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VARDENAFIL MYLAN 5 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - VARDENAFIL MYLAN 5 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

VARDENAFIL MYLAN 5 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg de vardénafil (sous forme dechlorhydrate trihydraté).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé brun, de forme ronde, biconvexe, à bords biseauté,gravé avec la mention « 'M5 » sur une face et « VL » sur l’autre face,d’un diamètre d’approximativement 5 mm.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement de la dysfonction érectile chez l’homme adulte. La dysfonctionérectile correspond à l’incapacité d’obtenir ou de maintenir uneérection du pénis suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante.

Une stimulation sexuelle est requise pour que le vardénafil soitefficace.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie Utilisation chez l’homme adulte

La dose recommandée est de 10 mg à prendre selon les besoins, environ25 à 60 minutes avant toute activité sexuelle. En fonction de l'efficacitéet de la tolérance, la dose peut être portée à 20 mg ou réduite à 5 mg.La dose maximale recommandée est de 20 mg. La fréquence maximaled'uti­lisation est d'une fois par jour.. Le vardénafil peut être pris avec ousans nourriture. Le délai d’action peut être retardé en cas de prise aucours d’un repas riche en graisse (voir rubrique 5.2).

Populations particulières

Patients âgés (≥65 ans)

Un ajustement posologique n’est pas nécessaire chez les patients âgés.Cependant, une augmentation jusqu’à la dose maximale de 20 mg doit êtreconsidérée avec prudence en tenant compte de la tolérance individuelle (voirrubriques 4.4 et 4.8).

Insuffisance hépatique

Une dose initiale de 5 mg doit être envisagée chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique légère à modérée (classes A et Bde Child-Pugh). En fonction de la tolérance et de l'efficacité, la dose pourraêtre augmentée ultérieurement. La dose maximum recommandée chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) estde 10 mg (voir rubriques 4.3 et 5.2).

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patientsprésentant une insuffisance rénale légère à modérée.

Chez les patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de lacréatinine <30 ml/min), l’utilisation d’une dose de 5 mg doit êtreenvisagée. En fonction de l’efficacité et de la tolérance, la dose peutêtre augmentée à 10 mg et 20 mg.

Population pédiatrique

Le vardénafil n'est pas indiqué chez les personnes de moins de 18 ans. Iln'y a pas d'utilisation justifiée du vardénafil chez les enfants.

Utilisation chez les patients prenant d'autres médicaments

Administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4

En cas d’association avec des inhibiteurs du CYP3A4 tels quel'érythromycine ou la clarithromycine, la dose de vardénafil ne doit pasexcéder 5 mg (voir rubrique 4.5).

Mode d'administration

Par voie orale.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

L'administration concomitante de vardénafil avec les dérivés nitrés oules donneurs de monoxyde d'azote (comme le nitrite d'amyle), quelle que soit laforme, est contre-indiquée (voir rubriques 4.5 et 5.1).

Le vardénafil est contre-indiqué chez les patients ayant une perte de lavision d’un œil due à une neuropathie optique ischémique antérieure nonartéritique (NOIAN), que cet événement ait été associé ou non à uneexposition antérieure à un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5(PDE5) (voir rubrique 4.4).

Les médicaments utilisés dans le traitement de la dysfonction érectile nedoivent pas être utilisés chez les hommes pour qui l’activité sexuelle estdéconseillée (par exemple, les patients avec des troubles cardiovascula­iressévères tels que l’angor instable ou l’insuffisance cardiaque sévère[NYHA III ou IV]).

La tolérance du vardénafil n’a pas été étudiée dans les sous-groupesde patients suivants et son utilisation chez ces patients est, par conséquent,contre-indiquée jusqu’à ce que des informations complémentaires soientdisponibles :

· insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) ;

· stade terminal d’insuffisance rénale nécessitant une dialyse ;

· hypotension (pression artérielle <90/50 mmHg) ;

· antécédent récent d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctusdu myocarde (dans les 6 derniers mois) ;

· angor instable et troubles héréditaires dégénératifs connus de larétine comme la rétinite pigmentaire.

L’administration concomitante de vardénafil avec de puissants inhibiteursdu CYP3A4 tels que le kétoconazole et l'itraconazole (forme orale) estcontre-indiquée chez les hommes de plus de 75 ans.

L’utilisation concomitante de vardénafil avec des inhibiteurs de protéaseanti-VIH tels que le ritonavir et l’indinavir est contre-indiquée car ce sontde très puissants inhibiteurs du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).

L’administration concomitante d’inhibiteurs de PDE5, tels que levardénafil, avec les stimulateurs de la guanylate cyclase, tels que leriociguat, est contre-indiquée en raison du risque d’hypotension­symptomatique (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

On pratiquera une anamnèse et un examen clinique afin de diagnostiquer ladysfonction érectile et d’en déterminer les causes sous-jacentespoten­tielles avant d’envisager un traitement médicamenteux.

Avant d’instaurer un traitement de la dysfonction érectile, les médecinsdoivent examiner la fonction cardiovasculaire de leurs patients, dans la mesureoù toute activité sexuelle comporte un risque cardiaque (voir rubrique 4.3).Le vardénafil a des propriétés vasodilatatrices entraînant des diminutionslégères et transitoires de la pression artérielle (voir rubrique 5.1). Lespatients présentant une obstruction à l’éjection du ventricule gauche, parexemple, une sténose aortique, une sténose sub-aortique hypertrophiqu­eidiopathique, peuvent être sensibles à l’action de vasodilatateurs, dont lesinhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5.

