Résumé des caractéristiques - PROSTIGMINE 0,5 mg/1 ml, solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PROSTIGMINE 0,5 mg/1 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Méthylsulfate deneostigmine………………..………………………0,50 mg
Pour une ampoule de 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Myasthénie,
· Test à la prostigmine pour le diagnostic de la myasthénie,
· Décurarisation post-opératoire (après curarisation par curares nondépolarisant).
4.2. Posologie et mode d'administration
MyasthénieInjection sous cutanée ou intramusculaire.
Adulte: 2 à 5 ampoules par jour, réparties en 4 à6 administrations,
Enfant: 0,04 mg/kg/injection.
Populations particulières
Sujet âgé : il n’y a pas de recommandations particulières pourl’utilisation de Prostigmine® chez le sujet âgé.
Insuffisance rénale : la néostigmine et ses métabolites sontprincipalement excrétés dans les urines. De plus faibles doses ou desintervalles d'administration prolongés peuvent être requis chez lesinsuffisants rénaux. Le traitement doit être effectué par titration de ladose procurant un effet.
Insuffisance hépatique : il n’y a pas de recommandations particulièrespour le dosage de Prostigmine® en cas d’insuffisance hépatique.
Test à la ProstigmineAdulte: 0,5 à 1 mg par voie intramusculaire ou intraveineuse, associééventuellement à une injection de 0,25 mg de sulfate d'atropine (pour limiterune possible crise cholinergique).
Enfant: 0,05 mg/kg par voie intramusculaire ou intraveineuse, associééventuellement à une injection de sulfate d'atropine (pour limiter unepossible crise cholinergique).
Lorsque l'amélioration du syndrome myasthénique est obtenue, elle débutedans les 15 minutes après l'injection (réduction du ptosis, disparitionprogressive de la diplopie).
Décurarisation post-opératoire (après curarisation par curares nondépolarisant)Pour antagoniser l'action d'un curare non-dépolarisant, il est recommandéd'attendre la réapparition de quatre réponses au train de quatre appliquéesur le nerf ulnaire.
L’injection doit être lente (3 minutes environ) afin d’éviter lasurvenue de variation trop brutale du rythme cardiaque. Le calcul de la dose sefera sur le poids idéal théorique.
Adulte: 0,04 à 0,05 mg/kg en injection intraveineuse, sans dépasser0,06 mg/kg.
Enfant: 0,03 mg/kg en injection intraveineuse.
Il existe un effet plafond, et des doses supérieures peuvent induire unefaiblesse musculaire des muscles des voies aériennes supérieures pouvant setraduire notamment par une apnée.
L'administration simultanée de sulfate d'atropine à une posologie égale àla moitié de celle de la néostigmine, ou de glycopyrrolate à une posologieégale au quart de celle de la néostigmine est recommandée. Une surveillanceattentive de l’état ventilatoire, de la décurarisation et de l’ECG devraêtre poursuivie.
Insuffisance rénale : Aucun cas de recurarisation n’a été rapporté chezles patients insuffisants rénaux lorsque la néostigmine a été administréeà la plus faible dose recommandée.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· Hypersensibilité à la néostigmine
· Asthme
· Maladie de Parkinson
· Obstruction mécanique des voies digestives et urinaires
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesL'utilisation de fortes doses de néostigmine expose au risque de blocageneuromusculaire paradoxal.
Précautions d'emploiL'effet dépresseur respiratoire des dérivés de la morphine et desbarbituriques peut être renforcé par le métilsulfate de néostigmine.
L'utilisation de néostigmine impose l'élimination préalable de toute causephysicochimique ou biochimique d'altération de la contraction musculaire.
Utiliser la néostigmine avec précaution en cas de :
· bronchite asthmatiforme,
· hypotension, bradycardie, arythmie, troubles de la conduction, traitementpar des médicaments bradycardisants ou ralentissant la conductioncardiaque,
· traitement par les β-bloquants (quelques cas de bradycardie extrême ontété rapportés après administration de néostigmine associée à del'atropine).
· anesthésie par l’halothane.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations déconseillées+ Fingolimod
Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquencesfatales.
Les bêta-bloquants sont d’autant plus à risque qu’ils empêchent lesmécanismes de compensation adrénergique.
Surveillance clinique et ECG pendant les 24 heures suivant lapremière dose.
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque :
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en débutd’association.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte+ Médicaments atropiniques (imipraminiques, neuroleptiquesphénothiaziniques, antispasmodiques, certains antihistaminiques H1…) :
Outre la possible diminution de l’effet thérapeutique des médicamentsatropiniques, l’interruption brutale du traitement atropinique expose aurisque de dévoiler alors les effets muscariniques du parasympathomimétiqueavec symptomatologie de type « crise cholinergique », pouvant se manifesternotamment par des convulsions.
+ Autres médicaments anticholinestérasiques (donnés dans la maladied’Alzheimer) :
Risque d’addition des effets indésirables de type cholinergique, notammentdigestifs.
+ Pilocarpine :
Risque d’addition des effets indésirables cholinergiques, notammentdigestifs et risque de bradycardie excessive (addition des effetsbradycardisants).
+ Suxaméthonium :
Risque d’allongement du bloc moteur, majoré en cas de déficit partiel enpseudocholinestérase.
+ Autres bradycardisants :
Risque de bradycardie excessive (addition des effets).
