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SUPRANE, liquide pour inhalation par vapeur - résumé des caractéristiques

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ATC classification:

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Résumé des caractéristiques - SUPRANE, liquide pour inhalation par vapeur

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

SUPRANE, liquide pour inhalation par vapeur

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Desflurane...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...........351,6 g(240 m­l)

Pour un flacon.

Excipients à effet notoire :

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Liquide pour inhalation par vapeur.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Le desflurane est un anesthésique par inhalation pour patients hospitalisésou ambulatoires indiqué dans :

· l'induction et/ou l’entretien de l'anesthésie chez l'adulte,

· ou l’entretien de l'anesthésie chez l'enfant.

Le desflurane est donné par inhalation à l'aide d'un évaporateur adaptéà l'administration du produit.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La posologie doit être adaptée à chaque patient. Elle est déterminée enfonction de l'effet recherché, en tenant compte de l'âge du patient et de sonétat clinique.

Prémédication

La décision de mettre en place une prémédication et le choix de celle-cidoivent être effectués au cas par cas.

Effets d'une thérapie concomitante

Les opiacés et les benzodiazépines diminuent la concentration de desfluranenéces­saire à l'anesthésie. Le desflurane diminue les doses nécessairesd'agents bloquant la transmission neuromusculaire (voir tableau 2). Si un effetrelaxant est également recherché, des doses supplémentaires de myorelaxantpourront être utilisées (voir rubrique 4.5).

La concentration alvéolaire minimale (CAM) du desflurane estâge-dépendante, elle a été déterminée de la manière suivante (tableau1) :

AGE

100% Oxygène

60% Protoxyde d'azote/40% Oxygène

2 semaines

9,2 ± 0,0

10 semaines

9,4 ± 0,4

9 mois

10,0 ± 0,7

7,5 ± 0,8

2 ans

9,1±0,6

3 ans

6,4 ± 0,4

4 ans

8,6 ± 0,6

7 ans

8,1 ± 0,6

25 ans

7,3 ± 0,0

4,0 ± 0,3

45 ans

6,0 ± 0,3

2,8 ± 0,6

70 ans

5,2 ± 0,6

1,7

Induction de l'anesthésie chez l'adulte

Compte-tenu de la mauvaise tolérance respiratoire du desflurane chez lepatient éveillé, le rapport bénéfice/risque d'une telle procédure doitêtre analysé au cas par cas.

Chez les adultes, il est recommandé de commencer avec une concentration de3 %, puis d’augmenter la concentration de 0,5 – 1,0 % toutes les 2–3respirations.

L'inspiration de concentrations de desflurane de 4 à 11 % provoquegénéra­lement une anesthésie chirurgicale dans les 2 à 4 minutes.

Cependant, des concentrations allant jusqu'à 15 % ont déjà étéutilisées au cours d'essais cliniques. De telles concentrations de desfluranediluent proportionnellement la concentration en oxygène et l'administrati­oninitiale d'oxygène doit être de 30 % ou plus. Pendant l'induction chezl'adulte, l'incidence globale de désaturation en oxyhémoglobine (Sp02 <90 %) était de 6 %.

Des concentrations élevées de desflurane peuvent induire des effetsindésirables au niveau des voies aériennes supérieures (voirrubrique 4.8).

Après induction chez l'adulte avec un médicament intraveineux tel que lethiopental ou le propofol, le desflurane peut être administréappro­ximativement à 0,5–1 de CAM, si le gaz vecteur est de l’02 ou dumélange N20/02.

Chez les patients présentant une augmentation de la pression du LCR connueou suspectée, le desflurane doit être administré à 0,8 CAM ou moins, et enassociation avec une induction au barbiturique et une hyperventilati­on(hypocapnie) jusqu'à une décompression cérébrale. Une attentionparti­culière doit être accordée au maintien de la pression de perfusioncérébrale (voir rubrique 4.4).

SUPRANE est contre-indiqué pour l'induction de l'anesthésie en pédiatrieen raison de la fréquence de toux, de pauses respiratoires, d'apnée, delaryngospasme et d'une augmentation des sécrétions salivaires (voirrubrique 4.8).

