Résumé des caractéristiques - SILDENAFIL QUIVER 20 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SILDENAFIL QUIVER 20 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sildénafil..............................................................................................................................20 mg
(sous forme de citrate)
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient 1,4 mg delactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimés pelliculés biconvexes ronds et blancs, de 6,6 mm de diamètre,marqués « 20 » sur une seule face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Adultes
Traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire chez les patients adultesen classe fonctionnelle II et III selon la classification de l'OMS, afind'améliorer la capacité d'effort. L'efficacité a été démontrée dansl'hypertension artérielle pulmonaire idiopathique et dans l'hypertensionartérielle pulmonaire associée à une maladie du tissu conjonctif.
Population pédiatrique
Traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire chez les enfants etadolescents âgés de 1 an à 17 ans.
L’efficacité en termes d’amélioration de la capacité d’effort ou del’hémodynamique pulmonaire a été montrée dans l’hypertension artériellepulmonaire idiopathique et dans l’hypertension artérielle pulmonaireassociée à une cardiopathie congénitale (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être uniquement initié et contrôlé par un médecinexpérimenté dans la prise en charge de l’hypertension artériellepulmonaire. En cas de détérioration de l'état clinique malgré le traitementpar SILDENAFIL QUIVER, des alternatives thérapeutiques doivent êtreenvisagées.
PosologieAdultes
La dose recommandée est de 20 mg trois fois par jour. Les médecins doiventprévenir les patients qu’en cas d’oubli d’une prise du traitement, ilsdevront prendre dès que possible la dose oubliée et continuer ensuite selon laposologie prescrite. Les patients ne doivent pas prendre une dose double pourcompenser celle oubliée.
Population pédiatrique (de 1 an à 17 ans)
Chez les enfants et adolescents âgés de 1 an à 17 ans, la doserecommandée est :
· poids corporel ≤ 20 kg : 10 mg trois fois par jour ;
· poids corporel > 20 kg : 20 mg trois fois par jour.
Les doses utilisées en pédiatrie dans le traitement de l’HTAP ne doiventpas dépasser celles recommandées ci-dessus (voir également rubriques 4.4 et5.1). Les comprimés à 20 mg ne doivent pas être utilisés chez les patientsplus jeunes chez qui la posologie préconisée est de 10 mg 3 fois par jour.D'autres formes pharmaceutiques sont disponibles pour l'administration chez lespatients de poids corporel ≤ 20 kg ou les patients plus jeunes qui ne peuventpas avaler des comprimés.
Traitements concomitants
D’une façon générale, toute adaptation de la posologie ne seraenvisagée qu’après avoir évalué le rapport bénéfice/risque del'association médicamenteuse. Une diminution de la posologie à 20 mg deuxfois par jour doit être envisagée lorsque le sildénafil est administré enassociation à un traitement par des inhibiteurs du CYP3A4 tels quel’érythromycine ou le saquinavir. Une diminution de la posologie à 20 mgune fois par jour est recommandée en cas d’administration concomitante avecdes inhibiteurs plus puissants du CYP3A4 tels que la clarithromycine, latélithromycine et la néfazodone. Pour une utilisation du sildénafil avec lesinhibiteurs du CYP3A4 les plus puissants voir rubrique 4.3. Une adaptation dela dose de sildénafil peut être nécessaire en cas d’administrationconcomitante avec des inducteurs du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).
Populations particulières
Personnes âgées (≥ 65 ans)
Un ajustement de la posologie n’est pas requis chez les sujets âgés.L’efficacité clinique sur la distance de marche parcourue en 6 minutes peutêtre moindre chez les sujets âgés.
Insuffisants rénaux
Un ajustement de la posologie initiale n’est pas requis en casd’insuffisance rénale, y compris en cas d’insuffisance rénale sévère(clairance de la créatinine < 30 ml/min). Un ajustement à la baisse de laposologie à 20 mg deux fois par jour doit être envisagé après uneévaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque seulement si le traitementn’est pas bien toléré.
Insuffisants hépatiques
Un ajustement de la posologie initiale n’est pas requis chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique (classes Child-Pugh A et B). Unajustement à la baisse de la posologie à 20 mg deux fois par jour doit êtreenvisagé après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risqueseulement si le traitement n’est pas bien toléré.
SILDENAFIL QUIVER 20 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué chez lespatients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe Child- Pugh C)(voir rubrique 4.3).
Population pédiatrique (enfants âgés de moins de 1 an etnouveau-nés)
En dehors de ses indications autorisées, le sildénafil ne doit pas êtreutilisé chez les nouveau-nés en traitement de l’hypertension pulmonairepersistante du nouveau-né car les risques sont supérieurs aux bénéfices(voir rubrique 5.1). La sécurité et l’efficacité de sildenafil chezl’enfant âgé de moins de 1 an dans d’autres indications n’ont pas étéétablies. Aucune donnée n’est disponible.
Interruption du traitement
Des données limitées suggèrent que l’interruption brutale de SILDENAFILQUIVER n’est pas associée à un effet rebond avec aggravation del’hypertension artérielle pulmonaire. Cependant, afin d’éviterl’éventuelle survenue d’une dégradation clinique brutale au moment del’interruption, la posologie doit être réduite de façon progressive. Unesurveillance accrue est recommandée durant la période d’interruption.
Mode d’administrationVoie orale exclusivement.
Les comprimés doivent être pris toutes les 6 à 8 heures environ avec ousans nourriture.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
Association avec les produits dit « donneurs de monoxyde d’azote » (telsque le nitrite d’amyle) ou avec des dérivés nitrés sous quelque forme quece soit, en raison des effets hypotenseurs des nitrates (voirrubrique 5.1).
L’administration concomitante d’inhibiteurs de PDE5, tel que lesildénafil, avec les stimulateurs de la guanylate cyclase, tel que leriociguat, est contre-indiquée en raison du risque d’hypotensionsymptomatique (voir rubrique 4.5).
Association avec les inhibiteurs les plus puissants du CYP3A4 (par exemple :kétoconazole, itraconazole, ritonavir) (voir rubrique 4.5).
Patients ayant une perte de la vision d’un œil due à une neuropathieoptique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN), que cet événementait été associé ou non à une exposition antérieure à un inhibiteur de laPDE5 (voir rubrique 4.4).
La sécurité du sildénafil n’a pas été étudiée dans les sous-groupesde patients suivants et son utilisation est par conséquent contre-indiquée encas d’insuffisance hépatique sévère, d’antécédent récent d’accidentvasculaire cérébral ou d’infarctus du myocarde, d’hypotension sévère(pression artérielle < 90/50 mmHg) à l’initiation.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’efficacité de sildénafil n’a pas été établie chez les patientsprésentant une hypertension artérielle pulmonaire sévère (classefonctionnelle IV). Si l’état clinique se détériore, les traitements quisont recommandés au stade sévère de la maladie (par ex. époprosténol)doivent être envisagés (voir rubrique 4.2). Le rapport bénéfice/risque dusildénafil n’a pas été établi chez les patients en classe fonctionnelle I(classification OMS de l’hypertension artérielle pulmonaire).
Les études avec sildénafil ont été menées dans l’hypertensionartérielle pulmonaire primitive (idiopathique), dans l’hypertensionartérielle pulmonaire associée à une maladie du tissu conjonctif ou à unemaladie cardiaque congénitale (voir rubrique 5.1). L’utilisation dusildénafil dans les autres formes d’HTAP n’est pas recommandée.
Au cours de la phase d’extension de suivi long terme d’une étudepédiatrique, une augmentation des décès a été observée chez les patientsrecevant des doses supérieures à celles recommandées à la rubrique4.2 ci-dessus. En conséquence, les doses utilisées en pédiatrie dans letraitement de l’hypertension artérielle pulmonaire ne devront pas dépasserles doses recommandées (voir également rubriques 4.2 et 5.1).
Rétinite pigmentaire
La tolérance du sildénafil n’a pas été étudiée chez les patientsprésentant des troubles héréditaires dégénératifs connus de la rétinecomme la rétinite pigmentaire (une minorité de ces patients présentent destroubles génétiques des phosphodiestérases rétiniennes) et par conséquent,l’utilisation du sildénafil est déconseillée.
Effet vasodilatateur
Lors de la prescription de sildénafil, il conviendra de considérer avecattention la possibilité de survenue d’un effet délétère lié auxpropriétés vasodilatatrices légères à modérées du sildénafil, chez lespatients présentant certaines pathologies sous-jacentes telles qu’unehypotension, une déplétion hydrique, une obstruction majeure à l’éjectiondu ventricule gauche ou une dysfonction du système nerveux autonome (voirrubrique 4.4).
Facteurs de risque cardiovasculaires
Au cours de l’expérience acquise depuis la mise sur le marché dusildénafil dans la dysfonction érectile chez l’homme, des événementscardiovasculaires graves tels que, infarctus du myocarde, angor instable, mortsubite d'origine cardiaque, arythmie ventriculaire, hémorragiecérébro-vasculaire, accident ischémique transitoire, hypertension ethypotension ont été rapportés, en relation temporelle avec l'utilisation desildénafil. La plupart de ces patients, mais pas tous, présentaient desfacteurs de risque cardiovasculaire préexistants. De nombreux événements ontété rapportés comme étant survenus au cours ou peu de temps après unrapport sexuel et quelques-uns comme étant survenus après l'utilisation dusildénafil sans activité sexuelle. Il n’est pas possible de déterminer sices événements sont directement liés à ces facteurs ou à d’autresfacteurs.
