Résumé des caractéristiques - SOJOURN 100%, liquide pour inhalation par vapeur
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SOJOURN 100%, liquide pour inhalation par vapeur
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sévoflurane..........................................................................................................................100 mL
Pour 100 mL de liquide pour inhalation par vapeur
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Liquide pour inhalation par vapeur.
Liquide limpide et incolore.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Induction et entretien d’une anesthésie générale chez l’adulte etl’enfant de tout âge, y compris le nouveau-né à terme (voir rubrique4.2 pour les détails relatifs à l’âge).
4.2. Posologie et mode d'administration
Le sévoflurane doit être administré uniquement par des personnes forméesà la pratique de l'anesthésie générale. Tout l'équipement permettant demaintenir la liberté des voies aériennes et d’assurer une ventilationartificielle, une mise sous oxygénothérapie et une réanimationcardiovasculaire doit être disponible immédiatement.
La prémédication est laissée à l’initiative de l’anesthésiste etdoit être choisie en fonction des besoins de chaque patient.
Induction de l’anesthésie
La posologie doit être individualisée et ajustée pour obtenir l'effetsouhaité en fonction de l'âge et de l'état clinique du patient. Un agenthypnotique peut être administré par voie intraveineuse préalablement àl'inhalation de sévoflurane.
L’induction par sévoflurane peut être obtenue par inhalation de 0,5 –1,0 % de sévoflurane dans l’oxygène (O2) avec ou sans protoxyde d’azote(N2O), en augmentant le sévoflurane par palier de 0,5 à 1,0 % pour atteindreun maximum de 8 % chez l’adulte et l’enfant, jusqu’à l’obtention de laprofondeur d’anesthésie souhaitée.
Chez l’adulte, l’inhalation d’une concentration de sévoflurane allantjusqu’à 5 % entraîne habituellement une anesthésie chirurgicale en moinsde deux minutes. Chez l’enfant, l’inhalation d’une concentration desévoflurane allant jusqu’à 7 % entraîne habituellement une anesthésiechirurgicale en moins de deux minutes.
Entretien de l’anesthésie
Le stade chirurgical de l’anesthésie est entretenu avec une concentrationinhalée de sévoflurane de 0,5 à 3 % avec ou sans utilisation concomitantede protoxyde d’azote.
Tableau 1 – Valeurs de CAM (Concentration Alvéolaire Minimale) enfonction de l'âge des patients
Age des Patients (années) | Sevoflurane 100% liquide pour inhalation par vapeur dans O2 | SOJOURN 100%, liquide pour inhalation par vapeur dans 65% N2O / 35% O2 |
0 – 1 mois* | 3,3 % | 2,0 % |
1 – < 6 mois | 3,0 % | |
6 mois – < 3 ans | 2,8 % | |
3 – 12 | 2,5 % | |
25 | 2,6 % | 1,4 % |
40 | 2,1 % | 1,1 % |
60 | 1,7 % | 0,9 % |
80 | 1,4 % | 0,7 % |
* Enfants nés à terme. La CAM n'a pas été déterminée chez les enfantsprématurés. Pour les enfants de 1 à <3 ans, le mélange 60 % N2O / 40 % O2 a étéutilisé. |
Réveil
Les délais de réveil sont généralement plus courts après une anesthésieau sévoflurane. De ce fait, il peut être nécessaire de débuterl’analgésie post-opératoire plus précocement.
Sujets âgés
La CAM diminue avec l’âge. La concentration moyenne de sévofluranenécessaire pour atteindre la CAM chez une personne de 80 ans estapproximativement 50 % plus faible que chez une personne de 20 ans.
Population pédiatrique
Pour les valeurs de CAM en fonction de l’âge chez les enfants, se reporterau tableau 1 en cas d’inhalation avec de l’oxygène avec ou sansutilisation concomitante de protoxyde d’azote.
Insuffisance rénale
En raison du faible nombre de patients atteints d’insuffisance rénale(créatininémie en début d’étude supérieure à 133 μmol/litre)étudiés, la tolérance du sévoflurane n’a pas été parfaitement établiechez ce groupe de patients. Par conséquent, le sévoflurane doit être utiliséavec prudence chez les patients atteints d’insuffisance rénale.
Mode d’administrationUtilisation par inhalation. Le sévoflurane doit être administré soit àl’aide d’un masque facial soit par intubation trachéale. Le sévofluranedoit être délivré au moyen d’un évaporateur spécialement calibré pour lesévoflurane afin de permettre un contrôle précis de la concentrationdélivrée.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité au sévoflurane ou à d’autres agents anesthésiqueshalogénés (par exemple antécédents de troubles des fonctions hépatiques, defièvre ou d'hyperleucocytose inexpliquées après une anesthésie par l'un deces médicaments).
