Résumé des caractéristiques - VISANNE 2 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
VISANNE 2 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 2 mg de diénogest.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 62,8 mg de lactosemonohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimés.
Comprimé blanc à blanc cassé, rond, à faces plates, à bords biseautés,avec la lettre « B » gravée sur l’une des faces et d’un diamètre de7 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l’endométriose.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie :La posologie de VISANNE est de 1 comprimé par jour, sans interruption, àprendre de préférence à heure fixe chaque jour, avec une boisson sinécessaire. Les comprimés peuvent être pris au cours ou en dehorsdes repas.
Les comprimés doivent être pris en continu, indépendamment des saignementsvaginaux. Lorsqu’une boîte est terminée, la suivante doit être entaméedirectement, sans interruption.
Le traitement peut être instauré n’importe quel jour du cyclemenstruel.
Tout traitement contraceptif hormonal doit être interrompu avantl’instauration du traitement par VISANNE. Si une contraception estnécessaire, des méthodes contraceptives non hormonales (par exemple, uneméthode barrière comme le préservatif) doivent être utilisées.
En cas d’oubli :
L’oubli de comprimés, les vomissements et/ou les diarrhées (survenantdans les 3 à 4 heures après la prise du comprimé) peuvent réduirel’efficacité de VISANNE. Si un ou plusieurs comprimés ont été oubliés, lapatiente doit prendre un seul comprimé dès qu’elle s’en aperçoit puispoursuivre le traitement le jour suivant à l’heure habituelle. De même, toutcomprimé non absorbé en raison de vomissements ou d’une diarrhée doit êtreremplacé par un autre comprimé.
Informations complémentaires concernant les populationsparticulières :
Population pédiatrique :
VISANNE n’est pas indiqué chez l’enfant avant la puberté.
La sécurité et l'efficacité de VISANNE ont été étudiées dans un essaiclinique non contrôlé pendant 12 mois chez 111 adolescentes (de 12 à<18 ans) présentant une endométriose cliniquement suspectée ou confirmée(voir rubriques 4.4 et 5.1).
Population gériatrique :
VISANNE n’a pas d’indication en gériatrie.
Patientes atteintes d’insuffisance hépatique :
VISANNE est contre‑indiqué chez les patientes ayant ou ayant eu uneaffection hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Patientes atteintes d’insuffisance rénale :
Aucune donnée n’indique qu’un ajustement posologique soit nécessaire encas d’insuffisance rénale.
Mode d’administration :Voie orale.
4.3. Contre-indications
Ne pas utiliser VISANNE si une femme présente l’une des pathologiesdécrites ci-dessous. Cette liste est issue en partie de l’informationdisponible sur les autres préparations à base de progestatif seul.
En cas de survenue de l’une de ces pathologies lors de l’utilisation deVISANNE, interrompre immédiatement le traitement.
· Thromboembolie veineuse en cours
· Affection artérielle et cardiovasculaire, actuelle ou antérieure (p.ex., infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (AVC), cardiopathieischémique)
· Diabète sucré avec atteinte vasculaire
· Présence ou antécédents d’affection hépatique sévère, enl’absence de normalisation des tests fonctionnels hépatiques
· Présence ou antécédents de tumeurs hépatiques (bénignes oumalignes)
· Tumeurs malignes hormono-dépendantes connues ou suspectées
· Saignement vaginal d’origine inconnue
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en gardeVISANNE étant une préparation exclusivement progestative, on peut présumerque les mises en garde spéciales et précautions d’emploi des autrespréparations exclusivement progestatives sont également valables lors del’utilisation de VISANNE, bien que toutes les mises en garde et précautionssuivantes ne soient pas basées sur des observations effectuées lors desétudes cliniques portant sur VISANNE.
Si l’une des affections/l’un des facteurs de risque mentionnésci‑dessous est présent ou s’aggrave, une analyse individuelle du rapportbénéfice/risque doit être réalisée avant de commencer ou de poursuivre letraitement par VISANNE.
