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VENOFER 20 mg/mL, solution injectable (IV) - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - VENOFER 20 mg/mL, solution injectable (IV)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

VENOFER 20 mg/mL solution injectable (IV)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Complexe d’hydroxydeferrique-saccharose...­.....…..…....­.............­.............­.............­...........540,00 mg

Quantité correspondant à ferélément...­.............­....…….......­.............­.............­.............­.........20,00 mg

pour 1 mL de solution injectable.

Un flacon ou une ampoule de 5 mL contient 2700 mg de complexe d’hydroxydeferrique-saccharose correspondant à 100 mg de fer élément.

Excipient(s) à effet notoire :

Ce médicament contient jusqu’à 7 mg de sodium par mL, voirrubrique 4.4.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution pour perfusion.

VENOFER est une solution aqueuse opaque de couleur brun foncé de pH 10,5 à11,0 et dont l’osmolarité est de 1 150 à 1 350 mOsmol/L.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

VENOFER est indiqué dans le traitement de l'anémie par carence martialedans les cas suivants :

· En traitement de l’anémie chez l’insuffisant rénal chroniquehémo­dialysé, en prédialyse ou en dialyse péritonéale, lorsqu’untraitement par fer oral s’est révélé insuffisant ou mal toléré ;

· En situation pré-opératoire : chez les patients inclus dans un programmede don de sang autologue en association avec l’érythropoïétine, àcondition qu’ils aient une anémie modérée (Hb entre 9 et 11 g/100 mL), etque leur ferritinémie initiale soit inférieure à 150 µg/L ;

· En traitement des anémies aiguës en post-opératoire immédiat chez lespatients ne pouvant pas recevoir d’alimentation o­rale.

· En traitement des anémies hyposidérémiques par carence martiale (Hb< 10,5 g/100 mL) liées aux maladies inflammatoires chroniques sévères del’intestin lorsque le traitement par voie orale n’est pas adapté.

VENOFER ne doit être administré que si l’indication est confirmée pardes examens appropriés.

4.2. Posologie et mode d'administration

Surveiller attentivement les patients afin de détecter tout signe etsymptôme de réactions d'hypersensibilité pendant et après chaqueadminis­tration de VENOFER.

VENOFER doit être administré uniquement lorsque du personnel formé pourévaluer et prendre en charge les réactions anaphylactiques est immédiatementdis­ponible, dans un environnement disposant des moyens nécessaires pour assurerune réanimation. Le patient doit être surveillé afin de détecterl'appa­rition de tout effet indésirable pendant au moins 30 minutes aprèschaque administration de VENOFER (voir rubrique 4.4).

Posologie

La posologie par injection ne doit pas dépasser 300 mg chez l’adulte.

La dose totale à administrer et le rythme des injections dépendent dupoids, du taux d’hémoglobine, de la ferritinémie basale et de la perte defer attendue.

Insuffisant rénal chronique

· Dès lors que sont exprimés des signes biologiques d’insuffisance deréplétion du stock de fer (ferritinémie <100 µg/L, saturation de latransferrine <20 %) et qu'un sel de fer oral s'avère insuffisant ou maltoléré ;

· En cas de traitement par érythropoïétine, lorsque les réserves en fersont insuffisantes pour assurer une réponse érythropoïétique optimale(ferri­tinémie < 200 µg/L, saturation de la transferrine < 25 %), etqu’un sel de fer oral s’avère insuffisant ou mal toléré,

· La posologie d’induction recommandée est de 2 à 4 mg de fer/kg parsemaine, c’est-à-dire 5 à 10 mL de VENOFER (100 à 200 mg) pendantquatre à douze semaines selon l’importance du déficit à combler.

· En traitement d’entretien, pour compenser les pertes de fer estimées à2 à 5 mg par jour, une dose de 2 mg de fer/kg peut être administrée une oudeux fois par mois.

· L’évolution du stock de fer doit être régulièrement contrôlée parles mesures de la ferritinémie et du taux de saturation de la transferrine.

