Résumé des caractéristiques - SPORANOX 100 mg, gélule
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SPORANOX 100 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Itraconazole...........................................................................................................100,0 mg
Pour une gélule de 460,0 mg.
Excipients à effet notoire : saccharose
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Mycoses superficielles
· Kératites fongiques notamment à Aspergillus
· Dermatomycoses : Pityriasis versicolor, dermatophyties cutanées incluantles zones fortement kératinisées telles que le pied d’athlète (tinea pedis)et le tinea manus palmaire : lorsque ces infections ne peuvent être traitéeslocalement du fait de l'étendue des lésions ou de la résistance auxtraitements antifongiques habituels.
· L'efficacité de l'itraconazole n'a pas été déterminée dans lesonychomycoses.
Mycoses systémiques ou viscérales
· Aspergillomes inopérables symptomatiques.
· Aspergillose bronchopulmonaire et pulmonaire nécrosante, y compris chezl'immunodéprimé.
· Aspergillose invasive de l'immunodéprimé: l'expérience est encore troplimitée pour préciser la place de l'itraconazole par rapport àl'amphotéricine B, en particulier chez le neutropénique. Quelques observationssuggèrent son intérêt en relais de l'amphotéricine B sans qu'il soitpossible de préciser la durée utile du traitement d'attaque parl'amphotéricine B.
· Chromomycoses.
· Histoplasmoses.
· Paracoccidioïdomycoses.
· Sporotrichoses et autres mycoses rares à germes sensibles.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieMycoses superficielles
L'élimination de l'itraconazole de la peau est plus lente que celle duplasma; la réponse clinique et mycologique optimale est ainsi atteinte 2 à4 semaines après l’arrêt du traitement pour les infections cutanées.
· Kératites fongiques: 2 gélules (200 mg) une fois par jour pendant21 jours. La durée du traitement pourra être ajustée selon la réponseclinique obtenue.
· Pityriasis versicolor: 2 gélules (200 mg) une fois par jour ou1 gélule (100 mg) 2 fois par jour pendant 5 à 7 jours.
· Dermatophyties cutanées: 1 gélule (100 mg) 1 fois par jour pendant15 jours ou 2 gélules (200 mg) une fois par jour pendant 7 jours.
· Dermatomycoses dans les zones fortement kératinisées telles que le piedd’athlète (tinea pedis) et le tinea manus palmaire : 1 gélule (100 mg)1 fois par jour pendant 30 jours ou 2 gélules (200 mg) deux fois par jourpendant 7 jours.
Mycoses systémiques ou viscérales
2 à 4 gélules par jour, les plus fortes posologies sont notammentrecommandées chez l'immunodéprimé.
La durée du traitement doit être adaptée en fonction de la réponseclinique et mycologique. Il convient de tenir compte des recommandationsofficielles les plus récentes concernant l'utilisation des antifongiques.
Les durées de traitement ci-dessous sont mentionnées à titreindicatif :
· Chromomycoses : 2 gélules (200 mg) une fois par jour pendant6 mois.
· Aspergilloses : 2 gélules (200 mg) une fois par jour pendant 2 à5 mois. Augmenter la dose à 200 mg 2 fois par jour en cas de maladieinvasive ou disséminée.
· Histoplasmoses : 2 gélules (200 mg) une fois par jour ou 2 gélules(200 mg) 2 fois par jour pendant 8 mois.
· Paracoccidioïdomycoses : 1 gélule (100 mg) une fois par jour pendant6 mois (les données d’efficacité de SPORANOX gélules à ce dosage dans letraitement des paracoccidioïdomycoses chez les malades du SIDA ne sont pasdisponibles).
Mode d'administrationLes gélules doivent être absorbées sans être ouvertes, immédiatementaprès un repas, de préférence en une seule prise.
Populations particulières
Utilisation dans la population pédiatrique
Les données cliniques disponibles chez les enfants âgés de moins de18 ans étant limitées, ce médicament ne sera utilisé chez ces patients quesi le bénéfice attendu l’emporte sur les risques potentiels (voirrubrique 5.2).
Utilisation chez le sujet âgé
Les données cliniques sur l’utilisation de SPORANOX gélule chez lespatients âgés étant limitées, ce médicament ne sera utilisé chez cespatients que si le bénéfice attendu l’emporte sur les risquespotentiels.
Utilisation chez l'insuffisant hépatique
Les données disponibles sur l’utilisation de l’itraconazole par voieorale chez les patients insuffisants hépatiques sont limitées. La prudence estrecommandée lors de l’administration de ce médicament à cette population depatients. (Voir rubrique 4.4 et 5.2).
Utilisation chez l'insuffisant rénal
L’hémodialyse ou la dialyse rétropéritonéale résulte en une extractionminimale de l’itraconazole.
Les données disponibles sur l’utilisation de l’itraconazole par voieorale chez les patients insuffisants rénaux sont limitées. L’exposition àl’itraconazole peut être plus faible chez certains patients atteints d’uneinsuffisance rénale. La prudence est recommandée lors de l’administration dece médicament à cette population de patients et un ajustement de la dose peutêtre envisagé (voir rubrique 4.4 et 5.2).
4.3. Contre-indications
· Ce médicament est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité àl’itraconazole ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· SPORANOX gélule ne doit pas être administré aux patients ayant unedysfonction ventriculaire démontrée tels qu’une insuffisance cardiaquecongestive (ICC) ou des antécédents d’insuffisance cardiaque congestive saufen cas d’infections sévères ou mettant en jeu le pronostic vital (voirrubrique 4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
· SPORANOX gélule ne doit pas être utilisé pendant la grossesse pour despathologies ne mettant pas en jeu le pronostic vital (voir rubrique 4.6).
Les femmes en âge de procréer, et traitées par SPORANOX doivent utiliserun moyen de contraception efficace. Une contraception efficace doit êtrepoursuivie jusqu’au début des règles suivant l’arrêt du traitement parSPORANOX.
· La co-administration d’un grand nombre de substrats du CYP3A4 estcontre-indiquée avec SPORANOX gélule (voir rubriques 4.4 et 4.5). Uneaugmentation de la concentration plasmatique de ces médicaments, provoquée parla co-administration avec l’itraconazole, peut augmenter ou prolonger leseffets thérapeutiques ou indésirables à un tel niveau que des situationspotentiellement graves peuvent survenir.
