Résumé des caractéristiques - TRANDATE 200 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TRANDATE 200 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate delabétalol........................................................................................................200, mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient(s) à effet notoire : lactose
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypertension artérielle.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes
– Le traitement est d'un comprimé à 200 mg matin et soir.
– Il peut être ajusté en fonction des premiers résultats cliniques : desposologies quotidiennes de 400 à 800 mg permettent, dans la plupart des cas,le contrôle des chiffres tensionnels. Mais le degré de sévérité de lamaladie hypertensive peut justifier des doses journalières plus élevées.Au-dessus de 800 mg par jour, une répartition des doses en trois prisesquotidiennes est conseillée.
Sujet âgé
Un contrôle satisfaisant de la pression artérielle peut être obtenu avecdes doses d’entretien plus faibles que celles s’avérant nécessaires pourles patients plus jeunes.
Pour le traitement antihypertenseur, la dose initiale est habituellement de100 mg administrée deux fois par jour.
Patients atteints d'insuffisance rénale
En l’absence de recommandation posologique, la prudence s’impose lorsquele labétalol est utilisé chez des patients présentant une insuffisancerénale sévère (DFG = 15–29 ml/min/1.73 m2).
Patients atteints d'insuffisance hépatique :
Une attention particulière doit être portée aux patients présentant uneinsuffisance hépatique, car ces patients métabolisent le labétalol pluslentement que les patients avec une fonction hépatique normale. Avec la formeorale, des doses plus faibles peuvent être nécessaires.
Mode d’administrationLes comprimés seront absorbés de préférence après les repas.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est CONTRE-INDIQUE dans les cas suivants :
– Asthme ou antécédent de maladie chronique obstructive
– Insuffisance cardiaque congestive non contrôlée par le traitement
– Choc cardiogénique
– Blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés nonappareillés
– Angor de Prinzmetal
– Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire) en l’absence destimulateur cardiaque in situ
– Bradycardie (< 45–50 battements par minute)
– Phéochromocytome non traité
– Hypotension
– Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1
– Antécédent de réactions anaphylactiques
– Association avec le sultopride (voir rubrique 4.5).
Ce médicament est généralement déconseillé en association avecl'amiodarone (voir rubrique 4.5)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesCe médicament contient du lactose.
Les patients atteints de rares problèmes héréditaires d’intolérance augalactose, de déficience en lactase de Lapp ou de malabsorption duglucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Précautions d'emploiSujet âgé : chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indicationsest impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible età assurer une surveillance étroite.
Sujet diabétique : une attention particulière doit être portée auxpatients atteints de diabète mal équilibré. Vous devez prévenir le malade etrenforcer en début de traitement I'autosurveillance glycémique. Les signesannonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués par le labétalol, enparticulier tachycardie, palpitations et sueurs. L’effet hypoglycémiant del’insuline et des agents hypoglycémiques administrés par voie orale peutêtre amplifié par les bêta-bloquants.
Insuffisance cardiaque : une attention particulière doit être portée auxpatients présentant une insuffisance cardiaque ou une altération de lafonction systolique ventriculaire gauche. Le labétalol est contre-indiqué encas d’insuffisance cardiaque non contrôlée, mais peut être utilisé avecprudence par les patients bien encadrés et asymptomatiques. L'insuffisancecardiaque doit être contrôlée par un traitement adapté avant le début d'untraitement par du labétalol.
L’utilisation de bêta-bloquants pourrait induire ou aggraver uneinsuffisance cardiaque ou une maladie pulmonaire obstructive. En casd’insuffisance cardiaque, la contractilité du muscle cardiaque doit êtremaintenue et l’insuffisance doit être compensée. Les patients présentantune contractilité réduite, particulièrement les sujets âgés, doivent êtresurveillés régulièrement pour détecter le développement d’uneinsuffisance cardiaque.
Bradycardie : si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50–55 pulsations parminute au repos et que le patient présente des symptômes liés à labradycardie, la posologie doit être diminuée.
Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré : étant donné leur effetdromotrope négatif, les bêta-bloquants doivent être administrés avecprudence aux patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire dupremier degré.
Maladie vasculaire périphérique : le labétalol pouvant aggraver lessymptômes des maladies vasculaires périphériques, il devra être administréavec prudence chez ces patients. La prudence est de rigueur pour les patientsatteints de maladie artériolaire périphérique (syndrome de Raynaud,claudication intermittente), étant donné que le labétalol peut aggraver leurssymptômes. Un alpha-bloquant pourrait contrecarrer les effets indésirables desbêta-bloquants.
