Résumé des caractéristiques - SINGULAIR 10 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SINGULAIR 10 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un comprimé pelliculé contient 10 mg de montelukast sous forme demontelukast sodique.
Excipients à effet notoire : Ce médicament contient 89,3 mg de lactosemonohydraté par comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Beige, carré à bords arrondis, pelliculé, d’une taille de 7,9 mm x7,9 mm avec SINGULAIR gravé sur une face, MSD 117 sur l’autre.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
SINGULAIR est indiqué en traitement additif chez les patients présentant unasthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé parcorticothérapie inhalée et chez qui les bêta-2-mimétiques à actionimmédiate et de courte durée administrés «à la demande» n’apportent pasun contrôle clinique suffisant de l’asthme. Pour ces mêmes patients, chezqui SINGULAIR est indiqué pour l’asthme, SINGULAIR peut en même tempsapporter un soulagement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière.
SINGULAIR est également indiqué en traitement préventif de l’asthmeinduit par l’effort.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieChez l’adulte et l’adolescent de 15 ans et plus, asthmatiques, avec ousans rhinite allergique saisonnière associée, la posologie préconisée est de1 comprimé à 10 mg par jour le soir.
Recommandations générales
L’effet thérapeutique de SINGULAIR sur les symptômes de l’asthmeapparaît dès le premier jour. SINGULAIR peut être pris avec ou sansaliments.
Informer les patients qu’ils doivent poursuivre leur traitement même sil’asthme est stabilisé, ainsi que durant les périodes d’exacerbation dessymptômes. SINGULAIR ne doit pas être utilisé de façon concomitante avecd’autres médicaments contenant le même principe actif (le montelukast).
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets âgés, lessujets présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatiquelégère à modérée. Il n’existe pas de données chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique sévère. La posologie est la même quelque soit le sexe du patient.
Administration de SINGULAIR avec les autres traitements de l’asthme
SINGULAIR peut s’associer au traitement en cours de l’asthme.
Corticoïdes administrés par voie inhalée : SINGULAIR peut être ajouté autraitement en cours lorsque la corticothérapie inhalée et l'utilisation d'unbêta-2-mimétique de courte durée d'action «à la demande» pour letraitement des symptômes n'apportent pas un contrôle suffisant des symptômes.Le traitement par SINGULAIR ne doit pas se substituer brutalement à lacorticothérapie par voie inhalée (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
SINGULAIR 10 mg, comprimé pelliculé ne doit pas être utilisé chez lesenfants âgés de moins de 15 ans. La sécurité et l’efficacité deSINGULAIR 10 mg, comprimé pelliculé chez les enfants de moins de 15 ansn’ont pas été établies.
Chez les enfants âgés de 6 à 14 ans, des comprimés à croquer dosés à5 mg sont disponibles.
Chez les enfants âgés de 2 à 5 ans, des comprimés à croquer dosés à4 mg sont disponibles.
Chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans, des granulés dosés à 4 mgsont disponibles.
Mode d’administrationVoie orale.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Il conviendra d’avertir les patients que le montelukast par voie oralen’est pas destiné à traiter une crise d’asthme, et qu’ils doiventtoujours avoir à disposition, dès la survenue d'une dyspnée, le médicamentdestiné à les soulager dans l'immédiat. En cas de dyspnée ou de crised’asthme, un bêta-2-mimétique à action immédiate et de courte durée parvoie inhalée doit être utilisé. Les patients devront être informés de lanécessité d'une consultation médicale rapide si les besoins enbêta-2-mimétiques à action immédiate et de courte durée par voie inhaléevenaient à augmenter.
Le montelukast ne doit pas se substituer brutalement aux corticoïdesadministrés par voie inhalée ou par voie orale.
Il n’existe pas de données permettant de démontrer qu'il est possible dediminuer la dose de corticoïdes administrés par voie orale lorsqu'untraitement par le montelukast est instauré.