Des événements cardiovasculaires graves, incluant mort subite, tachycardie,in­farctus du myocarde, tachyarythmie ventriculaire, angor et troublescérébro-vasculaires (incluant accident ischémique transitoire et hémorragiecéré­brale), ont été rapportés, avec un lien de causalité temporel avec levardénafil. La plupart des patients chez qui ces événements ont étérapportés présentaient des facteurs de risque cardiovasculaire préexistants.Tou­tefois, il n'est pas possible de déterminer avec certitude si cesévénements sont directement liés à ces facteurs de risque, au vardénafil,à l'activité sexuelle, à une combinaison de ces facteurs ou à d'autresfacteurs.

Les médicaments utilisés dans le traitement de la dysfonction érectiledoivent être prescrits avec prudence chez les patients présentant unemalformation anatomique du pénis (comme une angulation, une sclérose des corpscaverneux ou la maladie de La Peyronie), ou chez les patients présentant despathologies susceptibles de les prédisposer au priapisme (comme unedrépanocytose, un myélome multiple ou une leucémie).

La tolérance et l'efficacité de l’association de comprimés pelliculésde vardénafil avec d’autres formes pharmaceutiques de vardénafil ou avecd'autres traitements de la dysfonction érectile n'ont pas été étudiées. Iln'est donc pas recommandé de recourir à de telles associations.

La tolérance à la dose maximale de 20 mg peut être diminuée chez lespatients âgés (≥65 ans) (voir rubriques 4.2 et 4.8).

Administration concomitante d'alpha-bloquants

L’administration concomitante d’alpha-bloquants et de vardénafil peutentraîner, chez certains patients, une hypotension symptomatique car ce sonttous deux des vasodilatateurs. Un traitement concomitant avec le vardénafil nepourra seulement être instauré que si le patient a été stabilisé sous sontraitement par alpha-bloquants. Chez les patients stabilisés sous traitementpar alpha-bloquants, le traitement par vardénafil doit être instauré à laplus faible dose initiale recommandée, soit 5 mg en comprimé pelliculé. Levardénafil peut être administré à tout moment avec la tamsulosine ou avecl’alfuzosine. Pour les autres alpha-bloquants, un intervalle de temps entreles prises doit être respecté en cas de prise concomitante du vardénafil(voir rubrique 4.5). Chez les patients déjà traités par une dose optimale devardénafil, le traitement par alpha-bloquants doit être initié à la plusfaible dose. Chez les patients traités par vardénafil, l’augmentation desdoses d’alpha-bloquants par paliers peut entraîner une diminutionsup­plémentaire de la pression artérielle.

Administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4

L’administration concomitante de vardénafil avec de puissants inhibiteursdu CYP3A4 tels que l’itraconazole et le kétoconazole (forme orale) doit êtreévitée, car des concentrations plasmatiques élevées de vardénafil sontobtenues si ces médicaments sont associés (voir rubriques 4.3 et 4.5).

Une adaptation de la posologie de vardénafil peut être nécessaire en casd’administration concomitante avec des inhibiteurs modérés du CYP3A4 telsque l’érythromycine ou la clarithromycine (voir rubriques 4.2 et 4.5).

La prise concomitante de pamplemousse ou de jus de pamplemousse estsusceptible d’augmenter les concentrations plasmatiques de vardénafil. Cetteassociation doit être évitée (voir rubrique 4.5).

Effet sur l'intervalle QTc

Il a été démontré que la prise unique de 10 mg et 80 mg de vardénafilprolonge, respectivement, de 8 msec et 10 msec en moyenne l’intervalle QTc.Aussi, la prise unique de 10 mg de vardénafil administré en association avec400 mg de gatifloxacine (une substance active présentant un effet comparablesur l’intervalle QT) engendre un allongement additionnel de l'intervalle QTcde 4 msec comparé à l’effet de chaque substance active prise séparément.L’impact clinique de ces modifications de QT est inconnu (voirrubrique 5.1).

La pertinence clinique de ces résultats n’est pas connue et ne peut pasêtre généralisée à tous les patients dans toutes les circonstances, carcela dépend des facteurs individuels de risque ainsi que des sensibilitéspouvant exister à un moment donné pour un patient donné. Les médicaments quipeuvent prolonger l’intervalle QTc, dont le vardénafil, sont fortementdécon­seillés chez des patients présentant des facteurs de risque, parexemple, une hypokaliémie, un allongement congénital de l’intervalle QT, uneadministration concomitante d’anti-arythmiques de Classe IA (par exemple,quinidine, procaïnamide) ou de Classe III (par exemple, amiodarone,so­talol).

Effet sur la vision

Des anomalies visuelles et des cas de neuropathie optique ischémiqueanté­rieure non artéritique (NOIAN) ont été rapportés à la suite de laprise de vardénafil et d’autres inhibiteurs de la PDE5. L’analyse desdonnées observationnelles suggère une augmentation du risque de NOIAN aiguëchez les hommes atteints d’une dysfonction érectile après une exposition àdes inhibiteurs de PDE5 tels que le vardénafil, le tadalafil et le sildénafil(voir rubrique 4.8). Comme cela peut concerner tous les patients exposés auvardénafil, le patient doit être averti qu’en cas d’anomalie visuellesoudaine, il doit arrêter la prise de vardénafil et consulter immédiatementun médecin (voir rubrique 4.3).