Par exemple l’augmentation de la concentration plasmatique de certains deces médicaments peut entrainer un allongement de l’intervalle QT et destachycardies ventriculaires incluant la survenue de torsades de pointes, unearythmie potentiellement létale (voir rubrique 4.5). Ces médicamentscomprennent :
Analgésiques ; anesthésiques | ||||
Alcaloïdes de l’ergot de seigle (par exemple, dihydroergotamine,ergométrine, ergotamine, méthylergométrine) | ||||
Antibactériens à usage systémique ; antimycobactériens ; antimycotiquesà usage systémique | ||||
Isavuconazole | ||||
Anthelminthiques ; antiprotozoaires | ||||
Halofantrine | ||||
Antihistaminiques à usage systémique | ||||
Astémizole | Mizolastine | Terfénadine | ||
Agents antinéoplasiques | ||||
Irinotécan | ||||
Agents antithrombotiques | ||||
Dabigatran | Ticagrélor | |||
Antiviraux à usage systémique | ||||
Ombitasvir/Paritaprévir/Ritonavir (avec ou sans dasabuvir) | ||||
Système cardiovasculaire (agents agissant sur le systèmerénine-angiotensine ; antihypertenseurs : bêtabloquants ; inhibiteurs descanaux calciques ; traitements cardiaques ; diurétiques) | ||||
Aliskiren | Dronédarone | Nisoldipine | ||
Bépridil | Éplérénone | Quinidine | ||
Disopyramide | Ivabradine | Ranolazine | ||
Dofétilide | Lercanidipine | Sildénafil (hypertension pulmonaire) | ||
Médicaments gastrointestinaux, y compris antidiarrhéiques,anti-inflammatoires intestinaux/agents anti-infectieux ; antiémétiques etanti-nauséeux ; médicaments pour traiter la constipation ; médicaments pourtraiter les troubles gastro-intestinaux fonctionnels | ||||
Cisapride | Dompéridone | Naloxégol | ||
Agents modifiant les lipides | ||||
Lovastatine | Lomitapide | Simvastatine | ||
Psychoanaleptiques ; psycholeptiques (par exemple, antipsychotiques,anxiolytiques et hypnotiques) | ||||
Lurasidone | Pimozide | Sertindole | ||
Midazolam (oral) | Quétiapine | Triazolam | ||
Urologiques | ||||
Avanafil | Darifénacine | Solifénacine (chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévèreou d’insuffisance hépatique modérée à sévère) | ||
Dapoxétine | Fésotérodine (chez les patients atteints d’insuffisance rénale oud’insuffisance hépatique modérée à sévère). | Vardénafil (chez les patients de plus de 75 ans). | ||
Médicaments divers et autres substances | ||||
Colchicine (chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques) | Éliglustat (chez les patients métaboliseurs lents (ML) du CYP2D6,métaboliseurs intermédiaires (MI) du CYP2D6 ou métaboliseurs rapides (MR) duCYP2D6 qui prennent des inhibiteurs puissants ou modérés du CYP2D6). | |||
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Effets hépatiques
De très rares cas de toxicité hépatique grave, incluant quelques casd’insuffisance hépatique aiguë d’évolution fatale ont été rapportéschez des patients traités par SPORANOX. La plupart de ces cas sont survenuschez des patients ayant une maladie hépatique pré-existante, traités pour desmycoses systémiques, ayant des pathologies concomitantes significatives et/outraités par d’autres médicaments hépatotoxiques. Quelques patients neprésentaient pas de facteurs de risque patents de maladie hépatique. Quelquescas ont été observés au cours du 1er mois de traitement, et pour certains aucours de la 1ère semaine de traitement. Il est recommandé de surveiller lafonction hépatique chez les patients traités par SPORANOX. Les patientsdoivent être informés qu’ils doivent avertir très rapidement leur médecinen cas d’apparition de signes et de symptômes suggérant une atteintehépatique en particulier anorexie, nausées, vomissements, asthénie, douleursabdominales ou urines foncées. En cas de survenue de l’un de ces symptômes,le traitement doit être immédiatement interrompu et des examens de la fonctionhépatique doivent être réalisés.
Chez les patients ayant une élévation des enzymes hépatiques ouprésentant une maladie hépatique active, ou chez qui d'autres médicaments ontdéjà entraîné une toxicité hépatique, le traitement ne doit pas êtredébuté à moins que le patient se trouve dans une situation grave ou mettanten jeu le pronostic vital pour laquelle le bénéfice attendu de SPORANOXl’emporte sur le risque d’atteinte hépatique. Si le traitement estdébuté, la fonction hépatique doit être surveillée.
Effets cardiaques
Une étude réalisée chez le volontaire sain avec SPORANOX IV a montré unediminution transitoire asymptomatique de la fraction d'éjection ventriculairegauche ; se résolvant avant la perfusion suivante. La signification clinique decette observation, pour les formes orales, n'est pas connue.
L'itraconazole a montré un effet inotrope négatif et SPORANOX a étéassocié à des cas d'insuffisance cardiaque congestive après administrationpar voie orale.
Dans les notifications spontanées, les insuffisances cardiaques ont étéplus fréquemment rapportées lorsque la dose journalière totaled’itraconazole était de 400 mg par rapport à une dose journalière totaleplus faible, ce qui suggère que le risque d’insuffisance cardiaque peut êtredose-dépendant.
SPORANOX ne doit être utilisé chez des patients présentant uneinsuffisance cardiaque congestive ou des antécédents d'insuffisance cardiaquecongestive que si le bénéfice est nettement supérieur aux risques.L'évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque doit prendre en comptedes facteurs tels que la sévérité de l'indication, la posologie (i.e. la dosetotale journalière) et les facteurs de risques individuels d'insuffisancecardiaque congestive. Ces facteurs de risque comprennent des maladies cardiaquestelles que les maladies ischémiques et valvulaires, des maladies pulmonairessignificatives telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive,l'insuffisance rénale et d'autres troubles œdémateux. Ces patients doiventêtre informés des signes et symptômes de l'insuffisance cardiaque congestive,ils doivent être traités avec précautions et doivent faire l'objet d'un suivides signes et symptômes de l'insuffisance cardiaque congestive au cours dutraitement. Si de tels signes ou symptômes apparaissent au cours du traitement,SPORANOX doit être arrêté.
Les inhibiteurs calciques peuvent avoir des effets inotropes négatifs quipeuvent s'ajouter à ceux de l'itraconazole ; l'itraconazole peut inhiber lemétabolisme des inhibiteurs calciques. En conséquence, la prudence s'impose encas de co-administration d'itraconazole et d'inhibiteurs calciques en raisond’un risque augmenté d’insuffisance cardiaque congestive (voirrubrique 4.5).
Hypersensibilité croisée
Les informations relatives à une hypersensibilité croisée entrel’itraconazole et d’autres antifongiques azolés sont limitées. La prudenceest de rigueur lorsque ce médicament est prescrit à des patients ayantprésenté une hypersensibilité à d’autres azolés.
Acidité gastrique
L’absorption de l’itraconazole contenu dans SPORANOX gélule estdiminuée lorsque l’acidité gastrique est réduite.
Chez les patients ayant une acidité gastrique réduite, liée à une maladie(par exemple, patients avec une achlorhydrie) ou à la prise concomitante demédicaments (par exemple, patients prenant des médicaments réduisantl’acidité gastrique comme les anti-H2 ou les inhibiteurs de la pompe àprotons), il est conseillé d’administrer SPORANOX gélule avec une boissonacide (telle que du cola classique).
Par ailleurs, avec les topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants,SPORANOX gélule doit être administré 2 heures avant ou 2 heures après laprise de ces médicaments.
Une vigilance particulière est requise en cas de co-administration de cesmédicaments (voir rubrique 4.5 et 5.2).
Excipients à effet notoire
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseilléechez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome demalabsorption du glucose et du galactose ou un déficit ensucrase/isomaltase.
Allaitement
L’allaitement est déconseillé en cas de traitement par cemédicament.
Interaction potentielle
Les médicaments contre-indiqués, non recommandés ou recommandés avecprudence en association avec l’itraconazole sont répertoriés dans larubrique 4.3 Contre-indications et la rubrique 4.5 Interaction avec d’autresmédicaments et autres formes d’interactions.
Insuffisance rénale
L’hémodialyse ou la dialyse rétropéritonéale résulte en une extractionminimale de l’itraconazole.
Les données disponibles sur l’utilisation de l’itraconazole par voieorale chez les insuffisants rénaux sont limitées. L’exposition àl’itraconazole peut être plus faible chez certains patients atteints d’uneinsuffisance rénale. La prudence est recommandée lors de l’administration dece médicament à cette population de patients et un ajustement de la dose peutêtre envisagé (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Les données relatives à l’utilisation de l’itraconazole par voie oralechez les patients insuffisants hépatiques sont limitées. La prudence estrecommandée lors de l’administration de ce médicament à cette population depatients. Il est préconisé de surveiller étroitement les patientsinsuffisants hépatiques en cas de prise d’itraconazole (voir rubrique 4.2).Lors de la décision d’initier un traitement avec d’autres médicamentsmétabolisés par le CYP3A4, il est recommandé de prendre en compte laprolongation de la demi-vie d’élimination de l’itraconazole observée dansun essai clinique conduit avec l’itraconazole administré à dose unique sousforme de gélules chez des patients cirrhotiques (voir rubrique 5.2).
