Résumé des caractéristiques - PARACETAMOL/CAFEINE/CODEINE MYLAN 400 mg/50 mg/20 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PARACETAMOL/CAFEINE/CODEINE MYLAN 400 mg/50 mg/20 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Paracétamol*........................................................................................................................400 mg
Caféineanhydre.....................................................................................................................50 mg
Phosphate de codéinehémihydraté.........................................................................................20 mg
Pour un comprimé.
*Sous forme de paracétamol granulé avec de la povidone (titre enparacétamol de 94,6 à 97,4 %). La quantité mise en œuvre est ajustée enfonction du titre.
Excipient à effet notoire :
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimé rond, blanc à blanc cassé, avec une barre de cassure surun côté.
La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, ellene le divise pas en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
PARACETAMOL/CAFEINE/CODEINE MYLAN 400 mg/50 mg/20 mg est indiqué chez lespatients âgés de plus de 18 ans pour le traitement des douleurs aiguësd’intensité modérée qui ne peuvent pas être soulagées par d’autresantalgiques comme le paracétamol ou l’ibuprofène (seul).
4.2. Posologie et mode d'administration
Cette présentation est réservée à l’adulte à partir de 18 ans.
PosologieLa posologie doit être adaptée à l'intensité de la douleur ; la plusfaible dose efficace doit généralement être utilisée, pour la durée la pluscourte possible. Cette dose peut être prise jusqu’à 4 fois par jour enrespectant un intervalle de 6 heures entre chaque prise.
La durée du traitement ne devra pas dépasser 3 jours et, si la douleurn'est pas soulagée, il est recommandé aux patients/soignants de prendre l'avisd'un médecin.
Adultes
1 comprimé, à renouveler si nécessaire au bout de 6 heures, ouéventuellement 2 comprimés en cas de douleur intense sans dépasser6 comprimés par jour.
Il n'est généralement pas nécessaire de dépasser 6 comprimés par jour.Cependant, en cas de douleurs plus intenses, cette posologie peut êtreaugmentée jusqu'à 8 comprimés par jour (posologie maximale).
Toutefois, la dose totale quotidienne maximale de paracétamol ne doit pasdépasser 4 g par jour ; la dose totale quotidienne maximale de codéine nedoit pas dépasser 240 mg.
Population pédiatrique
Enfants âgés de moins de 12 ans
La codéine ne doit pas être utilisée chez les enfants de moins de 12 ansà cause du risque de toxicité opioïde lié à la métabolisation variable etnon prédictive de la codéine en morphine (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Enfants âgés de moins de 18 ans
PARACETAMOL/CAFEINE/CODEINE MYLAN, n’est pas indiqué chez les enfants demoins de 18 ans.
Populations particulières
Sujet âgé
La posologie initiale doit être diminuée de moitié par rapport à laposologie conseillée chez l'adulte, et pourra éventuellement être augmentéeen fonction de la tolérance et des besoins.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, il existe un risque d’accumulation decodéine et de paracétamol. En conséquence :
· l'intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures,
· une réduction de la dose doit être envisagée.
Autres
La dose totale quotidienne maximale de paracétamol ne doit pas excéder60 mg/kg/jour (sans dépasser 3 g/j) dans les situations suivantes :
· adultes de moins de 50 kg,
· insuffisance hépatocellulaire légère à modérée,
· alcoolisme chronique,
· malnutrition chronique,
· déshydratation.
Doses maximales recommandées
Attention : prendre en compte l’ensemble des médicaments pour éviter unsurdosage, y compris si ce sont des médicaments obtenus sans prescription (voirrubrique 4.4).
La dose totale quotidienne maximale de codéine ne doit pas excéder240 mg.
La dose totale quotidienne maximale de paracétamol ne doit pas excéder(voir rubrique 4.9) :
· 4 g par jour chez l'adulte de plus de 50 kg.
Fréquence d'administration
Les prises systématiques permettent d'éviter les oscillations dedouleur :
· chez l’adulte, elles doivent être espacées d’au moins 6 heures.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler tels quels avec un verre d'eau.
4.3. Contre-indications
· Enfant de moins de 12 ans.
· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
LIEES AU PARACETAMOL :
· Hypersensibilité au paracétamol.
· Insuffisance hépatocellulaire sévère.
LIEES A LA CODEINE :
· Hypersensibilité à la codéine.
· Chez les patients asthmatiques et insuffisants respiratoires, quel quesoit le degré de l'insuffisance respiratoire, en raison de l'effet dépresseurde la codéine sur les centres respiratoires.
