Résumé des caractéristiques - PROPRANOLOL BIOGARAN 40 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PROPRANOLOL BIOGARAN 40 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate depropranolol....................................................................................................40 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipient à effet notoire : lactose monohydraté (101,67 mg parcomprimé).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
Comprimé sécable rond, blanc à blanc cassé, présentant sur les deuxfaces une barre de sécabilité.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Hypertension artérielle ;
· prophylaxie des crises d’angor d'effort ;
· traitement au long cours après infarctus du myocarde ;
· traitement de certains troubles du rythme: supraventriculaires(tachycardies, flutters et fibrillations auriculaires, tachycardiesjonctionnelles) ou ventriculaires (extrasystoles ventriculaires, tachycardiesventriculaires) ;
· manifestations cardio‑vasculaires des hyperthyroïdies et intoléranceaux traitements substitutifs des hypothyroïdies ;
· signes fonctionnels de la cardiomyopathie obstructive ;
· traitement de fond de la migraine et des algies de la face ;
· tremblements, en particulier essentiels ;
· manifestations fonctionnelles cardiaques à type de tachycardie et depalpitations au cours des situations émotionnelles transitoires ;
· prévention des hémorragies digestives par rupture de varicesœsophagiennes (prévention primaire) et de leur récidive (préventionsecondaire) chez les patients atteints de cirrhose : la prévention d’unepremière rupture de varice œsophagienne est limitée aux patients ayant unehypertension portale, chez lesquels l’examen endoscopique révèle des varicesœsophagiennes de tailles intermédiaire ou volumineuse (stade II ou III).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes
Hypertension artérielle, prophylaxie des crises d’angor d’effort,cardiomyopathie obstructive : 4 comprimés par jour en 2 prises (160 mg) enmoyenne.
Le traitement peut éventuellement être initié par 2 comprimés.
Traitement au long cours après infarctus du myocarde :
Traitement initial : il devra être institué entre le 5ème et le 21èmejour après l’épisode aigu de l’infarctus ; 1 comprimé à 40 mg, 4 foispar jour, pendant 2 à 3 jours.
Traitement d'entretien : 4 comprimés par jour en 2 prises (soit 160 mgpar jour).
Troubles du rythme et hyperthyroïdie : 1 à 2 comprimés par jour enplusieurs prises.
Migraines, algies de la face, tremblements : 1 à 3 compriméspar jour.
Manifestations fonctionnelles cardiaques à type de tachycardie et depalpitations au cours des situations émotionnelles transitoires : en moyenne40 mg, 60 à 90 minutes avant chaque situation stressante.
Prévention primaire et secondaire des hémorragies digestives par rupture devarices œsophagiennes chez les cirrhotiques : le traitement sera généralementinstitué à la dose de 160 mg par jour. La posologie sera ensuite adaptée àchaque malade. On se basera en particulier sur la fréquence cardiaque dont ladiminution doit être d’environ 25 %.
Enfants et adolescents
Troubles du rythme (arythmie) : le dosage doit être adapté individuellementet la posologie suivante est seulement à titre indicatif : de 0,25 à0,50 mg/kg, 3 à 4 fois par jour. La dose doit être ajustée en fonction dela réponse tensionnelle. Une dose maximale de 1 mg/kg, 4 fois par jour peutêtre administrée mais ne doit pas excéder 160 mg par jour.
4.3. Contre-indications
· Bronchopneumopathie chronique obstructive et asthme : lesbêta‑bloquants non sélectifs sont formellement contre‑indiqués chez lesasthmatiques (même si l’asthme est ancien et non actuellement symptomatique,quelle que soit la posologie) ;
· insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement ;
· choc cardiogénique ;
· blocs auriculo‑ventriculaires des second et troisième degrés nonappareillés ;
· angor de Prinzmetal ;
· maladie du sinus (y compris bloc sino‑auriculaire) ;
· bradycardie (< 45‑50 battements par minute) ;
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques ;
· phéochromocytome non traité ;
· hypotension artérielle ;
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ;
· antécédent de réaction anaphylactique ;
· dans le cadre de la prévention primaire et secondaire des hémorragiesdigestives chez le cirrhotique : insuffisance hépatique évoluée avechyperbilirubinémie, ascite massive, encéphalopathie hépatique ;
· prédisposition à l’hypoglycémie (comme après un jeûne ou en casd’anomalie de réponse aux hypoglycémies).
