Résumé des caractéristiques - PIPERACILLINE PANPHARMA 1 g, poudre pour solution injectable (I.M., I.V.)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PIPERACILLINE PANPHARMA 1 g, poudre pour solution injectable(I.M., I.V.)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pipéracillinesodique.............................................................................................................1,042 g
Quantité correspondant àpipéracilline...................................................................................1,000 g
Pour un flacon.
Excipient à effet notoire : 42,6 mg sodium par flacon (soit 1,85 mEq).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution injectable (IM-IV).
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiquespharmacocinétiques de la pipéracilline. Elles tiennent compte à la fois desétudes cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dansl’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées aux infections graves dues aux germes définis commesensibles notamment dans leurs manifestations septicémiques et endocarditiques,respiratoires, rénales et uro-génitales, gynécologiques, digestives etbiliaires, méningées, osseuses.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes : la posologie moyenne est de 200 mg/kg/jour (soit 12 g par jourpour un adulte de poids moyen), en 3 ou 4 injections.
Enfants : la posologie moyenne est de 200 mg/kg/jour, elle pourra atteindre300 mg /kg/jour dans les cas les plus sévères en particulier lamucoviscidose.
Insuffisant rénal : l’ajustement de la posologie est effectué en fonctionde la clairance de la créatinine :
Clairance de créatinine (ml/min) | Infections sans septicémie | Infections avec septicémie |
20 – 40 | 9 g/jour (3 g x 8 h) | 12 g/jour (4 g x 8 h) |
< 20 | 6 g/jour (3 g x 12 h) | 8 g/jour (4 g x 12 h) |
Lors d’une hémodialyse, la dose maximale quotidienne est de 6 g/jour(2 g x 8 h), ajouter 1 g de pipéracilline après chaque dialyse.
Lors d’une dialyse péritonéale continue ambulatoire, la posologie de lapipéracilline est de 1 g par poche de 2 litres renouvelée toutes les6 heures.
Mode d’administrationVoie injectable (IM-IV).
L'administration se fait soit par injection intraveineuse directe (3–5minutes), soit par perfusion veineuse d'une durée de 30 minutes et au-delà.Chaque gramme de pipéracilline est reconstitué au minimum avec 2 ml d'eaupour préparations injectables : cette solution est soit injectée directement,soit diluée dans une solution pour perfusion veineuse (Glucose 5 % ouNaCl 0.9%).
La forme intraveineuse peut être administrée, dans certains cas, par voieintramusculaire à l'aide d'une solution aqueuse de chlorhydrate de lidocaïne(0,5 à 1%) à raison de 2 ml par gramme de pipéracilline sans jamaisdépasser 2 g de pipéracilline par point d'injection intramusculaire.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
Allergie aux antibiotiques du groupe des pénicillines, tenir compte durisque d'allergie croisée avec les antibiotiques du groupe descéphalosporines.
Mononucléose infectieuse (risque accru de phénomènes cutanés).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
· La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt dutraitement. Des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères etparfois fatales ont été observées chez des malades traités par lespénicillines.
L’administration de pénicilline nécessite donc un interrogatoirepréalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, lacontre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avecl’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10% des cas. Ceci conduit àproscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu auxcéphalosporines.
· En cas d’insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de lacréatininémie ou de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.2).
· PIPERACILLINE PANPHARMA peut provoquer des effets indésirables cutanésgraves, tels qu'une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômessystémiques (voir rubrique 4.8). Si les patients développent une éruptioncutanée, ils doivent être surveillés de près et si les lésions progressent,le traitement avec PIPERACILLINE PANPHARMA doit être arrêté.
· Lymphohistiocytose hémophagocytaire (LHH)
Des cas de LHH ont été rapportés chez des patients traités parpipéracilline, souvent après un traitement de plus de 10 jours. La LHH est unsyndrome potentiellement mortel consistant en une activation immunitairepathologique caractérisée par les signes cliniques et les symptômes d’uneinflammation systémique excessive (p. ex. fièvre, hépatosplénomégalie,hypertriglycéridémie, hypofibrinogénémie, hyperferritinémie, cytopénieset hémophagocytose). Les patients développant des manifestations précocesd’une activation immunitaire pathologique doivent être immédiatementexaminés. Si le diagnostic de LHH est établi, le traitement par pipéracillinedoit être interrompu.
