Résumé des caractéristiques - SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque mL de solution contient 40 microgrammes de travoprost.
Excipients à effet notoire :
Chaque mL de solution contient 2 mg d’hydroxystéarate demacrogolglycérol 40
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution.
Solution aqueuse incolore et limpide.
pH : 6,0–7,5
Osmolarité : 290 mOsm/kg ± 10%
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients adultesatteints d’hypertonie intraoculaire ou de glaucome à angle ouvert (voirrubrique 5.1).
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patientspédiatriques âgés de 2 mois à moins de 18 ans atteints d’hypertonieintraoculaire ou de glaucome pédiatrique (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieUtilisation chez les adultes et les sujets âgés
La posologie est d’une goutte de SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre ensolution dans le cul de sac conjonctival de l’œil ou des yeux atteint (s) unefois par jour. L’effet est optimal si le traitement est administréle soir.
Une occlusion nasolacrymale ou une fermeture douce des paupières aprèsadministration est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémiquedes médicaments administrés par voie oculaire et conduire à une diminutiondes effets indésirables systémiques.
En cas d’utilisation de plusieurs collyres, les médicaments doivent êtreadministrés avec au moins 5 minutes d’écart (voir rubrique 4.5).
Si une instillation est oubliée, le traitement doit être poursuivi avecl'instillation suivante comme prévu. La posologie ne doit pas dépasser unegoutte par jour dans l’œil ou les yeux atteint(s).
En cas de remplacement d’un autre médicament antiglaucomateux ophtalmiquepar SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution, l’autre médicamentdoit être interrompu et SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution doitêtre commencé le jour suivant.
Insuffisants hépatiques et rénaux
Le travoprost a été étudié chez les insuffisants hépatiques modérés àsévères et chez les insuffisants rénaux modérés à sévères (clairance dela créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’estnécessaire chez ces patients (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution peut être utilisé chezles patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 18 ans à la mêmeposologie que chez l’adulte. Cependant, les données pour le groupe d’âge2 mois à moins de 3 ans (9 patients) sont limitées (voirrubrique 5.1).
La sécurité et l’efficacité de travoprost chez les enfants âgés demoins de 2 mois n’ont pas été établies. Aucune donnée n’estdisponible.
Mode d’administrationVoie ophtalmique.
Les patients portant des lentilles de contact doivent se référer à larubrique 4.4.
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution est une solution stérilequi ne contient pas de conservateur.
Après le retrait du bouchon, SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre ensolution est prêt à l’emploi. Pour éviter la contamination de l’emboutcompte-gouttes et de la solution, il faut faire attention de ne pas toucher lespaupières, les surfaces voisines ou d’autres surfaces avec l’emboutcompte-gouttes du flacon.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Modification de la couleur des yeux
Le travoprost peut modifier progressivement la couleur des yeux en augmentantle nombre de mélanosomes (granules pigmentaires) dans les mélanocytes. Avantl’instauration du traitement, les patients doivent être informés du risquede changement permanent de la couleur de l’œil. Un traitement unilatéralpeut avoir pour conséquence une hétérochromie définitive. Les effets à longterme sur les mélanocytes et leurs conséquences ne sont actuellement pasconnus. La modification de couleur de l’iris évolue lentement et peut passerinaperçue pendant des mois, voire des années. Le changement de la couleur desyeux a surtout été observé chez des patients ayant l’iris bicolore,c’est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron et vert-marron ;cependant, il a également été observé chez des patients ayant des yeuxmarrons. Généralement, pour l’œil concerné, la pigmentation bruneentourant la pupille s’étend de façon concentrique vers la périphérie, etl’iris peut devenir, en partie ou en totalité, brun plus foncé. Aprèsl’arrêt du traitement, aucune augmentation ultérieure de la pigmentationbrune de l’iris n’a été observée.
