Résumé des caractéristiques - PARACETAMOL CODEINE EG 500 mg/30 mg, comprimé effervescent sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PARACETAMOL CODEINE EG 500 mg/30 mg, comprimé effervescent sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Paracétamol........................................................................................................................500 mg
Phosphate de codéinehémihydratée......................................................................................30 mg
Pour un comprimé effervescent sécable.
Excipients à effet notoire : sodium, sorbitol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé effervescent sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique des douleurs d’intensité modérée à intense nerépondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériquesutilisés seuls.
La codéine est indiquée chez les patients âgés de plus de 12 ans pour letraitement des douleurs aigues d'intensité modérée qui ne peuvent pas êtresoulagées par d'autres antalgiques comme le paracétamol ou l'ibuprofène(seul).
4.2. Posologie et mode d'administration
Réservé à l’adulte et à l’enfant à partir de 12 ans.
PosologieChez l’adulte
1 comprimé, à renouveler si nécessaire au bout de 6 heures, ouéventuellement 2 comprimés en cas de douleur intense sans dépasser6 comprimés par jour.
La posologie quotidienne maximale de paracétamol est de 3 g.
Les prises doivent être espacées de préférence de 6 heures et au minimumde 4 heures.
Sujet âgé
La posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologieconseillée chez l'adulte, et pourra éventuellement être augmentée enfonction de la tolérance et des besoins.
En cas d'insuffisance rénale sévère
(Clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l'intervalle entredeux prises sera au minimum de 8 heures.
Population pédiatrique
Enfants âgés de moins de 12 ans
PARACETAMOL CODEINE EG est contre-indiqué chez les enfants âgés de moinsde 12 ans pour le traitement symptomatique de la toux et/ou du rhume (voirrubrique 4.3).
La codéine ne doit pas être utilisée chez les enfants de moins de 12 ansà cause du risque de toxicité opioïde lié à la métabolisation variable etnon prédictive de la codéine en morphine (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Enfants âgés de 12 à 18 ans
L’utilisation de PARACETAMOL CODEINE EG pour le traitement symptomatique dela toux et/ou du rhume n’est pas recommandée chez les enfants âgés de12 à 18 ans dont la fonction respiratoire est altérée (voirrubrique 4.4).
Chez l’enfant, il est impératif de respecter les posologies définies enfonction du poids de l'enfant. Les âges approximatifs en fonction du poids sontdonnés à titre d’information.
La dose quotidienne de paracétamol recommandée est d'environ60 mg/kg/jour, à répartir en 4 ou 6 prises.
La dose quotidienne de codéine recommandée est d’environ 3 mg/kg/jour,à répartir en 4 ou 6 prises.
· pour les enfants ayant un poids de 31 à 44 kg (environ de 12 à14 ans), la posologie est de 1 comprimé par prise, à renouveler si besoin aubout de 6 heures, sans dépasser 4 comprimés par jour ;
· pour les enfants ayant un poids de 45 à 50 kg (environ de 14 à15 ans), la posologie est de 1 comprimé par prise, à renouveler si besoin aubout de 4 heures, sans dépasser 6 comprimés par jour ;
· chez l’enfant de plus de 50 kg (à partir d’environ 15 ans), laposologie est d’un comprimé, à renouveler si besoin au bout de 4 heures, ouéventuellement 2 comprimés en cas de douleur sévère, sans dépasser6 comprimés par jour.
Doses maximales recommandées
La dose de codéine à ne pas dépasser chez l’enfant est de 1 mg/kg parprise et de 6 mg/kg par jour.
La dose totale de paracétamol ne devrait pas dépasser 80 mg/kg chezl'enfant de moins de 37kg et 3 g par jour chez l'adulte ou le grand enfantau-delà de 38 kg.
Fréquence d'administration
Les prises systématiques permettent d'éviter les oscillations dedouleur :
· chez l'enfant, elles doivent être régulièrement espacées depréférence de 6 heures, et d’au moins 4 heures.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, il existe un risque d’accumulation decodéine et de paracétamol, en conséquence :
· l'intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures ;
· une réduction de la dose sera envisagée ;
· et une surveillance rapprochée de l’enfant sera mise en place.