Calcul de la dose totale nécessaire

La dose cumulée totale de VENOFER, équivalente au déficit en fer total(mg), est déterminée par le taux d’hémoglobine (Hb) et le poids corporel(PC). La dose de VENOFER doit être calculée individuellement pour chaquepatient en fonction du déficit en fer total calculé selon la formule deGanzoni ci-dessous, par exemple :

Déficit en fer total [mg] = PC [kg] x (Hb cible – Hb actuelle) [g/dL] x2,4* + réserves de fer [mg]

PC < 35 kg :

Hb cible = 13 g/dL et réserves de fer = 15 mg/kg de PC

PC ≥ 35 kg :

Hb cible = 14 g/dL et réserves de fer = 500 mg

* Factor 2,4 = 0,0034 (teneur en fer de l’Hb = 0,34 %) x 0,07 (volumesanguin = 7 % de PC) x 1 000 (facteur de conversion de [g] en [mg]) x 10

Dose totale de VENOFER à administrer (en mL) =

Déficit en fer total [mg]

_____________­_________

20 mg de fer/mL

Programme pré-opératoire de don de sang autologue avecérythropoïétine

· Une supplémentation en fer n’est indiquée que si les réserves de fersont insuffisantes pour compenser la perte de fer attendue : ferritinémie <150 µg/L.

· Pour tenir compte du temps nécessaire à l’érythropoïèse, il estsouhaitable de débuter le traitement martial au moins deux semaines avant lapremière soustraction sanguine.

· La posologie recommandée est 2 à 3 mg/kg (200 mg chez l’adulte) parsemaine pendant cinq semaines. La posologie maximale cumulée ne doit pasdépasser 15 mg/kg.

Calcul de la dose de soutien dans le cadre d’un don de sang autologue

La dose de VENOFER nécessaire pour compenser la carence martiale peut êtrecalculée selon les formules suivantes

· Si la quantité de sang perdu est connue :

l’administration de 200 mg de fer (10 mL de VENOFER) doit permettre uneaugmentation de l’hémoglobine équivalente à celle obtenue parl’administration d’une unité de sang (400 mL avec Hb = 15 g/dL).

Quantité de fer à remplacer [mg]

= nombre d’unités de sang perdu x 200 mg ou

Quantité de VENOFER nécessaire [mL]

= nombre d’unités de sang perdu x 10 mL

· Si le taux d’Hb est inférieur au taux souhaité : la formule présumeque les réserves en fer n’ont pas besoin d’être restaurées.

Quantité de fer à remplacer [mg] = PC [kg] x 2,4 x (Hb cible – Hbactuelle) [g/dL].

Exemple : pour un PC = 60 kg et un déficit en Hb de 1 g/dL :

Þ @ 150 mg de fer à remplacer

Þ 7,5 mL de VENOFER nécessaires

Anémies aiguës en post-opératoire immédiat chez les patients ne pouvantrecevoir d’alimentation o­rale

Une supplémentation par fer injectable peut s’envisager lorsque le niveaude l’hémoglobine descend en dessous d’un seuil critique (9 à 10 g/dLchez les sujets à risques, 7 à 8 g/dL chez le sujet normal).

La posologie recommandée chez l'adulte est généralement de 100 à 200 mgpar injection, 1 à 3 fois par semaine, en respectant un intervalle de48 heures entre chaque injection. Chez l'enfant, elle est de 3 mg/kg de poidscorporel par injection, 1 à 3 fois par semaine, en respectant un intervallede 48 heures entre chaque injection.

La dose injectée ne doit pas dépasser la dose totale calculée selon laformule suivante :

Déficit en fer total (mg) = poids corporel (kg) x (Hb cible – Hbactuelle) (g/100 mL) x 2,4.

Anémies liées aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin

Une supplémentation par VENOFER peut être envisagée lorsque le niveau del’hémoglobine descend en dessous de 10,5 g/100 mL.

La posologie recommandée chez l’adulte est généralement de 100 à200 mg par injection, 1 à 3 fois par semaine, en respectant un intervalle de48 heures entre chaque injection.

