Résumé des caractéristiques - TIAPRIDAL 100 mg/2 ml, solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TIAPRIDAL 100 mg/2 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Tiapridechlorhydrate..........................................................................................................111,1 mg
Quantité correspondant à tiapridebase.............................................................................100,00 mg
Pour une ampoule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en ampoules.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de courte durée (moins de 4 semaines) des états d'agitation etd'agressivité, notamment en cas de symptômes psychotiques associés.
4.2. Posologie et mode d'administration
Réservé à l'adulte.
La voie injectable devrait être utilisée seulement si les formes orales nesont pas possibles.
La voie injectable intramusculaire est préférable à la voie intraveineuseen raison d’un risque plus faible d’effets secondaires.
PosologieLa posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l'état cliniquedu patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puisaugmenté progressivement par paliers.
Chez l'adulte
En général 200 à 300 mg/j.
Les injections seront faites toutes les 4 à 6 heures.
Cette posologie peut être augmentée jusqu'à 1 200 mg/jour maximum.
Chez le sujet âgé
200 à 300 mg/jour en 2 ou 3 injections espacées de 6 heures.
Ne pas dépasser 100 mg par injection.
Insuffisance rénale
Chez le sujet insuffisant rénal, l'excrétion est corrélée à la clairancede la créatinine. Pour des clairances de la créatinine inférieures à20 ml/min, les doses journalières seront ajustées selon la gravité del'insuffisance rénale: une demi-dose pour une clairance de la créatinine de11 à 20 ml/min et un quart de dose pour une clairance de la créatinine de10 ml/min.
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique, les donnéesdisponibles sont insuffisantes pour établir des recommandations.L'administration doit se faire avec prudence chez ces patients.
Mode d’administrationVoie injectable, IM ou IV.
4.3. Contre-indications
Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants :
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1
· tumeur prolactino-dépendante connue ou suspectée, par exemple adénomehypophysaire à prolactine et cancer du sein prolactino-dépendant ;
· phéochromocytome, connu ou suspecté ;
· en association avec le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone,l’hydroxyzine, la pipéraquine, les dopaminergiques hors parkinson(cabergoline, quinagolide) (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
· Syndrome Malin des Neuroleptiques potentiellement fatal :
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre letraitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malindécrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs,altération de la conscience, rigidité musculaire) (voir rubrique 4.8). Des casprésentant des signes atypiques tels qu’une absence de rigidité musculaireou hypertonie et une fièvre peu élevée ont été observés.
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation etinstabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermieet constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces.
Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origineidiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels quela déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
· Allongement de l’intervalle QT :
Le tiapride prolonge de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet,connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythmeventriculaire grave, notamment à type de torsades de pointes, est majoré parl’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT longcongénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalleQT) (voir rubrique 4.8).
Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s’assureravant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser lasurvenue de ce trouble du rythme :
o bradycardie inférieure à 55 battements par minute ;
o déséquilibre électrolytique en particulier hypokaliémie ;
o allongement congénital de l’intervalle QT ;
o traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner unebradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, unralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalleQT (voir rubrique 4.3 et 4.5).
TIAPRIDAL 100 mg/2 ml, solution injectable doit être prescrit avecprécaution chez les patients présentant des facteurs de risque d’allongementde l’intervalle QT.
Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECGdans le bilan initial des patients devant être traités au long cours par unneuroleptique.
· Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomiséesversus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence ettraités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque3 fois plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Lemécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Uneélévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autrespopulations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utiliséavec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accidentvasculaire cérébral.
· Patients âgés déments : le risque de mortalité est augmenté chez lespatients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités parantipsychotiques.
Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement desantipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicamentscomparativement au placebo.
A la fin du traitement d’une durée moyenne de 10 semaines, le risque demortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à2,6 % dans le groupe placebo.
Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec lesantipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décèssemblait être soit d’origine cardiovasculaire (par exemple insuffisancecardiaque, mort subite) soit d’origine infectieuse (par exemplepneumonie).
Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec lesantipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiquespeut augmenter la mortalité.
La part respective de l’antipsychotique et des caractéristiques despatients dans l’augmentation de la mortalité dans les étudesépidémiologiques n’est pas claire.
· Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ontété rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par desantipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, toutfacteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant letraitement par TIAPRIDAL 100 mg/2 ml, solution injectable et des mesurespréventives doivent être mises en œuvre (voir rubrique 4.8).
· Cancer du sein : le tiapride peut augmenter les taux de prolactine. Ildoit donc être utilisé avec précaution. Quel que soit leur sexe, les patientsayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein doivent êtreétroitement surveillés pendant le traitement par tiapride.
· Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d’éthylisme aigu.
· En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas êtreutilisé en cas de maladie de Parkinson.
· La prise de ce médicament est déconseillée en association avecl’alcool, la lévodopa, les antiparkinsoniens dopaminergiques, lesantiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, lesneuroleptiques et les autres médicaments susceptibles de donner des torsades depointes, la méthadone.
· Diminution du péristaltisme : certains antipsychotiques sont associés àune diminution du péristaltisme intestinal, allant de la constipation àl’obstruction intestinale, l’impaction fécale et l’iléus paralytique.Des complications avec un taux de mortalité élevé, telles que des colitesischémiques et des nécroses intestinales, conduisant à une dégradationrapide des patients vers un choc septique, ont été très rarement rapportés.L’apparition de symptômes cliniques non spécifiques tels que les douleursabdominales associées à des vomissements et / ou diarrhée doivent attirerl’attention. Une attention particulière est nécessaire chez les patientstraités de façon concomitante par des médicaments connus pour induire uneconstipation (notamment les médicaments ayant des propriétésanticholinergiques) et chez les patients ayant des antécédents de maladie ducôlon ou des antécédents de chirurgie abdominale inférieure car ils peuventaggraver la situation. Il est impératif que la constipation soit reconnue ettraitée activement.
Précautions d'emploi
· En cas d'insuffisance rénale, réduire la posologie à cause du risquepotentiel de coma dû à un surdosage et renforcer la surveillance (voirrubriques 4.2 et 4.8).
· La surveillance du traitement par tiapride doit être renforcée :
o chez les sujets épileptiques en raison de la possibilité d'abaissementdu seuil épileptogène ;
o chez le sujet âgé présentant une plus grande sensibilité àl'hypotension orthostatique, à une diminution de l’état de conscience et aucoma ;
o en cas d'affections cardiovasculaires graves, en raison des modificationshémodynamiques, en particulier l'hypotension.
Des cas de leucopénie, neutropénie et agranulocytose ont été rapportésavec les antipsychotiques dont TIAPRIDAL, 100 mg/2 ml, solution injectable. Desinfections inexpliquées ou de la fièvre peut peuvent être révélateursd’une leucopénie (voir rubrique 4.8) et nécessiter la réalisation de bilanssanguins immédiats.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
+ Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, du baclofène et du thalidomide.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voirmédicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que labradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistantde l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment desantiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autresmolécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine,seules les formes administrées par voie intraveineuses sont concernées parcette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicamenttorsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractèreincontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillésavec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, desantiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) et desneuroleptiques.
Cependant, la dompéridone, le citalopram, l’escitalopram, l’hydroxyzineet la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiquésavec tous les torsadogènes.
Associations contre-indiquées (Voir rubrique 4.3)+ Dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide)
Antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et desneuroleptiques.
+ Citalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations déconseillées (Voir rubrique 4.4)+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes(chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements.
Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine,entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline,ropinirole, rotigotine, sélégiline, tolcapone)
Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. Encas de nécessité d’un traitement par neuroleptiques chez le patientparkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminuésprogressivement jusqu’à l’arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de“syndrome malin des neuroleptiques”).
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et declasse III (amiodarone, dronédarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), etautres médicaments tels que arsénieux, diphémanil, dolasétron IV,érythromycine IV, lévofloxacine, méquitazine, mizolastine, prucalopride,vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV, torémifène, vandétanib.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes(amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupenthixol,fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone,pipotiazine, sulpiride, sultopride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l’alcool de l’effet sédatif de ces substances.
L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite devéhicules et l’utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del’alcool.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces dechacun des deux médicaments.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Azithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,métoprolol, nébivolol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digitaliques pilocarpine, anticholinestérasiques)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Clarithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B parvoie IV)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliserune surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Lithium
Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndromemalin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium. Surveillanceclinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Odansétron
Avec l’ondansétron administré par voie IV, risque majoré de troubles durythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
Associations à prendre en compte+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,métoprolol, nébivolol), (pour les bêta-bloquants utilisés dansl’insuffisance cardiaque, voir aussi Associations faisant l’objet deprécautions d’emploi)
Effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique(effet additif).