Entretien de l'anesthésie chez l'adulte

L'anesthésie peut être prolongée en utilisant simultanément du protoxyded'azote et une concentration en desflurane de 2 à 6 %. En l'absence deprotoxyde d'azote, lorsque le mélange gazeux comprend de l'oxygène pur ou unmélange air-oxygène, la concentration administrée du desflurane peut êtreaugmentée jusqu'à 8,5 %.

Entretien de l'anesthésie chez les enfants

Le desflurane est indiqué pour l'entretien de l'anesthésie chez lesnourrissons et les enfants. Le niveau d'anesthésie chirurgical peut êtremaintenu chez les enfants avec des concentrations de desflurane en fin de cyclerespiratoire de 5,2 à 10 % avec ou sans utilisation concomitante de protoxyded'azote. Bien que des concentrations en desflurane allant jusqu'à 18 % aientdéjà été administrées pour de brèves anesthésies, l'utilisation de fortesconcentra­tions associées au protoxyde d'azote nécessite que le mélange àinhaler contienne un minimum de 30 % d'oxygène.

Pression artérielle et fréquence cardiaque durant l'entretien

Durant l'entretien, la pression artérielle et la fréquence cardiaquedoivent être surveillées avec attention dans le cadre de l'évaluation de laprofondeur de l'anesthésie (voir rubrique 4.4).

Posologie chez l'insuffisant rénal ou hépatique

Des concentrations de desflurane de 1 à 4 % associées au mélangeprotoxyde d'azote/oxygène ont été utilisées sans inconvénient particulierchez l'insuffisant rénal ou hépatique ainsi qu'au cours de transplantati­onsrénales. En raison du faible métabolisme, un ajustement des doses n'est pasnécessaire chez des patients avec une insuffisance rénale ou hépatique.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

Le desflurane est contre-indiqué :

· chez les patients dont l'anesthésie générale est contre-indiquée,

· chez les patients présentant une hypersensibilité connue aux agentshalogénés,

· chez les patients ayant présenté des antécédents personnels oufamiliaux d'hyperthermie maligne,

· pour l'induction de l'anesthésie en pédiatrie en raison de la fréquencede toux, de pauses respiratoires, d'apnée, de laryngospasme et d'uneaugmentation des sécrétions salivaires,

· chez les patients ayant présenté une atteinte hépatique, un ictère,une fièvre inexpliquée, ou une éosinophilie après administration d'unanesthésique halogéné.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le desflurane ne devra être utilisé que par des personnes habilitées etentraînées à pratiquer des anesthésies générales. Le desflurane estutilisé exclusivement avec un évaporateur conçu et destiné à cet usage.Tout le matériel permettant la libération des voies aériennes, uneventilation artificielle, l'administration d'un mélange gazeux enrichi enoxygène (Fi02 < 30 %) ou une réanimation cardiaque doit êtreimmédiatement disponible car plus l'anesthésie est profonde, plusl'hypotension et la dépression respiratoire sont importantes.

Hyperthermie maligne (HM)

Les puissants agents anesthésiques par inhalation peuvent déclencher chezles sujets prédisposés (antécédents d'hyperthermie maligne d'effort,myopathies telles que les dystrophies musculaires, syndrome de King, myotonie,myopathies à noyau central) un état d'hypermétabolisme des musclessquelet­tiques entraînant un important besoin en oxygène et induisant lessignes cliniques d'un syndrome connu sous le nom d'hyperthermie maligne. Il aété démontré que le desflurane est un inducteur potentiel d'hyperthermi­emaligne. Ce syndrome se manifeste par une hypercapnie et peut aussi inclure unerigidité musculaire, une tachycardie, une tachypnée, une cyanose, desarythmies, et/ou une pression artérielle instable. Certains signes nonspécifiques pourraient aussi apparaître au cours d'une anesthésie légère :hypoxie aigüe, hypercapnie, et hypovolémie. Le traitement de l'hyperthermi­emaligne consiste en l'arrêt des agents inducteurs, l'administrati­onintraveineu­se de dantrolène sodique et la mise en place d'un traitementsym­ptomatique. Une insuffisance rénale peut survenir secondairement, et ladiurèse doit être surveillée et facilitée si possible. Il est déconseilléd'u­tiliser le desflurane chez les sujets susceptibles de présenter unehyperthermie maligne. Des cas d'hyperthermie maligne avec une issue fatale ontété rapportés avec le desflurane.