Calcul de la dose totale nécessaire

La dose cumulée totale de VENOFER, équivalente au déficit en fer total(mg), est déterminée par le taux d’hémoglobine (Hb) et le poids corporel(PC). La dose de VENOFER doit être calculée individuellement pour chaquepatient en fonction du déficit en fer total calculé selon la formule deGanzoni ci-dessous, par exemple :

Déficit en fer total [mg] = PC [kg] x (Hb cible – Hb actuelle) [g/dL] x2,4* + réserves de fer [mg]

PC < 35 kg :

Hb cible = 13 g/dL et réserves de fer = 15 mg/kg de PC

PC ≥ 35 kg :

Hb cible = 14 g/dL et réserves de fer = 500 mg

* Facteur 2,4 = 0,0034 (contenu en fer de l’Hb = 0,34 %) x 0,07 (volumesanguin = 7 % de PC) x 1 000 (facteur de conversion de [g] en [mg]) x 10

Dose totale de VENOFER à administrer (en mL) =

Déficit en fer total [mg]

_____________­_________

20 mg de fer/mL

Mode d’administration

VENOFER ne doit être administré que par voie intraveineuse . Il peut êtreadministré en perfusion intraveineuse stricte, en injection lente ou dans laligne veineuse du dialyseur.

Perfusion intraveineuse

VENOFER ne doit être utilisé qu’après dilution réalisée immédiatementavant la perfusion, exclusivement dans une solution isotonique stérile dechlorure de sodium, à raison de 5 mL (correspondant à 100 mg de fer) diluédans un maximum de 100 mL de solution pour perfusion de chlorure de sodium à0,9 %, jusqu’à 15 mL (300 mg de fer) dilués dans un maximum de 300 mL desolution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9 %. La concentration en ferde la solution résultante ne doit pas être inférieure à 1 mg/mL.

La solution obtenue sera administrée en perfusion lente avec un débit de3,5 mL par minute, sans dépasser 15 mL (300 mg de fer) par perfusion(admi­nistrée en au moins 1,5 heures).

Pour éviter les risques liés à une extravasation au site d'injection (voirrubrique 4.4), il convient de s'assurer que l'aiguille est bien positionnéedans la veine avant de pratiquer la perfusion. Administrer une solution salineisotonique avant l'administration pour vérifier le positionnement de la canuleet rincer à nouveau avec du sérum physiologique une fois la perfusion ou lebolus terminé.

Lors de l'administration de la solution de fer par perfusion IV, unesurveillance infirmière doit être réalisée régulièrement à 15 minutes,30 mi­nutes puis toutes les heures jusqu'à la fin de la perfusion. Etendre lebras du patient après la perfusion.

L'intervalle minimum entre chaque administration doit être strictementres­pecté.

Injection dans la ligne veineuse du dialyseur

VENOFER peut être administré en milieu de séance d’hémodialyse­directement dans la ligne veineuse du dialyseur dans les mêmes conditions quepour une perfusion.

4.3. Contre-indications

L’utilisation de VENOFER est contre-indiquée dans les situationssui­vantes :

· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1. ;

· hypersensibilité grave connue à toute autre préparationpa­rentérale ;

· anémie non ferriprive ;

· surcharge martiale ou troubles de l'utilisation du fer (par exemplehémochro­matose, hémosidérose).

· cirrhose hépatique décompensée et hépatite.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les préparations à base de fer administrées par voie parentérale peuventprovoquer des réactions d’hypersensibilité, y compris des réactionsanap­hylactiques/a­naphylactoïdes graves et potentiellement fatales. Desréactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez des patients quiavaient reçu plusieurs administrations de fer par voie parentérale, y comprisde complexe d’hydroxyde ferrique-saccharose, auparavant sans effetindésirable. Des réactions d’hypersensibilité ayant progressé vers unsyndrome de Kounis (artériospasme coronaire allergique aigu qui peut donnerlieu à un infarctus du myocarde, voir rubrique 4.8) ont été rapportées.

Ce risque de réactions d’hypersensibilité est plus élevé chez lespatients présentant des allergies connues, y compris des allergiesmédi­camenteuses, des antécédents d’asthme, d’eczéma ou de tout autretype d’allergie (terrain atopique) sévères.

Le risque de réactions d'hypersensibilité aux complexes de fersadministrés par voie parentérale est également accru chez les patientsatteints de troubles immunitaires ou inflammatoires (p. ex. lupus érythémateuxsys­témique, polyarthrite rhumatoïde).