Phéochromocytome : l'utilisation des bêta-bloquants dans le traitement del'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillanceétroite de la pression artérielle.
Chez les patients présentant un phéochromocytome, TRANDATE 200 mg,comprimé pelliculé peut être administré uniquement après qu'unblocage-alpha adéquat ait été atteint. En effet, en présenced’adrénaline, comme c’est le cas par exemple, en cas de phéochromocytome,le labétalol peut provoquer une hypertension artérielle paradoxale.
Traitement concomitant par adrénaline : si les patients traités parlabétalol doivent recevoir de l’adrénaline, la dose d’adréaline utiliséedoit être diminuée. En effet, une administration concomitante de labétalol etd’adrénaline peut induire une bradycardie et une hypertension (voirrubrique 4.5).
Survenue d’insuffisance hépatique :. Des cas d’insuffisance hépatiqueont été rapportés chez des patients traités par le labétalol. Ces casétaient généralement réversibles et sont survenus lors de traitements decourte ou de longue durée. Cependant, des cas de nécrose hépatique ont étérapportés, dont certaines d’évolution fatale.
Des tests biologiques appropriés doivent être effectués dès l'apparitiond'un signe ou symptôme de troubles hépatiques. Si les tests biologiquesmontrent une insuffisance hépatique ou si le patient présente un ictère, letraitement devra être arrêté et ne devra pas être repris.
Psoriasis: des aggravations de la maladie ayant été rapportées sousbêtabloquant, l'indication mérite d'être pesée.
Réactions allergiques : chez les patients susceptibles de faire uneréaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine ; en particulieravec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (voir rubrique 4.5) ouau cours de traitements désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peutentraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitementpar l'adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale : les bêta-bloquants entraînent une atténuation dela tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. Lapoursuite du traitement par bêta-bloquant diminue le risque d'arythmie,d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. II convient de prévenirl'anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant. Si I'arrêt dutraitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut êtreconsidérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilitéaux catécholamines. Le labétalol peut amplifier les effets hypotenseurs desanesthésiques volatils.
Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut êtreinterrompu :
· chez les malades atteints d'insuffisance coronarienne, il est souhaitablede poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risquelié à I'arrêt brutal des bêta-bloquants ;
· en cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit êtreprotégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisanted'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à desproduits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertessanguines devront être compensées. Le risque anaphylactique devra être prisen compte.
Thyrotoxicose : les bêta-bloquants sont susceptibles de masquer lessymptômes de thyrotoxicose, mais la fonction thyroïdienne n’est pasaltérée.
Contrôle antidopage : l'attention des sportifs est attirée sur le fait quecette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réactionpositive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.
Syndrome de l’iris flasque peropératoire : la survenue du syndrome del'iris flasque peropératoire (SIFP, une variante du syndrome des pupillesétroites) a été observée au cours d'interventions chirurgicales de lacataracte chez certains patients, sous ou préalablement traités partamsulosine. Des cas isolés ont été reportés avec d'autresalpha-1 bloquants et la possibilité d'un effet de classe ne peut pas êtreexclue. Comme le SIFPS peut conduire à une augmentation des difficultéstechniques au cours de l'opération de la cataracte, l'utilisation actuelle oupassée d'alpha-1 bloquants devra être signalée au chirurgien ophtalmologisteavant l'intervention.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations contre-indiquées+ Floctaféine
En cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction desréactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
+ Sultopride
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive), par addition des effetsbradycardisants.
Associations déconseillées+ Amiodarone
Troubles de la contractibilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Anesthésiques volatils halogénés
La prudence est de rigueur pendant l’anesthésie générale des patientssous bêta-bloquants.
Les bêta-bloquants réduisent le risque d’arythmie pendantl’anesthésie, mais peuvent entraîner une diminution de la tachycardieréflexe et augmenter le risque d’hypotension pendant l’anesthésie (voirrubrique 4.4). Il est recommandé d’utiliser un agent anesthésique dontl’effet inotrope négatif est le plus faible possible. La fonction cardiaquedoit être surveillée étroitement l'inhibition bêta-adrénergique peut êtrelevée durant l'intervention par les bêta-stimulants.
En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, detoute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de cetraitement.
+ Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil).
