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RYTHMODAN 250 mg A LIBERATION PROLONGEE, comprimé enrobé - résumé des caractéristiques

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ATC classification:

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Résumé des caractéristiques - RYTHMODAN 250 mg A LIBERATION PROLONGEE, comprimé enrobé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

RYTHMODAN 250 mg A LIBERATION PROLONGEE, comprimé enrobé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Disopyramide(phos­phate).......­.............­.............­.............­.............­.............­.............­............322,5 mg

(Correspondant à disopyramideba­se...........­.............­.............­.............­.............­.............­....250,0 mg)

Pour un comprimé enrobé.

Excipients à effet notoire : saccharose et glucose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé enrobé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Traitement et prévention des récidives des troubles du rythmeventricu­laires documentés, symptomatiques et invalidants, en l'absenceconfirmée d'altération de la fonction ventriculaire gauche et/ou decoronaropathie avérée. Il convient d'initier le traitement avec des posologiesfaibles et de pratiquer des contrôles ECG.

· Prévention des récidives des tachycardies supraventricu­lairesdocumen­tées lorsque la nécessité d'un traitement est établie et en l'absenced'al­tération de la fonction ventriculaire gauche.

· Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patientsporteurs de défibrillateurs implantables.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La forme à libération prolongée:

· ne doit jamais être administrée en plus de 2 prises quotidiennes

· est réservée à l'adulte.

La posologie recommandée est de 2 comprimés de RYTHMODAN 250 mgA LIBERATION PROLONGEE, comprimé enrobé /jour (500 mg/j en 2 prises) chezl'adulte aux fonctions hépatique et rénale normales.

Exceptionnellement, cette posologie peut être augmentée à 3 compriméspar jour en 2 prises, soit 750 mg (la présence d'un sillon de cassurefacilite l'adaptation précise de la dose journalière).

Chez les sujets âgés de plus de 70 ans, la posologie doit être réduitede moitié (habituellement: 1/2 comprimé de RYTHMODAN 250 mg A LIBERATIONPRO­LONGEE, comprimé enrobé, matin et soir).

L'équivalence d'efficacité avec RYTHMODAN 100 mg gélule est réaliséepar la prise d'un comprimé matin et soir de RYTHMODAN 250 mg A LIBERATIONPRO­LONGEE, comprimé enrobé, à la place de 2 gélules 3 fois par jour deRYTHMODAN 100 mg, gélule.

En cas d'insuffisance rénale, la forme RYTHMODAN 250 mg A LIBERATIONPRO­LONGEE, comprimé enrobé, est contre-indiquée.

En cas d'insuffisance hépatique, la forme RYTHMODAN 250 mg A LIBERATIONPRO­LONGEE, comprimé enrobé, est contre-indiquée.

Population pédiatrique

Sans objet.

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité au disopyramide ou à l’un des excipients mentionnésà la rubrique 6.1.

· infarctus du myocarde (aigu ou ancien) sauf en cas de tachycardieven­triculaire menaçant le pronostic vital;

· insuffisance cardiaque, quel que soit le trouble rythmique;

· bloc de branche gauche complet, bloc bifasciculaire, blocauriculoven­triculaire du 2ème et du 3ème degré, dysfonctionnement sinusalet maladie de l'oreillette, en l'absence d'appareillage;

· allongement de QT préexistant;

· glaucome, myasthénie, troubles urétroprostatiques, notammenthyper­trophie prostatique (liés à l'activité anticholinergique dudisopyramide);

· association avec:

o les bêta-bloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque (carvédilol,bi­soprolol, métoprolol, névibolol),

o les médicaments donnant des torsades de pointes:

§ les antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine),

§ les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide,ibu­tilide),

§ et autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil,éryt­hromycine IV, mizolastine, vincamine IV, spiramycine IV, moxifloxacine.(voir rubrique 4.5).

· insuffisance rénale;

· insuffisance hépatique;

· utilisation chez l'enfant.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mise en garde

D'autres antiarythmiques de classe I ont été testés dans un essairandomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans des troubles durythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chezdes sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et demoins de 2 ans. L'incidence de la mortalité et des arrêts cardiaquesrécupérés sous ces médicaments a été supérieure à celle observée dansle groupe contrôle sous placebo.

Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n'existe pas d'essaicontrôlé mettant en évidence un effet bénéfique de ce médicament en termede survie ou de mort subite.

La prise concomitante de ce médicament est déconseillée avec certainsantipa­rasitaires et neuroleptiques susceptibles de donner des torsades depointes, avec l'érythromycine (voie orale), la josamycine, la clarithromycineet la méthadone (voir rubrique 4.5).

Le disopyramide ne doit pas être administré aux patients atteints d’unglaucome. Chez les patients ayant des antécédents ou antécédents familiauxde glaucome, la pression intraoculaire doit être mesurée avant l’initiationdu traitement (voir rubriques 4.3 et 4.8).

Ce médicament contient du glucose et du saccharose. Son utilisation estdéconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, unsyndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit ensucrase/iso­maltase.

Précautions particulières d'emploi
Effet pro-arythmique

Le disopyramide, comme d'autres agents antiarythmiques, peut provoquer lasurvenue d'une forme plus sévère d'arythmie, augmenter la fréquence d'unearythmie préexistante ou aggraver la sévérité des symptômes.

Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut serévéler difficile à distinguer d'une aggravation secondaire àl'administration du médicament. L'apparition d'extrasystoles ventriculairesplus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.

Antécédents d'insuffisance cardiaque

En raison de son action inotrope négative, le disopyramide sera prescritsous stricte surveillance de la fonction cardiaque chez les malades ayant desantécédents ou des symptômes faisant craindre le développement d'uneinsuffisance cardiaque.

Modifications électrocardio­graphiques

· Le disopyramide doit être administré avec précaution chez les maladesayant des anomalies préexistantes de la conduction.

· La survenue sous traitement d'un bloc auriculoventri­culaire, d'un blocde branche complet permanent ou d'un bloc sino-auriculaire doit faire arrêterl'usage du disopyramide.

· Un élargissement de QRS et/ou un allongement de QT supérieur à 25 %des valeurs de base amènera à réduire la posologie.

En cas de modification de la posologie de disopyramide ou des traitementsassociés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceuxprésentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés parélectrocar­diogrammes.

Perturbations électrolytiques

L'hypokaliémie, l'hyperkaliémie ou encore l'hypomagnésie peuvent favoriserles effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc êtrecorrigées avant l'administration de disopyramide.

Effets atropiniques

Lié aux propriétés anticholinergiques du disopyramide (voir rubrique 4.3),il existe un risque :

· d’hypertension oculaire chez les patients souffrant de glaucome àangle fermé,

· de rétention urinaire aiguë chez les patients avec une hypertrophiepros­tatique,

· d’aggravation d’une myasthénie.

Hypoglycémie

Etant donné le risque d'hypoglycémie pouvant aller jusqu'au coma, enparticulier chez les sujets âgés ou malnutris, les diabétiques traités et encas d'insuffisance rénale, la surveillance de la glycémie s'impose chez cespatients.

Porteurs de stimulateurs cardiaques

Prendre en compte la possibilité d'une élévation du seuil.

Sujet âgé

· Une surveillance des fonctions rénales et hépatiques s'impose du fait durisque de surdosage.

· Lié aux propriétés anticholinergiques du disopyramide, il y a unrisque, chez le sujet âgé, d’apparition des troubles cognitifs quinécessitent une surveillance médicale (voir rubrique 4.8)

Insuffisance rénale

En cas d'insuffisance rénale, la forme Rythmodan LP 250 mg à libérationpro­longée, comprimé enrobé est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

Insuffisance hépatique

En cas d'insuffisance hépatique, la forme Rythmodan 250 mg LP àlibération prolongée, comprimé enrobé est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).

Iléus paralytique

Il existe un risque d’Iléus paralytique, survenant particulièrement chezles personnes âgées, dans un contexte d’utilisation concomitante avecd’autres médicaments anticholinergiques ou d’augmentation de laconcentration plasmatique du disopyramide (voir rubrique 4.4, 4.5 et 4.9).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Médicaments atropiniques

Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuventadditionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement unerétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, unesécheresse de la bouche, etc…

Les divers médicaments atropiniques sont représentés par lesantidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiqu­esatropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi quela clozapine.

