Résumé des caractéristiques - ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ulipristalacétate.....................................................................................................................30 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipients à effet notoire :
Chaque comprimé contient 240 mg de lactose (sous forme monohydraté) et1,35 mg de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé blanc, rond, bi-convexe de 9,0 à 9,2 mm de diamètre,gravé « U30 » sur une face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Contraception d’urgence dans les 120 heures (5 jours) suivant un rapportsexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLe traitement consiste à prendre un comprimé par voie orale le plus tôtpossible, et au plus tard 120 heures (5 jours) après un rapport sexuel nonprotégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.
Le comprimé peut être utilisé à n’importe quel moment du cyclemenstruel.
En cas de vomissement dans les 3 heures suivant la prise du comprimé, unautre comprimé doit être pris.
Si le cycle menstruel d’une femme a du retard ou en cas de symptômes degrossesse, toute grossesse doit être exclue avant d’administrer lecomprimé.
Populations spéciales
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire.
Insuffisance hépatique
En l’absence d’études spécifiques, aucune autre recommandationposologique ne peut être formulée pour ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg,comprimé pelliculé.
Insuffisance hépatique sévère
En l’absence d’études spécifiques, ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg,comprimé pelliculé n’est pas recommandé.
Population pédiatrique
Il n’existe pas d’utilisation justifiée de l’ulipristal acétate chezles enfants d’âge prépubère dans l’indication de la contraceptiond’urgence.
Adolescentes : l’ulipristal acétate pour une contraception d’urgenceconvient à toute femme en âge de procréer, y compris les adolescentes. Aucunedifférence n’a été observée au niveau de la sécurité ou del’efficacité par rapport aux femmes adultes âgées de 18 ans et plus (voirrubrique 5.1).
Mode d’administrationVoie orale.
Le comprimé peut être pris avec ou sans nourriture.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’ulipristal acétate n’est qu’une méthode contraceptiveoccasionnelle. Elle ne doit en aucun cas remplacer une contraceptionrégulière. Il doit toujours être conseillé aux femmes d’adopter uneméthode de contraception régulière. L’ulipristal acétate ne doit pas être utilisé pendant la grossesse etne doit pas être pris par une femme chez laquelle on soupçonne une grossesseou qui est enceinte. Toutefois, l’ulipristal acétate n’interrompt pas unegrossesse en cours (voir rubrique 4.6).L’ulipristal acétate n’empêche pas la survenue d’une grossesse danstous les cas.
Si les règles suivantes ont plus de 7 jours de retard, si elles sontanormales, s’il y a des symptômes suggérant une grossesse ou en cas dedoute, un test de grossesse doit être réalisé. Comme avec toute grossesse, lapossibilité d’une grossesse extra-utérine doit être envisagée. Il estimportant de savoir que la survenue de saignements utérins n’exclut pas lapossibilité d’une grossesse extra-utérine. Les femmes qui sont enceintesaprès avoir pris l’ulipristal acétate doivent contacter leur médecin (voirrubrique 4.6).
L’ulipristal acétate empêche ou retarde l’ovulation (voir rubrique5.1). Si l’ovulation a déjà eu lieu, le médicament n’est plus efficace.Le moment de l’ovulation ne peut être prévu et, en conséquence, lecomprimé doit être pris le plus rapidement possible après un rapport nonprotégé. Aucune donnée n’est disponible sur l’efficacité del’ulipristal acétate quand il est pris plus de 120 heures (5 jours) aprèsun rapport non protégé.
Des données limitées et non concluantes semblent indiquer quel’ulipristal acétate a une efficacité diminuée avec l’augmentation dupoids corporel ou de l’indice de masse corporelle (IMC) (voir rubrique 5.1).Chez toutes les femmes, le contraceptif d’urgence doit être pris le plusrapidement possible après les rapports non protégés, quels que soient lepoids corporel ou l’IMC de la femme.
Après la prise du comprimé, les règles peuvent parfois survenir quelquesjours avant ou après la date prévue. Chez approximativement 7 % des femmes,les règles avaient plus de 7 jours d’avance et, chez approximativement18,5 % des femmes, plus de 7 jours de retard. Chez 4 % des femmes, le retardétait de plus de 20 jours.
L’utilisation concomitante d’ulipristal acétate et de contraceptifsd’urgence contenant du lévonorgestrel n’est pas recommandée (voirrubrique 4.5).