· Patients ayant des antécédents d’hépatite confirmée due à unanesthésique halogéné inhalé ou des antécédents de dysfonctionnementhépatique modérée à sévère inexpliqué avec ictère, fièvre etéosinophilie après une anesthésie par sévoflurane.
· Patients ayant une prédisposition génétique connue ou suspectée àl’hyperthermie maligne.
· Patients chez qui l’anesthésie générale est contre-indiquée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Tous les patients anesthésiés avec du sévoflurane doivent faire l’objetd’une surveillance continue, notamment de l’électrocardiogramme (ECG), dela pression artérielle (PA), de la saturation en oxygène et de la capnométrietélé-expiratoire (CO2).
Le sévoflurane provoque une dépression respiratoire qui peut être majoréepar une prémédication narcotique ou d’autres produits entraînant unedépression respiratoire. La respiration doit être surveillée et assistéedans les cas appropriés.
Pendant la phase d'entretien de l'anesthésie, l'augmentation de laconcentration de sévoflurane se traduit par une baisse dose-dépendante de lapression artérielle. Une chute excessive de la pression artérielle peut êtreliée à la profondeur de l'anesthésie et elle peut dans ce cas être corrigéepar une diminution de la concentration inhalée de sévoflurane. La posologiedoit être adaptée avec une attention particulière chez les patientshypovolémiques, hypotendus ou en déséquilibre hémodynamique, par exemple parla prise concomitante de médicaments.
Le réveil est généralement rapide après une anesthésie par sévoflurane; les patients peuvent donc avoir besoin d’une analgésie post-opératoireprécoce.
Bien que le réveil après l'administration de sévoflurane interviennegénéralement en quelques minutes, l'impact sur les fonctions cognitivespendant les 2 ou 3 jours qui suivent l'anesthésie n'a pas été étudié. Deslégères modifications de l'humeur peuvent persister pendant plusieurs jourssuivant l'administration (voir rubrique 4.7).
Patients avec une maladie coronarienne
Le maintien de la stabilité hémodynamique est important pour éviter uneischémie myocardique chez les patients atteints de maladie coronarienne.
Patientes subissant des interventions obstétricales
La prudence s’impose lors d’anesthésie obstétricale en raison del’effet relaxant sur l’utérus et d’une augmentation du risque potentield’hémorragie utérine.
Patients subissant des interventions neurochirurgicales
Chez les patients susceptibles de présenter une hypertensionintracrânienne, le sévoflurane doit être administré avec prudence et desmanœuvres destinées à réduire l’hypertension intracrânienne telle quel’hyperventilation doivent être associées.
Crises convulsives
Des cas rares de crises convulsives ont été rapportés aprèsl'administration de sévoflurane.
L'utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives,survenant chez des enfants et des adolescents ainsi que chez des adultes plusâgés avec ou sans facteur de risque. Lors de l'utilisation de sévoflurane,une évaluation clinique est requise chez les patients présentant un risqueconvulsif. Chez l’enfant, la profondeur de l'anesthésie doit donc êtrelimitée. L'utilisation de l'électroencéphalographie (EEG) permetd'optimiser la dose de sévoflurane et d'éviter la survenue de signesélectriques épileptiformes chez les patients présentant un risque convulsif(voir rubrique 4.4).
Patients avec atteintes rénales
Bien que les données des études cliniques contrôlées réalisées avec defaibles débits soient limitées, les résultats des études menées chezl’animal et chez les patients suggèrent qu’il existe un risque d’atteinterénale probablement dû au Composé A. Les études chez l’animal et chezl’homme démontrent que l’administration de sévoflurane pendant plus de2 heures CAM et à des débits de gaz frais < 2 L/min peut être associéeà une protéinurie et une glycosurie (voir rubrique 5.1)
Le niveau d’exposition au Composé A auquel on pourrait s’attendre àune néphrotoxicité clinique n’a pas été établi. Tous les facteursentraînant une exposition au Composé A chez l’homme, en particulier ladurée d’exposition, le débit de gaz frais et la concentration desévoflurane sont à prendre en compte.
La concentration de sévoflurane inhalé et le débit de gaz frais doiventêtre ajustés afin de réduire au minimum l’exposition au Composé A.L’exposition au sévoflurane ne doit pas dépasser 2 heures CAM à desdébits de 1 à < 2 L/min. Des débits de gaz frais < 1 L/min ne sontpas recommandés.
Insuffisance rénale
Le sévoflurane doit être administré avec prudence chez les patientsinsuffisants rénaux (DFG ≤ 60 mL/min). Par ailleurs, la fonction rénaledoit être contrôlée après l’intervention chirurgicale.
Patients avec une maladie hépatique
De très rares cas d'hépatite ou d'atteinte hépatique postopératoirelégère, modérée ou sévère, avec ou sans ictère, ont été rapportésdepuis la mise sur le marché.
