Résumé des caractéristiques - TUSSIPAX, solution buvable, gouttes
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TUSSIPAX, solution buvable en gouttes
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate d'éthylmorphine..............................................................................................................0,50 g
quantité correspondante en éthylmorphine base...................................................................................0,43 g
Codéine............................................................................................................................................0,50 g
Pour 100 ml de solution buvable.
10 gouttes (0,2 ml) contiennent 1 mg de codéine base et 1 mg dechlorhydrate d'éthylmorphine.
Excipient: alcool.
10 gouttes (0,2 ml) contiennent 0,09 g d'alcool.
Titre alcoolique (V/V): 55 pour cent.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution buvable en gouttes.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique des toux non productives gênantes.
4.2. Posologie et mode d'administration
RESERVE A L'ADULTE ET L'ENFANT DE PLUS DE 12 ANS.
Voie orale.
A diluer dans de l'eau, du lait ou du jus de fruit.
· 10 gouttes (0,2 ml) contiennent 1 mg de codéine base et 1 mg dechlorhydrate d'éthylmorphine.
· 100 gouttes (2 ml) contiennent 10 mg de codéine base et 10 mg dechlorhydrate d'éthylmorphine.
Le traitement symptomatique doit être court (quelques jours) et limité auxhoraires où survient la toux. Les prises doivent être espacées de 6 heuresminimum.
Du fait de la présence simultanée de deux antitussifs centraux dans cettespécialité, la codéine et l'éthylmorphine (ou codéthyline), en l'absenced'autre prise médicamenteuse apportant un antitussif central, la dosequotidienne de codéine base à ne pas dépasser est :
· 60 mg chez l'adulte,
· 0,5 mg/kg chez l'enfant de 40 à 50 kg de poids corporel (âgé de12 ans à environ 15 ans).
et la dose quotidienne de chlorhydrate d'éthylmorphine à ne pas dépasserest :
· 60 mg chez l'adulte,
· 0,3 mg/kg chez l'enfant de 40 à 50 kg de poids corporel (âgé de12 ans à environ 15 ans).
La posologie usuelle est :
· adultes et adolescents de plus de 15 ans (et de plus de 50 kg de poidscorporel) : 100 gouttes par prise, à renouveler au bout de 6 heures en cas debesoin, sans dépasser 4 prises par jour (soit une dose maximale de400 gouttes par jour).
Chez le sujet âgé, la posologie initiale sera diminuée de moitié parrapport à la posologie conseillée chez l'adulte, et pourra éventuellementêtre augmentée en fonction de la tolérance et des besoins.
· enfants et adolescents de plus de 12 ans (environ 40 à 50 kg de poidscorporel) : 30 gouttes par prise, à renouveler au bout de 6 heures en cas debesoin sans dépasser 4 prises par jour (soit une dose maximale de 120 gouttespar jour).
L’utilisation de TUSSIPAX, solution buvable en goutte n’est pasrecommandée chez les enfants et adolescents âgés de 12 à 18 ans dont lafonction respiratoire est altérée (voir rubrique 4.4).
· enfants âgés de moins de 12 ans
TUSSIPAX, est contre indiqué chez les enfants âgés de moins de 12 ans(voir rubrique 4.3).
Populations spécifiques
En cas d'insuffisance hépatique, la posologie initiale doit être diminuéede moitié par rapport à la posologie conseillée et pourra éventuellementêtre augmentée en fonction de la tolérance et des besoins.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité (allergie) aux substances actives ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· enfants âgés de moins de 12 ans, en raison d’un risque accrud’effets indésirables graves pouvant engager le pronostic vital (voirrubrique 4.4.),
· patients connus comme étant des métaboliseurs ultrarapides des substratsdu CYP2D6,
· insuffisance respiratoire,
· toux de l'asthmatique,
· allaitement (voir rubrique 4.6).
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec l'alcool(voir rubrique 4.5)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales ATTENTION : Le titre alcoolique de ce médicament est de 55° (55% V/V) soit0,45 g d’alcool (éthanol) par ml de solution buvable. Par conséquent, l'utilisation de ce médicament est dangereuse pour lessujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ouallaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisantshépatiques ou les épileptiques. |
Un traitement prolongé de codéine ou de codéthyline à forte dose peutconduire à un état de dépendance.
Les toux productives, qui sont un élément fondamental de la défensebroncho-pulmonaire, sont à respecter.
Il est illogique d'associer un expectorant ou mucolytique à unantitussif.
Avant de prescrire un traitement antitussif, il convient de rechercher lescauses de la toux qui requièrent un traitement spécifique.
Si la toux résiste à un antitussif administré à une posologie usuelle, onne doit pas procéder à une augmentation des doses, mais à un réexamen de lasituation clinique.
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.
Précautions d'emploiLa prudence est requise en cas d'hypertension intracrânienne qui pourraitêtre majorée lors de la prise de codéine.
La prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcoolest déconseillée pendant le traitement (voir rubrique 4.5).
Métabolisme par le CYP2D6
La codéine est métabolisée en morphine, son métabolite actif, par lecytochrome CYP2D6 au niveau hépatique. En cas de déficit ou d’absence totalede cette enzyme, l'effet thérapeutique attendu ne sera pas obtenu. On estimeque jusqu’à 7 % de la population caucasienne pourrait présenter cedéficit.