· Au cours de l'allaitement (voir rubrique 4.6).
· Chez tous les patients de moins de 18 ans après amygdalectomie et/ouadénoïdectomie dans le cadre d’un syndrome d’apnée obstructive dusommeil, en raison de l’augmentation du risque d’évènement indésirablegrave pouvant mettre en jeu le pronostic vital (voir rubrique 4.4).
· Chez les patients connus pour être des métaboliseurs CYP2D6ultra-rapides (voir rubrique 4.4).
LIEES A LA CAFEINE :
· Hypersensibilité à la caféine.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciale
Pour éviter un risque de surdosage :
· vérifier l'absence de codéine et de paracétamol dans la compositiond'autres médicaments, y compris si ce sont des médicaments obtenus sansprescription,
· respecter les doses maximales recommandées (voir rubrique 4.2).
L'usage prolongé de codéine peut conduire à un état de dépendance.
Les douleurs par désafférentation (douleurs neurogènes) ne répondent pasà l'association codéine paracétamol.
Dans le cadre de la prise en charge de la douleur chez l'enfant,l'administration de codéine nécessite impérativement une prescriptionmédicale.
La surveillance doit porter notamment sur la vigilance de l'enfant : avant laprise de ce médicament, assurez-vous que l'enfant ne présente pas de tendanceexcessive ou anormale à la somnolence.
Risques liés à l’utilisation concomitante de médicaments sédatifs commeles benzodiazépines ou des médicaments apparentés
L’utilisation concomitante de PARACETAMOL/CAFEINE/CODEINE MYLAN et demédicaments sédatifs comme les benzodiazépines ou les médicamentsapparentés peut se traduire par une sédation, une dépression respiratoire, uncoma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante deces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour qui aucuneoption thérapeutique alternative n’est possible. Si la décision est prise deprescrire PARACETAMOL/CAFEINE/CODEINE MYLAN de façon concomitante avec desmédicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée etla durée du traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite des signeset des symptômes de dépression respiratoire et de sédation. À cet égard, ilest vivement recommandé d’informer les patients et leurs soignants afinqu’ils soient attentifs à ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Précautions d'emploi
Sujet âgé
Diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à la posologierecommandée, et l'augmenter éventuellement secondairement en fonction de latolérance et des besoins (voir rubrique 4.2).
Liées au paracétamol :
Le paracétamol est à utiliser avec précaution en cas de :
· poids < 50 kg,
· insuffisance hépatocellulaire légère à modérée,
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min(voir rubriques 4.2 et 5.2)),
· alcoolisme chronique,
· malnutrition chronique (réserves basses en glutathion hépatique),
· déshydratation (voir rubrique 4.2).
En cas de découverte d'une hépatite virale aiguë, il convient d'arrêterle traitement.
Liées à la codéine :
L'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillée en raison dela présence de codéine.
En cas d'hypertension intracrânienne, la codéine risque d'augmenterl'importance de cette hypertension.
En cas de toux productive, la codéine peut entraver l'expectoration.
Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer un syndromedouloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plus souventassocié à des anomalies biologiques, évocateur d'un spasme du sphincterd'Oddi.
Métabolisme CYP2D6 :
La codéine est métabolisée en morphine par l’enzyme hépatique CYP2D6,son métabolite actif. En cas de déficit ou d’absence de cette enzyme,l’effet analgésique attendu ne sera pas obtenu.
Il est estimé que jusqu’à 7 % de la population caucasienne peutprésenter ce déficit.
Cependant, si le patient est un métaboliseur rapide ou ultra-rapide, il a unrisque augmenté, même à dose thérapeutique, de développer des effetsindésirables dus à la toxicité des opioïdes. Ces patients transforment lacodéine en morphine rapidement, en conséquence leur taux de morphine dans lesérum est plus élevé qu’attendu.
Les symptômes généraux de la toxicité des opioïdes incluent uneconfusion, une somnolence, une respiration superficielle, un myosis, desnausées, des vomissements, une constipation et un manque d’appétit. Dans lescas graves, les patients peuvent présenter des symptômes de dépressionrespiratoire et circulatoire, pouvant mettre en jeu le pronostic vital et êtredans de très rares cas fatals.