Perte auditive
Des cas de perte auditive transitoire ou permanente ont été rapportés chezdes patients traités par de l’itraconazole. Plusieurs de ces cas comprenaientl’administration concomitante de quinidine, qui est une associationcontre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.5). La perte auditive se dissipegénéralement à l’arrêt du traitement, mais elle peut persister chezcertains patients.
Patients atteints du SIDA
Chez les patients atteints de SIDA ayant été traités pour une infectionfongique systémique telle qu’une sporotrichose ou une histoplasmose etprésentant un risque de récidive, le médecin traitant doit évaluer lanécessité d'un traitement d'entretien.
Sujets immunodéprimés (par exemple : patients neutropéniques, patientsinfectés par le VIH ou transplantés)
Chez certains patients immunodéprimés (par exemple, patientsneutropéniques, atteints de SIDA ou transplantés), la biodisponibilité oralede SPORANOXgélule peut être diminuée.
Les concentrations à l’état stationnaire sont généralement plus faibleschez les immunodéprimés et justifient l’utilisation de posologies élevées(400 mg/jour). La surveillance des concentrations plasmatiques peut être utileen début de traitement surtout s’il existe des éléments susceptibles demodifier l’absorption (prises à jeun, réaction du greffon contre l’hôte,diarrhée, mucite), et en cas de suspicion d’échec.
Sujets présentant des infections fongiques systémiques mettant directementen jeu le pronostic vital :
En raison de ses propriétés pharmacocinétiques (se reporter à la rubrique5.2), SPORANOXgélule ne devra pas être utilisé en traitement d’initiationchez ces patients.
Neuropathie
En cas d’apparition d’une neuropathie qui pourrait être imputée à cemédicament, il convient d’interrompre le traitement.
Résistance croisée
En cas de candidoses systémiques, si des souches de Candida sont suspectéesrésistantes au fluconazole, on ne peut prédire leur sensibilité àl'itraconazole; donc celle-ci devra être testée avant d’initier letraitement par l’itraconazole.
Interchangeabilité
Il n’est pas recommandé d’interchanger SPORANOX gélule et SPORANOXsolution buvable car pour une même dose administrée l’exposition à cemédicament est supérieure avec la solution buvable qu’avec les gélules.
Mucoviscidose
Chez les patients atteints de mucoviscidose, une variabilité desconcentrations plasmatiques d’itraconazole à l’état d’équilibre avec lasolution buvable a été observée. En l’absence de réponse au traitement parSPORANOX gélule, une alternative thérapeutique doit être envisagée.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
L’itraconazole est principalement métabolisé par le CYP3A4. D’autressubstances qui partagent cette voie métabolique, ou modifient l’activité duCYP3A4 peuvent influencer la pharmacocinétique de l’itraconazole.L’itraconazole est un puissant inhibiteur du CYP3A4, un inhibiteur de laP-glycoprotéine et un inhibiteur de la protéine de résistance du cancer dusein (Breast Cancer Resistance Protein (BCRP)).
L’itraconazole peut modifier la pharmacocinétique d’autres substancesqui partagent cette voie métabolique ou ces voies de transport deprotéines.
Des exemples de médicaments pouvant avoir un impact sur la concentrationplasmatique de l’itraconazole sont présentés par classe de médicament dansle Tableau 1 ci-dessous. Des exemples de médicaments dont les concentrationsplasmatiques peuvent être modifiées par l’itraconazole sont présentés dansle Tableau 2 ci-dessous. En raison du nombre d’interactions, les changementspotentiels relatifs à la sécurité ou à l’efficacité des médicamentsassociés ne sont pas inclus. Veuillez vous référer aux informations deprescription du médicament associé pour plus d’informations.
Les interactions décrites dans ces tableaux sont classées «contre-indiqué », « non recommandé » ou « à utiliser avec précaution »avec l’itraconazole, en tenant compte de l’ampleur de l’augmentation de laconcentration et le profil de sécurité du médicament associé (voir rubriques4.3 et 4.4 pour plus d’informations). L’interaction potentielle desmédicaments listés a été évalué sur la base d’étudespharmacocinétiques chez l’homme avec l’itraconazole et/ou d’étudespharmacocinétiques chez l’homme avec d’autres puissants inhibiteurs duCYP3A4 (par ex., le kétoconazole) et/ou des données in vitro :
· « Contre-indiqué » : le médicament ne doit en aucun cas êtreco-administré avec l’itraconazole, et jusqu’à deux semaines aprèsl’interruption du traitement par l’itraconazole.
· « Non recommandé » : l’utilisation du médicament doit être évitéependant le traitement et jusqu’à deux semaines après l’interruption dutraitement par itraconazole, sauf si les bénéfices ne soient supérieurs auxrisques potentiellement accrus des effets indésirables. Si la co-administrationne peut être évitée, une surveillance clinique des signes ou symptômesd’effets accrus ou prolongés ou d’effets indésirables du médicamentadministré en concomitance est recommandée, et sa posologie doit êtreréduite ou interrompue si nécessaire. Le cas échéant, le dosage desconcentrations plasmatiques du médicament co-administré est recommandé.
· « Utiliser avec précaution » : une surveillance rigoureuse estrecommandée lorsque le médicament est co-administré avec l’itraconazole.Lors de la co-administration, une surveillance étroite des patients estrecommandée afin de détecter les signes ou symptômes des effets accrus ouprolongés ou les effets secondaires du médicament associé, ainsi que ladiminution de la posologie, selon ce qui est jugé nécessaire. Le caséchéant, il est recommandé de mesurer les concentrations plasmatiques dumédicament co-administré.
Les interactions listées dans ces tableaux ont été caractérisées dansdes études réalisées avec les doses recommandées d’itraconazole.Cependant, l’importance de l’interaction peut dépendre de la dosed’itraconazole administrée. Une interaction plus importante peut se produireà une dose supérieure ou avec un intervalle d’administration plus court.L’extrapolation des résultats à d’autres scénarios posologiques ou àd’autres médicaments doit être effectuée avec prudence.
Une fois le traitement arreté, les concentrations plasmatiquesd’itraconazole diminuent jusqu’à une concentration presque indétectabledans un délai de 7 à 14 jours, en fonction de la dose et de la durée dutraitement. Chez les patients atteints de cirrhose du foie ou chez les sujetsrecevant des inhibiteurs du CYP3A4, la diminution des concentrationsplasmatiques peut être encore plus progressive. Ceci est particulièrementimportant lors de l’instauration d’un traitement avec des médicaments dontle métabolisme est affecté par l’itraconazole (voir rubrique 5.2).
Tableau 1 : Exemples de médicaments pouvant avoir un impact sur laconcentration plasmatique de l’itraconazole, présentés par classe demédicament.