La prise concomitante de VENOFER avec d'autres sels de fer par voieinjectable est déconseillée (voir rubrique 4.5).

VENOFER ne doit être administré que lorsque du personnel formé pourévaluer et prendre en charge les réactions anaphylactiques est immédiatementdis­ponible, dans un environnement disposant des moyens nécessaires pour assurerune réanimation.

Le patient doit être surveillé afin de détecter l'apparition de tout effetindésirable pendant au moins 30 minutes après chaque administration deVENOFER. Si des manifestations d’hypersensibilité ou d’intolérance sontobservées durant l’administration, le traitement doit être immédiatementa­rrêté. La prise en charge d’une réaction anaphylactiqu­e/anaphylactoïde­implique d’avoir à disposition les moyens nécessaires à une réanimationcardio-respiratoire incluant l’adrénaline injectable (1 :1 000). Untraitement par antihistaminique et/ou glucocorticoïde peut égalements’avérer nécessaire.

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, le fer parentéralne doit être administré qu’après une évaluation attentive du rapportbénéfi­ce/risque. L’administration de fer par voie parentérale doit êtreévitée chez les patients présentant une insuffisance hépatique lorsque lasurcharge en fer constitue un facteur précipitant, en particulier PorphyrieCutanée Tardive. Une surveillance étroite du bilan martial est recommandéeafin d’éviter une surcharge en fer.

Les préparations à base de fer administrées par voie parentérale doiventêtre utilisées avec précaution en cas d’infection aiguë ou chronique, enraison du risque potentiel d'aggravation des infections, surtout chez l'enfant.Il est recommandé d’arrêter le traitement par VENOFER chez les patientsprésentant une bactériémie. Le rapport bénéfice/risque doit être évaluéchez les patients présentant une infection chronique.

Des réactions d’extravasation de VENOFER au site d’injection peuventsurvenir et se manifester par une inflammation, une douleur, une rougeur, uneinduration, la formation d’abcès stérile, une nécrose tissulaire et unœdème pouvant apparaître dès le début de l’injection, ainsi que par unecoloration ou pigmentation brune de la peau pouvant persister àlong terme.

Des modalités particulières d'administration et de surveillance permettentde réduire ces risques (voir rubrique 4.2).

Si une extravasation survient, la perfusion doit être arrêtéeimmédi­atement. Il n'existe pas de prise en charge symptomatique spécifiquetota­lement efficace. Si des signes ou des symptômes tels que des troubles de lapigmentation cutanée sont signalés après l'extravasation, un avis médicalspécialisé doit être demandé et un suivi des lésions pigmentaires devraêtre réalisé.

Chez les sujets préalablement traités par le fer par voie orale, cetraitement doit être interrompu 24 h avant la première injection deVENOFER.

Ce médicament contient jusqu’à 7 mg de sodium par mL, ce qui équivautà 0,4 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de2 g de sodium par adulte.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Association déconseillée (voir rubrique 4.4)

· Fer (sels) voie injectable

Lipothymie, voire choc, attribué à la libération rapide du fer de sa formecomplexe et à la saturation de la sidérophiline.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas d'étude rigoureuse et contrôlée de VENOFER chez la femmeenceinte.

Une évaluation prudente du rapport bénéfice/risque devra donc êtreeffectuée avant toute utilisation de VENOFER pendant la grossesse ; VENOFER nedoit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d’une nécessitéabsolue (voir rubrique 4.4).

Dans bien des cas, l’anémie par carence martiale durant le premiertrimestre de grossesse peut être traitée par une préparation de fer orale.Lorsque le bénéfice d’un traitement par VENOFER est estimé supérieur aurisque potentiel pour la mère et le fœtus, il est recommandé de limiter cetraitement aux deuxième et troisième trimestres.

Une bradycardie fœtale peut survenir après l’administration depréparations parentérales à base de fer. Elle est généralement transitoireet consécutive à une réaction d’hypersensibilité chez la mère. Le fœtusdoit faire l’objet d’un suivi attentif pendant l’administrati­onintraveineu­se de préparations parentérales à base de fer à une femmeenceinte.

Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidenced’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voirrubrique 5.3).

Allaitement

Chez des rates allaitantes traitées par un complexe d'hydroxydeferrique-saccharose, il a été observé une faible excrétion du fer dans lelait et un transfert du fer chez les petits. Il est peu probable que le complexehydroxyde ferrique-saccharose non métabolisé passe dans le lait maternel.

Chez des mères allaitantes présentant une carence martiale, la teneur enfer du lait maternel n'était pas augmentée après administration de fer sousforme de complexe d'hydroxyde ferrique-saccharose.

Cependant, il ne peut être exclu que les nouveau-nés/nourrissons puissentêtre exposés au fer contenu dans VENOFER par l'intermédiaire du laitmaternel.

Une décision doit être prise d'interrompre l'allaitement ou le traitementen prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard dubénéfice du traitement pour la mère.

Fertilité

Aucun effet du complexe hydroxyde ferrique-saccharose n’a été observésur la fertilité, les performances d’accouplement et le développementem­bryonnaire précoce chez le rat.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Il est peu probable que VENOFER ait une influence sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, en cas desurvenue de symptômes tels que vertiges, confusion ou étourdissements aprèsl’adminis­tration de VENOFER, les patients ne doivent pas conduire desvéhicules ni utiliser des machines jusqu’à la régression dessymptômes.

4.8. Effets indésirables

L’effet indésirable plus fréquemment rapporté dans les études cliniquesmenées avec VENOFER a été une dysgueusie, survenue avec une fréquence de4,5 %. Les effets indésirables graves les plus importants associés à VENOFERsont des réactions d’hypersensibilité, qui sont survenues avec unefréquence de 0,25 % dans les études cliniques.

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables rapportés aprèsl’adminis­tration de VENOFER chez 4 064 patients dans les études cliniquesainsi que ceux notifiés dans le cadre de la pharmacovigilan­cepost-commercialisation. Les effets indésirables ont été classés en fonctionde leur incidence en utilisant la classification suivante : Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥ 1/100 < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 < 1/100); rare (≥ 1/10 000 < 1/1000) ; très rare (<°1/10 000).

Classe de système d’organes

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1000, < 1/100)

Rare (≥ 10 000, < 1/1000)

Fréquence indéterminée1)

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

Angio-œdème, réactions anaphylactoïdes3)

Affections du système nerveux

Dysgueusie

Céphalées, vertiges, sensation de brûlure, paresthésies,hy­poesthésie

Syncope, somnolence

Diminution du niveau de conscience, confusion, perte de conscience,anxiété, tremblements

Affections cardiaques

Palpitations

Bradycardie, tachycardie, syndrome de Kounis

Affections vasculaires

Hypotension, hypertension

Bouffées vasomotrices, phlébite

Collapsus circulatoire, thrombophlébite

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Bronchospasme

Affections du rein et des voies urinaires

Chromaturie

Affections gastro-intestinales

Nausées

Vomissements, douleur abdominale, diarrhée, constipation

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Prurit, rash

Urticaire, érythème

Affections musculosquelet­tiques et systémiques

Spasmes musculaires, myalgies, arthralgies, douleurs dans les membres,dorsalgies

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Réactions au point d’injection/de perfusion2)

Frissons, asthénie, fatigue, œdème périphérique, douleur

Douleur thoracique, hyperhidrose, pyrexie

Sueurs froides, malaise, pâleur, syndrome grippal qui peut apparaîtrequelques heures à plusieurs jours après l’injection

Investigations

Augmentation de l’alanine aminotransférase, augmentation de l’aspartateami­notransférase, augmentation de la gammaglutamyltrans-férase, augmentationde la ferritine sérique

Augmentation du taux sanguin de lactate déshydrogénase­hypophosphaté­mie4)

1) Notifications spontanées dans le cadre de la pharmacovigilance.

2) Les effets secondaires les plus fréquents sont les suivants : douleur aupoint d’injection/de perfusion, œdème, brûlure, irritation, coloration,hé­matome, prurit.

