Résumé des caractéristiques - TUSSIDANE 1,5 mg/ml SANS SUCRE, solution buvable édulcorée au maltitol liquide et à la saccharine sodique
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TUSSIDANE 1,5 mg/ml SANS SUCRE, solution buvable édulcorée au maltitolliquide et à la saccharine sodique
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bromhydrate dedextrométhorphane.......................................................................................1,5 mg
Pour 1 ml de solution buvable.
Une cuillère-mesure (5 ml) contient 7,5 mg de bromhydrate dedextrométhorphane.
Une demi-cuillère-mesure (graduation 2,5 ml) contient 3,75 mg debromhydrate de dextrométhorphane.
Excipient à effet notoire: maltitol liquide
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution buvable.
Solution de couleur jaune brun.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de courte durée des toux sèches et des toux d'irritation.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale.
Le traitement symptomatique doit être court (quelques jours):
La posologie habituelle du dextrométhorphane est:
· chez l'enfant de plus de 30 mois: 0,25 mg/kg/prise, soit1 mg/kg/jour
· chez l'adulte, 15 à 30 mg par prise. Ne pas dépasser 120 mgpar jour
A répartir en 3 à 4 prises espacées d'au moins 4 heures.
Chez l'adulte et chez l'enfant de plus de 15 ans: 3 à 4 cuillères àsoupe par jour sans dépasser 6 cuillères à soupe, une cuillère à soupe de15 ml contient 22,5 mg de dextrométhorphane. Les prises devront êtreespacées d'au moins 4 heures.
Chez l'enfant:
· chez l'enfant de 30 mois à 6 ans: 13 à 20 mg de dextrométhorphanepar jour soit ½ cuillère-mesure (2,5 ml) 4 à 6 fois par jourselon l'âge.
· chez l'enfant de 6 ans à 12 ans: 20 à 35 mg de dextrométhorphanepar jour soit 3 à 4 cuillères-mesure (5 ml) par jour selon l'âge.
· chez l'enfant de 12 ans à 15 ans: 35 à 50 mg de dextrométhorphanepar jour soit 4 à 6 cuillères-mesure (5 ml) par jour selon l'âge.
En cas d'insuffisance hépatique : la posologie initiale sera diminuée demoitié par rapport à la posologie conseillée, et pourra éventuellement êtreaugmentée en fonction de la tolérance et des besoins.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des composants dusirop (voir rubrique 6.1)
· Insuffisance respiratoire,
· Toux de l'asthmatique,
· Association avec le cinacalcet ou avec les antidépresseurs de type IMAOirréversibles (voir rubrique 4.5).
· Enfants de moins de 30 mois,
· Allaitement.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en gardeLes toux productives qui sont un élément fondamental de la défensebroncho-pulmonaire sont à respecter.
Il est illogique d'associer un expectorant ou mucolytique à unantitussif.
Avant de délivrer un traitement antitussif, il convient de s'assurer que lescauses de la toux qui requièrent un traitement spécifique ont étérecherchées.
Si la toux résiste à un antitussif administré à une posologie usuelle, onne doit pas procéder à une augmentation des doses, mais à un réexamen de lasituation clinique.
Ce médicament contient du maltitol liquide. Son utilisation estdéconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose.
La prise de ce médicament est déconseillée avec les IMAO-A réversibles,y compris linézolide et bleu de méthylène, ou avec l’oxybate de sodium(voir rubrique 4.5).
La prise d’alcool (boissons ou comme excipient) est déconseillée (voirrubrique 4.5).
Le dextrométhorphane peut entraîner des hallucinations à des dosessuprathérapeutiques. Des cas d’abus de consommation de dextrométhorphaneà des fins récréatives et hallucinogènes, parfois en association avecl’alcool ont été rapportés. La prudence est particulièrement recommandéechez les adolescents et les jeunes adultes ainsi que chez les patients ayant desantécédents d’abus de médicaments ou de substances psychoactives. Lasurvenue chez ces patients de signes ou symptômes évoquant un usage abusif oudétourné de dextrométhorphane doit faire l’objet d’une surveillanceattentive.
