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SPIRONOLACTONE ALTIZIDE TEVA 25 mg/15 mg, comprimé pelliculé sécable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - SPIRONOLACTONE ALTIZIDE TEVA 25 mg/15 mg, comprimé pelliculé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

SPIRONOLACTONE ALTIZIDE TEVA 25 mg/15 mg, comprimé pelliculé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Spironolactone­micronisée...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............25 mg

Altizide.....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..15 mg

Pour un comprimé pelliculé sécable.

Excipient à effet notoire : lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé sécable.

Le comprimé peut être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Hypertension artérielle.

· Œdèmes d'origine rénale, cardiaque et hépatique.

4.2. Posologie et mode d'administration

Hypertension artérielle :

1/2 à 1 comprimé par jour. Le traitement est initié à la dose d'undemi-comprimé par jour ; en cas d'inefficacité, après 6 à 8 semaines detraitement, la posologie est augmentée à 1 comprimé/jour.

Œdèmes d'origine cardiaque et rénale :

· traitement d'attaque : 3 à 4 comprimés par jour. Ces doses serontensuite abaissées en fonction de la réponse du malade.

· traitement d'entretien : 1 à 2 comprimés par jour.

Œdèmes d'origine hépatique :

· traitement d'attaque : 4 à 6 comprimés par jour.

· traitement d'entretien : 1 à 2 comprimés par jour.

Dans le cas des œdèmes, ces doses seront adaptées à la réponse obtenue(diurèse, poids) et au bilan électrolytique du malade.

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE en cas de :

· insuffisance rénale sévère ou aiguë notamment : anurie,dysfon­ctionnement rénal à évolution rapide ;

· hyperkaliémie ;

· stade terminal de l'insuffisance hépatique ;

· hypersensibilité aux sulfamides ;

· hypersensibilité à la spironolactone ;

· associations à d'autres diurétiques hyperkaliémiants, aux sels depotassium (sauf en cas d'hypokaliémie) (voir rubrique 4.5).

Ce médicament est généralement déconseillé chez le cirrhotique, quand lanatrémie est inférieure à 125 mmol/l et chez les sujets susceptibles deprésenter une acidose.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

L'association d'un diurétique épargneur de potassium et d'un natriurétiquen'ex­clut pas la survenue d'une hyperkaliémie ou d'une hypokaliémie.

Hypokaliémie

Le risque de survenue d'une hypokaliémie (<3,5 mmol/l) doit êtreprévenu dans certaines populations à risque comme les sujets âgés et/oudénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec œdèmes et ascite, lescoronariens, les insuffisants cardiaques. En effet, dans ces cas l'hypokaliémi­emajore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de trouble durythme.

Les sujets présentant un espace QT long sont également à risque, quel'origine en soit congénitale ou iatrogénique. L'hypokaliémie (de même quela bradycardie) agit alors comme facteur favorisant la survenue de troubles durythme sévères (en particulier des torsades de pointes potentiellemen­tlétales).

Hyperkaliémie

L’utilisation concomitante de médicaments connus pour provoquer unehyperkaliémie et l’altizide/spi­ronolactone peut entraîner unehyperkaliémie sévère.

Toute prescription d'un médicament agissant sur le systèmerénine-angiotensine-aldostérone est susceptible de provoquer unehyperkaliémie. Ce risque, potentiellement mortel, est majoré chez les sujetsâgés, les insuffisants rénaux et les diabétiques, et/ou en cas d'associationde plusieurs médicaments hyperkaliémiants, et/ou lors de la survenued'évène­ments intercurrents (voir également rubrique 4.5).

Avant d'envisager une association de plusieurs médicaments bloquant lesystème rénine-angiotensine-aldostérone, il faut évaluer soigneusement lerapport bénéfice/risque et l'existence d'alternatives éventuelles.

Les principaux facteurs de risque d'hyperkaliémie à prendre enconsidération sont :

· diabète, altération de la fonction rénale, âge (> 70 ans) ;

· association avec un ou plusieurs autres médicaments bloquant le systèmerénine-angiotensine-aldostérone et/ou d'autres médicaments hyperkaliémian­tset/ou de suppléments potassiques. Certains médicaments ou classesthérape­utiques sont en effet susceptibles de favoriser la survenue d'unehyperkaliémie : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteursde l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes de l'angiotensine II (ARA II),anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris inhibiteurs sélectifs de laCOX 2), héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées),im­munosuppresse­urs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime ;

· événements intercurrents, en particulier : déshydratation,dé­compensation cardiaque aiguë, acidose métabolique, altération de lafonction rénale, altération importante et soudaine de l'état général (parexemple lors de maladies infectieuses), souffrance et lyse cellulaire (parexemple : ischémie aiguë d'un membre, rhabdomyolyse, traumatismesé­tendus).