Durée de traitement
La durée du traitement ne devra pas dépasser 3 jours et si la douleurn'est pas soulagée, il est recommandé aux patients/soignants de prendre l'avisd'un médecin.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés doivent être dissous dans un peu de liquide avant d’êtreadministrés.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ;
· enfant de moins de 12 ans, pour le traitement de la toux et/ou du rhumeen raison d’un risque accru d’effets indésirables graves pouvant engager lepronostic vital ;
· insuffisance hépatocellulaire ;
· asthme et insuffisance respiratoire (en raison de la présence decodéine) ;
· au cours de l'allaitement (voir rubrique 4.6) ;
· association aux agonistes-antagonistes morphiniques ; buprénorphine,nalbuphine, pentazocine (voir rubrique 4.5) ;
· chez tous les patients de 0 à 18 ans après amygdalectomie et/ouadénoïdectomie dans le cadre d'un syndrome d'apnée obstructive du sommeil enraison de l'augmentation du risque d'événement indésirable grave pouvantmettre en jeu le pronostic vital (voir rubrique 4.4) ;
· chez les patients connus comme étant des métaboliseurs ultra-rapides dessubstrats du CYP2D6.
Ce médicament est généralement déconseillé en association avecl’alcool ou des médicaments contenant de l’alcool.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesL'usage prolongé de codéine peut conduire à un état de dépendance.
Les douleurs par désafférentation (douleurs neurogènes) ne répondent pasà l'association codéine paracétamol.
Dans le cadre de la prise en charge de la douleur chez l'enfant,l'administration de codéine nécessite impérativement une prescriptionmédicale.
La surveillance doit porter notamment sur la vigilance de l'enfant: avant laprise de ce médicament, assurez- vous que l'enfant ne présente pas de tendanceexcessive ou anormale à la somnolence.
Métabolisme par le CYP2D6
La codéine est métabolisée en morphine, son métabolite actif, par lecytochrome CYP2D6 au niveau hépatique. En cas de déficit ou d’absence totalede cette enzyme, l’effet thérapeutique attendu ne sera pas obtenu. On estimeque jusqu’à 7% de la population caucasienne pourrait présenter cedéficit.
Toutefois, si le patient est un métaboliseur important ou ultra-rapide, lerisque de survenue d'effets secondaires liés à la toxicité des opiacés estaccru, même aux doses habituellement prescrites. Chez ces patients, lemétabolisme de la codéine en morphine est plus rapide, ce qui entraîne destaux sériques de morphine plus élevés.
Les symptômes de la toxicité des opiacés comprennent : confusion mentale,somnolence, polypnée (respiration superficielle), myosis, nausées,vomissements, constipation et perte d’appétit. Dans les cas sévères, ilpeut survenir une défaillance circulatoire et respiratoire, pouvant engager lepronostic vital, avec une issue fatale rapportée dans de très rares cas.
Les estimations de la prévalence des métaboliseurs ultra-rapides dansdifférentes populations sont résumées ci-dessous :
Population | Prévalence % |
Africain/Ethiopien | 29% |
Afro-Américain | 3.4% à 6.5% |
Asiatique | 1.2% à 2% |
Caucasien | 3.6% à 6.5% |
Grec | 6.0% |
Hongrois | 1.9% |
Européen du nord | 1%-2% |
Utilisation en post-opératoire chez les enfants
Des cas publiés dans la littérature ont montré que la codéine utiliséeen post-opératoire chez les enfants après une amygdalectomie et/ou uneadénoïdectomie dans le cadre d’un syndrome d’apnée obstructive dusommeil, entraine de effets indésirables rares mais pouvant mettre en jeu lepronostic vital voire entrainer le décès (voir rubrique 4.3). Tous ces enfantsavaient reçu de la codéine aux doses recommandées; cependant des élémentspermettaient de mettre en évidence que ces enfants étaient des métaboliseursrapides ou ultra-rapides de la codéine en morphine.
