations plasmatiques d'oxycodone ne sont que nominalement affectées parl'âge, étant supérieur de 15% chez les sujets âgés par rapport aux sujetsjeunes.
Les femmes ont en moyenne, des concentrations plasmatiques d'oxycodonejusqu'à 25% plus élevées que les hommes sur une base de poids corporelajusté.
Par rapport aux sujets normaux les patients présentant une insuffisancehépatique légère à sévère peuvent avoir des concentrations plasmatiquesplus élevées d'oxycodone et de noroxycodone, et des concentrationsplasmatiques plus faibles d'oxymorphone. Il peut y avoir une augmentation de lademivie d'élimination de l'oxycodone, et cela peut s'accompagner d'uneaugmentation des effets du médicament.
Par rapport aux sujets normaux, les patients présentant une insuffisancerénale légère à sévère peuvent avoir des concentrations plasmatiques plusélevées d'oxycodone et de ses métabolites. Il peut y avoir une augmentationde la demi-vie d'élimination de l'oxycodone, et cela peut s'accompagner d'uneaugmentation des effets du médicament.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicologie de la reproduction et du développement
Chez le rat, l’oxycodone n'a eu aucun effet sur la fertilité mâle, lafertilité femelle, ou le développement embryonnaire précoce à des dosesallant jusqu’à 8 mg/kg/jour (équivalant à une dose de 1,3 mg/kg/jour chezl'Homme).
Aucune malformation n’était rapportée chez le rat et le lapin traités aucours de l’organogénèse jusqu’aux doses respectives de 8 et125 mg/kg/jour (équivalant à des doses de 1,3 et 40,3 mg/kg chezl'Homme.
Dans une étude de développement pré et postnatal chez le rat, unediminution du poids corporel des petits de la génération F1 était observéeà la dose de 6 mg/kg/jour (équivalent à 1,0 mg/kg chez l'Homme) provoquantune diminution du poids et de la prise alimentaire des génitrices.
Génotoxicité
Les résultats des études in vitro et in vivo indiquent que le risquegénotoxique de l'oxycodone pour l'homme est minime ou absent aux concentrationssystémiques d'oxycodone obtenues thérapeutiquement. L'oxycodone n'était pasgénotoxique dans un essai de mutagénicité bactérienne ou dans un test demicronoyau in vivo chez la souris. L'oxycodone a produit une réponse positivedans le test in vitro du lymphome de souris en présence d'une activationmétabolique S9 du foie de rat à des doses supérieures à 25 µg / mL. Deuxessais d'aberration chromosomique in vitro avec des lymphocytes humains ontdonné des résultats de clastogénicité équivoques.
Carcinogénicité
La carcinogénicité a été évaluée dans une étude de gavage oral de2 ans menée sur des rats Sprague-Dawley.
L'oxycodone n'a pas augmenté l'incidence des tumeurs chez les rats mâles etfemelles à des doses allant jusqu'à 6 mg / kg / jour, ce qui équivaut à unedose de 1,0 mg / kg chez l'homme. Les doses étaient limitées par les effetspharmacologiques de l'oxycodone liés aux opioïdes.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Acide citrique monohydraté, citrate de sodium, chlorure de sodium, acidechlorhydrique dilué (pour ajustement du pH), hydroxyde de sodium (pourajustement du pH), eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés en rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
La stabilité physico-chimique de la solution injectable non diluée oudiluée à 1 mg/ml dans du chlorure de sodium à 0,9%, du glucose à 5% ou del’eau pour préparations injectables a été démontrée pendant une périodede 7 jours à 25 °C et à 37 °C avec des dispositifs nécessaires àl’injection tels que seringues en polypropylène ou polycarbonate, poches PVCou EVA, tubulure PVC.
Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit êtreutilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées etconditions de conservation après dilution et avant utilisation sont de la seuleresponsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures àune température comprise entre + 2°C et + 8°C sauf en cas de dilutionréalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de conditions particulières de conservation.
Pour les conditions de conservation du médicament non dilué ou dilué, voirrubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 ml ou 2 ml en ampoule en verre incolore de type I. Boîte de5 ampoules.
20 ml en ampoule en verre incolore de type I. Boîte de 4 ampoules
Tous les conditionnements peuvent ne pas être commercialisés.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Ne pas utiliser le contenu d’une ampoule déjà entamée.
Ce médicament peut être dilué à la concentration de 1 mg/ml dans duchlorure de sodium 0,9%, du glucose 5% ou de l’eau pour préparationsinjectables.
La solution injectable d’OxyNorm non diluée ou diluée à 1 mg/ml dans duchlorure de sodium à 0,9%, du glucose à 5% ou de l’eau pour préparationsinjectables est compatible avec des dispositifs nécessaires à l’injectiontels que seringues en polypropylène ou polycarbonate, poches PVC ou EVA ettubulure PVC.
Prélever le contenu de l’ampoule dans des conditions d’asepsierigoureuse avec du matériel à usage unique.
Comme tous les produits à usage parentéral, contrôler visuellement pourvérifier l’absence de particules ou de changement de couleur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MUNDIPHARMA
7–11 Quai ANDRE CITROEN
75015 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 366 914–6 ou 34009 366 914 6 9 : 1 ml en ampoule (verre). Boîtede 5
· 366 915–2 ou 34009 366 915 2 0 : 2 ml en ampoule (verre). Boîtede 5
· 392 317–1 ou 34009 392 317 1 6 : 20 ml en ampoule (verre). Boîtede 4
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Stupéfiant.
Prescription sur ordonnances sécurisées.
Prescription limitée à 7 jours ou à 28 jours en cas d’administrationà l’aide de systèmes actifs pour perfusion.
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