Une évaluation clinique est recommandée en cas d'utilisation dusévoflurane chez des patients présentant une atteinte hépatique sous-jacenteou sous traitement par des médicaments connus pour entraîner une atteintehépatique. Chez les patients ayant présenté une atteinte hépatique, unictère, une fièvre inexpliquée, ou une éosinophilie après administrationd'un anesthésique halogéné, il est recommandé d'éviter d'administrer dusévoflurane s'il existe des alternatives par voie intraveineuse ou sil’anesthésie régionale est possible (voir rubrique 4.8).
L’utilisation répétée d’anesthésiques halogénés, dont lesévoflurane, sur une période relativement courte, expose à un risque accrud’hépatite.
Patients atteints de maladies mitochondriales
Les anesthésiques généraux, y compris le sévoflurane, doivent êtreadministrés avec prudence chez les patients souffrant de maladiesmitochondriales.
Circonstances méritant d'être prises en considération
La posologie doit être adaptée avec une attention particulière chez lespatients hypovolémiques, hypotendus ou en déséquilibre hémodynamique, parexemple par la prise concomitante de médicaments.
Le sévoflurane doit être utilisé avec prudence chez les patients atteintsde myasthénie grave.
Tout comme les autres anesthésiques halogénés, le sévoflurane peutentraîner une toux pendant l’induction.
Des cas isolés d’allongement de l’intervalle QT ont été rapportés.Ils ont été très rarement associés à une torsade de pointes (dans les casexceptionnellement fatals). C’est pourquoi, le sévoflurane doit êtreutilisé avec prudence chez les patients sensibles.
Hyperthermie maligne
Chez les sujets prédisposés, le sévoflurane peut déclencher un étatd’hypermétabolisme du muscle squelettique conduisant à une forte demande enoxygène et induisant un syndrome clinique connu sous le nom d’hyperthermiemaligne (HM). De rares cas d’hyperthermie maligne ont été rapportés lors del’utilisation de sévoflurane (voir rubrique 4.8). Ce syndrome cliniquecomprend une hypercapnie, des symptômes non spécifiques tels que rigiditémusculaire, tachycardie, tachypnée, cyanose, arythmie et/ou tension artérielleinstable. Certains des signes non spécifiques peuvent également se manifesterau cours d'une anesthésie légère, une hypoxie aiguë, une hypercapnie et unehypovolémie. Une issue fatale à l’hyperthermie maligne a été rapportéeavec le sévoflurane.
Le traitement consiste dans l’arrêt des médicaments ayant déclenché cemécanisme (par exemple le sevoflurane), l’administration intraveineuse dedantrolène et dans l’instauration d’un traitement symptomatique. Uneinsuffisance rénale peut survenir ultérieurement et la diurèse doit êtresurveillée et maintenue, si possible.
Chez des enfants en période post-opératoire, l’utilisation d’agentsanesthésiques inhalés a été associée à de rares augmentations de lakaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès.
Hyperkaliémie post-opératoire
Chez des enfants en période post-opératoire, l’utilisation d’agentsanesthésiques inhalés a été associée à de rares augmentations de lakaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès. Les patientsatteints d’une affection neuromusculaire latente ou manifeste, notamment unedystrophie musculaire de Duchenne, semblent les plus vulnérables. Dans laplupart de ces cas, il y avait une administration concomitante desuccinylcholine. Ces patients ont aussi présenté des augmentationssignificatives de créatine phosphokinase et, dans certains cas, desmodifications urinaires compatibles avec une myoglobinurie. En dépit dessimilitudes avec une hyperthermie maligne, aucun de ces patients n’aprésenté des signes de rigidité musculaire ou d’hypermétabolisme. Il estrecommandé de traiter précocement et de manière efficace l’hyperkaliémieet les arythmies réfractaires ainsi que de rechercher par la suite uneaffection neuromusculaire latente.
Remplacement des absorbeurs de dioxyde de carbone (CO2) déshydratés
De rares cas isolés de chaleur excessive, de dégagements de fumée et/ou decombustion spontanée dans des appareils d'anesthésie ont été rapportésdurant l'utilisation de sévoflurane en présence d'absorbeurs de CO2déshydratés notamment ceux contenant de l'hydroxyde de potassium.
Une augmentation particulièrement lente ou une diminution inattendue de laconcentration de sévoflurane délivrée dans la branche inspiratoire parrapport au réglage de l'évaporateur peut être en rapport avec unetempérature excessive du canister contenant l'absorbeur de CO2.
Une réaction exothermique, une dégradation accrue du sévoflurane et laproduction de composés de dégradation peuvent apparaître lorsquel’absorbeur de CO2 est déshydraté, notamment après une période prolongéede passage de gaz sec à travers le canister contenant l’absorbant de CO2. Desproduits de dégradation du sévoflurane (méthanol, formaldéhyde, monoxyde decarbone et composés A, B, C et D) ont été observés dans le circuitrespiratoire d’un appareil expérimental d’anesthésie en présence d’unabsorbeur de CO2 déshydraté et de concentrations maximales de sévoflurane(8 %) administrées pendant des périodes prolongées (≥ 2 heures). Lesconcentrations de formaldéhyde observées dans le circuit respiratoire del'appareil d'anesthésie (utilisant des absorbeurs contenant de l'hydroxyde desodium) étaient de même magnitude que celles connues pour entraîner unelégère irritation respiratoire. Les conséquences cliniques de ces produits dedégradation observés dans ce modèle expérimental extrême ne sont pasconnues.