Toutefois, si le patient est un métaboliseur important ou ultrarapide, lerisque de survenue d'effets secondaires liés à la toxicité des opiacés estaccru, même aux doses habituellement prescrites. Chez ces patients, lemétabolisme de la codéine en morphine est plus rapide, ce qui entraîne destaux sériques de morphine plus élevés.
Les symptômes d'un effet toxique des opiacés comprennent : confusionmentale, somnolence, polypnée (respiration superficielle), myosis, nausées,vomissements, constipation et perte d’appétit. Dans les cas sévères, ilpeut survenir une défaillance circulatoire et respiratoire, pouvant engager lepronostic vital, avec une issue fatale rapportée dans de très rares cas.
Les estimations de la prévalence des métaboliseurs ultrarapides dansdifférentes populations sont résumées ci-dessous :
Population | Prévalence (%) |
Africain/Éthiopien | 29% |
Afro-américain | 3,4% à 6,5% |
Asiatique | 1,2% à 2% |
Caucasien | 3,6% à 6,5% |
Grec | 6,0% |
Hongrois | 1,9% |
Européen du Nord | 1% à 2% |
Enfants dont la fonction respiratoire est altérée
L’utilisation de la codéine n’est pas recommandée chez les enfants dontla fonction respiratoire est altérée, y compris en cas de déficitneuromusculaire, d’affections cardiaques ou respiratoires sévères,d’infections des voies aériennes supérieures ou des poumons, depolytraumatisme ou d’interventions chirurgicales lourdes. Ces facteurs peuventaggraver les symptômes liés à la toxicité de la morphine.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations déconseillées
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des antitussifs centraux.L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhiculeset l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del'alcool.
Associations à prendre en compte
+ Autres dépresseurs du SNC
Analgésiques et antitussifs morphiniques, certains antidépresseurs, lesantihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, clonidine etapparentés, hypnotiques, neuroleptiques, anxiolytiques autres quebenzodiazépines.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peutrendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène de la codéine.
En clinique, les données épidémiologiques menées sur des effectifsrestreints de femmes n'ont cependant pas mis en évidence un risque malformatifparticulier de la codéine. Toutefois, le suivi de grossesses exposées à à lacodéthyline (chlorydrate d'éthylmorphine) est insuffisant pour exclure toutrisque.
Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique decodéine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origined'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sontsusceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pasutiliser ce médicament pendant la grossesse.
Allaitement
TUSSIPAX est contre indiqué pendant l’allaitement (voirrubrique 4.3).
Aux doses thérapeutiques habituelles, la codéine et son métabolite actifpassent très faiblement dans le lait maternel, ce qui a priori, n’expose pasle nourrisson allaité au risque de survenue d’effets indésirables.Toutefois, si la femme qui allaite est un métaboliseur ultrarapide dessubstrats du CYP2D6, des taux plus élevés du métabolite actif, la morphine,peuvent être présents dans le lait maternel ce qui peut, dans de très rarescas, entraîner des effets des opiacés qui peuvent être fatals pour lenourrisson allaité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est appelée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi dece médicament.
4.8. Effets indésirables
Aux doses thérapeutiques, les effets indésirables de la codéine et del’éthylmorphine sont comparables à ceux des autres opiacés, mais ils sontplus rares et modérés.
Possibilité de :
· constipation,
· somnolence,
· états vertigineux,
· nausées, vomissements.
Rarement :
· bronchospasme,
· réactions cutanées allergiques,
· dépression respiratoire (voir rubrique 4.3).
Aux doses supra-thérapeutiques : il existe un risque de dépendance et desyndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peut être observé chezl'utilisateur et chez le nouveau-né de mère intoxiquée à la codéine ou àl'éthylmorphine.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr
4.9. Surdosage
Signes chez l'adulte:
· dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, bradypnée),
· somnolence, rash, vomissements,
· prurit,
· ataxie.
Signes chez l'enfant: (seuil toxique pour la codéine d'une part etl'éthylmorphine d'autre part: 2 mg/kg en prise unique):
· bradypnée, pauses respiratoires,
· myosis,
· convulsions,
· flush et œdème du visage,
· éruption urticarienne, collapsus,
· rétention d'urine.
Traitement
· assistance respiratoire,
· naloxone en cas d'intoxication massive.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTITUSSIFS OPIACES
(R. système respiratoire)
Codéine et éthylmorphine (codéthyline): alcaloïdes de l'opium;antitussifs d'action centrale, ayant un effet dépresseur sur les centresrespiratoires.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Codéine:
· Le temps d'obtention du pic de concentration plasmatique est de l'ordred'une heure.
· Métabolisme hépatique.
· Environ 10% de la codéine est déméthylée et transformée en morphinedans l'organisme.
· Demi-vie plasmatique de l'ordre de 3 heures (chez l'adulte).
· Traverse le placenta et diffuse dans le lait maternel.
Ethylmorphine:
· Métabolisme hépatique.
· Traverse le placenta et diffuse dans le lait maternel.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Alcool, glycérol, eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
24 ml flacon (verre de type III), bouchon (polyéthylène), muni d'un joint(polyéthylène) avec mesurette graduée (piston en polystyrène, corps enpolyéthylène).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Prélever la solution avec la mesurette jusqu'à la graduation correspondantau nombre de gouttes désiré.
La mesurette graduée ne peut en aucun cas servir à mesurer d'autressolutions médicamenteuses. Après usage, rincer la mesurette à l'eaufroide.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRES BAILLEUL SA
10–12 AVENUE PASTEUR
2310 Luxembourg
LUXEMBOURG
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 310 965– 4: 24 ml en flacon (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Retour en haut de la page