· Ce médicament contient 42,6 mg de sodium par gramme de pipéracilline(soit 1,85 mEq). A prendre en compte chez les patients contrôlant leur apportalimentaire en sodium ou en cas d’insuffisante rénale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations déconseillées+ Méthotrexate : Augmentation des effets et de la toxicité hématologiquedu méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par lespénicillines.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INRDe nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ontété rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexteinfectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patientapparaissent des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaîtdifficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitementdans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classesd'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment desfluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certainescéphalosporines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effettératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effetmalformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour,les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sontrévélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduitessur deux espèces.
En clinique, l’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’aapparemment révélé aucun effet malformatif ou foetoxique particulier de cetantibiotique. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient devérifier l’absence de risque.
En conséquence, ce médicament peut être prescrit pendant la grossesse sibesoin.
AllaitementLe passage dans le lait maternel est faible et les quantités ingéréestrès inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitementest possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interromprel’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, decandidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables considérés comme les plus probablement liés autraitement sont listés ci-dessous par organe et par fréquence. Les fréquencessont définies par :
· Très fréquent (≥ 1/10) ;
· Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ;
· Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ;
· Rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) ;
· Très rare (< 1/10 000) ;
· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence indéterminée : Anémie, leucopénie, thrombopénie réversible,agranulocytose, neutropénie.
Affections du système nerveux
Fréquence indéterminée : L’administration de fortes posologies debêta-lactamines en particulier chez l’insuffisant rénal peut entraîner desencéphalopathies (troubles de la conscience, mouvements anormaux, crisesconvulsives).
Affections gastro- intestinales
Fréquence indéterminée : Manifestations digestives : nausées,vomissements, diarrhées, candidoses.
Affections hépatobiliaires
Fréquence indéterminée : Elévation modérée et transitoire destransaminases.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence indéterminée : Eruptions cutanées maculopapuleuses d’origineallergique ou non.
Manifestations allergiques, notamment : urticaire, éosinophilie, œdème deQuincke, gêne respiratoire, exceptionnellement choc anaphylactique.
Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (Syndrome DRESS).
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée : Néphrite interstitielle aigüe.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antibiotique Antibacterien –Anti-infectieux, code ATC : J01CA12.
SPECTRE D’ACTIVITE ANTI-BACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches desensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
Entérobactéries : S £ 8 mg/l et R > 64 mg/l
Pseudomonas aeruginosa : S £ 16 mg/l et R > 64 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'uneorientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienneà cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France estconnue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableauci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10 %) (valeursextrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES Aérobies à Gram positif Corynebacterium diphtheriae Enterococcus faecalis Listeria monocytogenes Nocardia asteroïdes Streptococcus Streptococcus pneumoniae Aérobies à Gram négatif Acinetobacter Bordetella pertussis Citrobacter freundii Enterobacter Escherichia coli Haemophilus influenzae Morganella morganii Neisseria gonorrhoeae Neisseria meningitidis Pseudomonas aeruginosa Proteus mirabilis Proteus vulgaris Providencia Salmonella Serratia Shigella Vibrio cholerae Anaérobies Actinomyces Bacteroides fragilis Clostridium Fusobacterium Peptostreptococcus Prevotella Autres Bartonella | 50 – 80 % 30 – 70 % 20 – 80 % 20 – 30 % 10 – 30 % 25 – 45 % 20 – 35 % 10 – 30 % 20 – 40 % 10 – 40 % 10 – 30 % 20 – 40 % 0 – 40 % 10 – 30 % 0 – 30 % 20 – 30 % |
ESPECES RESISTANTES Aérobies à Gram positif Enterococcus faecium Staphylococcus Aérobies à Gram négatif Branhamella catarrhalis Citrobacter koseri Klebsiella Legionella Yersinia enterocolitica Autres Chlamydia Mycobacterium Mycoplasma Rickettsia |
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa pipéracilline n’est pas absorbée par voie orale.