Priapisme
Le sildénafil doit être utilisé avec prudence chez les patientsprésentant une malformation anatomique du pénis (comme une angulation, unesclérose des corps caverneux ou la maladie de La Peyronie) ou chez les patientsprésentant des pathologies susceptibles de les prédisposer au priapisme (commeune drépanocytose, un myélome multiple ou une leucémie).
Depuis la mise sur le marché, des cas d’érection prolongée et depriapisme ont été rapportés chez les patients recevant du sildénafil. Si uneérection dure plus de 4 heures, le patient doit immédiatement consulter unmédecin. Si le priapisme n’est pas traité immédiatement, il peut enrésulter des lésions du tissu pénien et une impuissance permanente (voirrubrique 4.8).
Crises vaso-occlusives chez des patients ayant une anémie falciforme
Le sildénafil ne doit pas être utilisé chez des patients ayant unehypertension artérielle secondaire à une anémie falciforme. Dans une étudeclinique, des événements de crises vaso-occlusives nécessitant unehospitalisation ont été plus fréquemment rapportés chez des patientsrecevant du sildénafil que chez ceux recevant du placebo conduisant àl’arrêt prématuré de cette étude.
Effets visuels
Des cas d’anomalies visuelles ont été rapportés spontanément suite àla prise de sildénafil et d’autres inhibiteurs de la PDE5. Des cas deneuropathie optique ischémique antérieure non artéritique, une affectionrare, ont été notifiés spontanément et dans le cadre d’une étudeobservationnelle suite à la prise de sildénafil et d’autres inhibiteurs dela PDE5 (voir rubrique 4.8). En cas d’apparition de toute anomalie visuellesoudaine, le traitement doit être immédiatement interrompu et une alternativethérapeutique doit être envisagée (voir rubrique 4.3).
Médicament alpha-bloquant
Il convient d’être prudent lorsque le sildénafil est administré à despatients recevant un alpha-bloquant car l’administration concomitante estsusceptible de conduire à une hypotension symptomatique chez les personnesprédisposées (voir rubrique 4.5). Afin de minimiser les risquesd’hypotension orthostatique, les patients doivent être stabilisés sur leplan hémodynamique avec leur traitement par alpha-bloquant avant d’instaurerun traitement par le sildénafil. Les patients devront être informés de laconduite à tenir en cas de survenue des symptômes d’une hypotensionorthostatique.
Troubles hémorragiques
Des études sur les plaquettes sanguines humaines montrent que le sildénafilpotentialise l’effet antiagrégant du nitroprussiate de sodium in vitro. Iln’existe pas de données sur la tolérance du sildénafil chez les patientsprésentant des troubles hémorragiques ou un ulcère gastro-duodénalévolutif. Le sildénafil ne doit donc être administré chez ces patientsqu’après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque.
Traitement concomitant avec un antivitamine K
Chez les patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire, lerisque de saignement peut être augmenté lorsque le sildénafil est initiéchez des patients utilisant déjà un médicament antivitamine K (AVK),notamment chez les patients présentant une hypertension artérielle pulmonairesecondaire à une maladie du tissu conjonctif.
Maladie veino-occlusive
Aucune donnée n’est disponible pour le sildénafil chez les patientsprésentant une hypertension pulmonaire associée à une maladie pulmonaireveino-occlusive. Cependant, des cas d’œdèmes pulmonaires menaçant lepronostic vital ont été rapportés avec des vasodilatateurs (principalement laprostacycline) lorsque ces derniers sont utilisés chez ce type de patients. Parconséquent, si des signes d’œdème pulmonaire apparaissent lorsque lesildénafil est administré à des patients présentant une hypertensionpulmonaire, l’éventualité d’une maladie veino-occlusive associée doitêtre envisagée.
Association du sildénafil avec bosentan
L’efficacité du sildénafil chez des patients déjà traités par bosentann’a pas été démontrée de façon concluante (voir rubriques4.5 et 5.1).
Utilisation concomitante avec d’autres inhibiteurs de la PDE5
La sécurité et l’efficacité de l’association du sildénafil avecd’autres médicaments contenant un inhibiteur de la PDE5, y compris le Viagra,n’ont pas été étudiées dans l’hypertension artérielle pulmonaire(HTAP). Le recours à de telles associations n’est donc pas recommandé (voirrubrique 4.5).
Intolérance au lactose
SILDENAFIL QUIVER 20 mg, comprimé pelliculé contient du lactose. Lespatients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance augalactose, un déficit en lactase de Lapp ou une malabsorption duglucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimépelliculé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Effets d’autres médicaments sur le sildénafil
Études in vitro
Le sildénafil est principalement métabolisé par les isoenzymes 3A4 (voieprincipale) et 2C9 (voie secondaire) du cytochrome P450 (CYP). Par conséquent,les inhibiteurs de ces isoenzymes peuvent diminuer la clairance du sildénafil,tandis que les inducteurs de ces isoenzymes peuvent augmenter la clairance dusildénafil. Pour les recommandations concernant les adaptations de dose, voirrubriques 4.2 et 4.3.
Études in vivo
L’administration concomitante de sildénafil par voie orale etd’époprosténol par voie intraveineuse a été étudiée (voir rubriques4.8 et 5.1).
L’efficacité et la sécurité du sildénafil administré en association àd’autres traitements de l’hypertension artérielle pulmonaire (par ex.ambrisentan, iloprost) n’ont pas été étudiées par des essais cliniquescontrôlés. Par conséquent, la prudence est recommandée en casd’association de traitements.
La sécurité et l’efficacité du sildénafil en co-administration avecd’autres inhibiteurs de la PDE5 n’ont pas été étudiées chez les patientsatteints d’hypertension artérielle pulmonaire (voir rubrique 4.4).
L’analyse pharmacocinétique de population des données des essaiscliniques réalisés dans l’hypertension artérielle pulmonaire a montré unediminution de la clairance du sildénafil et/ou une augmentation de sabiodisponibilité orale en cas d’administration simultanée avec des substratsdu CYP3A4 seuls ou associés à des bêta-bloquants. Ils étaient les seulsfacteurs pour lesquels un effet statistiquement significatif sur lapharmacocinétique du sildénafil a été mis en évidence chez les patientsprésentant une hypertension artérielle pulmonaire. L’exposition systémiqueau sildénafil chez les patients sous traitement par substrats du CYP3A4 seulset par substrats du CYP3A4 associés aux bêta-bloquants était plus élevée de43 % et 66 %, respectivement, par rapport aux patients ne recevant pas cesclasses de médicaments. L’exposition au sildénafil a été 5 fois plusélevée à une dose de 80 mg trois fois par jour en comparaison avecl’exposition à une dose de 20 mg trois fois par jour. Cette différence deconcentration correspond à l’augmentation de l’exposition au sildénafilobservée au cours des études d’interactions médicamenteuses spécifiquesavec les inhibiteurs du CYP3A4 (à l’exception des inhibiteurs du CYP3A4 lesplus puissants, tels que kétoconazole, itraconazole, ritonavir).
Les inducteurs du CYP3A4 ont semblé avoir un impact important sur lapharmacocinétique du sildénafil chez les patients présentant une hypertensionartérielle pulmonaire ; ce qui a été confirmé lors de l’étuded’interaction in vivo avec le bosentan, un inducteur du CYP3A4.
L’administration concomitante de bosentan (un inducteur modéré du CYP3A4,du CYP2C9 et probablement du CYP2C19) à la dose de 125 mg deux fois par jouret de sildénafil à la dose de 80 mg trois fois par jour (à l’étatd’équilibre) durant 6 jours à des volontaires sains a entraîné unediminution de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) dusildénafil de 63 %.
Une analyse pharmacocinétique de population a été menée sur des donnéesconcernant l’utilisation du sildénafil chez des patients adultes présentantune HTAP et ayant participé à des essais cliniques, notamment à une étude de12 semaines visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’une dose de20 mg de sildénafil administrée trois fois par jour par voie orale associéà une dose stable de bosentan (62,5 mg à 125 mg deux fois par jour). Cetteanalyse a indiqué que l'administration concomitante du bosentan entraînait unebaisse de l’exposition au sildénafil du même ordre que celle observée chezles volontaires sains (voir rubriques 4.4 et 5.1).
L’efficacité du sildénafil doit être étroitement surveillée chez lespatients recevant simultanément un inducteur puissant du CYP3A4, tel que lacarbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital, le millepertuis et larifampicine.
L'administration concomitante de 100 mg de sildénafil en prise unique et del'antiprotéase ritonavir, un inhibiteur très puissant du cytochrome P 450, àl'état d'équilibre (500 mg deux fois par jour), a entraîné une augmentationde 300 % (4 fois) de la Cmax du sildénafil et une augmentation de 1000 %(11 fois) de l'ASC du sildénafil. Après 24 heures, les concentrationsplasmatiques du sildénafil étaient encore d'environ 200 ng/ml, alors qu'ellesétaient d'environ 5 ng/ml lorsque le sildénafil était administré seul. Cesobservations sont en accord avec les effets marqués du ritonavir observés surun grand nombre de substrats du cytochrome P 450.
Au regard de ces résultats pharmacocinétiques, l’administrationconcomitante de sildénafil et de ritonavir est contre-indiquée chez lespatients présentant une hypertension artérielle pulmonaire (voirrubrique 4.3).
L'administration concomitante de sildénafil (100 mg en prise unique) et del'antiprotéase saquinavir, un inhibiteur du CYP3A4, à l'état d'équilibre(1200 mg trois fois par jour), a entraîné une augmentation de 140 % de laCmax du sildénafil et une augmentation de 210 % de l'ASC du sildénafil. Lesildénafil n'a aucun effet sur la pharmacocinétique du saquinavir. Pour lesrecommandations concernant les adaptations de dose, voir rubrique 4.2.