En cas de doute sur la dessiccation de l'absorbeur de CO2, il doit êtreremplacé avant l'administration du sévoflurane. Les indicateurs de la plupartdes absorbeurs de CO2 ne changent pas obligatoirement de couleur lorsque cesderniers sont déshydratés. C’est pourquoi l’absence de changement decouleur ne doit pas être considérée comme un signe fiable d’une hydratationsuffisante. Les absorbeurs de CO2 doivent être remplacés périodiquement,qu’il y ait ou non un changement de couleur de l'indicateur.
Population pédiatrique
L'utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives. Lamajorité de ces crises est apparue chez des adolescents et des enfants àpartir de l'âge de 2 mois, dont la plupart ne présentaient aucun facteur derisque. Lors de l'utilisation de sévoflurane, une évaluation clinique estrecommandée chez les patients présentant un risque convulsif (voirrubrique 4.4)
Un réveil rapide chez l’enfant peut déclencher un bref étatd’agitation susceptible de gêner sa coopération (chez environ 25 % desenfants anesthésiés).
Des cas isolés d'arythmies ventriculaires ont été rapportés chez desenfants souffrant de la maladie de Pompe.
Des mouvements dystoniques, qui disparaissent sans traitement, ont étéobservés chez des enfants qui ont reçu du sévoflurane pour l’inductiond’une anesthésie. Le lien de cause à effet avec le sévoflurane estincertain
Syndrome de Down
Une prévalence et un degré de bradycardie significativement plus élevésont été rapportés pendant et après l'induction avec du sévoflurane, chezles enfants atteints du syndrome de Down
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Le sévoflurane s’est avéré sûr et efficace en cas d’administrationconcomitante avec un large éventail de produits fréquemment utilisés enchirurgie, tels que les médicaments du système nerveux central, lesmédicaments du système nerveux autonome, les myorelaxants, les médicamentsanti-infectieux y compris les aminosides, les hormones et les substitutssynthétiques, les dérivés sanguins et les médicaments cardiovasculaires ycompris l’adrénaline.
Protoxyde d’azote
La CAM du sévoflurane est diminuée en cas d'administration simultanée avecle protoxyde d'azote. La CAM correspondante est réduite d'environ 50 % chezl'adulte et d'environ 25 % chez l'enfant (voir rubrique 4.2).
Agents bloquants neuromusculaires non dépolarisants
Le sévoflurane affecte à la fois l'intensité et la durée du blocageneuromusculaire par les myorelaxants non dépolarisants. Lorsqu'il est utilisépour compléter une anesthésie à l'alfentanil-N2O, le sévofluranepotentialise le bloc neuromusculaire induit par le pancuronium, le vécuroniumou l'atracurium. Les ajustements posologiques de ces myorelaxants administréssimultanément avec le sévoflurane sont similaires aux ajustements posologiesrequis avec l’isoflurane. L'effet du sévoflurane sur la succinylcholine etsur la durée du blocage neuromusculaire dépolarisant n'a pas étéétudié.
La réduction de la posologie des agents bloquants neuromusculaires pendantl'induction de l'anesthésie peut retarder le conditionnement adapté à uneintubation endotrachéale ou se traduire par une relaxation musculaireinadéquate dans la mesure où une potentialisation des agents bloquantsneuromusculaires est observée au cours des minutes qui suivent le début del'administration du sévoflurane.
Parmi les agents non dépolarisants, les interactions avec le vécuronium, lepancuronium et l’atracurium ont été étudiées. En l’absence de directivesspécifiques : pour l’intubation endotrachéale, réduire la dose demyorelaxants non dépolarisants. Pendant l’entretien de l’anesthésie, ladose de myorelaxants non dépolarisants est susceptible d’être réduite parrapport à celle utilisée durant une anesthésie par N2O/opioïde.L’administration de doses supplémentaires de myorelaxants doit être guidéepar la réponse à la neurostimulation.
Benzodiazépines et opiacés
On s'attend à ce que les benzodiazépines et les opiacés réduisent la CAMdu sévoflurane dans les mêmes proportions que les autres anesthésiques parinhalation. Le sévoflurane est compatible avec les benzodiazépines et lesopiacés couramment utilisés dans la pratique chirurgicale.
Les opiacés tels que l'alfentanil et le sufentanil, lorsqu'ils sontassociés au sévoflurane, peuvent entraîner une baisse synergique de lafréquence cardiaque, de la pression artérielle et de la fréquencerespiratoire.