Saignements utérins graves
L’utilisation de VISANNE peut aggraver les saignements utérins, parexemple chez les femmes atteintes d’adénomyose utérine ou de fibromyomeutérin. Les saignements, lorsqu’ils sont abondants et ininterrompus, peuvententraîner une anémie (parfois sévère). En cas d’anémie, l’arrêt dutraitement par VISANNE doit être envisagé.
Perturbations du cycle menstruel
La plupart des patientes traitées par VISANNE connaissent des perturbationsde leur cycle menstruel (voir rubrique 4.8).
Troubles circulatoires
Les études épidémiologiques n’ont mis en évidence que peud’éléments corroborant une association entre les préparations exclusivementprogestatives et l’augmentation du risque d’infarctus du myocarde ou dethromboembolie cérébrale. Le risque d’accident cardiovasculaire etcérébral semble plutôt lié à l’âge, à l’hypertension et au tabagisme.Chez les femmes hypertendues, les préparations exclusivement progestativespeuvent augmenter légèrement le risque d’AVC.
Certaines études indiquent une légère augmentation, mais nonstatistiquement significative, du risque de thromboembolie veineuse (thromboseveineuse profonde, embolie pulmonaire) associée à l’utilisation despréparations exclusivement progestatives.
Les facteurs de risque généralement reconnus de la thromboembolie veineuse(TEV) sont notamment les antécédents personnels ou familiaux (TEV chez lafratrie ou chez un parent à un âge relativement précoce), l’âge,l’obésité, une immobilisation prolongée, les interventions chirurgicaleslourdes ou les traumatismes majeurs. En cas d’immobilisation prolongée, ilest conseillé de suspendre l’utilisation de VISANNE (au moins quatre semainesà l’avance en cas d’opération programmée) et de ne reprendre letraitement que deux semaines après la récupération complète de lamobilité.
L’augmentation du risque thromboembolique lors du post-partum doit êtreprise en compte.
Le traitement doit être interrompu en cas d’apparition de symptômes ou encas de suspicion d’un accident thrombotique artériel ou veineux.
Tumeurs
Une méta‑analyse portant sur 54 études épidémiologiques a concluqu’il existe une légère augmentation du risque relatif (RR = 1,24) de cancerdu sein chez les femmes utilisant des contraceptifs oraux, principalement desestroprogestatifs. Cette majoration du risque disparaît progressivement aucours des 10 ans qui suivent l’arrêt des contraceptifs oraux combinés(COC). Le cancer du sein étant rare chez la femme de moins de 40 ans, lenombre plus élevé de cancers du sein diagnostiqués chez les utilisatricesactuelles et récentes de COC reste faible par rapport au risque global decancer du sein. Le risque de cancer du sein chez les utilisatrices depréparations exclusivement progestatives pourrait être d’amplitude similaireà celui associé aux pilules estroprogestatives. Cependant, dans le cas despréparations exclusivement progestatives, les données portent sur unepopulation d’utilisatrices beaucoup plus réduite et sont donc moinsconcluantes que celles concernant les COC. Ces études ne permettent pasd’établir une relation de causalité. L’augmentation du risque observéepeut s’expliquer par un diagnostic plus précoce du cancer du sein chez lesutilisatrices de contraceptifs oraux, par les effets biologiques de ces pilulesou par l’association des deux. Chez les utilisatrices de contraceptifs oraux,les cancers du sein ont tendance à être diagnostiqués à un stade cliniquemoins avancé que ceux diagnostiqués chez les femmes n’ayant jamais utiliséde pilule contraceptive.
Dans de rares cas, des tumeurs hépatiques bénignes et, plus rarementencore, des tumeurs hépatiques malignes ont été rapportées chez desutilisatrices de substances hormonales telles que celle contenue dans VISANNE.Dans des cas isolés, ces tumeurs ont entraîné des hémorragiesintra‑abdominales mettant en jeu le pronostic vital. L’éventualité d’unetumeur hépatique doit être envisagée lors du diagnostic différentiel si unedouleur sévère dans la partie supérieure de l’abdomen, une augmentation duvolume hépatique ou des signes d'hémorragie intra‑abdominale sont observéschez une utilisatrice de VISANNE.