Médicaments (par voie orale (VO) dose unique, sauf indication contraire)dans la classe | Effet attendu/potentiel sur les taux d’itraconazole (↑ = augmentation ;↔ = aucun changement ; ↓ = diminution) | Commentaire clinique (voir ci-dessus pour des informations supplémentaires,et également les rubriques 4.3 et 4.4) |
Antibactériens à usage systémique ; antimycobactériens | ||
Isoniazide | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’isoniazideest susceptible de diminuer les concentrations d’itraconazole | Non recommandé |
Rifampicine VO 600 mg 1×/j | Itraconazole ASC ↓ | Non recommandé |
Rifabutine VO 300 mg 1×/j | Itraconazole Cmax ↓ 71 %, ASC ↓ 74 % | Non recommandé |
Ciprofloxacine VO 500 mg 2×/j | Itraconazole Cmax ↑ 53 %, ASC ↑ 82 % | Utiliser avec précaution |
Érythromycine 1 g | Itraconazole Cmax ↑ 44 %, ASC ↑ 36 % | Utiliser avec précaution |
Clarithromycine VO 500 mg deux fois par jour | Itraconazole Cmax ↑ 90 %, ASC ↑ 92 % | Utiliser avec précaution |
Antiépileptiques | ||
Carbamazépine, Phénobarbital | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, ces médicamentssont susceptibles de diminuer les concentrations d’itraconazole. | Non recommandé |
Phénytoïne VO 300 mg 1×/j | Itraconazole Cmax ↓ 83 %, ASC ↓ 93 % Hydroxyitraconazole Cmax ↓ 84 %, ASC ↓ 95 % | Non recommandé |
Agents antinéoplasiques | ||
Idélalisib | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’idélalisibest susceptible d’augmenter les concentrations d’itraconazole. | Utiliser avec précaution |
Antiviraux à usage systémique | ||
Ombistavir/Paritaprévir/Ritonavir (avec ou sans Dasabuvir) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, ces médicamentssont susceptibles d’augmenter les concentrations d’itraconazole | Contre-indiqué |
Éfavirenz 600 mg | Itraconazole Cmax ↓ 37 %, ASC ↓ 39 % ; Hydroxyitraconazole Cmax ↓ 35 %, ASC ↓ 37 % | Non recommandé |
Névirapine VO 200 mg 1×/j | Itraconazole Cmax ↓ 38 %, ASC ↓ 62 % | Non recommandé |
Cobicistat Darunavir (boosté), Elvitégravir (boosté par ritonavir), Fosamprénavir (boosté par ritonavir), Ritonavir Saquinavir (boosté par ritonavir) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, ces médicamentssont susceptibles d’augmenter les concentrations d’itraconazole. | Utiliser avec précaution |
Indinavir VO 800 mg 3×/j | Concentration d’itraconazole ↑ | Utiliser avec précaution |
Inhibiteurs des canaux calciques | ||
Diltiazem | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, le diltiazem estsusceptible d’augmenter la concentration d’itraconazole. | Utiliser avec précaution |
Médicaments pour les troubles d’acidité | ||
Antiacides (aluminium, calcium, magnésium ou bicarbonate de soude),antagonistes des récepteurs H2 (par ex., cimétidine, ranitidine) Inhibiteurs de pompe de protons (par ex. lansoprazole, omeprazole,rabeprazole) | Itraconazole Cmax ↓, ASC ↓ | Utiliser avec précaution |
Système respiratoire : autres médicaments du système respiratoire | ||
Lumacaftor/Ivacaftor VO 200/250 mg 2×/j | Concentration d’itraconazole ↓ | Non recommandé |
Divers | ||
Millepertuis (Hypericum perforatum) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, le millepertuisest susceptible de diminuer la concentration d’itraconazole. | Non recommandé |
Tableau 2 : Exemples de médicaments dont la concentration plasmatique peutêtre impactée par l’itraconazole, présentés par classe de médicaments
Médicaments (VO dose unique sauf indication contraire) dans la classe | Effet attendu/potentiel sur les taux de médicament (↑ = augmentation ; ↔= aucun changement ; ↓ =diminution) | Commentaire clinique (voir ci-dessus pour des informations supplémentaires,et également les rubriques 4.3 et 4.4) |
Analgésiques ; anesthésiques | ||
Alcaloïdes de l’ergot de seigle (par exemple, dihydroergotamine,ergométrine, ergotamine, méthylergométrine) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter la concentration de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Élétriptan, Fentanyl | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter la concentration de ces médicaments. | Non recommandé |
Alfentanil Buprénorphine (IV et sublingual), Cannabinoïdes, méthadone, Sufentanil | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter la concentration de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Oxycodone VO 10 mg, | Oxycodone VO : Cmax ↑ 45 %, ASC ↑ 2,4 fois | Utiliser avec précaution |
Oxycodone IV 0,1 mg/kg | Oxycodone IV : ASC ↑51 % | Utiliser avec précaution |
Antibactériens à usage systémique : antimycobactériens, antimycotiques àusage systémique | ||
Isavuconazole | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations d’isavuconazole. | Contre-indiqué |
Bédaquiline | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de bédaquiline. | Non recommandé |
Rifabutine VO 300 mg 1×/j | Concentration de Rifabutine ↑ (ampleur inconnue) | Non recommandé |
Clarithromycine VO 500 mg 2×/j | Concentration de clarithromycine ↑ | Utiliser avec précaution |
Délamanide | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations du délamanid. | Utiliser avec précaution |
Antiépileptiques | ||
Carbamazépine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de carbamazépine. | Non recommandé |
Agents anti-inflammatoires et antirhumatismaux | ||
Méloxicam 15 mg | Méloxicam Cmax ↓ 64 %, ASC ↓ 37 % | Utiliser avec précaution |
Antihelminthiques : antiprotozoaires | ||
Halofantrine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations d’halofantrine | Contre-indiqué |
Artéméther-luméfantrine, Praziquantel | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Quinine 300 mg | Quinine Cmax ↔, ASC ↑ 96 % | Utiliser avec précaution |
Antihistaminiques à usage systémique | ||
Astémizole, Mizolastine, Terfénadine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Ébastine 20 mg | Ébastine Cmax ↑ 2,5 fois, ASC ↑ 6,2 fois Carabastine Cmax ↔, ASC ↑3,1 fois | Non recommandé |
Bilastine, Rupatidine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Agents antinéoplasiques | ||
Irinotécan | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations d’irinotécan et de sonmétabolite actif. | Contre-indiqué |
Axitinib, Bosutinib, Cabazitaxel, Cabozantinib, Céritinib, Crizotinib,Dabrafénib, Dasatinib, Docétaxel, Évérolimus, Ibrutinib, Lapatinib,Nilotinib, Pazopanib, Régorafénib, Sunitinib, Temsirolimus, Trabectédine,Trastuzumab emtansine, Vinca-alcaloïdes (tels que vinflunine, vinorelbine) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments, àl’exception du cabazitaxel et le régorafénib. Aucune variationstatistiquement significative de l’exposition au cabazitaxel, mais uneimportante variabilité dans les résultats a été observée. Une diminution del’ASC du régorafénib est attendue (par estimation de la fraction active) | Non recommandé |
Cobimétinib 10 mg | Cobimétinib Cmax ↑ 3,2 fois, ASC ↑ 6,7 fois | Non recommandé |
Olaparib 100 mg | Olaparib Cmax ↑ 40 %, ASC ↑ 2,7 fois | Non recommandé |
Alitrétinoïne (oral), Bortézomib, Brentuximab védotine, Erlotinib,Idélalisib, Imatinib, Nintédanib, Panobinostat, Ponatinib, Ruxolitinib,Sonidégib, | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Busulfan 1 mg/kg toutes les 6 heures | Busulfan Cmax ↑, ASC ↑ | Utiliser avec précaution |
Géfitinib 250 mg | Géfitinib 250 mg Cmax ↑, ASC ↑ 78 % | Utiliser avec précaution |
Agents antithrombotiques | ||
Dabigatran, Ticagrélor | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Apixaban, Rivaroxaban, Vorapaxar | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Non recommandé |
Cilostazol Coumarines (par exemple, warfarine) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Antiviraux à usage systémique | ||
Ombitasvir/Paritaprévir/Ritonavir (avec ou sans Dasabuvir) | L’itraconazole peut augmenter les concentrations de paritaprévir. | Contre-indiqué |
Elbasvir/Grazoprévir, Siméprévir, Fumarate de ténofovir alafénamide(FTA), Fumarate de ténofovir disoproxil (FTD) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Non recommandé |
Cobicistat, Elvitégravir (boosté par ritonavir),Glécaprévir/Pibrentasvir, Maraviroc, Ritonavir, Saquinavir | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Indinavir VO 800 mg 3×/j | Indinavir Cmax ↔, ASC ↑ | Utiliser avec précaution |