DistributionChez l'adulte : les concentrations sériques moyennes (en µg/ml) obtenueschez l'adulte varient en fonction de la posologie :
Dose (en g) | Voie | Temps après administration | |||||||
0 min | 30 min | 1 h | 2 h | 4 h | 4,5 h | 6 h | |||
2 | IVD | 305,1 | 66,8 | 40,2 | 20,1 | 2,6 | – | 1,4 | |
4 | IVD | 412 | 116,8 | 92,5 | 33 | 8,3 | – | 3,8 | |
6 | IVD | 775 | 325 | 207,6 | 89,8 | 33,2 | – | 8,1 | |
4 | IV perf. | – | 244,5 | 141,2 | 72,1 | – | 15,3 | 3,8 | |
6 | IV perf. | – | 353 | 228,5 | 103,7 | – | 22,2 | 15,8 | |
La demi-vie est de l’ordre de 60 minutes (toutes voies).
La liaison aux protéines plasmatiques est de 21%.
Diffusion humorale et tissulaire :
Tissus | Dose (g) | Voie | Nombre d’heures après injection | Concentrations µg/g | Rapport tissu/plasma |
Bile | 4 | IV | 1–2 | 4904 | 40,2 |
Vésicule biliaire | 4–5 | IV | 1–2 | 72,7–31 | 0,60–0,26 |
Foie | 4 | IV | 1–2 | 242 | 1,98 |
Muqueuse intestinale | 4 | IV | 3 | 50 | 0,50 |
Ovaire | 4 | IV | 0,5 | 21 | 0,11 |
Trompe de Fallope | 4 | IV | 0,5 | 23 | 0,12 |
Utérus | 4 | IV | 0,5 | 35 | 0,18 |
Prostate | 4 | IV | 0,8 | 71,5 | 0,39 |
Muqueuse bronchique | 4 | IV | 0,5–0,8 | 55,2 | 0,28 |
Rein = corticale | 4 | IV | 1–2 | 23–115 | 0,03–0,68 |
Rein = médullaire | 4 | IV | 1–2 | 4–46 | 0,03–0,68 |
Valves cardiaques | 4 | IV | 0,5–1 | 48 | 0,28 |
Liquide céphalorachidien | 4 | IV | 2 | 12,2–14,8 | 0,32–0,35 |
La pipéracilline est dialysable : la fraction extraite en 4 heures est de23,6% de la dose administrée.
Chez l'enfant : la demi-vie sérique est plus courte que chez l'adulte.
Chez la femme enceinte ou allaitante : le rapport concentration cordonombilical/concentration sérique maternelle varie de 19 à 75 %.
Le rapport liquide amniotique/concentration sérique maternelle varie de8 à 28%.
La pipéracilline diffuse faiblement dans le lait maternel.
BiotransformationLa pipéracilline n’est pas métabolisée.
ÉliminationLa pipéracilline est rapidement excrétée sous forme inchangée :
· dans l’urine (65%: clairance 218–238 ml/min, supposant, outre unefiltration glomérulaire, une sécrétion tubulaire),
· dans la bile (35%, permettant le maintien d’une même posologie en casd’insuffisance rénale modérée).
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sans objet.
6.2. Incompatibilités
La pipéracilline ne doit pas être perfusée dans une solution debicarbonate de sodium.
6.3. Durée de conservation
Avant ouverture : 2 ans
Après reconstitution:
La stabilité physico-chimique du produit reconstitué a été démontréependant 24 heures à température inférieure à 25°C et 48 heures auréfrigérateur (entre 4 et 8°C).
Toutefois, d’un point de vue microbiologique, à moins que la méthode dereconstitution exclue le risque de contamination microbienne, le produit doitêtre utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, lesdurées et conditions de conservation après reconstitution et avantutilisation, relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.
Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 g en flacon (verre de type III) de 15 ml ; muni d'un bouchon dechlorobutyle siliconé serti par une capsule d'aluminium.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PANPHARMA
ZI DU CLAIRAY
35133 LUITRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 560 830 9 1: 1 g en flacon (verre) de 15 ml, boîte de1 flacon.
· 34009 550 857 2 0 : 1 g en flacon (verre) de 15 ml, boîte de10 flacons.
· 34009 550 466 1 5: 1 g en flacon (verre) de 15 ml, boîte de25 flacons.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
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