Contraception après la prise d’ulipristal acétate
L’ulipristal acétate est un contraceptif d’urgence qui réduit le risquede grossesse après un rapport non protégé mais ne confère aucune protectioncontraceptive pour les rapports éventuels suivants. En conséquence, il estconseillé aux femmes d’utiliser une méthode barrière fiable aprèsl’utilisation d’une contraception d’urgence, jusqu’à leurs règlessuivantes.
Bien que l’utilisation de l’ulipristal acétate ne présente pas decontre-indication quant à la poursuite de l’utilisation d’une contraceptionhormonale régulière, l’ulipristal acétate peut en amoindrir l’actioncontraceptive (voir rubrique 4.5). Donc, si une femme souhaite commencer oucontinuer l’utilisation d’une contraception hormonale, elle peut le faireaprès avoir utilisé de l’ulipristal acétate ; il faut toutefois luiconseiller d’utiliser une méthode barrière fiable jusqu’à ses règlessuivantes.
Populations spécifiques
L’utilisation concomitante d’ulipristal acétate avec les inducteurs duCYP3A4 n’est pas recommandée en raison du risque d’interactionmédicamenteuse (par exemple, barbituriques (y compris primidone etphénobarbital), phénytoïne, fosphénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine,produits phytothérapeutiques contenant du millepertuis (Hypericum perforatum),rifampicine, rifabutine, griséofulvine, éfavirenz, névirapine etl’utilisation au long cours du ritonavir).
L’utilisation par des femmes souffrant d’asthme sévère et traitées parglucocorticoïdes oraux n’est pas recommandée.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patientes atteintes de troubleshéréditaires rares d’intolérance au galactose, déficit en Lapp lactase ousyndrome de malabsorption du glucose-galactose, ne doivent donc pas prendre cemédicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par comprimé (23 mg),c’est-à-dire qu’il est « essentiellement sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Capacité d’autres médicaments à affecter l’ulipristal acétate :
L’ulipristal acétate est métabolisé par le CYP3A4 in vitro.
· Les inducteurs du CYP3A4
Les résultats in vivo montrent que l’administration concomitanted’ulipristal acétate et d’un inducteur puissant du CYP3A4 comme larifampicine réduit considérablement la Cmax et l’ASC de l’ulipristalacétate d’au moins 90% ainsi que sa demi-vie d’un facteur 2,2, ce quicorrespond à une diminution d’un facteur 10 de l’exposition àl’ulipristal acétate. L’utilisation concomitante d’ULIPRISTAL ACETATEMYLAN 30 mg, comprimé pelliculé avec des inducteurs du CYP3A4 (par ex.barbituriques (y compris primidone et phénobarbital), phénytoïne,fosphénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine, plantes médicinales contenantdu millepertuis (Hypericum perforatum), rifampicine, rifabutine, griséofulvine,éfavirenz et névirapine) réduit donc les concentrations plasmatiques del’ulipristal acétate et peut entraîner une diminution de l’efficacitéd’ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé. Pour les femmes quiont utilisé des médicaments inducteurs enzymatiques dans les 4 dernièressemaines, ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé n’est pasrecommandée (voir rubrique 4.4) et une contraception d’urgence non hormonale(soit un dispositif intra-utérin au cuivre (DIU-Cu)) devrait êtreenvisagée.
· Les inhibiteurs du CYP3A4
Les résultats in vivo montrent que l’administration concomitante del’ulipristal acétate et d’un inhibiteur puissant et d’un inhibiteurmodéré du CYP3A4 augmente la Cmax et l’ASC de l’ulipristal acétate d’unfacteur maximum respectivement de 2 et de 5,9. Les effets des inhibiteurs duCYP3A4 sont peu susceptibles d’avoir des conséquences cliniques.
Le ritonavir, inhibiteur du CYP3A4, peut également avoir un effet inducteursur le CYP3A4 quand il est utilisé pendant une période de temps plus longue.Dans ce cas, le ritonavir pourrait réduire les concentrations plasmatiques del’ulipristal acétate. Leur utilisation concomitante n’est donc pasrecommandée (voir rubrique 4.4). L’induction enzymatique disparaît lentementet les effets sur les concentrations plasmatiques de l’ulipristal acétatepeuvent se manifester chez une femme même si elle a arrêté de prendre uninducteur enzymatique dans les 4 dernières semaines.