Bêta-bloquants
Le sévoflurane peut renforcer les effets inotrope, chronotrope et dromotropenégatifs des bêta-bloquants par réduction des réactions cardiovasculaires decompensation.
Épinéphrine/adrénaline
Comme l’isoflurane, le sévoflurane sensibilise le myocarde à l’effetarythmogène de l’adrénaline administrée par voie exogène ; la dose seuild’adrénaline produisant des arythmies ventriculaires multiples a été fixéeà 5 microgrammes par kg.
Inducteurs du CYP2E1
Les médicaments et substances qui potentialisent l’activité del’isoenzyme CYP2E1 du cytochrome P450, tels que l’isoniazide et l’alcool,peuvent augmenter le métabolisme du sévoflurane et entraîner desaugmentations significatives des concentrations plasmatiques de fluorure.L’utilisation concomitante du sévoflurane et d’isoniazide peutpotentialiser les effets hépatotoxiques de l'isoniazide.
Sympathomimétiques indirects
L’utilisation concomitante de sévoflurane et de médicamentssympathomimétiques indirects (amphétamines, éphédrine) peut provoquer unépisode d’hypertension aiguë.
Vérapamil
Un trouble de la conduction auriculo-ventriculaire a été observé lors dela prise simultanée de vérapamil et de sévoflurane.
Millepertuis
Une hypotension sévère et un réveil retardé ont été rapportés aprèsune anesthésie induite par des anesthésiques halogénés inhalés chez despatients traités à long terme par du millepertuis.
Barbituriques
L'administration de sévoflurane est compatible avec celle des barbituriques,du propofol et d’autres anesthésiques intraveineux fréquemment utilisés. Deplus faibles concentrations de sévoflurane peuvent être nécessaires aprèsl’utilisation d’un anesthésique intraveineux.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études de reproduction réalisées chez le rat et le lapin, à des dosesallant jusqu’à 1 CAM, n’ont pas révélé de fœtotoxicité due ausévoflurane. Il n'existe aucune étude adéquate et bien contrôlée chez lafemme enceinte ; par conséquent, le sévoflurane ne doit être utilisé pendantla grossesse qu'en cas de nécessité absolue.
Travail et délivranceAu cours d’un essai clinique, la sécurité d’emploi du sévoflurane aété démontrée chez la mère et l’enfant lors d’une césarienne sousanesthésie. La sécurité d’emploi du sévoflurane au cours du travail et del’accouchement par voie vaginale n’a pas été démontrée.
La prudence est de rigueur en cas d’anesthésie obstétricale, en raison del’effet relaxant du sévoflurane sur l’utérus et de l’augmentation deshémorragies utérines.
AllaitementOn ne sait pas si le sévoflurane est excrété dans le lait maternel. Laprudence est de rigueur lorsque le sévoflurane est administré chez une femmequi allaite.
FertilitéLes études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicitésur la reproduction. Des études chez le rat montrent une réduction de lafertilité et du taux d’implantation après l’administration répétée dedoses d’anesthésique (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les patients doivent être avertis que la réalisation d'activitésnécessitant une vigilance telles que conduire un véhicule ou utiliser desmachines dangereuses, peut être altérée pendant quelque temps après uneanesthésie générale (voir rubrique 4.4). Après une anesthésie parsévoflurane, les patients ne doivent pas conduire pendant une périodedéterminée par l’anesthésiste.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécuritéLe sévoflurane peut provoquer une dépression cardiorespiratoiredose-dépendante. La plupart des effets indésirables sont d'intensité légèreou modérée et de nature transitoire. Des nausées, vomissements et déliresont été observés en postopératoire, mais ce sont des effets fréquentsaprès une intervention chirurgicale et une anesthésie générale, qui peuventêtre dus à l'anesthésique par inhalation, aux autres agents administrés enper ou postopératoire ou à la réponse du patient au geste chirurgical.
Les événements indésirables les plus fréquemment observés sont lessuivants :
· Chez l'adulte : hypotension artérielle, nausées et vomissements ;
· Chez le patient âgé : bradycardie, hypotension artérielle etnausées ;
· Chez l'enfant : agitation, toux, vomissements et nausées.
Tableau résumé des effets indésirablesTous les événements indésirables rapportés au cours des essais cliniqueset après la mise sur le marché, ayant au moins un lien de causalité possibleavec le sévoflurane, sont présentés dans le tableau ci-dessous selon laclassification MedDRA par système-organe.