Modification de la peau périorbitaire et palpébrale
Au cours des essais cliniques contrôlés, un assombrissement de la peaupériorbitaire et/ou palpébrale associé à l’utilisation du travoprost aété rapporté chez 0,4% des patients. Des changements périorbitaires etciliaires se traduisant par un approfondissement du sillon palpébral ont étéobservés avec les analogues de prostaglandines.
Le travoprost peut modifier progressivement les cils de l’œil ou des yeuxtraité(s). Au cours des essais cliniques ces changements, représentés par uneaugmentation de la longueur, de l’épaisseur, de la pigmentation et/ou dunombre de cils, ont été observés chez la moitié des patients environ. Lemécanisme de modifications des cils et ses conséquences à long terme sontactuellement inconnus.
Lors des études chez le singe, le travoprost a entraîné une légèreaugmentation de la fente palpébrale. Cependant, cet effet n’a pas étéobservé au cours des essais cliniques et est considéré comme étantspécifique à l’espèce.
Il n’y a pas de données concernant l’utilisation du travoprost sur unœil inflammatoire, dans les glaucomes néovasculaire, congénital, à angleétroit ou à angle fermé. L’expérience est encore limitée en ce quiconcerne les atteintes oculaires d’origine thyroïdienne, le glaucome à angleouvert des patients pseudophaques et les glaucomes pigmentaires oupseudoexfoliatif. Par conséquent le travoprost doit être utilisé avecprécaution chez les patients présentant une inflammation intraoculaireactive.
Patients aphaques
Des œdèmes maculaires ont été rapportés durant le traitement avec lesanalogues de la prostaglandine F2α. Il est recommandé d’utiliser letravoprost avec précaution chez des patients aphaques, pseudophaquesprésentant une rupture capsulaire du cristallin ou porteurs d’implant dechambre antérieure ou chez des patients présentant des facteurs de risquesconnus d’œdème maculaire cystoïde.
Iritis/uvéites
Chez les patients présentant des facteurs de risque connus auxiritis/uvéites, le travoprost devra être utilisé avec précaution.
Contact avec la peau
Le contact cutané avec le travoprost doit être évité étant donné quel’absorption transdermique a été démontrée chez le lapin.
Les prostaglandines et les analogues de prostaglandines sont des substancesbiologiquement actives pouvant être absorbées par la peau. Les femmesenceintes ou souhaitant le devenir devront prendre des précautions appropriéespour éviter une exposition directe au contenu du flacon. En cas de contactaccidentel avec le contenu du flacon, laver immédiatement et soigneusement lazone concernée.
Lentilles de contact
Les patients doivent être informés d’enlever leurs lentilles de contactavant l’instillation de Traglafka 40 microgrammes/mL, collyre en solution etd’attendre 15 minutes après l’instillation avant de remettre des lentillesde contact.
Excipients
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution contient del’hydroxystéarate de macrogolglycérol 40 qui peut entraîner des réactionscutanées.
Population pédiatrique
L’efficacité et la tolérance dans le groupe d’âge 2 mois à moins de3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1). Aucune donnée n’estdisponible pour les enfants de moins de 2 mois.
Pour les enfants de moins de 3 ans qui souffrent principalement de GCP(glaucome congénital primaire), la chirurgie, (en particulier latrabéculotomie/goniotomie) reste le traitement de première intention.
Aucune donnée de tolérance à long terme n’est disponible pour lapopulation pédiatrique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes susceptibles d’être enceintes/contraception
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution ne doit pas être utiliséchez la femme susceptible d'être enceinte à moins qu’une contraceptionadéquate ne soit mise en place (voir rubrique 5.3).
GrossesseLe travoprost a des effets pharmacologiques puissants sur la grossesse et/oule fœtus/nouveau-né. SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution ne doitpas être utilisé au cours de la grossesse sauf en cas de nécessitéabsolue.
AllaitementIl n'existe pas de données concernant l'excrétion du travoprost dans lelait maternel humain. Des études chez l'animal ont démontré une excrétion dutravoprost et de ses métabolites dans le lait maternel. L’utilisation deSINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution n’est pas recommandéependant l'allaitement.