Ostéoporose
Modifications de la Densité Minérale Osseuse (DMO)
L'utilisation de VISANNE chez les adolescentes (de 12 à <18 ans) sur unepériode de traitement de 12 mois a été associée à une diminution de laDensité Minérale Osseuse (DMO) du rachis lombaire (L2-L4). La variationrelative moyenne de la DMO entre la valeur de base à l’initiation dutraitement et la fin du traitement était de –1,2%, avec des variationscomprises entre –6% et 5% (IC 95% : –1,70% et –0,78%, n = 103). Dans unsous-groupe présentant une diminution de la DMO, une mesure répétée 6 moisaprès la fin du traitement a montré une tendance au rétablissement (variationmoyenne par rapport à la valeur de base à l’initiation du traitement: –2,3% à la fin du traitement et –0,6% 6 mois après la fin dutraitement avec des variations comprises entre –9% et 6% (IC 95%: –1,20%et 0,06% (n = 60))).
Une diminution de la DMO est particulièrement préoccupante pendantl'adolescence et au début de l'âge adulte, s’agissant d’une périodecritique de la croissance osseuse. On ignore si une diminution de la DMO danscette population réduit le pic de masse osseuse et augmente le risque defracture dans la vie future (voir rubriques 4.2 et 5.1).
Chez les patientes présentant un risque accru d’ostéoporose, le rapportbénéfice/risque doit être soigneusement évalué avant d’instaurer letraitement par VISANNE car celui-ci entraîne une diminution modérée des tauxd’estrogènes endogènes (voir rubrique 5.1).
Un apport adéquat en calcium et en vitamine D, issu de l’alimentation oude compléments alimentaires, est important pour la santé des os chez lesfemmes de tous âges.
Autres pathologies
Les patientes ayant des antécédents de dépression doivent êtreétroitement surveillées et le traitement doit être interrompu en cas deréapparition d’une dépression grave.
Le diénogest ne semble généralement pas avoir d’incidence sur lapression artérielle des femmes normotendues. Cependant, si une hypertensiondurable et cliniquement significative survient lors de l’utilisation deVISANNE, il est conseillé d’interrompre le traitement par VISANNE et detraiter l’hypertension.
L’arrêt du traitement par VISANNE est également requis en cas deréapparition d’un ictère cholestatique et/ou d’un prurit survenuinitialement lors de la grossesse ou de l’utilisation antérieure destéroïdes sexuels.
Le diénogest peut avoir un léger effet sur l’insulinorésistancepériphérique et la tolérance au glucose. Les femmes diabétiques, enparticulier celles ayant des antécédents de diabète gestationnel, doiventfaire l’objet d’une surveillance étroite pendant le traitement parVISANNE.
L’apparition occasionnelle de chloasma est possible, en particulier chezles femmes ayant des antécédents de chloasma gravidique. Les femmesprésentant une tendance au chloasma doivent éviter de s’exposer au soleil ouaux ultraviolets pendant la prise de VISANNE.
Le risque de grossesse extra‑utérine est plus important chez lesutilisatrices de préparations exclusivement progestatives que chez lesutilisatrices de pilules estroprogestatives. Par conséquent, en casd’antécédents de grossesse extra‑utérine ou de dysfonctionnement destrompes, la décision d’utiliser VISANNE ne doit être prise qu’aprèsévaluation attentive du rapport bénéfice/risque.
Des follicules ovariens persistants (souvent appelés « kystes ovariensfonctionnels ») peuvent apparaître pendant l’utilisation de VISANNE. Cesfollicules sont le plus souvent asymptomatiques, mais certains peuvent êtreaccompagnés de douleurs pelviennes.
Lactose
Chaque comprimé de VISANNE contient 62,8 mg de lactose monohydraté. Sonutilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance augalactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption duglucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Remarque : les résumés des caractéristiques du produit des médicamentsco-administrés doivent être consultés afin d’identifier les interactionspotentielles.