Enfants dont la fonction respiratoire est altérée
L’utilisation de la codéine n’est pas recommandée chez les enfants dontla fonction respiratoire est altérée y compris en cas de déficitneuromusculaire, d’affections cardiaques ou respiratoires sévères,d’infections des voies respiratoires supérieures ou des poumons, depolytraumatismes ou d’interventions chirurgicales lourdes. Ces facteurspeuvent aggraver les symptômes liés à la toxicité de la morphine.
Risque lié à l’utilisation concomitante de médicaments sédatifs telsque les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés
L’utilisation concomitante de PARACETAMOL CODEINE EG et de sédatifs telsque les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner unesédation, une détresse respiratoire, un coma et la mort. En raison de cesrisques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit êtreréservée aux patients pour lesquels d’autres options thérapeutiques ne sontpas possibles. Si la décision de prescrire PARACETAMOL CODEINE EG en mêmetemps que des médicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faibledoit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte quepossible (voir également la recommandation générale de dose à larubrique 4.2).
Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue designes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.
À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurssoignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Précautions d'emploi· l'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillé en raison dela présence de codéine ;
· en cas d'hypertension intracrânienne, la codéine risque d'augmenterl'importance de cette hypertension ;
· insuffisance rénale: (clairance de la créatinine inférieure à10 ml/min), augmenter l'intervalle entre les prises (minimum 8 heures) ;
· chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer unsyndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plussouvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d'un spasme dusphincter d'Oddi ;
· en cas de toux productive, la codéine peut entraverl'expectoration ;
· sujet âgé: diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à laposologie recommandée, et l'augmenter éventuellement secondairement enfonction de la tolérance et des besoins ;
· le benzoate de sodium contenu dans ce produit est un irritant léger pourla peau, les yeux et les muqueuses. Il peut augmenter le risque d'ictère chezle nouveau-né ;
· ce médicament contient 340,9 mg de sodium par comprimé, ce quiéquivaut à 17% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé parl’OMS de 2 g de sodium par adulte ;
· ce médicament contient 486,55 mg de sorbitol par comprimé. Les patientsprésentant une intolérance héréditaire au fructose (IHF) ne doivent pasprendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Liés au paracétamolInteractions avec les examens paracliniques
La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l’uricémie par laméthode à l'acide phosphotungstique, et le dosage de la glycémie par laméthode à la glucose oxydase-peroxydase.
Liées à la codéineAssociations contre-indiquées
+Agonistes-antagonistes morphiniques : buprénorphine, nalbuphine,pentazocine.
Diminution de l'efficacité de la codéine par blocage compétitif desrécepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Associations déconseillées+Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la codéine.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant del'alcool.
Associations à prendre en compte+ Barbituriques, benzodiazépines, autres dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution)
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Autres dépresseurs du SNC : antidépresseurs sédatifs, antihistaminiquesH1 sédatifs, barbituriques, clonidine et apparentés, hypnotiques,neuroleptiques, anxiolytiques.
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.
+ Médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicamentsapparentés
L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifstels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risquede sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raisond’un effet dépresseur additif sur le système nerveux central. La dose et ladurée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voirrubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au coursde la grossesse si besoin quelque soit le terme, mais son utilisation chroniquedoit être évitée.
En cas d’administration en fin de grossesse, tenir compte des propriétésmorphinomimétiques de ce médicament (risque théorique de dépressionrespiratoire chez le nouveau-né après de fortes doses avant l’accouchement,risque de syndrome de sevrage en cas d’administration chronique en fin degrossesse).
Données concernant le paracétamol
Une vaste quantité de données portant sur les femmes enceintes démontrentl’absence de toute malformation ou de toute toxicité fœtale/néonatale. Lesétudes épidémiologiques consacrées au neurodéveloppement des enfantsexposés au paracétamol in utéro produisent des résultats non concluants. Sicela s’avère nécessaire d’un point de vue clinique, le paracétamol peutêtre utilisé pendant la grossesse ; cependant, il devra être utilisé à ladose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible et à lafréquence la plus réduite possible.
