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TILCOTIL 20 mg, comprimé pelliculé sécable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - TILCOTIL 20 mg, comprimé pelliculé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

TILCOTIL 20 mg, comprimé pelliculé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Ténoxicam....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...20 mg

Pour un comprimé pelliculé sécable.

Excipient à effet notoire : lactose (90 mg par comprimé).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé sécable

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du ténoxicam, del'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donnelieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoire­sactuellement disponibles.

Elles sont limitées chez l'adulte et l'enfant à partir de 15 ans au :

· Traitement symptomatique au long cours :

o des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthriter­humatoïde, spondylarthrite ankylosante ou syndromes apparentés, tel que lesyndrome de Fiessinger – Leroy – Reiter et rhumatisme psoriasique ;

o de certaines arthroses douloureuses et invalidantes.

· Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des :

o rhumatismes abarticulaires, tels que périarthrites scapulo-humérales,ten­dinites, bursites ;

o affections aiguës post traumatiques de l'appareil locomoteur ;

o arthroses ;

o lombo-radiculalgies sévères.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

1 comprimé à 20 mg, soit 20 mg de ténoxicam par jour. La durée detraitement doit être limitée à la durée des symptômes (voir rubriques4.4 et 4­.8).

La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose nécessaire au soulagement des symptômes la plus faible possiblependant la durée de traitement la plus courte.

Un ajustement posologique peut être effectué en fonction de la réponseinitiale au traitement, en réduisant la posologie du ténoxicam à 10 mg parjour, en cas de franche amélioration.

L'administration de doses supérieures à 20 mg de ténoxicam augmente lerisque d'effets indésirables, sans gain net d'efficacité. La dose quotidiennetotale de ténoxicam, administrée sous quelque forme que ce soit, ne doit pasdépasser la dose maximale recommandée de 20 mg par jour.

Population gériatrique :

Les personnes âgées risquent davantage de subir des conséquences gravesdes effets indésirables. Si l’administration d’un AINS est jugéenécessaire, il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible et pendantla durée la plus courte possible. Le patient devra être surveillérégu­lièrement de façon à pouvoir déceler l’apparition de saignementsgastro-intestinaux au cours de son traitement par AINS.

Mode d'administration

Voie orale.

Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d'eau.

Le traitement est à prendre au cours d'un repas, en une seule prise.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants:

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· allergie avérée au ténoxicam et aux substances d'activité proche,telles qu’autres AINS, aspirine,

· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’a­ménorrhée) (voir rubrique 4.6),

· ulcère gastro-duodénal en évolution, antécédents d’ulcère peptiqueou d’hémorragie récurrente (au moins deux épisodes objectivés),

· antécédents d’hémorragie ou de perforation gastro-intestinale,sur­venus au cours d’un traitement par AINS,

· patient ayant développé des phénomènes d'asthme, de rhinite oud'urticaire après administration de salicylés ou d’autres AINS,

· hémorragies gastro-intestinales,

· insuffisance cardiaque sévère,

· insuffisance hépatique sévère,

· insuffisance rénale sévère,

· sigmoïdites et colites évolutives,

· enfant de moins de 15 ans,

· phénylcétonurie.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mise en garde spéciales

En raison de la gravité possible des manifestations gastro-intestinales,no­tamment chez les malades soumis à un traitement anticoagulant, il convient desurveiller particulièrement l'apparition d'une symptomatologie digestive.

En cas d'hémorragie gastro-intestinale, interrompre le traitement.

En raison de la gravité possible des manifestations cutanées, il convientde surveiller particulièrement l'apparition de ces dernières.

En cas de manifestation cutanée ou muqueuse de type prurit, rash, aphte,conjoncti­vite, interrompre immédiatement le traitement.

Des réactions cutanées pouvant engager le pronostic vital (syndrome deStevens-Johnson, syndrome de Lyell et dermite exfoliative) ont été rapportéesavec l’utilisation de ténoxicam.

Les patients doivent être surveillés et informés des signes et symptômescutanés de ces syndromes. Leur risque de survenue est plus élevé au cours despremières semaines de traitement.