· Effets des autres médicaments sur VISANNE
Les progestatifs, dont le diénogest, sont métabolisés principalement parle cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) localisé dans la muqueuse intestinale ainsi quedans le foie. Les inducteurs ou inhibiteurs du CYP3A4 peuvent donc altérer lemétabolisme des progestatifs.
L’augmentation de la clairance des hormones sexuelles due à l’inductionenzymatique peut réduire l’effet thérapeutique de VISANNE et entraîner deseffets indésirables, comme des perturbations du profil des saignementsutérins.
La réduction de la clairance des hormones sexuelles due à l’inhibitionenzymatique peut augmenter l’exposition au diénogest et entraîner des effetsindésirables.
Substances augmentant la clairance des hormones sexuelles (diminution del’efficacité par induction enzymatique), par exemple :
Phénytoïne, barbituriques, primidone, carbamazépine, rifampicine et,éventuellement, oxcarbazépine, topiramate, felbamate, griséofulvine etproduits contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Une induction enzymatique peut déjà être observée après quelques joursde traitement. L’induction enzymatique maximale est généralement observéeau bout de quelques semaines. Après l’arrêt du traitement, l’inductionenzymatique peut se prolonger pendant 4 semaines environ.
Les effets de la rifampicine, un inducteur du CYP 3A4, ont été étudiéschez des femmes ménopausées saines. L’administration concomitante derifampicine a engendré des réductions significatives des concentrations àl’état d’équilibre et de l’exposition systémique au diénogest et àl’estradiol. Les expositions systémiques au diénogest et à l’estradiol àl’état d’équilibre, telles que mesurées par l’ASC (0‑24 h), ont étéréduites respectivement de 83 % et 44 %.
Substances ayant des effets variables sur la clairance des hormonessexuelles
Lorsqu’elles sont co-administrées avec les hormones sexuelles, denombreuses associations d’inhibiteurs de la protéase du VIH etd’inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, y compris lesassociations avec les inhibiteurs du VHC, peuvent augmenter ou diminuer lesconcentrations plasmatiques du progestatif. L'effet net de ces modificationspeut être cliniquement significatif dans certains cas.
Substances diminuant la clairance des hormones sexuelles (inhibiteursenzymatiques)
Le diénogest est un substrat du cytochrome P450 (CYP) 3A4.
La pertinence clinique d’interactions potentielles avec des inhibiteursenzymatiques n’est pas connue.
L’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 peutaugmenter les concentrations plasmatiques du diénogest.
L’administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur puissant duCYP3A4, a entrainé une augmentation de l’ASC (0–24h) d’un facteur 2,9 àl’état d’équilibre pour le diénogest. L’administration concomitanted’érythromycine, un inhibiteur modéré du CYP3A4, a entrainé uneaugmentation de l’ASC (0–24h) d’un facteur 1,6 à l’étatd’équilibre pour le diénogest.
· Effets de VISANNE sur les autres médicaments
Sur la base des études d’inhibition in vitro, une interaction cliniquementpertinente du diénogest avec le métabolisme cytochrome P450-dépendant desautres médicaments est improbable.
Interactions avec les aliments
L’absorption d’un repas standard à forte teneur lipidique n’a pasmodifié la biodisponibilité de VISANNE.
Examens biologiques
L’utilisation de progestatifs peut influencer les résultats de certainsexamens biologiques, notamment les paramètres biochimiques d’évaluation dela fonction hépatique, thyroïdienne, surrénale ou rénale, les concentrationsplasmatiques des protéines (de transport) (par exemple : lacorticosteroid-binding globulin [CBG] et les fractionslipidiques/lipoprotéiniques), les paramètres du métabolisme glucidique etles paramètres de coagulation et de fibrinolyse. Les modifications demeurentgénéralement dans les limites de la normale.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données sur l’utilisation du diénogest chez la femme enceinte sontlimitées.
Les études effectuées chez l’animal n’ont mis en évidence aucunetoxicité directe ou indirecte sur les fonctions de la reproduction (voirrubrique 5.3).