Médicaments bradycardisants

De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le casnotamment des antiarythmiques de classe Ia, des bêta-bloquants, de certainsantia­rythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, desdigitaliques, de la pilocarpine, des anticholinesté­rasiques… etc.

Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (cf.médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que labradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant del'intervalle QT, congénital ou acquis.

Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Iaet III, et certains neuroleptiques.

Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formesadministrées par voie intraveineuses sont concernées par cetteinteraction.

L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicamenttor­sadogène est contre-indiquée en règle générale.

Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception àcette règle:

· des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sontseulement déconseillés avec les autres torsadogènes;

· les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sontégalement déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autrestorsadogènes.

Antiarythmiques

De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l'automatisme, de laconduction et de la contractilité cardiaques.

L'association d'antiarythmiques de classes différentes peut apporter uneffet thérapeutique bénéfique, mais s'avère le plus souvent très délicate,néces­sitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l'ECG.L'association d'antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone,di­sopyramide, quinidiniques, sotalol…) est contre-indiquée.

L'association d'antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf casexceptionnels, en raison du risque accru d'effets indésirables cardiaques.

L'association à des médicaments ayant des propriétés inotropesnégatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conductionauriculo-ventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique etun contrôle de l'ECG.

Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,mé­toprolol, nébivolol)

Effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque.

+ Certains médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes: lesantiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine), les antiarythmiques declasse III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), le bépridil, lecisapride, le diphémanil, l'érythromycine IV, la mizolastine, la vincamine IV,la moxifloxacine, la spiramycine IV

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes(halofan­trine, luméfantrine, pentamidine)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements.

Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.

+ Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride,chlor­promazine, cyamemazine, droperidol, fluphenazine, haloperidol,le­vomepromazine, pimozide, pipamperone, pipotiazine, sertindole, sulpiride,sul­topride, tiapride)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

+ Clarithromycine, érythromycine (voie orale), josamycine

Risque de majoration des effets indésirables du disopyramide: hypoglycémies­sévères, allongement de l'intervalle QT et troubles du rythme ventriculaire­graves, notamment à type de torsade de pointes. Surveillance clinique,biologique et électrocardio­graphique régulière.

+ Méthadone

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques

(phénytoïne, primidone, carbamazépine, fosphénytoïne,phé­nobarbital)

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité del'antiarythmique, par augmentation de son métabolisme hépatique parl'inducteur. Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentration­splasmatiques; si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendantle traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digita­liques, pilocarpine, anticholinesté­rasiques)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade depointes.

Surveillance clinique et électrocardio­graphique.

+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B parvoie IV)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade depointes.

Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser unesurveillance clinique, électrolytique et électrocardio­graphique.

+ Esmolol

Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(sup­pression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance cliniqueet ECG.

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité del'antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique). Surveillancecli­nique, ECG et éventuellement de la concentration plasmatique del'antiarythmique. Si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmi­quependant le traitement par la rifampicine et après son arrêt (risque desurdosage en antiarythmique).

Associations à prendre en compte

+ Atropine et autres substances atropiniques (les antidépresseur­simipraminiqu­es, les antihistaminiques H1 sédatifs, les antiparkinsoni­ensanticholiner­giques, les antispasmodiques atropiniques, les neuroleptiques­phénothiazini­ques)

Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétentionurinaire, constipation, sécheresse de la bouche.

+ Pilocarpine

Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

+ Bêtâ-bloquants chez des patients porteurs de défibrillateur­simplantables

La prévention des chocs cardiaques électriques chez les patients porteursde défibrillateurs implantables reste un cas particulier où l'utilisation desbêtabloquants en association avec le disopyramide peut être envisagée, dansla mesure où cette indication n'est envisagée que dans des cas exceptionnelsen milieu hospitalier spécialisé

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser ledisopyramide au cours de la grossesse. En effet bien que les études réaliséeschez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet malformatif ou fœtotoxique,les données cliniques sont insuffisantes. Cependant, en cas d'administration enfin de grossesse tenir compte du fait qu'un effet ocytocique a étérapporté.