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie deseffets), tout particulièrement chez les patients atteints de dysfonctionventriculaire et/ou de troubles de conduction. Lorsqu’un antagoniste ducalcium est remplacé par un bêta-bloquant, ou vice-versa, le nouveautraitement par voie intraveineuse doit être initié au moins 48 heures aprèsl’arrêt du traitement précèdent. Une telle association ne doit se faire quesous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgéet en début de traitement.
+ Antiarythmiques (propafénone et classe Ia : quinidine, hydroquinidine,disopyramide).
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance attentive clinique et électrocardiographique.
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
+ Cimétidine (≥ 800 mg/j)
Augmentation des concentrations plasmatiques du labétalol par inhibition dumétabolisme hépatique avec majoration de l'activité et des effetsindésirables, par exemple bradycardie importante.
Surveillance clinique accrue ; si besoin adaptation de la posologie dulabétalol pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Clonidine, guanfacine
En cas d'arrêt brutal du traitement par la clonidine ou guanfacine, uneaugmentation importante de la pression artérielle avec risque d'hémorragiecérébrale par effet sympathomimétique peut survenir.Il est recommandé dediminuer progressivement la posologie du bêta-bloquant plusieurs jours avantl’arrêt d’un traitement par la clonidine ou la guanfacine afin de minimiserles crises d'hypertension de rebond. De la même façon, lorsque la clonidine oula guanfacine est remplacée par un bêta-bloquant, il est importantd’arrêter l’administration de clonidine ou de guanfacine progressivement,et de commencer le traitement par le bêta-bloquant plusieurs jours après leretrait. .
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes del'hypoglycémie : les palpitations, les tremblements et la tachycardie.
Les bêta-bloquants non sélectifs peuvent retarder la normalisation du tauxde sucre dans le sang après une hypoglycémie provoquée par l'insuline. Uneadaptation de la posologie des antidiabétiques oraux et de l’insulinepourrait s’avérer nécessaires.
+ Lidocaïne
Décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol.
Augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possibleeffets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolismehépatique de la lidocaïne).
Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique,électrocardiographique et, éventuellement, des concentrations plasmatiquesde lidocaïne pendant le traitement bêta-bloquant et après son arrêt.
+ Produits de contraste iodés
En cas de choc ou d'hypotension dus aux produits de contraste iodés,réduction par les bêta-bloquants des réactions cardiovasculaires decompensation.
Le traitement par le bêta-bloquant doit être arrêté chaque fois que celaest possible avant l'exploration radiologique. En cas de poursuite indispensabledu traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimationadaptés.
+ Sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium (topiquesgastro-intestinaux)
Diminution de l'absorption digestive de l'aténolol. Prendre les topiquesgastro-intestinaux à distance du bêta-bloquant (plus de 2 heures sipossible).
+ Tacrine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).Surveillance clinique régulière.
+ Inhibiteurs de cholinestérase
L’administration concomitante de labétalol et d’inhibiteurs decholinestérase peut augmenter le risque de bradycardie.
Associations à prendre en compte+ AINS
Une réduction de l'effet antihypertenseur peut se produire lors d’untraitement concommitant entre le béta-bloquant et les AINS (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec lesAINS pyrazolés). Par conséquent, une adaptation de la posologie pourrait êtrenécessaire.
+ Antagonistes du calcium (dihydropyridines type nifédipine)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisancecardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro desdihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptiblede s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). Laprésence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser laréaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussionhémodynamique excessive.
+ Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques
Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effetadditif). Le labétalol augmente la biodisponibilité de l’imipramine de plusde 50%. La prise concomitante d’antidépresseurs tricycliques peut augmenterl’incidence de tremblements.
+ Corticoïdes, tétracosactide
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée descorticoïdes).
+ Méfloquine
Risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).
+ Dérivés de l’ergot de seigle
L’usage concomitant avec des dérivés de l’ergot de seigle peutaugmenter le risque de réactions vasospastiques chez certains patients.
Interactions avec les examens biologiquesLe labétalol émet de la fluorescence dans une solution alcaline à unelongueur d’onde d’excitation de 334 nanomètres et une longueur d’onde defluorescence de 412 nanomètres, et peut donc interférer avec les essais decertaines substances fluorescentes, y compris les catécholamines.
La présence de métabolites du labétalol dans l’urine peut causer destaux urinaires faussement élevés de catécholamines, de métanephrine, denormétanephrine et d’acide vaillylmandelique (AVM) mesurés par des méthodesfluorimétriques ou photométriques. Pour le dépistage de patients soupçonnésd’avoir un phéochromocytome et traités par chlorhydrate de labétalol, ilconvient d’utiliser de préférence une méthode spécifique parChromatographie Liquide Haute Performance.