Ce médicament est généralement déconseillé en cas d’allaitement.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux. L’arrêtbrusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocardeou une mort subite. |
En cas d’hémorragie digestive, les risques de défaillance circulatoirepeuvent être majorés par la prise de propranolol.
Interactions médicamenteuses
L’association du propranolol avec les antagonistes du calcium (diltiazem,vérapamil, bépridil) est déconseillée (voir rubrique 4.5 « Interactionsavec d'autres médicaments et autres formes d'interactions »).
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
Précautions d’emploiArrêt du traitement
Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chezles patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit êtrediminuée progressivement, c’est‑à‑dire sur une à deux semaines, encommençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pouréviter une aggravation de l’angor.
Insuffisance cardiaque
Chez l’insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas denécessité, le propranolol sera administré à très faibles dosesprogressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie
Si la fréquence s’abaisse au‑dessous de 50‑55 pulsations par minute aurepos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, laposologie doit être diminuée.
Bloc auriculo‑ventriculaire du premier degré
Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta‑bloquants doiventêtre administrés avec prudence aux patients présentant un blocauriculo‑ventriculaire du premier degré.
Phéochromocytome
L’utilisation des bêta‑bloquants dans le traitement de l’hypertensiondue au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de lapression artérielle.
Sujet âgé
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre‑indications estimpératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et àassurer une surveillance étroite.
Insuffisance rénale ou hépatique
Ces deux situations nécessitent la prudence dans l’institution de laposologie initiale.
Sujet diabétique
Prévenir le malade et renforcer en début de traitementl’auto‑surveillance glycémique.
Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, enparticulier tachycardie, palpitations et sueurs.
Hypoglycémie
Le propranolol s’oppose à la réponse des catécholamines endogènespermettant de corriger une hypoglycémie.
De plus, il masque les signes adrénergiques annonciateursd’hypoglycémie.
Il peut donc aggraver les hypoglycémies survenant dans des situations àrisque, telles que : le nouveau‑né, l’enfant, le sujet âgé, le patienthémodialysé, le patient traité par antidiabétique hypoglycémiant,l’insuffisant hépatique, le jeûne, ainsi qu’en cas de surdosage.
Ces hypoglycémies associées à la prise de propranolol ont pu se présenterexceptionnellement sous forme de crise convulsive et/ou de coma.
Psoriasis
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sousbêta‑bloquants, l’indication mérite d’être pesée.
Réactions allergiques
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactiquesévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits decontraste iodés ou la floctafénine (voir rubrique 4.5) ou au cours detraitements désensibilisants, le traitement bêta‑bloquant peut entraînerune aggravation de la réaction et une résistance à son traitement parl’adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale
Les bêta‑bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardieréflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite dutraitement par bêta‑bloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémiemyocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenirl’anesthésiste que le patient est traité par un bêta‑bloquant.
· Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre laréapparition de la sensibilité aux catécholamines.
· Dans certains cas le traitement bêta‑bloquant ne peut êtreinterrompu :
o chez les malades atteints d’insuffisance coronarienne, il estsouhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étantdonné le risque lié à l’arrêt brutal des bêta‑bloquants ;
o en cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit êtreprotégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisanted’atropine renouvelée selon les besoins. L’anesthésie devra faire appel àdes produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertessanguines devront être compensées.
· Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose
Les bêta‑bloquants sont susceptibles d’en masquer les signescardio‑vasculaires.
Hémorragie digestive du cirrhotique
Il est indispensable de surveiller régulièrement la numération globulaire,l’hématocrite et le taux d’hémoglobine afin de dépister d’éventuelssaignements occultes.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C’est le casdes anti‑arythmiques de la classe Ia, des bêta‑bloquants, de certainsanti‑arythmiques de la classe III, de certains antagonistes du calcium et desanticholinestérasiques, de la pilocarpine.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)+ Bépridil
Troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino‑auriculaire et auriculo‑ventriculaire et risquemajoré de troubles du rythme ventriculaire (torsades de pointes) ainsi que dedéfaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECGétroite, en particulier chez le sujet âgé ou au début de traitement.