Rarement, il a été décrit chez des patients recevant des médicamentsantiasthmatiques, dont fait partie le montelukast, la survenue d’unehyperéosinophilie parfois associée à des symptômes de vascularites’inscrivant dans le syndrome de Churg-Strauss qui lui-même est souventtraité par la corticothérapie par voie systémique. Ces cas ont parfois étéassociés à la réduction ou l’arrêt d’une corticothérapie orale. Bienqu’il n’ait pas été établi de lien de causalité avec les antagonistesdes récepteurs aux leucotriènes, les médecins doivent rester vigilants lorsde l’apparition d’une hyperéosinophilie, de signes de vascularite, d’uneaggravation des symptômes respiratoires, d’une complication cardiaque et/oude neuropathie chez leurs patients. Le cas des patients développant de telssymptômes doit être réévalué ainsi que les traitements administrés.
Le traitement par montelukast ne dispense pas les patients asthmatiquessensibles à l’aspirine d’éviter la prise d’aspirine et d’autresanti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Des évènements neuropsychiatriques ont été rapportés chez des adultes,des adolescents et des enfants prenant Singulair (voir rubrique 4.8). Lespatients et les médecins doivent rester vigilants en cas de survenued’événements neuropsychiatriques. Les patients et/ou les proches aidantsdoivent être avertis de la nécessité d’informer leur médecin si de telschangements apparaissent. Dans ces cas, les prescripteurs doivent évaluer avecattention les risques et les bénéfices de la poursuite du traitement parSingulair.
Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladieshéréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Le montelukast peut être administré avec les autres traitementshabituellement utilisés en prévention et en traitement de fond de l’asthme.Les études d’interactions réalisées aux doses préconisées de montelukastn’ont pas mis en évidence de conséquences cliniques importantes liées à uneffet sur la pharmacocinétique des médicaments suivants : théophylline,prednisone, prednisolone, contraceptifs oraux(éthinylestradiol/noréthindrone 35/1), terfénadine, digoxine etwarfarine.
L’administration de phénobarbital chez les sujets traités par montelukasta entraîné une diminution d'environ 40 % de l'aire sous la courbe (ASC) desconcentrations plasmatiques du montelukast. Le montelukast est métabolisé parles CYP 3A4, 2C8 et 2C9. Par conséquent, la prudence est requise, enparticulier chez les enfants, lors de l'administration concomitante demontelukast et de médicaments inducteurs des CYP 3A4, 2C8 et 2C9 comme laphénytoïne, le phénobarbital et la rifampicine.
Des études in vitro ont montré que le montelukast est un puissantinhibiteur du cytochrome CYP 2C8. Néanmoins, les résultats d'une étudeclinique ayant pour objectif l'étude des interactions entre montelukast etrosiglitazone (substrat de référence du CYP 2C8) n'ont pas mis en évidenced'effet inhibiteur du montelukast sur le CYP 2C8 in vivo. Par conséquent, iln'est pas attendu d'interactions pharmacocinétiques significatives lorsque lemontelukast est utilisé en association à des médicaments métabolisés parcette enzyme (par exemple, paclitaxel, rosiglitazone et répaglinide).
Des études in vitro ont montré que le montelukast est un substrat du CYP2C8 et, dans une moindre mesure, du 2C9 et du 3A4. Dans une étude cliniqued’interaction médicamenteuse réalisée avec le montelukast et le gemfibrozil(un inhibiteur des CYP 2C8 et 2C9), le gemfibrozil a augmenté l’expositionsystémique au montelukast ded’un facteur 4,4 fois. Aucun ajustement de laposologie habituelle du montelukast n’est nécessaire lors del’administration concomitante du montelukast avec le gemfibrozil ou d’autresinhibiteurs puissants du CYP 2C8 ; cependant, il convient de tenir compte durisque potentiel d’augmentation des effets indésirables.
D’après ces données in vitro, il n’est pas attendu d’interactionsmédicamenteuses cliniquement significatives avec les inhibiteurs moinspuissants du CYP 2C8 (par exemple, le triméthoprime). L’administrationconcomitante de montelukast et d’itraconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une augmentation non significative de l’expositionsystémique du montelukast.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effetsdélétères sur le déroulement de la grossesse ou le développementembryonnaire/fœtal.
Les données disponibles provenant d’études de cohorte prospectives etrétrospectives publiées évaluant les malformations congénitales majeuresobservées lors de l’utilisation de montelukast chez des femmes enceintes,n'ont pas établi de risque associé au médicament. Les études disponiblesprésentent des limites méthodologiques, notamment une petite tailled’échantillon, dans certains cas le recueil de données rétrospectives etdes groupes comparateurs non pertinents.