Le suivi des patients, et notamment des patients à risque, devra comporterun ionogramme sanguin, avec en particulier un contrôle de la kaliémie, de lanatrémie, et de la fonction rénale :

· avant l'instauration du traitement puis une semaine à 15 joursaprès ;

· de même (avant et après) chaque augmentation de dose ou modification detraitement.

Puis en traitement d'entretien, les contrôles devront être réalisésrégulière­ment OU lors de la survenue d'un événement intercurrent.

Risque d'encéphalopathie hépatique en cas d'atteinte hépatique, surtoutquand la natrémie est inférieure à 125 mmol/l et chez les sujetssusceptibles de présenter une acidose. Dans ce cas, l'administration de cetteassociation diurétique doit être immédiatement interrompue.

Des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés lors del'utilisation des diurétiques thiazidiques (voir rubrique 4.8).

En cas de survenue de réaction de photosensibilité sous traitement, il estrecommandé d'interrompre le traitement. Si une réadministration du traitementest indispensable il est recommandé de protéger les zones exposées au soleilou aux UVA artificiels.

L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.

Précautions d'emploi

· Equilibre hydroélectrolytique

o Natrémie

Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis àintervalles réguliers par la suite plus particulièrement chez les sujetsâgés et les cirrhotiques chez lesquels l'administration est déconseilléelorsque la natrémie est inférieure à 125 mmol/l.

o Calcémie

Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l'excrétionurinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de lacalcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec unehyperparat­hyroïdie méconnue (interrompre le traitement avant d'explorer lafonction parathyroïdienne).

· Acide urique

Chez les patients hyperuricémiques avec ou sans crise de gouttes, latendance aux accès de goutte peut être augmentée.

· Fonction rénale

La spironolactone et l'altizide ne sont pleinement efficaces que lorsque lafonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie inférieure àdes valeurs de l'ordre de 25 mg/l, soit 220 µmol/l pour un adulte).

La valeur de la créatininémie peut être faussement rassurante quant à lafonction rénale ; celle-ci peut être mieux évaluée par un ionogramme ou uneformule comme celle de Cockroft qui tient compte de l'âge, du poids et dusexe :

· Cl cr = (140 – âge) x poids/0.814 x créatininémie :

o avec l'âge exprimé en années ;

o le poids en kg ;

o la créatininémie en micromol/l.

Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin, et doit êtrecorrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0.85.

L'hypovolémie, secondaire à la perte d'eau et de sodium induite par lediurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtrationglo­mérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l'urée sanguine et dela créatininémie. Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire estsans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale mais peut aggraverune insuffisance rénale préexistante.

· Anesthésie

Prudence au cours de l'anesthésie : la sensibilité à la noréphédrinepeut être diminuée, celle à la tubocurarine peut être augmentée.

Excipient(s)

Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladieshéré­ditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimépelliculé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Liées à la spironolactone

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), lesimmunosuppres­seurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime­.L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Ce risqueest particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium,notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium,tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est à moindrerisque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautionsre­commandées.

Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.

Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'inte­ractions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agircomme facteurs favorisants lorsqu'ils sont associés à d'autres médicamentsdéjà mentionnés dans ce chapitre.

Outre les autres médicaments connus pour provoquer une hyperkaliémie,l’u­tilisation concomitante de triméthoprime/sul­faméthoxazole(co-trimoxazole) et d’altizide/spi­ronolactone peut entraîner unehyperkaliémie cliniquement significative.

Associations contre-indiquées (sauf s'il existe une hypokaliémie)

+ Autres diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou associés)(ami­loride, canréonate de potassium, triamtérène)

Hyperkaliémie potentiellement létale notamment chez l'insuffisant rénal(addition des effets hyperkaliémiants).

+ Sels de potassium

Hyperkaliémie potentiellement létale en particulier chez l'insuffisantrénal (addition des effets hyperkaliémiants).

Associations déconseillées

+ Ciclosporine, tacrolimus

Hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l'insuffisant rénal(addition des effets hyperkaliémants).

+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) (sauf s'il existe unehypokaliémie)

Sauf pour la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et50 mg/jour dans le traitement de l'insuffisance cardiaque.

Risque d'hyperkaliémie (potentiellement létale), notamment chezl'insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion dans le cas de l'insuffisance­cardiaque (traitée par l'association IEC à faibles doses + diurétiquehypo­kaliémiant à faibles doses)

Avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avecdes doses d'IEC < à 75 mg en équivalent captopril ou < à 10 mg enéquivalent énalapril ou lisinopril.