Les prévalences estimées des métaboliseurs ultra-rapides dans lesdifférentes populations sont résumées ci-dessous :
Population | Prévalence % |
Africains/Ethiopiens | 29 % |
Afro-Américains | 3.4 % à 6.5 % |
Asiatiques | 1.2 % à 2 % |
Caucasiens | 3.6 % à 6.5 % |
Grecs | 6.0 % |
Hongrois | 1.9 % |
Européens du nord | 1 % à 2 % |
Utilisation en post-opératoire chez les enfants
Des cas publiés dans la littérature ont montré que la codéine utiliséeen post-opératoire chez les enfants après une amygdalectomie et/ou uneadénoïdectomie dans le cadre d’un syndrome d’apnée obstructive dusommeil, entraine des effets indésirables rares mais pouvant mettre en jeu lepronostic vital voire entrainer le décès (voir rubrique 4.3). Tous ces enfantsavaient reçu de la codéine aux doses recommandées ; cependant des élémentspermettaient de mettre en évidence que ces enfants étaient des métaboliseursrapides ou ultra-rapides de la codéine en morphine.
Enfants présentant une fonction respiratoire altérée
La codéine n’est pas recommandée chez les enfants pouvant présenter unefonction respiratoire altérée du fait de désordres neuromusculaires,d’affections cardiaques ou respiratoires sévères, d’infections des voiesrespiratoires supérieures ou pulmonaires, de traumatismes multiples ou deprocédures chirurgicales longues. Ces facteurs peuvent aggraver les symptômesde la toxicité de la morphine.
Excipient(s)
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
LIEES AU PARACETAMOL
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Antivitamines K
Risque d’augmentation de l’effet de l’antivitamine K et du risquehémorragique en cas de prise de paracétamol aux doses maximales (4 g/j)pendant au moins 4 jours.
Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologiede l’antivitamine K pendant le traitement par le paracétamol et aprèsson arrêt.
Interactions avec les examens paracliniques
La prise de paracétamol peut fausser le dosage de la glycémie par laméthode à la glucose oxydase-peroxydase en cas de concentrations anormalementélevées.
La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l'acide urique sanguin parla méthode à l'acide phosphotungstique.
LIEES A LA CODEINE
Associations déconseillées+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la codéine.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant del'alcool.
+ Agonistes-antagonistes morphiniques : buprénorphine, nalbuphine,pentazocine.
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs,avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Morphiniques antagonistes partiels
Risque de diminution de l’effet antalgique.
Associations à prendre en compte+ Barbituriques, benzodiazépines ou médicaments apparentés, autresdérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements desubstitution)
L’utilisation concomitante des opioïdes avec des médicaments sédatifscomme les benzodiazépines ou les médicaments apparentés accroît le risque desédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d’uneffet dépresseur additif sur le Système Nerveux Central (SNC). La posologie etla durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voirrubrique 4.4).
+ Autres dépresseurs du SNC : antidépresseurs sédatifs, antihistaminiquesH1 sédatifs, barbituriques, clonidine et apparentés, hypnotiques,neuroleptiques, anxiolytiques.
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL'utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au cours dela grossesse, si cela s’avère nécessaire d’un point de vue clinique.Cependant il devra être utilisé à la dose efficace la plus faible, pendant ladurée la plus courte possible et à la fréquence la plus réduite possible.Son utilisation chronique doit être évitée.
En cas d'administration en fin de grossesse, tenir compte des propriétésmorphino-mimétiques de ce médicament (risque théorique de dépressionrespiratoire chez le nouveau-né après de fortes doses avant l'accouchement,risque de syndrome de sevrage en cas d'administration chronique en fin degrossesse).
Lié au paracétamol :
Une vaste quantité de données portant sur les femmes enceintes démontrel’absence de toute malformation ou de toute toxicité fœtale/néonatale. Lesétudes épidémiologiques consacrées au neurodéveloppement des enfantsexposés au paracétamol in utéro produisent des résultats non concluants.
Lié à la codéine :
En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence uneaugmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart desétudes épidémiologiques écartent un risque malformatif.
Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène.
AllaitementCe médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir rubrique4.3) :
Le paracétamol et la codéine passent dans le lait maternel.
La conduite à tenir au cours de l’allaitement est conditionnée par laprésence de codéine.
A des doses thérapeutiques normales, la codéine et son métabolite actifpeuvent être présents dans le lait maternel à des doses très faibles et ilest peu probable qu'elle entraîne des effets indésirables chez l'enfantallaité. Cependant, si la patiente est un métaboliseur CYP2D6 ultra-rapide,une quantité importante du métabolite actif, la morphine, peut être présentedans le sang maternel ainsi que dans le lait maternel. Dans de très rares cas,ces taux élevés peuvent entrainer des symptômes de toxicité opioïde chezl'enfant (somnolence, difficulté de succion, pauses voire dépressionsrespiratoires et hypotonie) qui peuvent être fatals.