3) Des réactions anaphylactoïdes peuvent se manifester par destremblemen­ts/symptômes sévères similaires à une crise épileptique

4) Diminution modérée des taux de phosphate

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Un surdosage peut causer une surcharge martiale pouvant se manifester par unehémosidérose. Si le médecin traitant le juge nécessaire, un surdosage doitêtre traité en administrant un chélateur du fer ou conformément à lapratique médicale habituelle.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Préparations antianémiques, fer,préparations parentérales, code ATC : B03AC

Mécanisme d’action

Le fer-saccharose, la substance active de VENOFER, est composé d’un noyaud’hydroxyde de fer(III) polynucléaire entouré d’un grand nombre demolécules de saccharose liées de façon non covalente. Le poids moléculaire(PM) moyen du complexe est d’environ 43 kDa. Le noyau de fer polynucléaire­possède une structure similaire à celle du noyau de la ferritine, la protéinede stockage du fer physiologique. Le complexe est conçu pour délivrer, defaçon contrôlée, le fer utilisable pour les protéines de transport et destockage du fer dans l’organisme (transferrine et ferritinerespec­tivement).

Après une administration intraveineuse, le noyau de fer polynucléaire ducomplexe est capté essentiellement par le système réticulo-endothélial dansle foie, la rate et la moelle osseuse. Dans une seconde étape, le fer estutilisé pour la synthèse de l’hémoglobine, de la myoglobine et d’autresenzymes contenant du fer, ou stocké principalement dans le foie sous forme deferritine.

Efficacité et sécurité clinique
Anémie chez l'insuffisant rénal chronique dialysé

L’étude VIT-IV-CL-015 est une étude en ouvert, randomisée, menée engroupes parallèles chez des patients présentant une anémie ferriprive etfaisant l’objet d’une hémodialyse. Les patients ont reçu 200 mg de fersous forme de FERINJECT ou de VENOFER 2 à 3 fois par semaine, administrésdi­rectement dans le dialyseur jusqu’à ce que la dose de fer cumulée,calculée individuellement, soit atteinte. Quatre (4) semaines aprèsl’inclusion, 46,4 % (45/97) des patients du bras FERINJECT par rapport à37,2 % (32/86) des patients du bras VENOFER présentaient une augmentation dutaux d’hémoglobine (Hb) ≥ 1,0 g/dL (p = 0,2101). Cinquante-et-un patients(42,9 %) du groupe FERINJECT et 47 patients (39,8 %) du groupe VENOFER ontprésenté au moins 1 événement indésirable apparu sous traitement (TEAE),mais seuls 5 patients (4,2 %) de chaque groupe ont présenté des TEAE graves.Six patients (5,0 %) du groupe FERINJECT et 12 patients (10,2 %) du groupeVENOFER ont présenté au moins 1 TEAE lié au traitement. Globalement, iln’y a pas eu de différence de profil de sécurité entre les deux groupes detraitement.

Anémie hyposidérémique par carence martiale liée aux maladiesinflam­matoires chroniques sévères de l'intestin

L’étude FER-IBD-07-COR est une étude randomisée, en ouvert, menée chezdes patients présentant une maladie inflammatoire chronique de l’intestin enrémission ou légère. Les patients ont reçu du FERINJECT sous forme de dosesuniques jusqu’à 1000 mg de fer selon un schéma posologique simplifiéutilisant le taux d’Hb et le poids corporel initiaux ou bien du VENOFER sousforme de doses de 200 mg de fer, jusqu’à ce que la dose de fer cumulée aitété atteinte, selon la formule de Ganzoni. 65,8 % des patients ayant reçu leFERINJECT (n=240) versus 53,6 % des patients ayant reçu le VENOFER (n=245) ontprésenté une augmentation du taux d’Hb ≥ 2 g/dL à 12 semaines(ob­servée) (p = 0,008). 83,8 % des sujets traités par FERINJECT versus75,9 % des sujets traités par VENOFER ont obtenu une augmentation du tauxd’Hb ≥ 2 g/dL ou un taux d’Hb dans les limites de la normale à laSemaine 12 (p = 0,019). Le pourcentage des patients ayant présenté desévénements indésirables apparus sous traitement (TEAE) liés au traitementétait similaire entre le groupe FERINJECT (13,9 %) et le groupe VENOFER(11,3 %). Un patient (0,4 %) du groupe FERINJECT et aucun patient du groupeVENOFER n’a présenté d’événement grave ou sévère, lié au traitementde l’étude.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Distribution