+ Diltiazem et Vérapamil
Troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino‑auriculaire et auriculo‑ventriculaire etdéfaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECGétroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
+ Fingolimod
Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquencesfatales. Les bêta‑bloquants sont d’autant plus à risque qu’ilsempêchent les mécanismes de compensation adrénergique.
Surveillance clinique et ECG continu pendant les 24 heures suivant lapremière dose.
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi+ Amiodarone
Troubles de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismessympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
+ Anesthésiques volatils halogénés
Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par lesbêta‑bloquants. L’inhibition bêta‑adrénergique peut être levée durantl’intervention par les bêta‑mimétiques. En règle générale, ne pasarrêter le traitement bêta‑bloquant et, de toute façon, éviter l’arrêtbrutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.
+ Antihypertenseurs centraux
Augmentation importante de la pression artérielle en cas d’arrêt brutaldu traitement par l’antihypertenseur central.
Eviter l’arrêt brutal du traitement par l’antihypertenseur central.Surveillance clinique.
+ Anti-arythmiques de la classe I (sauf Lidocaïne)
Troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance cliniqueet ECG.
+ Baclofène
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique. Surveillancede la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur sinécessaire.
+ Ergotamine
Ergotisme : quelques cas de spasmes artériels avec ischémie desextrémités ont été observés (addition d’effets vasculaires). Surveillanceclinique renforcée, en particulier pendant les premières semaines del’association.
+ Fluvoxamine
Augmentation des concentrations plasmatiques de propranolol par inhibition deson métabolisme hépatique, avec majoration de l’activité et des effetsindésirables, par exemple : bradycardie importante.
Surveillance clinique accrue et si besoin, adaptation de la posologie dupropranolol pendant le traitement par la fluvoxamine et après son arrêt.
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes del’hypoglycémie : palpitations et tachycardie. Prévenir le malade etrenforcer, surtout en début de traitement, l’auto‑surveillanceglycémique.
+ Lidocaïne (avec la lidocaïne utilisée par voie IV)
Augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec possibilitéd’effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution de la clairancehépatique de la lidocaïne).
Surveillance clinique, ECG et, éventuellement, contrôle des concentrationsplasmatiques de lidocaïne pendant l’association et après l’arrêt dubêta‑bloquant. Adaptation si besoin de la posologie de la lidocaïne.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes (sauf sultopride)
· anti‑arythmiques de la classe Ia (quinidine, hydroquinidine,disopyramide) ;
· anti‑arythmiques de la classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide,sotatol) ;
· certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine,cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine), benzamides (amisulpride,sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autresneuroleptiques (pimozide) ;
· autres : cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine,méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV, vincamineIV, luméfantrine, véralipride.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Propafénone
Troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Rizatriptan
Augmentation des concentrations plasmatiques de rizatriptan par diminution deson métabolisme hépatique par le propranolol.
Diminuer la posologie de rizatriptan de moitié en cas de traitement par lepropranolol.
+ Glinides
Tous les bêta‑bloquants peuvent masquer certains symptômes del’hypoglycémie : palpitations et tachycardie.
Prévenir le patient et renforcer, surtout en début de traitement,l’autosurveillance glycémique.
Associations à prendre en compte+ Anti‑inflammatoires non stéroïdiens
Réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les anti‑inflammatoires non stéroïdiens et rétentionhydrosodée avec les anti‑inflammatoires non stéroïdiens pyrazolés).
+ Alpha-bloquants à visée urologique
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatiquemajoré.
+ Amifostine, antidépresseurs imipraminiques, dérivés nitrés etapparentés
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotensionorthostatique.
+ Autres bradycardisants
Risque de bradycardie excessive (addition des effets).