Données concernant la codéine
En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence uneaugmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart desétudes épidémiologiques écartent un risque malformatif.
Les études réalisées chez l’animal ont mis en évidence un effettératogène.
AllaitementLe paracétamol et la codéine passent dans le lait maternel.
Quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chezdes nourrissons, après ingestion par les mères de codéine à dosessupra-thérapeutiques.
PARACETAMOL CODEINE EG est contre-indiqué pendant l’allaitement (voirrubrique 4.3). Aux doses thérapeutiques habituelles, la codéine et sonmétabolite actif passent très faiblement dans le lait maternel ce qui apriori, n'expose pas le nourrisson allaité au risque de survenue d'effetsindésirables. Toutefois, si la femme qui allaite est un métaboliseurultrarapide des substrats du CYP2D6, des taux plus élevés du métaboliteactif, la morphine, peuvent être présents dans le lait maternel ce qui peut,dans de très rares cas, entraîner des effets des opiacés qui peuvent êtrefatals pour le nourrisson allaité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence dus à la présence decodéine.
4.8. Effets indésirables
LIES AU PARACETAMOLQuelques rares réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique,œdème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané, ont été rapportées.Leur survenue impose l'arrêt définitif de ce médicament et des médicamentsapparentés.
De très exceptionnels cas de thrombopénies ont été signalés.
LIES A LA CODEINEAux doses thérapeutiques
Les effets indésirables de la codéine sont de même type que ceux desautres opiacés mais ils sont plus rares et modérés.
Possibilité de :
· constipation, nausées, vomissements ;
· syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique,évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez lespatients cholécystectomisés ;
· somnolence, états vertigineux ;
· réactions d'hypersensibilité (prurit, urticaire et, dans de rares cas,rash), bronchospasme, dépression respiratoire (voir rubrique 4.3).
Il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêtbrutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et chez le nouveau-né demère intoxiquée à la codéine.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
LIE A LA CODEINESymptomatologie
· chez l'adulte: dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose,bradypnée), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, œdème pulmonaire(plus rare) ;
· chez l'enfant, (seuil toxique: 2 mg/kg en prise unique): bradypnée,pauses respiratoires, myosis, convulsions, signes d'histaminolibération;flush et œdème du visage, éruption urticarienne, rétention d'urine.
Conduite à tenir
· assistance respiratoire ;
· naloxone.
LIE AU PARACETAMOLL'intoxication est à craindre chez les sujets âgés et surtout chez lesjeunes enfants (surdosage thérapeutique ou intoxication accidentellefréquente) où elle peut être mortelle.
Symptomatologie
· nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominalesapparaissent généralement dans les 24 premières heures ;
· un surdosage à partir de 10 g de paracétamol en une seule prise chezl'adulte et 150 mg/kg chez l'enfant en une seule prise, provoque une cytolysehépatique susceptible d'aboutir à une nécrose complète et irréversible setraduisant par une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique, uneencéphalopathie pouvant aller jusqu'au coma et entraîner la mort ;
· simultanément, on observe une augmentation des transaminases hépatiques,de la lacticodéshydrogénase, de la bilirubine et une diminution du taux deprothrombine pouvant apparaître 12 à 48 heures après l'ingestion.
Conduite à tenir
· transfert immédiat en milieu hospitalier ;
· prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique initial duparacétamol ;
· évacuation rapide du produit ingéré, par lavage gastrique ;
· le traitement du surdosage comprend classiquement l'administration aussiprécoce que possible de l'antidote N-acétylcystéine par voie IV ou voie oralesi possible avant la dixième heure ;
· traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANALGESIQUES ET ANTIPYRETIQUES, codeATC : N02BE51.