Effet sur les saignements

Des études in vitro sur les plaquettes sanguines humaines ont montré que levardénafil n'a pas d'effet anti-agrégant à lui seul, mais, à doses élevées(supra-thérapeutiques), le vardénafil potentialise l'effet antiagrégantd’un donneur de monoxyde d'azote, le nitroprussiate de sodium. Chez l'Homme,le vardénafil utilisé seul ou en association avec l'acide acétylsalicyli­quen'a pas d'effet sur le temps de saignement (voir rubrique 4.5). Il n'y a pasd’informations disponibles sur la tolérance du vardénafil chez les patientsprésentant des troubles hémorragiques ou un ulcère gastroduodénal évolutif.Aussi, chez ces patients, le vardénafil ne doit être administré qu'après uneévaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Effets d'autres médicaments sur le vardénafil

Études in vitro

Le vardénafil est principalement métabolisé par les enzymes hépatiquesvia l'isoforme 3A4 du cytochrome P450 (CYP), avec la contribution des isoformesCYP3A5 et CYP2C. Les inhibiteurs de ces isoenzymes peuvent, de ce fait, diminuerla clairance du vardénafil.

Études in vivo

L'administration concomitante de l'antiprotéase, indinavir (800 mg troisfois par jour), un puissant inhibiteur du CYP3A4, et de vardénafil (10 mg sousforme de comprimé pelliculé) a entraîné une augmentation de 16 fois l'ASCet de 7 fois la Cmax du vardénafil. À 24 heures, les concentration­splasmatiques de vardénafil sont tombées à environ 4 % de la concentration­plasmatique maximale du vardénafil (Cmax).

L’administration concomitante de ritonavir (600 mg 2 fois par jour) et devardénafil 5 mg a entraîné une augmentation de 13 fois la Cmax duvardénafil et de 49 fois l’ASC0–24 du vardénafil. Cette interactionrésulte d’une inhibition du métabolisme hépatique du vardénafil par leritonavir, très puissant inhibiteur du CYP3A4 et également inhibiteur duCYP2C9. Le ritonavir prolonge significativement la demi-vie du vardénafil à25,7 heures (voir rubrique 4.3).

L'administration concomitante de kétoconazole (200 mg), un puissantinhibiteur du CYP3A4, et de vardénafil (5 mg) a entraîné une augmentation de10 fois l'ASC et de 4 fois la Cmax du vardénafil (voir rubrique 4.4).

Bien que des études portant spécifiquement sur les interactions n’aientpas été conduites, on peut s'attendre à ce que l'administration concomitanted'au­tres puissants inhibiteurs du CYP3A4 (tels que l'itraconazole) induise uneconcentration plasmatique en vardénafil comparable à celle induite par lekétoconazole. L’administration concomitante de vardénafil avec desinhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que l’itraconazole et le kétoconazole(par voie orale) doit être évitée (voir rubriques 4.3 et 4.4). Chez leshommes âgés de plus de 75 ans, l’administration concomitante de vardénafilet d’itraconazole ou de kétoconazole est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).

L'administration concomitante d'érythromycine (500 mg trois fois par jour),un inhibiteur du CYP3A4, et de vardénafil (5 mg) a entraîné une augmentationde 4 fois l'ASC et de 3 fois la Cmax du vardénafil. Bien qu’aucune étudeportant spécifiquement sur les interactions n’ait été conduite, il estpossible que la co-administration de clarithromycine induise un effet similairesur l’ASC et la Cmax du vardénafil. En cas d’utilisation concomitante avecun inhibiteur modéré du CYP3A4 tel que l’érythromycine ou laclarithromycine, une adaptation de la posologie du vardénafil peut êtrenécessaire (voir rubriques 4.2 et 4.4). La cimétidine (400 mg deux fois parjour), inhibiteur non spécifique du cytochrome P450, associée au vardénafil(20 mg) chez le volontaire sain, n’a pas eu d’effet sur l’ASC et la Cmaxdu vardénafil.

Le jus de pamplemousse étant un inhibiteur léger du métabolisme du CYP3A4au niveau de la paroi intestinale, il pourrait augmenter faiblement lesconcentrations plasmatiques de vardénafil (voir rubrique 4.4).

La pharmacocinétique du vardénafil (20 mg) n'a pas été modifiée parl'administration concomitante d’un antagoniste-H2, la ranitidine (150 mg deuxfois par jour), de digoxine, de warfarine, de glibenclamide, d'alcool (niveaud’alcool sanguin maximal moyen de 73 mg/dl) ou des doses uniques d'anti-acidegastrique (hydroxyde de magnésium ou d'aluminium).

Bien que des études portant spécifiquement sur les interactions n’aientpas été conduites pour tous les médicaments, l'analyse des donnéespharma­cocinétiques des populations n'a montré aucun effet sur lapharmacocinétique du vardénafil utilisé en association avec les médicamentssuivants : acide acétylsalicylique, inhibiteurs de l'enzyme de conversion(IEC), bêta-bloquants, inhibiteurs faibles du CYP3A4, diurétiques etantidiabétiques (sulfamides et metformine).

Effets du vardénafil sur d'autres médicaments

Il n’existe pas de données sur l’interaction du vardénafil et lesinhibiteurs non spécifiques de la phosphodiestérase, tels que la théophyllineou le dipyridamole.