Allaitement

Le disopyramide et son métabolite actif passent dans le lait maternel.Compte tenu de la survenue possible d'effets indésirables pour le nouveau-né,l'allaitement est déconseillé en cas de traitement chronique par cemédicament.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sur la base de ses propriétés pharmacodynamiques, pharmacocinétiques etdes données de pharmacovigilance, le disopyramide peut être responsable d'uneaggravation d'un trouble du rythme cardiaque préexistant ou de la survenue denouveaux troubles du rythme (voir rubrique 4.8).

Il est également susceptible d'entraîner des troubles de la vision(troubles de l'accommodation, diplopie), des sensations vertigineuses et deshypoglycémies (voir rubrique 4.8) exerçant une influence mineure surl'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

Les patients doivent donc être informés de ces risques.

De plus, il est rappelé que les troubles du rythme pouvant entraîner unedéfaillance du système cardio-vasculaire imposent de prendre un avisspécialisé sur l'aptitude à conduire des véhicules.

4.8. Effets indésirables

Cardiaques (voir rubrique 4.4)

· Comme tous les antiarythmiques, le disopyramide peut entraînerl'ag­gravation ou l'apparition de troubles du rythme ventriculaire (tachycardieven­triculaire, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes). Le disopyramideau­gmente l'intervalle QT et peut être responsable de torsades de pointes. Cesaccidents sont favorisés par une hypokaliémie et/ou l'association à d'autresantia­rythmiques et/ou une cardiopathie sévère et/ou un allongement del'espace QT.

· Des troubles de la conduction cardiaque peuvent survenir: élargissementde QRS, bloc sino-auriculaire, blocs auriculoventri­culaires et/ouintraven­triculaires (voir rubrique 4.4).

· Des poussées d'insuffisance cardiaque, voire des états de choccardiogénique, ont également été décrits, en particulier chez des maladesatteints de cardiopathie sévère. Le bas débit qui en résulte peut provoquerune insuffisance rénale et/ou une insuffisance hépatique aiguë simulant unehépatite aiguë cytolytique.

Autres effets indésirables

· De type atropinique:

o urinaires: dysurie, rétention aiguë d'urine, notamment en casd'hypertrophie prostatique (voir rubrique 4.3);

o visuels: troubles de l'accommodation, diplopie, glaucome ;

o digestifs: sécheresse de la bouche, constipation;

o troubles psychiatriques.

o troubles cognitifs.

· Epigastralgies, nausées, vomissements, anorexie, diarrhée.

· Impuissance

· Rarement: hypoglycémie pouvant aller jusqu'au coma (voir rubrique 4.4),sensation vertigineuse.

· Exceptionnellement: ictère cholestatique, céphalée, rash, neutropénie,a­granulocytose, réaction de type anaphylactique avec urticaire, angio-œdème(essenti­ellement avec la forme orale) et parfois choc (essentiellement avec laforme IV).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Un surdosage thérapeutique se traduit par des troublesélectro­cardiographiqu­es, tels que: allongement de l'espace QT, annonciateurd'au­tres troubles du rythme, avec à l'extrême des torsades de pointesentraînant des syncopes à répétition, élargissement du QRS, blocauriculo-ventriculaire de degré variable.

Les signes cliniques d'une intoxication peuvent comporter:

· une mydriase bilatérale (évocatrice);

· une hypotension artérielle, voire choc;

· un arrêt cardiaque par bloc intraventriculaire ou asystolie;

· des troubles respiratoires;

· un coma profond avec mydriase bilatérale en cas d'intoxication­massive ;

· Un iléus paralytique.

A part les dérivés de la prostigmine qui peuvent être utilisés pourtraiter les effets atropiniques, il n'existe pas d'antidote spécifique dudisopyramide.

Le traitement d'une intoxication aiguë doit être mené en unité de soinsintensifs sous surveillance cardiaque permanente. Le traitement symptomatiquepeut comporter:

· lavage gastrique précoce puis administration de charbon activé par voieorale ou sonde gastrique,

· administration IV d'isoprénaline et/ou d'autres vasopresseurs et/oud'agents inotropes positifs,

· si nécessaire: perfusion de lactate et/ou magnésium, assistanceélectro-systolique, cardioversion par choc électrique externe, mise en placed'un ballon de contre-pulsion intra-aortique, assistance respiratoire,

· le disopyramide est peu dialysable, cependant une hémodialyse peut êtreréalisée pour diminuer les taux sériques de disopyramide.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANTIARYTHMIQUE Classe I a, code ATC :C01BA03.

