La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

TEGLUTIK 5 mg/ml, suspension buvable - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - TEGLUTIK 5 mg/ml, suspension buvable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

TEGLUTIK 5 mg/ml, suspension buvable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

riluzole.....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..........5 mg

Pour 1 ml de suspension buvable

Excipient(s) à effet notoire : 1 ml de suspension buvable contient 400 mgde sorbitol E420 (équivalent à 571,43 mg de sorbitol liquide (70% m/m).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Suspension buvable.

Suspension homogène légèrement brune et opaque après agitationmanuelle.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

TEGLUTIK est indiqué pour prolonger la durée de vie ou pour retarder lerecours à la ventilation mécanique assistée chez les patients atteints desclérose latérale amyotrophique (SLA).

Les essais cliniques ont montré que le riluzole augmente la survie despatients atteints de SLA (voir rubrique 5.1).

La définition de la survie était : patient vivant, non intubé pourventilation mécanique assistée et non trachéotomisé.

Aucune action thérapeutique de TEGLUTIK sur les fonctions motrices, lafonction respiratoire, les fasciculations, la force musculaire et les symptômesmoteurs n’a été mise en évidence. TEGLUTIK n’a pas montré d’effetbénéfique aux stades avancés de la SLA.

L’efficacité et la sécurité d’emploi de TEGLUTIK n’ont étéétudiées que dans la SLA. Par conséquent, le riluzole ne doit pas êtreutilisé chez les patients atteints d’une autre forme de maladie dumotoneurone.

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement par TEGLUTIK ne doit être instauré que par des praticiensspé­cialistes expérimentés dans la prise en charge des maladies dumotoneurone.

Posologie

La posologie quotidienne recommandée chez l'adulte ou la personne âgée estde 100 mg (50 mg toutes les douze heures). Aucun bénéfice supplémentaire­significatif ne peut être attendu à posologie supérieure.

Il est recommandé de prendre 10 ml de suspension deux fois par jour (10 mlde suspension correspondent à 50 mg de riluzole).

Populations à risque
Population pédiatrique

L’usage de TEGLUTIK n’est pas recommandé dans la populationpédi­atrique, en l’absence de données sur l'efficacité et la sécuritéd’emploi du riluzole dans les maladies neurodégénératives de l'enfant ou del'adolescent.

Insuffisants rénaux

L’usage de TEGLUTIK n’est pas recommandé chez les insuffisants rénauxen raison de l’absence d’étude à dose répétée réalisée chez ce typede patients (voir rubrique 4.4).

Personnes âgées :

Compte tenu des données pharmacocinétiques, il n’y a pas derecommandation particulière pour l’utilisation de TEGLUTIK dans cettepopulation.

Patients avec insuffisance hépatique :

(voir rubrique 4.3, rubrique 4.4, et rubrique 5.2).

Mode d’administration

La suspension peut être administrée par voie orale ou également par sondede gastrostomie. Une dilution dans un liquide n'est pas nécessaire.

La suspension s'administre au moyen d'une seringue graduée.

Se reporter à la rubrique 6.6 pour des instructions sur la manipulation duproduit.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés dans la rubrique 6.1.

· Maladie hépatique ou taux de transaminases supérieur à 3 fois lalimite supérieure de la normale avant la mise en route du traitement.

· Femme enceinte ou allaitante

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Insuffisance hépatique

Le riluzole doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant desantécédents de dysfonctionnement hépatique, ou chez les patients présentantune légère élévation des transaminases sériques (ALAT/SGPT; ASAT/SGOTjusqu’à 3 fois la limite supérieure de la normale), de la bilirubine et/oudes gamma-glutamyl transférases (GGT). Une perturbation de plusieursparamètres hépatiques (en particulier taux de bilirubine élevé) doit fairedéconseiller l’utilisation de riluzole (voir rubrique 4.8).