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertigesou de syncopes.
+ Orlistat
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant parorlistat.
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données sur l’utilisation de tiapride chez la femme enceinte sontlimitées. Le tiapride traverse le placenta. Les études chez l’animal ontmontré une toxicité sur la fonction de reproduction (voir rubrique 5.3).
L'utilisation de tiapride n’est pas recommandée pendant la grossesse etchez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraceptionefficace.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont tiapride) au cours dutroisième trimestre de la grossesse, présentent un risque d’événementsindésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes desevrage, pouvant varier en terme de sévérité et de durée après la naissance(voir rubrique 4.8). Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation,hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire,troubles de l’alimentation. En conséquence, les nouveau-nés doivent êtreétroitement surveillés.
Les neuroleptiques injectables utilisés dans des situations d’urgencepeuvent provoquer une hypotension maternelle.
AllaitementDes études chez l’animal ont montré le passage du tiapride dans le laitmaternel. On ignore si le tiapride passe dans le lait maternel humain. Un risquepour l'enfant allaité ne peut pas être exclu.
Il faut décider d'interrompre l'allaitement ou de ne pas prendre de tiaprideen tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéficedu traitement pour la femme.
FertilitéUne diminution de la fertilité liée aux effets pharmacologiques dumédicament (effet dépendant de la prolactine) a été observée chez lesanimaux (voir rubrique 5.3). Le tiapride pourrait également nuire à lafertilité chez l’humain (voir rubrique 4.8).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi dece médicament.
4.8. Effets indésirables
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables ont été classés par ordre de fréquence enutilisant la convention suivante : très fréquent ≥ 1/10 ; fréquent ≥1/100, <1/10 ; peu fréquent ≥ 1/1000, <1/100 ; rare ≥ 1/10000,<1/1000 ; très rare <1/10 000, fréquence indéterminée (ne peut êtreestimée avec les données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare
· leucopénie, neutropénie et agranulocytose (voir rubrique 4.4).
Affections endocriniennes
Fréquent
· hyperprolactinémie, réversible après l'arrêt du traitement, pouvantêtre la cause de : galactorrhée, aménorrhée, gynécomastie, hypertrophiemammaire, douleur mammaire, trouble de l’orgasme et de dysfonctionnementérectile.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rare
· hyponatrémie, syndrome de sécrétion inappropriée d’hormoneantidiurétique (SIADH).
Affections du système nerveux
Fréquent
· parkinsonisme et symptômes apparentés (tremblements, hypertonie,hypersalivation, hypokinésie) peuvent apparaître. Ces symptômes sontgénéralement réversibles après l'administration d'antiparkinsoniens;
· céphalées ;
· vertiges, sensation vertigineuse.
Peu fréquent
· dystonie (spasmes, torticolis, crises oculogyres, trismus), akathisie. Cessymptômes sont généralement réversibles après l'arrêt du traitement oul'administration d'antiparkinsoniens ;
· convulsion ;
· syncope.
Rare
· dyskinésies aiguës. Ces symptômes sont généralement réversiblesaprès l'administration d'antiparkinsoniens ;
· des dyskinésies tardives caractérisées par des mouvements rythmiquesinvolontaires de la langue, du visage et des membres ont été rapportées,comme avec les autres neuroleptiques, surtout après administration prolongéede plus de trois mois. Les antiparkinsoniens sont sans action ou peuventprovoquer une aggravation ;
· comme avec les autres neuroleptiques, un syndrome malin des neuroleptiquespotentiellement fatal (voir rubrique 4.4) ;
· perte de connaissance.
Affections psychiatriques
Fréquent
· somnolence/torpeur, insomnie, agitation, indifférence.
Peu fréquent
· confusion, hallucination.
Affections cardiaques
Rare
· allongement de l’intervalle QT ;
· arythmies ventriculaires telles que torsades de pointes, tachycardieventriculaire pouvant entraîner une fibrillation ventriculaire ou un arrêtcardiaque et une mort subite (voir rubrique 4.4).