(Système cardiovasculaire).

Antiarythmique de la classe Ia de Vaughan Williams. Le disopyramide est uninhibiteur des canaux sodiques à effet stabilisant de membrane.

Propriétés électrophysio­logiques et antiarythmiques

Le disopyramide est actif sur divers modèles expérimentaux d'arythmiesau­riculaires et ventriculaires, ischémiques ou non.

En électrophysiologie cellulaire, ses effets comportent:

· une diminution de la vitesse de dépolarisation et de l'amplitude dupotentiel d'action (phase 0),

· un allongement de la durée du potentiel d'action,

· une diminution de l'automaticité, de la vitesse de dépolarisation lentespontanée (phase 4),

· un allongement de la période réfractaire effective à l'étageauriculaire et ventriculaire.

En électrophysiologie clinique

· l'automaticité du sinus est peu modifiée (sauf en cas d'atropinisationou de maladie du sinus),

· l'effet sur la conduction dans le nœud auriculo-ventriculaire dépend dutonus vagal; généralement la conduction est peu modifiée à ce niveau,

· la conduction est ralentie dans le faisceau de HIS et le réseau dePurkinje,

· la conduction est également ralentie dans les voies de conductionacces­soire du syndrome de Wolff Parkinson-White (si les conductions antérogradeet rétrograde sont ralenties, l'effet prédomine sur la conductionrétro­grade).

Propriétés hémodynamiques

Le disopyramide:

· augmente les résistances périphériques,

· modifie peu la fréquence cardiaque et la pression artérielle,

· possède un effet inotrope négatif pouvant être marqué à fortes doseset/ou en cas d'insuffisance cardiaque pré-existante.

Autres propriétés pharmacologiques

Le disopyramide:

· est un anesthésique local,

· est un atropinique,

· n'a pas d'effet alpha ou bêta-bloquant,

· a une action anticholinergique (à l'origine d'effets indésirables),

· a un léger effet hypoglycémiant.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après ingestion d'un comprimé de RYTHMODAN LP à 250 mg, labiodisponibilité du disopyramide est de 90 à 100 %, comparable à celle desgélules.

Le taux plasmatique maximal est de 2,3 ± 0,3 µg/ml chez le sujet sain(2,8 ± 0,9 µg/ml chez les malades alités porteurs d'une cardiopathie).

Il est atteint en 4,5 heures après la prise (en 6,1 heures chez lesmalades cardiaques alités).

Des concentrations plasmatiques moyennes de 3–9 µg/ml ont été atteintesrapidement après une administration de 400–800 mg de disopyramide par voieorale sous forme retard: ces concentrations ont persisté 12 heures.

La demi-vie plasmatique est de 13,5 heures (28,3 heures chez les maladescardiaques alités).

Dans le plasma, le disopyramide se lie principalement et de façon saturableà l'alpha-1-glycoprotéine acide (30 à 40 % environ chez l'adulte). Safraction libre peut varier en fonction des concentrations de disopyramide et decelles de sa protéine de liaison.

Le métabolite principal du disopyramide est le N-mono-déalkyl-disopyramide,issu d'une déalkylation hépatique de l'amine tertiaire de la chaînelatérale. Il possède une activité antiarythmique et des effetsanticho­linergiques.

Compte-tenu des données actuellement disponibles, le disopyramide seraitprincipa­lement métabolisé au niveau du foie par le cytochrome CYP 3A.

L'élimination se fait essentiellement par voie urinaire et fécale(respec­tivement 80 à 90 % et 10 à 20 %). La quantité éliminée dans lesurines en 24 heures est le 1/3 de la dose ingérée et constituée pour 70% pardu disopyramide libre et pour 30% par un métabolite(N-mono-déalkyl-disopyramide). Les pourcentages sont inversés pourl'élimination fécale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Monostéarate de glycérol, povidone, saccharose, stéarate demagnésium.

Enrobage: glucose, hypromellose, propylèneglycol.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20 ou 60 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/PVDC/­Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

ZIEGELHOF 24

17489 GREIFSWALD

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 324 602 6 7 : 20 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/PVDC/­Aluminium).

· 34009 324 603 2 8 : 60 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/PVDC/­Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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