SINGULAIR ne sera utilisé au cours de la grossesse que si nécessaire.
AllaitementDes études chez le rat ont montré que le montelukast est excrété dans lelait (voir rubrique 5.3). On ne sait pas si le montelukast/les métabolites sontexcrétés dans le lait maternel.
SINGULAIR ne sera utilisé au cours de l'allaitement que si nécessaire.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
SINGULAIR n’a qu’un effet négligeable, voire inexistant, surl’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant,des patients ont rapporté une somnolence ou des étourdissements.
4.8. Effets indésirables
Le montelukast a été étudié au cours d’essais cliniques commesuit :
· en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 4 000 patientsasthmatiques adultes et adolescents âgés de 15 ans et plus,
· en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 400 patientsasthmatiques adultes et adolescents âgés de 15 ans et plus présentant unerhinite allergique saisonnière,
· en comprimés à croquer à 5 mg chez environ 1 750 enfantsasthmatiques âgés de 6 à 14 ans.
Au cours des essais cliniques, les effets indésirables suivants, imputablesau médicament, ont été rapportés fréquemment (≥ 1/100 à < 1/10) chezdes patients asthmatiques traités par montelukast et avec une incidencesupérieure à celle des patients traités par placebo :
Classes organiques | Adultes et adolescents âgés de 15 ans et plus (deux études de12 semaines ; n = 795) | Enfants âgés de 6 à 14 ans (une étude de 8 semaines ; n = 201) (deuxétudes de 56 semaines ; n = 615) |
Troubles du système nerveux | céphalées | céphalées |
Troubles gastro-intestinaux | douleurs abdominales |
Dans les essais cliniques, le profil de sécurité ne s’est pas modifiéchez les quelques patients ayant reçu un traitement prolongé allant jusqu’à2 ans pour des adultes et jusqu’à 12 mois pour des enfants de 6 à14 ans.
Tableau récapitulatif des effets indésirablesLes effets indésirables, rapportés depuis la mise sur le marché, sontprésentés dans le tableau ci-dessous par classe de système d'organe et pareffets indésirables. Les catégories de fréquence sont estimées sur la basedes essais cliniques correspondants.
Classe de système d'organe | Effets indésirables | Catégorie de fréquence* |
Infections et infestations | Infection des voies aériennes supérieures† | Très fréquent |
Troubles hématologiques et du système lymphatique | Augmentation du risque de saignement | Rare |
Thrombocytopénie | Très rare | |
Troubles du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité incluant anaphylaxie | Peu fréquent |
Infiltration éosinophile hépatique | Très rare | |
Troubles psychiatriques | Rêves anormaux, cauchemars, insomnie, somnambulisme, anxiété, agitationincluant agressivité ou comportement hostile, dépression, hyperactivitépsychomotrice (incluant irritabilité, fébrilité, tremblements§) | Peu fréquent |
Troubles de l’attention, troubles de la mémoire, tic | Rare | |
Hallucinations, désorientation, idées suicidaires avec tentatives desuicide, symptômes obsessionnels compulsifs, dysphémie | Très rare | |
Troubles du système nerveux | Etourdissements, somnolence, paresthésie/hypoesthésie, convulsions | Peu fréquent |
Troubles cardiaques | Palpitations | Rare |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux | Epistaxis | Peu fréquent |
Syndrome de Churg-Strauss (SCS) (voir rubrique 4.4) | Très rare | |
Eosinophilie pulmonaire | Très rare | |
Troubles gastro-intestinaux | Diarrhée‡, nausée‡, vomissements‡ | Fréquent |
Sécheresse de la bouche, dyspepsie | Peu fréquent | |
Troubles hépatobiliaires | Augmentation des transaminases sériques (ALAT, ASAT) | Fréquent |
Hépatite (incluant atteinte hépatique cholestatique, cytolytiqueou mixte) | Très rare | |
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané | Rash cutané‡ | Fréquent |
Ecchymoses, urticaire, prurit | Peu fréquent | |
Angio-œdème | Rare | |
Erythème noueux, érythème polymorphe | Très rare | |
Troubles musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgie, myalgie, crampes musculaires | Peu fréquent |
Affections du rein et des voies urinaires | énurésie chez l’enfant | Peu fréquent |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Pyrexie‡ | Fréquent |
Asthénie/sensation de fatigue, malaise, œdème | Peu fréquent | |
* Catégorie de fréquence : définie pour chaque effet indésirable parl'incidence rapportée dans la base des essais cliniques : Très fréquent (≥1/10), Fréquent (≥ 1/100 ; < 1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000 ; <1/100), Rare (≥ 1/10 000, < 1 000), Très rare (< 10 000) † Cet effet indésirable, rapporté comme Très fréquent chez les patientsayant reçu du montelukast, était déjà rapporté comme Très fréquent chezles patients recevant le placebo dans les essais cliniques ‡ Cet effet indésirable, rapporté comme Fréquent chez les patients ayantreçu du montelukast, était déjà rapporté comme Fréquent chez les patientsrecevant le placebo dans les essais cliniques § Catégorie de fréquence : Rare |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Au cours des études menées dans l’asthme persistant, le montelukast aété administré aux patients adultes à des doses allant jusqu'à 200 mg parjour pendant 22 semaines et, dans des études à court terme, à des dosesallant jusqu'à 900 mg/jour pendant 1 semaine environ, sans événementsindésirables importants au plan clinique.