FertilitéIl n’existe pas de donnée sur les effets du travoprost sur la féconditéhumaine. Les études chez l’animal n’ont pas montré d’effet du travoprostsur la fécondité à des doses 250 fois supérieures aux doses oculairesmaximales recommandées chez l’homme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution n’a qu’un effetnégligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines ; cependant, comme avec tout collyre, une vision floue transitoire oud’autres troubles visuels peuvent diminuer l’aptitude à conduire desvéhicules ou à utiliser des machines. En cas de vision floue survenant lors del’instillation, le patient doit attendre que sa vision redevienne normaleavant de conduire un véhicule ou d’utiliser une machine.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Au cours des études cliniques du travoprost, les effets indésirables lesplus fréquents étaient l’hyperémie oculaire et une hyperpigmentation del’iris, survenant respectivement chez environ 20 % et 6 % des patients.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants sont classés de la façon suivante : trèsfréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10), peu fréquents(≥1/1 000, <1/100), rares (≥1/10 000, <1/1 000), très rares(<1/10 000) ou inconnu (la fréquence ne peut pas être estimée à partirdes données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés dans l’ordre décroissant de gravité. Leseffets indésirables ont été obtenus à partir d’études cliniques et dedonnées post marketing sur le travoprost.
Classe de systèmes d’organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | Peu fréquente | hypersensibilité, allergie saisonnière |
Affections psychiatriques | Inconnue | dépression, anxiété, insomnie |
Affections du système nerveux | Peu fréquente | céphalées, |
Rare | Sensation vertigineuse, anomalie du champ visuel, dysgueusie | |
Affections oculaires | Très fréquente | hyperémie oculaire |
Fréquente | hyperpigmentation de l’iris, douleur oculaire, gêne oculaire, sécheresseoculaire, prurit oculaire, irritation de l’œil | |
Peu fréquente | érosion de la cornée, uvéite, iritis, inflammation de la chambreantérieure, kératite, kératite ponctuée, photophobie, sécrétions oculairesanormales, blépharite, érythème des paupières, œdème périorbital, pruritdes paupières, baisse de l’acuité visuelle, vision trouble, augmentation dela sécrétion lacrymale, conjonctivite, ectropion, cataracte, bord de lapaupière croûteux, croissance des cils, | |
Rare | iridocyclite, Herpès simplex ophtalmique, inflammation de l’œil,photopsie, eczéma des paupières, œdème conjonctival, vision avec halo,follicules conjonctivaux, hypoesthésie oculaire, trichiasis, meibomite,pigmentation de la chambre antérieure, mydriase, asthénopie, hyperpigmentationdes cils, épaississement des cils | |
Inconnue | œdème maculaire, sillon palpébral approndi | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Inconnue | vertige, acouphènes |
Affections cardiaques | Peu fréquente | Palpitations |
Rare | fréquence cardiaque irrégulière, fréquence cardiaque diminuée | |
Inconnue | douleur thoracique, bradycardie, tachycardie, arythmie. | |
Affections vasculaires | Rare | diminution de la pression artérielle diastolique, augmentation de lapression artérielle systolique, hypotension, hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquente | Toux, , congestion nasale, irritation de la gorge |
Rare | Dyspnée, asthme, trouble respiratoire, douleur oropharyngée, dysphonie, Rhinite allergique, sécheresse nasale. | |
Inconnue | asthme aggravé, épistaxis | |
Affections gastro-intestinales | Rare | réactivation d’ulcère gastro-duodénal, trouble gastro-intestinal,constipation, bouche sèche |
Inconnue | diarrhée, douleur abdominale, nausée, vomissements | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquente | hyperpigmentation cutanée (péri-oculaire), coloration de la peau, textureanormale des cheveux, hypertrichose |
Rare | dermatite allergique, dermatite de contact, érythème, rash, modification dela couleur des cheveux, madarose | |
Inconnue | prurit, croissance anormale des cheveux | |
Affections musculo-squelettiques, et systémiques | Rare | douleur musculo-squelettique , arthralgie |
Affections rénales et urinaires | Inconnue | dysurie, incontinence urinaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Rare | Asthénie |
Exploration | Inconnue | Augmentation d’un antigène prostatique spécifique |
Population pédiatrique
Lors d’un essai clinique de phase 3 d’une durée de 3 mois et d’uneétude pharmacocinétique d’une durée de 7 jours, chez les 102 patientspédiatriques exposés au travoprost, le type et les caractéristiques deseffets indésirables déclarés ont été similaires à ce qui a été observépour les patients adultes. Les profils de tolérance à court terme pour lesdifférents sous-groupes pédiatriques ont également été similaires (voirrubrique 5.1). Les effets indésirables les plus souvent déclarés chez lessujets pédiatriques ont été l’hyperémie oculaire (16,9 %) et lacroissance des cils (6,5 %). Dans une étude similaire de 3 mois chez despatients adultes, ces événements sont survenus avec une incidence de 11,4 %et 0,0 % respectivement.