Les groupes de fréquence suivants sont utilisés :
· Très fréquents (≥ 1/10)
· Fréquents (≥ 1/100, < 1/10)
· Peu fréquents (≥ 1/1000, < 1/100)
· Rares (≥ 1/10 000, < 1/1000)
· Très rares (< 1/10 000)
Des événements indésirables ont été spontanément rapportés après misesur le marché du sévoflurane. Mais le niveau d’exposition de la populationà partir de laquelle ces événements ont été rapportés n’est pas connu.Par conséquent, il n’est pas possible d’établir l'incidence réelle de cesévènements, leur fréquence est « indéterminée » (la fréquence ne peutpas être déterminée à partir des données disponibles). La nature, lagravité et la fréquence des événements indésirables chez les patients ayantreçu le sévoflurane au cours des essais cliniques sont comparables à cellesobservées chez les patients ayant reçu les produits de référence.
Données sur les effets indésirables issues des essais cliniques et del’expérience après la mise sur le marché
Résumé des effets indésirables les plus fréquents relevés dans lesétudes cliniques portant sur le sévoflurane et l’expérience acquise aprèscommercialisation | ||
Classe de systèmes d’organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | Indéterminé | Réaction anaphylactique1, Réaction anaphylactoïde, Hypersensibilité1 |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Indéterminé | Hyperkaliémie |
Affections psychiatriques | Très fréquent Peu fréquent | Agitation Confusion |
Affections du système nerveux | Fréquent Indéterminé | Somnolence, étourdissements, céphalées Convulsion2, 3, dystonie, augmentation de la pression intracrânienne |
Affections cardiaques | Très fréquent Fréquent Peu fréquent Indéterminé | Bradycardie Tachycardie Bloc atrioventriculaire complet, arythmies cardiaques (y compris arythmiesventriculaires), Fibrillation atriale, extrasystoles (ventriculaires, supraventriculaires,dues à un bigéminisme) Arrêt cardiaque4, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes,tachycardie ventriculaire, intervalle QT prolongé àl’électrocardiogramme |
Affections vasculaires | Très fréquent Fréquent | Hypotension Hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très fréquent Fréquent Peu fréquent Indéterminé | Toux Trouble respiratoire Dépression respiratoire Laryngospasme Obstruction des voies respiratoires Apnée, asthme, hypoxie Bronchospasme, dyspnée1, sifflement1, apnée volontaire |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent Fréquent Indéterminé | Nausées, vomissements, Hypersécrétion salivaire Pancréatite |
Affections hépatobiliaires | Indéterminé | Hépatite1,2, insuffisance hépatique1,2, nécrose hépatique1,2, ictère |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Indéterminé | Dermatite de contact 1, Prurit, Rash 1,Œdème facial 1, Urticaire |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Indéterminé | Rigidité musculaire |
Affections du rein et des voies urinaires | Indéterminé | Néphrite tubulo-interstitielle |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent Indéterminé | Frissons, fièvre Gêne thoracique1 , hyperthermie maligne1, 2, œdème |
Investigations | Fréquent Peu fréquent | Glycémie anormale, anomalie des paramètres du bilan hépatique5,numération leucocytaire anormale, augmentation du fluorure sanguin1 Augmentation de la créatinine sérique |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Fréquent | Hypothermie |
1 Voir rubrique 4.8 – Description d’effets indésirablessélectionnés
2 Voir rubrique 4.4
3 Voir rubrique 4.8 – Population pédiatrique
4 De très rares cas d’arrêt cardiaque ont été rapportés aprèscommercialisation
5 Des cas extrêmement rares de modification transitoire des paramètres dubilan hépatique ont été rapportés avec le sévoflurane et avec les produitsde référence.
Description d’effets indésirables sélectionnésUne élévation transitoire de la concentration sérique de fluor inorganiquepeut survenir pendant et après l'anesthésie au sévoflurane. Le pic deconcentration est habituellement observé dans les 2 heures qui suiventl'anesthésie au sévoflurane et le retour aux valeurs de base survient dans les48 heures. Au cours des essais cliniques, les concentrations élevées de fluorn'ont pas été associées à une altération de la fonction rénale.
De rares cas d'hépatite postopératoire ont été observés. De plus, derares cas d'insuffisance hépatique et de nécrose hépatique, associés àl'utilisation d'anesthésiques volatils puissants, dont le sévoflurane, ontété rapportés après la mise sur le marché. L'incidence réelle etl'imputabilité de ces événements au sévoflurane ne peuvent toutefois pasêtre établies avec certitude (voir rubrique 4.4).
De rares cas d’hypersensibilité (incluant dermite de contact, éruptioncutanée, dyspnée, sifflements respiratoires, gêne thoracique, œdème facial,œdème des paupières, érythème, urticaire, prurit, bronchospasme, réactionsanaphylactiques ou anaphylactoïdes) ont été rapportés, notamment en casd’association avec une exposition professionnelle à long-terme à desanesthésiques inhalés dont le sévoflurane.
Chez les sujets prédisposés, les anesthésiques puissants inhalés peuventdéclencher un hypermétabolisme des muscles squelettiques, entraînant uneforte demande en oxygène et un syndrome clinique connu sous le nomd’hyperthermie maligne (voir rubrique 4.4).