Du fait du risque d’hépatite, le taux de transaminases sériques, dont lesALAT (SGPT), doit être contrôlé avant la mise sous traitement et pendant ladurée du traitement par le riluzole. Les ALAT doivent être dosées tous lesmois pendant les 3 premiers mois, puis tous les 3 mois pendant la premièreannée et périodiquement ensuite. Ce suivi devra être plus fréquent chez lespatients dont le taux d’ALAT s'élève sous traitement.

Le traitement par le riluzole devra être interrompu si les taux d’ALATaugmentent jusqu’à 5 fois la limite supérieure de la normale ou au-delà.Les effets d'une réduction posologique ou d'une réadministration ultérieurechez les patients dont le taux de ALAT a atteint ou dépassé 5 fois la limitesupérieure de la normale, ne sont pas connus.

Toute réadministration du riluzole chez ces patients est doncdéconseillée.

Neutropénie

Les patients doivent être avertis qu’il convient d’informer leurmédecin de toute maladie fébrile. La survenue d’une maladie fébrile doitentraîner un contrôle de la numération formule sanguine et une interruptiondu traitement par riluzole en cas de neutropénie (voir rubrique 4.8).

Pneumopathie interstitielle

Des cas de pneumopathie interstitielle, dont certains sévères, ont étérapportés chez des patients traités par le riluzole (voir rubrique 4.8). Uneradiographie pulmonaire doit être effectuée en cas d'apparition de symptômesrespi­ratoires tels qu’une toux sèche et/ou une dyspnée, et l'administrationdu riluzole doit être arrêtée immédiatement si des aspects suggèrent unepneumopathie interstitielle (opacités pulmonaires diffuses bilatérales parexemple). Dans la majorité des cas rapportés, les symptômes ont disparuaprès l’arrêt du médicament et un traitement symptomatique.

Insuffisance rénale

Aucune étude à dose répétée n’a été réalisée chez les patientsayant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.2).

Excipients :

Ce médicament contient 4000 mg de sorbitol (E420) par dose de 10 ml desuspension buvable. L’effet additif des produits administrés concomitammen­tcontenant du sorbitol (ou du fructose) et l’apport alimentaire de sorbitol (oude fructose) doit être pris en compte.

La teneur en sorbitol dans les médicaments à usage oral peut affecter labiodisponibilité d’autres médicaments à usage oral administrés de façonconcomitante.

Les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose (IHF) nedoivent pas prendre ce médicament..

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) par dose de 10 ml,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Il n'y a pas eu d'études cliniques évaluant les interactions du riluzoleavec d'autres médicaments.

Des études in vitro utilisant des préparations à base de microsomeshépa­tiques humains suggèrent que le CYP 1A2 est le principal isoenzymeimpliqué dans le métabolisme oxydatif initial du riluzole. Les inhibiteurs duCYP 1A2 (dont la caféine, le diclofenac, le diazépam, la nicergoline, laclomipramine, l’imipramine, la fluvoxamine, la phénacétine, lathéophylline, l’amitriptyline et les quinolones) peuvent potentiellemen­tdiminuer le taux d’élimination du riluzole, tandis que les inducteurs du CYP1A2 (dont la fumée de cigarette, la nourriture fumée au charbon de bois, larifampicine et l’oméprazole) pourraient augmenter le taux d’élimination duriluzole.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

TEGLUTIK est contre-indiqué en cas de grossesse (voir rubriques 4.3 et5.3). Il n’y a pas d’expérience clinique d’utilisation du riluzole chezla femme enceinte.

Allaitement

TEGLUTIK est contre-indiquée chez la femme qui allaite (voir rubriques4.3 et 5.3). Le passage du riluzole dans le lait maternel humain n'estpas connu.

Fertilité

Les études de fertilité chez le rat ont mis en évidence une légèrealtération des fonctions de reproduction et de la fertilité aux doses de15 mg/kg/jour (supérieure à la dose thérapeutique), ceci étant probablementdû aux effets de sédation et de léthargie.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les patients doivent être informés du risque d'étourdissements ou devertiges ; la conduite de véhicule et l'utilisation de machines leur serontdéconseillées en cas de survenue de ces effets.