Des cas de surdosage aigu ont été rapportés depuis la mise sur le marchéet au cours des études cliniques réalisées avec le montelukast. Ces casconcernaient des enfants et des adultes ayant absorbé des doses allantjusqu’à 1 000 mg (environ 61 mg/kg chez un enfant de 42 mois). Lesdonnées cliniques et les résultats biologiques correspondaient au profil desécurité décrit chez les adultes et les enfants. Il n’a pas été rapportéd’effet indésirable dans la majorité des cas décrits.
Symptômes d’un surdosage
Les événements les plus fréquemment rapportés correspondaient au profilde sécurité connu du montelukast incluant douleurs abdominales, somnolence,soif, maux de tête, vomissements et hyperactivité psychomotrice.
Traitement d’un surdosage
Il n’y a pas de données spécifiques disponibles sur le traitement d'unsurdosage par le montelukast. Aucune donnée permettant d'établir si lemontelukast est dialysable par voie péritonéale ou par hémodialyse n'estdisponible.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antagoniste des récepteurs auxleucotriènes, code ATC : R03DC03.
Mécanisme d’actionLes leucotriènes sulfidopeptidiques ou cystéinyl-leucotriènes (LTC4, LTD4,LTE4) sont des eicosanoïdes exerçant un puissant effet inflammatoire ; ilssont produits par différentes cellules de l'organisme notamment les mastocyteset les éosinophiles. Ces importants médiateurs pro-asthmatiques se lient auxrécepteurs des cystéinyl-leucotriènes (CysLT). Les récepteurs cystéinés detype I (CysLT1) sont présents dans les voies aériennes respiratoires del'Homme (au niveau des cellules du muscle lisse et des macrophages des voiesaériennes) et dans d’autres cellules pro-inflammatoires (comme leséosinophiles et certaines cellules ciliées). Les leucotriènes cystéinés(CysLT) interviennent dans la physiopathologie de l’asthme et de la rhiniteallergique. Dans l’asthme, les effets médiés par les leucotriènescomprennent la bronchoconstriction, la sécrétion de mucus, la perméabilitévasculaire et le recrutement des éosinophiles. Dans la rhinite allergique, lesleucotriènes cystéinés (CysLT) sont libérés à partir de la muqueuse nasaleaprès une exposition allergénique aussi bien à la phase précoce qu’enphase tardive et sont associés aux symptômes de la rhinite allergique. Lorsdes tests de provocation intranasale par les leucotriènes cystéinés, uneaugmentation de la résistance des voies aériennes nasales et des symptômesd’obstruction nasale a été observée.