Le dextrométhorphane est métabolisé par le cytochrome hépatique P450 2D6.L’activité de cette enzyme est génétiquement déterminée. Environ 10 % dela population générale sont des métaboliseurs lents du CYP2D6. Lesmétaboliseurs lents et les patients qui utilisent de façon concomitante desinhibiteurs du CYP2D6 peuvent présenter des effets exacerbés et/ou prolongésdu dextrométhorphane. La prudence est donc requise chez les patientsmétaboliseurs lents du CYP2D6 ou consommant de façon concomitante desinhibiteurs du CYP2D6 (voir aussi rubrique 4.5).
Précautions d'emploiEn cas d'insuffisance hépatique, la posologie sera diminuée de 50% etpourra éventuellement être augmenté d'un quart, en fonction de la toléranceet des besoins.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments sédatifsIl faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, du baclofène et du thalidomide.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)+ IMAO irréversibles
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie,sueurs, tremblements, confusion voire coma.
+ Cinacalcet
Augmentation très importante des concentrations plasmatiques dedextrométhorphane avec risque de surdosage, par diminution de son métabolismehépatique par le cinacalcet.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)+ IMAO-A réversibles, linézolide et bleu de méthylène
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie,sueurs, tremblements, confusion voire coma.
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du dextrométhorphane.L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhiculeset l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et d'autres médicaments contenantde l'alcool.
+ Oxybate de sodium
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Associations à prendre en compte+ Autres médicaments sédatifs (cf. paragraphe introductif)
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Analgésiques morphiniques agonistes
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Méthadone
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Barbituriques, benzodiazépines et apparentés
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.
+ Inhibiteurs du CYP2D6
Le dextrométhorphane est métabolisé par le CYP2D6 et subit un métabolismede premier passage important. L’utilisation concomitante d'inhibiteurspuissants de l’enzyme CYP2D6 peut augmenter les concentrations sanguines dedextrométhorphane plusieurs fois supérieures à la normale. Il en résulte uneaugmentation du risque de survenue d'effets indésirables du dextrométhorphane(agitation, confusion, tremblements, insomnie, diarrhée et détresserespiratoire) et d'apparition d'un syndrome sérotoninergique. Les inhibiteurspuissants du CYP2D6 incluent la fluoxétine, la paroxétine, la quinidine et laterbinafine. En cas d’administration concomitante avec de la quinidine, lesconcentrations plasmatiques de dextrométhorphane ont augmenté jusqu’à20 fois, entrainant une augmentation de la survenue d'effets indésirables dudextrométhorphane au niveau du système nerveux central. L’amiodarone, leflécaïnide et la propafénone, la sertraline, le bupropion, la méthadone, lecinacalcet, l’halopéridol et la perphénazine exercent également des effetssimilaires sur le métabolisme du dextrométhorphane. Si l'administrationconcomitante d'inhibiteurs du CYP2D6 et du dextrométhorphane ne peut êtreévitée, le patient doit être surveillé et il peut être nécessaire dediminuer la dose de dextrométhorphane.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseConcernant la présence de dextrométhorphane, il n'y a pas de donnéesfiables de tératogenèse chez l'animal.
En clinique, les résultats des études épidémiologiques menées sur deseffectifs restreints de femmes semblent exclure un effet malformatif particulierdu dextrométhorphane.
En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sontsusceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique dedextrométhorphane par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être àl'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
En conséquence, l'utilisation ponctuelle du dextrométhorphane ne doit êtreenvisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
AllaitementLe dextrométhorphane passe dans le lait maternel; quelques cas d'hypotonieet de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, aprèsingestion par les mères d'autres antitussifs centraux à dosessupra-thérapeutiques.
En conséquence, la prise de ce médicament est contre-indiquée pendantl'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est appelée notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence et de vertiges attachésà l'emploi de ce médicament.
4.8. Effets indésirables
· Vertiges, somnolence,
· Nausées, vomissements, constipation,
· Réactions allergiques: à type d'éruption prurigineuse, urticaire,œdème de Quincke, exceptionnellement, bronchospasme,
· En raison de la présence de maltitol, risque de troubles digestifs et dediarrhée.