Si des signes ou des symptômes de syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyellapparaissent tels qu’une éruption cutanée progressive souvent bulleuse oucaractérisée par des lésions des muqueuses, le traitement par ténoxicam doitêtre arrêté.

La prise en charge des syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell estaméliorée par un diagnostic précoce et l’arrêt immédiat de toutmédicament suspect. De plus, un arrêt précoce du tenoxicam est associé à unmeilleur pronostic.

Si le patient a développé un syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell aucours d’un traitement par ténoxicam, celui-ci doit être définitivemen­tcontre-indiqué au patient.

La prescription de ténoxicam n'est pas recommandée pour le traitement desaffections rhumatologiques ou post traumatiques spontanément régressives et/oupeu invalidantes.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chezles patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactasede Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéré­ditaires rares).

Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisance­cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée etd’œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.

Des études cliniques et épidémiologiques suggèrent que l’utilisation­d’inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase-2 et de certains AINS (enparticulier à fortes doses et lors de traitement de longue durée) pourraitêtre associée à une légère augmentation du risque d’événementsar­tériels thrombotiques (par exemple, infarctus du myocarde ou accidentvasculaire cérébral).

Une augmentation de survenue d’événements thrombotiques n’a pas étédémontrée avec le ténoxicam, mais les données disponibles étantinsuffisantes, celles-ci ne permettent pas d’exclure un tel risque.

Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecar­diaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artériellepérip­hérique, et/ou ayant un antécédent d’accident vasculaire ne devrontêtre traités par le ténoxicam qu’après un examen attentif.

Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d’untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risquespour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, unehyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).

Le ténoxicam peut inhiber l’agrégation plaquettaire et perturberl’hé­mostase. TILCOTIL n’a pas d’influence significative sur les facteursde la coagulation, sur le temps de coagulation, sur le temps de la prothrombineou le temps de la thromboplastine activée.

Les patients ayant des troubles de la coagulation ou prenant des traitementsin­terférant avec l’hémostase doivent être surveillés étroitement au coursd’un traitement par TILCOTIL.

Comme tout AINS, le ténoxicam peut masquer les symptômes d’une infectionsous-jacente.

Les AINS inhibent la synthèse rénale de prostaglandine et peuvent parconséquent avoir des effets indésirables sur les paramètres hémodynamiqueset l’équilibre hydrique et sodique. Une surveillance clinique est doncnécessaire pour les patients à risque de développer une insuffisance rénale(les patients diabétiques ayant une insuffisance rénale, en cas de cirrhosehépatique, d’insuffisance cardiaque, une déplétion volémique ou untraitement concomitant avec des médicaments potentiellement néphrotoxiques,des diurétiques et des corticoïdes), en particulier en post-opératoire enraison d’une possible perte importante de sang.

Des effets secondaires oculaires ont été reportés avec les AINS dont leTILCOTIL. En cas de survenue de troubles de la vue en cours de traitement, unexamen ophtalmologique complet doit être effectué.

Le ténoxicam peut altérer la fertilité. Son utilisation n'est pasrecommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir. Chez les femmes quiprésentent des difficultés pour concevoir, ou chez lesquelles desinvestigations sur la fonction de reproduction sont en cours, un arrêt dutraitement par le ténoxicam doit être envisagé (voir rubrique 4.6).

Précautions d'emploi

La survenue de crise d'asthme chez certains patients peut être liée à uneallergie à l'aspirine ou à un AINS. Dans ce cas, ce médicament estcontre-indiqué.

Le ténoxicam sera administré avec prudence et sous surveillancepar­ticulière chez les patients ayant des antécédents digestifs (ulcère,hernie hiatale, hémorragies digestives, rectocolite hémorragique, maladie deCrohn…), de rares cas fatals d'ulcères et de saignements gastro-intestinauxayant été rapportés.

En cas de traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la formulesanguine, la fonction hépatique et rénale.