Une thymectomie ou l’utilisation concomitante de stéroïdes et demédicaments immunosuppresseurs peut nécessiter la réduction de la doserequise de néostigmine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentpertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de lanéostigmine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.
En conséquence, en raison de l'absence d'alternatives thérapeutiques,l'utilisation de la néostigmine ne doit être envisagée au cours de lagrossesse que si nécessaire. La néostigmine ne doit pas être administrée peuavant la date prévue d’accouchement, car elle augmente l’irritabilitéutérine et peut provoquer une naissance prématurée.
AllaitementIl n’y a pas de données concernant le passage de la néostigmine dans lelait maternel.
Il est vraisemblable que ce passage est faible, compte tenu de sa structure(ammonium quaternaire ionisé) et par analogie avec la pyridostigmine.
Par mesure de précaution, il est préférable de suspendre l’allaitementen cas d’utilisation ponctuelle de néostigmine.
En cas de myasthénie maternelle, l’allaitement est contre-indiqué enraison du passage dans le lait des anticorps anti-récepteurscholinergiques.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude sur les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules ouà utiliser des machines n’a été effectuée.
Le myosis et les troubles d’accommodation potentiellement dus à lanéostigmine peuvent affecter l’acuité visuelle et par conséquent lescapacités de réaction lors de la conduite ou de l’utilisation demachines.
4.8. Effets indésirables
Dans le système de classification par organe, les effets indésirables sontlistés selon les catégories de fréquence (nombre de patients susceptiblesd’avoir l’effet indésirable) suivantes : très fréquent (≥ 1/10),fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100),rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000), très rare (< 1/10 000) et fréquenceindéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
La néostigmine peut avoir des effets indésirables fonctionnels sur lesystème nerveux autonome liés à une augmentation de l'activitépharmacologique cholinergique. Les effets peuvent être muscariniques ounicotiniques et s'observent plus particulièrement chez les sujetsvagotoniques.
Les effets indésirables suivants ont été observés:
Affections cardiaquesFréquence indéterminée : Arythmies (incluant bradycardie, tachycardie,blocs auriculo-ventriculaires, les lipothymies), syncope et hypotension.
Affections du système immunitaireTrès rare : Réactions anaphylactiques.
Affections oculairesFréquence indéterminée : Myosis, augmentation de la sécrétionlacrymale.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinalesFréquence indéterminée : Augmentation de la sécrétion bronchique,bronchospasmes.
Affections gastro-intestinalesFréquence indéterminée : Nausées, vomissement, augmentation de lasalivation, flatulence, diarrhée, crampes abdominales et augmentation dupéristaltisme.
Affections de la peau et du tissu sous-cutanéFréquence indéterminée : Hyperhidrose, éruption maculopapuleuse,urticaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiquesFréquence indéterminée : Crampes musculaires, asthénie musculaire,fasciculation et soubresauts musculaires.
Les effets cholinergiques cèdent en réduisant la posologie de néostigmineou en injectant par voie sous-cutanée ou intramusculaire 1/4 de mg de sulfated'atropine à renouveler si nécessaire.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Un surdosage en néostigmine peut provoquer une crise cholinergique.
Symptomatologie: sueurs, nausées, vomissements, sialorrhée,hypersalivation, bradycardie, hypotension, réactions syncopales,bronchospasmes, myosis, crampes abdominales, crampes musculaires, diarrhée,diaphorèse, fasciculations et soubresauts musculaires.
Dans les cas particulièrement sévères, il peut se produire une importantefatigabilité musculaire et une paralysie qui, touchant les musclesrespiratoires, peut déclencher une apnée et entraîner une anoxiecérébrale.
Le diagnostic de „crise cholinergique“ par surdosage en néostigminenécessite l'arrêt immédiat de tout médicament anticholinestérasique,l'utilisation du sulfate d'atropine à raison de 0,5 mg, par voieintraveineuse, renouvelable par voie sous-cutanée ou intramusculaire20 minutes après celle-ci et impose le transfert en centre spécialisé pourune éventuelle assistance respiratoire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : PARASYMPATHOMIMETIQUEANTICHOLINESTERASIQUE
code ATC N07AA01
Effet inhibiteur des cholinestérases, la néostigmine prolonge et augmenteles effets muscariniques et nicotiniques de l’acétylcholine.
· Augmente l’intensité et le rythme des contractions des fibresmusculaires lisses (action peristaltigène) ;
· Normalise la force de contractions des muscles striés (actionantimyasthénique) en favorisant la transmission de l’influx nerveux ;
· Antagonise le bloc neuromusculaire des curares non dépolarisants.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
En administration IV, la demi-vie est d’environ 1 heure.
Le métabolisme est principalement hépatique (glycuroconjugaison).
L’élimination est essentiellement rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Bien que les données disponibles sur le pouvoir mutagène de la néostigminesoient limitées, elles ne semblent pas suggérer d’effet mutagène. Iln’existe pas de données sur le pouvoir tumorigène potentiel.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, acide chlorhydrique dilué, eau pour préparationsinjectables.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoule bouteille en verre incolore de type I de 1 ml.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MEDA PHARMA
40–44 RUE WASHINGTON
75008 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 308 703 6 5 : 1 ml en ampoule (verre incolore), boîte de 6.
· 34009 553 329 6 1 : 1 ml en ampoule (verre incolore), boîtede 60.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}>
<Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}>
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<{JJ mois AAAA}>
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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