Hvperkaliémie périopératoire

De rares augmentations de la kaliémie ont été associées à l'utilisation­d'agents anesthésiques inhalés, incluant le desflurane, provoquant ainsi desarythmies cardiaques, certaines fatales, chez les patients au cours de lapériode postopératoire. Les patients présentant des dystrophies musculairesaussi bien latentes que symptomatiques, particulièrement la dystrophiemus­culaire de Duchenne, apparaissent être plus vulnérables. L'utilisation­concomitante de succinylcholine a été associée dans la majorité de ces cas.Ces patients ont également présenté une augmentation significative des tauxsériques de créatine phosphokinase et, dans certains cas, une modification dela composition de l'urine avec myoglobinurie. Malgré la similarité avecl'hyperthermie maligne, aucun de ces patients n'a montré de signe ou desymptôme de rigidité musculaire ou d'état hypermétabolique. Un traitementprécoce et intensif pour traiter l'hyperkaliémie et les arythmies résistantesest recommandé, ainsi que la recherche post-opératoire d'une maladieneuromus­culaire latente.

Utilisation chez les enfants présentant une hvperréactivité bronchique

Le desflurane doit être utilisé avec précaution chez les enfantsasthmatiques ou ayant eu récemment une infection des voies respiratoires hautesou toute autre maladie pouvant être associée à une hyperréactivi­tébronchique, en raison du risque potentiel de rétrécissement des voiesrespiratoires et de l'augmentation de la résistance de ces dernières.

Entretien de l'anesthésie chez les enfants

Le desflurane n'est pas indiqué pour l'entretien de l'anesthésie chez lesenfants non-intubés âgés de moins de 6 ans en raison d'une augmentation del'incidence des réactions indésirables respiratoires. Des précautions doiventêtre prises lorsque le desflurane est utilisé pour l'entretien del'anesthésie avec un masque respiratoire laryngé chez les enfants âgés de6 ans ou moins à cause du risque augmenté de survenue d'évènementsin­désirables respiratoires, par exemple toux et laryngospasme, spécialementlors du retrait du masque respiratoire laryngé sous anesthésie profonde.

Allongement du QT

Un allongement du QT a été rapporté, très rarement associé à destorsades de pointes (voir section 4.8), Administrer avec prudence chez despatients sensibles.

Précautions d'emploi

· Lors de l'utilisation des anesthésiques halogénés, des cas d'anomaliesde la fonction hépatique, d'ictère et de cytolyse hépatique massive, parfoismortels ont été signalés. Ces réactions orientent vers des réactionsd'hy­persensibilité communes aux anesthésiques halogénés. La présence decirrhose, hépatite virale ou autres maladies hépatiques pré-existantes peutjustifier le choix d'un anesthésique autre qu'un anesthésique halogéné.

· Le desflurane, comme les autres agents anesthésiques inhalés, estsusceptible d'augmenter la pression du liquide céphalo-rachidien et la pressionintra­crânienne et de diminuer la pression de perfusion cérébrale chez lespatients présentant une masse intracérébrale. Chez ces patients,l'anes­thésie peut être maintenue par le desflurane à une concentrational­véolaire inférieure à 0,8 CAM, en maintenant un certain degréd'hyperven­tilation alvéolaire (hypocapnie modérée de l'ordre de 35 mm Hg)durant la période précédant l'ouverture de la boîte crânienne. Le maintiende la pression de perfusion cérébrale (et donc de la pression artériellemoyenne) doit être assuré avec la plus grande attention.