VISANNE ne doit pas être administré chez la femme enceinte car il n’estpas nécessaire de traiter l’endométriose pendant la grossesse.
AllaitementVISANNE n’est pas recommandé pendant l’allaitement.
On ne sait pas si le diénogest est excrété dans le lait maternel. Lesdonnées chez l’animal ont montré une excrétion du diénogest dans le laitmaternel de la rate.
La décision d’interrompre l’allaitement ou de s’abstenir du traitementpar VISANNE doit être prise en prenant en compte le bénéfice del’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour lapatiente.
FertilitéD’après les données disponibles, l’ovulation est inhibée chez lamajorité des patientes pendant le traitement par VISANNE. VISANNE n’esttoutefois pas un contraceptif.
Si une contraception est nécessaire, une méthode non hormonale devra êtreutilisée (voir rubrique 4.2).
D’après les données disponibles, le cycle menstruel revient à la normaledans les 2 mois suivant l’arrêt du traitement par VISANNE.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’a été observé chez les utilisatrices de produits contenant dudiénogest.
4.8. Effets indésirables
La présentation des effets indésirables est basée sur le dictionnaireMedDRA.
Le terme MedDRA le plus approprié est utilisé pour décrire une certaineréaction ainsi que ses synonymes et conditions associés.
Les effets indésirables sont plus fréquents au cours des premiers mois detraitement par VISANNE et s’atténuent lors de la poursuite du traitement. Desperturbations du cycle menstruel telles que des spottings, des saignementsirréguliers ou des aménorrhées peuvent être observées. Les effetsindésirables suivants ont été rapportés chez des utilisatrices deVISANNE.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sous traitement parVISANNE sont les céphalées (9,0 %), les gênes mammaires (5,4 %), leshumeurs dépressives (5,1 %) et l’acné (5,1 %).
En outre, la majorité des patientes traitées par VISANNE ont connu desperturbations de leur cycle menstruel. Les profils de saignements ont étéévalués de façon systématique en utilisant les carnets-patientes et ontété analysés sur la base de périodes de référence de 90 jours (méthodede l’OMS). Au cours des 90 premiers jours de traitement par VISANNE, lesprofils de saignements suivants ont été observés (n = 290 ; 100 %) :aménorrhée (1,7 %), saignements peu fréquents (27,2 %), saignementsfréquents (13,4 %), saignements irréguliers (35,2 %), menstruationsprolongées (38,3 %), menstruations normales, c’est-à-dire aucune descatégories précédentes (19,7 %). Au cours de la quatrième période deréférence, les profils de saignements suivants ont été observés (n = 149 ;100 %) : aménorrhée (28,2 %), saignements peu fréquents (24,2 %),saignements fréquents (2,7 %), saignements irréguliers (21,5 %),menstruations prolongées (4,0 %), menstruations normales, c’est-à-direaucune des catégories précédentes (22,8 %). Les perturbations du cyclemenstruel n’ont été qu’occasionnellement rapportées comme événementsindésirables par les patientes (voir le tableau des effets indésirables).
Le tableau ci‑dessous décrit par fréquence les effets indésirables (EI)signalés sous VISANNE selon la classification système-organe MedDRA. Au seinde chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéssuivant un ordre décroissant de fréquence. Les fréquences sont définiescomme suit : fréquent (³ 1/100 à < 1/10) et peu fréquent (³ 1/1 000 à< 1/100). Les fréquences indiquées sont basées sur les données groupéesde quatre essais cliniques portant sur un total de 332 patientes (100 %).