Une augmentation de 182 % de l’exposition systémique au sildénafil (ASC)lors de l’administration de sildénafil (100 mg en prise unique) avecl’érythromycine (inhibiteur modéré du CYP3A4), à l’état d’équilibre(500 mg deux fois par jour pendant 5 jours) a été observée. Pour lesrecommandations concernant les adaptations de dose, voir rubrique 4.2. Chez desvolontaires sains de sexe masculin, aucun effet de l’azithromycine (500 mgpar jour pendant 3 jours) n'a été observé sur l’ASC, sur la Cmax, sur leTmax, sur la constante de vitesse d’élimination ou sur la demi-vie dusildénafil ou de son principal métabolite circulant. Il n’y a pas lieu depréconiser une adaptation de la posologie. Chez le volontaire sain,l’administration conjointe de sildénafil (50 mg) et de cimétidine(800 mg), un inhibiteur du cytochrome P450 et un inhibiteur non spécifique duCYP3A4, a entraîné une augmentation de 56% des concentrations plasmatiques dusildénafil. Il n’y a pas lieu de préconiser une adaptation de laposologie.
Des effets similaires à celui exercés par le ritonavir sont attendus avecles inhibiteurs les plus puissants du CYP3A4 tels que le kétoconazole etl’itraconazole (voir rubrique 4.3). Avec les inhibiteurs du CYP3A4 comme laclarithromycine, la télithromycine et la néfazodone un effet intermédiaireentre celui du ritonavir et celui des inhibiteurs du CYP3A4 comme le saquinavirou l’érythromycine est attendu, une augmentation de l’exposition d’unfacteur 7 étant supposée. Par conséquent, des ajustements de la posologiesont recommandés lors de l’utilisation d’inhibiteurs du CYP3A4 (voirrubrique 4.2).
L’analyse pharmacocinétique de population chez des patients présentantune hypertension artérielle pulmonaire, a suggéré que l’administrationconcomitante de bêta-bloquants avec des substrats du CYP3A4 pourrait entraînerune augmentation supplémentaire de l’exposition au sildénafil,comparativement à l’administration de substrats du CYP3A4 seuls.
Le jus de pamplemousse est un inhibiteur faible du métabolisme induit par leCYP3A4 au niveau de la paroi intestinale et peut entraîner une légèreaugmentation des concentrations plasmatiques du sildénafil. Il n’y a a prioripas lieu de préconiser une adaptation de la posologie mais par mesure deprécaution la prise concomitante de jus de pamplemousse et du sildénafiln’est pas recommandée.
Il n'a pas été mis en évidence d'effet des anti-acides (hydroxyde demagnésium/hydroxyde d’aluminium) en doses uniques sur la biodisponibilité dusildénafil.
Il n'a pas été mis en évidence de modification de la pharmacocinétique dusildénafil lors de l’administration concomitante de contraceptifs oraux(30 µg d’éthinylestradiol et 150 µg de lévonorgestrel).
Le nicorandil est un hybride d'activateur des canaux potassiques et dedérivé nitré. En raison de la composante dérivé nitré, il peut entraînerune interaction importante avec le sildénafil (voir rubrique 4.3).
Effets du sildénafil sur d’autres médicaments
Études in vitro
Le sildénafil est un faible inhibiteur des isoenzymes 1A2, 2C9, 2C19, 2D6,2E1 et 3A4 (IC50 > 150 µM) du cytochrome P 450.
Aucune donnée d'interaction entre le sildénafil et des inhibiteurs nonspécifiques des phosphodiestérases tels que la théophylline ou ledipyridamole n'est disponible.
Études in vivo
Aucune interaction significative n’a été observée en casd’administration concomitante de sildénafil (50 mg) et de tolbutamide(250 mg) ou de warfarine (40 mg), deux substances métabolisées par leCYP2C9.
Il n'a pas été mis en évidence d'effet significatif du sildénafil surl’exposition à l’atorvastatine (augmentation de 11 % de l’ASC), ce quisuggère que le sildénafil n’entraîne pas d’effet cliniquementsignificatif sur le CYP3A4.
Aucune interaction n’a été observée entre le sildénafil (dose unique de100 mg) et l’acénocoumarol.
Il n'a pas été mis en évidence de potentialisation par le sildénafil(50 mg) de l’allongement du temps de saignement induit par l’acideacétylsalicylique (150 mg).
Il n'a pas été mis en évidence de potentialisation par le sildénafil(50mg) de l'effet hypotenseur induit par l’alcool chez des volontaires sainsayant une concentration sanguine moyenne maximale d’alcool de 80 mg/dl.
Au cours d’une étude portant sur des volontaires sains, le sildénafil(80 mg trois fois par jour) a entraîné à l'état d'équilibre uneaugmentation de 50 % de l’ASC des concentrations plasmatiques du bosentan(administré à la dose de 125 mg deux fois par jour). Une analysepharmacocinétique de population a été menée sur des données issues d’uneétude portant sur des patients adultes présentant une HTAP et recevant untraitement à dose stable par bosentan (62,5 mg à 125 mg deux fois par jour).Cette analyse a mis en évidence une augmentation de l’ASC du bosentan (20 %(95 % IC : 9,8 – 30,8), lorsqu’il est associé à une dose stable desildénafil (20 mg trois fois par jour), plus faible que celle observée chezles volontaires sains lorsqu’il est associé à 80 mg de sildénafil troisfois par jour (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Dans une étude d'interaction spécifique où le sildénafil (100 mg) aété administré avec l'amlodipine chez des sujets hypertendus, il a étéobservé une diminution supplémentaire de la pression artérielle systolique enposition couchée de 8 mmHg. La diminution supplémentaire de la pressionartérielle diastolique correspondante en position couchée était de 7 mmHg.Ces diminutions supplémentaires de la pression artérielle systémique étaientsimilaires à celles observées lors de l’administration du sildénafil seulà des volontaires sains.
Au cours de trois études spécifiques portant sur les interactionsmédicamenteuses, l’alpha-bloquant doxazosine (4 mg et 8 mg) et lesildénafil (25 mg, 50 mg ou 100 mg) ont été administrés simultanément àdes patients présentant une hypertrophie bénigne de la prostate stabiliséspar un traitement par la doxazosine. Dans ces études, il a été observé desréductions supplémentaires moyennes de la pression artérielle systolique etdiastolique en décubitus de 7/7 mmHg, 9/5 mmHg et 8/4 mmHg, respectivement, etdes réductions supplémentaires moyennes de la pression artérielle en positiondebout de 6/6 mmHg, 11/4 mmHg et 4/5 mmHg, respectivement. Lorsque lesildénafil et la doxazosine ont été administrés simultanément chez despatients stabilisés avec le traitement par la doxazosine, une hypotensionorthostatique symptomatique a été observée dans de rares cas. Parmi ces casétaient décrits des sensations vertigineuses et de sensations d’ébriété,mais aucune syncope. L’administration concomitante de sildénafil à despatients recevant un traitement par alpha-bloquant peut entraîner unehypotension symptomatique chez les personnes prédisposées (voirrubrique 4.4).
Il n'a pas été observé d'effet du sildénafil (100 mg en une priseunique) sur la pharmacocinétique de l’antiprotéase saquinavir, substratinhibiteur du CYP3A4, à l'état d'équilibre.
En accord avec la connaissance de son mode d’action au niveau de la voiemonoxyde d’azote / guanosine monophosphate cyclique (GMPc) (voir rubrique5.1), il a été mis en évidence une potentialisation de l’effet hypotenseurdes dérivés nitrés par le sildénafil ; son administration concomitante avecdes donneurs de monoxyde d’azote ou avec des dérivés nitrés sous quelqueforme que ce soit est donc contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Riociguat :
Les études précliniques ont montré une majoration de l’effet hypotenseursystémique lorsque les inhibiteurs des PDE5 étaient associés avec leriociguat. Dans les études cliniques, il a été démontré que le riociguataugmentait les effets hypotenseurs des inhibiteurs des PDE5. Il n’a pas étémis en évidence de bénéfice de l’association dans la population étudiée.L’utilisation concomitante du riociguat avec les inhibiteurs des PDE5, tel quele sildénafil, est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Il n'a pas été mis en évidence d’effet cliniquement significatif dusildénafil sur les concentrations plasmatiques des contraceptifs oraux (30 µgd’éthinylestradiol et 150 µg de lévonorgestrel).
Population pédiatriqueLes études d’interaction n’ont été réalisées que chezl’adulte.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer et contraception chez les hommes etles femmesEn raison d’un manque de données chez la femme enceinte, SILDENAFILQUIVER20 mg, comprimé pelliculé n’est pas recommandé chez les femmes enâge de procréer sauf si des mesures contraceptives appropriées sontutilisées.
GrossesseIl n’existe pas de données sur l’utilisation du sildénafil chez lafemme enceinte. Les études chez l’animal ne montrent pas d’effet nocifdirect ou indirect sur la gestation et le développement embryo-fœtal. Lesétudes chez l’animal ont montré une toxicité sur le développementpost-natal (voir rubrique 5.3).
En raison d’un manque de données, SILDENAFIL QUIVER 20 mg, comprimépelliculé ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte sauf en casd’extrême nécessité.
AllaitementIl n’existe pas d’études spécifiques chez les femmes qui allaitent. Lesdonnées obtenues chez une femme qui allaitait ont révélé une excrétion dusildénafil et de son métabolite actif, le n-desméthylsildénafil, à detrès faibles concentrations dans le lait maternel. Aucune donnée cliniquen’est disponible concernant les effets indésirables chez les nourrissonsallaités. Néanmoins, les quantités ingérées ne seraient a priori passusceptibles de provoquer des effets indésirables chez le nouveau-né allaité.Les prescripteurs doivent évaluer le bénéfice clinique du sildénafil pour lamère et le risque potentiel d'effet indésirable chez l’enfant allaité.