Association de deux principes actifs :
· paracétamol : antalgique périphérique, antipyrétique ;
· codéine phosphate hémihydraté: antalgique opioïde.
L’association de paracétamol et de phosphate de codéine possède uneactivité antalgique supérieure à celle de ses composants pris isolément,avec un effet plus prolongé dans le temps.
La codéine est un antalgique à faible action centrale. Elle exerce soneffet grâce à son action sur les récepteurs opioïdes mu bien que sonaffinité pour ces récepteurs soit faible. Son effet analgésique est du à saconversion en morphine. La codéine, en particulier lorsqu' elle est associéeà d'autres antalgiques comme le paracétamol a montré son efficacité dans letraitement des douleurs nociceptives.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le paracétamol, la codéine et ses sels ont une absorption et une cinétiquesuperposables qui ne sont pas modifiées lorsqu’ils sont associés.
PARACETAMOL
AbsorptionL’absorption du paracétamol par voie orale est complète et rapide. Lesconcentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes aprèsingestion.
DistributionLe paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Lesconcentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. La liaisonaux protéines plasmatiques est faible.
MétabolismeLe paracétamol est métabolisé essentiellement au niveau du foie. Les2 voies métaboliques majeures sont la glycuronoconjugaison et lasulfoconjugaison. Cette dernière voie est rapidement saturable aux posologiessupérieures aux doses thérapeutiques. Une voie mineure, catalysée par lecytochrome P450, est la formation d’un intermédiaire réactif (le N-acétylbenzoquinone imine) qui, dans les conditions normales d’utilisation estrapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans les urinesaprès conjugaison à la cystéine et à l’acide mercaptopurique. En revanche,lors d’intoxication massive, la quantité de ce métabolite toxique estaugmentée.
ÉliminationL’élimination est essentiellement urinaire. 90% de la dose ingérée estéliminée par le rein en 24 heures, principalement sous formeglucuronoconjugée, (60 à 80%) et sulfoconjuguée (20 à 30%). Moins de 5%est éliminé sous forme inchangée. La demi-vie d’élimination plasmatiqueest d’environ 2 heures.
Variations physiopathologiques:· sujet âgé : la capacité de conjugaison n’est pas modifiée ;
· insuffisance rénale : en cas d’insuffisance rénale sévère (clairancede la créatinine inférieure à 10 ml/min), l’élimination du paracétamolet de ses métabolites est retardée.
CODEINE
AbsorptionLa codéine est absorbée assez rapidement au niveau intestinal.
DistributionLa concentration plasmatique maximale est atteinte en 60 minutes.
Demi-vie plasmatique de l’ordre de 3 heures (chez l’adulte).
Métabolisme/EliminationLa codéine et ses sels sont métabolisés au niveau du foie et sontexcrétés par voie urinaire sous forme inactive composée essentiellement dedérivés glycuroconjugués. Ils ont peu d’affinité pour les récepteursopioïdes.
La codéine et ses sels traversent le placenta et diffusent dans le laitmaternel.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucune étude conventionnelle s’appuyant sur les normes actuellementadmises pour évaluer la toxicité pour la reproduction et le développementn’est disponible.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Bicarbonate de sodium, carbonate de sodium anhydre, acide citrique anhydre,docusate sodique, sorbitol, saccharine sodique, diméticone, benzoate de sodium(E211), macrogol 6000, arôme naturel pamplemousse atomisé 862404.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
Conditionnement sous film thermosoudé : 1 an.
Conditionnement en pilulier : 2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
16 comprimés sous films (Aluminium/Polyéthylène).
16 comprimés en pilulier (Polypropylène) avec bouchon (Polyéthylène)muni d’une cartouche de déshydratant (gel de silice).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO – Laboratoires EuroGenerics
Le Quintet, batiment A
12 rue Danjou
92517 Boulogne Billancourt Cedex
[Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 362 891 1 6 : 16 comprimés sous films(Aluminium/Polyéthylène).
· 34009 362 892 8 4 : 16 comprimés en pilulier (Polypropylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Retour en haut de la page