Tableau 1 : Effets indésirables, essais cliniques de phase III, n = 332
Classe de systèmes d’organes (MedDRA) | Fréquent | Peu fréquent |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | prise de poids | perte de poids augmentation de l’appétit |
Affections psychiatriques | humeur dépressive troubles du sommeil nervosité perte de la libido altération de l’humeur | anxiété dépression changements d’humeur |
Affections du système nerveux | céphalées migraine | déséquilibre du système nerveux autonome troubles de l’attention |
Affections oculaires | sécheresse oculaire | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | acouphènes | |
Affections cardiaques | troubles non spécifiques du système circulatoire palpitations | |
Affections vasculaires | hypotension | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | dyspnée | |
Affections gastro‑intestinales | nausées douleurs abdominales flatulences distension abdominale vomissements | diarrhée constipation gêne abdominale inflammation gastro‑intestinale gingivite |
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané | acné alopécie | peau sèche hyperhidrose prurit hirsutisme onychoclasie pellicules dermatite croissance anormale des poils / cheveux réaction de photosensibilité troubles de la pigmentation |
Affections musculo‑squelettiques et systémiques | douleurs dorsales | douleurs osseuses spasmes musculaires douleurs dans les extrémités lourdeurs dans les extrémités |
Affections du rein et des voies urinaires | infection urinaire | |
Affections des organes de reproduction et du sein | gêne mammaire kyste ovarien bouffées de chaleur saignements utérins / vaginaux incluant spottings | candidose vaginale sécheresse vulvo‑vaginale pertes génitales douleurs pelviennes vulvo‑vaginite atrophique masse mammaire maladie fibrokystique du sein induration mammaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | troubles asthéniques irritabilité | œdème |
Diminution de la Densité Minérale Osseuse
Dans un essai clinique non contrôlé chez 111 adolescentes (de 12 à<18 ans) traitées par VISANNE, une mesure de la DMO a été effectuée chez103 d’entre elles. Environ 72% des participantes de l’étude ont présentéune diminution de la DMO du rachis lombaire (L2-L4) après 12 mois detraitement (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet: <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les études de toxicité aiguë réalisées avec le diénogest n’ont pasmis en évidence de risque d’effets indésirables aigus en cas d’absorptionaccidentelle d’un multiple de la dose thérapeutique quotidienne. Iln’existe aucun antidote spécifique. Absorbé quotidiennement à la dose de20 à 30 mg (10 à 15 fois la dose contenue dans VISANNE) pendant24 semaines, le diénogest a été très bien toléré.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : progestatif, code ATC : G03DB08
Le diénogest est un dérivé de la nortestostérone dépourvu d’activitéandrogénique mais exerçant plutôt une activité anti‑androgéniquecorrespondant à environ un tiers de l’activité de l’acétate decyprotérone. Le diénogest se lie au récepteur de la progestérone présentdans l’utérus humain avec 10 % seulement de l’affinité relative de laprogestérone. Malgré sa faible affinité pour le récepteur de laprogestérone, le diénogest exerce un puissant effet progestatif in vivo. Lediénogest ne présente aucune activité androgénique, minéralocorticoïde ouglucocorticoïde significative in vivo.
Mécanisme d’action
Le diénogest agit sur l’endométriose en réduisant la productionendogène d’estradiol et en inhibant ainsi les effets trophiques del’estradiol sur l’endomètre tant eutopique qu’ectopique. Administré encontinu, le diénogest génère un environnement endocrinienhypo‑estrogénique et hyperprogestogénique, entraînant unedécidualisation initiale du tissu de l’endomètre, suivie d’une atrophiedes lésions liées à l’endométriose.
Données sur l’efficacité
La supériorité de VISANNE par rapport au placebo a été démontrée lorsd’une étude réalisée sur 3 mois et portant sur 198 patientes présentantune endométriose. Les douleurs pelviennes associées à l’endométriose ontété mesurées à l’aide d’une échelle visuelle analogique (0‑100 mm).Après 3 mois de traitement par VISANNE, une différence statistiquementsignificative par rapport au placebo (D = 12,3 mm ; IC à 95 % : 6,4‑18,1 ;p < 0,0001) et une diminution cliniquement significative de la douleur parrapport au niveau initial (réduction moyenne = 27,4 mm ± 22,9) ont étédémontrées.