Médicaments affectant le pH gastrique
L’administration de l’ulipristal acétate (comprimé de 10 mg)simultanément avec l’inhibiteur de la pompe à protons, l’ésoméprazole(20 mg quotidiennement pendant 6 jours), a entraîné une baisse moyenned’environ 65% de la Cmax, un Tmax retardé (à partir d’une médiane de0,75 heure à 1,0 heure) et une augmentation de 13% de l’ASC. La pertinenceclinique de cette interaction pour l’administration d’une dose uniqued’ulipristal acétate en tant que contraception d’urgence n’est pasconnue.
Effets potentiels de l’ulipristal acétate sur les autres médicaments
Contraceptifs hormonaux
Du fait que l’ulipristal acétate se lie au récepteur de la progestéroneavec une forte affinité, il peut interférer avec l’action des médicamentsqui contiennent un progestatif :
· l’efficacité contraceptive de contraceptifs hormonaux combinés et dela contraception par progestatif seul peut être réduite ;
· l’utilisation concomitante de l’ulipristal acétate et d’unecontraception d’urgence par le lévonorgestrel n’est pas recommandée (voirrubrique 4.4).
Les données in vitro indiquent que l’ulipristal acétate et sonmétabolite actif à des concentrations cliniquement pertinentes n’inhibentpas de manière significative les CYP1A2, 2A6, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4.Après l’administration d’une dose unique, l’induction de CYP1A2 et deCYP3A4 par l’ulipristal acétate ou son métabolite actif est peu probable.L’administration de l’ulipristal acétate ne semble donc pas susceptible demodifier la clairance des médicaments qui sont métabolisés par cesenzymes.
Substrats de la glycoprotéine P (P-gp)
Les données in vitro indiquent que l’ulipristal acétate utilisé à desconcentrations cliniquement pertinentes peut être un inhibiteur de P-gp. Lesrésultats in vivo avec le substrat de la P-gp, la fexofénadine, n’ont pasété concluants. Les effets sur les substrats de la P-gp sont donc peususceptibles d’avoir des conséquences cliniques.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseUlipristal acétate Mylan 30 mg, comprimé pelliculé ne doit pas êtreutilisé pendant la grossesse et ne doit pas être pris par une femme chezlaquelle on soupçonne une grossesse ou qui est enceinte (voirrubrique 4.2).
L’ulipristal acétate n’interrompt pas une grossesse en cours.
Une grossesse peut occasionnellement survenir après la prise d’ULIPRISTALACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculée. Bien qu’aucun potentieltératogène n’ait été observé, les données animales concernant latoxicité sur la reproduction sont insuffisantes (voir rubrique 5.3). Lesdonnées humaines limitées concernant l’exposition de la grossesse àULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé ne suggèrent aucunesource de préoccupation. Cependant, il est important que toute grossesse chezune femme ayant pris ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé soitdéclarée sur le site <ahref=„http://www.ulipristal-pregnancy-registry.com“>www.ulipristal-pregnancy-registry.com.Le but de ce registre sur le web est de réunir des informations sur lasécurité chez les femmes qui ont pris ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg,comprimé pelliculé pendant leur grossesse ou qui sont enceintes après laprise d’ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé. Toutes lesdonnées recueillies chez les patientes resteront anonymes.
AllaitementL’ulipristal acétate est excrété dans le lait maternel (voir rubrique5.2). L’effet sur le nouveau-né/le nourrisson n’a pas été étudié. Unrisque pour l’enfant allaité ne peut être exclu. Après la prise del’ulipristal acétate, l’allaitement n’est pas recommandé pendant unesemaine. Pendant cette période, il est recommandé de tirer et de jeter le laitmaternel afin de stimuler la lactation.
FertilitéUn retour rapide à la fécondité est probable, suite à un traitement parl’ULIPRISTAL ACETATE MYLAN 30 mg, comprimé pelliculé pour une contraceptiond’urgence. Il est recommandé aux femmes d’utiliser une méthode barrièrefiable pour tous les rapports sexuels suivants, jusqu’à leurs prochainesrègles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L’ulipristal acétate a une influence mineure ou modérée sur l’aptitudeà conduire des véhicules et à utiliser des machines : des sensationsvertigineuses légères à modérées sont fréquentes après la prised’Ulipristal acétate Mylan 30 mg, comprimé pelliculé, somnolence et visiontrouble sont peu fréquentes ; de rares troubles de l’attention ont étésignalés. Il sera recommandé à la patiente de ne pas conduire de véhicule oud’utiliser de machines si elle ressent ce genre de symptômes (voirrubrique 4.8).