FertilitéLes études précliniques conventionnelles de fertilité n’ont pasrévélé de risque particulier pour l’Homme (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
SILDENAFIL QUIVER a une influence modérée sur l’aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines. Des sensations vertigineuses et destroubles de la vision ayant été rapportés dans les études cliniques avec lesildénafil, les patients doivent tester au préalable leur réactionindividuelle à SILDENAFIL QUIVER avant de conduire un véhicule ou d’utiliserdes machines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Au cours de l’étude pivot contrôlée contre placebo utilisant sildénafildans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire, un total de207 patients a été randomisé pour être traité avec 20 mg, 40 mg ou80 mg, trois fois par jour de sildénafil comprimés par voie orale et70 patients ont été randomisés dans le groupe placebo. La durée prévue dutraitement était de 12 semaines. La fréquence globale d’interruptions dutraitement chez les patients traités par le sildénafil aux doses de 20 mg,40 mg et 80 mg trois fois par jour a été respectivement de 2,9 %, 3 % et8,5 %, comparativement à 2,9 % sous placebo. Sur les 277 patientsrandomisés dans l’étude pivot, 259 ont été inclus dans une étude desuivi à long terme. Des doses allant jusqu’à 80 mg trois fois par jour(soit 4 fois la dose recommandée de 20 mg trois fois par jour) ont étéadministrées et après 3 ans, 87 % des 183 patients restés sous traitementrecevaient du sildénafil trois fois par jour.
Au cours d’une étude contrôlée contre placebo utilisant du sildénafilen association avec l’époprosténol par voie intraveineuse dans le traitementde l’hypertension artérielle pulmonaire, un total de 134 patients a ététraité par sildénafil (selon un schéma posologique consistant enl’administration de doses croissantes partant de 20 mg, puis 40 mg, puis80 mg, trois fois par jour, en fonction de la tolérance) et époprosténol, et131 patients ont été traités par placebo et époprosténol. La duréeprévue du traitement était de 16 semaines. La fréquence globaled’interruptions du traitement chez les patients traités parsildénafil/époprosténol en raison d’effets indésirables était de 5,2 %contre 10,7 % chez les patients traités par placebo/époprosténol. Leseffets indésirables récemment rapportés qui sont survenus plus fréquemmentdans le groupe traité par sildénafil/époprosténol, ont été : hyperhémieoculaire, vision trouble, congestion nasale, sueurs nocturnes, douleurs dorsaleset sécheresse buccale. La fréquence des effets indésirables déjà connus,tels que céphalées, rougeur de la face, douleur des extrémités et œdèmeétait supérieure chez les patients traités par sildénafil/époprostenolpar rapport aux patients traités par placebo/époprostenol. Parmi les sujetsqui ont terminé l’étude initiale, 242 ont été inclus dans l’étuded’extension à long terme. Des doses jusqu’à 80 mg trois fois par jour ontété administrées et après 3 ans, 68 % des 133 patients restés soustraitement recevaient sildénafil trois fois par jour.
Au cours de deux études contrôlées versus placebo, les effetsindésirables étaient généralement d’intensité légère à modérée. Leseffets indésirables les plus fréquemment signalés (fréquence supérieure ouégale à 10 %) sous sildénafil par rapport au placebo ont été descéphalées, des rougeurs de la face, une dyspepsie, des diarrhées et desdouleurs des extrémités.
Présentation des effets indésirables
Le tableau ci-après présente les effets indésirables rapportés dansl’étude pivot ou dans l’ensemble des études contrôlées contre placeboréalisées dans l’hypertension artérielle pulmonaire à des doses de 20,40 ou 80 mg trois fois par jour, et survenus chez plus de 1 % des patientstraités par sildénafil et plus fréquemment observés que dans le groupeplacebo (différence de plus de 1 %). Les effets indésirables sontrépertoriés par classe et par fréquence (très fréquent (≥ 1/10),fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)et non déterminé (ne peut être estimé à partir des données disponibles).Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés par ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables suite à l’expérience post-commercialisation sontreportés en italique dans le tableau.
Base de données MedDRA des classes de systèmes d’organes (V.14.0) | Effets indésirables |
Infections et infestations | |
Fréquent | cellulite, syndrome grippal, bronchite, sinusite, rhinite,gastroentérite |
Troubles hématologiques et du système lymphatique | |
Fréquent | anémie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Fréquent | rétention hydrique |
Troubles psychiatriques | |
Fréquent | insomnie, anxiété |
Troubles du système nerveux | |
Très fréquent | céphalées |
Fréquent | migraine, tremblement, paresthésie, sensation de brûlure, hypoesthésie |
Troubles oculaires | |
Fréquent | hémorragie rétinienne, déficience visuelle, vision trouble, photophobie,chromatopsie, cyanopsie, irritation oculaire, hyperhémie oculaire |
Peu fréquent | baisse de l’acuité visuelle, diplopie, sensation de gêne oculaire |
Non déterminé | neuropathie optique ischémique antérieure non- artéritique(NOIAN)<em>, occlusion vasculaire rétinienne</em>, altération duchamp visuel* |
Troubles l’oreille et du labyrinthe | |
Fréquent | vertiges |
Non déterminé | perte de l’audition brutale |
Troubles vasculaires | |
Très fréquent | rougeurs de la face |
Non déterminé | hypotension |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux | |
Fréquent | epitaxis, toux, congestion nasale |
Troubles gastro-intestinaux | |
Très fréquent | diarrhée, dyspepsie |
Fréquent | gastrite, reflux gastro-œsophagien, hémorroïdes, ballonnement abdominal,sécheresse buccale |
Troubles cutanés et sous-cutanés | |
Fréquent | alopécie, érythème, sueurs nocturnes |
Non déterminé | rash |
Troubles musculo-squelettiques et systémiques | |
Très fréquent | douleurs des extrémités |
Fréquent | myalgie, douleurs dorsales |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Peu fréquent | hématurie |
Troubles des fonctions des organes de reproduction et du sein | |
Peu fréquent | hémorragie pénienne, hématospermie, gynécomastie |
Non déterminé | priapisme, érection prolongée |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | |
Fréquent | fièvre |
* Ces effets/réactions indésirables ont été rapportés chez les patientsprenant du sildénafil pour le traitement de la dysfonction érectile chezl’homme.
Population pédiatriqueDans une étude contrôlée versus placebo chez des patients âgés de 1 à17 ans ayant une hypertension artérielle pulmonaire, un total de 174 patientsa été traité trois fois par jour avec soit des doses faibles de sildénafil(10 mg chez les patients > 20 kg ; aucun patient ≤ 20 kg n’a reçu lafaible dose), soit des doses moyennes (10 mg chez les patients ≥ 8–20 kg ;20 mg chez les patients ≥ 20–45 kg ; 40 mg chez les patients > 45 kg)soit des doses élevées (20 mg chez les patients ≥ 8–20 kg ; 40 mg chezles patients ≥ 20–45 kg ; 80 mg chez les patients > 45 kg) et60 patients ont reçu un placebo.
Le profil de tolérance observé dans cette étude pédiatrique correspondglobalement à celui de l’adulte (voir tableau ci-dessus). Les effetsindésirables (EI) les plus fréquemment rapportés chez les patients prenant lesildénafil (fréquence de survenue ≥ 1 %, toutes doses confondues) et dontla fréquence était > 1 % par rapport au placebo ont été : fièvre(11,5 %), infections des voies respiratoires supérieures (11,5 %),vomissements (10,9 %), augmentation de l’érection (incluant des érectionspéniennes spontanées chez les patients masculins) (9 %), nausées (4,6 %),bronchite (4,6 %), pharyngite (4 %), rhinorrhée (3,4 %), pneumonie (2,9 %),rhinite (2,9 %).
Sur les 234 patients pédiatriques traités dans le cadre de l'étude àcourt terme contrôlée contre placebo, 220 enfants ont été inclus dans laphase d'extension à plus long terme. Les enfants qui avaient reçu lesildénafil ont continué le traitement avec le même schéma posologique, alorsque les enfants du groupe placebo ont été randomisés dans les groupessildénafil.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours desétudes à court et à long terme étaient, d'une façon générale, similairesà ceux observés lors de l'étude à court terme. Les effets indésirablesrapportés chez >10 % des 229 enfants traités par le sildénafil (toutesdoses confondues et incluant 9 patients n'ayant pas continué l’étude àlong terme) étaient : infections des voies respiratoires supérieures (31 %),maux de tête (26 %), vomissements (22 %), bronchite (20 %), pharyngite(18 %), fièvre (17 %), diarrhée (15 %), grippe (12 %) et épistaxis(12 %). La plupart de ces effets indésirables étaient d'intensité légèreà modérée.
Des effets indésirables graves ont été rapportés chez 94 (41 %) des229 enfants recevant le sildénafil. Parmi les 94 enfants rapportant un effetindésirable grave, 14/55 (25,5 %) enfants faisaient partie du groupe à dosefaible, 35/74 (47,3%) du groupe à dose moyenne, et 45/100 (45 %) du groupe àdose élevée. Les effet indésirables graves les plus fréquemment rapportésavec une fréquence ≥ 1 % chez les patients sous sildénafil (toutes dosesconfondues) étaient : pneumonie (7,4 %), insuffisance cardiaque (5,2 %),hypertension pulmonaire (5,2 %), infection des voies respiratoires supérieures(3,1 %), insuffisance ventriculaire droite (2,6 %), gastroentérite (2,6 %),syncope (2,2 %), bronchite (2,2 %), bronchopneumonie (2,2 %), hypertensionartérielle pulmonaire (2,2 %), douleur thoracique(1,7 %), caries dentaires(1,7 %), choc cardiogénique (1,3 %), gastroentérite virale (1,3 %),infection urinaire (1,3 %).