La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec unautre anti-inflammatoire non stéroidien, avec un anticoagulant oral, avec dulithium, avec de l'aspirine à doses antalgiques, antipyrétiques ouanti-inflammatoires, avec du méthotrexate à des doses supérieures à 20 mgpar semaine, avec les héparines de bas poids moléculaire et apparentés et leshéparines non fractionnées (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé),avec le pemetrexed (chez le patient avec une fonction rénale faible àmodérée) (cf. rubrique 4.5).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Risque lié à l’hyperkaliémie

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, lesantagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), lesimmunosuppres­seurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.

L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple,est à moindre risque dès l’instant que sont mises en œuvre les précautionsre­commandées.

Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.

Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pasl’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ilspeuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés àd’autres médicaments déjà mentionnés dans ce chapeau.

Associations déconseillées

+ Anticoagulants oraux

Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de lamuqueuse gastroduodénale par les AINS).

Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite,voire biologique.

+ Autres Anti-inflammatoires

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif

+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour) ou à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Héparines de bas poids moléculaire et apparentés et héparines nonfractionnées (doses curatives et/ou sujet âgé)

Augmentation du risque hémorragique par agression de la muqueusegastro-duodénale par les AINS).

Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.

+ Lithium

Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).

Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêtde l'AINS

+ Méthotrexate utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine

Augmentation de la toxicité notamment hématologique du méthotrexate(di­minution de la clairance rénale du méthotrexate par lesanti-inflammatoires).

+ Pémétrexed chez les patients ayant une fonction rénale faible àmodérée (clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et80 ml/min).

Risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de saclairance rénale par les AINS).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Ciclosporine, tacrolimus

Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.

Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l’AINS.

+ Diurétiques

Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (sujet âgé et /oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux antiinflammatoires non stéroïdiens).Ces effets sont généralement réversibles. Par ailleurs, réduction de l'effetantihy­pertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en débutde traitement et régulièrement pendant l'association.

+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et antagonistes des récepteursde l'angiotensine Il

Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (âgé, déshydraté,sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée), par diminution de lafiltration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices dueaux antiinflammatoires non stéroïdiens). Ces effets sont généralementré­versibles. Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l'association.

Aucune interaction cliniquement significative n’a été notée entre leTILCOTIL et le furosémide mais le tenoxicam diminue l’effet anti-hypertenseurde l’hydrochlorot­hiazide.

+ Méthotrexate utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine.

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoiresnon-stéroïdiens).

Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.

Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.

+ Pemetrexed en cas de fonction rénale normale

Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de saclairance rénale par les AINS). Surveillance biologique de la fonctionrénale.

+ Tenofovir disoproxil

Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir, notamment avec desdoses élevées de l'antiinflammatoire ou en présence de facteurs de risqued'insuf­fisance rénale. En cas d'association, surveiller la fonctionrénale.

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Anti-agrégants plaquettaires (abciximab, cangrelor, cilostazol,clo­pidogrel, epoprostenol, eptifibatide, iloprost, iloprost trometamol,pra­sugrel, proteine c activee recombinante, proteine c humaine, ticlopidine,ti­rofiban, treprostinil)

Augmentation du risque d'hémorragie gastro-intestinale

+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)

Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines­vasodilatatri­ces par I' AINS).

+ Déférasirox

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Glucocorticoïdes administrés par voie orale

Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale.

+ Héparines de bas poids moléculaire et apparentés et héparines nonfractionnées (à doses préventives et en dehors du sujet âgé)

Augmentation du risque hémorragique.

+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (fluvoxamine,flu­oxétine, paroxétine, sertraline, citalopram, escitalopram)

Majoration du risque hémorragique.

+ Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques (amitriptylli­ne,clomiprami­ne, duloxétine, imipramine, milnacipran, oxitriptan, venlafaxine)

Majoration du risque hémorragique.

+ Pentoxifylline

Majoration du risque hémorragique.

+ Colestyramine

La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et,potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments prissimultanément.

D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distancede celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de2 heures, si possible.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

L’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.

Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre

Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moinsde 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez lespersonnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la doseet de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré quel’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines­provoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de lalétalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certainesmalfor­mations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animauxayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de laphase d’organogénèse de la gestation.

Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :

· A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à lanaissance, tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse desprostaglandines, peuvent exposer le fœtus à une atteinte fonctionnelle­rénale :

o in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionpro­longée.

o à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).

Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance:

Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.

En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :

· un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;

· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.

En conséquence :

Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 pre­mières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.

A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée):toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule

Allaitement

Les A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.

Fertilité

Comme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairemen­taltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragiesgastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez lesujet âgé (voir rubrique 4.4).

Les effets indésirables sont présentés selon la classification parsystème-organe et suivant leur fréquence :

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

· Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquence indéterminée: anémie, agranulocytose, leucopénie,throm­bopénie

· Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée : réactions d’hypersensibilité telles quedyspnée, asthme (chez certains sujets allergiques à l’aspirine et aux autresAINS), réactions anaphylactiques, dont angio-œdème

· Troubles du métabolisme et de la nutrition

Peu Fréquent : diminution de l’appétit

· Affections psychiatriques

Peu fréquent: trouble du sommeil

Fréquence indéterminée : état confusionnel et hallucinations

· Affections du système nerveux

Fréquent : étourdissement, céphalée

Fréquence indéterminée : paresthésie et somnolence

· Affections oculaires

Fréquence indéterminée: troubles visuels (tels que troubles de la vue etvision trouble)

· Affections de l’oreille et du labyrinthe

Peu fréquent: vertige

· Affections cardiaques

Fréquence indéterminée: insuffisance cardiaque

Peu fréquent : palpitations

· Affections vasculaires

Fréquence indéterminée : hypertension, vascularite

· Affections gastro-intestinales

Celles-ci sont d’autant plus fréquentes que la posologie utilisée estélevée.

Fréquent : hémorragie, perforations gastro-intestinales, douleursgastriques, épigastriques et abdominales dyspepsie, nausée

Peu fréquent : hémorragies gastro-intestinales (dont hématémèse etméléna), ulcère gastro-intestinal, troubles du transit (constipation,di­arrhée), vomissement, ulcération de la bouche, gastrite, sécheresse de labouche,

Fréquence indéterminée : œsophagite, flatulence, exacerbation de coliteet maladie de Crohn (voir rubrique 4.4)

Très rare : pancréatite

· Affections hépatobiliaires

Peu fréquent : augmentation des enzymes hépatiques (transaminases,phos­phatases alcalines ou gamma GT),

Fréquence indéterminée : hépatite

· Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent : prurit, érythème, exanthème, rash, urticaire

Très rare : effets indésirables cutanées graves : des cas de syndrome deStevens-Johnson et de syndrome de Lyell ont été rapportés (voirrubrique 4.4).

Fréquence indéterminée : éruption, réaction de photosensibili­té,érythème pigmenté fixe

· Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent : élévation de l’urémie et de la créatinémie

Fréquence indéterminée: Rétention hydrosodée avec possibilitéd’œdème, insuffisance rénale aigue fonctionnelle, aggravation del’insuffisance rénale préexistante.

· Affections des organes de reproduction et du sein

Des cas isolés de stérilité féminine ont été rapportés avec lessubstances connues pour inhiber la synthèse de la cyclo-oxygénase et de laprostaglandine, y compris le ténoxicam.

· Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Peu fréquent : fatigue, œdème

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

En général, les symptômes de surdosage sont ceux des AINS tels que nauséeet vomissement, douleur gastrique, saignements gastro-intestinaux, diarrhée,déso­rientation, excitation, acouphènes, atteinte hépatique, céphalée,somno­lence, vision trouble et étourdissement. Des cas isolés plus graves ontété rapportés lors de l’ingestion de quantités très importantes(con­vulsions, coma, insuffisance rénale, arrêt cardiaque, hypothrombinémie etacidose métabolique).

Des antiacides et des inhibiteurs de la pompe à protons peuvent êtreadministrés.

Il n’existe pas d’antidote spécifique.