Après 3 mois de traitement, une réduction de 50 % ou plus des douleurspelviennes associées à l’endométriose, sans augmentation notable desantalgiques pris en concomitance, a été obtenue chez 37,3 % des patientessous VISANNE (placebo : 19,8 %) ; une réduction de 75 % ou plus des douleurspelviennes associées à l'endométriose, sans augmentation notable desantalgiques pris en concomitance, a été obtenue chez 18,6 % des patientessous VISANNE (placebo : 7,3 %).
La phase de prolongation en ouvert de cette étude contrôlée contre placeboa mis en évidence une amélioration continue des douleurs pelviennes associéesà l’endométriose sur une durée de traitement allant jusqu’à15 mois.
Les résultats de l’étude contrôlée contre placebo ont été confirméspar ceux obtenus à l’issue d’une étude contrôlée de 6 mois contre unagoniste de la GnRH ayant porté sur 252 patientes présentant uneendométriose.
Trois études, portant sur un total de 252 patientes ayant reçu une dosequotidienne de 2 mg de diénogest, ont montré une réduction substantielle deslésions liées à l’endométriose au bout de 6 mois de traitement.
Lors d’une petite étude (n = 8 par bras posologique), il a été montréqu’une dose quotidienne de 1 mg de diénogest engendrait un étatanovulatoire au bout d’un mois de traitement. L’efficacité contraceptive deVISANNE n’a pas été évaluée dans de plus vastes études.
Données sur la sécurité
Les taux d’estrogènes endogènes sont modérément diminués pendant letraitement par VISANNE.
Aucune donnée à long terme concernant la densité minérale osseuse (DMO)et les risques de fractures chez les utilisatrices de VISANNE n’est disponibleà ce jour. La DMO a été évaluée chez 21 patientes adultes avant letraitement et au bout de 6 mois de traitement par VISANNE et aucune réductionde la DMO moyenne n’a été constatée. Chez 29 patientes traitées parl’acétate de leuproréline, une réduction moyenne de 4,04 % ± 4,84 % aété notée au bout de la même durée (D entre les groupes = 4,29 % ; IC à95 % : 1,93‑6,66 ; p < 0,0003).
Aucune modification significative des valeurs moyennes des paramètresbiologiques standard (notamment les paramètres hématologiques et biochimiquessanguins, les enzymes hépatiques, les lipides et l’HbA1C) n’a étéobservée lors du traitement par VISANNE pendant une durée allant jusqu’à15 mois (n = 168).
Sécurité chez les adolescentes
La sécurité de VISANNE en termes de DMO a été étudiée dans un essaiclinique non contrôlé pendant 12 mois chez 111 adolescentes (de 12 à<18 ans) présentant une endométriose cliniquement suspectée ou confirmée.La variation relative moyenne de la DMO du rachis lombaire (L2-L4) par rapportà la valeur de base à l’initiation du traitement était de –1,2% chez les103 patientes chez qui une mesure de la DMO a été effectuée. Dans unsous-groupe de patientes présentant une diminution de la DMO, une mesure desuivi de la DMO a été effectuée 6 mois après l’arrêt du traitement et amontré une augmentation de la DMO jusqu’à –0,6%.
Sécurité à long terme
Une étude observationnelle post-autorisation de surveillance active sur lelong terme a été menée afin d’étudier l'incidence de la première survenueou de l'aggravation d’une dépression cliniquement pertinente et de lasurvenue d’une anémie. Au total, 27 840 femmes débutant pour la premièrefois un traitement hormonal de l’endométriose ont été incluses dansl'étude et suivies sur une période pouvant aller jusqu’à 7 ans.