· En cas d'hypertension intracrânienne menaçante, l'utilisation dudesflurane n'est pas recommandée.

· L'utilisation du desflurane chez des patients atteints d'hypovolémie,d'hy­potension ou affaiblis n'a pas été suffisamment étudiée.

· Chez les patients souffrant d'une maladie coronarienne, le maintien de lapression artérielle et de la fréquence cardiaque est important pour éviterl'ischémie myocardique. Des augmentations transitoires marquées de lafréquence cardiaque, de la pression artérielle moyenne et des concentrationsen éphédrine et en noréphédrine sont associées à une augmentation rapidedes concentrations en desflurane. Le desflurane ne doit pas être utilisé seulcomme agent inducteur d'anesthésie chez des patients à risque de maladiecoronarienne ou chez des patients chez lesquels une augmentation de lafréquence cardiaque ou de la pression artérielle est indésirable. Il doitêtre utilisé avec d'autres médicaments, de préférence des opiacés et deshypnotiques par voie intraveineuse.

· Au cours de l'entretien de l'anesthésie, une augmentation de lafréquence cardiaque et de la pression artérielle, apparaissant après uneaugmentation rapide de la concentration en desflurane, ne sont pas les signesd'une anesthésie inadaptée. Le changement dû à l'activation sympathique serésout approximativement en 4 minutes. L'augmentation de la fréquencecardiaque et de la pression artérielle apparaissant avant ou en l'absence d'uneaugmentation rapide de la concentration en desflurane peut être interprétéecomme le signe d'une anesthésie légère.

· Le degré d'hypotension et de dépression respiratoire augmente avec laprofondeur de l'anesthésie.

· En présence de chaux sodée ou barytée, des cas isolés d'augmentationde la carboxyhémoglobine ont été observés avec des agents halogénés ayantun radical-CF2H. La formation de CO n'est pas cliniquement significative quandl'adsorbant est normalement hydraté. Se conformer strictement aux instructionsd'u­tilisation des adsorbants du C02 données par le fabricant.

· En cas de doute du clinicien sur la dessiccation de l'absorbeur de C02,celui-ci doit être remplacé avant l'administration du desflurane.

· Comme avec d'autres agents anesthésiques à action rapide, le réveilrapide avec le desflurane doit être pris en compte dans les cas où une douleurpost-anesthésique est anticipée. Faire attention de bien administrerl'a­nalgésie appropriée au patient à la fin de l'intervention ou précocementdans l'unité de soins post-interventionnels.

· Comme avec tous les anesthésiques halogénés, une anesthésie répétéesur une période de temps courte devrait être considérée avec précaution.Des administrations répétées augmentent le risque d'hypersensibilité telleque réactions hépatiques (ictère prouvant aller jusqu'à la nécrosehépatique) (voir rubrique 4.3).

· Les expositions accidentelles de professionnels de santé peuvent conduireà un risque d'effets indésirables (voir rubrique 4.8).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Le desflurane potentialise l'action des myorelaxants d'utilisation courante.Des doses plus faibles de desflurane seront utilisées chez des patients sousopiacés, benzodiazépines ou autres sédatifs. Ces interactions sontillustrées ci-dessous. De plus, le protoxyde d'azote utilisé simultanémentdi­minue la CAM du desflurane (voir tableau 1).

Myorelaxants non-dépolarisants et dépolarisants.

Le tableau 2 indique les doses de pancuronium, atracurium, suxaméthonium­nécessaires pour obtenir une dépression de 95 % (DE95) de la transmissionne­uromusculaire selon les différentes concentrations en desflurane (ces dosessont identiques à celles nécessaires pour l'isoflurane), à l'exception duvécuronium. La DE95 du vécuronium est plus faible de 14 %, avec le desfluranequ'avec l'isoflurane. De plus, la récupération après un blocageneuromus­culaire est plus longue avec le desflurane qu'avec l'isoflurane.

Tableau 2 – Dosage (mg/kg) de myorelaxant induisant une dépression de95 % de la transmission neuromusculaire.