La dialyse ne libère pas nettement les AINS de la circulation sanguine

En cas de surdosage :

· Transfert immédiat en milieu hospitalier spécialisé.

· Evacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.

· Traitement symptomatique

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANTI-INFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN.

(M: système locomoteur), code ATC : M01AC02

Mécanisme d’action

Le ténoxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien du groupe desoxicams.

· Activité anti-inflammatoire, activité antalgique, activitéanti-pyrétique.

· Activité inhibitrice sur la synthèse des prostaglandines.

· Activité inhibitrice sur l'agrégation plaquettaire.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après administration orale, le ténoxicam est absorbé dans un délai de1 à 2 heures. Son absorption est complète.

L'alimentation ralentit la vitesse d'absorption du ténoxicam mais ne modifiepas sa quantité biodisponible.

A la dose recommandée de 20 mg par jour, l’état d’équilibre estatteint entre 10 à 15 jours de traitement.

La concentration moyenne à l’état d’équilibre est de 11 mg/L aprèsl'adminis­tration répétée de ténoxicam selon un schéma posologique de 20 mgpar jour jusqu’à 4 ans.

Distribution

La fixation aux protéines plasmatiques est importante: de l'ordre de99 pour cent.

La valeur des concentrations plasmatiques augmente proportionnellement avecla dose administrée, jusqu'à 40 mg.

En administration prolongée, à la dose de 20 mg par jour, le niveaud'équilibre est atteint après 15 jours.

Les taux plasmatiques observés après un an de traitement sont équivalentsà ceux observés après 15 jours de traitement.

Biotransformation / Élimination

Le ténoxicam est éliminé en quasi-totalité après métabolisation: lemétabolite le plus important est le dérivé 5' hydroxylé sur le noyaupyridine dont l'élimination est principalement urinaire (28 % de la doseadministrée).

Une faible partie de ce métabolite est éliminée aprèsglucuro-conjugaison. Un second métabolite biliaire a été identifié,repré­sentant 17 % de la dose administrée. Il est glucuro-conjugué enposition C7 ou C8 du cycle thiényl.

La demi-vie d'élimination du ténoxicam est de l'ordre de 70 heures.

Linéarité/non-linéarité

La pharmacocinétique du ténoxicam est linéaire dans la fourchette desdoses étudiées allant de 10 mg à 100 mg.

Relations pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

L'insuffisance rénale et la cirrhose ne modifient pas notablement lapharmacocinétique du ténoxicam, sauf la fixation protéique qui peut êtreabaissée.

Les données obtenues chez le sujet âgé n'ont pas montré de modificationsdes paramètres pharmacocinétiques, par rapport aux résultats obtenus chez lesujet jeune.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques actuellement disponibles n'ajoutent aucuneinformation pertinente supplémentaire pour le prescripteur par rapport àcelles déjà mentionnées dans les autres rubriques du RCP.

Les études animales fournies sont insuffisantes pour juger de la pertinencedes résultats observés. Par conséquent, les données animales disponibles àce jour ne permettent pas d'évaluer l’effet de TILCOTIL 20 mg, comprimépelliculé sécable sur la fertilité ou la reproduction ainsi que lagénotoxicité et la cancérogénicité.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose, amidon de maïs, talc, stéarate de magnésium.

Pelliculage : hydroxypropyl­méthylcellulo­se, talc, dioxyde de titane(E171), oxyde de fer jaune (E172).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

40 mois

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

8, 10, 15, 16, 20, 30 ou 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

16 comprimés en distributeur (PE/Polypropylène).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MEDA PHARMA

40–44 RUE WASHINGTON

75008 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 342 535 5 3: 8 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 329 277 6 0: 10 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 344 561 3 8: 15 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 330 396 5 3: 16 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 329 278 2 1: 20 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 329 279 9 9: 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 555 669 9 1: 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/P­VDC/Aluminium).

· 34009 332 870 6 1: 16 comprimés en distributeur(PE/Po­lypropylène).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation: 29/12/1986

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

<{JJ mois AAAA}>

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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