+ Dihydropyridines
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisancecardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropesnégatifs).
Le bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathiqueréflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Dipyridamole (avec le dipyridamole IV)
Majoration de l’effet antihypertenseur.
+ Neuroleptiques
Effet vasodilatateur et risques d’hypotension, notamment orthostatique(effet additif).
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Phénobarbital (par extrapolation primidone)
Diminution des concentrations plasmatiques du propranolol avec réduction deses effets cliniques (augmentation de son métabolisme hépatique).
+ Pilocarpine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité dubêta-bloquant (augmentation de son métabolisme hépatique).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effettératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effetmalformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour,les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sontrévélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduitessur deux espèces.
En clinique, aucun effet tératogène n’a été rapporté à ce jour et lesrésultats d’études prospectives contrôlées avec quelques bêta‑bloquantsn’ont pas fait état de malformations à la naissance. Chez le nouveau‑néde mère traitée, l’action bêta‑bloquante persiste plusieurs jours aprèsla naissance et peut se traduire par une bradycardie, une détresserespiratoire, une hypoglycémie ; mais le plus souvent, cette rémanence estsans conséquence clinique.
Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculairesde compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation ensoins intensifs (voir rubrique 4.9), tout en évitant les solutés deremplissage (risque d’OAP).
En conséquence, ce médicament, dans les conditions normalesd’utilisation, peut être prescrit pendant la grossesse si besoin. En cas detraitement jusqu’à l’accouchement, une surveillance attentive dunouveau‑né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiersjours de vie) est recommandée.
AllaitementLes bêta‑bloquants sont excrétés dans le lait (voir rubrique 5.2).
La survenue d’hypoglycémie et de bradycardie a été décrite pourcertains bêta‑bloquants peu liés aux protéines plasmatiques. Enconséquence, l’allaitement est déconseillé en cas de nécessité detraitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables sont listés ci-dessous selon la terminologie MedDRApar classe de système d’organe et par fréquence. Les fréquences sontdéfinies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000,< 1/1000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).
· Fréquents (≥ 1/100 et < 1/10)
Général : asthénie.
Affections cardiovasculaires : bradycardie, refroidissement des extrémités,syndrome de Raynaud.
Troubles du système nerveux central : insomnie, cauchemars.
· Peu fréquents (≥ 1/1000 et < 1/100)
Troubles digestifs : gastralgies, nausées, vomissements, diarrhées.
· Rares (≥ 1/10 000 et < 1/1000)
Général : sensations vertigineuses.
Système hématopoïétique : thrombocytopénie.
Affections cardiovasculaires : insuffisance cardiaque, ralentissement de laconduction auriculo‑ventriculaire ou intensification d’un blocauriculo‑ventriculaire existant, hypotension orthostatique pouvant êtreassociée à une syncope, aggravation d’une claudication intermittenteexistante.
Troubles du système nerveux central : hallucinations, psychoses,modifications de l’humeur, confusion, impuissance.
Système cutané : purpura, alopécie, éruptions psoriasiformes,exacerbation d’un psoriasis, rash cutané.
Troubles neurologiques : paresthésies.
Vision : sécheresse oculaire, perturbation de la vision.
Système respiratoire : un bronchospasme peut survenir chez les patientsprésentant un asthme ou des antécédents d’asthme, avec parfois une issuefatale.
· Très rares (< 1/10 000)
Système endocrinien : hypoglycémie chez les sujets à risque (voirrubrique 4.4).
Au niveau biologique : on a pu observer dans de rares cas, l’apparitiond’anticorps antinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement demanifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt dutraitement.
Système nerveux : des cas isolés de myasthénie ou d’exacerbation ontété rapportés.
· Fréquence inconnue notamment chez les enfants et adolescents (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).
Hypoglycémie et crises convulsives liées à l’hypoglycémie.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
La réponse varie considérablement d’un patient à l’autre,l’ingestion d’environ 2 g chez l’adulte ayant entraîné le décès, etchez l’enfant, l’ingestion de doses supérieures à 40 mg peut entraînerdes problèmes graves.