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Dans les essais cliniques de phase III conduits chez les patients atteints deSLA et traités par riluzole, les effets indésirables les plus fréquemmentrap­portés ont été l’asthénie, les nausées et les anomalies desparamètres biologiques hépatiques.

Résumé tabulé des effets indésirables

Les effets indésirables sont indiqués ci-dessous et classés selon lafréquence définie par la convention suivante : très fréquent (≥1/10),fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1000 à <1/100), rare(≥1/10 000 à <1/1000), très rare (<1/10 000), fréquenceindé­terminée (ne peut être pas estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie

Neutropénie sévère (voir rubrique 4.4)

Affections du système immunitaire

Réaction de type anaphylactique, angioedème

Affections du système nerveux

céphalées, étourdissements, paresthésie buccale et somnolence

Affections cardiaques

Tachycardie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Pneumopathie interstitielle (voir rubrique 4.4)

Affections gastro-intestinales

nausées

diarrhée, douleur abdominale, vomissements

pancréatite

Affections hépatobiliaires

anomalies des paramètres biologiques hépatiques

Hépatite

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

asthénie

douleur

Description des effets indésirables
Affections hépato-biliaires

L’élévation des alanineaminotran­sférases apparaissait généralementdans les trois premiers mois du traitement par riluzole. Elle a étéhabituellement transitoire et leur niveau est revenu à une valeur inférieureà 2 fois la limite supérieure de la normale après 2 à 6 mois malgré lapoursuite du traitement. Ces élévations peuvent être associées à unictère. Chez les patients des études cliniques (n=20) présentant uneélévation des ALAT supérieure à 5 fois la limite supérieure de la normale(LSN), le traitement a été interrompu et leur niveau est revenu à une valeurinférieure à 2 fois la LSN dans les 2 à 4 mois dans la plupart des cas(voir rubrique 4.4).

Les données d’études indiquent que les patients asiatiques peuvent êtreplus susceptibles de présenter des anomalies des tests biologiques hépatiques-3,2% (194/5995) des patients asiatiques et 1,8% (100/5641) des patientscaucasiens.

Riluzole en suspension buvable

L'exposition totale au riluzole en suspension buvable et en comprimés étaitbioéquiva­lente, mais la Cmax moyenne (la concentration plasmatique maximale enriluzole après ingestion) du riluzole en suspension buvable était environ20 % plus élevée que la Cmax moyenne du riluzole en comprimés. (voirrubrique 5.2).

Il pourrait y avoir un risque légèrement plus élevé d'événementsin­désirables, (par ex. vertiges, diarrhée, asthénie et augmentation del'ALAT) avec la suspension buvable.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Des cas isolés de symptômes psychiatriques et neurologiques,en­céphalopathie toxique aiguë s’accompagnant d’un état stuporeux, coma etméthémoglobinémie ont été observés.

En cas de surdosage, le traitement est symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : autres médicaments du système nerveux,code ATC : N07XX02.

Mécanisme d’action

Bien que la pathogénèse de la SLA ne soit pas totalement élucidée, ilsemble que le glutamate (principal neurotransmetteur excitateur du systèmenerveux central) joue un rôle dans la mort cellulaire liée à la maladie.

Le riluzole agirait par inhibition de processus glutamatergiques. Lemécanisme d’action est incertain.

Efficacité et sécurité clinique

Dans un essai randomisé, 155 patients ont reçu soit du riluzole à la dosede 100 mg/jour (50 mg deux fois par jour), soit du placebo et ont été suivispendant une durée de 12 à 21 mois. La survie, telle que définie ci-dessus(second paragraphe de la rubrique 4.1), a été significativement augmentéechez les patients recevant le riluzole comparativement au groupe placebo. Lamédiane de survie a été de 17,7 mois pour les patients recevant le riluzolecontre 14,9 mois pour le groupe placebo.