Études in vivo

Il n'a pas été observé de potentialisation de l’effet hypotenseur de lanitroglycérine par voie sublinguale (0,4 mg) en association avec levardénafil (10 mg) administré à des intervalles de temps variables (de1 heure à 24 heures) avant la dose de nitroglycérine au cours d'une étudechez 18 volontaires sains de sexe masculin. Le vardénafil 20 mg (comprimépelliculé) a potentialisé l’effet hypotenseur de la nitroglycérine par voiesublinguale (0,4 mg) administrée 1 heure et 4 heures après la prise devardénafil chez des sujets sains d’âge moyen. Aucun effet sur la pressionartérielle n’a été observé lors de la prise de nitroglycérine 24 heuresaprès l’administration d’une dose unique de vardénafil 20 mg (comprimépelli­culé). Toutefois, on ne dispose d’aucune information sur la possiblepoten­tialisation par le vardénafil de l'effet hypotenseur des dérivésnitrés. Par conséquent, leur utilisation concomitante est contre-indiquée(voir rubrique 4.3).

Le nicorandil est une molécule hybride, activateur des canaux potassiques etdérivé nitré. En raison de la composante dérivé nitré, il peut entraînerune interaction grave avec le vardénafil.

Étant donné que l’administration d’alpha-bloquants en monothérapiepeut entraîner une hypotension marquée, plus particulièrement une hypotensionor­thostatique et des syncopes, des études d’interactions médicamenteuses ontété menées avec le vardénafil. Des cas d’hypotension artérielle (parfoissympto­matiques) ont été observés dans deux études d’interaction chez unnombre significatif de volontaires sains normotendus, après titration forcéepar alpha-bloquants (tamsulosine ou térazosine) à doses élevées, enassociation avec du vardénafil. Chez les sujets traités par la térazosine,cette hypotension artérielle était plus fréquemment observée lorsque levardénafil et la térazosine étaient donnés simultanément que lorsque lesadministrations étaient séparées par un intervalle de temps de 6 heures.

Sur la base de résultats d’études d'interaction réalisées avec levardénafil chez des patients présentant une hypertrophie bénigne de laprostate (HBP) sous traitement stable par tamsulosine, térazosine oualfuzosine :

· aucune diminution symptomatique de la pression artérielle n’a étéobservée chez les patients recevant un traitement stable par tamsulosine,lorsque le vardénafil (comprimé pelliculé) était administré à des doses de5, 10 ou 20 mg, bien que 3 des 21 patients traités par tamsulosine aientprésenté des pressions artérielles systoliques transitoires inférieures à85 mmHg ;

· un cas d’hypotension orthostatique symptomatique a été observé chezun des 21 patients traités par 5 mg de vardénafil (comprimé pelliculé) enassociation avec 5 ou 10 mg de térazosine. Cette hypotension n’a pas étéobservée lorsque les administrations de 5 mg de vardénafil et de térazosineétaient espacées de 6 heures ;

· lorsque le vardénafil (comprimé pelliculé) était administré à desdoses de 5 ou 10 mg chez les patients recevant un traitement stable paralfuzosine, aucune diminution symptomatique de la pression artérielle n’aété observée chez ces patients, en comparaison au placebo.

Par conséquent, un traitement concomitant par vardénafil doit être initiéuniquement si le patient est stable sous traitement par alpha-bloquant. Chez cespatients, le vardénafil doit être instauré à la plus faible dose initialerecom­mandée, soit 5 mg. Le vardénafil peut être administré à tout momentavec la tamsulosine ou avec l'alfuzosine. Comme pour les autres alpha-bloquants,un intervalle de temps entre les prises doit être respecté en cas de priseconcomitante de vardénafil (voir rubrique 4.4).

Aucune interaction spécifique n'a été constatée en cas d'administrati­onconcomitante de vardénafil (comprimé pelliculé à 20 mg) avec la warfarine(25 mg), substance métabolisée par le CYP2C9, ou avec la digoxine(0,375 mg). La biodisponibilité relative du glibenclamide (3,5 mg) n'est pasmodifiée par l’administration concomitante de vardénafil (20 mg). Dans uneétude spécifique au cours de laquelle le vardénafil (20 mg) a étéadministré avec la nifédipine à libération prolongée (30 ou 60 mg) chezdes patients hypertendus, il a été observé une diminution supplémentaire dela pression artérielle systolique de 6 mmHg en position couchée et unediminution supplémentaire de 5 mmHg de la pression diastolique en positioncouchée, accompagnées d’une augmentation de la fréquence cardiaque de4 bpm.

Lors d'une prise simultanée, le vardénafil (comprimé pelliculé à 20 mg)ne potentialise pas les effets de l'alcool (concentration sanguine moyennemaximale d’alcool de 73 mg/dl) sur la pression artérielle ou la fréquencecardiaque et la pharmacocinétique du vardénafil n'est pas modifiée.

Le vardénafil (10 mg) ne potentialise pas l'allongement du temps desaignement induit par l'acide acétylsalicylique (2 × 81 mg).

Riociguat

Les études précliniques ont montré une majoration de l’effet hypotenseursys­témique lorsque les inhibiteurs des PDE5 étaient associés au riociguat.Dans les études cliniques, il a été démontré que le riociguat augmentaitles effets hypotenseurs des inhibiteurs des PDE5. Il n’a pas été mis enévidence d’effets cliniques bénéfiques de l’association dans lapopulation étudiée. L’utilisation concomitante du riociguat avec lesinhibiteurs des PDE5, tels que le vardénafil, est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Le vardénafil n'est pas indiqué chez la femme. Aucune étude avec levardénafil n’a été réalisée chez la femme enceinte. Aucune donnée sur lafertilité n’est disponible.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés.