Dans le cas du traitement de l'insuffisance cardiaque de classe III ou IV(NYHA) avec fraction d'éjection < 35% et préalablement traitée parl'association inhibiteur de conversion + diurétique de l'anse :

Risque d'hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect desconditions de prescription de cette association).

Vérifier au préalable l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale.Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie(1 fo­is par semaine pendant le premier mois, puis une fois par moisensuite).

Liées à l'altizide Associations déconseillées

+ Médicaments donnant des torsades de pointes (astémizole, bépridil,diphé­manil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine,sul­topride, vincamine)

Torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même quela bradycardie et un espace QT long préexistant).

Utiliser des substances ne présentant pas l'inconvénient d'entraîner destorsades de pointes en cas d'hypokaliémie.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Autres hypokaliémiants : laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV),gluco et minéralocorticoïdes (voie générale), tétracosactide

Risque majoré d'hypokaliémie (effet additif).

Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendreparticu­lièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser deslaxatifs non stimulants.

+ Digitaliques

Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.

Surveillance de la kaliémie,éven­tuellement ECG.

+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs del'angiotensine II

Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguëlors de l'instauration du traitement par un IEC ou un inhibiteur del'angiotensine II en cas de déplétion sodée préexistante (en particulierchez les sujets porteurs de sténose de l'artère rénale).

Dans l'hypertension artérielle : lorsqu'un traitement diurétique préalablepeut avoir entrainé une déplétion sodée, il faut :

· soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant le début du traitementpar l'IEC ou l'inhibiteur de l'angiotensine II, et réintroduire un diurétiquehypo­kaliémiant si nécessaire ;

· soit administrer des doses initiales réduites de l'IEC ou de l'inhibiteurde l'angiotensine II et suivre une progression lente.

Dans l'insuffisance cardiaque congestive (ne concerne que l'association auxIEC) : commencer par une dose très faible d'IEC, éventuellement aprèsréduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.

Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (dosage decréatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC oul'inhibiteur de l'enzyme de conversion.

+ Médicaments donnant des torsades de pointes : amiodarone, disopyramide,qu­inidiniques, sotalol

Torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même quela bradycardie et un espace QT long préexistant).

Prévention de l'hypokaliémie et, si besoin, correction : surveillance del'espace QT. En cas de torsades, ne pas administrer d'antiarythmi­que(entraînement électrosystolique).

Associations à prendre en compte

+ Calcium (sels de)

Risque d'hypercalcémie par diminution de l'élimination urinaire ducalcium.

+ Ciclosporine

Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification desconcentrations plasmatiques de ciclosporine, même en l'absence de déplétionhydro­sodée.

Liées à l'association Associations déconseillées

+ Lithium

Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d'unrégime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium).

Si l'association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémieet adaptation de la posologie du lithium.

+ Antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (sauf s'il existe unehypokaliémie)

Hyperkaliémie potentiellement létale notamment chez l'insuffisant rénal(addition des effets hyperkaliémiants).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices, due aux A.I.N.S). Par ailleurs, réduction del'effet antihypertenseur.

Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début detraitement.

+ Acétylsalicylique (acide)

Pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (= 1 g parprise et/ou = 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (=500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) :

Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de lafiltration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales.

Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale an début detraitement.

+ Baclofène

Majoration de l'effet antihypertenseur.

Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique dudiurétique si nécessaire.

+ Metformine

Acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelleinsuf­fisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialementaux diurétiques de l'anse.

Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse15 mg/litre (135 micromoles/li­tre) chez l'homme et 12 mg/litre(110 mi­cromoles/litre) chez la femme.

+ Produits de contraste iodés

En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoréd'insuf­fisance rénale aiguë, en particulier lors d'utilisation de dosesimportantes de produits de contraste iodés.

Réhydratation avant administration du produit iodé.

+ Diurétiques hypokaliémiants

L'association rationnelle, utile pour certains patients, n'exclut pas lasurvenue d'hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et lediabétique, d'hyperkaliémie.

Surveiller la kaliémie, éventuellement l'ECG et s'il y a lieu,reconsidérer le traitement.

Associations à prendre en compte

+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques

Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majoré (effetadditif).

+ Corticoïdes

Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée descorticoïdes).

+ Alpha-bloquants à visée urologique : alfuzosine, doxazosine, prazosine,tam­sulosine, térazosine

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotensionor­thostatique.

+ Antihypertenseurs alpha-bloquants

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotensionor­thostatique.

+ Amifostine

Majoration de l'hypotension par addition d'effets indésirables.