Il a été démontré que le labétalol réduit l’absorption desradioisotopes du métaiodobenzylguanidine (MIBG). Par conséquent, il fautfaire preuve de prudence lors de l’interprétation des résultats descintigraphie à la MIBG.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseChez l'animal, aucune action tératogène n'a été mise en évidence. Enclinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et lesrésultats d'études prospectives contrôlées n'ont pas fait état demalformations à la naissance.
Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêta-bloquante persisteplusieurs jours après la naissance: si cette rémanence est le plus souventsans conséquence clinique, il peut néanmoins survenir une défaillancecardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (voir rubrique4.9), en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP); par ailleursbradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie ont été signalées. C'estpourquoi une surveillance attentive du nouveau né (fréquence cardiaque etglycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée en milieuspécialisé.
AllaitementLe labétalol administré par voie orale semble faiblement excrété dans lelait. Il n'a pas été signalé de cas pertinents d'effets indésirables chezles enfants allaités de mères traitées par labétalol. L'allaitement estdéconseillé pendant la durée du traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Il est peu probable que Trandate 200 mg, comprimé pelliculé réduisel’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Cependant,il est important de noter qu’un étourdissement ou de la fatigue pourraitsurvenir.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécuritéLes effets indésirables les plus fréquemment observés avec les comprimésde labétalol et recueillis des rapports de surveillance post-commercialisationsont les suivants : insuffisance cardiaque congestive, hypotensionorthostatique, hypersensibilité, éruption lichénoïde, fièvre d'originemédicamenteuse, résultats élevés des tests de la fonction hépatique,difficulté à uriner, étourdissements, maux de tête, fourmillement du cuirchevelu, trouble de la vision, congestion nasale, nausées, dysfonctionérectile et absence d'éjaculation.
Les fréquences ont été définies comme suit :
– très fréquent : ≥ 1/10
– fréquent : ≥ 1/100, < 1/10
– peu fréquent : ≥1/1000, < 1/100
– rare : ≥ 1/10000, < 1/1000
– très rares : < 1/10000.
– fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles
Les effets indésirables indiqués par un « # » sont généralementtransitoires et surviennent pendant les premières semaines de traitement.
Classe des systèmes d’organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | Très fréquent | Résultat positif d’un test de détection des anticorpsantinucléaires |
Fréquent | Hypersensibilité, éruption lichénoïde, fièvre d'originemédicamenteuse | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Rare | Hypoglycémie |
Affections du système nerveux | Fréquent | # sensation vertigineuse, #maux de tête, #paresthésie, tremblement,insomnie, cauchemars |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | #Humeur dépressive |
Affections oculaires | Fréquent | Trouble de vision |
Très rare | Irritation des yeux | |
Fréquence indéterminée | Sécheresse oculaire* | |
Affections cardiaques | Fréquent | Insuffisance cardiaque congestive |
Rare | Bradycardie | |
Très rare | Bloc auriculo-ventriculaire* | |
Affections vasculaires | Fréquent | Hypotension orthostatique* |
Très rare | Baisse de pression artérielle, syndrome de Raynaud* | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquent | Congestion nasale |
Peu fréquent | Bronchospasme | |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Nausées |
Peu fréquent | Vomissements, douleur dans le haut de l'abdomen | |
Affections hépatobiliaires* | Fréquent | Élévation des enzymes hépatiques |
Très rare | Hépatite, ictère hépatocellulaire, ictère cholestatique, nécrosehépatique | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquent | #Hyperhidrose |
Rare | Dermatite psoriasiforme*, psoriasis*,Éruptions cutanées* | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Spasmes musculaires |
Très rare | Myopathie toxique, lupus érythémateux systémique | |
Affections du rein et des voies urinaires | Fréquent | Troubles de la miction |
Très rare | Rétention urinaire | |
Affections du système reproducteur et affections mammaires | Fréquent | Dysfonction sexuelle |
Dysfonction érectile | ||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent | #Fatigue, # léthargie |
Très rare | #Œdème périphérique |
* Voir la description des effets indésirables sélectionnés
Description des effets indésirables sélectionnés
· Éruptions cutanées/yeux secs : des cas d’éruptions cutanées et/oudes yeux secs ont été rapportés lors de l’usage de bloquantsbêta-adrénergiques. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent àl’arrêt du traitement.
· Un arrêt progressif de la prise du médicament doit être considéré siune telle réaction ne peut pas être expliquée autrement.