Comme des sensations vertigineuses et des troubles de la vision ont étérapportés au cours des études cliniques menées avec le vardénafil, lespatients doivent connaître la manière dont ils réagissent au vardénafilavant de conduire un véhicule ou de manipuler des machines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables rapportés dans les essais cliniques menés avec lescomprimés pelliculés de vardénafil étaient généralement transitoires etd’intensité légère à modérée. Les effets indésirables les pluscouramment rapportés, se produisant chez au moins 10 % des patients, sont lescéphalées.

Tableau des effets indésirables

Les effets indésirables sont présentés selon la convention MedDRA enmatière de fréquence : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100,<1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000,<1­/1 000), et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la basedes données disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés par ordre décroissant de gravité.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés :

Classes de systèmes d’organes

Très fréquents

(≥1/10)

Fréquents (≥1/100, <1/10)

Peu fréquents

(≥1/1 000, <1/100)

Rares

(≥1/10 000, <1/1 000)

Fréquence indéterminée

(ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Infections et infestations

Conjonctivite

Affections du système immunitaire

Œdème allergique et angio-œdème

Réaction allergique

Affections psychiatriques

Troubles du sommeil

Anxiété

Affections du système nerveux

Céphalées

Sensations vertigineuses

Somnolence

Paresthésie et dysesthésie

Syncope

Convulsions

Amnésie

Accident ischémique transitoire

Hémorragie cérébrale

Affections oculaires

Troubles de la vision

Hyperhémie oculaire

Altération de la vision des couleurs

Douleur oculaire et inconfort oculaire

Photophobie

Augmentation de la pression intraoculaire

Augmentation des sécrétions lacrymales

Neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique

Anomalies visuelles

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Acouphènes

Vertiges

Surdité soudaine

Affections cardiaques

Palpitations

Tachycardie

Infarctus du myocarde

Tachyarythmie ventriculaire

Angine de poitrine

Mort subite

Affections vasculaires

Bouffées vasomotrices

Hypotension

Hypertension

Affections respiratoires thoraciques et médiastinales

Congestion nasale

Dyspnée

Congestion des sinus

Épistaxis

Affections gastro-intestinales

Dyspepsie

Reflux gastro-œsophagien

Gastrite

Douleurs abdominales et gastro-intestinales

Diarrhée

Vomissements

Nausées

Sécheresse buccale

Affections hépatobiliaires

Élévation des transaminases

Élévation des gamma-glutamyl transférases

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Érythème

Rash

Réaction de photosensibilité

Affections musculosquelet­tiques et systémiques

Douleurs dorsales

Elévation de la CPK (créatine phosphokinase)

Myalgies

Augmentation du tonus musculaire et crampes

Affections du rein et des voies urinaires

Hématurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Érections prolongées

Priapisme

Hémorragie pénienne

Hémospermie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Sensation de malaise

Douleurs thoraciques

Description de certains effets indésirables

Lors de l’utilisation de tous les inhibiteurs de la PDE5, y compris levardénafil, des hémorragies péniennes, des hémospermies et des hématuriesont été rapportées dans les essais cliniques et signalées spontanément dansle cadre du suivi de pharmacovigilance post-commercialisation.

À une dose de 20 mg de vardénafil, comprimé pelliculé, les patientsâgés (≥65 ans) ont présenté, comparativement aux patients plus jeunes(<65 ans), des fréquences plus élevées de maux de tête (16,2 % versus11,8 %) et de sensations vertigineuses (3,7 % versus 0,7 %). Il a étémontré que l'incidence des effets indésirables (en particulier les «sensations vertigineuses ») était, en général, légèrement plus élevéechez les patients ayant des antécédents d'hypertension.

Observations post-commercialisation Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Lors d’études menées chez des volontaires sains, des doses uniques devardénafil (comprimé pelliculé) allant jusqu'à 80 mg par jour ont étébien tolérées sans provoquer d'effets indésirables graves.

Le vardénafil administré à doses répétées et supérieures à laposologie recommandée (comprimé pelliculé à 40 mg deux fois par jour) aentraîné l'apparition de dorsalgies sévères. Ceci n'était associé àaucune forme de toxicité musculaire ou neurologique.

En cas de surdosage, les mesures habituelles de traitement symptomatique­doivent être mises en œuvre selon les besoins. Une dialyse rénale ne devraitpas accélérer la clairance du produit, celui-ci étant fortement lié auxprotéines plasmatiques et non éliminé de façon significative dans lesurines.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Urologie, Médicament utilisé dans ladysfonction érectile, code ATC : G04BE09.

Le vardénafil est un traitement oral pour l'amélioration de la fonctionérectile chez l'homme atteint de dysfonction érectile. Dans des conditionsnatu­relles, c'est-à-dire avec une stimulation sexuelle, il restaure la fonctionérectile déficiente en augmentant l’afflux sanguin dans le pénis.

L'érection du pénis est un processus hémodynamique. Lors d'une stimulationse­xuelle, le monoxyde d'azote est libéré. Le monoxyde d'azote active alorsl'enzyme guanylate cyclase, entraînant une augmentation des concentrations deguanosine-monophosphate cyclique (GMPc) dans les corps caverneux. Il en résulteun relâchement des muscles lisses, favorisant une augmentation de l’affluxsanguin dans le pénis. La concentration de GMPc est régulée, à la fois parle taux de synthèse via la guanylate cyclase et par le taux de dégradation viala phosphodiestérase (PDE) hydrolysant le GMPc.