Les effets indésirables supplémentaires déclarés pour les enfants dansl’étude pédiatrique sur 3 mois (n=77) comparés à une étude similairechez l’adulte (n=185) ont inclus érythème des paupières, kératite,augmentation de la sécrétion lacrymale, et photophobie. Ces effets ont tousété déclarés avec une incidence de 1,3 % alors qu’aucun n’avait étéobservé chez l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage n’a été rapporté. Un surdosage local est peuprobable et vraisemblablement pas associé à une toxicité. Un surdosageoculaire de travoprost peut être rincé avec de l’eau tiède. Le traitementd’une ingestion orale suspectée est symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Ophtalmologiques-préparationsantiglaucomateuses et myotiques-analogues des prostaglandines, Code ATC:S01E E04.
Mécanisme d’actionLe travoprost, analogue de la prostaglandine F2α, est un agoniste complethautement sélectif ayant une haute affinité pour le récepteur FP auxprostaglandines et diminue la pression intraoculaire en augmentantl’écoulement de l’humeur aqueuse par le système trabéculaire et les voiesuvéosclérales. Chez l’homme, la diminution de la pression intraoculairedébute environ 2 heures après l’administration et l’effet maximal estatteint au bout de 12 heures. Après une administration unique, une baissesignificative de la pression intraoculaire peut être maintenue pour despériodes excédant 24 heures.
Efficacité et sécurité cliniqueLors d’un essai clinique, une réduction de la pression intraoculaire de8 à 9 mm Hg (environ 33%) par rapport à la pression intraoculaire de base de24 à 26 mm Hg a été obtenue chez des patients qui présentaient un glaucomeà angle ouvert ou une hypertension oculaire et qui avaient été traités pardu Travoprost (conservé avec du polyquaternium) à raison d’une fois parjour, le soir.
Les données relatives à l’administration conjointe de travoprost avec dutimolol 0,5% et les données limitées de l’administration conjointe avec labrimonidine 0,2% ont été collectées au cours des essais cliniques montrant uneffet additif du travoprost avec ces médicaments antiglaucomateux. Aucunedonnée clinique sur l’utilisation conjointe avec les autres médicamentsoculaires hypotenseurs n’est disponible.
Pharmacologie secondaireChez le lapin, le travoprost augmente significativement le flux sanguin à latête du nerf optique dans les 7 jours suivant l’instillation oculaire(1,4 microgrammes, une fois par jour).
Le travoprost conservé avec le polyquaternium-1 a entrainé une toxicitéminimale pour la surface oculaire par rapport aux collyres conservés avec duchlorure de benzalkonium, lors de l’application sur des cultures de cellulescornéennes humaines ou après administration locale oculaire chezle lapin.