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés étaient les mauxde tête, les nausées, les douleurs abdominales et la dysménorrhée. La tolérance de l’ulipristal acétate a été évaluée chez4 718 femmes au cours du programme de développement clinique.Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés au cours du programme de phase IIIportant sur 2 637 femmes sont présentés dans le tableau ci-après.
Les effets indésirables énumérés ci-après sont classés en fonction desfréquences et des classes de systèmes d’organes en utilisant la conventionsuivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peufréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) etfréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
MedDRA | Effets indésirables (fréquence) | ||
Classe de systèmes d’organes | Fréquent | Peu fréquent | Rare |
Infections and infestations | Grippe | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Troubles de l’appétit | ||
Affections psychiatriques | Troubles de l’humeur | Troubles émotionnels Anxiété Insomnie Troubles d’hyperactivitéModifications de la libido | Désorientation |
Affections du système nerveux | Céphalées Sensations vertigineuses | Somnolence Migraine | Tremblements Troubles de l’attention Dysgueusie Syncope |
Affections oculaires | Troubles de la vision | Sensation anormale dans l’œil Hyperémie oculaire Photophobie | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Vertiges | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Gorge sèche | ||
Affections gastro-intestinales | Nausées* Douleur abdominale* Gêne abdominale Vomissements* | Diarrhée Bouche sèche Dyspepsie Flatulences | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Acné Lésions cutanées Prurit | Urticaire | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Myalgie Douleur dorsale | ||
Affections des organes de reproduction et du sein | Dysménorrhée Douleur pelvienne Sensibilité des seins | Ménorragie Pertes vaginales Troubles menstruels Métrorragie Vaginite Bouffées de chaleur Syndrome prémenstruel | Prurit génital Dyspareunie Kyste ovarien rompu Douleur vulvo-vaginale Hypoménorrhée* |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fatigue | Frissons Malaise Fièvre | Soif |
*Symptôme qui pourrait également être lié à une grossesse nondiagnostiquée (ou à des complications associées).
Adolescentes : le profil de sécurité observé chez des femmes de moins de18 ans, dans des études et post-commercialisation, est analogue à celui desadultes au cours du programme de phase III (voir rubrique 4.2).
Expérience post-commercialisation : les effets indésirables spontanésrapportés en expérience postcommercialisation sont similaires en nature eten fréquence à celles du profil de sécurité décrit au cours du programme dephase III.
Description d’effets indésirables sélectionnés
Chez la majorité des femmes (74,6%) dans les études de phase III, lesrègles suivantes ont eu lieu à la date prévue, ou dans les 7 jours avant ouaprès, alors que chez 6,8% des femmes elles sont survenues plus de 7 joursavant la date prévue et chez 18,5% avec un retard de plus de 7 jours parrapport à la date prévue. Ce retard était de plus de 20 jours chez 4% desfemmes.
Une minorité (8,7%) de femmes a signalé des saignements intermenstruelsd’une durée moyenne de 2,4 jours. Dans la plupart des cas (88,2%), cesaignement était peu abondant (spotting). Parmi les femmes qui ont reçu del’ulipristal acétate dans le cadre des études de phase III, seulement 0,4%ont signalé un saignement intermenstruel important.
Dans les études de phase III, 82 femmes ont été incluses dans une étudeplus d’une fois et ont donc reçu plus d’une dose d’Ulipristal Mylan30 mg, comprimé pelliculé (73 femmes ont été incluses deux fois et9 trois fois). Aucune différence sur le plan de la sécurité n’a étéobservée chez ces sujets en termes de fréquence et de sévérité des effetsindésirables, de modification de la durée ou du volume des règles ou defréquence de survenue de saignements intermenstruels.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
L’expérience concernant le surdosage avec l’ulipristal acétate estlimitée. Des doses uniques atteignant 200 mg ont été utilisées chez desfemmes sans problème de sécurité particulier. Ces doses élevées ont étébien tolérées ; toutefois, ces femmes ont eu un cycle menstruel plus court(les saignements utérins se produisant 2–3 jours avant la date prévue) et,chez certaines femmes, la durée des saignements a été prolongée, bienqu’en faible quantité (spotting). Il n’y a pas d’antidote et touttraitement doit être symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : hormones sexuelles et modulateurs de lafonction génitale, contraceptifs d’urgence, code ATC : G03AD02.