Système cardiovasculaire (Agents agissant sur le systèmerénine-angiotensine ; antihypertenseurs ; agents bêta-bloquants ; inhibiteursdes canaux calciques ; traitement cardiaque ; diurétiques) | ||
Bépridil, Disopyramide, Dofétilide, Dronédarone, Éplérénone,Ivabradine, Lercanidipine, Nisoldipine, Ranolazine, Sildénafil (hypertensionpulmonaire) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Aliskiren 150 mg | Aliskiren Cmax ↑ 5,8 fois, ASC ↑ 6,5 fois | Contre-indiqué |
Quinidine 100 mg | Quinidine Cmax ↑ 59 %, ASC ↑ 2,4 fois | Contre-indiqué |
Félodipine 5 mg | Félodipine Cmax ↑ 7,8 fois, ASC ↑ 6,3 fois | Non recommandé |
Riociquat Tadalafil (hypertension pulmonaire) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments | Non recommandé |
Bosentan, Diltiazem, Guanafacine, Autres dihydropyridines (telsqu’amlodipine, isradipine, néfidipine, nimodipine), Vérapamil | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Digoxine 0,5 mg | Digoxine Cmax ↑ 34 %, ASC ↑ 68 % | Utiliser avec précaution |
Nadolol 30 mg | Nadolol Cmax ↑ 4,7 fois, ASC ↑ 2,2 fois | Utiliser avec précaution |
Corticostéroïdes à usage systémique ; médicaments pour les maladiesobstructives des voies respiratoires | ||
Ciclésonide, Salmétérol | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de salmétérol et dumétabolite actif du ciclésonide. | Non recommandé |
Budésonide INH 1 mg SD | Budésonide INH Cmax ↑ 65 %, ASC ↑ 4,2 fois ; Budésonide (autresformulations) concentration ↑ | Utiliser avec précaution |
Dexaméthasone IV 5 mg Dexaméthasone VO 4,5 mg | Dexaméthasone IV : Cmax ↔, ASC ↑ 3,3 fois Dexaméthasone VO : Cmax ↑69 %, ASC ↑ 3,7 fois | Utiliser avec précaution |
Fluticasone INH 1 mg 2×/j | Fluticasone INH concentration ↑ | Utiliser avec précaution |
Méthylprednisolone 16 mg, | Méthylprednisolone VO Cmax ↑ 92 %, ASC ↑ 3,9 fois MéthylprednisoloneIV ASC ↑ 2,6 fois | Utiliser avec précaution |
Fluticasone nasal | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations du fluticasone administré parvoie nasale. | Utiliser avec précaution |
Médicaments utilisés dans le traitement du diabète | ||
Répaglinide 0,25 mg | Répaglinide Cmax ↑ 47 %, ASC ↑ 41 % | Utiliser avec précaution |
Saxagliptine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de saxagliptine. | Utiliser avec précaution |
Médicaments gastrointestinaux, y compris anti-diarrhéiques,anti-inflammatoires intestinaux/ agents anti-infectieux, antiémétiques etanti-nauséeux ; les médicaments pour le traitement de la constipation ; lesmédicaments pour le traitement des troubles gastro-intestinaux fonctionnels | ||
Cisapride, Naloxégol | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Dompéridone 20 mg | Dompéridone Cmax ↑ 2,7 fois, ASC ↑ 3,2 fois | Contre-indiqué |
Aprépitant, Lopéramide, Nétupitant | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations d’aprépitant. | Utiliser avec précaution |
Immunosuppresseurs | ||
Sirolimus (rapamycine) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de sirolimus. | Non recommandé |
Cyclosporine, Tacrolimus | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de cyclosporine. | Utiliser avec précaution |
Tacrolimus IV 0,03 mg/kg 1×/j | Tacrolimus IV Concentration ↑ | Utiliser avec précaution |
Agents modifiants les lipides | ||
Lomitapide | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de lomitapide. | Contre-indiqué |
Lovastatine 40 mg | Lovastatine Cmax ↑ 14,5->20 fois, ASC ↑ >14,8 – >20 foisLovastatine acide Cmax ↑ 11,5–13 fois, ASC ↑ 15,4–20 fois | Contre-indiqué |
Simvastatine 40 mg | Simvastatine acide Cmax ↑ 17 fois, ASC ↑ 19 fois | Contre-indiqué |
Atorvastatine | Atorvastatine acide : Cmax ↔ à ↑2,5 fois, ASC ↑ 40 % à 3 fois | Non recommandé |
Psychoanaleptiques ; psycholeptiques (par exemple, antipsychotiques,anxiolytiques, et hypnotiques) | ||
Lurasidone, Pimozide, Quétiapine, Sertindole | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Midazolam (oral) 7,5 mg | Midazolam (oral) Cmax ↑ 2,5 à 3,4 fois, ASC ↑ 6,6 à 10,8 fois | Contre-indiqué |
Triazolam 0,25 mg | Triazolam Cmax ↑, ASC ↑ | Contre-indiqué |
Alprazolam 0,8 mg | Alprazolam Cmax ↔, ASC ↑ 2,8 fois | Utiliser avec précaution |
Aripiprazole 3 mg | Aripiprazole Cmax ↑ 19 %, ASC ↑ 48 % | Utiliser avec précaution |
Brotizolam 0,5 mg | Brotizolam Cmax ↔, ASC ↑ 2,6 fois | Utiliser avec précaution |
Buspirone 10 mg | Buspirone Cmax ↑ 13,4 fois, ASC ↑ 19,2 fois | Utiliser avec précaution |
Midazolam (IV) 7,5 mg | Midazolam (IV) 7.5 mg : concentration ↑; Bien que n’ayant pas faitl’objet d’études directes, l’itraconazole est susceptible d’augmenterles concentrations de midazolam suite à l’administration par voieoromuqueuse. | Utiliser avec précaution |
Rispéridone 2–8 mg/jour | Rispéridone et métabolite actif Concentration ↑ | Utiliser avec précaution |
Zopiclone 7,5 mg | Zopiclone Cmax ↑ 30 %, ASC ↑ 70 % | Utiliser avec précaution |
Cariprazine, Galantamine, Halopéridol, Réboxétine, Venlafaxine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Système respiratoire : autres médicaments du système respiratoire | ||
Lumacaftor/Ivacaftor VO 200/250 mg 2×/j | Ivacaftor Cmax ↑ 3,6 fois, ASC ↑ 4,3 fois Lumacaftor Cmax ↔,ASC ↔ | Non recommandé |
Ivacaftor | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations d’ivacaftor. | Utiliser avec précaution |
Hormones sexuelles et modulateurs du système génital : autres médicamentsgynécologiques | ||
Cabergoline, Diénogest, Ulipristal | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Urologiques | ||
Avanafil, Dapoxétine, Darifénacine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Contre-indiqué |
Fésotérodine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations du métabolite actif,5-hydroxyméthyl-toltérodine. | Insuffisance rénale ou hépatique modérée ou sévère : contre-indiquéInsuffisance rénale ou hépatique légère : l’utilisation concomitante doitêtre évitée Fonction rénale ou hépatique normale : utiliser avecprécaution avec une dose maximale de fésotérodine de 4 mg. |
Solifénacine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de solifénacine. | Insuffisance rénale sévère : contre-indiqué Insuffisance hépatiquemodérée ou sévère : contre-indiqué Utiliser avec prudence pour tous lesautres patients, avec une dose maximale de solifénacine de 5 mg. |
Vardénafil | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de vardénafil. | Contre-indiqué chez les patients de plus de 75 ans ; autrement, nonrecommandé. |
Alfuzosine, Silodosine, Tadalafil (trouble de l’érection et hyperplasieprostatique bénigne), Tamsulosine, Toltérodine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Non recommandé |
Dutastéride, Imidafénacine, Sildénafil (trouble de l’érection) | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de ces médicaments. | Utiliser avec précaution |
Oxybutynine 5 mg | Oxybutynine Cmax ↑ 2 fois, ASC ↑ 2 fois N-déséthyloxybutynine Cmax↔, ASC ↔ Après une administration transdermique : n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazole estsusceptible d’augmenter les concentrations d’oxybutynine après uneadministration transdermique. | Utiliser avec précaution |
Médicaments divers et autres substances | ||
Colchicine | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de colchicine | Contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance rénale ouhépatique. Non recommandé chez les autres patients. |
Éliglustat | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations d’éliglustat. | Contre-indiqué chez les métaboliseurs lents (ML) du CYP2D. Contre-indiquéchez les métaboliseurs intermédiaires (MI) du CYP2D6 ou les métaboliseursrapides (MR) prenant un inhibiteur puissant ou modéré du CYP2D6. Utiliser avecprécaution chez les MI et MR du CYP2D6. Chez les MR du CYP2D6 atteints d’uneinsuffisance hépatique légère, une dose d’éliglustat de 84 mg/jour doitêtre envisagée. |
Cinacalcet | Bien que n’ayant pas fait l’objet d’études directes, l’itraconazoleest susceptible d’augmenter les concentrations de cinacalcet. | Utiliser avec précaution |
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effettératogène (voir rubrique 5.3).