Dans une étude dose-réponse, 959 patients atteints de SLA ont étérandomisés en quatre groupes : riluzole 50, 100 ou 200 mg/jour et placebo, etont été suivis pendant 18 mois. Chez les patients traités par 100 mg/jourde riluzole, la survie a été significativement augmentée par rapport à celledes patients recevant le placebo. L'effet du riluzole à la dose de 50 mg/journ'a pas été statistiquement différent du placebo, l’effet du riluzole à ladose de 200 mg/jour a été comparable à l’effet observé avec 100 mg/jour.La médiane de survie a été d’environ 16,5 mois pour les patients recevantle riluzole 100 mg/jour contre 13,5 mois pour le groupe placebo.

Dans un essai en groupe parallèle, réalisé en vue d’évaluerl’ef­ficacité et la tolérance du riluzole chez des malades à un stadeavancé de la maladie, la durée de survie et les fonctions motrices n’ont pasété significativement différentes dans le groupe recevant le riluzole et dansle groupe placebo. Dans cette étude, la majorité des patients avaient unecapacité vitale inférieure à 60 %.

Dans un essai randomisé en double-aveugle contre placebo, réalisé en vued'évaluer l'efficacité et la tolérance du riluzole chez des patientsjaponais, 204 malades ont reçu soit du riluzole à la dose de 100 mg/ jour(50 mg deux fois par jour), soit du placebo et ont été suivis pendant18 mois. Dans cette étude, l'efficacité a été évaluée sur l'incapacitéà se déplacer seul, sur l'atteinte fonctionnelle des membres supérieurs, latrachéotomie, le recours à la ventilation assistée, l'alimentation par sondegastrique ou la mort. La survie sans trachéotomie dans le groupe de patientstraités par riluzole n'a pas été significativement différente de celle dugroupe placebo.

Cependant, la puissance de cette étude à détecter des différences entreles groupes de traitements était faible. Une méta-analyse incluant cetteétude et celles décrites plus haut montre un effet du riluzole par rapport auplacebo moins marqué sur la survie, mais les différences sont toujoursstatis­tiquement significatives.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Les propriétés pharmacocinétiques du riluzole ont été évaluées aprèsadministration orale d'une dose unique allant de 25 à 300 mg et aprèsadministration orale réitérée de doses allant de 25 mg à 100 mg deux foispar jour chez des volontaires sains de sexe masculin.

Les concentrations plasmatiques augmentent de façon linéaire avec la doseet le profil cinétique est indépendant de la dose. Après administration­répétée (50 mg de riluzole 2 fois par jour pendant 10 jours), laconcentration plasmatique du riluzole inchangé double et l'état d’équilibreest atteint en moins de 5 jours.

Absorption

Le riluzole est rapidement absorbé après administration orale et lesconcentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 60 à 90 minutes (Cmax= 173 ± 72 (DS) ng/ml). Environ 90 % de la dose sont absorbés. Labiodisponibilité absolue du riluzole est de 60 % ± 18 %.

La prise de nourriture riche en graisses réduit la vitesse et le niveaud'absorption du riluzole (diminution de la Cmax de 44 % et de l'aire sous lacourbe de 17 %).

Une étude de bioéquivalence a montré que l'exposition au riluzole encomprimés à 50 mg était équivalente à celle du riluzole en suspensionbuvable à 5 mg/ml. (Rapport 106,84 % ; IC 90 % 96,98–117,71 %). Leriluzole est plus rapidement absorbé après administration de suspensionbuvable (Tmax d'environ 30 minutes), avec une Cmax environ 20 % supérieure àcelle de l'administration de riluzole en comprimés (Rapport 122,32 % ; IC90 % 103,28–144,88 %) (voir rubrique 4.8).

Distribution

Le riluzole se distribue largement dans l'ensemble de l’organisme ettraverse la barrière hématoencéphalique.

Son volume de distribution est d’environ 245 ± 69 l (3,4 l/kg). Laliaison aux protéines plasmatiques est d'environ 97 %, le riluzole étant liéessentiellement à l'albumine sérique et aux lipoprotéines.