Affections du système immunitaire
L’apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnantqu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupiqueet cédant à l'arrêt du traitement.
Des réactions d'hypersensibilité incluant un rash cutané, un prurit, unedyspnée, peu fréquemment une éruption lichénoïde réversible et trèsrarement une fièvre d'origine médicamenteuse ou un œdème de Quincke ontété rapportés.
Affections cardiaques :
Ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensificationd'un bloc auriculo-ventriculaire existant.
Affections vasculaires :Des symptômes cliniques d'hypotension orthostatiqueprononcés peuvent apparaître, en particulier si la posologie initiale est tropélevée et si la dose thérapeutique est instituée trop rapidement.
Exacerbation des symptômes du syndrome de Raynaud.
Affections hépatobiliaires :Les signes et symptômes des troubleshépato-biliaires sont généralement réversibles à l'arrêt dutraitement.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Diverses manifestations cutanées y compris des éruptions psoriasiformes oul’exacerbation d'un psoriasis (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes et signes :Des effets cardiovasculaire prononcés devraient se produire, c’est-à-direune hypotension posture-dépendante et parfois de la bradycardie. Del’insuffisance rénale oligurique a été rapportée après un surdosagemassif avec du labétalol administré par voie orale. Dans un cas, l’usage dedopamine pour augmenter la pression artérielle peut avoir aggravél’insuffisance rénale.
Traitement :Le patient doit être couché sur le dos avec les jambes surélevées.
Un traitement parentéral adrénergique/cholinergique doit êtreadministré au besoin pour améliorer la circulation.
Une hémodialyse retire moins de 1% du chlorhydrate de labétalol de lacirculation.
La prise en charge devra être adaptée en fonction de la clinique et selonles recommandations des centres anti-poison, si disponibles.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Beta-bloquant/Alpha-bloquant, code ATC :C07AG01. (C: Système cardiovasculaire).
Mécanisme d’actionLe labétalol abaisse la pression artérielle en bloquant les récepteursalpha-adrénergiques des artérioles, ce qui réduit la résistancepériphérique. De plus, le bêta-blocage concomitant protège le cœur contrela transmission du sympathique reflexe.
Effets pharmacodynamiquesLa structure chimique du labétalol comprend quatre stéréoisomèrespossédant des effets pharmacodynamiques différents.
· Bêta-bloquant (bêta 1) non cardio-sélectif. Inhibiteur compétitif descatécholamines au niveau des récepteurs bêta-adrénergiques en particulier ducœur, des vaisseaux et des bronches. Pas d'activité sympathomimétiqueintrinsèque à doses thérapeutiques et pas d'effet dépresseur myocardique.Effet stabilisant de membrane (quinidine like ou anesthésique local) auxconcentrations supra-thérapeutiques.
· Le labétalol inhibe également les récepteurs alpha-adrénergiques enparticulier des vaisseaux. L'activité alpha-bloquante du labétalol est denature post-synaptique; elle a pu être mesurée pharmacologiquement (inhibitiondes phénomènes provoqués par les agonistes, comparaison aux antagonistes deréférence) et vérifiée en clinique par la baisse des résistancespériphériques. Elle est d'autant plus importante que la posologie utiliséeest élevée.
La double polarité du labétalol (bêta et alpha-bloquant) explique quecertains effets bêta-bloquants de cette molécule sont modifiés voirecompensés par l'alpha-blocage en particulier lors des acrosyndromesbêta-bloquants induits.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration par voie orale, le labétalol est rapidement absorbé ;la prise d'un comprimé de 200 mg détermine un pic de concentration sériquede 80 microgrammes/l,
DistributionLa liaison du labétalol aux protéines plasmatiques est de 50 %.
Chez la femme enceinte, le rapport des concentrations dans le sang du cordonpar rapport au sang maternel est de 30 à 50 %. Le rapport de concentration delabétalol dans le lait sur la concentration plasmatique maternelle delabétalol est compris entre 0,8 à 2,6.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose anhydre, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium.
Pelliculage : Opaspray blanc M 1–7120 [hypromellose, dioxyde de titane(E171), benzoate de sodium], hypromellose.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 ou 180 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ASPEN PHARMA TRADING LIMITED
12/13 EXCHANGE PLACE
CUSTOM HOUSE DOCK
I.F.S.C, DUBLIN 1, IRLANDE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 322 652–6 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/Aluminium).
· 374 823–6 : 180 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Retour en haut de la page