Population pédiatriqueL’utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives.Beaucoup de ces crises sont apparues chez des enfants à partir de l’âge de2 mois et chez de jeunes adultes et la plupart d’entre eux ne présentaientaucun facteur de risque prédisposant. Plusieurs cas ne rapportaient aucuneadministration concomitante de médicament et au moins un cas a été confirmépar un électroencéphalogramme (EEG). Bien que de nombreux cas étaient descrises uniques qui ont disparu spontanément ou après traitement, des cas decrises multiples ont également été rapportés.
Ces crises sont survenues pendant ou aussitôt après l’induction del’anesthésie par sévoflurane, au cours du réveil ou au cours de larécupération post-opératoire, jusqu’à un jour après l’anesthésie. Unavis clinique est nécessaire lorsque le sévoflurane est utilisé chez despatients présentant un risque convulsif (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les symptômes d’un surdosage sont une dépression respiratoire et uneinsuffisance circulatoire.
En cas de surdosage, il est nécessaire d’arrêter l’administration del’anesthésique, d’assurer la liberté des voies aériennes etd’entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec de l’oxygènepur, tout en assurant le maintien des fonctions cardiovasculaires.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : anesthésiques généraux, hydrocarbureshalogénés, Code ATC : N01AB08.
Le sévoflurane est un anesthésique à base d’éther méthylisopropyliquehalogéné qui agit par inhalation et qui produit une phase d’induction et derécupération rapide. La valeur de la CAM (concentration alvéolaire minimale)varie avec l’âge (voir rubrique 4.2).
Le sévoflurane provoque perte de conscience, abolition réversible de ladouleur, de l’activité motrice volontaire, diminution des réflexesautonomes, dépression respiratoire et du système cardiovasculaire.
Le sévoflurane présente un faible cœfficient de partage sang/gaz (0,65)permettant un réveil post-anesthésique rapide.
Effets cardiovasculaires
Le sévoflurane peut provoquer une baisse de la pression artérielleconcentration-dépendante. Le sévoflurane sensibilise le myocarde à l’actionarythmogène de l’adrénaline exogène ; cette sensibilisation est comparableà celle qui est induite par l’isoflurane.
Effets sur le système nerveux
Chez les patients présentant une pression intracrânienne (PIC) normale, lesévoflurane a un effet minime sur la PIC et préserve la sensibilitéau CO2.
La sécurité d’emploi du sévoflurane n’a pas été étudiée chez lespatients présentant une hypertension intracrânienne. Chez les patientsprésentant un risque d’une hypertension intracrânienne, le sévoflurane doitêtre administré avec prudence et des manœuvres destinées à réduirel'hypertension intracrânienne telle qu’une hyperventilation doivent êtreassociées.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La très faible solubilité du sévoflurane dans le sang laisse prévoir uneaugmentation rapide de la concentration alvéolaire pendant l’induction et unedécroissance rapide à l’arrêt de l’administration.
Chez l’homme, moins de 5 % du sévoflurane absorbé est métabolisé.L’élimination pulmonaire importante et rapide du sévoflurane réduit auminimum la quantité d’anesthésique disponible pour la transformationmétabolique. Le sévoflurane est défluoré par l’isoenzyme 2E1du cytochromeP450 en entraînant la production d’hexafluoroisopropanol (HFIP) aveclibération de fluorure inorganique et de dioxyde de carbone (ou d'un fragmentde carbone). Le HFIP est ensuite rapidement conjugué à l’acide glucuroniqueet éliminé par les urines.
Le métabolisme du sévoflurane peut être augmenté par les inducteursconnus de l’isoenzyme CYP2E1 (par ex. isoniazide et alcool), mais n’est pasinductible par les barbituriques. Des augmentations transitoires du taux defluorures inorganiques peuvent apparaître pendant et après une anesthésie parsévoflurane. Les concentrations de fluorure inorganique atteignentgénéralement un pic dans les 2 heures qui suivent la fin de l’anesthésiepar sévoflurane et retrouvent leur taux pré-opératoire dans un délai de48 heures.
L’élimination pulmonaire rapide et importante du sévoflurane réduit laquantité d’anesthésique susceptible d’être métabolisée. Le métabolismedu sévoflurane n’est pas inductible par les barbituriques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité aiguë et subchronique
Les données précliniques sur la toxicité aiguë et subchronique dusévoflurane montrent qu'il déclenche de façon dose-dépendante unedépression respiratoire et circulatoire, sans entraîner de toxicitéspécifique pour un organe. Chez le singe, une administration répétée aprovoqué une augmentation légère et réversible des enzymes hépatiques. Lessignes d'une néphrotoxicité des produits de dégradation du sévoflurane ontété évalués dans des études spécifiques (voir ci-dessous).