Population pédiatriqueL’efficacité du travoprost chez l’enfant âgé de 2 mois à moins de18 ans a été démontrée lors d’une étude clinique de 12 semaines, endouble aveugle, comparant travoprost au timolol, chez 152 patients présentantune hypertension oculaire ou un glaucome pédiatrique. Les patients ont reçusoit du travoprost à 0,004 % une fois par jour, soit du timolol 0,5 % (ou0,25 % pour les patients de moins de 3 ans) deux fois par jour. Le critèreprincipal d’efficacité était le changement de la pression intraoculaire(PIO) par rapport à la valeur initiale à la Semaine 12 de l’étude. Lesréductions moyennes de la pression intraoculaire dans les groupes travoprost ettimolol ont été équivalentes (voir Tableau 1).
Dans les groupes d’âge 3 ans à moins de 12 ans (n=36) et 12 ans àmoins de 18 ans (n=26), la réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dansle groupe travoprost était similaire à celle du groupe timolol. La réductionmoyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe d’âge 2 mois à moins de3 ans était de 1,8 mm Hg dans le groupe travoprost et de 7,3 mm Hg dans legroupe timolol. Les réductions de la PIO pour ce groupe d’âge étaientobservées pour 6 patients seulement dans le groupe timolol et 9 patients dansle groupe travoprost où 4 patients du groupe travoprost par rapport à zéropatient dans le groupe timolol avaient une réduction moyenne de la PIO nonsignificative à la Semaine 12. Aucune donnée n’est disponible pour lesenfants âgés de moins de 2 mois.
L’effet sur la PIO a été observé après la seconde semaine de traitementet a été constamment maintenu tout au long de la période d’étude de12 semaines pour tous les groupes d’âge.
Tableau 1 – Comparaison du changement de la PIO moyenne par rapport à la valeur initiale (mmHg) à la Semaine 12 | |||||
Travoprost | Timolol | ||||
N | Moyenne (SE) | N | Moyenne (SE) | Différence moyennea | (IC 95%) |
53 | – 6,4 | 60 | – 5,8 | – 0,5 | (- 2,1 ; 1,0) |
(1,05) | (0,96) | ||||
SE = Ecart-Type ; IC = Intervalle de Confiance ; a La différence moyenne est Travoprost – Timolol. Les estimations sontfondées sur les moyennes des moindres carrés dérivées d'un modèlestatistique qui rend compte des mesures corrélées de la PIO parmi les patientsdont le diagnostic de PIO primaire et de base sont dans le modèle. |
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe travoprost est une prodrogue de type ester. Il est absorbé à travers lacornée où l’ester d’isopropyl devient actif après hydrolyse en acidelibre. Des études chez le lapin ont montré que des pics de concentration, dansl’humeur aqueuse, de 20 ng/mL en acide libre ont été atteints une à deuxheures après instillation oculaire de travoprost. Les concentrations dansl’humeur aqueuse déclinent avec une demi-vie de 1,5 heure environ.
DistributionSuite à l’administration locale oculaire de travoprost chez desvolontaires sains, une faible exposition systémique à la forme active (acidelibre) a été démontrée. Des pics de concentrations plasmatiques de formeactive (acide libre) de 25 pg/mL ou moins ont été observés entre 10 à30 minutes après administration. Ainsi, les niveaux plasmatiques diminuentrapidement au-dessous de la valeur quantifiable de 10 pg/mL une heure aprèsadministration. En raison de la faible concentration plasmatique et del’élimination rapide après administration locale, la demi-vied’élimination de la forme active (acide libre) n’a pas pu êtredéterminée chez l’homme.
BiotransformationLe métabolisme est la principale voie d’élimination du travoprost et desa forme active (acide libre). Les mécanismes métaboliques systémiques sontéquivalents à ceux de la prostaglandine F2α endogène, qui sontcaractérisés par la réduction de la double liaison 13–14, l’oxydation dela fonction 15-hydroxyle ainsi que la rupture par β-oxydation de la partiesupérieure de la chaîne.