Les effets indésirables graves suivants ont été considérés comme liésau traitement : entérocolite, convulsion, hypersensibilité, stridor, hypoxie,surdité d'origine neurosensorielle et arythmie ventriculaire.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Lors des études chez des volontaires recevant des doses uniques allantjusqu’à 800 mg, les effets indésirables étaient les mêmes qu’aux dosesplus faibles, mais leur incidence et leur sévérité étaient accrues. A ladose de 200 mg l'incidence des effets indésirables (céphalées, rougeur de laface, sensations vertigineuses, dyspepsie, congestion nasale et troubles de lavision) était augmentée.
En cas de surdosage, les mesures habituelles de traitement symptomatiquedoivent être mises en œuvre selon les besoins. Le sildénafil étant fortementlié aux protéines plasmatiques et non éliminé par les urines, il est peuprobable que la clairance du sildénafil soit augmentée par la dialyserénale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : urologie médicaments utilisés dans lestroubles de l'érection, code ATC : G04BE03
Mécanisme d’actionLe sildénafil est un inhibiteur puissant et sélectif de laphosphodiestérase de type 5 (PDE-5) spécifique de la guanosine monophosphatecyclique (GMPc), l’enzyme qui est responsable de la dégradation de la GMPc.Outre la présence de cette enzyme dans les corps caverneux du pénis, laPDE-5 est également présente dans le système vasculaire pulmonaire. Parconséquent, le sildénafil accroît la GMPc présente au sein des cellulesmusculaires lisses des vaisseaux pulmonaires, ce qui se traduit par unerelaxation du muscle lisse. Chez les patients présentant une hypertensionartérielle pulmonaire, cet effet peut conduire à une vasodilatation du litvasculaire pulmonaire et, dans une moindre mesure, à une vasodilatation de lacirculation générale.
Effets pharmacodynamiquesDes études in vitro ont montré que le sildénafil était sélectif pour laPDE5. Son effet est plus puissant sur la PDE5 que sur les autresphosphodiestérases connues. Il y a une sélectivité 10 fois plus importantepar rapport à la PDE6, impliquée dans le processus de phototransduction de larétine. La sélectivité est de 80 fois par rapport à la PDE1 et de plus de700 fois par rapport aux PDE2, 3, 4, 7, 8, 9, 10 et 11.
En particulier, le sildénafil est plus de 4.000 fois plus sélectif pour laPDE5 que pour la PDE3, l’isoforme de la phosphodiestérase spécifique del’AMPc impliquée dans le contrôle de la contractilité cardiaque.
Le sildénafil entraîne des diminutions faibles et transitoires de lapression artérielle, dans la plupart des cas, sans retentissement clinique.Après une administration chronique de doses de 80 mg trois fois par jour àdes patients présentant une hypertension artérielle systémique, le changementmoyen par rapport à l’état initial de la pression artérielle systolique etdiastolique a été une diminution de 9,4 mmHg et de 9,1 mmHg respectivement.Après une administration chronique de doses de 80 mg trois fois par jour àdes patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire, des effetsmoindres enterme de diminution de la pression artérielle systémique ont étéobservés (une diminution de 2 mmHg à la fois de la pression systolique etdiastolique). A la dose recommandée de 20 mg trois fois par jour, aucunediminution des pressions artérielles systolique et diastolique n’a étéconstatée.
Il n’a pas été mis en évidence d’effet cliniquement significatif à lalecture des ECG chez des volontaires sains ayant reçu des doses orales uniquesde sildénafil allant jusqu’à 100 mg. Il n’a pas été mis en évidenced’effet cliniquement significatif à la lecture des ECG après uneadministration chronique de doses de 80 mg trois fois par jour à des patientsprésentant une hypertension artérielle pulmonaire.
Dans une étude portant sur les effets hémodynamiques d’une dose oraleunique de 100 mg de sildénafil chez 14 patients présentant unecoronaropathie sévère (sténose > 70% d’au moins une coronaire), lapression artérielle systolique et diastolique moyenne au repos a diminuérespectivement de 7 % et 6 % par rapport à l’état initial. La pressionsystolique pulmonaire moyenne a diminué de 9 %. Aucun effet du sildénafil surle débit cardiaque ni aucune diminution de débit sanguin dans des artèrescoronaires sténosées n'ont été mis en évidence.
Des différences légères et passagères dans la différenciation descouleurs (bleu et vert) ont été détectées chez certains sujets en utilisantle test Farnsworth-Munsell 100 évaluant la distinction des nuances une heureaprès l’administration d’une dose de 100 mg ; deux heures aprèsl’administration, plus aucun effet n’était remarqué. Le mécanisme avancéde cette modification dans la distinction des couleurs est lié àl’inhibition de la PDE6, laquelle est impliquée dans la cascade dephototransduction de la rétine. Le sildénafil est sans effet sur l’acuitévisuelle ou la sensibilité aux contrastes. Dans une étude contrôlée versusplacebo chez un petit nombre de patients présentant une forme documentée dedégénérescence maculaire précoce (n=9), le sildénafil (dose unique,100 mg) n’a montré aucune modification significative lors des tests visuels(acuité visuelle, grille d’Amsler, distinction des couleurs par simulationdes feux de circulation, périmètre de Humphrey et photostress).
Efficacité et sécurité cliniqueDonnées d’efficacité chez les patients adultes présentant unehypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée versus placebo aété conduite chez 278 patients présentant une hypertension pulmonaireidiopathique, une HTAP associée à une maladie du tissu conjonctif et une HTAPconsécutive à une réparation chirurgicale de lésions cardiaquescongénitales. Les patients étaient randomisés dans un des quatre groupes detraitement : placebo, sildénafil 20 mg, sildénafil 40 mg ou sildénafil80 mg, trois fois par jour. Sur les 278 patients randomisés, 277 patientsont reçu au moins 1 dose du médicament de l’étude. La population del’étude était constituée de 68 (25%) hommes et de 209 (75 %) femmes,d’un âge moyen de 49 ans (extrêmes : 18 à 81 ans) et capablesinitialement de parcourir en 6 minutes une distance de marche comprise entre100 et 450 mètres (moyenne : 344 mètres). Lors du diagnostic, 175 patients(63 %) inclus présentaient une hypertension pulmonaire idiopathique, 84 (30%)présentaient une HTAP associée à une maladie du tissu conjonctif et 18 (7 %)présentaient une HTAP suivant une chirurgie réparatrice de lésions cardiaquescongénitales. La plupart des patients étaient en classe fonctionnelle II del’OMS (107/277, 39 %) ou III (160/277, 58 %) ; avec, à l’état initial,une distance de marche moyenne parcourue en 6 minutes de 378 mètres et326 mètres respectivement ; moins de patients étaient en classe I (1/277,0,4 %) ou IV (9/277, 3 %) à l’état initial. Les patients présentant unefraction d’éjection ventriculaire gauche < 45 % ou une fraction deraccourcissement ventriculaire gauche < 0,2 n’ont pas été étudiés.
Le sildénafil (ou le placebo) a été ajouté au traitement de fond despatients, lequel était susceptible d’inclure une associationd’anticoagulants, de digoxine, d’inhibiteurs calciques, de diurétiques oud’oxygène. L’utilisation de prostacycline, d’analogues de laprostacycline et d’antagonistes des récepteurs de l’endothéline n’étaitpas autorisée en traitement d’association, et pas plus que ne l’était unapport supplémentaire en arginine. Les patients précédemment non-répondeursà un traitement par bosentan étaient exclus de l’étude.
Le critère de jugement principal d’efficacité était l’évolution,entre l’état initial à l’inclusion et la 12ème semaine, de la distance demarche parcourue en 6 minutes. Une augmentation statistiquement significativede la distance parcourue en 6 minutes a été observée dans les 3 groupesrecevant une dose de sildénafil comparativement aux groupes recevant unplacebo. Les augmentations de la distance parcourue en 6 minutes ajustée parrapport à l’effet dans le groupe placebo, ont été de 45 mètres (p <0,0001), 46 mètres (p < 0,0001) et 50 mètres (p < 0,0001) pour lesgroupes recevant respectivement 20 mg, 40 mg et 80 mg de sildénafil 3 foispar jour. Aucune différence significative n’a été observée en termesd’effet entre les doses de sildénafil. Chez les patients dont la distance demarche à 6 minutes était initialement < 325 m, une amélioration a étéobservée avec des doses élevées (effet corrigé par rapport à l’effet dansle groupe placebo : 58 mètres, 65 mètres et 87 mètres avec respectivement20 mg, 40 mg et 80 mg 3 fois par jour).
Une augmentation statistiquement significative de la distance parcourue en6 minutes a été observée dans le groupe à la dose de 20 mg lors del’analyse en fonction de la classe fonctionnelle OMS. Pour la classefonctionnelle II et la classe fonctionnelle III, les augmentations de ladistance de marche ajustée par rapport à l’effet dans le groupe placeboétaient respectivement de 49 mètres (p = 0,0007) et de 45 mètres (p =0,0031).