FertilitéLié au paracétamol :
En raison du mécanisme d’action potentiel sur les cyclo-oxygénase et lasynthèse de prostaglandines, le paracétamol pourrait altérer la fertilitéchez la femme, par un effet sur l’ovulation réversible à l’arrêt dutraitement.
Des effets sur la fertilité des mâles ont été observés dans une étudechez l'animal. La pertinence de ces effets chez l'homme n'est pas connue.
Lié à la codéine :
Il n’y a pas de données chez l’animal concernant la fertilité mâle etfemelle.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence dus à la présence decodéine.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables sont classés par système-organe. Leurs fréquencessont définies de la façon suivante :
· Très fréquent (≥ 1/10)
· Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)
· Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)
· Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)
· Très rare (< 1/10 000)
· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)
LIES AU PARACETAMOL
Affections du système immunitaire
· Rares : réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique,œdème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané. Leur survenue imposel'arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· Très rares : réactions cutanées sévères.
Affections hématologiques et du système lymphatique
· Très rares : thrombopénie, leucopénie et neutropénie.
LIES A LA CODEINE
Aux doses thérapeutiques, les effets indésirables de la codéine sont demême type que ceux des autres opiacés mais ils sont plus rares etmodérés.
Affections gastro-intestinales
· Fréquence indéterminée : constipation, nausées, vomissements.
Affections hépatobiliaires
· Fréquence indéterminée : syndrome douloureux abdominal aigu de typebiliaire ou pancréatique, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenantparticulièrement chez les patients cholécystectomisés.
Affections du système nerveux
· Fréquence indéterminée : somnolence, états vertigineux.
Affections du système immunitaire
· Fréquence indéterminée : réactions d’hypersensibilité (prurit,urticaire et rash).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
· Fréquence indéterminée : bronchospasme, dépression respiratoire (voirrubrique 4.3).
Il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêtbrutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et chez le nouveau-né demère intoxiquée à la codéine (voir rubrique 4.6).
LIES A LA CAFEINE
Possibilité d’excitation, d’insomnie, de palpitations.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SURDOSAGE AU PARACETAMOL :
Le risque d'une intoxication grave (surdosage thérapeutique ou intoxicationaccidentelle) peut être particulièrement élevé chez les sujets âgés, chezles jeunes enfants, chez les patients avec une atteinte hépatique, en casd'alcoolisme chronique, chez les patients souffrant de malnutrition chronique.Dans ces cas, l'intoxication peut être mortelle.
Symptômes
Nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominales apparaissentgénéralement dans les 24 premières heures.
Un surdosage, à partir de 10 g de paracétamol en une seule prise chezl'adulte et 150 mg/kg de poids corporel en une seule prise chez l'enfant,provoque une cytolyse hépatique susceptible d'aboutir à une nécrose complèteet irréversible se traduisant par une insuffisance hépatocellulaire, uneacidose métabolique, une encéphalopathie pouvant aller jusqu'au coma et àla mort.
Simultanément, on observe une augmentation des transaminases hépatiques, dela lactico-déshydrogénase, de la bilirubine et une diminution du taux deprothrombine pouvant apparaître 12 à 48 heures après l'ingestion.
Conduite d'urgence
· Arrêter le traitement.
· Transfert immédiat en milieu hospitalier.
· Prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique initial deparacétamol.
· Evacuation rapide du produit ingéré, par lavage gastrique.
· Le traitement du surdosage comprend classiquement l'administration aussiprécoce que possible de l'antidote N-acétylcystéine par voie I.V. ou voieorale si possible avant la dixième heure.
· Traitement symptomatique.
SURDOSAGE EN CODEINE :
Signes chez l'adulte :
· Dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, ralentissementrespiratoire), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, œdèmepulmonaire (plus rare).
Signes chez l'enfant (seuil toxique : 2 mg/kg en prise unique) :
· Ralentissement de la fréquence respiratoire, pauses respiratoires,myosis, convulsions, signes d'histaminolibération : „bouffissure duvisage“, éruption urticarienne, collapsus, rétention urinaire.
Conduite d'urgence :
· Arrêter le traitement.
· Assistance respiratoire.
· Administration de naloxone.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANALGESIQUES ET ANTIPYRETIQUES, codeATC : N02BE51.
Association de trois principes actifs :
· paracétamol : antalgique, antipyrétique. Le paracétamol a un mécanismed'action central et périphérique,
· codéine phosphate hémihydraté : antalgique opioïde central,
· caféine : stimulant central.