Toxicité sur la reproduction et le développement
Chez le rat, après administration de doses toxiques chez la mère, il aété observé une réduction de poids, un retard d’ossification et uneaugmentation de l’apparition de petites anomalies squelettiques dans laprogéniture. Il n’est pas apparu d’effet tératogène. Une réduction de lafertilisation et du taux d’implantation a été observée chez le rat aprèsadministration répétée de doses anesthésiques.
Des études publiées chez l'animal (y compris chez les primates) ont mis enévidence que l'utilisation d'agents anesthésiques, à des doses entraînantune anesthésie légère à modérée, pendant la période de croissancecérébrale rapide ou de synaptogenèse, entraîne une perte de cellules dans lecerveau en développement pouvant être associée à des déficiences cognitivesprolongées. La pertinence de ces observations non-cliniques pour uneutilisation chez l'homme n'est pas connue.
Mutagénicité/carcinogénicité
Les études publiées indiquent des effets génotoxiques du sévoflurane,même si les lésions induites semblaient rapidement se réparer. Aucune étudede carcinogénicité n’est disponible.
Composé A
Chez le rat Wistar, la CL50 du Composé A, un produit de dégradation dusévoflurane, généré dans les absorbeurs de CO2, atteignait 1050 à1090 ppm après 1 heure d’exposition et 400 à 420 ppm après 3 heuresd’exposition. Une étude de toxicité chronique de huit semaines(24 expositions pendant 3 h dans chaque cas) n’a révélé aucun résultattoxicologique autre qu’une réduction de poids chez le rat femelle.
Une autre étude menée chez le rat Wistar a révélé des signes denéphrotoxicité après une exposition de 6 à 12 heures à 25 –50 ppm.
Chez le rat Sprague-Dawley, des modifications réversibles des paramètres dela fonction rénale (par ex. urémie, créatininémie, glycémie) sont apparuespour une valeur seuil de 114 ppm. Toutes les modifications histo-morphologiquesétaient réversibles.
Comme l’absorption des anesthésiques par inhalation est considérablementplus élevée chez les petits rongeurs que chez l’homme, on peut s’attendreà trouver des quantités plus élevées du médicament ou du composé A (étherpentafluoro-isopropényl-fluorométhylique, PIFE). L’activité de la β-lyase,la principale enzyme responsable de la néphrotoxicité des alcènes halogénésest dix fois supérieure chez le rat que chez l’homme.
La concentration du composé A augmente généralement en fonction de lahausse de la température d’absorption, de la concentration du sévoflurane etde l’abaissement du débit de gaz frais. Dans les études cliniques, laconcentration la plus élevée du composé A (en utilisant de la chaux sodéecomme absorbeur de CO2 du circuit) était de 15 ppm chez l’enfant et de32 ppm chez l’adulte. Dans les systèmes utilisant de la chaux barytée commeabsorbeur de CO2, des concentrations atteignant 61 ppm ont été observées. Laconcentration du composé A toxique pour l'être humain n'a pas été établie.Bien que l'expérience de l'exposition au sévoflurane dans des circuits àfaible débit soit limitée, il n’a pas été mis en évidence à ce jour detroubles rénaux attribuables au composé A.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Aucun.
6.2. Incompatibilités
Au niveau du tableau clinique, en cas de contact direct avec les absorbeursde CO2 (chaux sodée et chaux barytée), le sévoflurane peut se dégrader, enproduisant de faibles taux de Composé A (étherpentafluoro-isopropényl-fluorométhylique) (PIFE) et des traces de Composé B(éther pentafluoro-méthoxy-isopropyl-fluorométhylique) (PMFE).
La production de produits de dégradation dans le circuit anesthésique estle résultat de l’extraction du proton acide en présence d’une base forte(hydroxyde de potassium (KOH) et/ou hydroxyde de sodium (NAOH)) formant unalcène (Composé A) issu du sévoflurane.
Des taux plus élevés de Composé A sont obtenus en utilisant de la chauxbarytée au lieu de la chaux sodée.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre brun de type III de 250 mL (avec ou sans revêtementextérieur en PVC). Les flacons sont fournis avec une collerette en PEBD decouleur jaune et sont fermés avec un bouchon à vis à deux composants(capuchon extérieur phénolique avec revêtement en PEBD).
Flacon en verre brun de type III de 250 mL (avec ou sans revêtementextérieur en PVC) avec un bouchon à vis à composants multiples (jointstoriques / joints d’étanchéité en polyéthylène haute densité (PEHD),caoutchouc en éthylène propylène diène monomère (EPDM) et ressort en acierinox) fixé au flacon par une bague de sertissage en aluminium.
Boîte de 1 ou 6 flacon(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PIRAMAL CRITICAL CARE B.V.
Rouboslaan 32 (GROUND FLOOR)
2252 TR Voorschoten
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 693 0 0 : 250 mL en flacon (verre brun). Boîte de 1.
· 34009 550 693 1 7 : 250 mL en flacon (verre brun). Boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
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