Effets pharmacodynamiquesLe montelukast est actif par voie orale et se lie sélectivement aurécepteur CysLT1 avec une grande affinité. Dans les études cliniquesréalisées, le montelukast a inhibé la bronchoconstriction induite parl’inhalation de LTD4 dès la dose de 5 mg. Une bronchodilatation a étéobservée dans les 2 heures suivant l’administration orale de montelukast.L’ajout d'un bêta-2-agoniste a provoqué un effet additif sur labronchodilatation induite par le montelukast. Le traitement par montelukast ainhibé la bronchoconstriction précoce et tardive induite par un test deprovocation allergénique. Comparativement au placebo, l'administration demontelukast a entraîné une diminution du taux d'éosinophiles dans le sangpériphérique chez les adultes et les enfants. Dans une autre étude, letraitement par montelukast a entraîné une diminution significative du tauxd'éosinophiles mesuré dans l'expectoration et dans le sang périphérique touten améliorant le contrôle clinique de l’asthme.
Efficacité et sécurité cliniquesDans les études cliniques menées chez les adultes, l'administration demontelukast 10 mg en une prise par jour a montré des améliorationssignificatives, par rapport au placebo, du volume expiratoire maximal seconde(VEMS) matinal (10,4 % contre 2,7 % par rapport aux valeurs initiales), dudébit expiratoire de pointe (DEP) du matin (24,5 L/min contre 3,3 L/min parrapport aux valeurs initiales) et une diminution significative par rapport auplacebo de la consommation totale de bêta-2-mimétique « à la demande »(-26,1 % contre –4,6 % par rapport aux valeurs initiales).L’amélioration des scores symptomatiques diurnes et nocturnes de l’asthme aété significativement plus importante que sous placebo.
Les études menées chez les adultes ont montré que l’effet clinique dumontelukast s’ajoute à celui des corticoïdes administrés par voie inhalée(% de changement par rapport au début de l’étude pour l'associationbéclométasone inhalée et montelukast contre béclométasone concernantrespectivement : le VEMS : 5,43 % contre 1,04 % ; la consommation debêta-mimétiques à la demande : –8,70 % contre 2,64 %). Comparée àl'administration de béclométasone par voie inhalée (200 µg 2 fois par jouradministrés par l'intermédiaire d'une chambre d’inhalation),l'administration de montelukast a entraîné une réponse initiale plus rapide,bien qu’après 12 semaines un effet thérapeutique supérieur en moyenne aitété mis en évidence avec la béclométasone (% de changement par rapport audébut de l’étude pour le montelukast contre la béclométasone concernantrespectivement le VEMS : 7,49 % contre 13,3 % ; la consommation debêta-2-mimétiques « à la demande » : –28,28 % contre –43,89 %).
Cependant, comparé à la béclométasone, chez un fort pourcentage depatients traités par montelukast, il a été observé une réponse cliniquesimilaire (par exemple chez 50 % des patients traités par la béclométasone,il a été observé une amélioration du VEMS de l’ordre de 11 % ou plus parrapport aux valeurs initiales, alors qu’environ 42 % des patients traitéspar montelukast ont obtenu la même réponse).
Une étude clinique a été menée chez des patients asthmatiques adultes etadolescents âgés de 15 ans ou plus présentant une rhinite allergiquesaisonnière. Cette étude a montré une amélioration statistiquementsignificative du score symptomatique journalier de rhinite dans le groupe depatients traités par montelukast 10 mg administré une fois par jour comparéau placebo. Le score symptomatique journalier de rhinite est la moyenne du scoresymptomatique nasal diurne (moyenne des scores de congestion nasale, derhinorrhée, d’éternuement, de démangeaison nasale) et du scoresymptomatique nocturne (moyenne des scores de congestion nasale au réveil, dedifficultés d’endormissement et de réveil nocturne). L’évaluation globalede la rhinite allergique par le patient et par le médecin a étésignificativement améliorée comparée au placebo. Cette étude n’avait paspour objectif principal l’évaluation de l’efficacité sur l’asthme.
Dans une étude de 8 semaines menée chez des enfants âgés de 6 à14 ans, le montelukast 5 mg administré en une prise par jour, a amélioré lafonction respiratoire (VEMS 8,71 % contre 4,16 % par rapport aux valeursinitiales ; débit expiratoire de pointe matinal 27,9 L/min contre 17,8 L/minpar rapport aux valeurs initiales) et diminué la consommation debêta-2-mimétiques « à la demande » ( –11,7 % contre +8,2 % par rapportaux valeurs initiales) de façon significative par rapport au placebo.