L’association de paracétamol et de phosphate de codéine possède uneactivité antalgique significativement supérieure à celle de ses composantspris isolément, avec un effet plus prolongé dans le temps.
CODEINE
La codéine est un antalgique à faible action centrale. Elle exerce soneffet grâce à son action sur les récepteurs opioïdes µ bien que sonaffinité pour ces récepteurs soit faible.
Son effet analgésique est dû à sa conversion en morphine. La codéine, enparticulier lorsqu' elle est associée à d'autres antalgiques comme leparacétamol a montré son efficacité dans le traitement des douleursnociceptives.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le paracétamol, la codéine et ses sels, et la caféine ont une absorptionet une cinétique superposables qui ne sont pas modifiées lorsqu’ils sontassociés.
PARACETAMOL
AbsorptionL'absorption du paracétamol par voie orale est complète et rapide. Lesconcentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes aprèsingestion.
DistributionLe paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Lesconcentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. La liaisonaux protéines plasmatiques est faible.
BiotransformationLe paracétamol est métabolisé essentiellement au niveau du foie. Les2 voies métaboliques majeures sont la glycuroconjugaison et lasulfoconjugaison. Cette dernière voie est rapidement saturable aux posologiessupérieures aux doses thérapeutiques. Une voie mineure, catalysée par lecytochrome P 450, est la formation d'un intermédiaire réactif (le N-acétylbenzoquinone imine), qui dans les conditions normales d'utilisation, estrapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans les urinesaprès conjugaison à la cystéine et à l'acide mercaptopurique. En revanche,lors d'intoxications massives, la quantité de ce métabolite toxique estaugmentée.
ÉliminationL'élimination est essentiellement urinaire. 90 % de la dose ingérée estéliminée par le rein en 24 heures, principalement sous formeglycuroconjuguée (60 à 80 %) et sulfoconjuguée (20 à 30 %).
Moins de 5 % est éliminé sous forme inchangée.
La demi-vie d'élimination est d'environ 2 heures.
Variations physiopathologiques :
Insuffisance rénale : en cas d'insuffisance rénale sévère (clairance dela créatinine inférieure à 10 ml/min), l'élimination du paracétamol et deses métabolites est retardée.
Sujet âgé : la capacité de conjugaison n'est pas modifiée.
CODEINE
AbsorptionAprès ingestion orale, la codéine est bien absorbée et sabiodisponibilité relative par rapport à la voie intramusculaire est de 40 –70 %. Les concentrations plasmatiques atteignent leur pic en 1 heure puisdiminuent avec une demi-vie de 2 à 4 heures.
BiotransformationLa codéine est métabolisée pour donner la codéine-6-glucuronide, lamorphine et la norcodéine.
ÉliminationL'élimination de la codéine et de ses métabolites se produitquasi-intégralement par voie rénale (85 – 90 %), essentiellement sousforme de conjugués glucuroniques ; l'élimination est considérée commecomplète au bout de 48 heures. Les pourcentages de la dose administrée(produit libre + conjugué) retrouvés dans les urines sont les suivants :environ 10 % sous forme de morphine, 10 % de norcodéine, 50 – 70 % decodéine. Près de 25 à 30 % de la codéine administrée se lie auxprotéines plasmatiques.
CAFEINE
AbsorptionElle est rapidement et complétement absorbée ; ses concentrationsplasmatiques maximales, sont en général atteinte en moins d’une heure aprèsinjection.
Biotransformation – ÉliminationElle est principalement métabolisée par le foie, son éliminations’effectue en grande partie par voie urinaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucune étude animale n’est disponible concernant l’association deparacétamol et de codéine.
LIE AU PARACETAMOL :
Les études précliniques de génotoxicité, de toxicité à dose répétéeet de cancérogenèse n'ont pas montré de risque particulier pour l'homme auxdoses thérapeutiques.
A forte dose, des effets sur le rein, la fertilité et des malformations ontété observés chez l’animal ; à des doses hépatotoxiques, un potentielcancérogène a été mis en évidence.
Aucune étude conventionnelle s’appuyant sur les normes actuellementadmises pour évaluer la toxicité pour la reproduction et le développementn’est disponible.
LIE A LA CODEINE :
Les études précliniques de génotoxicité, de toxicité à dose répétée,de reprotoxicité et de cancérogenèse n'ont pas montré de risque particulierpour l'homme aux doses thérapeutiques.
A dose maternotoxique, une toxicité fœtale a été observée chezl’animal.
Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Cellulose microcristalline, crospovidone, carboxyméthylamidon sodique,povidone K30, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
18 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN S.A.S.
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 751 6 6 : 18 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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