Il a été montré que l’itraconazole traverse le placenta dans un modèlechez le rat.
Des cas d'anomalies congénitales ont été rapportés au cours de lacommercialisation de SPORANOX, sans qu’aucun lien de cause à effet avec laprise de SPORANOX n'ait été établi. Ces cas incluaient notamment desmalformations du squelette et des altérations chromosomiques.
Les données cliniques sur l'utilisation de SPORANOX pendant la grossessesont globalement limitées. Par conséquent, SPORANOX gélule ne doit pas êtreutilisé pendant la grossesse, sauf dans les pathologies mettant en jeu lepronostic vital, où le bénéfice potentiel pour la mère l'emporte sur lepréjudice potentiel pour le fœtus (voir rubrique 4.3).
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer, et traitées par SPORANOX, gélule doiventutiliser un moyen de contraception efficace. Une contraception efficace doitêtre poursuivie jusqu’au début des règles suivant l’arrêt du traitementpar SPORANOX.
AllaitementEn raison de l’excrétion de l’itraconazole dans le lait maternel etcompte-tenu de son profil d’effets secondaires, l’allaitement estdéconseillé en cas de traitement par ce médicament.
FertilitéLes données animales chez le rat n’ont pas mis en évidence un effet del’itraconazole sur la fertilité mâle ou femelle.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude évaluant les effets sur l’aptitude à conduire ou àutiliser des machines n’a été réalisée. Lors de conduite oud’utilisation de machine, il faut prendre en compte la possibilité d’effetsindésirables tels que vertiges, troubles visuels et perte auditive (voirsection 4.8), qui peuvent survenir dans certaines circonstances.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec SPORANOXgélules dans les essais cliniques et/ou à partir des notifications spontanéesont été les céphalées, les douleurs abdominales et les nausées. Les effetsindésirables les plus sévères ont été les réactions allergiques sévères,l’insuffisance cardiaque congestive/œdème pulmonaire, la pancréatite,l’hépatotoxicité sévère (incluant quelques cas d’insuffisance hépatiqueaiguë fatale), et les réactions cutanées sévères. Se référer à lasous-rubrique « Liste tabulée des effets indésirables » pour les fréquenceset les autres effets indésirables observés. Se référer à la rubrique 4.4(Mises en garde spéciales et précautions d’emploi) pour des informationscomplémentaires sur les autres effets sévères.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables listés ci-dessous ont été observés lors desétudes cliniques réalisées avec les gélules d’itraconazole et/ou sontissus des notifications spontanées rapportées après la commercialisation del’itraconazole, toute formulation confondue.
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables classés selon lessystèmes d’organe. Au sein de chaque classe, les effets sont présentésselon l’incidence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à <1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) etfréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Classe de systèmes organes | Effets indésirables | |||
Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) | Peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) | Rare (³1/10 000, <1/1 000) | Fréquence indéterminée | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Leucopénie | Neutropénie, Thrombopénie, | ||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité* | Réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes, Œdème de Quincke, Maladie sérique | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypertriglycéridémie | Hypokaliémie, | ||
Affections du système nerveux | Céphalées | Vertiges | Tremblements, Paresthésie, Hypoesthésie, Dysgueusie | Neuropathie périphérique*, Sensations vertigineuses |
Affections oculaires | Troubles visuels (incluant diplopie et vision floue) | |||
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Perte auditive passagère ou permanente*, Acouphène | |||
Affections cardiaques | Insuffisance cardiaque congestive* | Insuffisance cardiaque | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | Œdème pulmonaire, Toux | ||
Affections gastro-intestinales | Douleurs abdominales, Nausées | Diarrhées,Vomissements, Constipation, Dyspepsie, Flatulence | Pancréatite | |
Affections hépatobiliaires | Augmentation des enzymes hépatiques (notamment ALAT, ASAT) | Hépatotoxicité sévère* (incluant des cas d’insuffisance hépatiqueaiguë fatale), Hépatite*, Insuffisance hépatique*, Hyperbilirubinémie | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rash, Urticaire, Prurit | Nécrolyse épidermique toxique, Syndrome de Stevens-Johnson, Pustuloseexanthématique aiguë généralisée, Erythème polymorphe, Dermatiteexfoliative, Vascularite leucocytoclasique, Alopécie, Photosensibilité | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Myalgie, Arthralgie | |||
Affections du rein et des voies urinaires | Pollakiurie | Incontinence urinaire | ||
Affections des organes de reproduction et du sein | Troubles menstruels | Dysfonction érectile | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Œdème, Pyrexie | |||
Investigations | Augmentation de la créatine phosphokinase sanguine |
* Voir rubrique 4.4
Effet(s) indésirables associés à l’itraconazole dans les essaiscliniques avec SPORANOX solution buvable
Population pédiatriqueLes données de sécurité d’emploi dans la population pédiatrique sontlimitées. SPORANOX gélule a été administré chez 165 patients pédiatriquesâgés de 1 à 17 ans ayant participé à 14 essais cliniques (4 essais endouble aveugle contrôlés versus placebo, 9 essais en ouvert ; et 1 essaiayant une phase en ouvert suivie d’une phase en double aveugle).
Sur la base des données de tolérance poolées issues de ces essaiscliniques, les effets indésirables fréquemment rapportés chez les patientspédiatriques ayant reçu au moins une dose de SPORANOX gélule ont étécéphalées (3,0%), vomissement (3,0%), douleur abdominale (2,4%), diarrhée(2,4%), fonction hépatique anormale (1,2%), hypotension (1,2%), nausée (1,2%)et urticaire (1,2%). De manière générale, la nature des effets indésirableschez les patients pédiatriques est similaire à celle observée chez les sujetsadultes, mais la fréquence est plus élevée chez les patientspédiatriques.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes et signes
De manière générale, les effets indésirables rapportés en cas desurdosage ont été cohérents avec ceux rapportés lors de l’utilisation del’itraconazole (voir rubrique 4.8).
Traitement
En cas de surdosage, un traitement symptomatique sera mis en place.
L'itraconazole n'est pas éliminé par hémodialyse.
Il n'existe aucun antidote spécifique.
Il est recommandé de contacter un centre antipoison afin de connaître lesdernières recommandations pour la prise en charge d’un surdosage.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antimycosiques à usage systémique,dérivés triazolés
Code ATC : J02A C02
Mécanisme d’actionL’itraconazole inhibe l’enzyme fongique lanosterol 14 alpha-demethylase(CYP51), qui catalyse une étape indispensable de la biosynthèse del’ergostérol, un constituant essentiel de la membrane fongique.