L’ulipristal acétate est un modulateur synthétique sélectif desrécepteurs de la progestérone actif par voie orale qui agit en se liant avecune forte affinité aux récepteurs de la progestérone humaine. Quand il estutilisé en contraception d’urgence, le mécanisme d’action estl’inhibition ou le retard de l’ovulation via la suppression du pic del’hormone lutéinisante (LH). Des données pharmacodynamiques montrent que,même s’il est pris immédiatement avant la date d’ovulation prévue (quandla LH a déjà commencé à augmenter), l’ulipristal acétate est capable deretarder la rupture folliculaire pendant au moins 5 jours dans 78,6% des cas(p<0,005 vs lévonorgestrel et vs placebo) (voir tableau).
Prévention de l’ovulation1,§ | |||
Placebo n=50 | Lévonorgestrel n=48 | Ulipristal acétate n=34 | |
Traitement avant le début de l’augmentation du taux de LH | n=16 0,0% | n=12 25,0% | n=8 100% p<0.005* |
Traitement après le début de l’augmentation du taux de LH mais avant lepic de LH | n=10 10,0% | n=14 14,3% NS† | n=14 78,6% p<0.005* |
Traitement après le pic de LH | n=24 4,2% | n=22 9,1% NS† | n=12 8,3% NS* |
1 : Brache et al, Contraception 2013
§ : défini comme la présence du follicule dominant non rompu cinq joursaprès un traitement en phase folliculaire tardive
* : comparé au lévonorgestrel
NS statistiquement non significatif
† : comparé au placebo
L’ulipristal acétate a également une forte affinité pour les récepteursdes glucocorticoïdes et des effets antiglucocorticoïdes ont été observéschez l’animal in vivo. Ces effets n’ont toutefois pas été observés chezl’Homme, même après une administration réitérée d’une dose journalièrede 10 mg. Son affinité pour les récepteurs androgéniques est minimale et iln’a aucune affinité pour les récepteurs des œstrogènes ou desminéralocorticoïdes humains.
Les résultats de deux essais indépendants randomisés contrôlés (voirtableau) ont montré que l’efficacité de l’ulipristal acétate n’étaitpas inférieure à celle du lévonorgestrel chez des femmes qui se sontprésentées pour une contraception d’urgence entre 0 et 72 heures après unrapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthodecontraceptive. Quand les données des deux essais ont été réunies au moyend’une méta-analyse, le risque d’une grossesse avec l’ulipristal acétateétait réduit de façon significative par rapport au lévonorgestrel(p=0,046).
Essai randomisé contrôlé | Taux de grossesse (%) dans les 72h consécutives à un rapport sexuel nonprotégé ou en cas d’échec de la méthode contraceptive2 | Odds ratio (OR) [IC 95%] du risque de grossesse, ulipristal acétate vslévonorgestrel2 | |
Ulipristal acétate | Lévonorgestrel | ||
HRA2914–507 | 0,91 (7/773) | 1,68 (13/773) | 0,50 [0,18–1,24] |
HRA2914–513 | 1,78 (15/844) | 2,59 (22/852) | 0,68 [0,35–1,31] |
Méta- analyse | 1,36 (22/1617) | 2,15 ( 35/1625) | 0,58 [0,33–0,99] |
2 : Glasier et al, Lancet 2010
Deux essais fournissent des données sur l’efficacité d’ulipristalacétate jusqu’à 120 heures après un rapport sexuel non protégé. Dans uneétude clinique en ouvert qui a recruté des femmes qui s’étaientprésentées pour une contraception d’urgence et avaient été traitées parulipristal acétate entre 48 et 120 heures après un rapport sexuel nonprotégé, un taux de grossesses de 2,1% (26/1241) a été observé. En outre,le deuxième essai comparatif décrit ci-dessus fournit également des donnéessur 100 femmes traitées par ulipristal acétate entre 72 et 120 heuresaprès un rapport sexuel non protégé, chez lesquelles aucune grossesse n’aété observée.
Des données d’essais cliniques limitées et non concluantes semblentindiquer une tendance possible à une baisse de l’efficacité contraceptived’ulipristal acétate avec un poids corporel ou un IMC élevé (voir rubrique4.4). La méta-analyse de quatre études cliniques conduites avec ulipristalacétate, présentée cidessous, a exclu les femmes qui avaient eu d’autresrapports sexuels non protégés.