Concentration en desflurane

Pancuronium

Atracurium

Suxaméthonium

Vécuronium

0,65. CAM/60 %

N20/02

0,026

0,133

ND

ND

1,25.CAM/60 % N20/02

0,018

0,119

ND

ND

1,25. CAM/02

0,022

0,120

0,360

0,019

• ND- non déterminé

Médicaments pré-anesthésiques

Aucune interaction indésirable cliniquement significative liée àl'utilisation courante de médicaments pré- anesthésiques ou de médicamentsutilisés au cours de l'anesthésie (agents anesthésiques intraveineux etagents anesthésiques locaux) n'a été rapportée au cours d'essais cliniques.L'effet de desflurane sur la disponibilité d'autres médicaments n'a pas étédéterminé.

Opiacés et benzodiazépines

Les patients anesthésiés par différentes concentrations en desflurane etrecevant des doses croissantes de fentanyl montrent une diminution notable desbesoins anesthésiques ou de la CAM. L'administration de doses croissantes demidazolam par voie intraveineuse montre une petite diminution de la CAM (voirtableau 3). Ces diminutions de la CAM sont identiques à celles observées avecl'isoflurane, ce qui permet de supposer qu'une action similaire sur la CAM auralieu avec les opiacés ou les sédatifs.

Tableau 3 – Desflurane 0,6 – 0,8 CAM/02

*CAM(%)

% Réduction de la CAM

pas de Fentanyl

6,33–6,35

Fentanyl (3 µg/kg)

3,12–3,46

46–51

Fentanyl (6 µg/kg)

2,25–2, 97

53–64

pas de Midazolam

5,85–6,86

Midazolam (25 µg/kg)

4,93

15,7

Midazolam (50 µg/kg)

4,88

16,6

Patients âgés de 18 – 65 ans

Associations déconseillées

+ lsoprénaline

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité­cardiaque.

+ Sympathomimétiques alpha et bêta (voie lM et IV)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité­cardiaque.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité­cardiaque. Limiter l'apport, par exemple : moins de 0,1 mg d'adrénaline en10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l'adulte.

+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)

Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par lesbêta-bloquants. L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durantl'inter­vention par des bêta-mimétiques.

En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, detoute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de cetraitement.

+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque

Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par lesbêta-bloquants. L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durantl'inter­vention par des bêta-stimulants.

En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, detoute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de cetraitement.

+ Isoniazide

Potentialisation de l'effet hépatotoxique de l'isoniazide avec formationaccrue de métabolites toxiques de l'isoniazide.

En cas d'intervention programmée, arrêter par prudence le traitement parl'isoniazide une semaine avant l'intervention et ne le reprendre que15 jours après.

+ Sympathomimétiques indirects

Poussée hypertensive per-opératoire.

En cas d'intervention programmée, il est préférable d'interrompre letraitement quelques jours avant l'intervention.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

En raison d’un nombre limité de patients étudiés, la sécuritéd’emploi du desflurane n’a pas été établie pour son utilisation chez lesfemmes enceintes. Le desflurane est un relaxant utérin et réduit le fluxsanguin utéro-placentaire. Par conséquent, l’utilisation du desfluranen’est pas indiquée durant la grossesse.

Des études chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur lareproduction (voir rubrique 5.3)

Allaitement

L’allaitement est possible au décours d’une anesthésie pardesflurane.

Fertilité

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucune information concernant les effets du desflurane sur la capacité deconduire des véhicules ou d'utiliser des machines n'est disponible. Cependantles patients devront être avertis d'une diminution de leurs capacités aprèsune anesthésie générale. On déconseillera les activités pendant les24 heures qui suivent l'anesthésie.

4.8. Effets indésirables

Comme tous les anesthésiques puissants par inhalation, le desflurane peutprovoquer une dépression cardiorespiratoire dose-dépendante.

Des nausées et vomissements ont pu être observés en périodepostopé­ratoire, séquelles habituelles de toute intervention chirurgicale etanesthésie générale, pouvant être dues à l’anesthésie par inhalation ouà d’autres produits utilisés pendant ou après l’intervention ainsiqu’à la réaction du patient à l’intervention.