Le vardénafil est un inhibiteur puissant et sélectif de laphosphodiestérase de type 5 (PDE5), la principale forme de PDE présente dansles corps caverneux de l’Homme. Le vardénafil potentialise l'effet dumonoxyde d'azote endogène dans les corps caverneux en inhibant la PDE5. Lorsquele monoxyde d'azote est libéré en réponse à une stimulation sexuelle,l'in­hibition de la PDE5 par le vardénafil entraîne une augmentation des tauxde GMPc dans les corps caverneux. C’est pourquoi une stimulation sexuelle estnécessaire pour que le vardénafil produise des effets pharmacologiqu­esbénéfiques.

Des études in vitro ont montré que le vardénafil était plus sélectifpour la PDE5 que pour les autres isoenzymes de phosphodiestérases connues(15 fois plus que pour la PDE6, 130 fois plus que pour la PDE1, 300 fois plusque pour la PDE11, et 1 000 fois plus que pour les PDE2, PDE3, PDE4, PDE7,PDE8, PDE9 et PDE10).

Dans une étude de pléthysmographie pénienne (RigiScan), le vardénafil20 mg a induit une érection suffisante pour une pénétration (60 % derigidité par RigiScan) chez certains hommes dès la quinzième minute suivantl’admi­nistration. La réponse globale de ces sujets au vardénafil s’estavérée statistiquement significative comparativement au placebo 25 minutesaprès l’administration.

Le vardénafil donne lieu à des baisses légères et transitoires de lapression artérielle qui, dans la majorité des cas, ne se traduit par aucuneffet clinique. La baisse moyenne maximale de la pression artérielle systoliqueen position couchée, après administration de 20 mg et 40 mg de vardénafil aété respectivement de – 6,9 mmHg et de – 4,3 mmHg, comparativement auplacebo. Ces baisses sont compatibles avec les effets vasodilatateurs desinhibiteurs de la PDE5, probablement en raison de l’augmentation desconcentrations de GMPc dans les cellules des muscles vasculaires lisses. Levardénafil administré à doses uniques et répétées allant jusqu’à 40 mgn’a induit aucune modification cliniquement significative de l’ECG chez desvolontaires sains de sexe masculin.

Une étude randomisée, en double aveugle, croisée, en administration uniquea été conduite chez 59 volontaires sains de sexe masculin afin de comparerles effets sur l’intervalle QT du vardénafil (10 mg et 80 mg), dusildénafil (50 mg et 400 mg) et ceux d’un placebo. La moxifloxacine(400 mg) a été utilisée comme témoin interne actif. Les effets surl’intervalle QT ont été mesurés une heure après la prise (tmax moyen pourle vardénafil). L’objectif primaire de cette étude était d’exclure uneffet supérieur à 10 msec (afin de démontrer l’absence d’effet) d’unedose unique de vardénafil 80 mg administrée par voie orale sur l’intervalleQTc par comparaison au placebo et mesuré, à l’aide de la formule decorrection de Fridericia (QTcF= QT/RR1/3), par la variation à partir de lavaleur basale 1 heure après l’administration. Les résultats concernant levardénafil ont montré une augmentation du QTc (Fridericia) de 8 msec (90 %IC : 6–9) et de 10 msec (90 % IC : 8–11) respectivement aux doses de10 mg et 80 mg par comparaison au placebo et une augmentation du QTci de4 msec (90 % IC : 3–6) et 6 msec (90 % IC : 4–7) respectivement auxdoses de 10 mg et 80 mg par comparaison au placebo, 1 heure aprèsl’adminis­tration. Au tmax, seule la variation moyenne du QTcF pour levardénafil 80 mg a été en dehors des limites établies dans l’étude(moyenne 10 msec, 90 % IC : 8–11). En utilisant la formule de correctionindi­viduelle, aucune des valeurs ne s’est retrouvée en dehors deslimites.

Une étude après commercialisation a été conduite chez 44 volontairessains recevant, en dose unique, 10 mg de vardénafil ou 50 mg de sildénafiladmi­nistré en association avec 400 mg de gatifloxacine, médicamentpré­sentant un effet comparable sur l’intervalle QT. Cette étude a montrépour le vardénafil comme pour le sildénafil une augmentation de l’effet deQTc (Frederica) de 4 msec (vardénafil) et 5 msec (sildénafil) en comparaisonà leur administration séparément. L’impact clinique de ces variations de QTest actuellement inconnu.

Autres informations concernant les essais cliniques

Dans les essais cliniques, le vardénafil a été administré à plus de17 000 hommes souffrant de dysfonction érectile (DE) âgés de 18 à89 ans, dont beaucoup présentaient plusieurs pathologies comorbides. Plus de2 500 patients ont été traités avec du vardénafil pendant 6 mois ou plus.Parmi eux, plus de 900 patients ont été traités pendant un an ou plus.

Les groupes de patients suivants étaient représentés : personnes âgées(22 %), patients souffrant d’hypertension (35 %), de diabète sucré(29 %), de cardiopathie ischémique et autres maladies cardiovascula­ires(7 %), de pneumopathies chroniques (5 %), d’hyperlipidémie (22 %), dedépression (5 %), d’une prostatectomie radicale (9 %). En revanche, lesgroupes suivants étaient peu représentés dans les études cliniques :personnes âgées (>75 ans, 2,4 %), et patients présentant certainesaffections cardiovasculaires (voir rubrique 4.3). Aucun essai clinique n’aété conduit chez des patients souffrant de maladies du SNC (à l’exceptiondes patients ayant une lésion médullaire), patients présentant uneinsuffisance rénale ou hépatique sévère, patients ayant subi une chirurgie(à l’exception d’une prostatectomie avec conservation des nerfsérecteurs), un traumatisme ou une radiothérapie au niveau du pelvis, etpatients présentant des troubles de la libido ou des malformations anatomiquesdu pé­nis.