Relation pharmacocinétique (PK) / pharmacodynamique (PD)
Pour les agents triazolés antifongiques, incluant l’itraconazole, le ratiode l’aire sous la courbe des concentrations en fonction du temps/concentrationminimale inhibitrice (ASC/CMI) est le paramètre le plus étroitement associéà l’efficacité.
Microbiologie
L’itraconazole a démontré être actif in vitro contre les microorganismessuivants :
Candida spp. (dont Candida albicans, C. tropicalis, C. parapsilosis etCandida dubliniensis), Aspergillus spp. (dont, A. fumigatus A. flavus, A.nidulans et A. terreus), Histoplasma capsulatum, Paracoccidioides brasiliensis,Epidermophyton floccosum, Malassezia furfur, Malassezia globosa, Microsporumspp. Cladophialophora carrionii, Fonsecaea pedrosoi et Phialophora verrucosa,Trichophyton sp, Sporothrix schenckii.
Candida krusei, Candida glabrata et Candida guillermondii sont généralementles espèces de Candida les moins sensibles, avec quelques isolats ayant montréin vitro une résistance sans équivoque à l’itraconazole
Les principaux types de champignons non inhibés par l’itraconazole sont :Zygomycetes (tels que Rhizopus spp., Rhizomucor spp., Mucor spp. et Absidiaspp.), Fusarium spp., Scedosporium spp. et Scopulariopsis spp.
Résistance
Les principaux mécanismes de résistance incluent l’acquisition demutations entrainant la surexpression du gène codant pour l’enzyme ciblelanosterol 14 alpha-demethylase, des mutations ponctuelles résultant en unesubstitution d’acides aminés de l’enzyme cible conduisant à une diminutionde l’affinité pour la cible et/ou une surexpression du transporteur,responsables d’une augmentation de l’efflux.
Concentrations critiques
Les concentrations minimales inhibitrices critiques établies par la méthodeEUCAST pour l’itraconazole sont:
Aspergillus flavus : Sensible (S) ≤ 1 mg/L, Résistant ® > 2 mg/L
Aspergillus fumigatus : S ≤ 1 mg/L, R > 2 mg/L
Aspergillus nidulans : S ≤ 1 mg/L, R > 2 mg/L
Aspergillus terreus : S ≤ 1 mg/L, R > 2 mg/L
Candida albicans: S ≤0.06 mg/L, R >0.06 mg/L
Candida parapsilosis: S ≤0.12 mg/L, R >0.12 mg/L
Candida tropicalis: S ≤0.12 mg/L, R >0.12 mg/L
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Caractéristiques pharmacocinétiques générales
Le pic plasmatique des concentrations d’itraconazole est atteint 2 à5 heures après administration orale. En raison de sa pharmacocinétique nonlinéaire, l’itraconazole s’accumule dans le plasma après administrationsrépétées. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sontgénéralement atteintes en approximativement 15 jours avec une valeur Cmaxd’environ 0,5 µg/mL, 1,1 µg/mL et 2,0 µg/mL après administration oralede 100 mg par jour, 200 mg par jour et 200 mg deux fois par jour,respectivement. La demi-vie d’élimination terminale de l’itraconazole variegénéralement de 16 à 28 heures après une administration unique et augmentepour atteindre 34 à 42 heures après administrations répétées. Lorsque letraitement est arrêté, les concentrations plasmatiques en itraconazolediminuent pour atteindre des concentrations presque indétectables en 7 à14 jours, suivant la dose et la durée du traitement. La clairance plasmatiquetotale moyenne de l’itraconazole après administration intraveineuse est de278 mL/min. La clairance de l’itraconazole diminue aux doses élevées, dufait d’une saturation de son métabolisme hépatique.
AbsorptionL’itraconazole est rapidement résorbé après administration orale. Le picplasmatique du produit inchangé est atteint environ 2 à 5 heures aprèsadministration par voie orale d’une la dose sous forme de gélule.
La biodisponibilité orale absolue observée de l’itraconazole administréen présence de nourriture est d’environ 55%. La biodisponibilité orale estmaximale lorsque les gélules sont avalées immédiatement après un repascomplet.
La prise à jeun diminue notablement sa biodisponibilité. Dans certainsgroupes de patients, la biodisponibilité de l’itraconazole est diminuéed’un facteur 1,5 à 2,5 (sujet HIV, neutropénique, mycose systémique àAspergillus) pouvant atteindre 3 à 5 (dialyse péritonéale, mycosesystémique à Cryptococcus). L’ensemble de ces données se traduit par unetrès forte variabilité interindividuelle du paramètre biodisponibilité.
L’absorption des gélules d’itraconazole est diminuée chez les sujetsayant une acidité gastrique réduite, comme par exemple chez ceux prenant desmédicaments connus pour supprimer la sécrétion de l’acidité gastrique (ex: Antagonistes des récepteurs H2, inhibiteurs de la pompe à protons) ou chezceux ayant une achlorhydrie provoquée par certaines maladies (voir rubrique4.4 et 4.5). L’absorption de l’itraconazole en cas de prise à jeun chezces patients est augmentée lorsque SPORANOX gélule est administré avec uneboisson acide (telle que du cola classique).
L’exposition à l’itraconazole est plus faible avec les gélulesqu’avec la solution buvable lorsque la même dose est administrée (voirrubrique 4.4).
DistributionLa majorité de l’itraconazole est liée aux protéines plasmatiques(99,8%) et plus particulièrement à l’albumine (99,6% pour le métabolitehydroxylé). Il présente également une affinité pour les lipides. Seulement0,2% de l’itraconazole plasmatique est libre.
Le volume de distribution est élevé (700 l) et indique une largepénétration tissulaire associée à un fort tropisme cellulaire.
Les concentrations dans les poumons, les reins, le foie, les os, l’estomac,la rate et les muscles trouvées ont été deux à trois plus élevées quecelles dans le plasma. La recapture par les tissus kératineux, et plusparticulièrement par la peau est jusqu’à 4 fois plus importante que dans leplasma.
Les concentrations dans le liquide cérébrospinal sont bien plus faibles quedans le plasma.
BiotransformationL’itraconazole est métabolisé de façon extensive dans le foie en denombreux métabolites. Les études in vitro ont montré que le CYP 3A4 est laprincipale enzyme impliquée dans le métabolisme de l’itraconazole.
Le métabolite principal est l’hydroxy-itraconazole qui possède in vitroune activité antifongique comparable à celle de l’itraconazole. Les tauxplasmatiques de ce métabolite sont environ 2 fois plus élevés que ceux del’itraconazole.
Excrétion
L’itraconazole est éliminé principalement sous forme de métabolitesinactifs dans les urines (35%) et dans les fécès (54%) dans la semaine aprèsl’administration d’une dose sous forme de solution buvable. L’excrétionrénale de l’itraconazole et de son métabolite actif,l’hydroxy-itraconazole, représente moins de 1% de la dose intraveineuseadministrée. Sur la base d’une dose orale d’itraconazole radio marquée,l’excrétion fécale du produit inchangé varie entre 3 et 18% de la doseadministrée.
Populations particulières
Insuffisants hépatiques
L’itraconazole est principalement métabolisé par le foie. Une étudepharmacocinétique a été conduite chez 6 sujets sains et 12 sujetscirrhotiques ayant reçu une seule dose d’itraconazole (gélule de 100 mg).Une diminution statistiquement significative de la Cmax moyenne del’itraconazole (47%) et un doublement de sa demi-vie d’élimination (37±17 heures versus 16 ± 5 heures) ont été observés chez les sujetscirrhotiques comparativement aux sujets sains. Toutefois, l’exposition globaleà l’itraconazole, calculée sur la base de l’ASC était similaire chez lespatients cirrhotiques et chez les sujets sains. Les données sur l’utilisationà long terme de l’itraconazole chez des patients cirrhotiques ne sont pasdisponibles (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Insuffisants rénaux
Les données disponibles sur l’utilisation de l’itraconazole par voieorale chez des patients insuffisants rénaux sont limitées.