ÉliminationLe travoprost sous forme d’acide libre et ses métabolites sontprincipalement excrétés par les reins. Le travoprost a été étudié chez lesinsuffisants hépatiques modérés à sévères et chez les insuffisants rénauxmodérés à sévères (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min).Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients.
Population pédiatriqueUne étude pharmacocinétique chez des patients âgés de 2 mois à moins de18 ans a démontré une exposition plasmatique au travoprost sous formed’acide libre très faible, avec des concentrations allant d’une valeurinférieure à la limite de quantification de 10 pg/mL à 54,5 pg/mL. Quatreétudes précédentes de pharmacocinétique chez des patients adultes ontdémontré une exposition plasmatique au travoprost sous forme d’acide libreallant d’une valeur inférieure à la limite de dosage à 52,0 pg/mL. Tandisque la majorité des valeurs plasmatiques dans toutes les études étaitnon-quantifiable, rendant les comparaisons statistiques de l’expositionsystémique à travers les groupes d’âge irréalisables, la tendancegénérale montre que l’exposition plasmatique au travoprost sous formed’acide libre après une administration topique de travoprost est extrêmementfaible à travers tous les groupes d’âge évalués.
5.3. Données de sécurité préclinique
Lors des études de toxicité oculaire chez le singe, l’administration detravoprost à une dose de 0,45 microgramme, deux fois par jour, a induit uneaugmentation de la fente palpébrale. Chez le singe, l’instillation detravoprost à des concentrations allant jusqu’à 0,012% dans l’œil droit,deux fois par jour pendant un an, n’a conduit à aucune toxicitésystémique.
Des études de toxicité de reproduction du travoprost par voie systémiqueont été réalisées chez le rat, la souris et le lapin. Les résultats sontliés à l’activité agoniste du récepteur FP de l’utérus avec létalitéembryonnaire précoce, perte post implantation, fœtotoxicité. Chez la rategravide, l’administration systémique de travoprost à des doses plus de200 fois supérieures à la dose thérapeutique pendant la périoded’organogenèse, a conduit à une augmentation de l’incidence desmalformations. Après administration de 3H-travoprost chez des rates gravides,une faible radioactivité a été mesurée dans le liquide amniotique et dansles tissus fœtaux. Les études de reproduction et de développement ontdémontré un effet abortif potentiel avec un taux élevé chez le rat et lasouris (respectivement de 180 pg/mL et 30 pg/mL dans le plasma) avec uneexposition 1,2 à 6 fois supérieures à l’exposition thérapeutique(jusqu’à 25 pg/mL).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Hydroxystéarate de macrogolglycérol 40
Acide borique (E284)
Mannitol (E421)
Chlorure de sodium
Propylène glycol (E1520)
Hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH)
Eau purifiée
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Ce médicament doit être conservé à une température ne dépassantpas 25°C.
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution ne doit pas être utiliséplus de 28 jours après première ouverture du flacon multidose.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Etui contenant un flacon multidose blanc de 5 mL (PP) équipé d’unsystème de pompe (PP, PEHD, PEBD), d’un cylindre de pressurisation vert etd’un bouchon (PEHD), contenant 2,5 mL de solution ophtalmique.
SINETRAV 40 microgrammes/mL, collyre en solution est disponible dans lesprésentations suivantes :
1 × 2,5 mL (1 flacon multidose de 2,5 ml)
Conditionnement multiple : 3 × 2,5 mL (3 boites de 1 flacon multidosede 2,5 ml)
Etui contenant 1 ou 3 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
HORUS PHARMA
148 AVENUE GEORGES GUYNEMER
CAP VAR
06700 SAINT LAURENT DU VAR
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 957 0 6 : 2,5 ml en flacon multidose (PP) avec système depompe (PP, PEHD, PEBD), boîte de 1.
· 34009 302 328 2 8 : Conditionnement multiple (3 × 2,5 ml) :3 boîtes de 1 flacon multidose en polypropylène de 2,5 ml avec systèmede pompe
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
Date de première autorisation :{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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