Durant les études pivots, le traitement avec le vardénafil (comprimépelliculé) s’est traduit par une amélioration de la fonction érectile,compa­rativement au placebo. Chez un petit nombre de patients, où le rapportsexuel est intervenu jusqu’à 4 à 5 heures après administration, le tauxde succès a constamment été supérieur à celui constaté avec le placebopour ce qui concerne la pénétration et le maintien de l’érection.

Au cours des études à dose fixe (comprimé pelliculé) chez une largepopulation d’hommes souffrant de dysfonction érectile, le taux depénétration réussie (SEP2) a été de 68 % (5 mg), 76 % (10 mg) et 80 %(20 mg), comparativement au placebo (49 %) sur une durée d’étude de3 mois. Dans cette large population atteinte de dysfonction érectile, laproportion de patients capables de maintenir leurs érections (SEP3) a été de53 % (5 mg), 63 % (10 mg) et 65 % (20 mg) comparativement au placebo(29 %).

En cumulant les données issues des principales études cliniquesd'ef­ficacité, la proportion de patients sous vardénafil ayant obtenu avecsuccès une pénétration était répartie de la manière suivante : troublesérectiles psychogènes (77–87 %), troubles érectiles mixtes (69–83 %),troubles érectiles organiques (64–75 %), personnes âgées (52–75 %),cardiopathie ischémique (70–73 %), hyperlipidémie (62–73 %), pneumopathiechro­nique (74–78 %), dépression (59–69 %), patients sous traitementanti­hypertenseur concomitant (62–73 %).

Au cours d'une étude clinique chez des patients diabétiques, le vardénafilà la dose de 10 mg et 20 mg a significativement amélioré le score dudomaine de la fonction érectile, la capacité à obtenir et à maintenir uneérection suffisamment longue pour permettre un rapport sexuel et une rigiditépénienne comparativement au placebo. Les taux de réponse concernantl’ob­tention et le maintien de l’érection ont été de 61 % et 49 % avec10 mg et de 64 % et 54 % avec 20 mg de vardénafil, comparativement à 36 %et 23 % avec le placebo, chez les patients parvenus au terme des trois mois detraitement.

Au cours d'une étude clinique chez des patients ayant subi uneprostatectomie, le vardénafil à la dose de 10 et 20 mg a significative­mentamélioré le score du domaine de la fonction érectile, la capacité à obteniret à maintenir une érection suffisamment longue pour permettre un rapportsexuel et une rigidité pénienne comparativement au placebo. Les taux deréponse concernant l’obtention et le maintien de l’érection ont été de47 % et 37 % avec 10 mg et de 48 % et 34 % avec 20 mg de vardénafilcom­parativement à 22 % et 10 % avec le placebo, chez les patients parvenus auterme des trois mois de traitement.

Au cours d’une étude clinique réalisée à doses variables chez despatients présentant une lésion médullaire, le vardénafil a amélioré defaçon significative le score du domaine de la fonction érectile, la capacitéà obtenir et à maintenir une érection suffisamment longue pour permettre unrapport sexuel et la rigidité pénienne, par rapport au placebo. Le nombre depatients pour lesquels le score du domaine IIEF s’est normalisé (>26)était de 53 % avec le vardénafil comparativement à 9 % avec le placebo. Lestaux de réponse concernant l’obtention et le maintien de l’érection ontété de 76 % et 59 % avec le vardénafil comparativement à 41 % et 22 %avec le placebo, chez les patients parvenus au terme des trois mois detraitement. Ces différences étaient cliniquement et statistiquemen­tsignificatives (p<0,001).

La tolérance et l’efficacité du vardénafil se maintenaient dans lesétudes à long terme.

Population pédiatrique

L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation àl’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées dans tous lessous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de la dysfonctionérectile (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usagepédiatri­que).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Des études de bioéquivalence ont montré que le vardénafil 10 mg,comprimé orodispersible n’est pas bioéquivalent au vardénafil 10 mg,comprimé pelliculé ; la forme orodispersible ne doit donc pas être utiliséecomme un équivalent au vardénafil 10 mg, comprimé pelliculé.

Absorption

Le vardénafil, sous la forme vardénafil, comprimé pelliculé, estrapidement absorbé. Chez certains patients, les concentrations plasmatiquesma­ximales sont atteintes à peine 15 minutes après administration orale.Toutefois, dans 90 % des cas, les concentrations plasmatiques maximales sontobtenues en 30 à 120 minutes (médiane : 60 minutes) après administrationorale chez un sujet à jeun. La biodisponibilité orale absolue est de 15 % enmoyenne. Après administration orale de vardénafil, l'augmentation de l'ASC etde la Cmax est proportionnelle à la dose sur l’intervalle recommandé (de5 à 20 mg).

Lorsque les comprimés pelliculés de vardénafil sont pris est pris avec unrepas riche en graisse (contenant 57 % de matières grasses), la vitessed'absorption est diminuée, avec un allongement médian du tmax de 1 heure etune baisse moyenne de la Cmax de 20 %. L'ASC du vardénafil n'est pasmodifiée. Après un repas contenant 30 % de matières grasses, lescaractéristiques de l'absorption du vardénafil (tmax, Cmax et ASC) sontinchangées comparativement à son administration à jeun.

Distribution

Le volume de distribution moyen à l'état d'équilibre du vardénafil est de208 l, ce qui suggère une distribution tissulaire.