L’amélioration de la distance parcourue en 6 minutes était apparenteaprès 4 semaines de traitement et cet effet était toujours présent auxsemaines 8 et 12. Les résultats étaient dans l’ensemble cohérents entreles sous-groupes déterminés en fonction de l’étiologie (HTAP idiopathiqueet associée à une maladie du tissu conjonctif), la classe fonctionnelle del’OMS, le sexe, la race, la localisation, la pression artérielle pulmonairemoyenne (PAPm) et l’index de résistance vasculaire pulmonaire.
Les patients sous sildénafil toutes doses confondues ont obtenu unediminution statistiquement significative de leur PAPm et de la résistancevasculaire pulmonaire (RVP) par rapport aux patients sous placebo. Les effetssur la PAPm, exprimés en valeur moyenne ajustée par rapport à la valeur del’effet dans le groupe placebo, ont été de –2,7 mmHg (p=0,04), de –3mmHg (p=0,01) et de – 5,1 mmHg (p<0,0001) avec respectivement 20 mg,40 mg et 80 mg de sildénafil trois fois par jour. Les effets du traitement,corrigés par rapport au placebo, sur la RVP étaient respectivement de –178dyne.sec/cm5 (p=0,0051), de –195 dyne.sec/cm5 (p=0,0017) et de –320dyne.sec/cm5 (p < 0,0001), avec respectivement 20 mg ,40 mg et 80 mg desildénafil trois fois par jour. La diminution de la RVP à la 12ème semaineavec 20 mg ,40 mg et 80 mg de sildénafil trois fois par jour (11,2 %,12,9 %, 23,3 % par rapport à la valeur de base) a été proportionnellementplus importante que celle de la résistance vasculaire systémique (RVS)(7,2 %, 5,9 %, 14,4 %). L’effet du sildénafil sur la mortalité n’estpas connu.
Avec chacune des doses de sildénafil, un pourcentage plus important depatients (soit 28 %, 36 % et 42 % des patients ayant reçu respectivement20 mg ,40 mg et 80 mg de sildénafil trois fois par jour) ont présenté uneamélioration d’au moins une classe fonctionnelle OMS à la 12ème semainecomparativement au placebo (7 %). Les odd ratio respectifs étaient de 2,92 (p= 0,0087), 4,32 (p = 0,0004) et 5,75 (p < 0,0001).
Données de survie à long terme dans une population naïve
Les patients inclus dans l’étude pivot étaient éligibles pour participerà l’étude d’extension long terme en ouvert. A 3 ans, 87 % des patientsrecevaient la dose de 80 mg 3 fois par jour. Au total 207 patients ont ététraités avec le sildénafil dans l’étude pivot, et la mortalité a étémesurée sur une période de suivi d’au moins 3 ans. Dans cette population,les estimations par la méthode de Kaplan-Meier des taux de survie à 1, 2 et3 ans ont été respectivement de 96 %, 91 % et 82 %. La survie à 1, 2 et3 ans des patients qui à l’inclusion étaient en classe fonctionnelle OMS IIa été respectivement de 99 %, 91 % et 84 %, et pour les patients de laclasse fonctionnelle OMS III à l’inclusion, la survie estimée étaitrespectivement 94 %, 90 % et 81 %.
Données d’efficacité chez les patients adultes présentant unehypertension artérielle pulmonaire (lors de l’association àl’époprosténol)
Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée versus placebo aété conduite chez 267 patients présentant une HTAP, et stabilisés parl’administration intraveineuse d’époprosténol. Les patients présentantune HTAP incluaient ceux présentant une hypertension artérielle pulmonaireprimitive (212/267, 79 %) et une HTAP associée à une maladie du tissuconjonctif (55/267, 21 %). La plupart des patients étaient en classefonctionnelle II de l’OMS (68/267, 26 %) ou III (175/267, 66 %) ; moins depatients étaient en classe I (3/267, 1 %) ou IV (16/267, 6 %) à l’étatinitial ; la classe fonctionnelle de l’OMS de quelques patients (5/267, 2 %)était inconnue. Les patients étaient randomisés dans les groupes placebo ousildénafil (selon un schéma posologique consistant en l’administration dedoses croissantes partant de 20 mg, puis 40 mg, puis 80 mg, trois fois parjour en fonction de la tolérance) en cas d’administration combinéed’époprosténol par voie intraveineuse.
Le critère principal d’efficacité a été l’évolution, entre l’étatinitial et la semaine 16, du test de marche évaluant la distance parcourue en6 minutes. Une amélioration statistiquement significative de la distanceparcourue en 6 minutes a été observée pour le sildénafil par rapport auplacebo. Une augmentation moyenne de la distance de marche parcourue de26 mètres, corrigée par rapport au placebo, a été observée en faveur desildénafil (95 % CI : 10,8, 41,2) (p=0,0009).
Pour les patients présentant une distance de marche initiale ≥325 m,l’effet du traitement a été de 38,4 m en faveur du sildénafil. Pour lespatients présentant une distance de marche initiale <325 m, l’effet dutraitement a été de 2,3 m en faveur du placebo. Pour les patients présentantune HTAP primitive, l’effet du traitement a été de 31,1 m comparé à7,7 m pour les patients présentant une HTAP associée à une maladie du tissuconjonctif. La différence de résultat entre ces sous-groupes de randomisationpeut être due au hasard, compte tenu de la petite taille des échantillons depatients traités.
Les patients sous sildénafil ont obtenu une diminution statistiquementsignificative de leur PAPm par rapport aux patients sous placebo. Un effet moyendu traitement corrigé par rapport au placebo de – 3,9 mmHg était observéen faveur de sildénafil (95 % CI : –5,7, –2,1) (p=0,00003). Le délaid’apparition d’une aggravation clinique était un critère secondairedéfini comme le délai entre la randomisation et la première apparition d'unévénement caractérisant une aggravation clinique (décès, transplantationpulmonaire, initiation d’un traitement par bosentan, ou détériorationclinique nécessitant une modification du traitement par époprosténol). Letraitement par sildénafil a significativement retardé le délai d’apparitiond’une aggravation clinique de l'HTAP par rapport au placebo (p = 0,0074).23 patients ont présenté une aggravation clinique dans le groupe placebo(17,6 %) contre 8 patients dans le groupe sildénafil (6,0 %).
Données de survie à long terme dans l’étude utilisant l’époprostenolen traitement de fond
Les patients inclus dans l’étude associant le sildénafil avecl’époprosténol étaient éligibles pour participer à une étuded’extension à long terme en ouvert. A 3 ans, 68 % des patients recevaientla dose de 80 mg 3 fois par jour. Au total 134 patients ont été traitésavec le sildénafil dans l’étude initiale, et la survie à long terme a étéévaluée sur une période minimale de 3 ans. Dans cette population, lesestimations par la méthode de Kaplan-Meier des taux de survie à 1, 2 et3 ans ont été respectivement de 92 %, 81 % et 74 %.
Efficacité et sécurité chez des patients adultes présentant une HTAP (enassociation avec du bosentan)
Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo aété menée chez 103 sujets cliniquement stables, traités par bosentan depuisau moins trois mois pour une HTAP (classe fonctionnelle II et III de l’OMS).Ces patients présentaient une HTAP primitive ou une HTAP associée à uneconnectivité et ont été randomisés pour recevoir soit un placebo, soit dusildénafil (20 mg trois fois par jour) en association avec du bosentan(62,5 à 125 mg deux fois par jour). Le critère principal d’efficacitéétait l’évolution de la distance parcourue au test de marche de 6 minutesentre le début de l’étude et la semaine 12. Les résultats n’indiquentpas de différence significative en termes d’évolution moyenne de la distanceparcourue par rapport au début de l’étude entre le groupe traité parsildénafil à la dose de 20 mg trois fois par jour et le groupe traité parplacebo (13,62 m (95% IC: –3.89 à 31.12) et 14,08 m (95% IC: –1.78 à29.95), respectivement).
Des différences ont été observées sur le test de marche de 6 minutesentre les patients du groupe HTAP primitive et ceux du groupe HTAP associée àune connectivité. Chez les sujets du groupe HTAP primitive (67 sujets),l’évolution moyenne par rapport à la valeur initiale était de 26,39 m (95%IC : 10.70 à 42.08) et 11,84 m (95% IC: –8.83 à 32.52) respectivementpour le sildénafil et le placebo. Toutefois, chez les sujets du groupe HTAPassociée à une connectivité (36 sujets), l’évolution moyenne par rapportau début de l’étude était de –18,32 m (95% IC: –65.66 à 29.02) et17,50 m (95% IC: –9.41 à 44.41) respectivement pour le sildénafil et leplacebo.
Globalement, les effets indésirables étaient semblables dans les deuxgroupes de traitement (sildénafil plus bosentan contre bosentan seul) etcorrespondaient au profil de sécurité connu du sildénafil utilisé enmonothérapie (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Population pédiatriqueHypertension artérielle pulmonaire
Un total de 234 patients âgés de 1 à 17 ans a été traité dans uneétude randomisée en double aveugle, multicentrique, contrôlée versusplacebo, en groupes parallèles, à doses croissantes.
Les patients (38 % masculins et 62 % féminins) avaient un poids corporel≥ 8 kg et une hypertension pulmonaire primitive (HPP) [33 %], ou une HTAPsecondaire à une cardiopathie congénitale [shunt gauche-droit 37 %, chirurgieréparatrice 30 %]. Au cours de cet essai, 63 patients sur 234 (27 %)étaient âgés de moins de 7 ans (sildénafil administré à la dose faible n= 2; dose moyenne n = 17; dose élevée n = 28; placebo n = 16) et 171 des234 patients (73 %) étaient âgés de 7 ans ou plus (sildénafil administréà dose faible n = 40; dose moyenne n = 38; dose élevée n = 49; placebo n =44). A l’inclusion, la plupart des patients étaient en classe fonctionnelleOMS I (75/234= 32 %) ou II (120/234= 51 %), peu de patients étaient en Classefonctionnelle OMS III (35/234= 15 %) ou IV (1/234= 0,4%); pour quelquespatients (3/234= 1,3 %), la classe fonctionnelle OMS était inconnue.