Des cas d’abus à des fins récréatives et hallucinogènes ont étérapportés, notamment chez des adolescents et des jeunes adultes ainsi que chezles patients présentant des antécédents d’abus de médicaments ou desubstances psychoactives (cf. rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
De plus, les professionnels de santé déclarent tout cas d’abus ou depharmacodépendance grave via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et leréseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance(CEIP) – Site internet: <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Clinique
Les symptômes observés en cas de surdosage aigu sont principalement liésà l’action sur les récepteurs NMDA ; un syndrome anticholinergique ouopiacé est possible.
Ces symptômes incluent : nausées et vomissements, tachycardie ethypertension artérielle, rétention urinaire, mydriase et troubles del’accommodation, signes neuropsychiques : vertige, ataxie, hallucinations,nystagmus, somnolence, confusion, agitation, hyperexcitabilité ethypertonie.
Les surdosages sévères peuvent entrainer convulsions, hyperthermie, coma etdépression respiratoire.
Traitement
En cas de surdosage aigu, une surveillance hospitalière immédiate estrecommandée avec, si nécessaire, un traitement symptomatique, parexemple :
· benzodiazépines en cas de convulsions ;
· naloxone en IV en cas de dépression respiratoire.
Le charbon activé peut être administré en l’absence decontre-indication, idéalement dans l’heure suivant l’absorption.
Le lavage gastrique ne doit pas être pratiqué en raison de l’hypoxiepossible lors du geste, augmentant le risque de convulsions.
Des cas d’abus à des fins récréatives ont été rapportés enparticulier chez les adolescents et les jeunes adultes et les patients ayant desantécédents d’abus de médicaments ou substances psychotropes (voirrubrique 4.4.).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTITUSSIFS, SAUF ASSOCIATIONS AUXEXPECTORANTS, ALCALOÏDES DE L'OPIUM ET DERIVES, code ATC : R05DA09.
Dérivé morphinique antitussif d'action centrale. Aux doses thérapeutiques,il n'entraîne pas de dépression des centres respiratoires ; en revanche, ilpeut entraîner tolérance, abus et dépendance.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le dextrométhorphane est bien résorbé au niveau du tube digestif. Il estpartiellement métabolisé au niveau du foie, et excrété sous forme inchangéeou sous forme de métabolite déméthylé.
Après administration par voie orale, le dextrométhorphane subit unmétabolisme de premier passage hépatique rapide et important. Chez levolontaire sain la voie métabolique prédominante observée s'exerce parO-déméthylation au niveau du CYP2D6 dont le niveau d'activité est fonction dugénotype.
Différents phénotypes d’oxydation ont été observés à l'origine d'uneimportante variabilité interindividuelle de la pharmacocinétique. Ledextrométhorphane non métabolisé, associé aux trois métabolites morphinanesdéméthylés, le dextrorphane (également désigné3-hydroxy-N-méthylmorphinane), 3-hydroxymorphinane et 3-méthoxymorphinane ontété identifiés sous la forme de produits conjugués dans les urines.
Le dextrorphane, qui exerce également une action antitussive, est leprincipal métabolite. Certains sujets présentent un métabolisme ralenticonduisant à la présence prolongée de dextrométhorphane inchangé dans lesang et les urines.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Maltitol liquide, benzoate de sodium, saccharine sodique, arôme caramel(acétyl méthyl carbinol, vanilline, héliotropine, maltol, gamma nonalactone,propylèneglycol), caramel en poudre (E150), acide citrique monohydraté, eaupurifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Après 1ère ouverture du flacon: à conserver maximum 30 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
125 ml, 150 ml, 200 ml ou 250 ml en flacon (verre jaune de type III)fermé par une capsule en polyéthylène haute densité inviolable avec unecuillère-mesure en polystyrène de 5 ml avec graduation de 2,5 ml.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRES DES REALISATIONS THERAPEUTIQUES ELERTE
181–183 RUE ANDRE KARMAN
93300 AUBERVILLIERS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 379 855 3 6: 125 ml en flacon (verre jaune) avec cuillère-mesure(Polystyrène)
· 34009 379 857 6 5: 150 ml en flacon (verre jaune) avec cuillère-mesure(Polystyrène)
· 34009 379 858 2 6: 200 ml en flacon (verre jaune) avec cuillère-mesure(Polystyrène)
· 34009 379 859 9 4: 250 ml en flacon (verre jaune) avec cuillère-mesure(Polystyrène)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}>
<Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}>
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<{JJ mois AAAA}>
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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