Une réduction significative par rapport au placebo de la bronchoconstrictioninduite par l’effort a été mise en évidence dans une étude de 12 semainesmenée chez les adultes (baisse maximale du VEMS de 22,33 % dans le groupetraité par montelukast contre 32,40 % dans le groupe traité par le placebo ;temps de retour à une valeur de VEMS proche d’au moins 5 % du VEMS initial :44,22 minutes contre 60,64 minutes). Cet effet a persisté pendant les12 semaines de l’étude. Une réduction de la bronchoconstriction induite parl’effort a également été mise en évidence dans une étude à court termemenée chez les enfants (chute maximale du VEMS de 18,27 % contre 26,11 % ;temps de retour à une valeur du VEMS proche d'au moins 5 % du VEMS initial :17,76 minutes contre 27,98 minutes). Cet effet, retrouvé dans les deuxétudes, a été observé au terme de l’intervalle de 24 heures séparantchaque prise.
Chez les patients asthmatiques intolérants à l’aspirine recevant defaçon concomitante un traitement par corticoïdes inhalés et/ou per os, letraitement par montelukast a entraîné une amélioration significative parrapport au placebo du contrôle de l’asthme (VEMS +8,55 % contre –1,74 %par rapport aux valeurs initiales et diminution de la consommation totale debêta-mimétique, –27,78 % contre 2,09 % par rapport aux valeursinitiales).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe montelukast est rapidement absorbé après administration orale. Pour lecomprimé pelliculé à 10 mg, la concentration plasmatique maximale moyenne(Cmax) est atteinte 3 heures (Tmax) après administration chez des adultes àjeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 64 %. La biodisponibilitéorale et la Cmaxne sont pas influencées par un repas standard. La sécuritéd'emploi et l’efficacité ont été établies lors d'études cliniques durantlesquelles des comprimés pelliculés à 10 mg de montelukast ont étéadministrés sans tenir compte de l'heure des prises alimentaires.
Avec les comprimés à croquer à 5 mg, la Cmaxa été observée deux heuresaprès administration chez des adultes à jeun. La biodisponibilité oralemoyenne est de 73 % et est diminuée à 63 % par un repas standard.
DistributionLa liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 99 %.A l’équilibre, le volume de distribution moyen est de 8 à 11 litres. Desétudes menées chez des rats ont montré un faible passage du montelukastradiomarqué à travers la barrière hémato-encéphalique. De plus, lesconcentrations des produits radiomarqués mesurées dans les autres tissus 24 haprès la prise étaient faibles.
BiotransformationLe montelukast est largement métabolisé. Dans les études menées aux dosesthérapeutiques, les concentrations plasmatiques des métabolites du montelukastsont indétectables à l’état d’équilibre chez les adultes et chez lesenfants.
Le cytochrome P450 2C8 est la principale enzyme intervenant dans lemétabolisme du montelukast. De plus, les CYP 3A4 et 2C9 peuvent exercer unrôle mineur bien que l’itraconazole, un inhibiteur du CYP 3A4, n’ait pasmis en évidence de modification des variables pharmacocinétiques chez lesvolontaires sains ayant reçu 10 mg de montelukast par jour. D'après desrésultats obtenus in vitro sur des microsomes hépatiques humains, lesconcentrations plasmatiques thérapeutiques du montelukast n'inhibent pas lescytochromes P450 3A4, 2C9, 1A2, 2A6, 2C19 ou 2D6. La contribution desmétabolites à l’effet thérapeutique du montelukast est minimale.
EliminationLa clairance plasmatique moyenne du montelukast est de 45 ml/min chezl’adulte sain. Après l'administration orale d’une dose de montelukastradiomarqué, 86 % de la radioactivité a été retrouvée dans les fècesrecueillis sur 5 jours et moins de 0,2 % dans les urines. Ajouté auxestimations de la biodisponibilité orale du montelukast, ceci indique que lemontelukast et ses métabolites sont excrétés quasi exclusivement par voiebiliaire.
Patients à risqueAucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les sujets âgés ouprésentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’y a pas eud’études réalisées chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Lemontelukast et ses métabolites étant éliminés par voie biliaire, il nesemble pas nécessaire d’ajuster la posologie chez les patients présentantune insuffisance rénale. Aucune donnée de pharmacocinétique n'est disponiblechez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score deChild-Pugh > 9).