Biotransformation

Le riluzole sous forme inchangée est le composant principal retrouvé dansle plasma. Il est fortement métabolisé par le cytochrome P 450 puis subit uneglucuronidation. Des études in vitro sur préparations de cellules de foiehumain ont montré que le cytochrome P 450 1A2 est la principale isoenzymeimpliquée dans le métabolisme du riluzole. Les métabolites identifiés dansles urines sont trois dérivés phénoliques et un dérivé uréido. Du riluzoleinchangé est également retrouvé.

La voie metabolique principale du riluzole est une oxydation initiale par lecytochrome P 450 1A2, donnant le N-hydroxy-riluzole (RPR112512), principalmétabolite actif du riluzole. Ce métabolite est rapidement glucuronoconjuguéen dérivés O- et N- glucuronides.

Élimination

La demi-vie d'élimination est de 9 à 15 heures. Le riluzole est éliminéprinci­palement dans les urines.

L'excrétion urinaire totale représente environ 90 % de la dose. Lesglucuronides représentent plus de 85 % des métabolites retrouvés dans lesurines. Seulement 2 % d’une dose de riluzole sont retrouvés sous formeinchangée dans les urines.

Populations à risque

Insuffisants rénaux : après administration orale d’une dose unique de50 mg de riluzole, il n’y a pas de différence significative entre lesparamètres cinétiques obtenus chez des patients insuffisants rénaux modérésou sévères (clairance de la créatinine comprise entre 10 et 50 ml.min-1) etdes volontaires sains.

Personnes âgées : les paramètres pharmacocinétiques de riluzole ne sontpas modifiés après administration répétée (50 mg de riluzole deux fois parjour pendant 4 jours et demi) chez les personnes âgées (> 70 ans).

Insuffisants hépatiques : après administration orale d'une dose unique de50 mg de riluzole, l’AUC de riluzole est multipliée environ par 1,7 chezles patients insuffisants hépatiques chroniques légers et environ par 3 chezles patients insuffisants hépatiques chroniques modérés.

Origine ethnique : une étude clinique a été conduite chez 16 adultesvolon­taires sains, de sexe masculin, d’origine japonaise et caucasienne afind’évaluer la pharmacocinétique du riluzole et de son métaboliteNhy­droxyriluzole après administration orale bi-quotidienne répétée pendant8 jours. Le groupe d’origine japonaise a montré une plus faible expositionau riluzole (Cmax 0,85 [IC 90% 0,68–1,08] et une AUC inf 0,88 [IC 90%0,69–1,13]) que le groupe caucasien et une exposition similaire aumétabolite. La signification clinique de ces résultats demeure inconnue.

Sexe : une étude de bioéquivalence a été menée pour comparer TEGLUTIK(suspension buvable) et RILUTEK (comprimés). Les résultats ont montré unebioéquivalence des deux formulations chez les sujets de sexe féminin, et uneexposition supérieure chez les sujets de sexe masculin en termes de Cmax etd'ASC du riluzole.

Aucun impact clinique significatif n'est cependant attendu.

5.3. Données de sécurité préclinique

Aucun potentiel carcinogène n’a été démontré chez le rat et la sourisavec le riluzole.

Les études standards de génotoxicité réalisées avec le riluzole ontété négatives. Deux études in vitro réalisées avec le principalmétabolite actif du riluzole ont donné des résultats positifs. Sept autresétudes plus approfondies réalisées in vitro ou in vivo n’ont pas mis enévidence de potentiel génotoxique pour ce métabolite.

Sur la base de ces données, et en tenant compte des études négatives surla carcinogénicité du riluzole chez la souris et le rat, l’effetgénotoxique de ce métabolite est considéré comme dénué de signification­clinique chez l’homme.

Des réductions des paramètres de la lignée rouge et/ou des altérationsdes paramètres biologiques hépatiques ont été notées de façon inconstantedans les études de toxicité subaiguë et chronique effectuées chez le rat etle singe. Chez le chien, une anémie hémolytique a été observée.