Au total, 3 023 femmes ont débuté le traitement avec une dose de 2 mg dediénogest et 3 371 patientes ont débuté le traitement avec d'autresmédicaments indiqués dans l'endométriose. En comparant les patientes sousdiénogest à celles prenant d’autres médicaments indiqués dansl’endométriose, le hazard ratio global ajusté relatif à l’apparition denouveaux cas d'anémie était de 1,1 (IC à 95 % : 0,4 – 2,6). En comparantle diénogest aux autres médicaments indiqués dans l’endométriose, lehazard ratio ajusté pour le risque de dépression était de 1,8 (IC à 95 % :0,3 – 9,4). Une légère augmentation du risque de dépression chez lespatientes sous diénogest par rapport aux utilisatrices d'autres médicamentsindiqués dans le traitement de l'endométriose n'a pas pu être exclue.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAdministré par voie orale, le diénogest est absorbé rapidement et presquetotalement. Les pics de concentration sérique de 47 ng/ml sont atteints1,5 heures environ après une ingestion unique. La biodisponibilité de lasubstance est d’environ 91 %. Les caractéristiques pharmacocinétiques dudiénogest sont proportionnelles à la dose sur une plage de 1 à 8 mg.
DistributionLe diénogest se lie à l’albumine sérique mais ne se lie pas à la SHBG(globuline fixant les hormones sexuelles) ou à la CBG (globuline fixant lescorticostéroïdes). Le diénogest est présent sous forme de stéroïde libreà hauteur de 10 % de la concentration sérique totale et 90 % est lié defaçon non spécifique à l’albumine.
Le volume de distribution apparent (Vd/F) du diénogest est de 40 l.
BiotransformationLe diénogest est complètement métabolisé par les voies de métabolisationconnues des stéroïdes, avec formation de métabolites essentiellement inactifsd’un point de vue endocrinologique. D’après les études in vitro et invivo, le CYP3A4 est la principale enzyme intervenant dans le métabolisme dudiénogest. Les métabolites sont excrétés très rapidement, si bien que lediénogest est majoritairement présent sous sa forme inchangée dans leplasma.
La clairance métabolique sérique (Cl/F) est de 64 ml/min.
ÉliminationLes concentrations sériques du diénogest diminuent en deux phases. La phased’élimination finale est caractérisée par une demi‑vie d’environ 9‑10heures. Le diénogest est excrété sous forme de métabolites selon un ratiourinaire/fécal de 3:1 environ après administration orale de 0,1 mg/kg. Lademi-vie d’excrétion urinaire des métabolites est de 14 heures. Aprèsadministration orale, environ 86 % de la dose administrée est éliminée dansles 6 jours, la majeure partie étant excrétée dans les premières 24 h,principalement dans l’urine.
Conditions à l’état d’équilibre
Les caractéristiques pharmacocinétiques du diénogest ne sont pasinfluencées par les taux de SHBG. Suite à une ingestion quotidienne, lesconcentrations sériques du diénogest augmentent d’un facteur 1,24 environet atteignent les conditions d’équilibre au bout de 4 jours de traitement.Les caractéristiques pharmacocinétiques du diénogest suite àl’administration répétée de VISANNE peuvent être anticipées sur la basedes caractéristiques pharmacocinétiques d’une simple dose.
Propriétés pharmacocinétiques chez les populations particulières
L’utilisation de VISANNE n’a pas été spécifiquement étudiée chez lesinsuffisants rénaux.
L’utilisation de VISANNE n’a pas été étudiée chez les insuffisantshépatiques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles de toxicologieen administration répétée, de génotoxicité, de cancérogenèse, et detoxicité sur les fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risqueparticulier pour l’être humain. Il convient cependant de garder à l’espritque les stéroïdes sexuels peuvent favoriser la croissance de certains tissuset de certaines tumeurs hormono-dépendants.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Crospovidone
Lactose monohydraté
Stéarate de magnésium
Cellulose microcristalline
Amidon de pomme de terre
Povidone K 25
Talc
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de lalumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les comprimés sont présentés dans des plaquettes composées d’un filmtransparent vert en polychlorure de vinyle (PVC), en chlorure de polyvinylidène(PVDC) et d’un feuillet métallique en aluminium (face mate scellée àchaud).
Présentations de 28, 84 et 168 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BAYER HEALTHCARE
220, AVENUE DE LA RECHERCHE
59120 LOOS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 347 113 1 2 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium)
· 34009 576 766 3 6 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium)
· 34009 576 768 6 5 : 168 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste I.
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