Les événements indésirables sont listés selon les fréquencessui­vantes.

Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent(≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare(< 1/10 000), fréquence indéterminée (effets indésirables rapportésaprès commercialisation).

Classe de systèmes organes

Effets indésirables

Fréquence

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000 à

< 1/100)

Indéterminée

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyperkaliémie.

Acidose métabolique

Affections psychiatriques

Agitation

Affections cardiaques

Bradycardie

Tachycardie

Arythmie

Arrêt cardiaque, Fibrillation auriculaire.

Affections vasculaires

Hypertension

Vasodilatation

Hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Apnée

Toux

Laryngospasme

Pause respiratoire

Hypoxie

Arrêt respiratoire.

Bronchospasme.

Détresse respiratoire.

Insuffisance respiratoire.

Affections gastro-intestinales

Vomissements

Nausées

Hypersécrétion salivaire

Affection hépatobiliaires

Insuffisance hépatique

Nécrose hépatique

Hépatite

Hépatite cytolytique

Cholestase

Ictère

Affection de la peau et du tissu sous-cutané

Urticaire

Erythème

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Myalgie

Rhabdomyolyse

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Hyperthermie maligne

Investigations

Augmentation de la créatinine phosphokinase (CPK).

ECG anormal.

Augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT).

Augmentation de l’aspartate aminotransférase (ASAT)

Augmentation de la bilirubine sérique

Lésions, intoxications et complications liées aux procéduresd

Agitation post-opératoire

Vertiges.d

Migraines.d

Tachyarythmiesd.

Palpitationsd.

Brûlures de l’œild.

Kératite ulcéreused.

Cécité transitoired.

Encéphalopathied.

Hyperémie oculaired.

Acuité visuelle réduited.

Irritation oculaired.

Douleur oculaired.

Fatigued.

Sensation de brûlure de la peaud.

d Toutes les réactions répertoriées dans le Système Classe Organe (SOC)étaient des expositions accidentelles chez des non-patients. (Voirrubrique 4.4).

Les autres effets indésirables rapportés avec des produits similairessont :

Troubles cardiaques : électrocardiogramme QT prolongé (Voirrubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Données pré-cliniques

Les données précliniques du desflurane laissent supposer que celui-ciprovoque selon la concentration une dépression cardiovasculaire et respiratoireré­versible et contrôlable. L’absence de toxicité organique majeure et depathologie est à démontrer.

Données cliniques

Symptômes et traitement à mettre en place lors d'un surdosage:

Les symptômes de surdosage par le desflurane sont similaires à ceuxd'autres anesthésiques par inhalation: dépression cardiaque et/ou respiratoirechez des patients en respiration spontanée, hypotension chez des patientsventilés, chez qui peut survenir une hypercapnie ou une hypoxie à un stadeultérieur.

En cas de surdosage, les mesures suivantes devront être prises:

Arrêter le desflurane, établir une voie respiratoire libre et entreprendreune ventilation assistée ou contrôlée avec de l'oxygène pur. Unehémodynamie adéquate devra être maintenue.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : anesthésiques généraux, code ATC :N01AB07

Le desflurane appartient à la famille des méthyléthyléthers halogénésadmi­nistrés par inhalation. Ils provoquent selon la dose, perte de conscienceet disparition de la sensation de douleur réversible, suppression del'activité motrice volontaire, diminution des réflexes autonomes, dépressionde la respiration et du système cardiovasculaire.

Parmi les autres produits de cette série chimique, l'enflurane, et sonisomère l'isoflurane, sont porteurs des deux halogènes chlore et fluor.

Le desflurane est halogéné uniquement par le fluor. Il présente un faiblecoefficient de partage sang/gaz (0,42) plus bas que celui d'autres agentsanesthésiques par inhalation et de formule similaire tel que l'isoflurane(1,4); il est aussi plus faible que celui du protoxyde d'azote (0,46).