L’administration de doses élevées de montelukast (20 et 60 fois la doserecommandée chez l’adulte) a entraîné une diminution des taux plasmatiquesde théophylline. Cet effet n’a pas été observé à la posologierecommandée de 10 mg en une prise quotidienne.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicité menées chez l'animal, il a été observé desmodifications mineures et transitoires des paramètres sanguins : transaminases(ALAT), glucose, phosphore et triglycérides. Il a été également observé uneaugmentation de la sécrétion salivaire, l'apparition de symptômesgastro-intestinaux, de selles molles et de perturbations ioniques. Ces effetsont été observés aux doses correspondant à une exposition systémique >17 fois celle observée à la dose thérapeutique. Chez les singes, les effetsindésirables sont apparus aux doses de 150 mg/kg/jour (correspondant à uneexposition systémique > 232 fois celle observée à la dosethérapeutique). Dans des études effectuées chez l’animal, le montelukastn’a pas affecté la fertilité ni les fonctions de reproduction lorsd'expositions systémiques allant jusqu'à 24 fois celles observées à la dosethérapeutique en clinique. Une légère baisse du poids des nouveau-nés aété mise en évidence dans des études sur la fertilité des rates à200 mg/kg/jour (soit une exposition systémique 69 fois supérieure à celleobservée à la dose thérapeutique en clinique). Dans les études menées chezles lapins, il a été mis en évidence une incidence plus importanted’ossification incomplète dans le groupe traité par rapport au groupecontrôle pour une exposition systémique 24 fois supérieure à celleobservée à la dose thérapeutique en clinique humaine. Aucune anomalie n’aété observée chez les rats. Chez l’animal, le montelukast passe labarrière placentaire et est excrété dans le lait.
Aucune mortalité n’est apparue chez les souris et les rats après uneadministration orale unique de doses de montelukast sodique allant jusqu’à5 000 mg/kg (correspondant respectivement à 15 000 mg/m2 et 30 000 mg/m2chez les souris et les rats), dose maximale testée. Cette dose est équivalenteà 25 000 fois la dose quotidienne recommandée en clinique (soit pour unhomme adulte d’un poids de 50 kg).
Le montelukast ne s’est pas révélé phototoxique chez les sourisexposées aux UVA, UVB ou à la lumière visible, pour des doses allantjusqu’à 500 mg/kg/jour (plus de 200 fois environ l’expositionsystémique).
Le montelukast ne s'est pas révélé être mutagène lors des testsréalisés in vitro et in vivo. Le montelukast ne s'est pas révélé êtrecarcinogène lors des études menées chez les rongeurs.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Hyprolose (E463), cellulose microcristalline, lactose monohydraté,croscarmellose sodique, stéarate de magnésium
Pelliculage :
Hyprolose (E463), hypromellose, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer rougeet oxyde de fer jaune (E172), cire de carnauba.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de lalumière et de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Conditionné sous plaquettes (Polyamide/PVC/Aluminium)
Plaquettes boîte de 7, 10, 14, 20, 28, 30, 50; 56, 84, 90, 98, 100, 140 et200 comprimés.
Plaquettes (conditionnement unitaire) en boîte de : 49×1, 50×1 et 56×1comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ORGANON FRANCE
106 BOULEVARD HAUSSMANN
75008 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 346 145 7 6 : 10 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours)
· 34009 346 140 5 7 : 14 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (avec indication des jours)
· 34009 346 146 3 7 : 20 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours)
· 34009 346 141 1 8 : 28 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (avec ou sans indication des jours)
· 34009 346 148 6 6 : 30 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours)
· 34009 561 310 9 9 : 49 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium)
(avec prédécoupage)
· 34009 561 166 5 2 : 50 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours – avec ou sansprédécoupage)
· 34009 346 142 8 6 : 56 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (avec indication des jours – avec ou sansprédécoupage)
· 34009 375 745 9 4 : 84 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (avec indication des jours)
· 34009 375 747 1 6 : 90 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours)
· 34009 346 143 4 7 : 98 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (avec indication des jours)
· 34009 346 150 0 9 : 100 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours)
· 34009 346 144 0 8 : 140 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (avec indication des jours)
· 34009 346 151 7 7 : 200 comprimés sous plaquettes(Polyamide/PVC/Aluminium) (sans indication des jours)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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