SymptômesCardiaques – Le patient peut présenter une bradycardie, une hypotension,un œdème pulmonaire, une syncope et un bloc cardiogénique. Des anomalies dela conduction telles qu’un bloc auriculoventriculaire du premier ou seconddegré peuvent se produire. Des arythmies se produisent dans de rares cas.L’apparition de complications cardiovasculaires est plus probable sid’autres médicaments cardioactifs, en particulier des antagonistes calciques,des antidépresseurs cycliques de type digoxine ou des neuroleptiques ontégalement été ingérés. Les personnes âgées et celles qui souffrentd’une cardiopathie ischémique présentent un risque de développer destroubles cardiovasculaires graves.
SNC – Une somnolence, une confusion, des convulsions, des hallucinations,une dilatation des pupilles, et dans les cas les plus graves, un coma peuvent seproduire. Les signes neurologiques tels que le coma ou l’absence deréactivité des pupilles constituent des indicateurs de pronostic peu fiablesdurant la réanimation.
Autres caractéristiques – un bronchospasme, des vomissements etoccasionnellement, une dépression respiratoire médiée par le SNC, peuvent seproduire. Le concept de cardiosélectivité ne s’applique guère plus dans lasituation d’un surdosage, et les effets systémiques des bêta-bloquantsincluent le bronchospasme et la cyanose. Ceci est particulièrement le cas chezles patients souffrant d’une pathologie respiratoire préexistante. De rarescas d’hypoglycémie et d’hypocalcémie ont été notés et un spasmegénéralisé peut aussi être occasionnellement présent.
TraitementEn cas de surdosage ou de chutes extrêmes du rythme cardiaque ou de lapression artérielle, le traitement par le propranolol doit être interrompu.Outre les mesures principales de traitement du surdosage, les paramètres vitauxdoivent être surveillés et corrigés en conséquence dans l’unité de soinsintensifs. En cas d’arrêt cardiaque, il est indiqué de procéder à uneréanimation sur plusieurs heures.
Cette réanimation consistera en des mesures symptomatiques générales,notamment le dégagement des voies aériennes et la surveillance des signesvitaux jusqu’à leur stabilisation. Il convient d’envisager l’utilisationde charbon actif (50 g chez l’adulte, 1 g/kg chez l’enfant) si un adultese présente dans l’heure ayant suivi l’ingestion d’une dose supérieureà la dose thérapeutique, ou pour un enfant ayant ingéré une dose inconnue.Si nécessaire, l’atropine doit être administrée avant un lavage gastrique,en raison du risque de stimulation vagale. A défaut, envisager un lavagegastrique chez l’adulte dans l’heure suivant un surdosage mettantpotentiellement en danger le pronostic vital.
Une bradycardie excessive peut répondre à des doses importantesd’atropine (3 mg en intraveineuse pour un adulte et 0,04 mg/kg pour unenfant) et/ou à un pacemaker cardiaque.
En cas d’hypertension sévère, d’insuffisance cardiaque ou de choccardiogénique chez l’adulte, un bolus IV de 5 à 10 mg de glucagon (50 à150 microgrammes/kg chez l’enfant) doit être administré sur une période de10 minutes de manière à réduire la probabilité de survenue de vomissements,suivi d’une perfusion de 1 à 5 mg/heure (50 microgrammes/kg/heure),titrée en fonction de la réponse clinique. S’il n’y a pas de glucagon ouen cas de bradycardie sévère et d’hypotension qui ne sont pas amélioréespar le glucagon, l’effet béta-bloquant peut être neutralisé parl’administration intraveineuse lente de chlorhydrate d’isoprénaline, dedopamine ou de noradrénaline.
En cas d’hypotension sévère, un soutien inotrope supplémentaire par unbêta-agoniste tel que la dobutamine à 2,5 – 40 microgrammes/kg/min(adultes et enfants) peut s’avérer nécessaire. Il est probable que ces dosessoient insuffisantes pour inverser les effets des bêta-bloquants sur le cœurdans le cas où le surdosage est important. Si nécessaire, la dose dedobutamine doit donc être augmentée pour obtenir la réponse requise enfonction de l’état clinique du patient.