Les patients n’avaient jamais reçu de traitement spécifique pour l’HTAPau préalable et l’utilisation de prostacycline, des analogues de laprostacycline ou des antagonistes des récepteurs aux endothélines, n’étaitpas autorisée dans l’étude, ainsi que la supplémentation en arginine,nitrates, alpha-bloquants ou inhibiteurs puissants du CYP450 3A4.
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’efficacité de16 semaines de traitement avec le sildénafil par voie orale dans unepopulation de sujets pédiatriques pour améliorer la capacité à l’exercicemesurée par l’épreuve d’effort cardio-respiratoire chez les sujetscapables de réaliser le test, n = 115). Les critères secondaires incluaient lesuivi des paramètres hémodynamiques, l’évolution des symptômes cliniqueset de la classe fonctionnelle selon la classification OMS, les modifications dutraitement conventionnel et la mesure de la qualité de vie.
Les patients inclus étaient répartis dans l’un des trois groupes detraitement par sildénafil, dose faible (10 mg), moyenne (10–40 mg) ouélevée (20–80 mg) de sildénafil administré trois fois par jour, ou dans legroupe placebo.
Les doses administrées dans chaque groupe étaient ajustées en fonction dupoids corporel (voir rubrique 4.8). La proportion de sujets recevant untraitement conventionnel à l’inclusion (anticoagulants, digoxine, inhibiteurscalciques, diurétiques et /ou oxygène) était similaire chez les sujetsrecevant du sildénafil toutes doses confondues (47,7 %) et dans le groupe dessujet recevant le placebo (41,7 %).
Le critère principal de jugement était le pourcentage de variation de laVO2 max entre la valeur initiale et la valeur mesurée à la 16ème semaine, parrapport au placebo toutes doses confondues (Tableau 2). Un total de 106 sujetssur 234 (45 %) était évaluable par le test d’effort cardio-respiratoirecomprenant des enfants âgés de 7 ans ou plus et capables d’effectuerl’épreuve du test. Les enfants âgés de moins de 7 ans (sildénafil toutesdoses confondues n = 47; placebo n = 16) étaient évaluables uniquement pourles critères secondaires.
La moyenne initiale de la VO2 max était similaire entre les groupes detraitement par sildénafil (17,37 à 18,03 ml/kg/min), et légèrement plusélevée dans le groupe placebo (20.02 ml/kg/min). Le résultat de l’analyseprincipale comparant sildénafil toutes doses confondues versus placebo nemontrait pas de différence statistiquement significative (p = 0.056) (voirTableau 2). La différence estimée entre la dose moyenne de sildénafil et leplacebo était de 11,33% (IC 95 %: 1,72 à 20,94) (voir Tableau 2).
Tableau 2: Variation (%) de la valeur initiale de la VO2 max contre placeboen fonction de la dose de traitement actif
Groupe de traitement sildénafil | Différence estimée | Intervalle de confiance à 95% | |
Faible dose (n=24) | 3,81 | [-6,11 ; 13,73] | |
Dose moyenne (n=26) | 11,33 | [1,72 ; 20,94] | |
Dose élevée (n=27) | 7,98 | [-1,64 ; 17,60] | |
Groupe toutes doses confondues (n=77) | 7,71 (p=0,056) | [-0,19 ; 15,60] |
N=29 pour le groupe placebo
Estimation basée sur ANCOVA avec ajustement pour la valeur initiale de laVO2 max, l’étiologie et le groupe de poids.
Une corrélation de l’intensité de l’effet observé en fonction de ladose administrée était observée pour la résistance vasculaire pulmonaire etla pression artérielle pulmonaire moyenne (mPAP). Une réduction de larésistance vasculaire pulmonaire, de 18 % (IC 95 %: 2 % à 32 %) et de27 % (IC 95 %: 14 % à 39 %), par rapport au placebo étaient observéerespectivement dans le groupe sildénafil à dose moyenne et dans celui à doseélevée ; alors qu’il n’était pas retrouvé de différence significativepar rapport au placebo (différence de 2 %) dans le groupe de patients recevantla faible dose. Les variations moyennes de la mPAP par rapport à l’inclusionet comparativement au placebo, ont été de – 3,5 mmHg (IC 95 % : –8,9,1,9) dans le groupe recevant sildénafil à dose moyenne et –7,3 mmHg (IC95 %: –12,4, –2,1) dans le groupe recevant sildénafil à dose élevée.Dans le groupe traité par faible dose, la différence observée par rapport auplacebo était faible (différence de 1,6 mmHg). Une amélioration de l’indexcardiaque a été observée pour les trois groupes de sildénafil par rapport auplacebo, de respectivement 10 %, 4 % et 15 % dans les groupes recevant unedose faible, moyenne ou élevée.
Des améliorations significatives de la classe fonctionnelle par rapport auplacebo ont été observées seulement chez les sujets à dose élevée desildénafil. Les odd-ratio par rapport au placebo des groupes de dose faible,moyenne ou élevée de sildénafil étaient respectivement de 0,6 (IC 95 %:0,18, 2,01), 2,25 (IC 95 %: 0,75, 6,69) et 4,52 (IC 95 %: 1,56, 13,10).
Données issues de la phase d’extension de traitement à long-terme del’étude
Sur les 234 patients pédiatriques traités dans le cadre de l'étude àcourt terme contrôlée contre placebo, 220 ont été inclus dans la phased'extension à plus long-terme. Les enfants du groupe placebo ont étérandomisés dans les groupes sildénafil. Les enfants de poids corporel ≤20 kg ont été inclus dans les groupes à dose moyenne ou élevée (1:1),tandis que ceux dont le poids était > 20 kg ont été inclus dans lesgroupes à dose faible, moyenne ou élevée (1:1:1). Sur les 229 enfants ayantreçu le sildénafil, 55 ont été inclus dans le groupe à dose faible,74 dans le groupe à dose moyenne et 100 dans le groupe à dose élevée. Dansles études à court et à long terme, la durée totale du traitement depuis ledébut de l'étude en double aveugle allait de 3 à 3129 jours. Dans lesgroupes d'enfants traités par sildénafil, la durée médiane de traitementétait de 1696 jours (à l’exclusion des 5 enfants ayant reçu un placebo aucours de la phase en double aveugle et qui n'ont pas participé à la phased'extension à long-terme).
La survie à 3 ans estimée par la méthode de Kaplan-Meier, étaitrespectivement de 94 %, 93 % et 85% dans les groupes de patients recevant lesildénafil à doses faible, moyenne et élevée chez les patients de poidscorporel > 20 kg,. Chez les patients de poids corporel ≤ 20 kg àl’inclusion, elle était respectivement de 94 % et 93 % dans les groupesrecevant le sildénafil à doses moyenne et élevée (voir rubriques4.4 et 4.8).
Pendant l'étude, 42 décès sont survenus au total pendant la phase detraitement ou lors de la phase de suivi. Trente-sept d'entre eux sont survenusavant la décision prise par le Comité de contrôle des données, de réduireprogressivement la dose administrée aux enfants suite à l'observation d'undéséquilibre du taux de mortalité corrélé à la dose reçue. Sur ces37 décès, le nombre (%) de décès était respectivement de 5/55 (9,1 %),10/74 (13,5 %) et 22/100 (22 %) dans les groupes de sildénafil à dosefaible, moyenne et élevée. Cinq décès supplémentaires ont été rapportéspar la suite. Les causes des décès étaient liées à une HTAP. Les dosesutilisées en traitement de l'HTAP en pédiatrie ne doivent pas dépasser cellesrecommandées (voir rubriques 4.2 et 4.4).
L’analyse de la VO2 max a été réalisée à partir des données obtenueslors de la phase contrôlée versus placebo 1 an après le début del’étude. Chez les patients traités par le sildénafil, physiquement aptes àeffectuer le test d’effort cardio-respiratoire, 59/114 sujets (52 %) n’ontmontré aucune détérioration de la VO2 max par rapport à la valeur au débutdu traitement. De même, après 1 an d’évaluation 191 des 229 sujets(83 %) ayant reçu du sildénafil ont soit maintenu soit amélioré leur classefonctionnelle OMS.
Hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né
Une étude randomisée, en double aveugle contrôlée contre placebo, en deuxgroupes parallèles a été menée chez 59 nouveau-nés présentant unehypertension pulmonaire persistante du nouveau-né (HPPN) ou une insuffisancerespiratoire hypoxique (IRH) et à risque d’HPPN avec un indiced’oxygénation (IO) > 15 et < 60. L’objectif principal étaitd’évaluer l’efficacité et la sécurité du sildénafil intraveineuxlorsqu’il est associé au monoxyde d’azote inhalé (NOi) comparativement aumonoxyde d’azote inhalé seul.
Les critères d’évaluation principaux étaient le taux d’échecthérapeutique, défini comme le besoin d’un traitement supplémentaire pourtraiter l’HPPN, le besoin d’une oxygénation par membrane extracorporelle(ECMO) ou le décès pendant l’étude, et la durée de traitement par lemonoxyde d’azote inhalé après l’administration du sildénafil par voieintraveineuse chez les patients non en échec thérapeutique. La différenceentre les deux groupes de traitement des taux d’échec thérapeutiquesn’était pas statistiquement significative (27,6 % dans le groupe detraitement NOi + sildénafil intraveineux et 20,0 % dans le groupe detraitement NOi + placebo). Chez les patients non en échec thérapeutique, ladurée moyenne du traitement par NOi après l’administration du sildénafiladministré par voie intraveineuse était la même, soit environ 4,1 jours,dans les deux groupes de traitement.