IMC (kg/m2) | Insuffisance pondérale 0 – 18,5 | Normal 18.5–25 | Surcharge pondérale 25–30 | Obèse 30– |
N total | 128 | 1866 | 699 | 467 |
N de grossesses | 0 | 23 | 9 | 12 |
Taux de grossesses | 0,00 % | 1,23 % | 1,29 % | 2.57 % |
Intervalle de confiance | 0,00 – 2,84 | 0,78 – 1,84 | 0,59 – 2,43 | 1,34 – 4,45 |
Une étude observationnelle post-commercialisation évaluant l’efficacitéet la sécurité de l’ulipristal acétate chez des adolescentes âgées de17 ans ou moins n’a démontré aucune différence quant au profil desécurité et d’efficacité par rapport à celui de femmes adultes de 18 anset plus.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale d’une dose unique de 30 mg, l’ulipristalacétate est rapidement absorbé. Le pic de concentration plasmatique est de176 ± 89 ng/ml et est atteint approximativement 1 heure (0,5 à2,0 heures) après l’ingestion. L’aire sous la courbe (ASC)0-∞ est de556 ± 260 ng.h/ml.
L’administration d’ulipristal acétate avec un petit déjeuner riche enlipides a entraîné une baisse moyenne d’environ 45% de la Cmax, un Tmaxretardé (en moyenne de 0,75 heure à 3 heures) et une ASC0-∞ moyenne 25%plus élevée qu’après administration à jeun. Des résultats similaires ontété obtenus pour le métabolite actif mono-déméthylé.
DistributionL’ulipristal acétate est en grande partie (>98%) lié aux protéinesplasmatiques, notamment à l’albumine, l’α1-glycoprotéine acide et lalipoprotéine de haute densité.
L’ulipristal acétate est un composé lipophile qui est distribué dans lelait maternel, avec une excrétion quotidienne moyenne de 13,35 µg [0–24heures], 2,16 µg [24–48 heures], 1,06 µg [48–72 heures], 0,58 µg[72–96 heures] et 0,31 µg [96–120 heures].
Les données in vitro indiquent que l’ulipristal acétate pourrait être uninhibiteur des transporteurs de la BCRP (Protéine de résistance du cancer dusein) au niveau intestinal. Les effets de l’ulipristal acétate sur la BCRPsont peu susceptibles d’avoir des conséquences cliniques.
L’ulipristal acétate n’est un substrat ni pour l’OATP1B1 ni pourl’OATP1B3.
Biotransformation/ÉliminationL’ulipristal acétate est largement métabolisé en métabolitesmono-déméthylés, di-déméthylés et hydroxylés. Le métabolitemono-déméthylé possède une activité pharmacologique. Les résultatsd’études in vitro indiquent que ce métabolisme se fait essentiellement parl’intermédiaire de l’isoenzyme CYP3A4 et, dans une moindre mesure, parl’intermédiaire de CYP1A2 et CYP2A6. La demi-vie terminale de l’ulipristalacétate dans le plasma à la suite d’une administration unique de 30 mg estestimée à 32,4 ± 6,3 heures, avec une clairance orale moyenne (CL/F) de76,8 ± 64,0 l/h.
Populations particulièresAucune étude pharmacocinétique avec l’ulipristal acétate n’a étéeffectuée chez des femmes présentant une altération de la fonction rénale ouhépatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et degénotoxicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme. Laplupart des observations provenant des études de toxicité générale étaientliées au mécanisme d’action de l’ulipristal acétate qui est un modulateurdes récepteurs de la progestérone et des glucocorticoïdes, une activitéantiprogestérone étant observée à des expositions similaires aux niveauxthérapeutiques.
Les informations concernant la toxicité sur la reproduction sont limitéesen raison de l’absence de mesures d’exposition dans ces études.L’ulipristal acétate a un effet embryolétal chez le rat, le lapin (à desdoses répétées supérieures à 1 mg/kg) et le singe. La sécurité pour unembryon humain est inconnue à doses répétées. Chez l’animal, à des dosessuffisamment faibles pour maintenir la gestation, aucun effet tératogène n’aété observé.
Les études de carcinogénicité (chez le rat et la souris) ont démontréque l’ulipristal acétate n’était pas cancérogène.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé :
Lactose monohydraté
Amidon prégélatinisé (maïs)
Carboxyméthylamidon sodique
Stéarate de magnésium
Pelliculage :
Hypromellose (E464)
Hydroxypropylcellulose (E463)
Acide stéarique (E570)
Talc (E553b)
Dioxyde de titane (E171).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
24 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation concernant la température.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquette (PVC-PVDC-Aluminium) de 1 comprimé.
L’emballage contient une plaquette transparente.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN SAS
117 Allée des Parcs
69800 SAINT PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 710 6 6 : 1 comprimé sous plaquette(PVC-PVDC-Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament non soumis à prescription médicale.
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