Le vardénafil et son principal métabolite circulant (M1) sont fortementliés aux protéines plasmatiques (environ 95 % pour le vardénafil ou M1).Pour le vardénafil ainsi que pour M1, la liaison aux protéines estindépendante des concentrations médicamenteuses totales.

Chez des volontaires sains recevant du vardénafil, moins de 0,00012 % de ladose administrée se retrouvait dans l’éjaculat obtenu 90 minutes aprèsl’adminis­tration.

Biotransformation

Le vardénafil, sous la forme comprimé pelliculé, est principalemen­tmétabolisé par métabolisme hépatique via l'isoforme 3A4 du cytochrome P450(CYP) avec la contribution des isoformes CYP3A5 et CYP2C.

Chez l'Homme, le principal métabolite circulant (M1) est produit parN-déséthylation du vardénafil et est ensuite lui-même métabolisé ; sademi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 4 heures. Une partie de cemétabolite M1 se retrouve sous forme glucuronoconjuguée dans la circulationsys­témique.

Le profil de sélectivité de ce métabolite M1 pour les phosphodiesté­rasesest similaire à celui du vardénafil ; in vitro, sa puissance d’inhibitionvis-à-vis de la phosphodiestérase de type 5 équivaut à environ 28 % decelle du vardénafil, contribuant ainsi à hauteur d’environ 7 % àl’efficacité du médicament.

Élimination

La clairance corporelle totale du vardénafil est de 56 l/h ; la demi-vied'élimination terminale qui en résulte est de l’ordre de 4 à 5 heures.Après administration orale, le vardénafil est éliminé sous forme demétabolites, principalement dans les fèces (environ 91–95 % de la doseadministrée) et, dans une moindre mesure, dans les urines (environ 2–6 % dela dose administrée).

Pharmacocinétique dans des groupes de patients particuliers

Patients âgés

Chez des volontaires sains âgés de 65 ans et plus, la clairance hépatiquedu vardénafil était diminuée par rapport à celle observée chez desvolontaires sains plus jeunes (âgés de 18 à 45 ans). En moyenne, les hommesâgés prenant des comprimés pelliculés de vardénafil présentaient une ASCdu vardénafil augmentée de 52 % et une Cmax augmentée de 34 % par rapportà celle des hommes plus jeunes (voir rubrique 4.2).

Insuffisance rénale

Chez les volontaires présentant une insuffisance rénale légère àmodérée (clairance de la créatinine : 30 à 80 ml/min), le profilpharmaco­cinétique du vardénafil était comparable à celui d’un groupetémoin ayant une fonction rénale normale. Chez les volontaires présentant uneinsuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min),l’ASC moyenne était augmentée de 21 % et la Cmax moyenne diminuée de 23 %par rapport aux volontaires sans insuffisance rénale. Aucune corrélationsta­tistiquement significative n’a été observée entre la clairance de lacréatinine et l’exposition au vardénafil (ASC et Cmax) (voir rubrique 4.2).Les caractéristiques pharmacocinétiques du vardénafil n’ont pas étéétudiées chez les patients nécessitant une dialyse (voir rubrique 4.3).

Insuffisance hépatique

Chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère àmodérée (classes A et B de Child-Pugh), la clairance du vardénafil étaitdiminuée proportionnellement au degré de l'atteinte hépatique. Chez despatients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A deChild-Pugh), l'ASC et la Cmax moyennes du vardénafil étaient augmentées de17 % et 22 % respectivement, comparativement aux sujets sains. Chez lespatients avec insuffisance modérée (classe B de Child-Pugh), l'ASC et la Cmaxmoyennes étaient augmentées de 160 % et de 133 % respectivemen­t,comparative­ment aux sujets sains (voir rubrique 4.2). Les caractéristiqu­espharmacociné­tiques du vardénafil n'ont pas été étudiées chez lesinsuffisants hépatiques sévères (classe C de Child-Pugh) (voirrubrique 4.3).

Informations complémentaires

Les données in vitro suggèrent que des effets du vardénafil sur lessubstrats de la glycoprotéine P plus sensibles que la digoxine, ne peuventêtre exclus. Le dabigatran étexilate est un exemple de substrat intestinal dela glycoprotéine P très sensible.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génoto­xicité, cancérogenèse, et des fonctions de reproduction et dedéveloppement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Comprimé nu :

Cellulose microcristalline

Crospovidone (Type A)

Silice colloïdale anhydre

Stéarate de magnésium

Pelliculage :

Hypromellose 2910

Dioxyde de titane (E171)

Macrogol 4000

Oxyde de fer jaune (E172)

Oxyde de fer rouge (E172)

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

30 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de 2, 4, 8, 12 ou 20 comprimés.

Plaquettes prédécoupées à dose unitaire : Boîtes de 4 × 1 et 8 × 1comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

mylan s.a.s

117 allee des parcs

69800 saint-priest

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 305 9 9 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de2 comprimés.

· 34009 301 306 0 5 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de4 comprimés.

· 34009 301 306 2 9 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de8 comprimés.

· 34009 301 306 3 6 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de12 comprimés.

· 34009 301 306 4 3 : Plaquettes (PVC/Aluminium). Boîtes de20 comprimés.

· 34009 301 695 6 8 : Plaquettes (PVC/Aluminium) prédécoupéesu­nitaires. Boîte de 4 comprimés.

· 34009 301 695 7 5 : Plaquettes (PVC/Aluminium) prédécoupéesu­nitaires. Boîte de 8 comprimés.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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