Affections vasculaires
Peu fréquent
· thromboses veineuses profondes (voir rubrique 4.4) ;
· hypotension, généralement orthostatique.
Rare
· embolies pulmonaires, parfois fatales.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rare
· pneumonie par inhalation ;
· dépression respiratoire en association avec d’autres médicamentsdépresseurs du Système Nerveux Central.
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent
· constipation (voir rubrique 4.4).
Rare
· obstruction intestinale, iléus (voir rubrique 4.4).
Affections hépatobiliaires
Rare
· augmentation des enzymes hépatiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent
· rash, y compris éruption érythémateuse, éruption maculopapuleuse.
Rare
· urticaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rare
· augmentation de la créatine phosphokinase sanguine, rhadomyolyse.
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales
Fréquence indéterminée
· syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6).
Système reproducteur et troubles mammaires:
Peu fréquent:
· aménorrhée, trouble de l’orgasme,
Rare:
· hypertrophie mammaire, douleur mammaire, galactorrhée, gynécomastie,dysfonctionnement érectile.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent
· asthénie, fatigue.
Peu fréquent
· prise de poids.
Lésions, intoxications et complications d’intervention
Fréquence indéterminée
· chutes, particulièrement chez le sujet âgé.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
A ce jour, les données concernant le surdosage aigu avec TIAPRIDAL100 mg/2 ml, solution injectable sont limitées. Les signes et symptômes quiont été rapportés résultaient généralement d’une augmentation des effetspharmacologiques du médicament, se traduisant au plan clinique par somnolence,sédation, coma, hypotension et symptômes extrapyramidaux.
Des cas d’issue fatale ont été rapportés principalement en casd’association avec d’autres substances psychotropes.
Il n’existe pas d’antidote connu au tiapride.
En cas de surdosage aigu, l’association à d’autres médicaments doitêtre recherchée et des mesures appropriées doivent être mises enœuvre :
· surveillance étroite des fonctions vitales ;
· surveillance cardiaque sous monitorage (risque d’allongement del’intervalle QT et d’arythmie ventriculaire) qui sera poursuivie jusqu’aurétablissement du patient ;
· en cas d’apparition de symptômes extrapyramidaux sévères, untraitement anticholinergique doit être administré.
Le tiapride étant faiblement dialysable, l’hémodialyse n’est pasrecommandée pour éliminer le produit.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antipsychotique, code ATC : N05AL03 (N :Système Nerveux Central).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après injection intramusculaire d'une dose de 200 mg de tiapride, un picplasmatique de 2,5 microgrammes/ml est atteint en 30 minutes.
La biodisponibilité absolue du comprimé TIAPRIDAL est de 75 %. En cas deprise immédiatement avant le repas, la biodisponibilité est augmentée de20 %, le pic plasmatique est augmenté de 40 %. Chez le sujet âgé,l'absorption est plus lente.
La distribution corporelle du tiapride est rapide (moins de 1 heure). Letiapride passe la barrière hématoencéphalique ainsi que la barrièreplacentaire sans accumulation.
Le passage dans le lait a été observé chez l'animal, le rapport lait/sangest de 1,2.
Le tiapride n'est pas fixé sur les protéines plasmatiques, et trèsfaiblement fixé sur les érythrocytes. Le métabolisme du tiapride chez l'hommeest très faible: 70 % de la dose administrée sont retrouvés sous formeinchangée dans les urines. La demi-vie d'élimination plasmatique est de 2,9 hchez la femme et de 3,6 h chez l'homme.
L'excrétion est essentiellement urinaire, la clairance rénale est de330 ml/mn.
5.3. Données de sécurité préclinique
Développement embryo-fœtal : les études chez le rongeur ne font pasapparaitre d'effets tératogènes, directs ou indirects. Il en va de même pourla toxicité embryo-fœtale.
Cependant, aux doses les plus élevées (80 et 160 mg/kg/jour), des effetsembryo-toxiques ont été observés chez le lapin.
Les études sur les troubles du développement neurologique dans laprogéniture animale sont insuffisantes
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoule (verre) de 2 ml. Boîte de 6, 12 ou 60.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 327 325 3 1 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 6.
· 34009 317 425 5 5 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 12.
· 34009 553 748 9 3 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 60.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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