Le desflurane répond donc aux critères d'un anesthésique permettant unréveil rapide et convient donc particulièrement aux anesthésies des patientsambula­toires où ce facteur est important.

Les études sur l'animal montrent une induction d'anesthésie et un réveilplus rapide que pour l'isoflurane avec un profil cardiorespiratoire similaire.Il n'y a pas eu d'effets de type épileptogène ou d'autres effets indésirablesob­servables à l'EEG et d'autres produits ajoutés au cours de l'anesthésien'ont pas provoqué d'effets imprévus ou toxiques décelés à l'EEG.

Des études réalisées sur des élevages de porcs, susceptibles d'êtreatteints d'hyperthermie maligne (HM), ont montré que le desflurane peut êtreun déclencheur potentiel de HM.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

a) Caractéristiques générales

Le desflurane circule dans l'organisme plus rapidement que les autres agentsanesthé­siques. L'élimination corporelle étant beaucoup plus rapide, leréveil l'est aussi et l'ajustement de la profondeur de l'anesthésie plusfacile à obtenir. Le desflurane comme l'isoflurane est éliminé par lespoumons ce qui provoque peu de modifications métaboliques et un faiblepotentiel de toxicité.

b) Caractéristiques chez les patients

L'effet pharmacologique est proportionnel à la concentration en desfluraneinhalé. Les principaux effets indésirables sont les prolongements de sonaction pharmacologique.

La CAM décroît avec l'âge. Une réduction de la dose est recommandée chezles patients atteints d'hypovolémie, d'hypotension ou affaiblis (voir rubrique4.4, paragraphe « précautions d’emploi »).

5.3. Données de sécurité préclinique

Chez le porc, le desflurane ne sensibilise pas le myocarde à uneadministration exogène d'adrénaline. Le desflurane semble produire, demanière analogue à celle de l'isoflurane, une vasodilatation coronarienne auniveau des artérioles dans les modèles animaux sélectionnés. Sur un modèleanimal reproduisant „la maladie des artères coronaires“, chien conscient etconstamment appareillé, le desflurane ne semble pas dévier le sang descollatérales irriguant le myocarde vers les tissus cardiaques normalementirrigués („vol coronaire“). A ce jour, les études cliniques du desfluranepour l'entretien de l'anesthésie chez le patient coronarien n'ont pas permis dedémontrer que l'effet du desflurane sur les artérioles coronaires soitassocié avec un infarctus du myocarde, ou le décès du malade.

Le desflurane peut déclencher une hyperthermie maligne chez le porcgénétiquement prédisposé à l'hyperthermie maligne.

Des études publiées chez l'animal (y compris chez les primates) ont mis enévidence que l'utilisation d'agents anesthésiques, à des doses entraînantune anesthésie légère à modérée, pendant la période de croissancecérébrale rapide ou de synaptogenèse, entraîne une perte de cellules dans lecerveau en développement pouvant être associée à des déficiences cognitivespro­longées. La pertinence de ces observations non cliniques pour uneutilisation chez l’homme n’est pas connue.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sans objet.

6.2. Incompati­bilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament doit être conservé bien bouché en position verticale.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

240 ml en flacon (verre brun).

240 ml en flacon (aluminium doté d'une couche protectrice intérieure enrésine époxy-phénolique).

Le flacon est fermé grâce à une valve directement compatible avec le portde remplissage du desflurane et de son bouchon.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Le desflurane doit être administré exclusivement par des personneshabilitées à pratiquer des anesthésies générales. Le desflurane estutilisé exclusivement avec l'évaporateur conçu et destiné à cet usage.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BAXTER S.A.S

IMMEUBLE BERLIOZ

4 BIS RUE DE LA REDOUTE

78280 GUYANCOURT

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 558 245 5 8: boîte de 6 flacons de 240 ml (verre brun).

· 34009 575 626 3 2: boîte de 6 flacons de 240 ml (aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}>

<Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}>

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<{JJ mois AAAA}>

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Réservé à l’usage hospitalier.

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