+ Autres hyperkaliémiants

Risque de majoration de l'hyperkaliémie, potentiellement létale.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

L'administration de ce produit est déconseillée pendant la grossesse.

Les diurétiques peuvent entraîner une ischémie fœtoplacentaire avec unrisque d'hypotrophie fœtale.

Liée à la spironolactone

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ;toutefois, à fortes doses, une féminisation des fœtus mâles a été décritelors de l'administration de spironolactone pendant toute la vie fœtale, c'està dire après l'organogenèse.

En clinique, le risque n'est pas connu ; cependant, à ce jour, aucun cas deféminisation des fœtus mâles n'a été rapporté.

En l'absence de données cliniques, la spironolactone est déconseilléependant toute la grossesse et ne doit être réservée qu'aux indications où iln'existe aucune alternative thérapeutique.

En particulier, le traitement des œdèmes, de la rétention hydrosodée oude l'HTA gravidique ne constituent pas une indication au traitement pardiurétiques au cours de la grossesse car ceux-ci peuvent entraîner uneischémie fœtoplacentaire avec un risque d'hypotrophie fœtale.

Liée à l'altizide

En règle générale, l'administration de diurétiques thiazidiques etapparentés doit être évitée chez la femme enceinte et ne jamais êtreprescrit au cours des œdèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas detraitement) de la grossesse. Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner uneischémie fœtoplacentaire, avec un risque d'hypotrophie fœtale.

Par ailleurs, dans de rares cas, des thrombocytopénies néonatales sévèresont été rapportées.

Les diurétiques restent néanmoins un élément essentiel du traitement desœdèmes d'origine cardiaque, hépatique et rénale survenant chez la femmeenceinte.

Allaitement

Lié à la spironolactone

La spironolactone est excrétée en faible quantité dans le lait maternel.Néanmoins, elle ne doit pas être utilisée en période d'allaitement enraison :

· d'une diminution voire d'une suppression de la sécrétion lactée,

· de ses effets indésirables, notamment biologiques (kaliémie).

Lié à l'altizide

Les thiazidiques sont excrétés en faible quantité dans le lait maternel.Néanmoins, ils ne doivent pas être utilisés en période d'allaitement enraison :

· d'une diminution voire d'une suppression de la sécrétion lactée,

· de leurs effets indésirables, notamment biologiques (kaliémie),

· de leur appartenance aux sulfamides avec risques d'allergie et d'ictèrenucléaire.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Liés à la spironolactone

Ces effets indésirables ont été observés chez l'adulte :

Une gynécomastie peut apparaître lors de l'utilisation de la spironolactone: son développement semble être en relation aussi bien avec la posologieutilisée qu'avec la durée de la thérapeutique ; elle est habituellemen­tréversible à l'arrêt de l'administration de la spironolactone ; cependant,dans de rares cas elle peut persister.

D'autres effets indésirables rares et généralement réversibles àl'arrêt de la thérapeutique ont été rencontrés, il s'agit de :

· impuissance chez l'homme,

· troubles des règles chez la femme,

· intolérance digestive,

· éruption cutanée,

· somnolence,

· crampes des membres inférieurs,

· pemphigoïde (fréquence indéterminée).

Au plan biologique :

Sous spironolactone, la kaliémie peut augmenter modérément. Deshyperkaliémies plus marquées sont rapportées chez l'insuffisant rénal etchez les patients sous supplémentation potassique ou sous IEC : bien que dansleur grande majorité, ces hyperkaliémies soient asymptomatiques, elles doiventêtre rapidement corrigées. En cas d'hyperkaliémie, le traitement par laspironolactone sera arrêté.

Ces troubles sont habituellement réversibles à l'arrêt du traitement.

Liés à l'altizide

Les effets indésirables biologiques ou cliniques sont la plupartdose-dépendants et peuvent être réduits par la recherche de la dose minimaleefficace, en particulier dans l'hypertension artérielle.

Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent entraîner :

Au plan biologique :

· une déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas dediurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations àrisque (voir rubrique 4.4) ;

· une hyponatrémie avec hypovolémie à l'origine d'une déshydratation etd'une hypotension orthostatique. La perte concomitante d'ions chlore peutsecondairement entraîner une alcalose métabolique compensatrice : l'incidenceet l'amplitude de cet effet sont faibles ;

· une élévation de l'uricémie et de la glycémie au cours du traitement :l'emploi de ces diurétiques sera soigneusement discuté chez les sujetsgoutteux et diabétiques ;

· des troubles hématologiques, beaucoup plus rares, thrombocytopé­nie,leucopéni­e, agranulocytose, aplasie médullaire, anémie hémolytique ;

· une hypercalcémie exceptionnelle.