Une étude pharmacocinétique dans laquelle l’itraconazole a étéadministré à la dose unique de 200 mg (quatre gélules de 50 mg) a étéconduite dans trois groupes de patients ayant une insuffisance rénale (urémie: n=7 ; hémodialyse : n=7 ; et dialyse péritonéale continue ambulatoire :n=5). Chez les patients urémiques avec une clairance de la créatinine moyennede 13 mL/min x 1,73 m2, l’exposition, calculée sur la base de l’ASC,était légèrement réduite comparée à celle de la population normale. Cetteétude n’a pas montré d’effet significatif de l’hémodialyse ou de ladialyse péritonéale continue ambulatoire sur la pharmacocinétique del’itraconazole (Tmax, Cmax et ASC0–8h). Les profils des concentrationsplasmatiques en fonction du temps ont montré une large variationinterindividuelle entre les trois groupes.
Après administration intraveineuse d’une seule dose, les demi-viesd’élimination terminale moyennes de l’itraconazole chez les patientsatteints d’une insuffisance rénale légère (définie dans l’étude par uneClCr de 50–79 mL/min), modérée (définie dans l’étude par une ClCr de20–49 mL/min), et sévère (définie dans l’étude par une ClCr <20 mL/min) étaient similaires à celles des sujets sains (intervalle de42–49 heures chez les patients insuffisants rénaux versus 48 heures chez lespatients sains). L’exposition globale à l’itraconazole, calculée sur labase de l’ASC, diminuait d’approximativement 30% et 40 % chez les patientsinsuffisants rénaux modérés et sévères respectivement, comparée aux sujetsavec une fonction rénale normale.
Les données sur l’utilisation à long terme de l’itraconazole chez despatients insuffisants rénaux ne sont pas disponibles La dialyse n’a pasd’effet sur la demi-vie ou la clairance de l’itraconazole ou del’hydroxy-itraconazole (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Population pédiatrique
Les données de pharmacocinétique relatives à l’utilisation del’itraconazole dans la population pédiatrique sont limitées et ne permettentpas de recommander de schéma posologique.
Des études cliniques de pharmacocinétique ont été conduites avec lesformulations orales (gélule et solution buvable) de l’itraconazole chez desenfants et des adolescents âgés de 5 mois à 17 ans. Les doses individuellesadministrées une fois ou deux fois par jour sous forme de gélule et desolution buvable variaient de 1,5 à 12,5 mg/kg/jour.
5.3. Données de sécurité préclinique
Itraconazole
L'itraconazole a été étudié dans une batterie standard de tests desécurité non clinique.
Différentes études de toxicité aiguë avec l’itraconazole (doses allantde 20 à 320 mg/kg), conduites par voie orale chez la souris, le rat, lecobaye et le chien, ont mis en évidence des marges de sécurité importantes(allant de 3 à 16 fois la dose maximale recommandée chez l’homme enmg/m2).
L’itraconazole n’est pas un cancérigène primaire chez les rats ou lessouris, jusqu’à 20 et 80 mg/kg, respectivement.
Les études de toxicité sub-chronique, conduites par voie orale chez le ratet le chien, à des doses d’itraconazole allant de 2,5 à 160 mg/kg/jour,ont révélé plusieurs organes /tissus cibles dont notamment le cortexsurrénal, les ovaires, le foie et le système phagocytaire mononucléé. Desanomalies du métabolisme lipidique ont également été notées, se traduisantpar des cellules xanthomateuses dans divers organes.
Aux doses de 40 et 80 mg/kg/jour chez le rat (1 et 2 fois la dosemaximale recommandée chez l’homme en mg/m2), les analyses histologiques ducortex surrénal ont montré un gonflement réversible avec une hypertrophiecellulaire de la zone réticulée et fasciculée, parfois associée à unamincissement de la zone glomérulée. Au niveau hépatique, des altérationsréversibles de type vacuolisation des hépatocytes, ont été observées auxdoses de 40 et 160 mg/kg/jour. Les modifications histologiques observées auniveau du système phagocytaire mononucléé consistent en la présence demacrophages présentant un contenu protéique accru dans divers tissusparenchymateux (poumons, foie, tissus lymphoïdes).
Dans une étude de toxicité par administration répétée conduite chez lechien juvénile, une baisse de la densité minérale osseuse globale a étéobservée après administration chronique de doses de 30 mg/kg/jour (6 fois ladose maximale recommandée chez l’homme en mg/m2) d'itraconazole.
De même, dans plusieurs études de toxicité chronique conduites chez lerat, à des doses d’itraconazole allant de 10 à 80 mg/kg, des anomaliesosseuses ont été observées, se caractérisant par une diminution del’activité des plaques osseuses, un amincissement du tissu osseux compact desos longs et une augmentation de la fragilité osseuse.
Cancérogénicité et mutagénicité
L’itraconazole ne s’est pas révélé génotoxique dans différentsessais in vitro et in vivo.
Une étude de 23 mois conduite chez la souris n’a pas révélé depotentiel cancérogène de l’itraconazole jusqu’à la dose de80 mg/kg/jour. Une autre étude de 24 mois conduite chez le rat n’a pasrévélé de potentiel cancérogène de l’itraconazole jusqu’à la dose de20 mg/kg/jour ; cependant à la dose la plus forte testée (80 mg/kg/jour),une augmentation de l’incidence de sarcome des tissus mous a été observéechez les rats mâles, pouvant possiblement être attribuée à des réactionsinflammatoires, secondaires à une accumulation de cholestérol dans le tissuconjonctif.
Toxicologie de la reproduction
Chez le rat, l'itraconazole entraîne à des doses allant de 40 à160 mg/kg/jour (0,5 à 4 fois la dose maximale recommandée chez l’homme enmg/m²), une augmentation dose-dépendante de la toxicité maternelle, del'embryotoxicité et de la tératogénicité. Chez la souris, les mêmesobservations sont faites pour des doses de 80 mg/kg/jour (2 fois la dosemaximale recommandée chez l’homme en mg/m²).
Chez le rat, des anomalies majeures du squelette ont été observées dans ladescendance ; et chez la souris, des encéphalocèles et des macroglossies.
Aucun effet tératogène n’a été mis en évidence chez le lapinjusqu’à une dose de 80 mg/kg (4 fois la dose maximale recommandée chezl’homme en mg/m2).
Fertilité
Les données animales disponibles chez le rat n’ont pas mis en évidenced’effet délétère de l'itraconazole sur la fertilité mâle ou femelle (voirrubrique 4.6).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Microgranules de saccharose (saccharose, amidon), hypromellose, macrogol20 000
Enveloppe de la gélule :
Tête : dioxyde de titane (E 171), indigotine (E 132), gélatine.
Corps : érythrosine (E 127), gélatine.
6.2. Incompatibilités
Sans objet
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Gélules sous plaquettes thermoformées (Aluminium-PVC/PE/PVDC), boîtes de4, 6, 10,15, 30, 60 et 120.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
JANSSEN-CILAG
1 RUE CAMILLE DESMOULINS
TSA 91003
92787 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX 9
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 334 602 9 7 : 4 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
· 34009 334 603 5 8 : 6 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
· 34009 334 604 1 9 : 10 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
· 34009 334 627 1 0 : 15 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
· 34009 334 628 8 8 : 30 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
· 34009 557 937 0 0 : 60 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
· 34009 334 630 2 1 : 120 gélules sous plaquettes thermoformées(Aluminium-PVC/PE/PVDC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Prescription initiale hospitalière annuelle.
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