La ferrocinétique du complexe d’hydroxyde ferrique-saccharose marqué au52Fe et au 59Fe a été évaluée chez 6 patients présentant une insuffisancerénale chronique et une anémie. Au cours des 6 à 8 premières heures, le52Fe a été capté par le foie, la rate et la moelle osseuse. La captation dela radioactivité par la rate riche en macrophages est considérée commereprésentative de la captation du fer par le systèmeréticulo-endothélial.

Après injection intraveineuse d’une dose unique de 100 mg de fer sousforme de complexe d’hydroxyde ferrique-saccharose chez des volontaires sains,les concentrations sériques maximales de fer totales sont atteintes 10 minutesaprès l’injection, avec une concentration moyenne de 538 µmol/L. Le volumede distribution dans le compartiment central correspond bien au volumeplasmatique (environ 3 litres).

Biotransformation

Après l’injection, le saccharose se dissocie fortement et le noyau de ferpolynucléaire est capté principalement par le système réticulo-endothélialdu foie, de la rate et de la moelle osseuse. Quatre semaines aprèsl’adminis­tration, l’utilisation du fer érythrocytaire est de 59 % à97 %.

Elimination

Le poids moléculaire (PM) moyen du complexe d’hydroxydeferrique-saccharose est d’environ 43 kDa, soit un poids suffisammentim­portant pour empêcher l’élimination par voie rénale. L’éliminationrénale du fer, qui se produit pendant les 4 premières heures suivantl’injection d’une dose de 100 mg de fer sous forme de VENOFER, représentemoins de 5 % de la dose. Après 24 heures, la concentration sérique totale defer est diminuée à la valeur avant l’administration et l’éliminationrénale du saccharose représente environ 75 % de la dose administrée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génoto­xicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et dedéveloppement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH), eau pour préparationsin­jectables.

6.2. Incompati­bilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6. Une précipitationet/ou une interaction sont possibles en cas de mélange avec d’autressolutions ou médicaments. La compatibilité avec les récipients autres qu’enverre, en polyéthylène et en PVC n’est pas connue.

6.3. Durée de conservation

Durée de conservation du produit tel que conditionné pour la vente

3 ans.

Durée de conservation après première ouverture de l’ampoule oudu flacon

D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédi­atement.

Durée de conservation après dilution avec une solution stérile dechlorure de sodium (NaCl) à 0,9 % m/v

La stabilité physico-chimique après dilution a été démontrée pendant24 heures à 25°C. Cependant, d’un point de vue microbiologique, le produitdoit être utilisé immédiatement après dilution. Dans le cas contraire, lesdurées et conditions de conservation avant l’utilisation relèvent de laresponsabilité de l’utilisateur et ne doivent normalement pas excéder24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température inférieure à 25°C et à l’abri de lalumière. Ne pas congeler. A conserver dans l’emballage d’origine.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution oupremière ouverture, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

· 5 mL en ampoule (verre de type I). Boîte de 5.

· 5 mL en flacon (verre de type I) avec bouchon en aluminium. Boîtede 5.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Les ampoules et flacons doivent être examinés avant l’utilisation pourvérifier l’absence de sédiments ou de dommage. N’utiliser que les ampouleset flacons contenant une solution homogène et exempte de sédiments.

VENOFER ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments, àl’exception d’une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 %m/v pour la dilution. Pour des instructions sur la dilution du produit avantl’adminis­tration, voir la rubrique 4.2.

La solution diluée doit être de couleur brune et limpide.

Chaque ampoule ou flacon de VENOFER est à usage unique.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

VIFOR FRANCE

100–101 TERRASSE BOIELDIEU

TOUR FRANKLIN LA DÉFENSE 8

92042 PARIS LA DÉFENSE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 561 896–3 ou 34009 561 896 3 2 : 5 mL en ampoule (verre). Boîtede 5.

· 571 283–4 ou 34009 571 283 4 0 : 5 mL en flacon (verre). Boîtede 5.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier

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