Au plan clinique :

· en cas d'insuffisance hépatique, possibilité de survenued'encép­halopathie hépatique (voir rubriques 4.3 et 4.4) ;

· réactions d'hypersensibilité, essentiellement dermatologiques, chez dessujets prédisposés aux manifestations allergiques et asthmatiques ;

· des cas de réaction de photosensibilité (peu fréquent) ont étérapportés (voir rubrique 4.4) ;

· éruptions maculopapuleuses, purpura, possibilité d'aggravation d'unlupus érythémateux aigu disséminé préexistant ;

· nausées, constipation, vertiges, asthénie, paresthésies, céphalées,rarement constatés et cédant le plus souvent à une réduction de laposologie ;

· exceptionnellement : pancréatite.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les signes de l'intoxication aiguë se manifestent surtout par des désordreshydro­électrolytiqu­es (hyponatrémie, hypokaliémie).

Au plan clinique, possibilité de nausées, vomissements, hypotensionar­térielle, crampes, vertiges, somnolence, état confusionnel, polyurie ouoligurie allant jusqu'à l'anurie (par hypovolémie).

Les premières mesures consistent à éliminer rapidement le ou les produitsingérés par lavage gastrique et/ou administration de charbon activé puis àrestaurer l'équilibre hydroélectrolytique dans un centre spécialisé.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : DIURETIQUE THIAZIDIQUE ET DIURETIQUEEPARGNEUR POTASSIQUE EN ASSOCIATION, code ATC : C03EA04 : SYSTEMECARDIO­VASCULAIRE

L'association altizide (diurétique apparenté aux thiazidiques) etspironolactone (diurétique épargneur de potassium à action anti-hormone)permet d'obtenir une faible natriurèse avec un effet d'épargne potassiquediminuant ainsi la perte de potassium induite par l'altizide.

L'altizide agit en inhibant la réabsorption du sodium au niveau du segmentcortical de dilution. Il augmente l'excrétion urinaire du sodium et deschlorures et, à un moindre degré, l'excrétion du potassium et du magnésium,accro­issant de la sorte la diurèse et exerçant une actionantihyper­tensive.

La spironolactone est un antagoniste compétitif de l'aldostérone au niveaudes récepteurs de l'hormone minéralocorticoïde.

En bloquant l'échange sodium potassium au niveau du tube rénal, elleréduit la réabsorption des ions sodium et l'excrétion des ions potassium.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Altizide

Le métabolisme de l'altizide s'apparente à celui des diurétiquesthi­azidiques : son absorption intestinale est rapide ; il se distribue à toutle secteur extracellulaire et franchit la barrière placentaire ; sonélimination est rénale.

Passage dans le lait maternel.

Spironolactone

La spironolactone est absorbée au niveau gastro-intestinal.

Elle est rapidement transformée en métabolites sanguins, dont les deuxprincipaux sont :

· la canrénone (ou aldadiène)

· le β OH thiométhyl dérivé, et plusieurs autres métabolites nonidentifiés.

L'élimination de la spironolactone se fait par voie urinaire (31 % en5 jours) et dans les fèces (22 % en moyenne en 5 jours).

Les principaux métabolites urinaires sont :

· la canrénone, (ou aldadiène)

· l'ester glucuronide de canrénoate,

· le 6 β OH sulfoxide,

· le 6 β OH thiométhyl dérivé,

· le 15 α hydroxycanrénone.

L'effet maximal antiminéralocor­ticoïde de la spironolactone s'obtient aubout de 24 heures, son effet diurétique se prolonge de 24 à 48 heures.

La spironolactone ou ses métabolites peuvent traverser la barrièreplacentaire ou apparaître dans le lait maternel.

5.3. Données de sécurité préclinique

La spironolactone est transformée partiellement dans l'organisme encanrénone ou aldadiène et en nombreux métabolites, dont les plus actifs sontla spironolactone inchangée, le 7 α thiospironolactone et le 7 αthiométhyl­spironolactone.

Les tests de mutagénèse ont fourni des résultats divergents.

Certaines études de cancérogénèse réalisées avec la canrénone ontmontré l'existence d'anomalies sans qu'il soit possible d'extrapoler lesrésultats à l'espèce humaine.

Les études réalisées avec la spironolactone sont négatives.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, amidon de riz, laurilsulfate de sodium,polymét­hacrylate de potassium, stéarate de magnésium.

Pelliculage : copolymère de méthacrylates alcalin (EUDRAGIT E 100).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température inférieure à 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 30 ou 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TEVA SANTE

100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE

92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 340 142 6 0 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 361 164 9 8 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 372 905 5 5 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II

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