Il faut administrer du salbutamol nébulisé à 2,5 – 5 mg pour lebronchospasme. Dans les cas graves, l’administration intraveineused’aminophylline peut s’avérer bénéfique (5 mg/kg sur une période de30 minutes, suivie d’une perfusion de 0,5 – 1 mg/kg/heure). Il ne fautpas administrer la dose de charge initiale de 5 mg/kg si le patient prend de lathéophylline ou de l’aminophylline par voie orale.
La stimulation cardiaque peut aussi être efficace pour augmenter le rythmecardiaque, mais elle ne corrige pas toujours l’hypotension secondaire à ladiminution du tonus cardiaque.
Dans les cas de spasme généralisé, une dose intraveineuse lente dediazépam peut être utilisée (0,1 – 0,3 mg/kg de poids corporel).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Bêta‑bloquant, code ATC : C07A ‑Système cardio‑vasculaire.
Le propranolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
· l’absence d’activité bêta‑bloquante bêta‑1cardiosélective ;
· un effet anti‑arythmique ;
· l’absence de pouvoir agoniste partiel (ou d’activitésympathomimétique intrinsèque).
Le propranolol diminue le risque de récidive de l’infarctus du myocarde etla mortalité particulièrement la mort subite.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Relation concentration‑activitéLe blocage de l’effet du sympathique à l’effort (inhibition de latachycardie) est obtenu avec des concentrations plasmatiques comprises entre8 et 100 microgrammes/L (concentrations inhibitrices : CI 50 =8 microgrammes/L ; CI 100 = 100 microgrammes/L). En tenant compte de lavariabilité inter‑individuelle élevée des concentrations, un picplasmatique de 100 microgrammes/L est obtenu avec 1 à 4 mg/kg/jour chezl’adulte (ou mieux 40 à 160 mg/m2 de surface corporelle).
PharmacocinétiqueL’absorption est rapide et complète, mais le propranolol subit un effet depremier passage hépatique important. La concentration maximale est obtenue en1 à 2 heures environ après l’administration orale.
Le propranolol est lié à plus de 90 % aux protéines plasmatiques. Lademi‑vie d’élimination plasmatique est d’environ 3 heures. Le volume dedistribution est de 300 L/1,73 m2, avec des concentrations élevées dans lefoie et le système nerveux central. La clairance totale est de 900 à1200 mL/min/1,73 m2, la clairance hépatique étant de 800 à900 mL/min.
Le propranolol est métabolisé dans le foie, notamment en4‑hydroxypropranolol, métabolite doté également de propriétésbêta‑bloquantes. Les métabolites sont éliminés par le rein, sous formeglycuroconjuguée, de même qu’une faible fraction de la molécule mère,inchangée (3 – 4 %) ou glycuroconjuguée (15 – 20 %).
L’élimination du propranolol et de ses métabolites est complète en48 heures. La dialysance en épuration extra‑rénale est d’environ20 mL/min pour un débit de 250 mL/min.
Le propranolol passe la barrière placentaire et se retrouve dans le cordon(concentration : environ 1,5 fois celle du sang maternel).
La concentration dans le lait maternel est environ moitié de celle du sang.La quantité absorbée par le nourrisson serait ainsi inférieure à 1 % de ladose thérapeutique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, povidone, stéarate demagnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
50, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
50, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVDC/PVC/Aluminium).
30 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).
50 comprimés en flacon (PEHD) avec un bouchon en (PP) muni d’une bagued’inviolabilité, d’un dessiccant et d’une fermeture de sécuritéenfant.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15, BOULEVARD CHARLES DE GAULLE
92700 COLOMBES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 385 3 6 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 385 4 3 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 385 6 7 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 385 7 4 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 300 385 8 1 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 300 385 9 8 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 300 386 0 4 : Flacon (PEHD) de 30 comprimés.
· 34009 301 472 7 6 : Flacon (PEHD) de 50 comprimés, fermé par unbouchon en (PP) muni d’une bague d’inviolabilité, d’un dessiccant etd’une fermeture de sécurité enfant.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire].
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire].
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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