Des effets indésirables survenus sous traitement et des effets indésirablesgraves ont été rapportés chez respectivement 22 (75,9 %) et 7 (24,1 %)sujets du groupe de traitement NOi + sildénafil intraveineux, et chezrespectivement 19 (63,3 %) et 2 (6,7 %) sujets du groupe NOi + placebo. Leseffets indésirables apparus sous traitement le plus souvent rapportés dans legroupe de traitement NOi + sildénafil intraveineux étaient : hypotension(8 patients [27,6 %]), hypokaliémie (7 patients [24,1 %]), anémie(4 patients [13,8 %]), syndrome de sevrage (4 patients [13,8 %]) etbradycardie (3 patients [10,3 %]). Les effets indésirables apparus soustraitement le plus souvent rapportés dans le groupe de traitement NOi + placeboétaient : pneumothorax (4 patients [13,3 %]), anémie (3 patients[10,0 %]), œdème (3 patients [10,0 %]), hyperbilirubinémie (3 patients[10,0 %]), augmentation de la protéine C réactive (3 patients [10,0 %]) ethypotension (3 patients [10,0 %]) (voir rubrique 4.2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe sildénafil est rapidement absorbé. Les concentrations plasmatiquesmaximales sont obtenues en 30 à 120 minutes (médiane : 60 minutes) aprèsadministration orale chez un sujet à jeun. La biodisponibilité orale absolueest de 41 % en moyenne (intervalle : 25 à 63 %). Après une administrationorale trois fois par jour de sildénafil, l’ASC et la Cmax augmententproportionnellement à la dose pour les doses se situant entre 20 et 40 mg.Après des doses orales de 80 mg trois fois par jour, une augmentationsupérieure à une augmentation proportionnelle à la dose des concentrationsplasmatiques de sildénafil a été observée. Chez des patients présentant unehypertension artérielle pulmonaire, la biodisponibilité orale du sildénafilaprès une dose de 80 mg trois fois par jour était en moyenne 43% (IC de 90 %: 27 %-60 %) supérieure comparativement aux doses plus faibles.
Lorsque le sildénafil est pris avec de la nourriture, la vitessed’absorption est diminuée avec un allongement moyen du T max de 60 minuteset une diminution moyenne de la C max de 29 %, cependant, l’étendue del’absorption n’a pas été significativement affectée (ASC diminuée de11 %).
DistributionLe volume de distribution moyen (Vss) à l’état d’équilibre dusildénafil est de 105 l, ce qui suggère une distribution tissulaire. Aprèsdes doses orales de 20 mg trois fois par jour, la concentration plasmatiquetotale maximale moyenne du sildénafil à l’état d’équilibre estd’environ 113 ng/ml. Le sildénafil et son principal métabolite circulant,N-déméthylé sont approximativement liés à 96 % aux protéinesplasmatiques. La liaison aux protéines est indépendante des concentrationsmédicamenteuses totales.
BiotransformationLe sildénafil est principalement éliminé par les isoenzymes microsomaleshépatiques CYP3A4 (voie principale) et CYP2C9 (voie secondaire). Le principalmétabolite circulant est produit par N- déméthylation du sildénafil. Leprofil de sélectivité de ce métabolite envers les phosphodiestérases estsimilaire à celui du sildénafil ; in vitro, sa puissance d’inhibition vis àvis de la PDE5 est environ la moitié de celle de la molécule mère. Cemétabolite N-déméthylé est ensuite lui-même métabolisé avec une demi-vied’élimination terminale d’environ 4 heures. Chez les patients présentantune hypertension artérielle pulmonaire, les concentrations plasmatiques dumétabolite N-déméthylé représentent approximativement 72 % de celles dusildénafil après une administration de doses de 20 mg trois fois par jour(traduisant une contribution de 36 % aux effets pharmacologiques dusildénafil). L’effet ultérieur sur l’efficacité n’est pas connu.
ÉliminationLe coefficient d’épuration total du sildénafil est de 41 l/h avec unedemi-vie d’élimination terminale qui en résulte de 3 à 5 heures. Aprèsadministration orale ou intraveineuse, le sildénafil est éliminé sous formede métabolites, principalement dans les fèces (environ 80 % de la dose oraleadministrée) et, dans une moindre mesure, dans les urines (environ 13 % de ladose orale administrée).
Pharmacocinétique dans des groupes de patients particuliersSujets âgés
Chez des volontaires sains âgés (65 ans ou plus), la clairance dusildénafil était diminuée entraînant des concentrations plasmatiques desildénafil et de son métabolite N-déméthylé supérieures d’environ 90 %à celles observées chez des volontaires sains plus jeunes (âgés de 18 à45 ans). En raison de différences liées à l’âge en matière de liaisonaux protéines plasmatiques, l’augmentation correspondante des concentrationsplasmatiques libres de sildénafil était d’environ 40 %.
Insuffisants rénaux
Chez des volontaires présentant une insuffisance rénale légère àmodérée (clairance de la créatinine = 30 à 80 ml/min), le profilpharmacocinétique du sildénafil n’était pas modifié après uneadministration unique de 50 mg par voie orale. Chez des volontaires présentantune insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min),la clairance du sildénafil était diminuée, ce qui entraînait desaugmentations moyennes de l’ASC et de la Cmax de 100 % et 88 %respectivement par rapport aux volontaires de même âge sans insuffisancerénale. De plus, l’ASC et la Cmax du métabolite N-déméthylé étaientsignificativement augmentées, respectivement de 200 % et 79 % chez des sujetsprésentant une insuffisance rénale sévère par rapport aux sujets avec unefonction rénale normale.
Insuffisants hépatiques
Chez des volontaires présentant une cirrhose hépatique légère àmodérée (Classes Child-Pugh A et B), la clairance du sildénafil étaitdiminuée, entraînant une augmentation de l’ASC (85 %) et de la C max(47 %) par rapport aux volontaires de même âge sans insuffisance hépatique.De plus, les valeurs de l’ASC et de la Cmax du métabolite N-déméthyléétaient significativement augmentées de 154 % et 87 % respectivement chezles sujets cirrhotiques par rapport aux sujets avec une fonction hépatiquenormale. Les caractéristiques pharmacocinétiques du sildénafil n’ont pasété étudiées chez les insuffisants hépatiques sévères.
Pharmacocinétique de population
Chez les patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire, lesconcentrations moyennes à l’état d’équilibre étaient de 20 à 50 %plus élevées que celles des volontaires sains sur l’échelle de dosesétudiée de 20 à 80 mg trois fois par jour. Un doublement de la Cmin a étéobservé par rapport aux volontaires sains. Ces deux observations suggèrent uneclairance inférieure et/ou une biodisponibilité orale supérieure dusildénafil chez les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonairepar rapport aux volontaires sains.
Population pédiatrique
L’analyse du profil pharmacocinétique du sildénafil chez les patientsinclus dans les études cliniques pédiatriques, a montré que le poids corporelest un facteur prédictif de l’exposition systémique au médicament chezl’enfant. La demi-vie plasmatique du sildénafil est comprise entre 4,2 et4,4 heures pour des sujets de poids corporel allant de 10 à 70 kg, sans quesoit retrouvée de différence pouvant apparaître comme cliniquementsignificative. La Cmax après une dose unique de 20 mg de sildénafiladministrée per os a été estimée à 49, 104 et 165 ng/ml pour des patientsdont le poids corporel est respectivement de 70, 20 et 10 kg. La Cmax aprèsune dose unique de 10 mg de sildénafil administrée per os a été estimée à24, 53 et 85 ng/ml pour des patients dont le poids corporel est respectivementde 70, 20 et 10 kg. Le Tmax a été estimé à approximativement 1 heure etétait globalement indépendant du poids corporel.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, degénotoxicité et de cancérogénèse, toxicité sur les fonctions dereproduction et sur le développement embryofoetal n’ont pas révélé derisque particulier pour l’homme.
Chez des nouveau-nés de rats traités avant et après la naissance par60mg/kg de sildénafil, une diminution de la taille de la portée, du poids dunouveau-né au jour 1 et de la survie à 4 jours a été constatée à desexpositions de l’ordre de 50 fois l’exposition attendue chez l’homme pourune dose de 20 mg trois fois par jour. Des effets dans les études noncliniques ont été observés à des expositions largement supérieures àl’exposition maximale lors de l’administration chez l’homme pour leuraccorder une valeur prédictive pour l’utilisation en pratique clinique. Il n’a pas été observé d’effets indésirables qui pourraient avoirune signification clinique, chez l’animal à des niveaux d’expositioncliniquement significatifs qui n’aient pas été également observés dans lesétudes cliniques.6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé: cellulose microcristalline, hydrogénophosphate decalcium anhydre, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, stéaratede magnésium.
Pelliculage du comprimé : hypromellose (2910) 15 cP, lactose monohydraté,dioxyde de titane (E171), triacétine.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 90 et 300 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVdC-Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 145 6 8 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVdC-Aluminium).
· 34009 301 145 7 5 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVdC-Aluminium).
· 34009 301 145 9 9 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVdC-Aluminium).
· 34009 550 483 8 1: 300 comprimés sous plaquettes(PVC/PVdC-Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament réservé à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes et services CARDIOLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services MÉDECINE INTERNE.
Prescription réservée aux spécialistes et services PNEUMOLOGIE.
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