Dans une étude de toxicité conduite chez le rat, une absence de corps jauneovarien a été notée avec une incidence plus grande dans le groupe traité quedans le groupe témoin. Cette observation isolée n’a été enregistrée dansaucune autre étude ou espèce.

Ces données ont toutes été observées pour des doses 2 à 10 foissupérieures à la dose thérapeutique de 100 mg/jour.

Chez la rate gestante, un passage du 14C-riluzole à travers la barrièreplacentaire vers le foetus a été mis en évidence. Chez le rat, le riluzoleentraîne une diminution du taux de grossesses et du nombre d'implantations pourdes niveaux d’exposition systémique au moins 2 fois supérieurs àl’exposition systémique à la dose thérapeutique chez l’homme. Aucunemalformation n’a été observée au cours des études de reproduction chezl’animal.

Chez la rate allaitante, le 14C-riluzole passe dans le lait maternel.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sorbitol liquide (E420), silicate d'aluminium et de magnésium, gommexanthane (E415), saccharine sodique (E954), émulsion de siméthicone 30 %,laurylsulfate de sodium, éther cétostéarylique de macrogol, eau.

6.2. Incompati­bilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans

Après la première ouverture : 15 jours, sans précautions particulièresde conservation.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

Voir rubrique 6.3 pour les conditions de conservation après la premièreouverture du médicament.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon de verre ambré muni d'un adaptateur en PEBD pour seringue, et fermépar un capuchon de sécurité blanc en PEHD.

Boîte de un ou deux flacons de 250 ml de riluzole à la concentration de5 mg/ml en suspension buvable.

Boîte de un flacon de 300 ml de riluzole à la concentration de 5 mg/ml ensuspension buvable.

Le flacon est fourni avec une seringue graduée en plastique pouradministration orale. Le corps de la seringue est gradué en millilitresjusqu'à 10 ml.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

TEGLUTIK suspension buvable peut être administrée par voie orale ouégalement par sonde de gastrostomie.

Administration par voie orale

La suspension doit être agitée délicatement à la main pendant au moins30 secondes en inversant le flacon de 180° ; vérifier ensuite visuellementl'ho­mogénéité.

Ouvrir le flacon, connecter la seringue d'administration à l'adaptateur pourseringue du flacon ; retourner le flacon et le maintenir inversé ; aspirerlentement le volume de suspension correspondant à la dose recommandée (10 mlcorrespondent à 50 mg de riluzole).

Après la prise de la suspension, laver soigneusement la seringue avec del'eau du robinet.

Administration par sonde de gastrostomie

TEGLUTIK suspension buvable peut être administrée par sonde degastrostomie.

La compatibilité a été testée avec des tubes de silicone ou depolyuréthane avec de diamètres de 14Fr à 20Fr.

Il est recommandé de suivre les instructions ci-dessous :

Assurez-vous que la sonde de gastrostomie n’est pas obstruée avantl’adminis­tration.

1. Rincer la sonde de gastronomie avec 30 ml d’eau

2. Administrer la dose requise de TEGLUTIK suspension buvable avec uneseringue graduée

3. Rincer la sonde de gastrostomie avec 30 ml d’eau

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ITALFARMACO S.A

C/SAN RAFAEL

3, POL. IND. ALCOBENDAS

28108 ALCOBENDAS (MADRID)

ESPAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 275 660 1 1: 300 ml de suspension en flacon de verre avecseringue graduée (10 ml) pour administration orale (PEHD) et adaptateur(PEBD).

· 34009 300 731 7 9 : 1 flacon de 250 ml de suspension en flacon deverre avec seringue graduée (10 ml) pour administration orale (PEHD) etadaptateur (PEBD).

· 34009 300 731 8 6 : 2 flacons de 250 ml de suspension en flacon deverre avec seringue graduée (10 ml) pour administration orale (PEHD) etadaptateur (PEBD).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicaments soumis à prescription restreinte

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement.

Médicament soumis à prescription initiale annuelle réservée auxspécialistes en neurologie.

Renouvellement non restreint.

Retour en haut de la page